Unplugged [PV William]

       En effet, William voulait jouer avec sa petite vampire. Mais qu’elle s’amuse avec lui était impératif ! L’avocat avait certaines valeurs. Elles se comptaient sur les doigts d’une seule main mais elles faisaient de lui un humain. C’étaient-elles qui faisaient que Missy était toujours vivante. L’une d’elle est qu’il avait beaucoup de mal à forcer une femme. Ce n’était pas impossible mais le plaisir qu’il en retirait était parasité de remord et de dégout pour lui-même. C’est pour cela William ne la forçait pas, il ne faisait que jouer avec elle.

       Délicatement, il posa ses lèvres sur celles de Missy. Sa langue caressa l’entrée de sa bouche avec tendresse, comme pour s’inviter à entrer. Avec la même patience elle s’introduit dans la bouche de la jeune fille, cherchant timidement son homologue. Sa langue l’enlaça un instant puis se reporta sur la canine acérée de la vampire. Elle ne s’y entailla que légèrement mais déjà le goût cuivré du sang se répandit dans la bouche des deux amants. William n’avait pas mal et la saveur de l’hémoglobine ne le dérangeait pas plus que ça, mais le seul but était de plaire à la vampire et non pas d’assouvir quelques-uns de ses plaisirs les plus inavouables.

       Le « cadeau » gracieusement donné, il se permit de prendre son dû. Il finit de grimper sur le lit et se mit au-dessus de la belle entravée. Une main s’aventura dans son dos et tricota dans les fixations de sa robe. Elles cédèrent l’unes après les autres, dominées par la dextérité de l’avocat, laissant la voie libre pour dégrafer le soutien-gorge qui n’offrit pas plus de résistance que la robe. Son autre main était toujours posée sur le sternum et elle se réveilla alors qu’elle sentait l’affaiblissement de ce qui l’empêchait de progresser dans sa découverte de ce corps féminin. Elle força sur le corsage qui glissa sans résistance sur les deux éminences albâtres, les laissant sans défense. Sa main entreprit l’ascension d’un des monts glacés avec une lenteur délibérée. Arrivés au sommet, les doigts tournèrent paresseusement autour du téton qu’ils agacèrent à tour de rôle. Les caresses avaient tantôt la douceur d’un nuage puis se transformait en véritable torture alors que la pression se faisait plus forte sur la tétine.

       L’avocat semblait se contenter de ça pour l’instant. Il glissa ses doigts dans la chevelure de la jeune fille et les laissa s’emmêler dans la toison pourpre, tandis qu’il continuait son baiser sanguin. Son autre main, quant à elle, ne faisait que passer d’un sein à un autre distribuant ses flatteries au hasard.
       William prenait son temps. Après tout, ce n’est pas comme si sa belle allait lui filer entre les doigts.

Les craintes superflues de Missy se dissipèrent une fois que William vint déposer ses lèvres contre les siennes. La chaleur qui lui transmettait était apaisante, sa langue quand à elle, l’attisait légèrement, alors qu’elle s’invitait à entré dans sa bouche. Les yeux fermés, la vampire entre-ouvrit ses lippes, laissant à l’humain explorer sa cavité fraîche. L’idée d’en profiter de le mordre ne lui vint pas à l’esprit, appréciant tout bonnement le contact du baiser, leur langue qui se touchèrent, se caressant l’un l’autre. Mais William dirigea le sien vers l’un de ses canines qui ne manqua pas de se couper et un  léger goût de sang s’empara doucement dans la bouche des deux amants. Au début surprise, elle comprit ensuite qu’il lui donnait ce petit présent pour lui faire plaisir, même qu’elle considéra cela comme une marque de confiance et lui faisait comprendre qu’elle sera pour ce qui allait venir, l’objet de plaisir de William. Missy en était intéressée.

Tandis qu’ils continuaient à s’embrasser langoureusement, elle apprécia longuement la saveur légère du sang qui ne fit qu’accroître la sensualité de leur baiser. Bien entendu, elle prenait en compte ses canines, ne voulant pas ouvrit d’autre plaie. William termina de s’installer sur le lit et entama de déshabiller la princesse, en commençant par les attaches aux dos de la femme qui se défirent facilement et rapidement sous les doigts habile de l’humain, ne restant plus que le soutien-gorge à dégrafé. Une fois ceci fait, le passage dégagé vers sa poitrine fut rejoint par la main de William qui entreprit ses caresses ardente et suaves. Missy enivrée de chaleur, profita de chaque caresse et émit un léger gémissement, en continuant le baiser alangui. Attachée, elle ne pouvait que laisser son hôte lui prodigué ses désirs brûlantes, mais ceci ne la dérangeait aucunement, découvrant un nouveau genre de relation qui était de tout simplement consentir aux attouchements du partenaire qui continuait à l’attisé.   

