Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Boredom-be-gone [pv: Eric Carter]

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Adelheid Friedrich

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Boredom-be-gone [pv: Eric Carter]

mardi 31 août 2010, 03:20:55

   Au bout de quelques semaines, le calme devient quotidien, et surtout d'un ennui mortel. Trop de temps libre tue le temps libre, qu'à force nous n'avons plus envie de rien faire. Après, tout dépend de la personne à qui nous avons affaire. Il est clair que dans le cas d'Adelheid, on fait abstraction de toute routine journalière. Entre s'occuper d'un frère aussi inconscient que sa protégée, doublé d'une hardiesse sans pareil et d'un talent familial pour s'attirer des ennuis, ainsi que de soi-même, les journées avaient de quoi être chargées. L'été... Qu'est-ce que Frig en avait horreur ! Il fait beaucoup trop chaud et surtout trop lourd. Le climat nippon n'était pas des plus agréables, pour cause, l'humidité pesait comme un couvercle au dessus d'une casserole, empêchant cette chaleur de s'évaporer. Certes, il ne fait pas toujours très beau, mais la température locale atteignait facilement la trentaine de degrés celsius. Oui, pour beaucoup d'entre vous c'est agréable une telle chaleur. Mais je peux vous dire que quand on vient d'un pays où la température estivale atteint à peine les vingts degrés, c'est beaucoup moins marrant.

   Du temps libre ? Tiens, ça faisait longtemps que la norvégienne n'en avait pas eu ! Elle ne se fit pas prier pour sortir un coup, malgré le soleil frappant toujours en ce bel après-midi de fin août. En sortant de chez elle, Adelheid ne prit même pas la peine de fermer à clé, ce n'était pas la peine. La voilà donc vagabondant les grandes rues, habillée d'un bel ensemble aux couleurs claires, c'est à dire une chemise blanche à manches courtes, avec un col orné de petites dentelles remontant légèrement dans le cou ainsi que d'un nœud couleur chocolat, accompagné d'une jupe d'un vieux rose remontant légèrement en-dessous des côtes de la jeune femme, se serrant à l'arrière par un semblant de corset. Dans ses pieds une simple paire de ballerine coquées à petit talon firent l'affaire alors que ses jambes sont recouvertes de bas blancs. Elle n'avait nullement besoin de lunettes de soleil : les yeux noirs ne sont pas sensibles à la lumière.

   Déambulant d'une rue à l'autre, la scandinave se trouva rapidement dans un des quartiers les plus chics de Seikusu. Ô combien elle appréciait la petite brise qui s'éleva à cet instant, faisant voler ses cheveux détachés couleur neige. Un petit bout de fraicheur dans ce paysage relâchant la chaleur urbaine. La ville, quoi de plus vivifiant ? Entre ces odeurs de carburants, de goudron, sans parler des caniveaux... Quelle horreur. Et encore, Seikusu s'en sortait bien comparé à d'autres villes plus grandes...

   Finalement, l'après-midi de la jeune femme se résuma à du lèche vitrine et à une glace à la vanille. C'est tout, pas d'achats en pagaille ni de dépenses astronomiques dans un machin ou un bidule quelconque. Maintenant, le soleil berçait la ville d'une douce luminosité orangée mais si aveuglante dès que l'on se met à fixer son émettrice. Que faire à cette heure ? Il était trop tard pour un chocolat chaud, mais l'heure d'un petit apéritif approchait. Seule, ce n'est point marrant, mais qu'à cela ne tienne ! Il y a toujours du bon à rejoindre un lieu fréquenté, c'est une occasion de faire des rencontres ! Enfin... ça n'était qu'une excuse. Jamais Frig n'irait dans un lieu bondé dans l'espoir de rencontrer quelqu'un. Sa raison était d'oublier, tout simplement. Pour s'alléger la conscience, la scandinave se persuadait qu'elle avait une vie sociale à épanouir.

