Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui] [Terminé]

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Mélisende

Humain(e)

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    Magicienne d'exception, elle s'est exilée sur l'Ile du crâne sur Terra. La jeune femme est particulièrement égoïste mais aussi douée, brillante et possédant des connaissances conséquentes dans le domaine de la magie. Elle aime le pouvoir et la domination. Côté sexuel, elle est du genre gourmande !
Victoire ! Victoire ! Quel doux mot qui raisonnait magnifiquement aux oreilles de la belle magicienne. Arthas avait littéralement écrasé le fief de Meisa. Oh bien sûr, les habitants, tout comme leur seigneur, ne s’étaient pas rendus sans se battre. Ils avaient même magnifiquement bien tenu tête à l’armée d’Ashnard mais c’était vain. La puissance des troupes du général n’en firent qu’une bouchée. Après cette écrasante victoire, le général Moebius avait pris possession des terres et les administrait en ce moment même. Mélisende, elle, était retournée sur son île pour quelques jours. Bien qu’elle appréciait sans commune mesure son cher général, elle aimait aussi son indépendance et puis elle ne rentrait pas seule.

L’ensorceleuse avait obtenu du général qu’il lui abandonne un prisonnier. Pas n’importe quel prisonnier mais le seigneur du fief en personne, Kamui de Meisa. Enfin, l’ancien seigneur maintenant. Il lui en voulait terriblement de sa trahison à son égard. Elle ne lui en voulait pas. C’était normal. Néanmoins, elle préférait le garder auprès d’elle. Arthas l’aurait probablement fait exécuter et Mélisende préférait l’éviter. Elle appréciait le seigneur de Meisa. Il s’était bien comporté à son égard jusqu’à sa trahison et avait été un très bon amant. Elle espérait bien pouvoir encore profiter de lui. De plus, la magie qu’il renfermait l’intriguait énormément. Elle voulait en savoir davantage.

Rentrer à son palais tard dans la nuit, elle était allée se coucher tout de suite laissant les régulateurs s’occuper de Kamui. Elle avait donné des consignes leur interdisant de le maltraiter. Ils devaient juste le surveiller. Le techno était là pour contrer sa magie bien que Mélisende ait déjà fait une grosse partie du travail en empêchant les pouvoirs du jeune homme de se libérer.

La belle se leva et s’habilla de sa tenue favorite. De simples bandes de tissus noirs transparentes qui dévoilaient plus que masquaient les points stratégiques du corps de l’ensorceleuse. Descendant de ses appartements, elle traversa le couloir principal du rez-de-chaussée avant d’attaquer l’escalier descendant au premier sous-sol. Là se trouvait quelques cellules.

Deux régulateurs se trouvaient en faction devant l’une des ouvertures. Mélisenda entra dans la pièce toute de marbre blanc. Il n’y avait aucune ouverture, ni aucun mobilier mise à part quatre massifs chandeliers d’argent sur pied situés aux quatre coins de la pièce afin de l’éclairer.

Elle s’approcha de son ancien seigneur maintenant attaché par les chevilles, les poignets et le cou au mur par des fers d’aciers. L’absence de chaînes lui interdisait tout mouvement ou presque. Ses vêtements étaient dans un bien triste état. Il releva la tête en l’entendant arriver. D’un geste de la tête, elle renvoya le techno qui était resté veillé devant le jeune homme. Elle s’approcha alors de lui.


« Bonjour seigneur de Meisa… non, ce n’est plus tout à fait exact. Bonjour ancien seigneur de Meisa. Comment vous portez-vous ce matin ? »

Elle le regardait, souriante et volontairement provocatrice. Elle voulait voir sa réaction. Allait-il se mettre en colère ? Ou jouer l’indifférence ? Le dégoût ? Ou tout cela réunit ?
« Modifié: vendredi 08 octobre 2010, 18:57:06 par Marine »

Kamui Meisa

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 1 dimanche 20 juin 2010, 18:34:26

Perdu. Le fief de Meisa était perdu. Et c'était de ma faute. Les chaumières brûlées, les plaines gorgées du sang de mes hommes. les soldats se rapprochaient, Darimon et ses mages ne pouvaient plus combattre, alors, je les renvoyai. Ils se rapprochaient encore plus, et en tête de liste, le Général. Je souris. Ma cotte de maille, mon armure et mon corps étaient percés de partout, j'avais du mal à respirer à cause de la fumée. Je le voyais qui se rapprochait à toute vitesse. Je pris une grande inspiration et je plantai Ashura dans le sol. Quelle idiotie. Si j'avais pu croire une seule seconde qu'une armée de démons allaient me tomber dessus et que je me retrouverais en plus avec deux traitres sur les bras, soit Melisende et le Seigneur du fief voisin, qui a renvoyé ses soldats contre moi, j'aurais fait demande de reddition pour épargner des vies. Aujourd'hui, sa tête de porc repose dans un sac qui dérive dans la mer du nord et son corps d'éléphant gave les corbeaux. Déjà, j'aurais eu le temps d'enterrer tous mes morts avant que ces fichus moineaux en aient fini avec lui. Je regardai Arthas puis je me passe une main sur le visage pour que le calme puisse me revenir. Je pris une autre inspiration, gonflant mes poumons.

-Cette terre est la mienne! Cette terre est à nous! Hurlai-je à plein poumons pour être bien compris. Et si nous ne l'avons pas, personne ne l'aura! Elfes, nains, tous ceux qui arriveront à échapper à l'esclavage, tous quitteront cette terre désolée par des avares pour ne plus jamais y revenir. Ici, je lance une malédiction. Tant que je ne serai pas de retour, ou qu'un de mes descendants ne prennent ma place, aucune graine ne germera, aucun enfant ne naîtra et jamais la plus ne tombera sur les sols défrichés. L'eau n'assouvira pas votre soif, et la nourriture ne sera que cendres dans votre sang. Soyez tous maudits à jamais!

Alors qu'Arthas se rapprochait et je psalmodiai un long sort de ma composition. C'est un sort unique, donc très difficile à lever à moins de se servir de ma connaissance. Autour de moi, l'herbe devenait sable et l'humus disparaissait. Graduellement, ma terre se vidait, le fief de Meisa était en train de mourir. Les elfes quittaient déjà la forêt, au nord, et retournaient sur leurs bateaux à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil, les nains s'engouffraient dans leurs éternels tunnels souterrains où nul être vivant autres qu'eux ne peut survivre, emmenant avec eux leurs trésors d'or, de diamants et de pierres précieuses, ne laissant derrière eux que de la camelote sans valeur, les orcs, eux, continuaient de se battre pour couvrir ces créatures qu'ils ont côtoyé si longtemps, qu'ils ont apprit à apprécier malgré la culture animiste qu'ils conservent de leurs ancêtres. Il y a des jours comme ça ou on donnerait tout pour ne pas être vivant lorsque cela se produit, mais malheureusement, moi, j'y étais. Un coup de massue combiné à mon épuisement eut raison de ma résistance physique et je tombai net dans les pommes alors que mon dos heurta durement le sol. Ni plus ni moins, on m'emmena comme prisonnier.

