Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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And justice for all !* (PV William Dolan)

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Sei Sakuraoka

Humain(e)

And justice for all !* (PV William Dolan)

samedi 26 juin 2010, 18:20:43

* Chanson du groupe Metallica ^^

La nuit était tombée depuis plusieurs heures. Un croissant de lune éclairait faiblement les ruelles sombres et les entrepôts du Quartier de la Toussaint, leur conférant un aspect des plus sinistres. Incongrue dans cet endroit lugubre, une limousine roulait doucement tout feux allumés entre deux bâtiments désaffectés pour s'arrêter finalement près d'un terrain vague.

Deux types en sortirent. Avec leurs costumes noirs, leurs carrures digne d'un gorille et leurs visages aussi amicaux qu'une porte de prison, ils correspondaient en tout point à l'archétype de l'homme de main à l'intelligence suffisamment nécessaire pour comprendre des ordres simples tels que "tuez-le !" ou encore "butez moi ce con !"

Tandis que le premier se dirigeait vers le coffre du véhicule, le second ouvrait la portière côté passager. Un homme sortit de la voiture ; il pouvait avoir entre quarante et cinquante ans et portait avec élégance un costume trois pièces qui devait coûter au bas mot 100$ le cm² de tissu...

Quiconque serait assez fou pour s'aventurer dans ce quartier mal famé à une heure aussi tardive aurait reconnu sans trop de peine des yakuzas et aurait vite passé son chemin car des mafieux allaient rarement dans le quartier de la Toussaient, nuitamment, pour aller cueillir des pâquerettes.

Le premier gorille revint, portant sur l'épaule un individu ligoté comme un saucisson et bâillonné avec du chatterton. Il le jeta sans ménagement à terre et lui arracha brutalement le gros morceau de scotch brun. C'était un homme d'une vingtaine d'années et dont les yeux, pleins de frayeur, allaient des deux gorilles à leur chef.

- Bo... boss Tanaka, pitié ! supplia-t-il d'une voix tremblante.
- Pitié ?! Non mais tu te fous de ma gueule ou quoi ?! Non seulement tu essaies de me piquer du fric mais en plus tu baises ma femme et tu voudrais maintenant que j'épargne ta vie de merde ?! Tu me prends vraiment pour un con...
- Je... j'ai compris que j'ai fait une connerie ! Je ne recommencerai plus !
- Bien sûr que tu ne recommenceras plus vu que tu vas mourir... Allez vous deux, butez moi cette vermine ! Sa voix me porte sur les nerfs.

L'un des deux colosses s'approcha avec un pistolet automatique et la mit à hauteur de la tempe du malheureux. En un sens, il pouvait s'estimer heureux car sa mort serait rapide et indolore. Car, contrairement à la plupart de ses comparses, Boss Tanaka dédaignait la torture et les morts lentes et douloureuses, privilégiant les exécutions sommaires.

- Noooooon !! Au secours ! A l'aide !
- Pas la peine de gueuler : le quartier est désert à cette heure-ci et à supposer que quelqu'un t'entende, personne ne viendra lever le petit doigt pour sauver ta misérable existence.
- Vraiment ? fit une voix moqueuse derrière le quatuor.

Tournant la tête, ils virent à quelques mètres du sol un beau brin de femme à la chevelure noire comme la nuit, vêtue d'une combinaison noire et verte qui moulait admirablement ses formes pleines et rebondies ; elle portait par-dessus un perfecto en cuir marron et une paire de lunettes de soleil rondes cachait ses yeux. Elle était auréolée de vert et une bague de couleur émeraude brillait à son doigt. Les bras croisés, elle semblait narguer les mafieux.

- Que... qui êtes-vous ? demanda boss Tanaka, complètement éberlué par l'apparition.
- C'est la Flèche d'Émeraude patron ! fit l'un des deux gorilles.
- Bien, maintenant que les présentations sont faites, vous allez gentiment jeter vos armes et me suivre au poste de police le plus proche.
- Crève salope ! hurla boss Tanaka. Butez la !

Et tandis que les deux gorilles armaient leurs P.A. et les pointaient en direction de la nouvelle venue, le chef yakuza s'engouffra dans sa voiture en criant au conducteur, qui avait attendu patiemment la fin de l'exécution, de démarrer en trombe.
Les balles sifflèrent dans la nuit mais elles semblèrent être sans effet sur la jeune femme qui regardait les projectiles ricocher sur elle, sans lui faire le moindre mal. Avec un bâillement d'ennui, elle enferma les deux gorilles dans une sphère transparente de couleur verte, qui apparut comme par enchantement.
Puis elle se posa sur le sol et libéra de ses liens le malheureux en les coupant avec plusieurs paires de ciseaux qu'elle matérialisa en un clin d'œil.

- Restez là et surveillez ces deux zozos. Je reviens tout de suite ! dit-elle au jeune homme avant de s'envoler à la poursuite de la limousine. Cette dernière n'était pas allée bien loin car le véhicule avait du mal à circuler au milieu de l'allée encombrée de détritus.

- Mais plus vite bordel ! hurla boss Tanaka à son chauffeur.
- Patron, si on accélère, on va se crasher !
- C'est moi qui vais te crasher si on va pas plus vite !

Paniqué, le conducteur appuya sur le champignon. C'est alors qu'il vit à travers le pare-brise tout un réseau de mailles serrées de couleur émeraude ; par le rétroviseur intérieur, il vit le même phénomène à l'arrière, ainsi que sur les côtés. Les deux hommes n'eurent pas le temps de s'interroger car ils sentirent le véhicule être soulevé dans les airs par une force surhumaine. La voiture toute entière venait d'être piégée dans un gigantesque filet à poisson !


oOo

Les agents Hiro et Sasuke, de garde de nuit, n'en crurent pas leurs yeux quand ils virent la fameuse Flèche d'Émeraude, dont parlait les journaux et à la télévision, entrer dans le commissariat de police, en compagnie d'un jeune homme d'une vingtaine d'années et trainant derrière elle un groupe de trois hommes solidement ligotés, empêtrés dans les mailles d'un filet de pêche...

- Bonsoir messieurs ! fit-elle d'une voix douce. Les trois charmants gaillards que vous voyez avec moi ont eu une soudaine envie de soulager leur conscience. Quant à celui-ci, son témoignage pourra vous intéresser.

Et sans ajouter davantage, elle s'envola dans les airs.
« Modifié: lundi 28 juin 2010, 18:56:51 par Zynarys »



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William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 1 dimanche 27 juin 2010, 12:13:13

       Crépuscule. Le soleil tombe lentement sur l’horizon dans une explosion rouge et or, tel un cataclysme figé. La nuit remplace le jour. Elle étend son voile indigo sur les édifices de béton et de verre qui composent la ville, allumant les lumières de l’éclairage publique, semblable à des lucioles piquetant aléatoirement ce tableau moderne. Du haut du 47e étage, William avait une vue imprenable sur ce spectacle, appuyé contre sa bais vitrée, il attendait son dernier rendez-vous de la journée. Un de ses clients qui s’inquiétait de son sort mais qui était également furieux. Pas contre Dolan, mais de s’être fait arrêté aussi facilement. Cependant, ce n’était pas le métier de William que de juger les méthodes de la police. Il ne faisait que s’en servir pour acquitter ses clients.
William entendit des bruits étouffés de l’autre côté de sa porte. Son client devait être arrivé vu les exclamations que poussait son excentrique secrétaire. L’interphone ne mit pas longtemps avant de sonner et la jeune femme annonça que son rendez-vous était arrivé. Il lui demanda, évidemment, de le faire rentrer et vint lui ouvrir la porte lui-même. Un homme avec une mine renfrognée et un costume, rappelant le nouveau riche qui se contente d’acheter le plus chère en espérant que cela fera de lui un homme de goût, entra dans le bureau du maitre Dolan. Les deux hommes s’inclinèrent, se présentant leur respect mutuel, puis l’avocat lui fit signe de s’installer dans le fauteuil qui faisait face au bureau en noyer.

       -Votre caution a été payée rapidement, monsieur Tanaka, commenta le juriste pour débuter la conversation.

       -Grace à votre rapidité, concéda le Yakusa. Il était hors de question que je passe une journée de plus dans ce commissariat insalubre. Mes hommes et moi avons été arrêtés par la Flèche d’Emeraude. Tout ce que je peux dire, c’est qu’elle n’est pas humaine.

       William ne dit rien. Il ne croyait pas un mot de cette histoire. Pour lui, c’était juste une femme maline, voir peut-être une esper qui parvient à capturer les malfrats. L’avocat sourit en remplissant deux verres d’un liquide ambré. Cela devait être humiliant de se faire piéger par une femme seule, surtout pour des Yakusa si fier de leur honneur. Quoiqu’il en soit, cette femme était une poule aux œufs d’or ; elle coffre des gros bonnets et Dolan les libère, en prenant une énorme commission au passage. Ce n’était surtout pas lui qui allait se plaindre d’une, soi-disant, super héroïne qui lui donne plus de travaille qu’il ne lui en faut. Le seul bémol, c’est qu’à force de gaspiller leur argent dans les procédures juridiques, les syndicats du crime allaient perdre de leur puissance, mais toujours moins que s’ils étaient mis hors d’état de nuire.

       -L’homme que vous avez tenté de tuer, commença Dolan. Il faudra finir ce que vous avez entrepris, car son histoire pourrait vous porter préjudice. Je ferais en sorte que le procès soit repoussé pour vous en donner le temps. C’est la seule chose qui vous mette en danger. Vos hommes feront quelques mois de prison, pour la forme, mais vous n’aurez rien. Cependant, je peux convaincre le témoin de ne rien dire, vu sa situation…

       -Non, coupa le Yakusa. Il mourra. Vous pouvez le considérer comme acquis.

       Les deux hommes continuèrent à s’entretenir sur le sujet. Plus les minutes passaient, plus le niveau des verres descendait et plus le gangster se détendait. Il faut dire aussi que ce n’était pas une affaire très difficile pour William. Un témoin qui est lui-même un malfrat, ce qui remettra en cause la véracité de tout ce qu’il dira, et le peu de preuves apportées. Une chance que la police veuille mettre la main sur Tanaka depuis un bon moment, sinon ils l’auraient libéré de suite.
       Finalement, le gangster se leva lorsqu’ils eurent fini de se mettre d’accord sur les honoraires de l’avocat et prit sa veste. Le Yakusa quitta le bureau de l’avocat, ravi, et William se retrouva de nouveau seul dans son bureau. Pensivement, il fit tourner le whisky dans son verre et observa la nuit qui avait gagné son bras de fer contre le jour. Il ne put s’empêcher de sourire en repensant aux événements. Il pourrait peut-être proposer une association avec cette flèche d’émeraude, histoire de rendre cela officiel. L’avocat se mit à glousser et secoua sa chevelure noire qui retomba docilement sur sa nuque. Vive les super-héros !

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 2 samedi 03 juillet 2010, 20:44:46

Quelques semaines plus tard.

Il était tard et la nuit était tombée depuis une bonne demi-heure quand Zynarys rentra du travail, après avoir fait un crochet au centre commercial pour faire quelques achats. Elle entra dans son appartement et alluma la télé. Elle ne la regardait pas vraiment mais l'utilisait plutôt en bruit de fond pendant qu'elle faisait autre chose, comme se préparer un bon thé par exemple.

"... homme abattu à la mitraillette dans la rue répondant au nom de Masaru Teshigawara, ancien homme de main de boss Tanaka et principal témoin à charge lors du procès dont le verdict a été rendu aujourd'hui même. Au cours de la fusillade une fillette a été touchée par une balle perdue et a dû être transférée en urgence à l'hôpital de Seikusu..."

Zynarys s'arrêta net et revint vers le poste de télévision. Sur l'écran, les photos de l'homme et de la fillette étaient affichées et elle reconnut dans la première le yakuza qui avait failli être tué par son ancien chef, boss Tanaka, dans le quartier de la Toussaint, si elle n'était intervenue à temps pour l'arrêter lui et ses deux gorilles.

