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Ainsi périssent les faibles [Marine]

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Icare

Ainsi périssent les faibles [Marine]

mardi 03 août 2010, 22:03:45

-Usine désaffectée, nord de Seikusu-


Sur les trois silhouettes présentes entre les machines depuis longtemps muettes et délestées de leurs pièces les plus importantes, deux n'arrêtaient pas de bouger. Des coups de pieds par ici, des coups de poings rageurs dans les toiles d'araignées par là... Les hommes de bonne stature à la curieuse tenue de cuir semblant venir d'un autre temps tentaient de faire passer l'attente comme ils le pouvaient. Seul le troisième, assis sur le moteur d'un vieil engin abandonné là restait impassible. Son regard bleu et glacial était pour l'heure clos comme si l'homme était en méditation.
Soudain, un des deux autres l'apostrophia et fût rapidement suivi par son compagnon.


- Pourquoi qu'on l'attends comme ça ? Pourquoi que vous l'avez prévenue, c'tte chienne ?

- Ouais, c'est vrai ! On aurait dû se pointer chez elle et lui plomber la gueule, fin de l'histoire ! Pourquoi que vous l'avez contactée ?

Le blond ouvrit les yeux, déposant sur ceux d'un peu plus bas son regard sans chaleur. Les lascars avalèrent leur salive mais ne cillèrent pas, comme leur avait appris l'entraînement spartiate qu'ils avaient reçu. Mais ils parlaient bien trop. Pourtant, Cobalt se décida à leur répondre aprés un instant de lourd silence pesant.

- Equilibre des forces. A deux contre une, qu'elle profite de l'effet de surprise. Si vous n'êtes pas capable d'anticiper ses mouvements cela vous classera dans la catégorie "rebuts" et vous serez bons à jeter.

Effet de surprise, oui. L'usine possédait mille entrées et tout autant de cachettes et de possibilités d'action. Cobalt trouvait déjà excessif qu'on envoie deux Apprentis pour en abattre une seule, aussi avait il choisi de réduire l'écart entre la proie et les prédateurs. Une simple lettre glissée dans le casier de l'école avait informé Marine de la présence de ses chasseurs en ville, de celle de Cobalt parmis eux. De plus, c'était un pli simple mais bourré de sous-entendus. En effet, l'avoir laissé sur son lieu de travail voulait dire qu'ils en savaient long sur elle et qu'elle n'était pas à l'abri, tout comme ses proches. Avoir signalé la présence du Lion à ses trousses signalait la perte de toutes ses échappatoires possibles. Bref, la rousse n'avait d'autres choix que de venir. Auquel cas les représailles feraient couler plus de sang que nécéssaire, méthode que connaissait la guerrière pour l'avoir pratiquée.

- Elle n'viendra pas parce qu'elle sait que vous êtes là ! Elle craint le Lion, comme tout le monde !

- Elle viendra parce que je suis là. L'Infidèle ne prendra pas le risque que je me lance à sa poursuite à travers la ville.

Les sbires se regardèrent puis ensembles se saisirent de leurs armes avant de se disperser. Pour le plus jeune des deux, un gosse de quinze ans au crâne rasé, c'était un katana. Pour le second, plus grand et massif, un bâton de combat en fer. Ils ne feraient pas de cadeaux à leurs cibles, non. Pour eux, c'était un honneur d'être dirigés par un membre de la Légion Phénix et ils étaient persuadés que leur victoire leur ouvrirait les portes de cette unité d'élite. Quant à Cobalt, il ne s'interrogeait pas sur la venue de Marine mais plutôt sur son niveau actuel. Serait elle à même de se débarasser des Apprentis chargés de la tuer ?
Postés là, dans l'immense hangar qui faisait lieu de chaîne de montage avec ses machines complexes à perte de vue et son toit haut aux poutrelles d'acier apparentes, trois combattants joueraient ce soir leurs vies. Car tout le savaient : la mort serait la seule échappatoire.


- Elle viendra... Où plutôt, elle est déjà là.

Aussitôt les deux jeunes gens se postèrent chacun à un endroit et se mirent en position de combat sous l'oeil de Cobalt qui se contenta de croiser les bras et de fermer les yeux. Les règles du Camp étaient aussi claires que les ordres : c'était le combat et la mission des Apprentis, lui n'aurait qu'un rôle d'observateur et ne bougerait pas un doigt pour eux.

Marine

E.S.P.er

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 1 mardi 03 août 2010, 23:25:52

La silhouette sombre du vieux bâtiment se découpait dans la zone industrielle du quartier nord de Seikusu. L’endroit était désaffecté depuis un moment et personne n’en gardait plus l’entrée dont le verrou avait sauté face à de multiples agressions. Des squatteurs venaient surement ici de temps à autre. Marine se tenait droite face à l’usine, sans crainte, tout en sachant ce qu’elle allait y trouver, la mort.

