Episode X : Pas d'idée de titre ! [ Pv Rock ]

Lorsque de retour de la salle de bain, Shad avait percuté un meuble, Rock s’était levé, sans précipitation, pour aller voir si tout aller bien pour la jeune femme. Ben sur, il ignorait qu’elle ne s’était pas prit le coin du meuble à l’aller, mais en reculant alors qu’elle l’observait. Ainsi, quand il arriva à l’embouchure de la porte, sa question fut assez banale et montrait un certain intérêt pour l’état de santé de son invitée, sans chercher à se montrer soupçonneux à son égard. Et cela, même si la vue des oreilles et la queue de chien positionnée de façon à montrer un sentiment négatif, que se soit colère ou crainte par exemple, celles c étant aussi humide, et montraient donc qu’elle s’était douchée avec laissait un sentiment d’organe naturel et non factice comme elle l’avait expliqué antérieurement. Ainsi, lorsqu’il se vit répondre que tout allait bien, le jeune homme se contenta de sourire.

- Tant mieux.

Répondit-il simplement alors qu’il se tournait vers la pièce qu’il venait de quitter, son regard tourné vers la fenêtre pour appuyer ses propos suivants. Revenant  posé se dernier sur Shad, Rock put voir les oreilles prendre une pose plus naturelle, comme si la nervosité de la demoiselle avait disparu alors qu’il attendait de savoir ce qu’elle voulait faire. En effet, les patrouilles policières continuaient toujours, et il fallait avouer que cela faisait quand même un peu beaucoup pour ce qu’il s’était passé. Mais, peut être que les détails qu’avaient donné l’agresseur sur Shad, en étaient la cause, et que les autorités ayant clairement comprit qu’il s’agissait d’une Terranide mettait de l’ardeur au travail.

- Se serait en effet embêtant, surtout s’ils ont une description correcte de ma personne.

Rock ne semblait tout de même pas inquiet sur ses propos. Après tout, l’homme n’avait eu que peu de temps pour voir son visage, et dans son état cela serait sans doute assez flou, bien plus que pour celui de la jeune femme qu’il avait abordé lui-même. Et dans leur fuite, la seule chose dont il aurait réellement pu décrire du salariman était sa tenue vestimentaire. Hors, celle-ci était des plus courante dans une ville où on trouve énormément d’employés de bureau, et trouver la bonne avec seulement ces détails ne serait pas facile pour la police, qui n’aurait pas le droit d’entrer chez lui s’il n’en donnait pas l’autorisation, ce qui ne leur permettrait pas de découvrir que Shad était chez lui donc.

Laissant alors cette question de côté, puisqu’elle avait peu de chance de se voir réaliser au final, le jeune homme avait finalement suggéré que son invitée passe la nuit ici, le temps que les patrouilles se lassent et que Shad puisse ainsi reprendre sa quête sans trop de risques de se voir arrêter. L’homme avait même proposé que la demoiselle occupe le lit de sa colocataire absente actuellement, et donc que cela ne dérangerait pas, surtout s’il s’occupait de refaire le lit derrière.  Il attendit alors calmement la réponse, voyant que la Terranide semblait peser le pour et le contre de cette proposition, surtout, sans doute, le fait de le déranger ou non avant de finalement acquiescer.

- Ne vous en faites pas, je ne demande rien en retour.

Répondit-il simplement dans un sourire se voulant rassurant sur ses intentions. Après tout ce n’était pas son genre, et s’il avait demandé quelque chose en paiement de son aide, au final, il n’aurait surement pas valu mieux que la crapule qui avait agressé Shad.  Celle-ci devait sans doute être surprise de ce comportement, puisqu’après tout, de nos jours, ce genre d’attitude était de moins en moins courant. Celle-ci refusa tout de même d’user de la chambre de Marine, et proposa de dormir sur le canapé.

- Si vous vous sentez mal à l’idée de prendre le lit de ma colocataire, vous pourrez prendre le miens alors. S’est moi qui dormirait sur le canapé dans ce cas.

Dit-il calmement avec un ton montrant qu’il pouvait comprendre la gêne de Shad, et le fait qu’il se propose de prendre le canapé au lieu de dormir dans la chambre de sa colocataire à la place, pouvait aussi montrer que l’idée de s’imposer dans celle-ci le dérangeait autant qu’elle, puisque s’était tout de même le coin privé de la jeune femme, comme sa chambre était le sien. Mais, il ne voyait pas non plus laisser son invitée prendre le canapé alors que lui aurait le confort de son lit pour dormir.