Ses yeux étincelèrent de fureur et en une seconde, elle revêtit sa combinaison noire et verte de Green Lantern...


oOo

- Bandes d'idiots ! Vous avez de la merde dans les oreilles ou quoi ?!  J'avais dit avec discrétion ! On est pas à Chicago ! Voila ce que c'est que de trop regarder ces films américains !

Dans le salon cossu de sa demeure de luxe, boss Tanaka hurlait sur les trois hommes qu'il avait chargés de l'exécution du malfrat qui aurait pu témoigner à charge contre lui dans l'affaire qui remontait il y a quelques semaines. Bien sûr, c'était un truand et par conséquent un témoin peu fiable mais boss Tanaka ne préférait pas prendre de risques inutiles et avait donc chargé ces hommes de l'éliminer "proprement et discrètement". Apparemment si ces derniers avaient parfaitement exécuté la première partie de l'instruction, la seconde n'avait pas été suivie à la lettre, ternissant la joie du yakuza d'avoir gagné son procès.

- M... mais p... patron, v... votre jugement était en cours et on a p... paré au plus pressé... De toute manière, v... vous avez été b... blanchi par la justice...
- Je t'ai autorisé à parler jeune crétin ?! Bon sang, mais qu'est ce que vous avez dans le crâne ?! J'aurais mieux fait d'envoyer un nihon zaru* en rollers lesté de 10 kg de C4** sur le dos pour cette opération...

Boss Tanaka s'assit lourdement sur le fauteuil en cuir et se servit un whisky qu'il but cul-sec avant de continuer d'une voix lasse :

- Non, vous, la jeune génération, ne savez plus comment faire les choses correctement... Il faut que vous fassiez comme dans ces merdes américaines que vous regardez à longueur de journée, où ces yankees tirent sur n'importe qui, n'importe où et n'importe comment... Vous êtes devenus Yakuzas pour rouler des mécaniques auprès des filles et jouer les durs auprès des commerçants... De mon temps ça ne se passait pas comme ça : on avait le sens de l'honneur et du devoir, on obéissait à la lettre à nos supérieurs, vous m'entendez ? A la lettre ! Bordel de merde, une gamine à l'hôpital...

Il ne put en ajouter davantage : le mur donnant sur l'extérieur vola en éclats sous la force d'une puissante déflagration, renversant les mafieux au sol. Par l'ouverture pratiquée ils purent distinguer une silhouette féminine auréolée de vert.

- Elle ?! put seulement articuler Tanaka, tandis que ses hommes, qui s'étaient relevés tant bien que mal, se saisissaient de leurs armes à feu. Tuez la ! rugit-il avant de se ruer vers la porte du salon.
Obéissant à l'ordre simple de leur patron (ils ne comprenaient que ceux ne dépassant pas une syllabe en définitive) ils appuyèrent sur la détente de leurs automatiques. Sans effet. Les balles ricochèrent sur l'aura d'émeraude de Zynarys ; cette dernière fit jaillir de sa Bague un poing gigantesque vert qui s'abattit sur le premier homme, l'écrasant littéralement au sol. Le second fut violemment projeté sur le mur par une pichenette de la main géante, lui brisant la colonne vertébrale. Le troisième tenta de fuir mais la main se referma impitoyablement sur lui et le brisa comme dans un étau...

Animée par une rage froide, la jandarienne traversa le salon, au milieu des décombres et des cadavres. Elle ouvrit la porte qui donnait sur un couloir et vit du coin de l'œil un groupe d'hommes armés débouler sur sa droite ; ils firent feu mais sans plus de succès que leurs prédécesseurs.
Elle créa grâce à sa Bague un chain-gun dont les balles fauchèrent les individus qui moururent en un instant.
Continuant sa mortelle progression, Zynarys tomba nez à nez avec un autre groupe d'hommes qu'elle grilla avec un lance-flammes ; aux cris de douleur des mafieux s'ajouta l'odeur, écœurante, de la chair grillée. Sans compter qu'un début d'incendie commençait à se propager dans la demeure...

Elle trouva finalement boss Tanaka alors qu'il rampait plus qu'il ne courait vers la porte menant à son jardin. Elle l'empoigna par le col et le jeta dehors sans ménagement. Il traversa la cloison de bois et plongea tête la première dans un petit bassin. Elle le rejoignit et, le saisissant au cou, lui dit d'une voix chargée de colère :

- Ça ne te suffit pas de faire tuer un témoin, même s'il est aussi pourri que toi, il faut en plus que tu t'en prennes à une pauvre fillette, qui se trouve en ce moment même entre la vie et la mort !
- Non, je vous en supplie ! Je n'ai pas voulu ça ! J'ai ordonné à mes hommes d'agir proprement et discrètement mais ils ont fait ça comme des sagouins et...
- La ferme ! Tu es responsable de ceci ! Tu n'as pas appuyé sur la gâchette mais tu as quand même donné l'ordre de le faire. Et puis, on a les serviteurs qu'on mérite...

De sa main libre sortirent des griffes de couleur verte, pareilles à celles de Wolverine, et s'apprêtait à les plonger dans la gorge de Tanaka quand ce dernier la supplia :

- Ne me tuez pas ! Je déplore autant que vous ce qui s'est passé à cette gamine. Je suis un Yakuza à l'ancienne,  je ne m'en prends pas aux enfants... J'ai moi même une fille qui a à peu près son âge !

Zynarys suspendit son geste et fit disparaître les griffes puis relâcha l'individu qui se retrouva le postérieur dans l'eau.

- Alors, utilise ton argent sale pour payer les meilleurs soins à cette gamine, au moins il servira à quelque chose. Mets-y le prix. Et surtout, surtout prie pour qu'elle reste en vie et qu'elle ne garde pas de séquelles parce que sinon, je reviendrai...
- D...d'accord !

Dans la piteuse position où il se trouvait, Tanaka regardait Zynarys, les yeux emplis de frayeur car telle qu'il la voyait maintenant, elle était la vivante incarnation de la Justice. Non pas la justice des hommes, mais la justice divine.

- Une dernière chose : comment se fait-il que tu n'étais pas à croupir en prison, en attendant ton procès ?
- C'est grâce à mon avocat que j'ai pu obtenir rapidement ma liberté sous caution. C'est également lui qui m'a brillamment défendu durant mon jugement.
- Ton avocat... dit-elle avant de s'envoler dans les airs. N'oublie pas : si la fillette meurt, ta mort ne saurait tarder...


Puis elle disparut dans la nuit étoilée. Tanaka la regarda longuement avant qu'elle ne devienne un point lumineux dans le ciel. Non loin on entendait le pompiers arriver à toute vitesse, sirènes hurlantes...


oOo

La lumière était encore allumée dans un vaste bureau situé au 47ème étage d'un gratte-ciel du quartier d'affaires de Seikusu. Zynarys, traversa comme un fantôme l'immense baie vitrée et atterrit sur la moquette épaisse, dans le plus grand silence.

Bonsoir maître Dolan ! fit-elle d'une voix glaciale à la personne qui occupait la pièce.

* Singe japonais vivant au nord de l'archipel.
** Explosif
« Modifié: dimanche 04 juillet 2010, 00:22:28 par Zynarys »



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William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 3 dimanche 04 juillet 2010, 14:41:56

       -Je t’ai eu ! On ne rentre pas impunément dans le bureau de William Dolan sans mourir inexorablement, déclara l’avocat avec un air triomphant.

       Dans son bureau situé au 47e étage de son building, le juriste affichait un sourire sadique en regardant son ennemi vaincu… un moustique, qui avait eu la mauvaise idée de le piquer puis de se poser sur un dossier, juste devant son nez. Une provocation qui n’était pas restée impunie. L’avocat avait immédiatement écrasé l’animal repu qui avait rendu l’âme ainsi que le sang volé, éclaboussant de ce fait les dossiers immaculés. Il maugréa pour lui-même lorsqu’il leva la main et qu’il découvrit le désastre, maudissant la vengeance posthume du défunt insecte. Alors qu’il tentait d’essuyer le plus gros de la tache, William se remémorait les événements de la journée. Tout d’abord, le flash info qui lui avait appris que l’assassinat du témoin avait été un franc succès. Il y avait eu, certes, quelques dommages collatéraux comme la blessure mortelle d’une petite fille, mais l’essentiel avait été fait. Il espérait simplement que les médias n’allaient pas faire tout un fromage de cette gamine, car cela pourrait encore nuire à la réputation du cabinet. Heureusement, Dolan connaissait le peuple. On allait donner du « c’est scandaleux » et même du « on est en sécurité nulle part », mais il savait très bien qu’au bout de deux jours tout le monde aura oublié la fillette agonisante. Ce qui était un peu plus inquiétant, c’était le meurtre des hommes de Tanaka et le fait que la meurtrière ait eu l’air intéressée par lui. Tanaka l’avait appelé pour le mettre en garde. C’était un geste aimable, mais même si William appréciait avoir un coup d’avance, ce n’était pas forcement utile. Si elle voulait le trouver, elle n’aura aucun problème pour ça. L’avocat n’est jamais placé sous protection et n’avait absolument pas la mentalité d’un gangster paranoïaque. Il craignait cependant qu’elle veuille le tuer. Après tout, c’est une criminelle qui a déjà assassinée trois personnes et son soi-disant statut de super-héroïne ne l’autorise, en aucun cas, à distribuer la mort à sa guise. Le juriste pouvait peut-être la convaincre d’être son avocat en ce qui concerne sa série de meurtre. Ca serait assez incongru et divinement drôle.

       La trace du meurtre du moustique s’étant un peu estompée de ses documents juridiques, William se remit à griffonner des lettres lorsqu’il vit du coin de l’œil une silhouette qui traversait sa baie vitrée. Beaucoup aurait paniqué ou au moins sursauté mais lorsque l’on a passé 16 ans sur terra, plus rien ne vous choque. Cependant, être habitué aux bizarreries ne veut pas dire qu’on les tolère pour autant. Les sourcils de l’avocat s’arquèrent alors qu’il pointa sur son invité un regard revêche. Son expression mécontente s’accentua encore plus lorsqu’elle lui adressa la parole sans s’être présentée, ni l’avoir saluée et avec un ton peu cordial qui plus est. Traverser des vitres et voler ne donne pas le droit de commettre des incivilités. C’est pourquoi William lui renvoya avec le même ton :

       -Mon cabinet n’est pas un moulin, madame. La prochaine fois je vous serais gré de prendre rendez-vous auprès de ma secrétaire.

       De son stylo il pointa brièvement la double porte de son bureau qui menait à son antichambre où la secrétaire de Dolan gérait son planning. Lorsqu’il eut fini ses remontrances, il afficha un sourire de bienvenu et commença à empiler les dossiers qui s’étalaient sur son bureau. En effet, maintenant qu’elle était là, il n’allait pas refuser de la voir ; cela aurait été inconvenant. Surtout qu’il s’agit d’une femme. Assez jolie, il faut l’avouer.

       -Vous venez peut-être suite aux crimes que vous avez commis ? Supposa-t-il avec un brin d’ironie. Malheureusement, je dois vous avouer que j’ai peu de chance de vous éviter la prison compte tenu des horribles méfaits dont vous êtes accablés.

       Tandis qu’il parlait, William ouvrit le tiroir de son bureau et rangea les dossiers qu’il venait de rassembler. Il en profita également, alors qu’il avait les mains dans ledit tiroir pour passer à son majeur droit, une bague entièrement bleue. Puis, son attention revint vers la jeune fille en gardant un air professionnel, bien qu’il se moque ouvertement d’elle. Il savait pertinemment qu’elle n’était pas venue pour l’engager en tant qu’avocat mais cela lui plaisait de rabaisser cette prétendue justicière au statut de vulgaire criminelle.