Le matin même, elle avait trouvé un mot dans son casier au lycée, son cœur avait alors raté un battement. Ce mot venait d’un membre de l’organisation dans laquelle elle avait grandi. Et pas n’importe quel membre, le mot était de Cobalt. Celui qu’elle considérait comme son mentor et la seule personne du camp pour laquelle elle avait eu un semblant de sentiment et même un peu plus qu’un semblant mais ça elle s’était toujours refusé à l’admettre.

Ainsi, ils avaient finis par la retrouver. Au bout de deux ans, ils l’avaient localisée et décidée de mettre fin à sa vie. La jeune femme avait pris une grande bouffée d’air tout en digérant la nouvelle. Le lion aux crocs d’or n’était pas venu seul, deux autres l’accompagnaient. Dans un souci d’équité, il la prévenait. Cela lui ressemblait bien, froid mais avec des valeurs, certes les siennes, mais des valeurs quand même. Il lui laissait une chance.


La jeune femme avait remis le mot en place et avait poursuivis sa journée comme si de rien n’était. Elle comptait bien se rendre au rendez-vous. Elle aussi avait son propre système de valeurs. Elle ne comptait pas fuir, loin de là. Il était temps pour elle d’affronter son passé. Elle se doutait plus ou moins de l’issu du combat. La mort l’attendait. Que soit ce soir ou un autre jour, l’organisation finirait par avoir sa peau. Peu importe, on l’avait préparé à mourir depuis longtemps, ça ne lui faisait pas peur. Et puis, elle ne regrettait rien. Elle ne regrettait pas d’avoir quitté le camp. La vie n’avait pas forcément été simple mais au fil du temps, elle avait réussi à se construire une nouvelle vie. Grâce aux gens qu’elle avait rencontrés, elle s’était ouverte aux autres et s’était un peu plus intégrée à la vie « normale ». Oh bien sûr elle ne serait jamais totalement extravertie mais elle était devenue plus sociable. Depuis sa rencontre avec Kal, elle avait réussi à obtenir de vrai-faux papiers et il lui avait, à force de temps et de patience, appris que la vie pouvait être agréable en dehors des bouquins. La solitude resterait toujours sa meilleure compagne néanmoins elle avait acheté une télé et regardait régulièrement des films ou des émissions qui lui semblaient intéressantes. La jeune femme se rendait de temps en temps au cinéma, seule ou avec d’autres personnes. Bref, sa vie était presque devenue celle de tout le monde. Pour un peu, elle en aurait presque oublié son passé. Mais c’est bien sûr à l’instant où on s’y attend le moins que le boomerang vous revient en pleine figure. Et pour Marine, c’était maintenant que le glas sonnait.

Une fois sa journée finit, elle alla déposer ses affaires chez elle et se changer. Elle ne possédait plus la tenue réglementaire du camp mais enfila sa combinaison verte qu’elle portait quand elle s’entrainait. Elle la moulait parfaitement. Comme par le passé, elle banda sa poitrine très serrée de manière à ce qu’elle soit le moins visible et le moins gênante possible. Marine enfila une paire de bottes qui compléta sa tenue. Sur le chemin la menant vers son fatal destin, elle s’arrêta dans un magasin d’armes. Elle savait la mort inéluctable mais comptait bien défendre sa vie jusqu’au bout.  Elle choisit pour se faire un katana de la meilleure qualité possible. Une arme simple et efficace sans être trop lourde pour elle. Une fois armée, elle se mit en route. Sur la table basse de son salon, elle avait laissé une lettre à l’intention du policier lui disant qu’elle avait dû partir rapidement et qu’elle le laissait régler tout ce qui concernait l’appartement et ses affaires. Il ferait certainement ce qu’il faut.

Sur la route, son esprit voyagea revenant quelques années plus tôt où Cobalt lui avait sauvé la vie lors de son dernier combat. Elle l’avait vu tuer le dernier homme avec lequel elle avait été aux prises. Il avait été le seul à l’aider et, paradoxalement, il fut le seul à la châtier. Elle avait toujours su que ce n’était pas de son fait, il avait simplement obéit aux ordres, et elle ne lui en avait jamais voulu. Aujourd’hui non plus, elle ne lui en voulait pas. Sa colère se dirigeait seulement vers l’organisation, seule vraie responsable de leurs souffrances à tous deux. Marine regrettait que se soit lui qui eut été envoyé. Elle aurait préféré quelqu’un d’autre pour en finir.

Elle releva alors la tête et se trouva devant le lieu du rendez-vous. Inspirant une nouvelle fois à pleins poumons, elle se dirigea vers l’entrée. Tout comme elle ne comptait pas fuir, elle ne comptait pas se cacher. Elle affronterait la mort en face. Son regard aigue-marine était déterminé et glacial. Son visage impassible et sans expression. Tous ses sens étaient à l’affût. Oui, elle vendrait chère sa peau ! Elle pénétra le lieu, son arme à la main et avança vers son destin.