À mon réveil, on m'avait arraché mon armure et on l'avait donné à un sous-commandant de quelque sorte, ma cotte de maille de qualité presque divine revint à Arthas. On ne me laissa que mes loques et mes blessures. J'ai entendu cette voix mielleuse négocier avec une voix rugueuse et forte, puis une main douce que je reconnaitrais entre milles caressa mes cheveux avant qu'on ne m'assomme une nouvelle fois. Je vous jure, après cette histoire, j'avais eu une migraine infernale. Mon second réveil fut moins douloureux... ou du moins, je n'ai pas recu de coups. Mon corps était lourd, et ma conscience également. Ma gorge était de feu tant j'avais soif, et mon estomac hurlait tant j'avais faim. Un truc métallique enfoncait parfois un espece de tentacule dans ma gorge pour m'envoyer une potion à toutes les heures, pour me nourrir, me déshydrater et m'endormir. Brimstone. Je reconnaitrais cette sorte de mécanique n'importe où. Ainsi, il avait refuge ici. Tant mieux pour lui, et malheur pour moi.

Melisende revint. Son parfum exquis emplissait la pièce, jusqu'à atteindre mes narines, éveillant ce désir fou que j'avais d'elle. Cependant, je me refusai la moindre douceur supplémentaire pour cette femme qui méritait autant de respect qu'un renard perfide. Des anneaux de fer retenaient mes bras dans mon dos, ainsi qu'un collier d'entrave qui y était attaché, m'empêchant de bouger de la tête comme je le voudrais, mes jambes étaient entravées par une barre de fer métallique dont les extrémités étaient plus épaisses. J'étais debout. Debout et droit, comme je l'ai toujours été. Elle ne pouvait guère me faire de mal, puisqu'elle l'aurait fait avant. Elle me demanda comment je me portai. Je cherchai une manière de lui répondre puis je me résolus à être sarcastique.

-Merveilleuse nuit, chère amie. J'avais l'impression que le mur me faisait des caresses, comparé à la raideur désagréable que vous donnez à mon corps.

Non, là, je ne parlais pas de mon sexe, mais bien de ma franche mauvaise humeur. Si je n'étais pas attaché de partout et vidé d'énergie, je l'aurais étranglée sans procès.
Se battre pour une cause et mourir au combat est chose honorable.
Vivre après une défaite et assumer sa responsabilité est un acte courageux.
Vivre dans la haine et la peur est le comportement d'un lâche.

Mélisende

Humain(e)

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« Merveilleuse nuit, chère amie. J'avais l'impression que le mur me faisait des caresses, comparé à la raideur désagréable que vous donnez à mon corps »

Elle éclata de rire devant sa remarque. L’ironie, quelle arme merveilleuse ! Elle se mit à faire les cent pas devant lui, l’examinant du regard sous toutes les coutures. Il était dans un état déplorable. Elle s’arrêta à nouveau juste devant lui.

« Vous me voyez ravie que votre nuit fut réparatrice. Vous allez avoir un grand besoin de votre énergie »

Elle savait qu’il mentait mais elle ne comptait pas forcément le manger. D’humeur joyeuse, elle comptait bien s’amuser avec lui.

« Votre état est… détestable mon ami ! Vous avez besoin d’être nettoyé ! »

Elle alla jusqu’à la porte et tapa dans ses mains. Une terranide se présenta, elle lui murmura quelques mots avant de revenir vers son si charmant prisonnier. Un sourire sournois sur ses lèvres, elle déplia son bras vers lui et sa main vint caresser son torse, son ventre, remonta vers l’épaule, le bras, le poignet et la main. Elle joua avec ses doigts avant de recommencer le trajet en sens inverse. Elle s’amusait à le caresser pour voir ce qu’elle pouvait provoquer en lui. Elle ne disait rien, se contentant de le caresser puis la terranide revint avec une bassine d’argent emplit d’eau. Elle la déposa au sol avec une éponge et un savon.

« Je crois que nous allons pouvoir vous rendre un peu plus présentable ! »

La magicienne se mit a lors en devoir d’arracher le reste des vêtements. Elle n’eu pas beaucoup de mal à y arriver vu leur état. Bien vite, Kamui se retrouva totalement nu. De quelques gestes ajoutés à son pouvoir, elle referma toutes ses blessures encore visibles. Elle se pencha, mouilla l’éponge et frotta le savon dessus. Elle se releva et commença à laver l’ancien seigneur de Meisa. Tout y passa, le visage, le buste, les bras, le ventre, les hanches, les cuisses, les jambes. Tout le corps y passa sauf l’endroit stratégique de l’homme. L’ensorceleuse l’évitait soigneusement mais comblait de caresses mouillées, la peau tout autour, histoire de l’exciter.

« Alors comment vous sentez-vous maintenant, mon ami ? »

Serenos I Aeslingr

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 3 vendredi 25 juin 2010, 05:53:49

Je fixai Mélisende avec froideur. Cette femme me dégoûtait. Je n’arrivais pas à croire que je lui ai fait confiance, et aujourd’hui, je me demandais comment j’ai fait, alors que la lumière la dévoilait au grand jour. Pour elle, serments et promesses ou engagements avaient autant de signification qu’une affiche sur laquelle était imprimé le visage de Nicolas Sarkozy, qui était hideux, d’ailleurs. Je me reprochai ma faiblesse, et surtout la colère qui m’habitait. Je n’avais de réprimandes à faire qu’à moi-même, et pas à elle, qui avait agi de cette manière car je ne l’aurais jamais soupçonnée de me trahir. Elle ouvrit une nouvelle fois la bouche, pour souligner la piètre qualité de mon hygiène à ce moment-là puis elle avait sifflé une petite terranide, ce qui accrut encore plus mon dégoût pour elle. Les esclaves… comme si ces pauvres petites avaient besoin de cela en plus de la discrimination sous laquelle elles vivaient. La magicienne agrippa mes vêtements et me les arracha sur le corps, et mes liens m’empêchèrent de la heurter de mon torse pour protester contre ce geste, et elle prit une éponge et se mit à laver mon corps, de ses mains chaudes et câlines. Je savais qu’elle faisait cela uniquement pour allumer mon corps, mais l’envie n’était pas là, mais alors pas du tout.  Même le fait qu’elle m’ait guéri ne calma pas mon courroux. Lorsqu’elle me demanda comment je me sentais, je crachai à ses pieds avec mépris, lui adressant un regard narquois, avec le sourire arrogant qui l’accompagnait.

-Tant que je verrai votre visage devant le mien, je n’aurai qu’une envie terrible de nausée, la provoquai-je avec haine.