       Dolan ne cachait pas la bague qu’il portait au doigt et son originalité était telle qu’on ne pouvait concevoir que le bijou ait échappé à la vigilance de Zynarys. En effet, il s’agissait d’un simple anneau sans fioriture, ni inscription. On aurait dit qu’il était entièrement fait de saphir poli, non taillé, ce qui lui donnait cet aspect d’eau solide. Si la Green Lantern utilisait son scan voila ce qu’elle apprendrait de l’inoffensif anneau azur :
       Il s’agissait d’un artefact chargé de magie et provenant de terra. Ce n’était pas une arme en tant que tel mais un objet maudit. La nuance entre maudit et enchanté voulait seulement dire qu’on ne pouvait théoriquement pas s’en servir. En effet, la particularité de cet objet est qu’il tuait tout ce qui se trouvait à 30 centimètres de lui, grâce à des décharges d’énergie. Une brève exposition pouvait assommer, mais l’anneau s’acharnait sur sa cible jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien de vivant. Malgré cette propriété, William pouvait s’en servir comme arme puisqu’il était totalement insensible à ses effets.

       Bien que Dolan ait ceint l’anneau, il ne comptait pas s’en servir. Il s’agissait juste d’une protection au cas où la « justicière » devenait un peu trop agressive. Après tout, si elle avait déjà tuée, elle pouvait être capable de tout. Il était certain qu’il n’attaquerait jamais le premier. S’en prendre à une femme était déjà difficile en soi, alors cela ne pouvait se faire qu’en cas de légitime défense.
« Modifié: dimanche 04 juillet 2010, 14:47:03 par William Dolan »

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 4 dimanche 04 juillet 2010, 22:32:06

Lorsque l'avocat leva la tête, Zynarys fut quelque peu surprise par son aspect. Elle avait vaguement entendu parler de William Dolan mais n'avait jamais vraiment éprouvé d'intérêt pour lui ni eu besoin de faire appel à ses services - et pour cause. Quand boss Tanaka avait évoqué l'homme de loi qui l'avait défendu, elle avait demandé quelques renseignements à sa Bague, comme son identité et son lieu de travail mais n'avait pas cherché à en savoir plus.

Elle s'était attendue à voir un sale petit bonhomme, au regard fourbe, aux doigts et au nez crochus et dont la peau exsudait une humeur grasse ; au lieu de ça elle avait en face d'elle un séduisant jeune homme ayant beaucoup de classe et de distinction et dont le regard bleu-vert avait quelque chose d'attirant et de magnétique.
Son visage s'adoucit quelque peu mais celui de l'avocat était des plus sévères : il lui désigna la double-porte après lui avoir intimé de prendre rendez-vous auprès de sa secrétaire, la prochaine fois.

Zynarys baissa légèrement ses petites lunettes de soleil rondes, jetant à l'avocat un regard amusé : s'il croyait l'effrayer, il se fourrait le doigt dans l'œil ! Elle choisit de ne pas répondre à cette remarque mais se présenta malgré tout :

Hum, si je connais votre nom, il est vrai que vous ne connaissez pas le mien. Je m'appelle Zynarys... fit-elle d'une voix plus douce.

Puis il sourit, évoquant le sujet de sa visite : manifestement, il croyait qu'elle était venue pour lui demander de prendre sa défense suite à son "exploit" à la propriété Tanaka. Là, la jandarienne ne put s'empêcher de ricaner et c'est d'une voix doucereuse qu'elle lui répondit :

Crimes ? Je n'ai fait que me défendre. D'ailleurs, ils ont mérité leur sort...

Elle s'avança doucement vers le bureau de l'avocat qui était en train de ranger des documents avant de continuer :

Ceci dit, je me demande qui est le plus condamnable : les criminels ou ceux qui les font remettre en liberté ?

C'est alors qu'elle remarqua au doigt de William une Bague qui n'y était pas quand elle était entrée. Il avait du la glisser au moment où il avait rangé ses dossiers. Intriguée, elle demanda mentalement à son Anneau une identification de cet objet qui ne manquait pas d'originalité. Son outil lui répondit par télépathie :

Anneau chargé d'un type d'énergie nomme "magie" par les terriens - Capacité : envoie des décharges électriques à tout être vivant s'en approchant à moins de 30 cm, y compris le porteur.

Zynarys fronça les sourcils à cette dernière phrase : comment se faisait-il que maître Dolan ne fût pas affecté par le pouvoir de son anneau ? Elle utilisa de nouveau sa Bague pour observer l'avocat - via ses lunettes - sous différents modes de vision. Au bout d'un moment, elle remarqua une étrange aura qui enveloppait le juriste et d'après son Anneau, elle le protégeait de cette étrange énergie appelée "magie".

Elle repassa en "mode normal" et sourit à l'avocat :

Vous avez peur maître Dolan.

Vu la manière dont elle avait prononcé cette phrase et le ton employé, cela pouvait tout aussi bien être une question qu'une affirmation...
En venant ici, elle avait eu l'intention de foutre une raclée des plus sévères à cet homme, sans plus de cérémonie. Mais en constatant qu'il était bien différent de ce à quoi elle s'attendait, elle avait préféré changer de tactique.
Elle enleva ses lunettes de soleil, plongea son regard vert dans celui de William et avança sa main gauche de manière à toucher sa veste. Vous avez très bon goût.... Elle approcha d'avantage sa main et aussitôt des petits arcs électriques jaillirent et bondirent sur elle, parcourant tout son corps. Mais ce fut à peine si elle ressentit quoi que ce soit. Retirant sa main, elle dit d'une voix amusée :

Hum, vous avez pas mal d'électricité statique...



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William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 5 mardi 13 juillet 2010, 19:59:51

       Les mires vertes de l’avocat restaient fixées sur cette Zynarys avec un mélange de lassitude et de résignation. Encore une qui ne comprenait décidément rien à la justice, ou du moins, à la justice humaine. Ce n’était évidemment pas à elle de dire qui est un criminel ou qui ne l’est pas, et encore moins que tel ou tel personne mérite de mourir. Les gens qui croient représenter la justice - comme elle - sont dangereux et méprisables. Dangereux car ils s’autoproclament justiciers et se donnent les pleins pouvoirs pour agir comme bon leur semble. Méprisables car ils pensent faire le bien et agir selon leur bon droit, ce qui est une hypocrisie qui a le don de dégouter le juriste. La justice est un outil bien trop puissant pour être confié à une seule personne, car les plus grands maux de la terre ont été causés par ceux qui pensaient faire le bien. De toute évidence, c’est le cas de Zynarys.

       William renonçait à lui exposer son point de vue mais son regard suffisait à transmettre tout le mépris qu’il éprouvait pour elle. Regard qui s’écarquilla légèrement quand elle lui affirma qu’il avait peur. On pouvait également penser qu’il s’agissait d’une question, mais l’avocat était assez expérimenté dans le domaine de la joute verbale pour savoir identifier les pics qu’on lui lance. Bien entendu, il n’était pas vraiment vexé mais il se demandait pourquoi elle disait cela. Il n’y avait plus de place pour la peur sur le visage fin de l’avocat et ses deux émeraudes étaient trop occupées à fusiller la jeune fille.
       Il hésita lorsqu’elle approcha sa main de lui, ne sachant trop comment réagir. Il ne voulait pas la laisser accidentellement franchir la portée de son artefact, ce qui proclamerait la fin des négociations. D’un geste réflexe il éloigna l’anneau de la main de l’héroïne, mais pas assez vite. C’est alors que la barrière invisible fut franchie et que le bijou déversa son flot de mort sur le membre à porté. Cela ressemblait à un arc électrique, rapide, violent, qui fouette l’air à la manière d’un serpent de lumière furieux. L’avocat n’eut pas de sursaut, car l’attaque ne produisait aucun bruit. Cela rendait la scène irréelle, comme si on coupait le son lors d’une explosion cataclysmique. Ce qui surprit le jeune homme, c’est que l’attaque ne semblait pas affecter Zynarys. Cette dernière brisa enfin le lien avec un petit sourire et une formule sarcastique.

       Le juriste resta un instant interloqué devant sa faiblesse évidente. Cette femme le surpassait, ou du moins, il n’avait aucun moyen de la maitriser. En soit, ce n’était pas gênant. William avait l’habitude d’être désarmé au milieu d’une bande de Yakusas qui pouvaient mettre un terme à son existence en 2 secondes, si l’envie leur prenait. En fait, il avait le don d’exposer la situation et les problèmes sous une forme rigoureusement professionnelle. Il était très rare que William provoque la colère de ses interlocuteurs et lorsque cela arrivait, ce n’était pas lui mais la véracité évidente de ce qu’il disait qui était énervante.

       -Bien ! Maintenant que vous avez montré l’étendu de votre pouvoir et que vous m’avez démontré que je ne pouvais rien contre vous, prenez place, intima-t-il de son habituelle voix profonde et calme.

       Il désigna le fauteuil en bois laqué, rembourré de cuir noir, qui était devant son bureau. William ne manquait jamais aux règles de courtoisies mais il choisissait parfois d’en ignorer sciemment quelques unes. Par exemple, il ne se redressa pas de son siège lorsque la jeune fille s’assit – si elle le faisait -, décidé à ne pas prendre en compte qu’aucun homme ne doit être assis lorsqu’une dame est debout. Ce manque à la galanterie était bien entendu invisible pour une autre personne que Dolan qui était au courant de presque tous les us de la terre ainsi que ceux de terra. Cela était d’autant plus invisible que William n’avait à faire preuve d’aucune espèce de galanterie vu que la dame en question à pénétrée chez lui par effraction.

       -Puis-je m’enquérir de la raison de votre visite ? demanda le juriste en entrelaçant ses doigts sur son bureau. Vous ne venez pas pour confesser vos divers crimes donc mes services ne vous intéressent pas. Je suppose que vous venez me menacer ou bien faire « justice » vous-même, non ?

       William la gratifia d’un bref coup d’œil méprisant qui soulignait bien ce qu’il pensait de sa prétendue justice. Il ne l’aimait pas. Ca, ça ne faisait aucun doute. Dolan n’a jamais aimé les super héros même lorsqu’il avait l’âge de croire en eux. Il avait détesté leur suffisance, leurs décisions arbitraires et surtout la façon dont les contes les glorifiaient alors qu’ils sont un remède pire que le mal. Oui, William Dolan détestait Zynarys. Ce n’est pas sa faute, car il la détestait avant même de connaître son existence. La haine venait de ce qu’elle incarnait : le pouvoir anarchique, aveuglé par sa vanité et sa fausse légitimité.
« Modifié: mardi 13 juillet 2010, 20:10:54 par William Dolan »

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 6 mardi 13 juillet 2010, 21:39:44

Zynarys soutint sans sourciller le regard méprisant de l'avocat. Qu'il me regarde ainsi si ça lui chante, pensa-t-elle, on verra s'il fera encore le malin avec les deux yeux pochés, quelques dents en moins, deux ou trois côtes cassées et les doigts brisés...
Il ne l'impressionnait pas car elle en avait vu d'autres et ce n'était pas un avocaillon, disposant certes de quelques artefacts et d'un pouvoir spécial, qui allait la faire fléchir.

Elle ignora son invitation à s'assoir car elle préférait rester debout, les bras croisés. De toute manière cela n'allait pas être long. Et ce n'est pas son anneau bleu qui allait la dissuader d'agir : l'aura procurée par son Anneau la protégeait efficacement contre ce genre d'agression ; même les tempêtes d'éclairs de Jupiter - des milliers de fois plus puissantes que sur Terre - ne pouvaient l'affecter.

"Puis-je m’enquérir de la raison de votre visite ? Vous ne venez pas pour confesser vos divers crimes donc mes services ne vous intéressent pas. Je suppose que vous venez me menacer ou bien faire « justice » vous-même, non ?" demanda le juriste à la Green Lantern.

Bingo ! fit-elle avec un sourire carnassier. Sans crier gare elle fit jaillir de sa Bague un rayon qui prit rapidement la forme d'une main géante qui se saisit de William Dolan par le col et le plaquant brutalement contre le mur ou pour être exact contre un tableau qui y était accroché - une sorte "d'œuvre d'art" moderne avec des courbes et des lignes et qui devait avoir un titre du style 'Intemporalité fugitive" ou un truc pompeux dans le même genre. Bien entendu la croûte fut réduite en miettes sous le choc...