- Un hôte après tout se doit bien çà à ses invités. Et après l’épreuve que vous venez de subir, le confort du lit sera bien plus agréable pour vous détendre que la dureté du canapé.

Après ses mots, Rock rentra de nouveau dans le salon. Il se demandait tout de même ce qu’il pourrait faire pour s’occuper tous les deux, puisque même si la nuit était tombée, l’heure de la pendule affichait à peine vingt heures, ce qui serait tôt pour aller se coucher.

L'insistance et les commentaires de Rock me fit réfléchir un instant, croisant les bras, fermant les yeux, je me concentrais sur le choix de ma réponse. Un soupir s'extirpa de mes lèvres tandis que j'ouvrais à nouveau les yeux, regardant mon interlocuteur :

« Bien, puisque vous insistez, je dormirai dans cette chambre tandis que votre nuit se passera sur le canapé. »

En parlant du canapé, je reportai mon regard et donc mon attention sur la pièce le contenant, en d'autre termes : le salon. Le jeune homme rentra justement dans ce dernier. Après un bref moment d'hésitation, je fis de même. Soupirant je pris place sur l'un des fauteuil présent , posant mon appendice caudal sur mes genoux afin de ne pas tremper le fauteuil par inadvertance avec quelques gouttes issus de ma toilette précédente.

Passant mes doigts dans les touffes de fourrures, je restais perdue dans mes pensées, tressaillant de temps à autre par la faute d'un sentiment de malaise. Relevant mon regard, j'observais Rock un instant sans rien dire. Pourtant, une sensation désagréable revient rapidement, laissant fuir mon regard un instant. Ce dernier parcouru le salon en vitesse, se posant sur divers pièces et objet pendant que je cherchais mes mots. Tiens, il n'était à peine que 20 h. Après cet instant de réflexion, je reposais mon attention sur mon hôte, prenant également la parole.

« Veuillez me pardonner....Je vous ai menti impunément.... »

Mes doigts se serrèrent un peu dans la fourrure noire et blanche de ma queue. Un sentiment de frustration extrême m'envahit. La parole fut reprise, avec un soupçon d'ironie et de sarcasme dans la voix, comme si l'on se moquait d'une chose.

« De simples accessoires hein ? J'aurais mieux fait de partir avant qu'il ne soit trop tard. Comment aurais-je pu les enlever et avoir de quoi les transporter de toute manière ? Même en les cachant comme d'habitude, vous n'auriez pas été aussi stupide et vous vous seriez demandé où ces fameux accessoires de spectacles ont pu disparaître... ».

Afin d'accentuer mes paroles, je fis bouger l'extrémité d'un blanc écume de mon appendice caudal., montrant de ce fait, qu'il ne s'agissait pas que d'un déguisement comme il avait pu sans doute le deviner.

« Cette fois...Cette ordure avait raison....Une race stupide.... »

Oui, stupide d'avoir suivi quelqu'un en pensant que ce qui faisait de nous des êtres pas tout à fait humains ne soient remarqués. Ah, mais quelle utopiste j'ai étais ! Quelle vision chimérique des faits ! Abaissant la tête par un sentiment de honte et de culpabilité, une autre sentence fut dictée.

« Je suis vraiment désolé de vous avoir menti...Mais vous devriez me comprendre, il m'est arrivée par le passé de faire confiance à un inconnu...Je l'ai regretté....Très amèrement.... »

Un bref mouvement de la tête, fit teinter doucement l'un des bout de la chaîne accrochée au collier contre le sol, si cela n'était pas explicite...Mes yeux qui fixaient Rock pendant ce rapide monologue se mirent à regarder le sol, les oreilles prirent une position  démontrant la peur, tandis que les doigts de mes mains se crispèrent entre les poils de ma queue de louve. Une dernière phrase fut énoncée :

« De toute façon, vous les humains, vous n'acceptiez pas les différences, même dans votre propre race. Quiconque est trop différent et n'entre pas dans les normes de votre société doit être rabaissé à un statut au plus bas de l'échelle social afin que vous possédiez toujours ce sentiment de supériorité sur toutes les espèces vivantes.... ».