Merci Stephen pour la sign :)

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Icare

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 2 mercredi 04 août 2010, 00:13:42

Bien qu'Apprentis, les deux n'étaient pas à prendre pour des amateurs pour autant. Formés avec soin au Camp d'où la rousse s'était évadée au péril de sa vie, ils constituaient pour elle de solides adversaires. Leurs sens en alerte, les compères avaient entendu les pas produits par l'entrée de la rouquine et s'étaient rapidement élancés vers l'ouverture principale afin de la tranformer en arêne sanglante. Prestement et silencieusement, les Apprentis filaient à travers les couloirs tout en maintenant leurs sens prêts au combat. Si jamais la cible préparait une attaque surprise, ils s'estimaient à même de la déjouer et de la retourner contre elle.
Dans l'ombre, Cobalt leur emboîta le pas en dissimulant au mieux sa présence. Une fois arrivé à la hauteur du trio combattant il se trouverait un point d'observation et attendrait que la rage et le talent concluent un affrontement dont l'issue semblait prévisible. Quoique le guerrier blond ne perdait pas de vue qu'il avait aidé à la formation de Marine à une époque et qu'elle n'avait pas été une mauvaise élève. Restait à savoir si dans ces conditions, ça changerait quelque chose.

Le hall de la vielle usine était assez vaste, en vérité. De part et d'autres, on pouvait trouver de vieux panneaux d'affichage ainsi que des rangées de fauteuils de salles d'attentes au cuir défoncé et à la mousse éventrée depuis longtemps. Ca et là couraient quelques rats et tout au fond se trouvait le comptoir circulaire de l'acceuil ainsi que les entrées menant droit aux chaîne de montage. Au dessus de tout cela, une trés large verrière s'ouvrait vers le ciel, strié par les poutrelles métalliques là encore apparentes, à une dizaine de mêtres du sol.
Comme des ombres solides, les gaillards surgirent des ouvertures l'arme à la main, se dressant face à leur cible. Vêtus des tenues habituelles, leur identité et leur appartenance au Camp ne faisait plus aucun doute. Alors que l'homme au katana prenait la parole, la forme de Cobalt fila comme un éclair vers une des poutrelles pour s'y poster debout, les bras croisés et ses yeux bleux rivés sur la scène qui se jouait au dessous de lui.


- Ca r'ssemble à ça, une Infidèle ? Ca vaut pas le coup qu'on se déplace à deux, ça non... Enfin tant mieux, ça s'ra vite plié ! Dégaine rapidement pétasse, j'arrive !

Bavard. Trop peut-être, ce qui laissera le temps de trouver la faiblesse dans sa garde. Sabre au clair, l'homme charge et arme une coupe verticale au niveau du ventre. Facile à anticiper, mais qui sera enchaînée à une attaque portée de haut en bas en diagonale.
Ce ne sera pas tout, non. Car le duo est sournois et le second partira à l'assaut en passant par derrière afin de prendre la belle en tenailles, cherchant lui à lui balancer un coup de bâton au niveau de la tête dans l'espoir de lui briser la nuque.

Marine

E.S.P.er

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 3 mercredi 04 août 2010, 10:57:30

Bien qu’elle n’ait pas eu à combattre, vraiment combattre, depuis deux ans, elle n’avait pas perdu ses réflexes. On n’oublie pas treize ans de formation au combat comme ça. Alors qu’elle pénétrait dans l’usine, elle sentit la présence de deux adversaires qui venaient vers elle.

- Pas très furtif tout ça ! -

Ils surgirent alors soudainement devant elle. Elle n’esquissa aucun mouvement. Elle restait, comme à son habitude, dans une attitude attentiste, bras le long du corps et d’une froideur sans égale. Son seul mouvement fut son pouce qui dégagea légèrement sa lame de son étui. L’homme en face d’elle possédait la même arme mais était un peu trop bavard. Mentalement, elle avait déjà préparé sa défense. A l’instant même où il attaquait, elle savait déjà comment le parer.

Il fonça sur elle, arme au poing. La jeune femme attendit la dernière seconde avant de dégainer et de mettre son arme à l’horizontale parant ainsi le premier coup. Il enchaîna avec un coup à la diagonale qu’elle para aussi facilement dés que le combattant esquissa le mouvement. Elle entendit alors le sifflement de la barre derrière elle et, brisant le contact avec l’autre lame, elle se jeta au sol.

Avec une belle roulade, elle se remit sur ses pieds rapidement. Son attitude n’était plus inerte, elle s’était mise en posture de combat, jambes légèrement fléchies, le katana un peu en travers devant elle. Cette fois, c’est elle qui attaqua. Avec rapidité elle fonça vers celui qui tenait le katana et enchaîna les attaques misant toujours sur sa rapidité. Coup horizontal, oblique ou vertical, c’était un véritable ballet de lame. Elle maniait son arme aussi facilement que si ça avait été une simple baguette. Ses coups seraient parés pour certains mais il ne pourrait pas tous les éviter et elle comptait là-dessus.