Bien, je ne vais pas perdre mon temps en vains bavardages car je sens que vous alliez m'amener vers une conversation avec arguments à l'appui pour démonter par a+b que vous êtes dans votre droit et patati et patata. Je me trompe ?

Sans attendre sa réponse - qui n'avait aucune importance en fait - elle continua : boss Tanaka est un criminel mais j'en ai croisé des pires que lui et je peux vous dire qu'il a un certain sens de l'honneur, si tant est que ce mot puisse s'appliquer à un malfrat dans son genre... Mais vous, vous êtes un balnif* de première puisque vous les faites relâcher après qu'ils aient été arrêtés par la police. Certes, vous allez me dire qu'il faut bien gagner sa vie, tout ça, mais je pense qu'il y a des moyens bien plus honorables de la gagner, cette vie.

Elle s'interrompit de nouveau, dardant ses yeux dans les siens avant de poursuivre : oh, vous pouvez me jeter un regard méprisant si ça vous amuse - au passage vous avez de très beaux yeux - mais le fait est que je suis en position de force et vous non. Rassurez-vous, je ne vais pas vous tuer, je vais simplement vous foutre une bonne raclée maison qui vous fera passer l'envie de croire que vous êtes supérieur aux autres sous prétexte que vous savez bien manier votre langue...

Toujours maintenant le juriste contre le mur, à un mètre du sol, elle utilisa son Anneau pour créer deux gants de boxe géants de couleur émeraude qui restèrent en suspension dans les airs...

C'est alors que l'air se mit à vibrer, puis, devant la grande baie vitrée, apparut une sorte de projection holographique représentant le visage d'un vieillard à la peau bleue et aux tempes blanches ; ce qui était frappant étaient ses yeux : on pouvait y lire une puissance extraordinaire ainsi qu'une sagesse et un savoir aussi anciens que l'univers lui même. De dimensions imposantes et auréolé d'une douce lumière dorée, le visage n'en était que plus impressionnant.
Puis ce fut la voix. Une voix grave, puissante et sonore qui semblait provenir de très loin, comme si elle avait franchi les sombres espaces intersidéraux pour venir jusqu'ici, et qui emplissait l'atmosphère :

GREEN LANTERN DU SECTEUR 2814, ARRÊTE TOUT DE SUITE ! CET HOMME N'A COMMIS AUCUN CRIME ! AU RAPPORT SUR OA IMMÉDIATEMENT !

Puis le visage s'estompa et finit par disparaître complètement. Médusée par cette apparition, Zynarys resta de longues secondes sans rien dire ni faire quoi que ce soit. Finalement elle fit disparaître les gants de boxe et la main géantes non sans avoir reposé délicatement William Dolan au sol. Excusez-moi ! lui dit-elle avant de se diriger ensuite vers la baie vitrée, maugréant dans sa barbe quelque chose comme "Et merde, je vais encore me faire engueuler...". Elle partit comme elle était venue et bientôt elle ne fut plus qu'un point lumineux dans le ciel...

* Voir lexique dans ma fiche.



In brightest day, in blackest night,
No evil shall escape my sight
Let those who worship evil's might,
Beware my power... GREEN LANTERN'S LIGHT !

Ma fiche
Pouvoirs de la Bague

William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 7 mercredi 14 juillet 2010, 17:09:53

       Niji jouait encore avec son stylo. Sa petite frimousse plissée dans une mimique de concentration, elle tentait de réaliser une nouvelle figure. Elle jetait quelques coups d’œil sur l’écran de son ordinateur portable pour s’assurer que la position de ses doigts était bonne, conformément aux indications du didacticiel de « pen spinning » qu’elle avait trouvée sur le net. Elle tenta alors de faire tourner le stylo qui sauta et s’écrasa pour la énième fois par terre. Etouffant un juron elle se baissa pour le récupérer et réitéra son essai. On pourrait penser que Niji Saori, secrétaire personnelle de William Dolan, a mieux à faire que de s’amuser pendant ses heures de travail, mais c’est sans remords qu’elle s’offrait cette petite pause. Des petits yeux noirs plein de vie brillaient comme des onyx au milieu de son visage presque candide. Ses longs cheveux noirs et raides, tombant dans son dos comme une toison lustrée. Elle était plutôt jolie et on pouvait soupçonner que c’était pour cette raison que William l’avait pris à son service. Pourtant, aucune avance, ni proposition déplacée n’était venue, à ce jour, appuyer cette théorie. Pour cela, elle vouait à son patron une admiration sans borne et inattaquable. Sa mauvaise réputation et les rumeurs odieuses qui circulaient à son sujet n’étaient que des vagues qui s’écrasaient sporadiquement sur la falaise de dévotion, érigée pour Dolan. Elle adorait son boulot, son patron et sa vie, comme il sied à une belle jeune fille intelligente et douée.

       Niji fit une nouvelle fois tomber son stylo, mais cette fois ce n’était pas dû à une maladresse de sa part. Les murs s’étaient mis à trembler d’un coup et cela l’avait fait sursauter. Elle pensa immédiatement à un tremblement de terre, surtout que du haut du building les ondes sismiques étaient amplifiées malgré les dispositifs mis en place pour empêcher qu’il ne s’effondre. L’hypothèse du tremblement de terre fut cependant très vite écartée lorsque le tremblement cessa aussi vite qu’il était apparut. C’est comme si… on avait frappé contre le mur. La jeune fille tendit l’oreille et finit par entendre une voix étouffée qui s’élevait depuis le bureau de Dolan. Une voix qui n’appartenait pas à son patron. De plus, le son était trop limpide pour qu’elle vienne du haut-parleur. Son imagination se mit à tourner à cent à l’heure, faisant surgir des dangers improbables qui parvenaient à la terrifier. La jeune fille rassembla son courage qui ne tenait qu’à un fil et sortit de son bureau pour se placer devant la porte à double battant qui donnait sur le bureau de son employeur. Elle toqua d’une main tremblante avec si peu de conviction qu’il était impossible que l’on entende quoique ce soit. Elle poussa ensuite un faible « Monsieur Dolan ? » qui ressemblait plus à une supplique qu’un appel, puis posa sa main sur la poignée de la porte.

       Si la jeune fille sentait ses tripes se tortiller comme des serpents tant elle avait peur, lorsqu’elle entendit la voix de stentor s’élever derrière la porte, elle eut l’impression de ne plus en avoir du tout. Elle voulait s’enfuir en courant et brailler à tue-tête que maitre Dolan avait des ennuis, mais quelque chose l’empêchait de faire preuve de lâcheté. Le temps qu’elle appelle des secours, elle pouvait être indirectement responsable d’une catastrophe. Finalement décidée, elle poussa la porte, les larmes aux yeux tant sa témérité l’horrifiait. Ce qu’elle vit lui arracha un hoquet d’épouvante et les larmes qui tenaient en équilibre sur ses cils se mirent à couler sur ses joues alors qu’elle ce précipita sur William entouré de débris de verre et de bois.


C’était la colère plus que la peur qui animait Dolan affaissé contre le mur de son bureau. Il ne s’attendait pas à une attaque, dont il ne comprenait toujours pas le but. Le choc l’avait privé de son souffle et il s’était écroulé malgré lui lorsque le poing magique l’avait relâché. Il n’avait même pas tenté de l’esquiver sachant que son pouvoir l’empêchait de subir tout ce qui n’était pas naturel. Pourtant, cela n’avait pas marché. William doutait de son pouvoir mais un coup d’œil vers l’anneau à son doigt lui assurait qu’il n’avait pas perdu son don… L’anneau ! Dans un réflexe inespéré il réussi à enfoncer sa main dans sa poche avant que sa secrétaire ne soit sur lui. Il fit glisser la bague de son doigt pour qu’elle ne soit d’aucun danger pour Niji. Un frisson lui parcouru l’échine alors qu’il imaginait ce qui se serait passé si Zynarys l’avait tué ou l’avait assommé. Il se serait réveillé avec le cadavre de sa secrétaire, foudroyé par l’anneau. Ce n’était peut-être pas juste mais William aurait tenu l’héroïne pour responsable.
       De toute évidence, l’avocat était un obstacle pour Zynarys, sinon elle n’aurait pas pris la peine de venir lui faire peur. Dolan était gênant ? Cette gêne, elle allait bientôt en avoir la nostalgie car elle l’avait humilié, rudoyé sans raison et fait peur à sa secrétaire. Il allait mettre en place tous les moyens dont il dispose pour lui compliquer la vie, dans les limites de son temps libre bien entendu. Dolan n’allait pas négliger le reste de son business pour une affaire d’honneur.

       William se releva, aidé par sa secrétaire qui l’arrosait de questions et d’inquiétudes. Il jeta un bref coup d’œil au tableau qui lui était rentré dans le dos. Ce n’était surement pas un tableau abstrait, car il détestait cette art de feignant mais vu l’état où il était, on pouvait aisément le comparer à du Picasso. L’avocat s’efforça de calmer sa secrétaire en lui assurant que tout danger était écarté. Il lui offrit même sa journée pour qu’elle se remette de cette épreuve et surtout pour qu’elle ne soit plus dans ses pattes à piailler comme une hirondelle effarouchée.
       Une fois la jeune fille partie avec les remerciements qui s’imposaient, William se laissa tomber sur son fauteuil. Son sang froid lui permettait de ne pas afficher une expression chamboulée et il passa distraitement une main dans ses cheveux pour remettre en place ses mèches noires. Lorsqu’il se sentit de nouveau opérationnel, il décrocha le combiné de son téléphone. Il allait maintenant passer un long moment à appeler à droite à gauche. Le plan de l’avocat était simple, rapide et efficace. Comme dit avant, il ne voulait pas s’investir plus que de mesure dans cette vengeance formelle. Il allait simplement amplifier les problèmes que Zynarys avait déjà. En effet, nous ne sommes pas dans un Marvel et les policiers bons à rien qui disent amen à tout ce que font les justiciers sont une pure légende. Zynarys était une criminelle et William allait s’assurer qu’elle soit considérée comme telle. Elle allait être traquée et poursuivie par les enquêteurs. Il se doutait bien qu’ils ne l’attraperaient pas, mais le fait d’être chassé par le peuple qu’elle pensait défendre n’allait pas forcement la ravir. Si la police ne pouvait pas la mettre sous les verrous, elle pouvait lui nuire en cessant toute coopération avec elle et entraver ses actions. Quand à son image, William n’aurait pas beaucoup de difficulté à retourner l’opinion publique contre elle. Quelques faits déformés et des invectives venant des hommes influents de la ville suffiraient à manipuler une partie de la plèbe.

       Bien entendu, le monde n’allait pas se retourner contre Zynarys grâce à un simple coup de fil de l’avocat, mais elle allait comprendre qu’on ne peut s’autoproclamer bras de la justice et récolter les vivats de la foule reconnaissante. Elle allait être une héroïne, une vraie. Incomprise, critiquée et parfois méprisée. Pas de Marvel. Seulement la réalité.
« Modifié: mercredi 14 juillet 2010, 17:22:05 par William Dolan »

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 8 jeudi 15 juillet 2010, 22:09:30

- Zynarys, ce comportement est intolérable !

Debout, au centre de la salle, située dans la demeure des Gardiens, Zynarys faisait face à ces derniers qui étaient rassemblés en demi-cercle. Elle s'était rendue le plus rapidement possible sur Oa afin de répondre de ses actes, suite à l'appel d'un des Gardiens. Leurs visages étaient froids et dénués d'émotion  - comme d'habitude en fait - et la jandarienne se sentait quelque peu mal à l'aise à chaque fois qu'elle se trouvait devant eux, surtout dans ce genre de circonstances...