Je la détestais. Je la détestais à un tel point. Moi qui aimait à un point presque innocent la douceur et la gentillesse, même avec mes propres prisonniers, je ne parvenais pas à trouver la bonté nécessaire pour lui adresser la moindre parole doté de politesse et de douceur. Je me sentais trahi jusqu’aux tréfonds de mon être, j’avais, sottement, cru qu’une espèce de lien nous unissait, que nous nuits dans les bras l’un de l’autre avait créé une espèce de complicité entre nous. Espèce d’abruti…  Ne jamais faire confiance à une mage noire qui recherche le pouvoir. Non mais qu’est-ce que je croyais? Qu’elle finirait par ressentir des émotions pour moi? Que nous finirions par nous aimer, alors que nos buts respectifs sont si différents? Nous n’avions rien en commun. Rien. Pas même nos passions pour la magie. J’aimais protéger les gens, elle les écrase pour augmenter ses pouvoirs, et elle abuse d’eux, et les hommes qui en savent plus qu’elle, elle les séduit pour leurs arracher leurs secrets. Je sentais mon cœur battre dans mes oreilles, et fortement d’ailleurs. Combien de temps a-t-elle fidèlement servi mon fief? Dix ans? Dix ans… oui. Dix ans. Dix longues années. Je la regardai avec colère. Comment avait-elle pu me faire cela? Faire cela à mon fief, aux gens qui ont partagé sa vie sur une si longue période. « Dix ans pendant lesquels les hommes, femmes et enfants venaient la voir pour demander des soins ou des conseils pour améliorer leurs conditions de vie, dix ans pendant lesquels j’ai partagé son lit. Nous étions tous deux immortels et pourtant, nous trouvions toujours un moyen de pimenter nos rencontres. En tous, nous avons passé un an complet ensemble, car nous nous voyions après mes excursions dans des territoires dangereux à la recherche de reliques magiques. Que je fus sot. Que je fus sot…

Mélisende

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Il la haïssait. Cela était visible. Il irradiait de haine pour elle, envers elle, à travers tous les pores de sa peau. Quelque part, la magicienne en fut peinée même si c’était le jeu. Elle l’avait trahie, elle ne pouvait rien espérer d’autre. Elle se dit qu’elle devait trouver autre chose pour se l’attacher de nouveau et apprendre ses secrets. Son corps seul ou sa magie seule ne suffirait pas. La torture physique serait aussi inutile. Il devait y avoir quelque chose d’autre, quelque chose qui rendrait Kamui dépendant d’elle. C’était un jeune homme plein de douceur et de gentillesse. Il fallait qu’elle trouve quelque chose qui le toucherait en plein cœur et elle savait déjà quoi.

L’ensorceleuse n’en laissa rien paraître. Il fallait ménager l’effet de surprise. De l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas, qu’il avait franchit le jour où elle l’avait trahi. Mélisende voulait savoir si de la haine à l’amour, il n’y a qu’un seul pas aussi. Elle réussirait à le rendre à nouveau amoureux d’elle, à se l’approprier de nouveau.

Elle le regarda avec douleur et tristesse. Elle changeait de visage à volonté. Là, elle faisait jouer la carte du remord.


« Tu me hais donc tant que cela ? – elle s’approcha, se tenant juste devant lui – Je t’ai sauvé pourtant ? Je t’ai sauvé la vie ! J’ai fait en sorte qu’Arthas ne te tue pas ! Tout ce que j’ai fait c’était par amour. Je sais tu ne me croiras surement pas, pourtant c’est vrai ! »

Elle s’écarta et appela à nouveau la terranide qui revint avec des vêtements propres qu’elle déposa au sol. Mélisende s’approcha de son ancien amant. Ses yeux suppliants étaient redevenus froids mais gardaient toute leur noblesse comme si la dame avait agi dans son bon droit, qu’elle le savait et qu’il la croit ou non, lui était égale. D’un geste, toutes les entraves sautèrent.

« Inutile de chercher à t’enfuir. Cette île est sous mon contrôle et n’essaie pas non plus d’utiliser ta magie. Elle est bridée. Maintenant habille-toi et suis moi »

Elle alla se poster à la porte et ne le regarda plus, elle regardait dans le vide comme si elle était perdue. Son visage semblait refléter un conflit intérieur terrible. Un conflit qui semblait lui étreindre le cœur.

Serenos I Aeslingr

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Je tremblais de rage, là, immobilise par mes liens. Mes mains voulaient enlacer son cou et l’étrangler jusqu’à ce que la vie disparaisse de ces beaux yeux noirs, jusqu’à lui broyer la nuque et la regarder mourir. Je la haissais à un point que je ne me croyais même pas capable d’haïr une personne, une femme de surcroît. Mais tout bascula lorsque son regard changea. Elle semblait sur le point de pleurer alors qu’elle se défendait de ma rage, comme si j’étais en position de la mettre dans cet état, comme si j’étais l’homme le plus cruel qui n’ait jamais existé, un ingrat et un tricheur. Elle avait l’air d’une femme enceinte devant son mari qui lui annonçait qu’il la quittait, comme s’accrochant à moi pour que je ne lui en veuille pas. JE fermai les yeux et je tentai d’ignorer cela, mais elle me connaissait, elle savait que je n’étais pas hargneux. Elle savait que je pourrais fléchir, mais il fallait que je conserve mon attitude, il fallait que je l’ignore, que j’ignore ces yeux-là. De l’amour? Non mais comme si une femme comme elle avait besoin d’amour, comme si une femme comme elle pouvait en ressentir. Une femme capable de trahir l’homme qu’elle « aime » ne l’aime pas.

Les bracelets de fer disparaissent, la faiblesse de la libération me prend et je tombe au sol, nu. Le sol est froid, le sol est propre, le sol est blanc. Je n’ai pas envie de me relever, j’ai simplement envie de m’endormir contre ce sol, de dormir comme je m’en suis empêché pendant si longtemps, dormir comme j’aurais dû le faire, comme tous les humains, alors que je n’en étais qu’à peine capable. Une heure de sommeil m’aurait suffi, simplement une heure, pour que je n’ai plus à penser à tout ce que cette femme représentait à mes yeux. Une amante extraordinaire, une confidente attentive, une amie sans égale et une femme intelligente… pourquoi en étions-nous là? Pourquoi m’a-t-elle trahi? Pourquoi fallait-il que je la haïsse tant, maintenant que je n’ai plus rien? Rien pour moi, rien pour qui que ce soit. J’étais seul, et bien seul.  Je pourrais aussi bien tout oublier et me soumettre à cette femme pour l’éternité, devenir son animal de compagnie, ou alors partir dès que mes pouvoirs me seront rendus. Mais finalement, je posai le plat de ma main droite sur le sol et je poussai pour me redresser. Mes muscles étaient atrocement douloureux, comme s’ils n’avaient pas servi pendant des années, de longues et sombres années. Je poussai un grognement de douleur avant d’agripper ces vêtements qu’elle m’avait donnés… et je me rendis compte qu’il s’agissait d’une tenue de la terre. Ne connaissant pas les styles, j’aurais dit punk ou gothique, je ne sais pas. Je mis d’abord le débardeur, le pantalon, jeans comme ils les appellent là-bas, laissant l’ouverture inférieure du vêtement supérieur se glisser dans celle du pantalon, refermant celui-ci-dessus avec une ceinture noire. Par-dessus, je passai un tee-shirt noir et enfin la veste. Je remarquai enfin que mes cheveux avaient été coupés. Je ne passai pas un seul commentaire à ce sujet. J’étais habillé, au moins, et elle me laissait tranquille.