Soudain, l’étreinte devint plus fiévreuse, alors que le bout de son sein fut durement pincé, mais rapidement, cette pression muta en plaisir qui embrassait d’agrément la vampire. Son corps pratiquement non-vivant pouvait endurer toute sorte de martellement, mais il démontrait une grande sensibilité aux touchers des mains. De plus, la tiédeur que Missy bénéficiait semblait s’imprégner plus longtemps sur sa peau, donc elle se réchauffait de son long. Même que la température de sa bouche se rapprochait à celui de son amant. Une main dans ses longs cheveux rouges, elle sentait que l’acte allait être consumé finement et lentement.

       William se détacha lentement des lèvres de sa partenaire. Il resta à quelques centimètres pour lui aspirer quelques soupirs passionnées, puis se redressa pour la regarder d'une meilleure perspective. Avec un sourire, il retira sa chemise, laissant apparaître son torse taillé à la serpe. Les muscles finement ciselés laissaient deviner que ce n'était pas en brassant de la paperasse dans un bureau qu'il les avait obtenu. Pendant, qu'il y était, il enleva également son pantalon, laissant ainsi apparaître un boxer noir moulant ses attributs.

       Ainsi débarrassé de la plupart de ces vêtements encombrants, William perdait un peu de son prestige et de son élégance. En effet, sans le costume De Fursac hors de prix, William Dolan ressemblait davantage à un jeune homme, plutôt qu'au juriste distingué qu'il est. Ça ne semblait pourtant pas le dérouter car il vint roder au niveau du bas-ventre de la vampire avec un sourire sournois. Ses mains se posèrent sur ses mollets et remontèrent lentement, entrainant le bas de la robe avec lui. Il fit si bien qu'il la remonta jusqu'en haut de ses hanches. La robe ne cachait plus rien ; le buste descendu et le bas remonté, elle formait un anneau anarchique de tissu qui s'enroulait autour du ventre de la jeune fille. Il comptait la laisser comme ça, car les liens qui entravaient la jeune fille l'empêchaient de l'enlever totalement.

       Ceci fait, William s'allongea sur sa proie, pressant sa poitrine contre son torse. Il vint d'abord effleurer son cou de ses lèvres, puis le prit à pleine bouche, faisant glisser ses dents sur la peau fine. Il voulait peut-être amuser Missy en se prenant pour une sorte de simulacre de vampire, mais lorsque ses dents touchèrent la peau, une main se profila sur les rebords de la culottes de dentelle noir. Elle se glissa sans invitation à l'intérieur et commença à l'explorer en furetant au hasard. Son doigt longea la fente tiède tendit que William commença à aspirer du sang imaginaire sur le cou de la vampire. Son doigt se fraya un passage dans l'antre humide et en caressa les parois avec minutie, s'activant sur les parties qu'il savait plus sensible.

        Ayant fini de jouer aux apprentis vampires, la bouche de William vint glisser sur celle de son amante et se plaça à quelques centimètres au-dessus. Il voulait aspirer chacun de ses souffles, capter chacun de ses gémissements. Il voulait boire son envie et son excitation. Pour cela, il s'affaira d'autant plus sur l'intimité de la jeune fille. quelques doigts enduits d'une fine couche de cyprine glissaient dans la grotte palpitante tandis que d'autres faisait un sort au petit bouton rose qui en dominait l'entrée.

       -Dis moi ce que tu veux que je te fasses, ma chère princesse, murmura-t-il dans le creux de son oreille.

       Visiblement, il n'allait pas aller plus loin que ses caresses tant que sa prisonnière ne lui aurait pas donner sa permission.

Missy scruta le corps de son amant qui se déshabilla, ne gardant qu’un boxer noir. Elle admira chacune des formes remarquables de William, si agréable à regarder, dont elle se languissait de sentir contre sa peau. Chaque mouvement qu’entreprenait son hôte la faisait frissonner, lui étant tous inconnus. Ses mains sur ses mollets, elles remontèrent tranquillement vers ses hanches, emportant avec elles sa robe qui se plia jusqu’à son ventre. Elle constata que sa tenue devra rester là, étant donner de ses bras et pieds liés, mais ce n’était pas pour la déplaire. Ceci venait également ajouter une certaine image qui allait bien à la situation...     