- Nous t'avions envoyé dans ce secteur, notamment sur la planète Terre afin que tu te fasses oublier quelque temps et voila que tu te fais de nouveau remarquer ! fit l'un d'eux.
- Des humains assassinés, toute une demeure brûlée...
- Excusez-moi mais ce n'étaient que de vulgaires criminels ! Je n'ai fait que riposter à leurs attaques ! coupa-t-elle.
- Ne m'interrompt pas ! Certes ce n'étaient que de "vulgaires criminels" comme tu dis mais le recours à la force était disproportionné. D'ailleurs c'est bien la première fois que je te vois tuer sous le coup de la colère...

Zynarys pâlit quelque peu car ce que venait de dire le Gardien était vrai : certes, elle avait déjà ôté des vies, mais c'était toujours pour se défendre face à un adversaire potentiellement dangereux pour elle ou pour d'autres personnes et seulement en dernier recours ; là elle avait carrément recouru à la force de manière abusive puisque ses ennemis n'avaient pas représenté un danger mortel - toutes proportions gardées bien sûr - pour elle : une bonne commotion aurait largement suffi à les neutraliser.

- Tu t'es laissée submerger par tes émotions et elles ont faussé ton jugement. Un Green Lantern ne doit pas se laisser aller à ses sentiments mais doit servir la justice !
- Est-ce que tu comprends au moins la gravité de tes actes ? demanda l'un des Gardiens d'un ton paternel.
- Oui, honorables Gardiens, je viens de réaliser à l'instant même, qu'effectivement je suis allée beaucoup trop loin...

Elle ne disait pas ça dans le but d'amoindrir son éventuel châtiment ou encore pour faire plaisir à ses maîtres mais parce qu'elle le pensait vraiment. Zynarys avait des défauts mais elle était honnête avec elle même et savait reconnaître ses torts. Elle dit malgré tout, en guise de défense :

- Mais quand j'ai appris que cette pauvre fillette a été abattue, eh bien j'ai vu rouge...
- Cette vie était-elle importante au point d'en prendre d'autres ?
- Hum, sans vouloir la défendre, il ne faut quand même pas oublier qu'à l'origine ce sont eux qui avaient tiré sur elle, la première fois qu'elle les a rencontrés alors qu'elle les avait sommé de se rendre. Dois-je vous rappeler que l'agression d'un officier du Corps des Green Lantern fait partie des plus graves violations des lois inter-galactiques ? Sans compter qu'ils ont violé bon nombre de lois terrestres auparavant. Ce n'étaient pas, comme ils disent sur Terre, des "enfants de chœur"...
- Certes mon frère et tu marques un point. Il n'empêche qu'elle a levé la main sur un innocent...

Là, Zynarys sortit de ses gonds : Un innocent ?! s'écria-t-elle. Vous vous foutez de qui ?! Ce type relâche des criminels que la police terrienne a eu un mal de chien à arrêter de manière légale !
- Baisse d'un ton je te prie ! Toute personne accusée d'un crime quelconque a le droit d'être défendue. Ce système ne se retrouve pas seulement sur Terre mais dans bon nombre de mondes habités.
- Oui, le droit de se défendre mais pas celui de soudoyer, de menacer ou de liquider les témoins à charge ou encore de falsifier des rapports de police, que sais-je d'autre...
- Il n'en demeure pas moins que cet homme n'a commis aucun crime au regard des lois de son pays. Tu es entré chez lui par effraction, tu as brisé du mobilier et tu l'as menacé physiquement. Tu as abusé des pouvoirs qui t'ont été conférés. Pour ma part, je propose la radiation de Zynarys du Corps des Green Lantern !
- N'est-ce pas un peu trop excessif mon frère ? Après tout, elle ne lui a pas dit qu'elle voulait le tuer, mais simplement lui administrer une "bonne raclée maison". Cela ne mérite pas un tel châtiment.
- Je suis également d'accord. Une sanction plus légère suffira amplement.
- Je le pense aussi.
- Elle a certes des défauts mais ce n'est pas une tueuse de sang-froid.
- Je suis également pour. Ce serait dommage de perdre un membre du Corps des Green Lantern de cette valeur.
- Votons maintenant mes amis...


Au bout d'une dizaine de minutes d'entretien à voix basse, les Gardiens rendirent leur verdict :

- Zynarys, Green Lantern du secteur 661 et actuellement en détachement dans le secteur 2814, tu as recouru de manière excessive à la force alors qu'elle n'était pas nécessaire. Toutefois, eu égard à tes nombreux exploits passés ainsi qu'à ta fidélité au Corps des Green Lantern, nous ne t'infligeons aucune sanction ; sache toutefois que si un tel incident de ce genre se reproduisait, nous serons moins indulgents la prochaine fois. Tu peux disposer.

La jandarienne s'inclinât respectueusement devant les Gardiens et les remercia. Puis elle tourna les talons et quitta la salle. Ce ne fut que lorsqu'elle sortit du bâtiment qu'elle poussa un soupir de soulagement.


oOo

La jeune femme traversait le parc de Seikusu d'un pas rapide. Ordinairement elle prenait la voiture pour ses déplacements mais cette dernière était tombée en panne et elle l'avait dû la faire réparer chez le garagiste ; en entendant elle utilisait les transports en commun pour effectuer ses trajets entre son domicile et son lieu de travail. Là, elle rentrait chez elle et elle était en retard car un voyageur a eu un malaise dans une des voitures à cause de la chaleur et de la foule compacte (hormis Winzip, il n'y avait que les transports en communs japonais qui compressent autant) et du coup le train s'est arrêté une bonne demi-heure, le temps que les secours arrivent...

Le soleil se couchait et elle désirait rentrer le plus vite possible chez elle, raison pour laquelle elle avait décidé de passer par le parc, qui était un bon raccourci.
Cette personne était Niji Saori, secrétaire particulière de William Dolan. C'était une très belle jeune femme qui portait avec élégance la jupe et le tailleur et répandait autour d'elle une légère et douce odeur de Chanel N°5. En plus d'être séduisante et distinguée, elle avait un caractère des plus agréables et des plus enjoués, était intelligente, cultivée et organisée, parlait bon nombre de langues et faisait très bien la cuisine.
Les deux hommes qui la suivaient discrètement depuis quelques minutes étaient des voyous. Nous pourrions décrire leur apparence physique, leur caractère, leur peu glorieux passé et toutes ces choses qui font que l'on s'attache à un personnage mais comme vous allez vite vous en rendre compte, ce serait bien se donner du mal pour pas grand chose.

Alors ma jolie, on s'promène ? demanda derrière elle une voix railleuse.

Se retournant, Niji vit un gaillard à l'air patibulaire (mais presque), qui la regardait avec une expression louche. Sans lui répondre, la jeune femme accéléra le pas. C'est alors qu'un autre type du même acabit que le premier se planta devant elle, lui barrant le passage :

- Faut pas s'balader ici à c't'heure d'la journée, y'a plein de gens pas nets qui trainent...
- Laissez moi tranquille ! fit-elle, avec une légère trace de panique dans la voix.
- Oh, mais on vous veut pas d'mal. Pas vrai mon pote ?
- Un peu mon n'veu ! On veut juste s'amuser avec une jolie poulette dans ton genre.
- Je vous dis de me ficher la paix ! Est-ce bien clair ?!

Le premier des voyous sortit un couteau et le brandit sous le nez de Niji.

- Maintenant tu vas fermer ta gueule sinon je te fais un deuxième sourire au niveau de la gorge. T'as pigé ?
- Ah, c'est ce qui s'appelle parler aux dames ! ricana le second.

Mademoiselle Saori ne dit rien, fixant l'arme avec une expression de terreur. Des larmes coulaient le long de ses joues et ses jambes tremblaient... Sans plus de cérémonie le premier lascar ouvrit brutalement le tailleur de la belle, fendit le chemisier avec son couteau, dévoilant son soutien-gorge de dentelle blanche...

- Purée, t'as vu la paire de nichons qu'elle se paye ?! Son mec est chanceux !
- Ouais mais c'est égoïste d'sa part de pas faire profiter aux autres de pareils pare-chocs. C'est criminel même. Voyons voir le reste...

Et il glissa sa main sous la jupe, se mettant à caresser la dentelle de sa culotte. Le dégoût et une terreur animale paralysaient Niji, la laissant sans forces...

- Purée, mais c'est qu'elle est toute douce en bas !
- On pourra pas dire que la journée aura été totalement mauvaise. J'ai...

Il ne put achever sa phrase car il reçut sur la tête un choc violent qui l'assomma. Son compagnon le vit chuter dans l'herbe et ne comprit pas ce qui avait pu provoquer cette perte de connaissance. C'est alors qu'il vit à deux mètres du sol un grand marteau de couleur émeraude qui semblait en suspension dans les airs, comme tenu par une main invisible.
Derrière Niji, il vit une autre jeune femme vêtue d'un combinaison noire et verte et qui était entourée d'une aura verte brillante. Elle jetait sur le délinquant un regard furieux qui ne présageait rien de bon...
De son côté, mademoiselle Saori regarda la nouvelle venue avec un mélange de stupeur, de crainte et de soulagement : elle avait reconnu la fameuse Flèche d'Émeraude qui, quelque jours auparavant avait agressé son patron, William Dolan, pour un motif mystérieux, raison pour laquelle elle éprouvait une sorte de méfiance pour la super-héroïne ; néanmoins, en ce moment même, elle était plutôt contente de la voir car il ne fallait pas être diplômée d'Harvard pour comprendre qu'elle était venue à son secours.

- Fiche le camp raclure, si tu ne veux pas rejoindre ton copain au pays des songes ! fit-elle d'une voix dure tout en faisant disparaître le marteau d'un claquement de doigts.
- T... tu ne me f... fais pas p... peur !
- Vraiment ? Alors pourquoi ta voix et tes mains tremblent-elles ?

Et sans attendre sa réponse elle matérialisa un gigantesque molosse de couleur émeraude, aux babines retroussées, dévoilant des crocs menaçants, qui se jeta sur le voyou. Ce dernier fuit alors à toutes jambes, essayant de distancer le monstre qui se rapprochait de plus en plus de son postérieur charnu...
Bientôt, lui et le chien ne furent plus que des silhouettes lointaines qui se découpaient dans le ciel nocturne et Zynarys se porta à la hauteur de Niji qui était restée stupéfaite par le spectacle qui s'était offert sous ses yeux.

- Ça va, vous allez bien ? demanda-t-elle d'une voix douce.

Pour toute réponse, elle éclata en sanglots et se réfugia dans les bras de sa sauveuse. Elle avait tenu bon jusque là mais l'objet de sa peur s'étant envolé, sa tension s'était relâchée d'un coup, rompant les écluses de ses yeux. Elle pleura un bon moment contre la poitrine de la jandarienne qui la réconforta avec des "Allez, c'est fini.".
Finalement, elle leva son beau visage baigné de larmes vers celui de la Green Lantern et la gratifia d'un "Merci !" chargé d'émotion. Elle réussit même à sourire.

- Ce n'est rien. Vous voulez que je vous ramène chez vous ?
- Oui, je veux bien, merci !

La jeune femme la souleva de terre et la prit dans ses bras. Puis elle s'envola dans les airs et Niji sentit sa peur disparaître pour faire place à l'émerveillement.

- Où habitez-vous ?
- Euh, là ! fit-elle en désignant du doigt une belle maison du quartier résidentiel qui bordait le parc de Seikusu.

Zynarys s'y dirigea et quelques minutes après elle déposa la secrétaire sur le seuil de sa demeure.

- Et voila ! Je pense que vous n'avez plus besoin de mes services.
- Effectivement. Je vous remercie encore une fois du fond du cœur. Si vous n'aviez pas été là, Dieu seul sait ce que ces brutes m'auraient fait subir.
- N'y pensez plus. Je dois vous laisser maintenant. Portez vous bien et faites attention la prochaine fois.

Un dernier salut de la main puis Niji réintégra son doux foyer tandis que Zynarys descendit les marches qui menaient au perron de la maison. Quand elle passa devant la boîte aux lettres, elle vit le nom de "Niji Saori". Étrange mais elle avait déjà entendu ce nom là quelque part...

