Lecture libre (PV Don)

Que pouvait bien faire Mary-Lou dans une bibliothèque? Je ne sais pas... C'est un bâtiment, il y a de grandes étagères avec de grands livres dedans... Elle pourrait lire? Ce qui serait, logiquement, la chose la plus censée à faire dans une bibliothèque, non? Apparemment pas quand on s'appelait Mary-Lou. Non. Elle, elle avait décidé que non. Elle ne voulait pas lire. Alors qu'est-ce qu'elle faisait? Elle rêvait. Et le bouquin ouvert devant elle? Il n'était là que pour la forme, c'est évident.
Mary-Lou elle, avait le visage tourné vers le plafond, les coudes sur la table et l'air absent, le regard rêveur un petit sourire aux lèvres. A quoi pensait-elle?

- Un... Joyeux non-anniversaire! A vous! A vous! A moi? A vous!

Se mit-elle à fredonner, alors que sa tête s'inclinait sur le côté et que son sourire s'élargissait. Comme d'habitude, elle portait un décolleté honorable sans qu'il ne soit ostentatoire, l'école ne l'aurait pas permis, et sa jupe remontait suffisamment pour que l'on puisse voir ses cuisses en partie. Quant à ses cheveux, rejetés derrière le dossier de la chaise, ils tombaient telle une cascade de lave en fusion, jusqu'au sol. Des petites marguerites blanches en cassaient la rousse monotonie.
Et puis, sa rêverie fut interrompue. Une sensation de piqure au niveau de son entre-seins. Elle baissa les yeux, ses lunettes jaunes de hippie lui tombèrent sur le nez, juste pour qu'elle voit une petite boulette de papier nichée entre ses seins.

-Hein?

Perdue dans ses rêveries, elle n'avait pas vu la bande de margoulins qui lui visaient la gorge depuis dix bonnes minutes. Elle était d'ailleurs entourée de boulettes, mais ils avaient été trop nuls pour la toucher. De toutes façons, elle s'en fichait. Elle ôta la boulette intrusive de son décolleté avec sérénité et rassembla ses cheveux pour mieux reculer sa chaise et partir dans les rayonnages. C'était pas le tout, mais elle voulait commencer à travailler son italien...

Don ne savait pas parler Italien, mais il était très fort pour découvrir des langues étrangères, généralement c'était lui qui prenait cette initiative...Mais paradoxalement, l'endroit où il découvrirais ces langues étrangères ne serait pas la bibliothèque...Don soupira, son visage écrasé sur sa main alors qu'il regardait la pendule. Être surveillant intérimaire a Seikusu avait ses bons cotés, il ne comptait plus le nombre d'esclaves qu'il avait capturé ainsi, mais ça avait aussi ses mauvais, comme cette obligation de venir avant le soir, le meilleur moment pour dérober quelques jeunes filles a des yeux inatentifs, et tenir la surveillance de la bibliothèque, un endroit où on devait rester silencieux et calme. Par conséquent il ne pouvait rien aborder, et il ne pouvait pas quitter la bibliothèque. Aussi avait il cessé de regarder les élèves boutonneux qui venaient y travailler et s'était mis a regarder la pendule...Encore quelques heures...

Il entendit la porte s'ouvrir et vit soudain passer Mary-Lou et manqua de laisser sa gueule tomber au sol...Woaw, elle s'était inscrite quand celle là ? Peu importe, il la lui fallait, immédiatement il passa en mode "prédateur" et se mit a observer discrètement la jeune fille, notant tous ses tics de personnalité pouvant lui enseigner quelque chose a son sujet...Le résultat fut très satisfaisant. Mary-Lou ne semblait pas être une élève qui s'interessait a la gestuelle, cette façon que le corps a de trahir un paquet de secret a propos de lui. De ce qu'il put voir Mary-Lou était une fille distraite, et complètement incapable de faire la différence entre le rêve et la réalité, il fallait dire que le petit concours des garçons avait grandement aidé. Don resta ainsi a l'observer, faisant mine discrètement de vaquer a ses occupations, finalement il eut une idée géniale, se levant il fit mine d'aller ranger des livres dans les étagères derrière Mary avant de se retourner et de tousser de manière intrusive, rappelant la jeune fille a l'ordre.