Je la suivis. De toute façon, je n’avais que ça, du temps. Du temps… et qu’est-ce que je pourrais bien faire de ce temps? Machiner des centaines de moyens de lui faire la peau? Je n’avais pas vraiment la tête à cela. Tout ce que je savais, c’était que je ne voulais pas rester avec cette femme pour le reste de l’éternité, surtout pas après qu’elle m’ait prit mes biens les plus chers et mes amis les plus proches. Par sa faute, je n’avais plus rien, et encore plus enrageant était la réalité qui s’imposait à mon esprit. « Je n’ai plus qu’elle… je n’ai plus qu’elle qui me comprend… elle qui sait ce que je suis… » et suite à ces pensées, je sentis la haine envers moi-même grandir davantage, menaçant presque de hurler ma colère contre ce monde merdique. J’étais heureux avant tout cela, et maintenant, tel un prince déshérité, j’étais tombé dans une disgrâce inimaginable. Je la regardai encore une fois.

-Vous pensez à une nouvelle manière de me torturer l’esprit ou c’est vraiment du souci qui se dépeint sur votre visage? Lancai-je toujours avec la même froideur… pour cacher mon inquiétude.

Mélisende

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La sorcière jouait si bien la comédie qu’elle s’en étonnait elle-même. Elle ne regardait pas Kamui mais elle savait qu’il s’habillait. Elle entendait le bruissement du tissu puis le bruit des pas qui venaient vers elle.

« Vous pensez à une nouvelle manière de me torturer l’esprit ou c’est vraiment du souci qui se dépeint sur votre visage »

Dans la réalité, elle cherchait un moyen de se l’approprier mais elle n’en laissa rien voir. Elle restait stoïque et fière. Elle le regarda droit dans les yeux.

« Crois ce que tu veux, moi j’ai fait ce que je pensais devoir faire ! »

Elle sortit de la pièce et emprunta le couloir. Elle jeta un coup d’œil en arrière pour dire au prisonnier de la suivre. Elle monta l’escalier de marbre et accéda au rez-de-chaussée de la demeure. Elle continua et arriva devant l’ouverture qui menait à la grande salle de réception. Elle l’indiqua de la main.

« En empruntant cette salle et en marchant droit devant tu sortiras d’ici. Quelqu’un t’accompagnera jusqu’à la mer. Une barque t’attendra et te ramènera sur le continent. Il y aura une grosse somme d’argent qui te permettra de te refaire une vie. Mais avant de partir, je veux que tu vois pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait ! »

Elle reprit son trajet, traversa tout le couloir et prit l’escalier menant à ses appartements. Une grande pièce d’abord, aménagée en salon avec du mobiliers antiques en argent et soies bleu foncé. La pièce suivante était la chambre de la magicienne et puis vint une troisième pièce. Mélisende regarda Kamui, son visage indiquait l’appréhension. A l’intérieure, elle jubilait, sûre de sa victoire.

Elle respira profondément puis souleva le voile blanc qui fermait l’entrée. Elle entra et tint le voile jusqu’à ce que Kamui entre à son tour. C’était aussi une chambre mais à la dimension restreinte et très différente. Tout en marbre comme le reste du palais, des meubles en argent les tissus toujours de la soie bleu roi mais le mobilier était très différent. Il n’y avait pas un mai deux lits aux dimensions très inférieures à un lit normal. Il y avait aussi deux bureaux et deux chaises mais comme tout le reste, les dimensions étaient très réduites.

Kamui comprit très vite pourquoi en voyant deux enfants jouer près de la fenêtre devant un coffre immense, pour eux, remplis de jouets. C’était une chambre d’enfant. Il s’agissait d’un garçon et d’une petite fille, du même âge, et visiblement des jumeaux vu leur ressemblance. Ils étaient assez grand pour leur âge, ils avaient sept ans, la peau doré et les cheveux noirs. Leurs yeux étaient d’un bleu magnifique. En entendant Mélisende entrer, ils arrêtèrent leurs jeux et se tournèrent vers l’intru. La magicienne tourna un regard emplit de douleurs vers le jeune homme.


« C’est pour eux que je t’ai trahis ! Pour les sauver ! »

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 7 mercredi 30 juin 2010, 00:03:08

Je la suivis. C’était une erreur, je le savais, mais je l’ai fait. J’ai pris le même chemin qu’elle, car je ne percevais aucune énergie perfide émanant d’elle. En fait, je sentais une préoccupation réelle, comme si elle craignait quelque chose, ou les conséquences de sa décision. Je la regardais, vraiment préoccupé par elle, puis elle m’indiqua la sortie. Elle me dit que par-là, j’aurais la liberté, que j’y trouverai un bateau pour quitter cette… île? Et aussi de l’argent. Elle me redonnait donc ma liberté, mais elle voulait, en échange, que je l’accompagne. Déjà, la raison de sa liaison avec Arthas fit sonner une cloche dans ma tête et je voulais aussi savoir pourquoi elle semblait si préoccupée par cette raison. Comme un chien devant lequel on tendait un morceau de viande bien juteux, je la suivis, avide d’informations, les réponses à ce « pourquoi » éternel qui rugissait dans ma tête depuis le jour où je l’ai vue, rangée au côté de son nouvel amant, mon ennemi, celui qui m’a dépouillé de mes terres et de mes gens. Elle m’offrait enfin la réponse à cette question, la chance de passer par-dessus cette histoire et de ne plus jamais avoir à y repenser. Je pourrai enfin regarder autre chose que le passé, à chercher l’erreur que j’aurais fait pour provoquer tout ce malheur. Elle m’emmena dans une pièce plus loin. Je l’ai suivie encore une fois sans broncher, sans poser de question. Elle l’avait dit, elle avait fait ce qu’elle avait fait pour une bonne raison, et maintenant, c’était à moi de juger si cette raison était valable. C’était une chambre. Cette chambre était d’ailleurs magnifiquement décorée. Cependant, je voyais bien, à la taille du mobilier. Je m’arrêtai alors, observant autour  de moi. Il y avait deux petits lits pour enfants, une petite commode où le tiroir bloqué par une robe miniature et une chemise laissait savoir que deux personnes de petites tailles se servaient d’elle. Mon regard se posa sur les peluches roses et duveteuses alors que, accroché au mur adjacent, reposait un fourreau dans lequel était bien attaché, pour éviter un incident fâcheux, un katana. Un beau sabre comme il ne s’en faisait plus. Cependant, ce qui était le plus frappant me laissa sans voix.