Par la suite, William revint sur elle joignant leur corps de façon plus intime, plus de contact. Le cou de Missy emparé par la bouche de son amant, elle sentit des dents qui mordaient doucement sa chair, la faisant frémir et sourire. Pendant ce temps, une main se baladait près de sa culotte, traînant un moment à l’entré, puis se glissa entre la dentelle et la peau, se livrant vers l’intimité de la femme vampire. Les doigts adroits pressait les lieux délicat, plaisante aux touchers, faisant soupirer longuement Missy, tandis que William exerçait une succion sur son cou, ne faisant qu’amplifier le délice qu’elle vivait. 

Lâchant son cou des fausses morsures, William réapparut au dessus d’elle. Leurs lèvres près à s’effleurer, gardèrent leur distance, partageant que leurs souffles. Ceux de la vampiresse était accompagner de gémissements, en tentant de les contenir au début, mais doucement, elle les laissa s’échapper vers William qui la regardait s’extasier. Son intimité toujours occupé par les doigts de l’amant filtra la cyprine qui recouvrit ses petites lèvres et son bouton qui gonflait sous le traitement. Tandis que ses gémissements s’accentuèrent, son hôte lui demanda à l’oreille ce qu’elle attendait de lui. Elle tarda à répondre, profitant d’un moment de ses caresses.

« Continue… ! »

Sous la pulsion du moment, elle avait lâché cela, mais elle désirait plus encore. En dressant un peu la tête, elle lui vola un baiser avant de se reprendre dans sa réponse, élaborant un peu mieux son désir.

« Mon corps t’es offert et je veux que tu m’enivre de plaisir. »

Des mots simples et directs, elle avait confiance en William pour qu’il comprenne. Ce qu’elle désirait aux fonds de ses paroles c’est qu’il laisse aller ses envies et pulsions, dans le rythme qu’il voulait et semblait avoir convoité depuis le début.

       Que ces mots étaient plaisants aux oreilles de William! Les ordres étaient clairs et il comptait bien y obéir avec zèle. Dans ce but, il retira en toute hâte son boxer et se colla de nouveau contre Missy. Il se guida jusqu'à l'entrée de la cavité humide et s'y enfonça délicatement. Les sensations étaient multiples et intéressantes de par leur originalité. L'endroit n'était pas brulant, il était tiède, à peine en dessous de la température de son propre corps qui avait contribué à réchauffer la vampire. C'était étrange mais pas désagréable. Ce qui lui rappela d'ailleurs que c'était la première fois qu'il faisait l'amour avec une entité surnaturelle. Ça, c'était plutôt excitant.

       Dolan poursuivit donc sa conquête des lieux, poussant son avantage jusqu'à arriver à la garde. Il prenait entièrement possession du corps de la vampire. Il s'immobilisa un instant, s'imprégnant de toutes les sensations dont il était investi. L'antre mouvante qu'il avait infiltré semblait bouger autour de lui, comme si elle accueillait ce corps étranger avec curiosité. C'était des petits détails qui ne pouvaient se percevoir que grâce à l'immobilité ; les petits mouvements autour de son sexe, les pulsations harmoniques des deux cœurs reliés pour un temps, se répondant à tour de rôle dans un roulement de tambour perpétuel. Cette sensation de s'unir physiquement à quelqu'un, il en profitait avant que les affres de la passion ne lui dévorent sa raison.

       Ceci posé, l'heure de l'émerveillement était passée et il fallait désormais donner la priorité au plaisir. William commença donc un lent mouvement de bassin qui allait s'accélérer à mesure qu'il prenait ses marques. Bientôt le flux et reflux des marées prenait leur tempo sur la respiration de l'avocat qui lâchait ses effluves torrides dans le cou de Missy. Souffle chaud qui venait se perdre jusqu'à la naissance de ses seins puis s'évaporait dans l'air ambiant.
       Au fur et à mesure que le temps passait, William prenait confiance, mais il se languissait des caresses d'une femme. Si son petit jeu l'avait amusé au début, il commença maintenant à s'en lasser. C'est donc à l'aveuglette que ses mains se dirigèrent jusqu'aux poignets de la jeune fille. Là, ils trouvèrent les liens et les doigts se mirent à tricoter dessus, desserrant lentement les entraves jusqu'à ce que la corde relâche sa victime. William n'eut pas le courage d'interrompre ses va-et-vient sous prétexte de libérer également les jambes de Missy, mais l'essentiel était libre.

       Libérer une vampire excitée et assoiffée était peut-être une très mauvaise idée mais il aurait tout le temps de le regretter plus tard. Pour l'instant, William était dans un autre monde. Un monde de sensualité, de douceur et d'extase.