De la haine ? Oui j'en avais contre eux, bien que je savais qu'il n'était pas tous animés de mauvaises intentions comme certaines rencontres dans le passé avaient pu me le confirmer. Et inconsciemment, je présentais que Rock faisait aussi parti de ces personnes tout comme Hirano, un jeune étudiant que j'avais pu croisé ou Cathleen qui m'avait sauvé d'une fin morbide dans le désert sur Terra.

(HJ : Encore désolé pour le temps -_-")

Après moult paroles, Shad finit par accepter l’invitation de Rock, qui prendrait donc le canapé, pendant qu’elle dormirait dans son lit. Et se fut avec le sourire aux lèvres que le jeune homme entra dans le salon et regarda l’heure, qui n’indiquait que le début de soirée. Pendant ce temps, la jeune femme le suivit, et alla s’assoir sur le canapé, glissant sa queue sur ses genoux. Cependant, s’est lorsqu’elle reprit la parole, que le jeune homme tourna son attention vers elle. Son visage affichait une certaine surprise, cherchant à savoir sur quoi, la demoiselle lui avait menti.

Il alla donc s’assoir à ses côtés, pour montrer qu’il était attentif, alors que celle-ci semblait des plus perturber, alors qu’elle tentait d’expliquer sur quoi elle avait menti. Et cela concernait naturellement sa queue de chien et ses oreilles canines, qu’elle tenait nerveusement, alors qu’elle parlait de façon un peu confuse. A un moment, on aurait même pu penser qu’elle insultait ou rabaissait Rock pour sa stupidité. Cependant, ce dernier ne dit rien, se contentant d’écouter ce qu’elle avait à lui dire.

Et pendant qu’elle revenait un petit peu sur ses rencontres précédentes, aussi bien verbalement que dans ses pensées, Rock, vit la queue bouger. Il n’était pas stupide au point de ne pas réalisé que sa queue et ses oreilles étaient donc des vraies, et non plus des accessoires, même si au final, elle ne l’affirma pas complètement. Et alors qu’elle quittait son regard pour le baisser, comme si elle cherchait à se faire pardonner, s’était plus de la surprise, et des questions qui se posaient au jeune homme, plutôt que de la colère d’avoir été dupé.

Puis, elle avait enchaîné sur le fait que les humains étaient racistes, et se tiraient même dans les pattes entre eux. Rock ne put pas répondre la dessus, puisqu’il savait qu’elle avait raison, ou du moins il ne le fit qu’au bout de quelques secondes.

- C’est vrai, ceux qui ont de l’argent, principalement, se croit au dessus de tous les autres Tandis que d’autres se bases sur une supériorité par une couleur de peau, de religion, et j’en passe. Mais, même si s’est une majorité, et il y a de quoi le déplorer, on est loin d’être tous comme çà.

Dit-il calmement, montrant peut être une certaine naïveté. Mais, Rock n’était pas du genre à faire du mal aux autres, et il ne s’était même jamais battu avec les autres. Il encaissait les remarques, ou subissait sans broncher beaucoup de choses. On aurait même pu presque le comparer à un esclave d’une certaine façon.

- Vous êtes donc ce que certains appellent une extraterrestre, non ?

Cette question montrait, et surprendrait sans doute, à Shad que le jeune homme n’avait encore jamais entendu parler de Terra   Ce qui pouvait expliquer ses réactions sur l’apparence de la jeune femme, mais, son calme apparent, qui ne cherchait pas à rabaisser la jeune femme, indiquait aussi que cette révélation ne lui ferait finalement pas changer d’opinion sur la jeune femme qui avait un cœur, comme lui, et ressemblait à une humaine sur bien des points. Ainsi, il ne compterait pas la foutre dehors, ou tenter de se comporter comme une brute à son égard par exemple.