Au milieu de la chambre, jouant à s’attraper l’un l’autre, montant sur les meubles avec l’agilité des félins, sans même renverser un vase, deux petits enfants, bien que de bonne taille et visiblement en très bonne santé, se chamaillaient. Mon cœur se mit à battre de plus en plus fort dans ma poitrine et je sentais le sang se faire plus rare dans mon visage, me rendant encore plus pâle que d’habitude. Ces yeux-là étaient les miens… ces petites mèches blanches au milieu de leur belle chevelure sombre étaient les miennes, et parmi toutes les possibilités qui aurait pu s’établir à ce moment-là, la seule et unique vérité me frappa de plein fouet. Ces petits… auraient dû vivre dans un beau manoir, entouré de l’attention d’un père qui les aimerait, qui aurait passé des journées durant leur petite enfance à s’occuper d’eux, à jouer et à rire, les voir grandir, sur les belles terres de Meisa. Ces enfants-là étaient les miens… et ceux de Mélisende. Lorsque leur mère fut entrée, ils arrêtèrent de jouer et ils me fixèrent. Leurs quatre petits yeux me fixaient, et visiblement, ils ne savaient pas qui j’étais, parce que ces yeux reflétaient l’incompréhension la plus totale; qui était l’homme qui était à coté de leur maman? Ils savaient qu’il y avait des dames avec des oreilles de chien, de chat, des plumes et encore, même des robots, mais pas un seul autre humain comme eux. Enfin… humain… ils étaient, tout comme moi, des hybrides de races mélangées. Je voulus m’approcher d’eux et les prendre contre moi, mais je ne faisais que rester là, le regard rempli de tristesse. Si j’avais su… pourquoi m’avait-elle caché leur existence? Pourquoi ne les avait-elle pas emmenés au moins une fois pour que je puisse faire leur rencontre!? Ses absences aussi fréquentes pendant les dernières années, l’interdiction d’entrer chez elle pendant des mois, passant cela sur une fausse accusation et ses disparitions à des moments inopportuns et surtout sa trahison, tout cela pour ces enfants? Je fis quelques pas, reculant contre le mur derrière moi, totalement déstabilisé. Mon cœur se mit à battre un peu plus fort et je levai la tête pour regarder Melisende.

-… Ce sont… de très beaux enfants… murmurai-je, trop  paralysé par la stupeur pour dire quoi que ce soit.

Déjà, à ce moment-là, ma haine avait disparu. Je regardais Mélisende puis les enfants et je tremblais. Si c’était vraiment pour protéger nos enfants, de quels droits je pouvais lui en vouloir? Je regardai les enfants qui me regardaient aussi, les poings serrés pour résister à l’envie de les prendre dans mes bras.

Mélisende

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 8 mercredi 30 juin 2010, 10:01:00

Il était sous le choc et c’était prévisible. Kamui avait compris qu’ils s’agissaient de ses enfants. Du moins, c’est ce qu’il imaginait et c’était ce qu’elle voulait lui faire croire. Mélisende fit quelques pas dans la pièce et les enfants vinrent spontanément se coller à elle.

« Mère ! »

Chacun des deux enfants s’agrippa à l’une de ses jambes et observaient l’homme qui était appuyé contre le mur et qui les dévisageait. La magicienne ne les força pas à se détacher d’elle. Elle posa sa main sur la tête de la petite fille.

« Voici Galatée – avec son autre main, elle frotta la tête du garçon, lui ébouriffant les cheveux un peu plus – et lui c’est Nathanaël. Les enfants voici un… ami, il s’appelle Kamui. Dites-lui bonjour ! »

Sans lâcher leur immortelle maman, ils dirent en parfait accord.

« Bonjour monsieur Kamui ! »

Mélisende sourit. Sa voix était d’une douceur extrême.

« Bien, allez voir Daphnée. Le déjeuner doit être prêt maintenant »

Les enfants levèrent la tête vers elle et acquiescèrent. Galatée partie en direction de la porte mais son frère appela sa mère en tirant un peu sur son maigre vêtement. La magicienne se mit à genoux pour être à son niveau et plongea son regard dans le sien.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Nathanaël ne répondit pas mais montra sa petite main gauche qui était bandée. Malgré cela, on pouvait clairement voir que l’auriculaire de l’enfant était absent. Le bandage, assez fin, prouvait que la blessure devait dater de plusieurs jours voir plusieurs semaines. Mélisende eut une expression très triste.

« Tu as encore mal ? »

Le garçon hocha la tête.

« Encore une peu, oui »

Galatée abandonna l’entrée pour venir se mettre contre son frère et montra sa menotte gauche, elle aussi bandée, où le petit doigt manquait pareillement.

« Moi aussi maman ! »

La sorcière hocha la tête, prononça quelques mots et apposa chacune de ses mains sur une des mains blessées. Juste après, une sorte de petit dragon de fumée blanche s’extirpa de la blessure et s’envola dans les airs avant de disparaître faisant la joie des enfants.

« Voilà ! Le mal est parti ! »

Les jumeaux éclatèrent de rire et, après avoir embrassé leur mère, se prirent par la main avant de quitter la pièce et de descendre bruyamment à l’étage du dessous. Mélisende se releva et la douceur qu’avait prit son visage avec la présence des enfants s’effaça pour laisser place à la douleur.

« Maintenant tu sais ! »

Elle soupira et alla jusqu’à la fenêtre qui n’avait aucune vitre. C’était une simple ouverture rectangulaire voilée par un tissu translucide blanc. Toutes les fenêtres du palais étaient ainsi. Elle s’appuya contre elle. Son regard se perdant dans la contemplation du paysage.

« C’est pour eux que j’ai trahi le fief, que je t’ai trahi toi. J’ai trahi pour leur sauver la vie et si c’était à refaire, je le referai sans aucune hésitation ! »

Elle donnait l’image d’une mère aimante et attentionnée qui préférait être haïe ou morte plutôt que de voir ses enfants mourir. Oh bien sûr tout cela n’était qu’une terrible mascarade qu’elle orchestrait à la perfection juste pour lui, le seigneur déchu de Meisa, le seul moyen de le récupérer.

Ses enfants n’étaient pas de lui, ni d’elle d’ailleurs. Il ne s’agissait que d’enfants qu’elle avait achetés dans un marché aux esclaves. Ils étaient bien jumeaux mais pour le reste, les ressemblances, elle avait bien sûr fait appel à la magie. Kamui ne pouvait pas le détecter, Mélisende avait agi avec trop de prudence pour ça. Un sort d’oubli leur avait fait perdre la mémoire et elle avait implanté les souvenirs qu’elle voulait en eux. Elle en avait fait des enfants parfaits, digne de leurs parents. Tout cela dans l’unique but de piéger l’homme encore sous le choc de la nouvelle. Telle une araignée, elle avait méticuleusement tissée sa toile et le pauvre insecte s’y était pris et ne pouvait plus s’évader à présent. Il était condamné.