D’expérience, Marine savait qu’elle n’avait pas la même force qu’un homme malgré son entrainement. C’était pour ça qu’elle avait développé sa vitesse et sa précision. Elle acheva sa série d’attaque par un coup de pied en plein plexus solaire que l’homme ne put éviter. Il finit à terre mais déjà le second lui fonçait dessus.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Icare

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 4 mercredi 04 août 2010, 19:28:57

Marine avait été formée à la dure, avec des méthodes plus radicales que celles de ses adversaires. En effet, le Camp avait de nombreuses fois essayé de se débarasser d'elle en la tuant à la tâche. Les parcours du combattants étaient deux années au-dessus de son niveau, ses adversaires plus féroces que ceux ordinairements prévus... Si Cobalt avait été accepté en tant que formateur pour la rousse, c'était parce qu'il était considéré comme supérieure à elle et bien plus dur. Mais la rousse avait survécu bon an mal an, passant à travers les épreuves dans la douleur et le sang et surtout dans la suprise qu'elle causait à ses supérieurs. Bien entendu, le guerrier blond n'y avait pas été étranger. Lors des phases de combats que le duo livrait ensemble, Cobalt endurcissait son apprentie dans le but de la voir survivre même si il ne savait pas vraiment pourquoi.
Curieuse ironie pour lui qui maintenant assistait à ce qui était son meurtre. Enfin, ce qui devait s'en approcher car la partie ne semblait pas si facilement terminée.

L'homme au katana vit ses deux coups consécutifs se faire parer avec aisance et une relative facilité. D'abord, il n'eut pas le temps d'enchaîner à sa guise puisque déjà son partenaire arrivait, cherchant à briser le cou de Marine par-derrière qui esquiva par une roulade et un rétablissement prompt et efficace. La formation d'équipe des deux hommes ne tenait pas la route puisque déjà Katana grommelait et insultait Bâton.


- Dégage, dégage ! Elle est à moi !

Pour appuyer son geste, il asséna un coup de lame dans la cuisse du second homme qui fût forcé de mettre genou à terre alors que son agresseur repartait à l'attaque en criant, fonçant sur Marine pour l'affronter. Malmenées et rageuses, les lames d'acier tintaient à chaque impact. Pour l'observateur qu'était Cobalt, la situation était claire : la rousse prenait l'avantage. Plus preste et précise dans ses coups, sa rapidité l'avantageait dans un duel au sabre.
D'un coup, l'homme fût projeté violemment à terre aprés avoir été frappé au plexus solaire. Ca ne laissa pas de répit à Marine pour autant, qui vit débouler sur elle Bâton qui malgré sa jambe blessée attaquait. Ses coups étaient amples et larges et sa garde excellente. Non, Bâton n'était pas l'abruti qu'était Katana. Heureusement que Marine avait sa vitesse pour elle ! Coup latéral, fauchage circulaire et attaque pointées... L'adversaire était de valeur et avait un excellent répertoire. A force d'acharnement, il parvint même à faire chuter Marine en l'acculant contre un mur. L'homme leva son bâton, se préparant à offrir une mort rapide en lui fendant le crâne.
Le coup fût rapide et imprévisible, le sang giclant alors que l'acier perçait le corps. Marine en était sûrement couverte puisqu'elle était en dessous de la victime. En effet, l'homme au katana venait de perforer par l'arrière le coeur de son partenaire, la pointe de sa lame scintillante entre les filets d'hémoglobine qui la striaient.


- Elle est a MOIIIIIIIIIII !

Le guerrier ôta sa lame d'un coup, laissant le corps de sa victime tomber lourdement à terre, fauché par la Mort. Déjà, il réarmait pour frapper Marine avec toute la folie dont il semblait capable... Lorsqu'une rafale de couleur dorée le faucha puissamment, l'envoyant s'écraser avec force dans la baie vitrée de l'entrée.
Sans bruit et lentement Cobalt descendit de sa poutrelle, semblant aussi léger qu'une plume alors qu'il se posait devant la rousse sur qui il posa son regard ôté du corps de l'homme qu'il venait de frapper de sa puissance.


- Abattre son camarade est un acte de traîtrise qu'il est nécéssaire de châtier. C'est couper un membre gangréné pour que l'infection ne se propage pas à tout l'organisme.

Les mots du guerriers étaient lourds de sens pour celle à qui il les adressait puisque Marine était elle aussi la cible de cette accusation de traîtrise. A présent, c'était à Cobalt de régler le compter laissé en suspens.

- Ce n'est pas ma mission initiale mais je dois m'en acquitter. Comment veux tu mourir, Marine ? Je te laisse la possibilité de m'affronter, où de mourir rapidement.