Le fait de révéler quelque chose de caché est un acte bien difficile en soit. Ce fut donc avec un élan de détermination que je m'étais mise à m'excuser auprès de mon aumônier, lui faisant ainsi savoir que je lui avais menti sur ma véritable nature. Certes, je ne savais guère comment il réagirait à cela mais le mal venait d'être fait. A ma plus grande surprise, son allure calme ne se transforma pas. Il reste paisible et se contenta de rétorquer à ma dernière remarque, celle qui narrait le fait que les humains ne se préoccupent que de leur petite personne. Un rictus moqueur suivit sa réponse :

« Pas tous comme ça ? Mais la plupart que j'ai pu rencontrer était de ce bord là... »

Et dieu sait que j'en avais croisé des tas ! Mais il y va sans dire que les personnes les plus méprisables que j'avais pu rencontrer avaient été vu sur le plan de Terra. Terre de malheurs....Crispant mes doigts dans la fourrure de mon appendice caudal, j'écoutais donc la seconde remarque de mon interlocuteur :

« Vous êtes donc une sorte d'extraterrestre, non ? »

La surprise fut la première de mes réactions, le regard hagard, je fixais Rock sans rien dire pendant les secondes qui suivirent son interrogation. Un extraterrestre ? Cette désignation, on me l'avait jamais faites tiens. Dans tous les cas, cette question prouvait qu'il ne connaissait pas l'existence du plan de Terra. Une bénédiction pour lui ? Je dirais oui, mieux vaut rester dans l'inconnu dans certaines mesures. Pourtant, sa question demandait bien une réponse.

« Oui et non... »

Avant de commencer mon explication, je me levais du siège et m'approcha des fenêtres, observant l'extérieur pendant quelques instants sans rien dire, l'appendice caudal effectuant quelques légers mouvements, brassant lentement l'air. Quelques secondes passèrent ainsi dans un silence feutré, seul le bruit des moteurs et le frottement des roues sur le bitume des voitures de patrouilles troublaient le calme qui s'était imposé. Croisant et joignant les mains dans le dos tout en continuant de scruter la rue avoisinante, je repris la parole :

« Je ne sais pas si on peut me qualifier d'extraterrestre comme vous me l'avez demandé....La seule chose que je sais, c'est que le monde d'où je viens est beaucoup plus rustique que celui-ci, du moins à ce que j'ai déjà pu voir... »

 Regarde ton interlocuteur quand tu lui parles est une règle à ne pas oublier. C'est donc en respectant ce précepte que je fis volte-face afin d'avoir Rock dans ma ligne de mire. Un autre silence s'en suivit, un calme qui correspondait à un léger temps de réflexion :

« A vrai dire, je n'ai jamais réellement compris comment je suis arrivée ici et qui plus est, deux fois de suite, il m'est déjà arrivée de passer dans une ruelle et de me retrouver dans le bois voisin, surtout ne me demander pas plus ample explication, je ne vous saurez vous en fournir... »

Et cela était vrai, je ne savais nullement comment expliquer ces passages d'un plan à un autre. Comment le pourrais-je si moi-même je ne les comprenais pas ou que je n'arrivais qu'à discerner certaines bribes ?  Un léger soupir d'exaspération s'échappa tandis que ma queue donna un coup sec et nerveux dans l'air.

« En tout cas, mieux vaut être un humain et mâle de surcroit là où je viens pour être en paix.... »

Plongeant mon regard azuré dans le sien, affichant un sourire narquois, dévoilant deux petites canines maintenant reformé depuis leur opération, je soufflais le reste de ma sentence précédente :

« Vous n'avez sans doute aucune idée de ce qui se peut se tramer  là-bas... Aucune. »

Non, ce n'était nullement un jugement, mais rare sont les fois où les personnes réalisent la gravité du fait, prenant juste cela pour une petite peccadille qui n'en ai surtout pas une. Néanmoins, je ne saurais le juger, cet humain qui m'a proposé de l'aide. N'ayant plus rien à dire sur le moment, je m'avançais doucement vers le fauteuil précédemment quitter afin de m'y réinstaller, le regard toujours fuyant sur le jugement qu'il pourrait donner. Relevant la tête une nouvelle fois, regardant mon aumônier, une dernière phrase fut dictée :

« Cependant, malgré que je ne sois entièrement humaine mais une terranide louve, je ne recherche querelle, je n'en vois nullement l'utilité au risque de me faire plus rapidement repérée... »

En effet, que ce soit ici ou sur Terra, le silence et la discrétion était de mise pour tous ceux de mon espèce et les dieux savent à quel point je m'en veux d'avoir rompu ce silence salvateur.