   Un bar, un café. Qu'importe, ils servaient à boire à l'intérieur de ce bâtiment. La norvégienne pénétra dans ce lieu visiblement fait pour ce genre de personnes aux moyens élevés, gagnant chaque secondes plus qu'ils ne consommaient. Qu'importe, elle aussi avait de la prestance à revendre en public (je ne parle absolument pas de prostitution) et elle ne se gênerait pas ce soir. Oui, la mauvaise humeur l'avait envahi. C'est l'effet de la ville, sans doute ! S'asseyant au comptoir, on regarda la jeune femme de travers lorsqu'elle demanda un verre d'absinthe. Cependant on n'osa point demander son âge à cause de cette tête d'enfant vexée qu'elle faisait. Satanée législation sur la circulation de l'alcool... Tous les jeunes boivent déjà à quatorze ans... Ça ne change rien.

   On vint lui apporter son doux breuvage qu'elle appréciait tant. Après une brève marque de politesse, Adelheid en but une gorgée, satisfaite du goût anisée de sa boisson. Irritée, pas encore, irritable, ça pour sûr elle l'était !
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Eric Carter

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Re : Boredom-be-gone [pv: Eric Carter]

Réponse 1 mardi 31 août 2010, 20:21:31

Été, automne, printemps, hiver... Quatre saisons, quatre styles de vies, quatre rythmes traduits magnifiquement par le compositeur de talent: Antonio Vivaldi. Éric Carter ne pouvait que s'incliner devant ce genre d'art, pour lequel il avait beaucoup de respect. Ça n'était pas le cas pour l'Opéra par contre, constat plutôt comique, alors que souvent les deux vont de paire. Ceux qui aiment l'un aiment les concerti, symphonies et autres "i" qui sonnent classique, mais soyons réalistes... Ça se saurait voyons si Éric entrait dans la moyenne. Quoiqu'il en soit, chaque rythme et chaque saison lui plaisait, pour différentes raisons. L'été, il faisait chaud et les tenues des demoiselles se faisaient bien moins couvertes, raison évidente. L'automne, les feuilles des arbres arboraient de jolies couleur et un parfum d'humus emplissait l'air dans son Angleterre natale, ce qui lui rappelait toujours de bons souvenirs. L'hiver et ses rigueurs lui donnaient des raisons et moult prétextes pour ne pas sortir de chez lui et rester plutôt avachi devant la télé et enfin le printemps, encore l'odeur de l'air empli de promesses et de renouveau. Et aussi, les crises de rires garanties par les nouveaux couples qui rompent à l'été suivant pour les plus chanceux. Rien de pire que les "mon coeur, chérie, bébé, je t'aimerai toute ma viiiie...". Immondices, ça lui donnait envie de gerber. L'amour ça se fait pour se concrétiser, ça ne se déclare pas à tout bout de champ. Moins de blabla, plus d'action.

Toujours est-il que l'été, que ce soit à Seikusu ou ailleurs, Éric s'en satisfaisait pleinement. C'était la réflexion qu'il se faisait alors que ses yeux verts, dissimulés sous des verres tintés de lunettes de soleil, essayaient de se découvrir des pouvoirs de rayons X pour voir de quelle couleur était le sous-vêtement de la serveuse à la robe honteusement courte qui se penchait devant lui pour ramasser un verre brisé par les mains d'un client maladroit.

- Monsieur Carter... Vous m'écoutez?

Hum... Absolument.

Non, il ne l'écoutait pas du tout cet hypothétique client, mais il ne voulait pas paraître impoli. Voilà ce qu'avait fait Éric de sa journée. Se lever, se préparer, s'habiller et partir déjeuner avec un homme aussi riche que lui, ou presque, pour essayer de lui faire signer un contrat qu'il signerait de toutes les façons, quoiqu'il puisse lui dire. Ce déjeuner d'affaires était donc plus une forme qu'un fond, et l'homme aux cheveux diaphanes pu en profiter avec légèreté sans complexes. Quoiqu'il en soit, les papiers signés et le numéro de la serveuse à la culotte de coton blanc (elle serait sage paraît-il) récupéré, Éric prit congé de son nouveau client et rentra chez lui.

Cravate desserrée, chemise déboutonnée et pieds posés sur la table avec une bière devant la télé? Non. Du moins, pas totalement. Certes, sa cravate et sa chemise n'étaient plus mais pas le temps pour lui de s'avachir devant son écran plat. Il préféra, par cette chaleur, passer son maillot de bain et aller faire quelques longueurs à la piscine. Et comme Mr Carter fait toujours ce dont il a envie...