Marine

E.S.P.er

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 5 mercredi 04 août 2010, 22:26:16

Marine constata rapidement que ses deux adversaires n’étaient ni du même niveau, ni de la même intelligence. Elle remarqua surtout qu’ils n’avaient aucune coordination. Ce n’était pas un duo mais un double solo. Chacun des deux agissant pour son propre compte comme si la tuer était un honneur et lui apportait la gloire au retour au camp. Quoiqu’il en soit si le type au katana était costaud mais son intelligence était inversement proportionnelle à sa force. S’il lui fut aisé de le mettre au tapis, son « camarade » était bien plus coriace. Elle parait les coups mais avait du mal à trouver une faille pour l’attaquer. L’homme au bâton avait une sacrée adresse et aurait presque pu rivaliser avec sa vitesse. Les coups se succédaient, aucuns des deux n’arrivant à prendre l’avantage mais Marine fit un faux pas, la faisant se retrouver les fesses au sol et le dos au mur. Son assaillant s’apprêtait déjà à lui donner le coup de grâce alors qu’elle cherchait une parade mais le temps ne fut donné ni à l’un, ni à l’autre. Une vague de sang vint ruisseler sur la rouquine alors qu’un éclat de métal se faisait jour dans le cœur de celui qui se tenait au-dessus d’elle.

Un rugissement la fit tressaillir alors que le type finissait au sol, tué par son compagnon qui comptait bien être celui qui mettrait fin à la vie de la jeune femme. Mais un nouveau coup de théâtre se produisit. Un éclair or frappa le meurtrier qui, à son tour devint victime et alla fracasser la façade vitrée. Marine avait eu un peu de mal à tout suivre mais lorsqu’elle vit Cobalt arriver devant elle, tout devint clair. Il venait de châtier l’assassin. D’ailleurs, il confirma ce qu’elle pensait mais l’assimila au traitre fraichement tué.


La jeune femme se releva alors qu’il lui proposait la mort rapide ou le combat. Le sang la recouvrait presque totalement. Sa tenue verte était maintenant bien plus rouge sombre qu’autre chose. Son visage et ses cheveux n’avaient pas été épargnés. D’un geste, elle s’essuya un peu avec la manche de sa tenue. Son geste étala la substance rouge et visqueuse plus que de l’enlever. Sa respiration était rapide à cause de l’intensité du combat mais elle portait toujours son arme à la main. Malgré tout, elle restait combattive et ne comptait pas s’incliner même devant celui qui avait été son professeur. Ses yeux devinrent simplement plus tristes. Quelque part, elle avait espérer que se ne soit pas lui qui termine le travail mais il suivait les ordres comme elle-même l’avait fait avant. Plutôt que de répondre à la question, elle lui en posa une autre.

« Pourquoi vous ? Dois-je considérer ça comme un honneur ou une punition de voir ma vie s’achever sous vos coups ? Vous que j’ai toujours admiré pour votre honnêteté tout comme pour votre maîtrise du combat. Vous qui m’avez sauvé la vie lors de mon dernier combat »

Oui, elle savait qu’il lui avait sauvé la vie lors du combat qui l’avait finalement amenée à déserter le camp. Elle esquissa, pour la première fois devant lui, un léger sourire, un sourire aussi triste que ses yeux bleu-vert. Si elle était inexpressive la plupart du temps, ses traits se transformaient radicalement sous l’effet de l’émotion quelle qu’elle soit. Sa tristesse était presque palpable et était immense à cet instant. Sa deuxième main vint appuyer la première sur le manche de son arme et elle se mit de nouveau en garde.

« Je vais considérer cela comme un honneur. Ni y’a-t-il pas de plus belle mort que celle qui vous ait donnée par une personne à laquelle vous tenez. Je veux ce combat contre vous. Se sera probablement mon dernier ! »

Même si ses chances de victoire étaient quasi nulles, elle se battrait de toutes ses forces pas dans le but de le vaincre ou de le blesser mais pour lui montrer qu’elle n’avait rien oublié de son enseignement. Il lui faisait l’honneur d’être son dernier adversaire, elle lui montrerait qu’elle avait été son meilleur disciple. Sans attendre la réponse de Cobalt et dans un cri rageur, elle fonça vers lui, prête à le frapper.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Icare

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 6 mardi 07 septembre 2010, 19:25:18

Ses yeux glacés et meurtriers ne la lâchèrent pas un instant. Rien ne sembla y passer, pas même des étincelles de haine où de colère. Cobalt était fidèle à lui-même et gardait ses émotions pour lui si jamais il en avait eu pour Marine où la situation qui les réunissait aprés ces années. Trnaquille et calme, le blond observa la femme à la chevelure de flammes tenter de s'essuyer le visage d'un revers de manche finalement bien inutile. Intérieurement, l'homme ne pût s'empêcher de penser à l'image qu'il se faisait des valkyries qui pour lui chevauchaient les champs de bataille couvertes du sang des opposants et brandissant leurs armes en hurlant à pleins poumons le nom d'Odin. Terrible spectacle en vérité. Marine serait elle une de ces nordiques réincarnée ? Possible, mais la question était accessoire en cet instant.
Cobalt ne perçu pas le changement de regard. Où plutôt ne s'y interessa t'il pas, considérant qu'il n'avait aucun sens. Bras croisés, le guerrier attendait que Marine lui réponde. Ce qu'elle ne fît pas, préférant opposer une question à une autre. Ce que la rousse lâcha aurait trés bien pû passer pour une tentative de flatterie à peine déguisée mais Cobalt pensait connaître assez son opposante pour savoir qu'elle ne mentait pas, ni ne cherchait à l'encenser. Aprés tout, c'était quelque part la passion de la belle qui avait amorcé cette situation. Toutefois, il fronça les sourcils bien que finalement, il daigne accorder une réponse.