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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 9 jeudi 01 juillet 2010, 06:30:30

Les deux petits se ressemblaient terriblement, ce qui est normal pour des jumeaux, mais à ce moment-là, j’étais bien trop stupéfait pour découvrir la supercherie de Melisende au sujet de leur ascendance. J’aurais dû remarquer l’absence de sang démoniaque en eux... mais privé de mes pouvoirs et de mes sens surnaturels, j’avais autant d’intuition qu’un oisillon. Quelle femme perfide elle était d’infliger cela à une personne qui était réellement réceptive à un tel événement. Ce n’est après tout pas tous les jours qu’on apprend, sans même s’en douter, que l’on est père. Cependant, même à l’époque, je savais ressentir les choses louches et je sentais quelque chose de bizarre. Je ne pouvais pas mettre le doigt dessus à ce moment-là, encore une fois. Pour trois raisons. La première, c’était parce que je n’avais aucune raison de me méfier de ces enfants, parce que même eux ne savaient pas qu’ils avaient été manipulés. La seconde raison était simplement le fait que je n’avais plus aucun pouvoir, car Mélisende m’en avait privé, et enfin, la troisième, j’étais totalement obsédé par une vision de famille heureuse.

Tout cela me semblait déjà si irréel, bien trop beau, bien trop heureux pour être réel. Mais cependant, je ne sentais qu’une plus grande culpabilité, ainsi qu’un désir ardent de me faire pardonner par Mélisende. Cependant, ce qui m’attristait, c’était que ces enfants ne savaient même pas qui je suis. Ils ne connaissaient même pas mon prénom, ni même mon visage. Je passai une main sur mon visage alors qu’il passait à côté de moi, sans même s’attarder à moi. Probablement qu’ils allaient prendre le goûter. Je regardai alors Mélisende et je m’approchai d’elle. Mon cœur battait la chamade alors que je m’arrêtai derrière elle. J’avais d’ores et déjà succombé à elle, à sa manœuvre, à cette perfide stratégie pour me faire tomber amoureux d’elle, sentiment que j’aurais dû refouler pour éviter la douleur que la vérité me causerait dans le futur. Je l’ai enlacée, tendrement, et je l’ai serrée contre moi. Comme un amant longtemps parti, qui voulait faire une surprise à la femme qu’il aime.

-Je suis désolé, Mélisende… murmurai-je à son oreille.

Je fermai les yeux et je laissai mon visage se glisser vers son cou. Sa taille entre mes bras, je tentai d’éviter de succomber totalement à cette beauté exotique, mais c’était bien trop demander à un homme qui venait d’apprendre qu’il est père depuis sept longues années et que la femme qui les avait porté les lui avait cachés pour les protéger de leurs ennemis. Mon cœur devenait gros dans mon torse, tant je regrettais ma haine contre elle. D’un autre côté, je pensais aux enfants qui étaient morts pour ceux-là, et je me sentais mal d’être aussi heureux qu’ils soient en vie alors que d’autres pleuraient la mort de leurs fils assassinés et leurs filles violées. 

Maintenant, je me demandais si moi aussi, j’aurais fait la même choses pour ma fille et mon fils à la place de Melisende et la réponse me vint aussi vite que je me la posai; je n’aurais pas réagit de cette manière. Je les aurais emmenés avec moi dans les confins de l’Antre de l’Alchimiste, sous la protection de la nouvelle Gardienne, où ils auraient été en sûreté et, dans le cas présent, Mélisende avait fait au mieux. Après tout, si ses méthodes avaient causé le mal de beaucoup, je n’avais aucune raison de lui reprocher ce qu’elle avait fait. Je ne l’approuvais pas, loin de là, mais je ne la haïssais plus. Je relevai doucement la tête et je l’éloignai de la fenêtre. Je la fis doucement pivoter pour qu’elle me regarde dans les yeux. En vérité, avec un peu de jugeote, j’aurais compris, à ce moment-là, que rien de bon n’avait animé Mélisende, et que seul son désir de récupérer la totalité de ses pouvoirs l’avait motivée à planer ce poignard dans mon dos. Je glissai une main contre sa joue puis dans ses longs cheveux.

-Pourquoi… me l’as-tu caché? Demandai-je, triste.

Mélisende

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 10 vendredi 02 juillet 2010, 17:24:49

Elle sentit les bras du seigneur déchu l’entourer et son souffle dans son cou. Mélisende jubilait. Il était déjà à sa botte. Il était tombé dans son piège encore plus vite que ce qu’elle aurait cru mais elle ne devait pas relâcher ses efforts. La partie n’était pas encore terminée, loin de là !

Il la retourna et la mena tout près de lui. La main douce de Kamui se posa sur la joue à la peau dorée avant d’aller se perdre dans sa chevelure de nuit. Il la regardait avec une certaine tristesse et lui demanda pourquoi elle ne lui avait rien dit.

La magicienne s’attendait à une telle question, légitime en plus pour un père. Les larmes se profilèrent alors dans les beaux yeux de jais de la dame.


« Je… je ne pouvais pas te le dire. Tu avais des ennemis et moi aussi. Je… je n’avais pas prévu de tomber enceinte, c’est arrivé comme ça – elle sourit timidement – Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. Je crois, qu’inconsciemment, je voulais un enfant. Je n’en avais jamais eu mais là c’était différent parce que j’étais avec toi. Je t’aimais, je t’aime toujours d’ailleurs, et je crois que j’avais envie d’avoir une famille. Et… je la voulais avec toi – elle soupira, les larmes coulant toujours sur ses joues – Quand j’ai compris que j’étais enceinte, j’ai eu peur pour cet enfant. Tout le monde saurait qui en était le père. La dame de Meisa ne me portait pas vraiment dans son cœur et je ne voulais pas de problèmes avec elle. Sans compter tes ennemis… sans compter les miens. Je ne voulais qu’on puisse faire du mal à mon bébé, à notre bébé. Je suis partie sur cette île où je les ai mis au monde. Et ils sont restés ici, à l’abri. Ils étaient en sécurité sur cette île. Mes pouvoirs les protégeaient mais ils me manquaient tellement. Il y a quelques temps, ils ont voulu venir me voir au fief. Je leur manquais et eux aussi me manquaient alors j’ai accepté qu’ils viennent. C’est là que… - elle éclata en sanglot et se serra contre lui – c’est là qu’Arthas les a capturé et m’a fait venir. Il m’a dit qu’il les tuerait si je ne faisais pas ce qu’il voulait. Et pour preuve, il leur a tranché un doigt à chacun. Le général m’a dit qu’il les découperait en morceau si je n’obéissais pas ! Je n’avais pas le choix ! Je devais les sauver ! – elle se serra encore plus contre lui – Je suis désolé mon amour. Je suis tellement désolée ! Ils savent que leur père est le seigneur de Meisa. Je ne leur ais pas dit que c’était toi parce que je voulais que tu ais le temps de t’y habituer. Mais je leur dirais, on leur dira tous les deux quel père merveilleux ils ont. Ils seront si heureux de te voir enfin – elle le regarda alors dans les yeux – Je t’en supplie, tu as le droit de m’en vouloir pour ce que j’ai fais mais essaie de comprendre mes choix même si tu ne les approuves pas. Je t’aime toujours même si je sais que ce n’est plus ton cas »

Doucement elle enleva les mains qui entouraient le cou du jeune homme et elle se détacha doucement de lui, faisant un pas en arrière. Elle lui laissait le choix. Il pouvait juste être un père ou bien redevenir son amour, son amant et le père de leurs enfants.