[HS : Comme d'habitude, désolé pour le looong temps d'attente (2 mois que le fichier texte entamait trainait dans mes dossier mais soit, on ne dira rien...) HS ]

Shad avait finalement avoué la vérité à Rock sur sa véritable nature, avec bien sur une appréhension sur la réaction du jeune homme. Mais, ce dernier ne changea pas d’attitude, et tenta même de détendre un peu l’atmosphère sur la fin de sa réponse, alors qu’il ne tarda pas à avoir une nouvelle remarque de la part de son invitée. Mais, cette fois, il se content d’acquiescer, puisqu’il avait déjà admit oralement le fait que beaucoup de personnes maltraitaient ce qui était différent d’eux.

Mais, lorsque le jeune homme aborda le fait que Shad était donc une extraterrestre, puisque le salariman ignorait l’existence de Terra, il vit la surprise sur le visage de son interlocutrice, et en vint à se demander si ce dernier ne venait pas de dire une énormité plus grosse que lui. Mais, si cela avait été le cas réellement, la jeune femme se serait surement mise à rire se dit il, et donc, il devait bien avoir une part de vérité dans ses propos. D’ailleurs, la demoiselle le lui confirma, même si elle laissa un doute planer, puisqu’elle répondit à la fois affirmativement et négativement.

- Comment çà ?

Demanda t il alors que Shad se levait pour rejoindre la fenêtre et regarder au travers, laissant la question sans réponse, alors qu’elle mettait ses mains dans son dos. Finalement elle prit la parole sans pour autant le regarder, comme si elle cherchait quelque chose en plus de s’expliquer. Elle parla donc d’un autre monde qui communiquerait d’une façon qu’elle ignorait avec la Terre, et donc ce dernier était plus rustique que ce monde ci. Rock l’écouta avec attention, même s’il ne pourrait pas l’aider, ce qu’elle savait surement de toute façon, sur ce point là.  En tout cas, il eut l’impression que même lui pourrait un jour ou l’autre se voir envoyé sur le monde de Shad sans qu’il ne sache comment.

- Certaines femmes auraient ce même discours sur notre monde !

Répondit-il au dernier commentaire sur le fait qu’il valait mieux être un homme sur son monde natal. Pour le reste, il ne savait pas quoi répondre de toute façon, et donc laissa cela derrière lui, tout en le gardant en mémoire. Leurs regards se plongèrent de nouveau l’un dans l’autre avant que Shad ne reprenne la parole sur le fait que Rock ignorait ce qu’il pouvait se passer sur l’autre monde, et elle avait raison.

- En effet, je l’ignore totalement, même si je peux peut être imaginer que les femmes servent de jouets aux hommes pour leurs plaisirs je pari.

Cela n’était en réalité qu’une déduction des précédentes paroles de la demoiselle qui revint s’assoir en face de lui, toujours un peu hésitante à conserver son regard sur lui, préférant visiblement le baisser comme une fuite. La jeune femme dit alors qu’elle était non violente, et son comportement et attitude qu’elle arborait jusque là ne faisait que le confirmer. Et cela même si lorsqu’ils s’étaient rencontrés, et que Rock l’avait tiré d’affaire, en quelque sorte, la jeune louve venait de tirer sur un homme qui avait des idées mauvaises à son égard.

- Je n’en doute pas, et votre attitude montre bien ce côté-là de vous. Si bien que ce qui s’est passé dans le parc est pour moi de la légitime défense, et qu’ils vous avaient poussé dans vos derniers retranchements et forcé à user de votre arme. Je me trompe ?

Demanda t il calmement, en appuyant ses avant bras sur la table, son regard posé sans méchanceté sur la jeune femme, qu’il trouvait très jolie, il fallait bien l’admettre tout de même.

Un simple hochement de tête, oreilles rabattues vers l'arrière fut donnée comme réponse à la dernière phrase de Rock. Décidément, cet humain me surprendra toujours. Qu'importe ce qu'il pouvait voir ou entendre, il ne se mettait pas à poser d'innombrables questions embarrassante. Les dieux soient loués pour cela. Bien entendu, il avait voulu connaître ma véritable nature, les réponses données me semblent largement suffisante pour satisfaire sa curiosité. Manquerait plus que ce soit un chasseur d'esclave tiens. Un frisson me parcouru l'échine rien qu'à la pensée de cette idée malsaine. Non, définitivement non, il ne pouvait pas être de ces êtres abjectes.