- Il n'y a nul honneur à périr pour ses fautes, de ma main où de celle d'un autre. Ne t'ai-je pas enseigné que la mort est une fatalité qu'un vrai guerrier combat ? Nous marchons tous à ses côtés et nous soutenons ses assauts jusqu'au jour où elle nous fauche comme la luzerne sous les coups du moisonneur. Il n'y a pas d'honneur à mourir, mais il y en a dans la façon de s'y contraindre. Tu as perdu le jour où tu as fui, Marine.

Cobalt sembla soupirer alors que Marine souriait vaguement, à ce qu'il semblait. Où n'était ce là qu'un jeu d'ombre de la lune sur la structure métallique ? Déjà la belle se ressaisissait et empoignait le manche de son arme pour adopter une garde de combat. Ainsi, son choix était fait et le blond s'en estimait satisfait. Il n'aurait pas voulu qu'elle choisisse la mort rapide.

- Tu tiens à moi ? Alors que tu as fui ? J'ai enduré la morsure du fouet et celle de la honte alors que tu disparaissais. Mais puisque tu prétends qu'il y a là matière à sentiments, soit. Je t'accorderais une mort de guerrier en récompense.

D'un coup de pied, le blond fît voler le katana perdu par l'Apprenti pour le récuperer en main dans un geste sec avant de se mettre en garde lui aussi. Pas de pouvoirs, pas d'épée magique. Un duel de guerrier se faisait sur la même longueur.
Marine fonça sur son adversaire en expulsant un cri hargneux et puissant, peut-être pour se donner du courage. Cobalt ne bougea pas, se contentant d'esquiver au dernier moment la lame qui s'abattait pour tourner sur lui-même, tentant une coupe large qui rencontra la garde de la belle. Sous le ciel étoilé, les coups s'enchaînaient dans le tintement meutrier des aciers s'opposant, dans le bruit des pas sur le sol. D'estocs et de tailles les deux s'affrontaient rageusement.

- Plus haute, ta garde.

Profitant d'un instant d'inattention, Cobalt pivota et enfonca le manche de son arme dans le ventre de Marine, concluant la passe par une gifle imposante infligée d'un revers de main.

- Tu commets toujours les mêmes erreurs. Tes passes laissent une ouverture sur ta droite.

D'un saut en arrière, Cobalt se retira sans pour autant baisser son arme.

- Cesse de t'étouffer dans l'honneur où dans des questions personelles. Ce soir, tu lutte pour vivre, plus que jamais. Où alors, tu es réellement aussi mauvaise que tu le laisse penser ?

Cherchait il à la stimuler, où simplement à lui miner le moral ? Impossible à dire, quoique... N'y avait il pas une ombre de sourire sur son visage si sévère ? Oh, Marine le verrait rapidement.
Parce que Cobalt fonçait sur elle avec l'intention de faire voler sa tête sur le sol.

Marine

E.S.P.er

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 7 mardi 07 septembre 2010, 23:08:52

Marine fonçait sur lui, alors que son mentor s’emparait du katana d’un des morts. Il ne prit qu’une simple posture défensive et rien ne transparaissait sur son visage. La jeune femme ignorait s’il avait un quelconque sentiment pour elle ou si ce combat l’affectait un tant soit peu.

Les lames se heurtèrent violement et la danse macabre commença. Les deux adversaires avaient un haut niveau mais il était clair que l’homme était un cran au-dessus de la rouquine. Celle-ci cependant ne se laissait pas faire et se battait comme un beau diable. Cobalt profitait du moment pour lui donner sa dernière et ultime leçon. Corrigeant verbalement les fautes qu’elle faisait et comme par le passé, elle revenait à l’attaque en les évitant. Si la violence et l’acharnement n’avaient pas été aussi extrêmes entre les deux, on aurait pu croire à un simple entrainement mais il était clair qu’on était loin du compte.
 
Les coups s’enchainaient à une vitesse vertigineuse. Les combattants rivalisaient d’adresse. Mais la jeune femme se sentait bien inférieure. D’ailleurs, malgré le fait qu’elle luttait pour sa vie, elle savait qu’une partie d’elle ne pourrait pas faire du mal à son adversaire. Il avait été le seul à lui témoigner un peu de gentillesse ou quelque chose d’approchant envers elle par le passé. Un nouveau coup fit retentir le bruit du métal avant que le guerrier ne fasse un bon en arrière. Le dernier assaut était proche. Jusque là, elle n’avait rien dit mais elle ne pouvait que répliquer, haletante, devant ses paroles.