Plus tard, revenu un peu avant l'heure de l'apéro, il passa rapidement par la case "douche" pour se débarrasser de l'odeur du chlore et lui préférer celle de son gel douche, au parfum identique à celui de son eau de toilette hors de prix mais il devait l'avouer, un plaisir pour lui, et enfila des vêtements plutôt classiques, pantalon noir et chemise... Rouge, histoire qu'on ne le pense pas évadé de noces, sans cravate bien évidemment, mais avec une veste, un peu de monnaie, les clés de son appartement et roulez jeunesse.

Boire un petit coup c'est agréable a-t-on coutume de dire. Donc rien de plus normal que les pas d'Eric le conduisent vers un bar, hupé tout de même. Il n'a pas les mêmes valeurs que le petit peuple. Après un rapide tour de salle effectué avec les yeux, il décela rapidement sa source d'amusement de la soirée. Ce qu'il y a de pratique avec Mr Carter, c'est qu'il est lui. De ce fait, aborder une femme ou un homme au culot ne lui pose aucun problème. Et comme il a la chance de posséder un certain charme, on lui en veut rarement. Conséquence directe de ça, il vint s'assoir à côté d'Adelheid et lui sucra son verre d'absinthe. A-t-on idée de servir une chose pareille à une femme habillée d'une telle façon? Pour contrer toute protestation, Eric interrompit la Norvégienne en plaçant une main pour la réduire au silence pendant qu'il lançait au Barman d'un ton insolent:

Servez-lui plutôt une grenadine, pensez à ce que dirait son chaperon, sans doute Mary Poppins ou toute autre nurse du genre, s'il voyait sa protégée habillée presque comme une soubrette et dans un bar qui plus est... Il serait très mécontent de vous jeune demoiselle.

Jeune, ça restait à prouver. Eric se targuait de connaître quelques trucs de physionomiste mais évaluer l'âge de quelqu'un, surtout quand la personne en face de lui avait comme lui les cheveux prématurément blancs, était loin d'être dans ses compétences. Quoiqu'il en soit, c'est lui qui se mit à siroter la boisson de la jeune femme.

Pouah c'est de la piquette, elle était meilleure en Espagne... Pas de protestations, et je vous offre vos consommations. L'absinthe, c'est une boisson d'homme!

L'homme en question n'était pas macho pour un sou, c'était compréhensible par quiconque ayant un peu de jugeote de par le sourire qu'il affichait, plus amusé par la situation qu'autre chose. Le fait était que la Norvégienne n'était pas très couverte et que lui, pour avoir son âge, il était parfaitement au courant de ce que pouvait risquer un joli petit bout de femme comme elle, en particulier si elle venait à consommer de l'alcool. Ce genre de comportement lui soulevant le coeur, il préférait prévenir que guérir. Après, s'il se faisait envoyer balader, c'était autre chose. Peut-être cette petite bonne femme aux cheveux blanchis désirait-elle, finalement, se faire tringler par le premier venu. Si c'était le cas, il lui suffirait de le dire à Eric et il lui rendrait son verre. Ou pas, ça dépendrait de son humeur.

Adelheid Friedrich

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Re : Boredom-be-gone [pv: Eric Carter]

Réponse 2 mardi 31 août 2010, 23:02:39

   La scandinave fixait son verre sans grande conviction, les pensées ailleurs. Elle avait posé son menton dans le creux de sa paume, comme si sa tête pesait lourd à porter toutes ses diverses divagations. Un soupir blasé se fit entendre. Bah tiens donc... « épanouir sa vie sociale »... Quelle excuse minable ! Le seul plaisir qu'elle avait pour le moment était celui d'observer le décor de la salle. Les propriétaires devaient avoir un bon paquet d'argent, quand même. Sans parler de leurs consommations plutôt onéreuses et des extras comme les pourboires et autres.

   On vint s'assoir près de Frig. Bon, d'accord, ça c'est passable. Mais qu'un inconnu lui prenne son verre sans aucune raison apparente ? Là c'était moins tolérable. Elle se tourna vers l'homme aux cheveux blancs, l'indignation animant les traits de son visage de grande enfant. Elle fut d'autant plus contrariée lorsque cet inconnu héla un serveur afin qu'on lui serve une boisson non-alcoolisée tout en la traitant comme une enfant. Pour l'instant elle ne répondit rien, se contentant de serrer les poings et les dents. Bien sûr, un second soupir se fit entendre. Adelheid dévia le regard vers une direction inverse, tentant aussi bien que mal de ne pas remarquer l'élément perturbateur. Néanmoins elle ne l'ignora pas aussi longtemps qu'elle voulut...