L'humain posa ses avant bras sur la table de sorte à avancer l'avant de son corps, étant donc ainsi, dans une position corporelle qui montrait le fait qu'il était ouvert au dialogue, qu'il ne mettait aucune barrière. Ah, le langage du corps. Redressant mon visage, je regardais Rock un instant sans rien dire, fixant ses yeux pour tenter de deviner quelles étaient ces pensées. Bien entendu, une gêne se fit sentir et ma queue se mis à taper par à coup sur le fauteuil, symbolisant ainsi mon anxiété. Après quelques instants, je fini par passer une main dans mon dos, sortant doucement les deux armes qui y étaient cachées, retirant le chargeur avant de les déposer sur la table. Enfin, le système de dague cachée lui fut montré, d'en-dessous de mon poignet jaillit une lame longue d'une trentaine de centimètres et qui rentra directement là où elle était logée. Le mécanisme fut retirée des deux poignets et mis sur la table.

« Comme vous m'avez aidé, je ne désire pas me promener au sein de votre appartement armée....Je les récupèrerais  lors de mon départ... »

De toute façon, même sans armes, il me restait encore quelques atouts que je pourrais utiliser en cas de besoin. Bien que je ne pense pas que cela en serra la peine. Bien sûr, me désarmé aurait pu être signe de grande folie, mais pas là, étrangement, je faisais assez confiance à cet homme pour déposer les armes. Affichant un sourire mi-gênée, mi-rieur et passant la main dans ma chevelure au niveau de la nuque, je repris la parole :

« Sinon, comme il n'est pas si tard, vous n'avez pas une idée pour s'occuper ? Bien que je ne veux rien imposer, mais rester comme cela à ne rien dire, c'est un peu...Frustrant . »

Un coup d'œil rapide à l'horloge m'indiqua qu'il n'était que 20h 30. Ainsi une demi-heure s'était déjà écoulée depuis que l'on était dans le salon. Une petite demi-heure qui avait permis de répondre à diverses interrogations et de plus ou moins briser la glace. Cependant, je n'étais pas d'humeur à aller dormir maintenant et j'espérais que Rock trouve une occupation.

[HS : Bwa, désolé, aucune idée pour la réponse, donc un peu court je le conçois --")

Rock ne se montrait pas si curieux qu’aurait sans doute pu l’imaginer Shad quand elle se posait des questions sur le fait de révéler sa véritable nature ou non. Mais, cela eut pour effet de calmer la demoiselle, bien que le son de sa queue sur le fauteuil puisse laisser penser le contraire. A moins que cela ne soit la joie et la satisfaction d’être en sécurité qui faisait agir son corps de la sorte. En tout cas, le silence s’était installé entre les deux personnes qui croisèrent de nouveau le regard pendant quelques instants.

Soudain, la demoiselle s’agita, en mettant une main dans son dos, avant que le jeune homme ne voit apparaître, non pas une mais deux armes à feu que la Terranide posa sur la table, avant de faire la même chose avec une lame rétractable qu’elle avait sur l’un de ses avant bras, dissimulée sous sa tenue. Rock en parut ébahit, puisqu’elle avait un arsenal conséquent se dit il alors que la jeune femme prit la parole pour dire qu’elle ne voulait pas se montrer discourtoise en conservant celle-ci dans la demeure de son hôte.

- Oh vous auriez pu les conservez sur vous, même si pour dormir ce n’est peut être pas évident. Mais, merci quand même de montrer une certaine confiance en moi.

Dit-il en souriant. Ses mots n’avaient pas été là pour lui dire de se méfier de lui. Mais, plutôt que si le fait d’avoir ses armes à porter de main lui permettait d’être plus rassurée, cela ne le dérangeait pas, même si le danger ne viendrait pas de lui. Et puis de nos jours être chez soi veut il dire que l’on soit en sécurité ? Pas forcément, puisque des cambrioleurs pouvaient surgir n’importe quand et user de violence sur les habitants pour avoir ce qu’ils désiraient, et même les autorités abusaient parfois de leurs droits dans ce but.

Puis, Shad demanda si Rock avait une idée pour s’occuper, car elle n’avait guère envie de dormir, et il fallait bien admettre que lui non plus. Il la vit alors tourner le regard vers la pendule, comme quand on trouvait le temps si long qu’on ne pouvait s’empêcher de regarder sa montre.