« Je ne… Je ne me considère pas comme mauvaise mais j’ai fait des choses horribles et monstrueuses, et pour ça je ne serais jamais en paix – elle n’aurait pu le jurer mais elle avait l’impression que son maître souriait – Je veux vivre mais je sais bien que l’organisation ne me laissera jamais tranquille ! »

Le jeune homme s’élança alors vers elle, brandissant son arme et Marine fit de même. Aucun des deux ne voulait abandonner. Lui, se battait pour l’organisation qu’il plaçait au-dessus de tout, et elle pour sa vie. Le choc fut d’une violence inouïe mais Cobalt eut raison de la jeune femme. La lame de son katana se brisa mais réussit à dévier son homologue. La tête de la rouquine fut épargnée mais la lame trancha sa chair et déchira tout son côté droit.

« Arghhhhh… »

Elle poussa un cri avant de s’effondrer au sol. Son sang se répandant autour d’elle. Sa main tenait toujours la garde du katana qui ne servait plus à rien. Marine sentait la vie la quitter. Elle jeta un regard à son maître et les larmes coulèrent. Ce n’était pas pour implorer, il avait gagné. Elle l’acceptait. Elle lui sourit.

« Je ne vous… ai jamais remercié de m’avoir… sauvée la vie autrefois… alors… merci. Et je ne… je ne vous ai jamais fui. C’est les autres que j’ai fui mais pas vous… pas toi… Cobalt »

Elle le tutoyait pour la première fois tout comme elle prononçait son nom pour la première fois. Du sang coula de sa bouche sur sa joue mais c’était peu visible vu la quantité de sang qui se trouvait déjà collé sur le visage habituellement pâle et impassible de la jeune femme. Elle sentait son cœur battre plus vite dans sa poitrine. Sans le savoir, cet homme avait tellement compté pour elle.

« C’est dommage… si… si seulement… on s’était rencontré autrement… dans… dans une autre vie… »

L’effort intense et la blessure eurent raisons d’elle. Elle s’évanouit. Son hémorragie était importante, son sang semblait dessiner un véritable linceul sous son corps. Dans peu de temps, son cœur s’arrêterait de battre pour toujours.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Icare

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 8 vendredi 10 septembre 2010, 10:35:01

[...]

L'homme s'essuyait les mains dans une serviette blanche qui s'auréola rapidement de tâches rosées semblables à des tâches de grenadine diluées dans l'eau. L'état de sa chemise ensanglantée cassait radicalement cette image gentillette dans l'épaisseur du sang sêché ça et là, mais de toutes façon tout récent. Le type était une montagne, un bûcheron taillé comme les chênes centenaires qu'il aurait abattre -à le voir- d'un simple coup de hache. Sa barbe était fournie mais parsemée de blanc alors que ses cheveux étaient inexistants. Face à lui, Cobalt ôtait le haut de ses vêtements, poisseux de sang.

- La nuit va être longue, surtout pour elle. Elle se remettra je pense, mais elle ne devra pas trop forcer. Et elle gardera une cicatrice.

- C'est bien peu. Je suppose qu'il faut que je te remercie, Bunyan ?

- Non. Je te devais ça, Blondinet. Mais que compte tu faire, maintenant ?

Cobalt le fixa un instant d'un regard dur, avant de détourner le regard de la baie vitrée qui ouvrait joliment le salon sur un jardin qu'on devinait fleurir à la lumière de la lune. Sans regarder Bunyan, il répondit d'une voix lasse.

- J'ai un peu de temps devant moi, j'aviserais.

- Mouais. Ils ne croiront jamais qu'elle a eu raison de toi et tu le sais, pas vrai ?

- Merci, Bunyan.

La discussion n'irait pas plus loin et le bûcheron-médecin le savait. Il soupira profondément alors qu'il changeait de chemise et enfilait son manteau. L'homme salua Cobalt, lui disant que la maison serait disponible toute la semaine et qu'en cas de changement il le contacterait. Bunyan disparu donc, laissant Cobalt se diriger à l'étage à la chambre où gisait dans le grand lit le corps de Marine. Elle avait les yeux apparement clos et respirait plus facilement que lorsqu'il l'avait amenée ici. Sa poitrine et son ventre étaient bandés, le tissu tâché de rouge à l'endroit de la blessure.
Cobalt l'observa un instant, placé dans la pénombre de la pièce, avant de s'installer dans un fauteuil qu'il placa tout à côté du lit. Là, contemplant les jeux d'ombres produits par la lune dans les branchages de l'arbre le plus proche, il songea aux derniers évènements de l'usine.