C’était une manœuvre tactique. Même s’il refusait de redevenir son amant tout de suite, cela viendrait au fil du temps et grâce aux charmants bambins qui devaient manger un étage en dessous.

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 11 dimanche 04 juillet 2010, 09:05:25

Je dois l’admettre, Mélisende était une artiste dramatique hors pair. Maniant à la fois les tons de sa voix de manière à s’attirer la sympathie, elle laissait ses paroles entrer mon esprit, s’y logeant et m’obsédant toujours encore plus. Même ses regards et ses gestes s’accordaient à ce rôle de bonne mère de famille, cette sorte de personne qu’elle voulait que je vois en elle, cette personne que j’avais VU en elle, simplement pour me séduire et m’enchaîner à elle alors que tout n’était qu’un odieux mensonge. Ses mots, ses sons, ses larmes et même sa respiration faisaient transpirer d’elle un amour maternel et passionnel si réaliste, si parfaitement vraisemblable que je n’ai pu que me soumettre à cette illusion. Les comédiens de Shakespeare pouvaient ranger leurs costumes, c’était Mélisende, cette si belle et charmante magicienne qui avait réussi à emprisonner mon cœur dans une prison aussi magique que chimique, qui remportait la compétition haut-la-main, et sans même verser une larme d’effort. Au creux de mon oreille, alors que je la gardais tout contre moi, elle m’avoua ce qu’elle avait fait, ce qu’elle avait ressentit, mais encore pire, elle me dit qu’elle m’aimait, provoquant un tressaillement supplémentaire de ma part. Mon cœur s’emballa et si je n’avais pas un tel contrôle de moi-même, même s’il venait d’être mit à très rude épreuve, je parvins à retenir mes larmes. J’étais franchement ému par la faute de cet aveu, et la joie que je ressentais était si intense que la simple pensée que cela n’était qu’un mensonge odieux ne m’effleura même pas. Je voulais que ce soit vrai, parce que nous avions des enfants, maintenant, et que j’avais ce rêve de famille heureuse qui m’empêchait de raisonner normalement. L’émotion ne se refléta cependant pas sur mon visage, qui resta dur et pensif, loin du style « Monsieur est très heureux » mais plutôt celui « Monsieur veut vraiment y croire mais.. » pour la simple raison que je n’arrivais simplement pas à croire que toutes ces choses soient belles et bien réelles. Ca allait bien trop, bien trop, vite pour moi, même si je ne mets pas en doute mes capacités de réflexion et de compréhension.

L’amour, les enfants, ma capture, la défaite et la perte de tous mes biens… comment je pourrais bien pouvoir croire que tout cela est réel? Peut-être est-ce que je suis devenu fou et qu’en ce moment même, j’étais en train de serrer un coussin dans ma prison, en train de me parler tout seul, en plein délire. Lorsqu’elle se défit de mes bras, je reculai également et, lorsque mon dos heurta un mur, je me laissai lentement glisser jusqu’à me retrouver assis au sol, un genou replié, une jambe allongée. Mon coude gauche se posa sur mon genou et je passai la main de ce même bras sur mon visage, comme pour refouler mes pensées, mon énervement et surtout mon anxiété. Mon regard se posa sur la belle magicienne, et je la dévorai lentement des yeux avant de cacher ceux-ci derrière mes doigts. Que devais-je répondre? Que devais-je faire? Que devais-je penser!? Tout se bousculait, les événements se défilaient devant moi à une vitesse inimaginable, et j’avais la peur au cœur. La peur de perdre la maîtrise de ce qui m’arrivait, la peur d’être devenu fou et la peur de comprendre que tout ce qui était arrivé était le fruit de mon imagination. Je restai silencieux un long moment. Lentement, à force de respirations lentes et régulières, je pus reprendre graduellement le contrôle. Finalement, tout me sembla plus calme, et l’étau de nervosité s’était dissipé. Certains trucs m’échappaient encore, mais maintenant, je pouvais faire un trait sur le passé, ou du moins une partie du passé. Je m’entendis alors parler d’une voix douce et calme, bien que légèrement tremblante, un peu enrouée par les émotions que j’avais ressentie.

-Bien sûr que je t’aime… dis-je en me relevant. … Et… j’ose croire ne pas me tromper en croyant que tu as réellement de l’affection pour moi…

Je lui ai enlacée la hanche et je l’ai attirée vers moi, effleurant sensuellement ses lèvres des miennes, alors que le bout de mon nez touchait le sien.

-Je veux croire à tout cela… mais tu dois comprendre que je suis perdu dans un monde qui a totalement changé, maintenant… Alors, n’attends pas de moi, je t’en prie, d’être exactement le même qu’avant la guerre…

Mélisende

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 12 dimanche 04 juillet 2010, 15:12:38

Elle l’observa alors que Kamui accusait le coup de tout cela. Il recula jusqu’à se trouver acculé contre le mur. Il se laissa alors choir au sol, totalement perdu, sans défense. Il venait de tout perdre sa vie, son fief. Il se découvrait une famille. C’était comme s’il était aspiré par une tornade ou un typhon. Et dans toute cette tourmente, elle était son seul salut, le seul lien auquel il pourrait se raccrocher.

Tout le visage de la magicienne, encore humide de larmes, exprimait la douleur, la souffrance, la compassion et l’amour. A l’intérieur, elle exultait de joie. Oui, il serait de nouveau bientôt à elle. Il le lui dit d’ailleurs, il lui dit qu’il l’aimait toujours tout en se relevant. Il l’attrapa et la rapprocha de lui.


« Je veux croire à tout cela… mais tu dois comprendre que je suis perdu dans un monde qui a totalement changé, maintenant… Alors, n’attends pas de moi, je t’en prie, d’être exactement le même qu’avant la guerre… »

Il était si proche d’elle. Son envie de lui se réveilla mais elle ne voulait pas aller trop vite ou elle risquait de le perdre. Elle devait y aller doucement pour ne pas tout briser.

« Je le sais bien mon amour ! Crois-tu que je suis toujours la même après avoir mené à la mort toutes ses personnes… - de nouveaux ses larmes coulèrent – je l’ai fait pour nos enfants mais les morts me poursuivront pour toujours. Je reverrais toujours les cadavres, j’entendrai toujours les cris et les supplications et je vais devoir vivre avec. Ma seule consolation se sont les deux petits bout-de-chou qui sont en bas et qui ont la vie sauve »

Elle se recula un peu et lui sourit en parlant de leurs « enfants ».