Haussant les épaules, elle s'envola dans les airs.
« Modifié: jeudi 15 juillet 2010, 23:12:13 par Zynarys »



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William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 9 lundi 19 juillet 2010, 23:14:02

       William n’eut aucune réaction devant le regard dégouté du procureur de la république. Ce dernier, un homme d’âge mûr aux cheveux grisonnants et à la bedaine naissante, soutint le regard émeraude du juriste puis descendit les escaliers du tribunal de Seikusu. Maitre Dolan était en droit de lui rétorquer un sourire triomphant suant le mépris, car il avait gagné le procès pour monsieur Tanaka et le pauvre homme n’avait rien vu venir. Il a dû penser que vu les charges qui pesaient sur le Yakusa, le procès était gagné d’avance. C’était sans compter sur le fait que Dolan était l’avocat de la défense et la plaidoirie avait été une boucherie monumentale. William laissa donc partir le juriste vaincu sans l’accabler d’habiles sarcasmes, bien que cela aurait été simple et gratuit. Tanaka choisit ce moment pour passer les colonnes de pierres blanches immaculées qui encadraient l’entrée du tribunal. Le sourire aux lèvres, le malfaiteur congratula chaleureusement son avocat sous l’égide mélancolique de la statue qui trônait au-dessus de l’immense arcade du bâtiment. Sculptée dans la pierre, le symbole de la justice, une femme en toge, aveugle munie d’une balance et d’une épée, semblait blâmer Dolan. Semblait seulement… ce n’est qu’une statue.

       Lorsque son client fut parti, Dolan huma le parfum de la victoire à plein poumon. Il n’aimait pas les flatteries et les remerciements, il adorait par dessus tout jouir de ses triomphes seul, car c’était seul qu’il gagnait. Enfin, pas exactement. Niji était derrière lui, habillée d’un tailleur jupe noir et d’une veste. Sa garde robe habituelle lorsqu’elle travaillait et qui lui donnait un air presque sérieuse. Pourtant, cette fois le costume n’avait pas à déployer d’efforts considérables pour la rendre solennelle, car elle semblait plutôt perturbée depuis quelques jours. William l’avait vu mais il s’était bien gardé d’en demander la raison. Ce n’était pas parce qu’il s’en fichait, mais il essayait de garder raisonnablement ses distances pour ne pas métamorphoser les liens professionnelles qu’il entretenait avec elle, en… autre chose. Sa vie privée ne la regardait pas et ses tristesses non plus. D’ailleurs, soit dit en passant, le juriste était absolument nul pour consoler les gens, et encore plus ceux qui comptent vraiment pour lui.

       Bref, un homme au visage familier qui se rapprochait de l’avocat, le tira de sa rêverie. C’était le chef du commissariat du quartier de Seikusu. Un homme corruptible qui aimait le statisme, allergique au changement. Il avait parfois des sursauts d’honneur et de sens du devoir que William devait gérer occasionnellement, mais pour le principal, il lui était dévoué tant que le riche avocat lui remplissait les poches de billets. L’homme aux épaules larges et aux cheveux en brosse gratifia son fidèle sponsor d’un sourire à demi voilé par sa moustache de morse. Les deux hommes échangèrent une poignée de main et William adopta une expression réjouie car il comptait passer le voir de toute façon. Ce gain de temps était ainsi très appréciable. Le commandant le félicita pour l’affaire gagné avec un petit clin d’œil entendu et attendit visiblement des félicitations pour son travail de falsification de preuves qui avait contribuée à la victoire. L’avocat ne fut alors pas avare en remerciements et en promesses puis bifurqua sur le sujet qui l’intéressait dans l’immédiat.

       - Où en êtes-vous à propos de la flèche d’émeraude ? Questionna William en plongeant son regard dans celui de l’officier corrompu.

       L’avocat trop concentré sur sa conversation, ne vit même pas que Niji s’était raidit à l’évocation de l’héroïne hors la loi. L’officier, quand à lui, perdit un peu de sa superbe et haussa les épaules d’un air impuissant.

       - Elle est insaisissable, expliqua l’homme penaud. Les forces de polices ne peuvent pas lutter contre quelque chose qui n’est même pas humain. Je me vois mal demander à mes petits gars de se mettre à enquêter sur une femme dont les pouvoirs dépassent l’entendement.

       - Inutile de la poursuivre avec un filet, commissaire, rétorqua l’avocat exaspéré. Elle a forcement un appartement ou un endroit où elle regarde la ligue des justiciers à la télé et stock ses Comics, car il est évident que cette pauvre fille est une mordue de super héros en tout genre. Vous trouvez où elle habite et vous la convoquez au tribunal ! Si elle refuse cela risque de ternir sa réputation et si elle accepte, je la mets à l’ombre pendant quelques décennies.

       L’officier de police acquiesça, d’un air qui présumait qu’il n’avait pas pensé au double bénéfice de cette pseudo-arrestation. Une petite voix mit, toutefois, en branle ce plan brillant.

       - Est-ce vraiment nécessaire, maitre Dolan ? Demanda Niji en s’avançant timidement pour prendre la parole. Elle n’a pas l’air si dangereuse. C’est dommage que vous ne soyez pas en bons termes.

       Les yeux de l’officier s’arrondirent légèrement d’un air surpris alors que William posa un regard indéchiffrable sur sa secrétaire qui battit en retraite devant tant d’attention. Elle se mordilla nerveusement la lèvre inférieure et recula légèrement, confuse. Retenant un « De quoi je me mêle ? » qui brulait les lèvres de l’avocat, celui-ci interrompit son regard inquisiteur et reporta son attention sur l’officier comme si de rien était. Il lui assura qu’il avait toute sa confiance, puis lui signifia poliment que l’entretien était terminé. Dolan lui serra brièvement la main et descendit les marches du tribunal d’une démarche impérieuse. Niji mit quelques secondes avant de voir que son patron s’en allait et dut trottiner sur quelques mètres pour le rattraper. Elle jeta un coup d’œil timide à William qui l’intercepta d’un demi-sourire énigmatique.

       - Dites-moi, mademoiselle Saori, commença-t-il d’un ton léger. Comment votre opinion sur notre chère héroïne en collant à évoluée aussi vite. Je pensais qu’elle vous faisait peur, et maintenant vous prenez sa défense ?

       La demoiselle le suivit jusqu’à sa berline où un chauffeur les attendait. Elle profita de cette petite pause pour rassembler ses idées et faire attention à ce qu’elle allait dire à Dolan. Elle ne lança même pas une petite taquinerie au chauffeur qui par habitude, adopta une mine renfrognée pour parer à cette éventualité. La secrétaire s’engouffra dans la voiture qui se mit en branle et regarda le planning de son patron pour la centième fois. Ce dernier qui venait de prendre place sur la banquette à côté d’elle, ne la lâchait pas des yeux, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que le seul moyen de se débarrasser de ce regard oppressant, était de satisfaire la curiosité de Dolan. Elle se décida finalement à affronter le regard vert du juriste et commença un récit qui semblait avoir été préparé dans la précipitation.

       - Il y a deux jours, j’ai été agressé, expliqua la jeune fille à un Dolan attentif. J’ai coupé exceptionnellement par le parc pour rentrer à la maison. Je voulais arriver plus tôt que prévu parce que j’avais promis de passer prendre deux paquets de nouilles et on devait les manger devant le film qui commençait à… - la voix de la jeune fille mourut dans sa bouche lorsqu’elle avisa qu’elle déviait du sujet. Une fâcheuse habitude propre à Niji qui ne semblait pas choquer William - . Bref, j’ai été agressé en chemin par deux voyous lorsque la flèche d’émeraude est venue à mon secours. Si elle n’avait pas été là, j’aurais pu mourir… ou pire.

       La petite brune frémit à cette simple hypothèse et la chassa en secouant la tête. William aussi réprima un frisson, pour exactement la même raison que Niji. Il était soulagé que l’héroïne incontrôlable serve à quelque chose et il était également courroucé que Saori ne le lui ait pas dit avant.

       - Vous travaillez dans un cabinet qui rassemble cinq avocats au mètre carré. Ca ne vous ait pas venu à l’idée de m’en parler plus tôt ?! Fit-il d’une voix légèrement exaspérée.

       - Je ne voulais pas vous ennuyer avec mes problèmes, monsieur Dolan.

       William lui lança un regard peiné puis lui passa brièvement le bras autour des épaules et espérant la réconforter. Un geste qui ne ressemblait pas à Dolan et qui n’eut pas l’effet espéré. La jeune fille se tendit légèrement et Dolan aussi gêné qu’elle, lui tapota gentiment l’épaule avant de mettre un terme à cette ébauche de câlin.

       - Je lui suis reconnaissant à un point qu’il vous serait difficile d’imaginer, mademoiselle Saori, indiqua Dolan. Cependant, elle ne peut jouir d’aucun traitement de faveur. La justice est impartiale mais je vous promets que son geste jouera en sa faveur.

       Niji hocha la tête d’un air satisfait et n’ajouta rien. Elle n’était pas stupide et captait tout à fait le sarcasme dans les paroles de William. Pourtant, elle ne voulait tout simplement pas l’admettre. Sa dévotion était plus forte que son intelligence qui malgré les apparences ne devait pas être sous-estimée.
       Dolan aurait tout le loisir de remercier l’héroïne car son petit doigt lui disait qu’il n’en avait pas fini avec elle. Les inspecteurs, pantins de l’avocat, finiront forcement par trouver le lieu de villégiature de notre héroïne et ils la débusqueront comme un furet débusque un lapin. Au pire, Dolan aurait droit à une nouvelle visite et il lui ferait part de sa reconnaissance – toute relative bien sûr -. En attendant, la chasse au super héros continue.

« Modifié: lundi 19 juillet 2010, 23:22:30 par William Dolan »

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 10 mercredi 21 juillet 2010, 22:52:12

Pendant que William Dolan demandait, ou plutôt ordonnait, au commissaire de tout mettre en œuvre pour épingler celle que les médias appelaient la Flèche d'Émeraude, cette dernière se trouvait à des millions d'années-lumière de la Terre.

Elle et trois autres Green Lanterns vétérans, ainsi que quelques "bleus", avaient été chargés par les Gardiens de neutraliser toute une armada de Thar'Glinko Hadar qui menaçait la planète Arrakis, située dans le secteur 1333.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Thar'Glinko Hadar ne sont pas à proprement parler une race extra-terrestre bien spécifique mais plutôt un terme générique pour toutes les races présentant les caractéristiques suivantes :

- Sale tête
- Comportement hostile
- Insensibilité à la corruption
- Sale bobine
- Nom imprononçable
- Système politique à la con généralement basé sur un système d'essaim, de ruche et de reine pondeuse
- Haute technologie guerrière
- Supériorité numérique écrasante
- Sale gueule
- Langage à base de cliquetis merdiques

Ajoutons à cela qu'ils étaient le plus souvent verts et très malodorants...

Quelques heures (terrestres) plus tard, il ne restait plus de l'immense flotte que débris épars flottant dans le vide infini de l'espace, quant à ceux qui l'occupaient, ils n'étaient plus que des cadavres dérivant dans l'immensité inter-galactique.

Une fois de plus, les Green Lantern avaient rétabli l'ordre et fait triompher la cause du bien et de la justice.

Ah, humains de la planète Terre, si vous aviez conscience de ce qui se passe dans les sombres recoins de l'univers, si vous étiez témoins des luttes apocalyptiques qui secouent les galaxies, nul doute que vous vous mettriez à trembler et à cesser immédiatement vos luttes stériles et insignifiantes...

Mais tel n'est pas notre propos. D'ailleurs, puisqu'on parle de la Terre, revenons-y justement.


oOo

- Vas-y raconte nous ce que t'as vu...
- J'ai vu une entité...
- Une quoi ?
- Vous les flics, vous pensez que c'est une femme ayant des super-pouvoirs mais c'est faux. C'est une sorte d'humanoïde trans-dimensionnel.
- DE QUOIIIIII ?!
- C'est lié aux poltergeists, aux gnomes et aux démons peut être... Un machin qui s'est glissé dans une ouverture para-dimensionnelle, quand quelqu'un de notre niveau ici-bas rêvait trop fort ! Ouais, c'est ça !
- D'accord, prochain témoin ! Sortez-moi ce clown d'ici !
- C'est la vérité, la théorie du quantum l'a prouvé !
- DEHORS !