***

La gerbe de sang, le métal brisé, le cri de la bête blessée. Trois éléments réunis pour signer une défaite, celle de la rousse. Le combat avait été rapide et intense et se termina aussi brutalement qu'il avait commencé, la pointe de l'arme de Cobalt déchirant le flanc droit de sa flamboyante adversaire. Elle tomba au sol sous les yeux du Blond, qui la regarda avec la froideur habituelle du vainqueur pour le vaincu.
La belle pleura alors que ses lèvres se fendèrent dans un petit sourire qui désarçonna Cobalt. Il ne le comprenait pas, tout simplement. Elle se mit à l tutoyer, lui disant qu'elle avait fui tout le monde sauf lui. Drôle de paradoxe, qui pourtant devenait clair dans l'esprit du blond qui s'accroupit devant la perdante pour lui dégager quelques mêches de cheveux de la figure alors que se déployait autour de son corps une fleur sinistre aux pétales de sang.
Aprés quelques derniers mots, elle s'évanouit. La Mort ne tarderait pas à l'emporter avec elle, Cobalt avait donc accompli sa mission. Pourtant... Pourtant il en gardait un goût amer dans la bouche. Un bip répéte se fit alors entendre, son portable qui se mettait à sonner
Il savait qui c'était : l'Organisation.
Cobalt décrocha rapidement.

- C'est moi. Non, j'ai envoyé les Apprentis sur sa trace mais ils ne sont pas revenus.... Oui, je me mets à sa poursuite. Bien, maître.

Le téléphone termina la conversation lancé contre le mur le plus proche. Cobalt ne savait plus vraiment où il en était, mais ne voulait pas voir mourir Marine. Il voulait qu'elle lui explique le sens de ses paroles, de ses actes. Alors sa décision fût rapidement prise. Apposant ses mains sur la plaie, Cobalt y déversa un peu de sa force vitale chaude et douce avant de prendre précautionneusement Marine dans ses bras comme un marié l'aurait fait pour sa promise et s'envola rapidement à travers la ville pour rejoindre la villa de Bunyan, un ami à lui.
En espérant que Marine survive.

***

Elle avait survécu, du moins pour le moment. Bunyan l'avait soigné avant de partir et avait laissé à Cobalt la charge de veiller sur elle.
Il était maintenant traître lui aussi, ne disposant que de quelques jours avant que cela ne se sache. Quel avenir y avait il dans le reste du monde ?

- Quel avenir, Marine ?

Il avait parlé pour lui-même mais les mots avaient été clairs dans le silence de mort de la chambre. En espérant que l'allusion ne devienne pas réalité.

Marine

E.S.P.er

Re : Ainsi périssent les faibles [Marine]

Réponse 9 jeudi 16 septembre 2010, 14:55:10

Marine souffrait mais dans son inconscient la douleur était plus ténue, plus faible. Alors qu’elle croyait mourir, les images du passé revenaient à elle. Les fantômes, le visage de victimes, de bourreaux tout se confondait en elle. La jeune femme voyait du sang et des cadavres partout autour d’elle. Des piles, des monticules de corps amoncelés. Des rivières, des fleuves de sang charriant corps entiers ou en morceaux. Dans son rêve ou plutôt son cauchemar, elle se voyait un milieu d’un charnier. Son corps lui-même était couvert de sang et sa peau partait en lambeaux par endroit. La combattante tomba à genoux et se prit la tête dans les mains, poussant un hurlement terrible. Elle s’effondra au sol en sanglotant.

Le temps passa, long et rapide à la fois comme toujours dans les rêves. Une chaleur se fait alors sentir sur son épaule, une chaleur douce, réconfortante, une main, une simple main mais qui veut dire tellement. La tête rousse se redressa alors et ses yeux aigue-marine en croisèrent d’autres d’un bleu plus profond. L’homme aux cheveux blonds, son maître, était là, près d’elle. Le sourire n’éclairait pas ses traits mais elle savait que cette main posée était un symbole encore plus fort. Il s’assit près d’elle et la prit contre lui comme pour lui dire « je suis là ».

La jeune femme bougeait beaucoup dans son sommeil mais au petit jour, elle s’apaisa. Son visage, ses cheveux, son corps étaient trempés de sueur. Sa respiration se fit alors plus clame, plus normale. Marine avait passé le cap. Elle vivrait.

Elle ouvrit alors doucement les yeux. Elle avait mal, très, très mal. Son visage afficha une affreuse grimace. Ses yeux regardèrent tout autour d’elle. Où était-elle donc ? Surement pas aux enfers. N’était-elle donc pas morte ? Non, à priori un bon ou un mauvais dieu avait décidé de la laisser encore vivre.
Une silhouette attira son regard. L’homme blond était là ! Celui qui était près d’elle dans son cauchemar. L’aurait-il finalement épargné ?


« Cobalt ! »

Elle cligna plusieurs fois des yeux. Elle était exténuée mais combattit son envie de replonger dans le néant. Elle voulait savoir ce qu’il en était.

« Où suis-je ? Pourquoi… pourquoi m’avoir sauvée ? »

Merci Stephen pour la sign :)

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