« Je sais que tout cela est très dur et brusque pour toi. Je ne te force à rien, je ne te demande rien. On peut attendre si tu ne veux par leur dire tout de suite qui tu es. Peut-être d’ailleurs que tu ne tiens pas à leur dire… et je le comprendrais. Après tout, tu n’as aucune obligation ni envers eux, ni… envers moi d’ailleurs »

L’ensorceleuse lui sourit. Elle lui indiquait qu’elle le laissait libre de ses choix. Il pouvait dire la vérité aux enfants, il pouvait devenir leur père, il pouvait le reprendre, ils pouvaient former une famille.

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 13 samedi 10 juillet 2010, 12:56:17

Son sourire était envoûtant. Mes yeux ne pouvaient pas se détacher des siens, je n’avais qu’envie de m’y plonger à jamais, et ne jamais reposer le regard sur cette vie que j’ai perdue. Cependant, mes pensées étaient bien trop troubles depuis que ma conscience s’était à nouveau réunie avec celle du précédent Kamui, et la méfiance qu’il m’avait léguée me permettait de me douter qu’un truc ne tournait pas rond. Je voyais l’envie dans ses yeux, et je savais qu’elle était prête à plus ou moins tout pour avoir ce qu’elle désire, quitte à faire du mal aux autres, et ce n’est pas ces deux adorables gamins qui déjeunait à ce moment-là à l’étage inférieur qui la pousserait à faire des choses aussi abjectes, et même sous son emprise, elle ne pouvait nier les dix longues années durant lesquelles j’ai partagé son lit, et un peu de sa vie. J’en ai appris sur elle, beaucoup, et ce n’est pas que ses bons côtés qu’elle m’a montré. Elle m’a montré la noirceur de la séduction lorsque je me suis emporté contre elle pour une histoire de disparition inexpliquée. Je me souviens parfaitement, encore aujourd’hui, des méthodes qu’elle avait employés pour me faire taire, et son remord ne s’était jamais montré une seule fois, mais je lui ai pardonné quand même. Comment en vouloir à une femme qui nous met dans son lit et qui nous fait découvrir des douceurs et des plaisirs dont nous n’avons même pas idée, qui nous comprend à sa manière, qui connait les défauts de la pierre qui nous constitue? Elle connaissait mes faiblesses, et elle savait que si ma douceur me sauvait de nombreux problèmes, elle m’en créait d’autres, et d’ailleurs, les faux enfants étaient la carte parfaite à jouer pour neutraliser ma haine.

Elle me dit qu’elle me comprenait, et ce « mon amour » qui résonnait encore et encore dans mon crâne pendant ce temps m’empêchait presque d’entendre ce qu’elle disait. Pourquoi est-ce que cela me semblait si irréel? Il y avait pourtant ce dicton « Si c’est trop beau pour être vrai, c’est très certainement parce que cela ne l’est pas » et je ne l’ai pas écouté, parce que je voulais vraiment que cela soit réel, que ce ne soit pas une quelconque machination pour être maintenu en laisse, sous contrôle et sous pression. Elle jouait vraiment la carte des maîtres. En tant qu’homme d’amour, comment aurais-je pu haïr la mère de mes enfants? Une mère si dévouée, aimante, douce, prête à tous les sacrifices pour protéger ses enfants, comment haïr une telle femme? Je ne voyais pas là la femme suave, sensuelle, sinistrement séductrice, dangereuse et surtout dont le corps promettait des nuits de luxure inimaginables. Elle transpirait cette tendresse feinte, elle était si bonne actrice…

-Je veux rester avec les enfants… et avec toi… murmurai-je avec douceur

Encore une fois, mon désir de vivre auprès d’elle en tant qu’amoureux plutôt qu’en tant qu’amant reprit sur ma raison et je posai tendrement mes lèvres sur les siennes, étreignant les hanches de la belle jeune femme dans mes bras, goûtant le sucre de ses lèvres des miennes et les doux effluves de son parfum dans l’air de mes narines. Cette odeur à peine perceptible mais bien existante, qui rendait inconsciemment les hommes fous de désir pour cette belle magicienne, cette odeur têtue mais si délicieuse, je la connaissais par cœur et serait-ce le vent qui l’emporterait que je l’aurais reconnu. Poussé par le besoin de chaleur humaine, ou plutôt matériel, vu le temps d'abstinence auquel j'ai été soumis à cause de sa trahison, et par le désir de sensations, je la soulevai et la fit doucement tomber sur l'un des petits lits, car bien qu'enfantin, un seul sort le transforma en lit d'espace suffisante. Déjà, la voir ainsi allongée sous moi me faisait hésiter entre le désir corporel de l'étriper, le désir charnel de lui faire l'amour et le désir émotionnel de l'aimer.
« Modifié: samedi 10 juillet 2010, 13:13:15 par Kamui Vaer »

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Re : La victoire est si douce, la défaite si amère ! [PV Kamui]

Réponse 14 dimanche 11 juillet 2010, 10:43:17

Le premier acte était joué et le rideau venait de tomber. Tous les applaudissements ne se destinaient qu’à une seule personne, Mélisende. Elle avait été une actrice parfaite et magistrale. Le pauvre Kamui n’avait aucune chance. Il succombait de nouveau à elle, à la prédatrice, à la manipulatrice qu’elle était.

Il avait soif d’elle. D’un geste, il s’empara d’elle. D’un autre, il transforma le petit lit en lit d’adulte et l’y coucha. La magicienne poursuivit son jeu restant toujours amoureuse et maternelle dans sa façon d’être. Elle attitra le seigneur contre elle et chercha ses lèvres. Elle avait soif de lui ou plutôt soif de son corps et de sexe mais n’en laissa rien paraître. Elle l’embrassa passionnément pour étancher la soif qu’elle avait de lui.


« Tu m’as tant manqué mon amour, tellement, tellement manqué ! »

Doucement, elle reprit son baiser tout en le dévêtant avec douceur et tendresse. Il fallut bien peu de temps pour qu’il se retrouve à moitié nu contre elle. Contrairement à d’habitude, elle ne joua pas la carte passionnelle mais la carte amoureuse, histoire de parfaire la comédie. La sorcière savait qu’il serait plus réceptif à l’amour qu’à la passion car c’était ce qu’il espérait désespérément.

« Je t’aime tant mon amour – lui murmura-t-elle en se détachant de ses lèvres – j’ai tellement souffert de tout ça. Ne pas pouvoir te dire la vérité, subir ta haine et la haine de tous ! – elle passa sa main sur la joue de Kamui – Je t’aime, ne me quitte pas, reste avec nous, avec nos enfants et avec moi ! Je saurai m’amender. On sera enfin une vraie famille. J’en ai tant rêvé, mon amour ! »

Elle reprit ses lèvres et se plaqua contre lui. Ses mains passèrent dans son  dos, le caressant avec tendresse. Son corps s’échauffait au contact de son amour. Ses seins pointaient sous le maigre tissu et son intimité était humide, impatiente de le recevoir en elle.


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