C'est à l'inspecteur Mimura que le commissaire de Seikusu avait confié la délicate et difficile mission de débusquer celle que les médias avaient surnommé la Flèche d'Émeraude. Lui et son équipe étaient sur l'affaire depuis au moins une bonne semaine, essayant de collecter divers témoignages qui pourraient amener un début de piste sur cette fameuse super-héroïne, et ils n'étaient pas loin de péter les plombs...

Comme par extraordinaire, cette enquête avait attiré les doux dingues, les fous furieux, les illuminés de service, les conspirationnistes de tout poil, les drogués, les otakus (une occasion pour eux de sortir de leur chambre) de toutes sortes, déballant théories fumeuses ("c'est une descendante des Atlantes de Mü !"), rumeurs plus abracadabrantes les unes que les autres ("en fait cette super-héroïne est la propre fille de l'Empereur du Japon !"), témoignages bidons ("c'est une amie d'enfance, nous nous connaissons depuis la maternelle !") mais rien de concret.

Le summum avait été atteint quand une vieille pocharde sentant la vinasse, la sueur et la pisse s'était pointée au commissariat, proclamant qu'elle était la Flèche d'Émeraude !

Ajoutons à cela que ce personnage était devenu un véritable phénomène de société et que depuis plusieurs mois bon nombre de jeunes gens des deux sexes (des collégiens et des lycéens pour la plupart) étaient devenus des fans purs et durs de la Flèche d'Émeraude ; chose amusante, les ventes de comics-books ont explosé dans le pays du Soleil Levant et bon nombre de comics-stores ont ouvert un peu partout dans l'archipel. Celui de la ville de Seikusu - tenu par un militaire américain de la base de Yokota, maintenant à la retraite, le capitaine Hal Jordan - était régulièrement assailli par une clientèle jeune et passionnée par les super-héros, compliquant grandement la tâche des policiers.
Et nul besoin d'évoquer les cosplayeuses qui se grimaient en leur héroïne favorite, se baladant dans la rue...

Et ce n'était pas seulement le Japon mais une bonne partie du globe à avoir été touchée par ce phénomène et bon nombre de pays, comme les USA ou l'Angleterre, avaient instauré un Emerald Day (le 27 novembre pour être précis) en l'honneur de cette super-héroïne. Cet engouement n'avait pas atteint les pays du Moyen-Orient, pour des raisons évidentes à comprendre...

Et la principale intéressée dans tout ça ? Eh bien, Zynarys prenait un peu de repos sur Oa, se faisant délicatement masser le dos par Phaeton, Green Lantern du secteur 3333 et descendant de la famille royale klamidienne, complètement inconsciente de ce qui se passait en ce moment même sur la petite planète bleue...


oOo

Mélangé à la foule du comics-store, le sergent Ohara du commissariat de Seikusu se demandait pour la 387ème fois ce qu'il foutait ici. Il avait vingt-cinq ans mais il en faisait cinq de moins, raison pour laquelle il avait été choisi pour infiltrer le milieu des fans de la Flèche d'Émeraude et autres super-héros américains. Des hordes de gamines excitées parcouraient les rayonnages de l'échoppe, certaines étaient même déguisées et il fallait avouer que si les costumes étaient pour la plupart réussis, on ne pouvait pas en dire autant de celles qui les portaient...
Il était en train de lorgner sur la jolie paire de seins d'une des cosplayeuses et se disait que c'était vraiment dommage qu'elle soit mineure sinon il l'aurait invitée à boire un verre pour ensuite dévier sur des activités plus charnelles quand tout à coup son regard fut attiré par un joli brin de fille qui fendait la clientèle. Belle, grande, altière, elle n'avait rien de commun avec ceux et celles qui fréquentaient habituellement cet endroit.
Elle n'était pas seulement canon, elle avait un quelque chose en plus qu'il pourrait difficilement qualifier. Surhumain peut être ? Contrairement aux autres clients, elle prenait directement ce qui l'intéressait et passait directement à la caisse, sous les regards extasiés des autres clients. Il voulut l'aborder afin de discuter un peu avec elle mais quand son regard rencontra fugitivement le sien, ce fut comme si une distance incommensurable les séparait et le policier resta sur place, les bras ballants, comme pétrifié.

Il reprit néanmoins rapidement ses esprits et sortit du magasin, suivant discrètement Zynarys alias Sei Sakuraoka, qui venait de rentrer sur Terre il y a quelques jours de cela. Enfin, "discrètement" est un bien grand mot car le sergent Ohara était encore un peu jeune pour savoir faire une filature en bonne et due forme et très vite la jandarienne - qui possédait une sorte de 6ème sens - sut que quelqu'un était sur ses traces.
Ces derniers jours, elle avait entendue d'étranges rumeurs sur des agents de police qui faisaient une enquête sur la Flèche d'Émeraude et si elle savait, entre autres grâce à sa Bague, que pour le moment elle piétinait, elle était quand même aux aguets.

De son côté, le sergent Ohara était quasiment sûr que cette jeune femme n'était autre que la fameuse Flèche d'Émeraude. Il fallait la suivre jusqu'à chez elle afin de savoir où elle vivait et ensuite il pourrait aller faire son rapport au commissariat.

Alors qu'elle traversait une rue, Zynarys eut une idée : utilisant de manière très discrète le pouvoir de sa Bague (c'est à dire sans tendre le bras et sans rayon lumineux), elle fit apparaître dans le ciel un hologramme représentant une silhouette humanoïde auréolée de vert et qui filait à toute vitesse vers le nord ; bien entendu ce spectacle souleva une vague d'acclamations (ainsi que d'hystérie) de la part de ceux et celles qui le virent car il ne faisait aucun doute que c'était la célèbre super-héroïne qui allait accomplir quelque exploit mémorable dans un coin du globe.
Zynarys joua parfaitement la comédie du quidam assistant à un phénomène extraordinaire et le sergent Ohara fut déçu d'avoir vu son intuition lui faire défaut : la belle inconnue n'était au final qu'une humaine ordinaire...

Et merde ! fit-il d'une voix morne, tournant les talons.
« Modifié: jeudi 22 juillet 2010, 19:21:51 par Zynarys »



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William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 11 samedi 14 août 2010, 19:33:06

       William se tenait sur le perron d’un petit pavillon de la banlieue de Kyoto. La maisonnée située sous un pont où passait périodiquement le Shinkansen était modeste sans pour autant transpirer la misère. En la regardant on s’attendait à ce qu’une mégère en peignoir et portant une charlotte qui amplifiait le manque d’entretien flagrant d’une beauté inexistante, sorte pour lui demander ce qu’un « bourgeois » comme lui faisait là. Bref, c’était la maison du peuple en apparence. Pourtant, si William était là c’est que cette maison n’était pas si banale que cela.
       Le juriste frappa à la porte vitrée et attendit qu’on lui ouvre. Il aperçut alors une petite bonne femme d’une cinquantaine d’année aux joues tombantes et à l’air peu commode qui lui demanda à travers le carreau ce qu’il voulait. Dolan lui expliqua alors qu’il avait rendez-vous avec monsieur Ichida. La petite bonne femme consentie à lui ouvrir sans pour autant lui permettre d’entrer, faisant un rempart de son corps imposant.

        -Tomo ! Brailla-t-elle en tournant la tête vers l’intérieur de la maison. Qu’es t’a encore fait ? Y’a la CIA à la porte.

       -En fait, je suis avocat, s’empressa de glisser Dolan tandis que la mégère reprenait sa respiration. Votre fils n’a rien fait. Je requiers simplement ses services.

       Ce qui semblait être la mère du « très respecté » monsieur Ichida, jaugea Dolan de haut en bas avant de pousser un ricanement désabusée. Elle se poussa tout de même, permettant à l’avocat d’entrer dans la demeure qui sentait les excréments de chat.

       -Je me demande bien ce que mon bon à rien de garçon peut offrir comme service, grogna la maitresse de maison. Il est là-dessous – fit-elle en désignant une porte qui descendait vers ce qui devait être une cave –.

       Elle s’éloigna ensuite grommelant pour elle-même des regrets et des reproches. William était resté impassible pendant tout ce temps. Il tentait de se persuader que toute cette misère tant intellectuel, qu’esthétique ne le touchait pas, puis il descendit les escaliers qui menaient vers une petite porte où un poster de la guerre des étoiles était fièrement affiché.  Derrière, on pouvait entendre ce qui ressemblait à de la techno psychédélique. Après, un bref soupir où William essaya de se convaincre de faire abstraction de ce qu’il voyait, il cogna contre la porte en bois.

       -Le code maman ! Le code ! Combien de fois je dois te le répéter ? Tu veux que je fasse bruler mes disques durs pour rien ? Cria une voix derrière la porte.

       -C’est William Dolan, annonça-t-il d’un ton morne.

       -Ah ! Et ben, entrez !

       William ne se le fit pas dire deux fois. Il se retrouva alors dans une cave aménagée. Les murs de ciment gris étaient recouverts de posters de mangas et d’animes en tout genre. Une immense étagère était remplie de figurines de Star Wars et le sol était jonché d’emballage de nourriture. Au fond, un gros japonais d’une trentaine d’année installé sur un pouf et habillé d’un marcel crasseux secouait un joystick devant l’écran d’une vieille télé. Juste à côté un immense ordinateur doté de 3 écrans et d’une multitude de câbles trônait sur un bureau. Et bien ! Il est beau le roi de l’informatique avec ses cheveux en bataille et une réserve de graisse digne d’un ours prêt à hiberner.
       Le supposé génie éteignit sa vieille console et se traina difficilement de son pouf jusqu’à son fauteuil rembourré. Sans un mot, il sortit d’un coup de souris, sa puissante machine de sa torpeur. Celle-ci émit un bruit de ventilation de supermarché et s’alluma. Un cliquetis rythmique se mit alors en place tandis que Tomo Ichida parcourait ses bases de données.

       -Ca n’a pas été facile à obtenir vous savez, s’exclama le gros bonhomme avec une voix qui transpirait la fierté. Oh, bien sûr, entrer dans le réseau de la CIA était un jeu d’enfant pour moi mais c’est surtout votre demande spécifique qui m’a pris du temps. C’est difficile de naviguer sur le serveur sans se faire repérer et ils ne sont pas vraiment équipés de google. J’ai tout de même réussi à rassembler le plus d’information sur ce que vous m’avez demandé, notamment vos précieuses images satellites. – D’un mouvement de son immense bras, Tomo fit faire un demi-tour à son fauteuil pour se retrouver face à l’avocat – Ces petits bijoux pourraient repérer une goutte d’eau dans le Sahara. Je suis sûr qu’ils utilisent des technologies soutirées aux aliens qu’ils ont capturés dans la zone 51. Enfoiré d’amerloques !

       Dolan ne disait toujours rien, persuadé que s’il se taisait, ce moment désagréable allait passer plus vite. Le Hacker retourna sur son PC et sortit une clé USB en le tenant comme s’il s’agissait d’oisillon tombé du nid. Il lorgna l’avocat puis la mallette qu’il portait avec lui. Dolan comprit le message et lui donna ce qu’il convoitait en échange de la clé qu’il fourra dans sa poche. Tomo le sourire jusqu’aux oreilles, ouvrit immédiatement la mallette d’un air surexcité et mit ses mains dans les billets qu’elle contenait. Il en renifla certains, compta le nombre de liasses, puis satisfait, posa son argent sur le rebord du bureau.

       -Si ça ne me satisfait pas, je reviendrai te voir Tomo, l’avertit Dolan qui se dirigeait déjà vers la porte.

       -Tout y est monsieur Dolan, s’insurgea le hacker en faisant dangereusement grincer son fauteuil. S’il y a bien quelque chose qui peut suivre les déplacements de votre flèche d’émeraude, c’est bien les satellites de ces enfoirés d’amerloques. Ces saloperies ont une résolution de 5mm et peuvent traquer n’importe quoi. En prime, je vous ai aussi mis les rapports de la CIA à propos d’elle. Vous allez voir que vous n’êtes pas le seul qui s’y intéresse.