- C'est pas très poli d'aborder les inconnues de cette manière...

   Dit-elle d'une voix douce cachant un soupçon de froideur. La norvégienne se tourna vers l'étranger, l'observant de ses yeux d'obsidienne. Visiblement, il avait la trentaine révolue, et une stature qui devait être le résultat d'heures de sport quotidiennes. Le genre de gars à qui on ne cherche pas d'ennuis à moins de vouloir se ramasser une bonne raclée. Est-ce qu'il serait capable de frapper une personne de sexe féminin ? Enfin... Ce n'est qu'une question comme une autre, Adelheid ne va pas tenter de le provoquer non plus, bien qu'elle saurait se défendre en temps voulu. En revenant sur l'âge de l'inconnu, c'était un détail plus ou moins gênant pour la jeune femme. Les jeunes n'apprécient pas toujours la compagnie des « vieux » comme ils les appellent si bien, soit parce qu'ils sont d'un rasoir à leur en rappeler leur professeur ou bien parce qu'ils leur font peur. Sincèrement, Frig n'était pas tellement rassurée ; tous les scénarios étaient (malheureusement) possible : du plan drague jusqu'à la leçon de morale, tout en passant par la simple compagnie...

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

   Demanda la jeune femme d'un ton un peu plus aimable que précédemment. Ses yeux se dirigèrent quant à eux vers son verre, guettant le bon moment afin de le récupérer. L'idée de le récupérer furtivement s'évanouie bien vite et Adelheid se résolu à le réclamer en main propres.

- Et pourrais-je avoir mon verre, s'il-vous-plait ?

   Là on commence à sentir un petit fond d'irritation troubler sa voix aux accents exotiques. Frig ne voulait pas s'énerver aussi rapidement, c'était stupide. La mauvaise humeur n'aide pas...
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Eric Carter

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Re : Boredom-be-gone [pv: Eric Carter]

Réponse 3 mercredi 01 septembre 2010, 11:09:58

Oh... Voilà que la jeune fille boudait à présent. Comme c'était mignon. Insolemment, Éric se pencha pour parvenir à voir son petit bout de nez en l'air et son air outré, et ce malgré le fait qu'elle lui tourne le dos. Si résister à l'envie de lui éclater de rire au nez se fit sentir, il la maîtrisa assez bien cependant, ne laissant filtrer qu'un petit ricanement. Les femmes... Une fois qu'elles étaient contrariées, c'étaient les numéros les plus drôles qu'il lui était donnés de voir! Vraiment, un bon divertissement.

Mentalement, l'homme aux cheveux blancs se mit à compter combien de secondes faudrait-il à la gamine pour accepter de lui parler à nouveau. Les filles... C'était comme ça. Il suffisait d'un rien pour stimuler leur curiosité, et une fois que c'était fait, impossible pour elles de reculer. Eric savait pertinemment que même s'il quittait le bar dans la seconde, Adelheid continuerait de se poser des questions à propos de son comportement, et de ce fait, de penser à lui. La psyché féminine... Tellement complexe et tellement simple quand en connaissait les clés principales.

C'est un sourire charmeur qui accueillit donc la Norvégienne quand elle se rendit à l'évidence et qu'elle s'adressa d'elle-même à lui, après avoir fini de faire du boudin.

Je n'ai jamais prétendu être poli.

Et toc, ça c'était fait. Peut-être penserait-elle, à tort, que sous prétexte qu'il était anglais et riche, il serait à l'instar de Mr Darcy, qui se vit grandement offensé lorsque Miss Elizabeth Benett lui avait fait remarquer qu'il ne s'était pas conduit en parfait gentleman. Mais Eric n'était pas Mr Darcy. Il n'avait ni sa classe, ni son château et quant à lui, Darcy n'avait pas son sens de l'humour ni ses talents de pilote. Sans rancune, c'est chacun son truc.