- Hmmm…Vous avez raison, mais je ne sais quoi proposé, hormis regarder la télévision.. Je dois admettre que je n’ai pas l’habitude d’avoir des invités, et ma colocataire est un peu dans le même cas..

Dit-il calmement, en regardant le dit appareil un moment, se demandant si cela était vraiment une bonne idée. Mais, rien d’autre lui venait à l’idée et cela était un peu embêtant Et, il ne savait pas si Marine avait des cartes ou jeux de sociétés rangés quelque part. Puisque quitte à s’occuper, le faire ensemble plutôt que séparément en lisant par exemple. Il se mit alors à regarder Shad, pour savoir ce qu’elle comptait faire, puisqu’il n’avait pas grand-chose à proposer. Et heureusement qu’on approchait de l’heure où les chaines télé diffusaient des films, plutôt que des séries en vues et revues.

[Hrp ! T’en fais pas pour cela, cela convient très bien]

Il n’est jamais évident de trouver une occupation, surtout lorsqu’on ne connaît pas la personne ou qu’on craint de la blesser par un propos déplacé. Tournant la tête vers le poste de télévision, je regardais ce dernier qui venait d’être proposé comme divertissement de la part de Rock. Ma foi, cela pouvait être une bonne idée et peut être trouverions nous un film à notre convenance ?  Si je me souviens bien, les films débuteraient dans une vingtaine de minutes, de quoi avoir le temps de faire ce que l’on nomme «  zapping ».

« Pourquoi pas ? J’espère juste qu’il y’aura quelque chose à regarder et qui nous conviendra tout les deux … ».

Regarder la télévision debout n’est pas un fait pratique, m’installant dans le fauteuil, je laissais mon regard se poser sur Rock, attendant qu’il allume le poste. En tant qu’invitée, je me voyais mal prendre la télécommande, me vaudrais, poser les pieds sur la table basse et changer de chaîne d’un air nonchalant.  Quoi que, c’est un acte que je ne pourrais faire après tout.

Première chaîne, les informations étaient encore diffusés, un soupir s’extirpa de mes lèvres, tandis que je laissais mon regard se porter tantôt sur ce qui était filmé par les journalistes , tantôt sur mon aumônier qui, je me le demandais, s’il allait rester sur la chaîne d’information où changer dans les quelques secondes qui vont suivre.

« Toujours la même chose…Accident, meurtre, viol et guerre….Ah oui ! Et l’argent ! Franchement, on ne pourrait pas entendre quelque chose de réjouissant ne serait-ce qu’une seule fois ? Qu’en pensez vous ? »Et oui, les informations étaient toujours aussi «  plaisantes » à regarder, encore et toujours les mêmes rengaines. Posant mon poing contre ma joue et m’accoudant au fauteuil, je regardais les dernières nouvelles avant de déposer mon regard sur ma main droite que j’ouvrais, paume vers le haut, y laissant apparaître une petite flamme dansante. Refermant la main, la petite flamme s’échappa.

« Je suis désolée d’être aussi brusque mais je dois avouer que….regarder la télévision m’ennuie….On ne fait rien, on reste assis à regarder des images diffusés comme si on était amorphe…Mais je dois avouer que je n’ai aussi rien d’intéressant à proposer… »

Et oui, je pensais que cette activité me conviendrais, mais décidément, je ne pense pas être assez enthousiaste pour la faire. Me levant de nouveau, je fis quelques pas dans le salon, regardant sa décoration.  Une idée, il me fallait une idée. Mais quoi ?  Qu’Est-ce qui pourrait bien nous occuper tous les deux et qui durerait bien toute la nuit ? Une idée soudaine me vient en tête, une idée qui me fit rougir et que je chassais d’un mouvement de main. Non, cela n’était pas obligatoire et je ne voyais aucune raison de le faire et pourquoi avais-je simplement pensé à cela ?

Cependant, je repris place dans le fauteuil, les informations étaient enfin finies, il ne restait plus qu’à voir les prévisions métrologique et le film pourrait commencer…Après une dizaine de minutes de publicités bien entendu !  Décidemment même moi, je ne savais du tout ce que je voulais. Quelle poisse….


[Bouuh c'est nuul ! ]