       Dolan acquiesça puis sans un regard en arrière, sortit de cette ignoble bâtisse.

***

       Quand on cherche, on trouve. L’aide de ce Hacker avait été précieuse. En effet, les images satellites qu’il lui avait fournies étaient d’une clarté impressionnante. Rien à voir avec les photos de googlemap. On aurait dit que quelqu’un prenait une photo du sol depuis un building. Tomo Ichida – ou la CIA – lui avait bien mâché le travail. Il avait quelques clichés de la flèche d’émeraude sur chacune de ses apparitions, puis son parcours avait été tracé jusqu’à ce que le satellite la perde de vue ; lorsqu’elle entrait dans un bâtiment ou autres. Tous ces itinéraires donnaient des informations très précieuses sur les endroits fréquentés par l’héroïne. Notamment le lycée de Seikusu…

       William se rendit donc dans le très célèbre lycée de Kyoto. Célèbre pour ses élèves et ses professeurs tout droit sortis de hentaï. Il n’y avait pas une seule élève qui ne fut pas gâtée par la nature et les histoires de sexe ne semblaient pas déranger l’administration. Dolan avait d’ailleurs entraperçut la directrice de cet établissement… C’est impressionnant comme la fiction peut devenir réalité.
       Le juriste franchit donc la porte d’entrée du lycée. C’était presque la fin de journée et les élèves comme les professeurs s’égayèrent dans les couloirs en quêtes d’amis ou d’affaires personnelles. Il croisa plusieurs élèves qui semblaient apprécier sa présence en ces lieux. Rien de très provoquant, juste quelques battements de cils, des sourires mutins et des regards insistants. William ne répondait pas. Les adolescentes n’avaient aucun intérêt pour lui. Il semblait flâner au hasard à travers les couloirs mais il était en fait à la recherche d’un visage familier.

       Même les héros doivent s’intégrer et quoi de mieux pour cela que le milieu professionnel et notamment l’enseignement.

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 12 mercredi 08 septembre 2010, 10:43:57

Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme.
En variant le ton, -par exemple, tenez :
Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez
Il faudrait sur-le-champ que je l'amputasse !"

Arpentant les couloirs du lycée, Zynarys était en train de lire Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, dérogeant à son habitude de visualiser des comics. Ses élèves - ceux de la section O - devaient lire cette œuvre pour le cours de français et lui avaient montré le livre. Piquée par la curiosité, elle était allé acheter un exemplaire au libraire du coin ; elle était arrivée au fameux passage de la tirade des nez et elle devait bien avouer qu'elle était excellente.

Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse :
Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape !"
Descriptif : "C'est un roc!... C'est un pic!... C'est un cap!...
Que dis-je, c'est un cap?... C'est une péninsule!"

Elle s'arrêta un moment devant une glace et se mit à regarder son visage, tout particulièrement son nez et se dit qu'heureusement ce dernier n'avait rien à voir avec celui du personnage de la pièce de théâtre ! D'un autre côté, il était impossible qu'un jandarien ou une jandarienne digne de ce nom se retrouve affublé d'un tel organe : là bas, sur Jandar, les miracles de la génétique ont permis la création d'une race parfaite, exemple de tares et de défauts physiques et possédant une longévité exceptionnelle ; néanmoins (nez en moins ?) les scientifiques laissaient volontairement un ou deux petits défauts physiques, mineurs bien entendu, quasiment imperceptibles, car, selon eux, la perfection totale pouvait, à long terme, être dangereuse.

Celui qui avait été chargé de Zynarys avait dû avoir la main un peu lourde car la jeune femme s'était retrouvé à l'adolescence avec une paire de seins assez voluptueuse ! Continuant à se regarder dans le miroir, une idée amusante lui traversa l'esprit : et si j'écrivais la "tirade des seins" ? pensa-t-elle avec un sourire amusé.
Se retournant pour continuer sa progression dans les couloirs, elle se retrouva nez à nez avec un beau jeune homme, portant un costard cravate devant coûter au bas mot 100 $ le cm² de tissu et des lunettes qui ne devaient pas sortir d'un opticien de quartier.

Elle écarquilla légèrement les yeux car elle venait de reconnaître William Dolan !

Bon sang, mais qu'est ce qu'il fiche ici ?! songea-t-elle. Aurait-il réussi à percer à jour ma véritable identité ? Et si oui, comment a-t-il fait ? D'un autre côté, il se peut qu'il soit là par hasard mais je n'y crois pas trop...

La raison pour laquelle aucun témoin oculaire n'avait pu donner une description physique précise de celle que les média appelait la Flèche d'Émeraude était que son aura verte éblouissait légèrement ceux et celles qui posaient le regard sur elle et brouillait également les traits de son visage, ainsi que le reste de son corps. Les appareils photographiques et les caméra renvoyaient une image floue et imprécise. Au final, la seule chose que l'on pouvait dire de la super-héroïne était qu'elle était une femme...

Revenant de sa (légère) surprise, elle finit par dire, plantant son regard vert dans celui de l'avocat : excusez-moi mais vous m'avait fait peur ! Euh, vous êtes un nouveau professeur ?



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Pouvoirs de la Bague

William Dolan

E.S.P.er

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 13 jeudi 16 septembre 2010, 09:36:32

       Dolan perdait son temps ici. Il devait bien y avoir une chance sur deux pour que l’héroïne travaille vraiment au lycée de Seikusu, une chance sur dix pour qu’elle y soit en ce moment même et une chance sur cinq pour qu’il la trouve malgré tout. Ce qui faisait donc une chance sur cent pour la dénicher ici. Si William était au courant de ses chances, il n’aurait même pas pris la peine de se déplacer. Fort heureusement, l’avocat n’avait jamais su calculer des probabilités et bien grand bien lui fasse, car son regard se posa sur une femme aux cheveux noirs. Il n’y aurait pas prêté d’avantage d’attention si elle n’avait pas été surprise en le voyant. Elle lui fit pourtant face et se rembrunit bien vite pour lui adresser la parole. Ca question le déconcerta quelque peu. William n’avait pas vraiment l’air d’un professeur, et surtout pas professeur d’un lycée miteux. Cette question le fit pourtant douter de sa première impression qui tendait vers le fait que l’avocat avait trouvé ce qu’il cherchait ; la flèche d’émeraude.

       William s’arrêta à sa hauteur, assez près d’elle pour la forcer à lever les yeux si elle voulait toujours soutenir son regard. Lui aussi la jaugeait, mais avec un air qui n’avait rien d’amical.

       -Pas vraiment, répondit-il d’une voix morne.

       Dolan hésitait toujours quant à l’identité de la femme qui se tenait devant lui. Pourtant, sa voix correspondait parfaitement à ses souvenirs et son regard vert l’avait déjà marqué lors de leur première rencontre. Par contre, William avait assez d’ego (justifié cette fois) pour être certain qu’elle le reconnaissait très bien. Lorsqu’on croisait l’avocat, on s’en souvenait. Sa question était donc soit ironique, soit déstabilisante.

       -Je cherche… quelque chose de vert d’à peu près cette tailla-là, fit-il en désignant de sa main une taille qui correspondait exactement à celle de Zynarys. Je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle. Ça donne du travail aux avocats mais ça ne les aime pas beaucoup. Ça vole, c’est admiré par des imbéciles et ça n’a aucune notion de la justice que ça croit pourtant incarner. Vous ne l’auriez pas vu passer par hasard ?

       Malgré ses sarcasmes, William prenait un air désabusé, comme s’il demandait à un guide quelques indications triviales. En fait, il se moquait ouvertement de son interlocutrice, mais il faut dire aussi qu’il ne l’aimait pas beaucoup, et à juste titre. Quant à la peur de faire rosser, Dolan savait qu’il avait peu de chance de risquer quoique ce soit dans un lycée rempli d’élèves où la discrétion était de mise pour une super-héroïne parfaitement intégrée. Question furtivité, l’avocat n’avait pas les mêmes considérations qu’elle.
« Modifié: jeudi 16 septembre 2010, 23:43:19 par William Dolan »

Sei Sakuraoka

Humain(e)

Re : And justice for all !* (PV William Dolan)

Réponse 14 mardi 28 septembre 2010, 20:32:37

Le regard de William Dolan n'avait rien de bienveillant mais Zynarys en avait vu d'autres : quand on avait rencontré les Gardiens de l'Univers au visage sévère, affronté bon nombre de criminels recherchés dans toutes les galaxies, participé à moult batailles dans l'espace, on se laissait peu impressionner par le premier venu (ceci dit, l'avocat n'entrait pas non plus dans cette catégorie).

Sans surprise, il lui dit qu'il n'était pas un nouveau professeur. La jandarienne se doutait bien que s'il était venu ici c'était pour essayer de la démasquer, elle, Sei Sakuraoka alias Green Lantern alias la Flèche d'Émeraude... Peut être n'était-ce qu'une coïncidence mais la jeune femme n'y croyait pas vraiment : s'il venait pour le boulot, elle ne voyait pas quel élève ou quel enseignant aurait besoin de "l'avocat le plus pourri de l'archipel" (dixit un journal à sensation), qui défend des crim... euh des hommes d'affaires à la conscience arrangeante.
Par contre, le plus important était de savoir comment il avait réussi à la localiser. Elle savait que les terriens étaient des arriérés (à l'aune des standards jandariens) mais elle avait eu tort de les sous-estimer : leur technologie était quand même suffisamment avancée pour qu'ils accomplissent des prouesses ; et puis William Dolan avait beaucoup de ressources car l'avantage quand on est riche, c'est que l'on peut faire les choses vite et en grand. Manifestement il n'avait pas lésiné sur les moyens.

Reste à espérer qu'il ne soit pas sûr à 100% de mon identité, pensa-t-elle.

Je cherche… quelque chose de vert d’à peu près cette taille-là (il mit sa main à la hauteur exacte de Zynarys). Je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle.

Euh, un cactus ? Une plante verte ? Un concombre géant ? proposa-t-elle, comme si on lui posait une devinette.
Bien entendu, elle savait très bien de quoi il voulait parler mais elle se dit qu'il valait mieux ne pas le montrer et jouer la fille interloquée devant une question stupide. Après tout, la présence de cet avocat dans un lycée, en train de lui poser une question des plus saugrenues avait quelque chose d'irréel !

Ça donne du travail aux avocats mais ça ne les aime pas beaucoup. Ça vole, c’est admiré par des imbéciles et ça n’a aucune notion de la justice que ça croit pourtant incarner. Vous ne l’auriez pas vu passer par hasard ?

Tandis qu'elle se grattait la tête d'un air perplexe, tel une élève devant un professeur qui attendait une bonne réponse de sa part, la jandarienne souriait intérieurement : c'était le "c’est admiré par des imbéciles" qui l'amusait le plus. Vu la côte de popularité de mon alter ego, cela doit faire des millions, voire des milliards, d'abrutis !

Euh... C'est pour la caméra cachée ? Un jeu télévisé ? demanda-t-elle d'une voix toujours perplexe. Elle jouait l'ahurie sans trop de mal et avait réussi à développer un certain humour qui faisait toujours son effet. Avant son intégration au sein des Green Lantern, elle n'était pas ce qu'on pouvait appeler une rigolote ; mais cela avait changé quand elle avait dû faire quelques missions aux côtés de Karman, un grand gaillard à la peau bleue, qui avait toujours une phrase drôle à dire et ce dans les pires moments. Elle se souvint que face à Darkseid, il s'était contenté de dire, tandis que le maître d'Apokolips débitait l'habituel discours propre à tout Seigneur du Mal normalement constitué "oui oui, j'ai très peur !" tout en étouffant un bâillement d'ennui.



In brightest day, in blackest night,
No evil shall escape my sight
Let those who worship evil's might,
Beware my power... GREEN LANTERN'S LIGHT !

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