Une fois ces petites précisions apportées, Adelheid commença enfin à s'intéresser au vif du sujet. Ce que lui voulait Eric. Peut-être comprenait-elle enfin qu'à son âge, dans une tenue pareille, dans un bar c'était comme de porter une pancarte avec écrit en gros "Tringlez-moi" dessus. Et peut-être aussi commençait-elle à réaliser que c'est ce qu'aurait pu vouloir Éric. Bien sûr que non ce n'est pas ce qu'il voulait. Quant à lui faire la morale, non plus elle n'était ni sa fille ni sa sœur. Sa sœur, elle, aurait d'ores et déjà pris un gros coup de pied au cul et aurait été traînée chez eux sans possibilité de protester.
Quoiqu'il en soit, le pilote ne répondit pas à cette question et continua plutôt de siroter l'absinthe immonde nippone, esquissant juste un petit sourire, qui pouvait être synonyme de tout et n'importe quoi. Connaissant le bonhomme, ça serait plutôt du n'importe quoi.

Reposant le verre de la Norvégienne sur le comptoir, sans le lâcher pour autant, il lui adressa un très large sourire.

Mais certainement!

A peine eut-il prononcé ces mots qu'une grenadine fut déposée devant elle. Eric, clairement amusé (se moquant tout à fait de l'irritation de la jeune fille), leva le verre qu'il lui avait volé pour trinquer à sa santé.

A la votre!

Adelheid Friedrich

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Re : Boredom-be-gone [pv: Eric Carter]

Réponse 4 samedi 18 septembre 2010, 20:01:29

- Je suis confuse pour le retard ): -

   Franchement, quel insolent. C'est sûr que s'ils commençait à se battre à coup de répartie bien pompeuse, Frig allait subir une cuisante défaite. Oui, ça serait un lamentable échec, voir même un énième Epic Fail à rajouter dans sa collection de fail bien mérité. Cependant abandonner serait tout aussi honteux, mais il ne fallait pas pour autant répondre à tort et à travers à toutes les provocations de l'homme aux cheveux blancs dans le but principal de s'en débarrasser au plus vite. Ça ne la rendrait pas très convaincante et sa fierté en prendrait un coup. Enfin... Dans tous les cas, elle se sentirait honteuse à un moment ou un autre. Par contre, s'il elle commençait à s'énerver, peut-être que... Nooon pas en public, voyons ! Mettre à feu et à sang un café plutôt chic parce qu'on lui aurait usurpé son verre d'absinthe... Un prétexte aussi stupide qu'absurde !

   D'ailleurs, il ne lui avait pas vraiment répondu. Ce petit sourire... Déjà, Adelheid ne l'appréciait pas. On ne s'énerve pas, on ne s'énerve pas ! Ça ne sert à rien de s'énerver. Enfin pas encore. Maintenant elle fixait son verre posé sur la table mais toujours retenu par la main de fer de l'étranger. Frig était sur le point de le rattraper, prête à ouvrir la bouche afin de le gratifier de minces remerciements, mais un employé du bar vint apporter un verre au contenu un peu plus écarlate sur le comptoir. La jeune femme, rouge de honte, n'avait pas pris au sérieux la commande de monsieur Carter. Un pas de plus vers le ridicule. Elle put d'ailleurs voir comment la situation amusait son voisin souriant face à l'ironie de la scène.

   Elle fixa son verre du regard et il lui fallut quelques secondes pour se décider à le lever pour trinquer de même.


- À la votre...

   Répéta-t-elle avec moins de conviction avant de porter le verre de grenadine à ses tendres lèvres. Une fois que le bruit du verre contre le bois du comptoir se fit entendre, Adelheid se tourna de nouveau vers Eric avec cet air faussement impassible, se faisant passer comme maîtresse de ses émotions.

- De toute façon, c'est vous qui payer...

   … Alors autant en profiter (même si ça n'est que de la grenadine, mais bon, ça désaltère toujours, si ce n'est plus) ! Un micro sourire apparut l'espace d'une fraction de seconde. La scandinave ne voulait pas non plus briser ce masque qu'elle portait depuis le début de leur rencontre.

- Merci quand même.

   Simple, sincère, tout le monde comprend. Il n'empêche qu'elle s'interrogeait toujours quant à la venue de l'inconnu aux cheveux d'albâtres qui ne s'était daigné répondre à sa première question.

- De plus, vous ne m'avez pas répondu. Que me voulez-vous ?

   Son ton n'était pas froid mais il n'était pas chaleureux pour autant.
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