Derrière la jeune femme se trouvait un colosse de 2 mètres de haut aux muscles saillants sous une chemise blanche, un pantalon en toile et une ceinture, une tenue "sage" pour un surveillant, sa peau brune et sa taille notant qu'il était un étranger, mais de toute façon Mary aussi

"Mademoiselle, je vous prierais de venir a la fin des cours pour néttoyer la bibliothèque s'il vous plait."

Aux pieds de Mary se trouvait toutes les boulettes de papier que les garçons lui avaient jeté, et Don faisait mine de suspecter qu'elles lui appartenaient pour la retenir dans la bibliothèque...Une fois qu'il y aurait personne...

Arrivée devant les hautes étagères, Mary-Lou leva son visage poupin vers le haut. Evidemment, les ouvrages étaient classés par ordre alphabétique, et naturellement, le "I" pour Italien était pile à la limite de ce que les doigts de Mary pouvaient atteindre... Néanmoins, elle ne se déclara pas vaincue. D'abord, elle essaya de sauter pour en attraper un au vol... Et puis, en manquant de prendre l'étagère sur le coin du nez, elle avait renoncé. Alors, elle c'était tendue dans une position complètement invraisemblable, le bras tiré dans un sens, prenant légèrement appui sur l'autre, une jambe tendue sur sa pointe alors que l'autre servait à l'équilibrer... Tentative veine, puisqu'elle sursauta violemment en entendant tousser dans son dos, ce ces toux qui semblaient vouloir dire "Hey, je peux vous aider dîtes?", et c'est horriblement confuse qu'elle se retourna, aculée contre les étagères, une main sur le coeur et les yeux fous. Cela dit, en voyant la masse imposante de Dolan se tenir devant elle, sa bouche s'entre-ouvrit alors que les yeux de la jeune femme, initialement au niveau des pectoraux du surveillant intérimaire, se levaient lentement pour tenter d'atteindre les sommets de sa stature et détailler son visage. Elle déglutit, pas vraiment rassurée, et trouva le moyen de se faire mal en tapotant légèrement les muscles de Don.

-Aïe... Jolis muscles... Euh... Nettoyer?

Elle glissa une main dans sa nuque à travers ses cheveux et fit un pas de côté pour ne plus se sentir oppressée, entre l'homme d'un côté et l'étagère de l'autre.

-Nettoyez quoi au juste? Pourquoi moi?

Elle n'avait toujours pas vu les boulettes et moins que de la mauvaise volonté, c'était surtout de la curiosité. Elle releva ses lunettes au teint jauni pour le style et cligna plusieurs fois, cherchant à comprendre.

-Je n'ai rien sali pourtant... Ah mais j'y pense!

Naïvement candide, elle afficha un large sourire.

- Ce doit être parce que c'est chacun son tour, et aléatoirement, nous devons tous aider à nettoyer la bibliothèque!! C'est ça, c'est ça! J'ai compris!

Et elle semblait ravie de sa déduction en plus... Navrant. Ou alors à croquer, tout dépend de la façon de voir les choses. En ce cas, elle se montra bien plus enthousiaste.

- Pas de problème alors, monsieur le géant! Je fais ça tout de suite ou à la fermeture? Parce que j'ai finis les cours. Et j'aimerai bien ne pas rentrer trop tard, y'a Moulin Rouge! à la télé ce soir!

...

Woaw.

Cette fille...

Cette fille valait de l'or sur le marché. Il n'allait certainement pas la laisser filer. Oh bien sur, si il la vendait telle qu'elle son prix atteindrait des valeurs inestimables du au fait qu'elle était de première main, mais il en voulait un bout pour lui. Sur le coup il allait avoir du mal a dissimuler son désir soudain pour cette rouquine, l'esclavagiste sourit. Il adorait décidement ce métier, il était sur que même en amerique, on ne les faisait pas aussi bête. la candeur de la jeune fille était de la bétise pour Don, oui, mais c'était surtout parce que lui pensait a des tas de choses. Au fond, ce qu'il allait faire n'était pas un crime, un garçon allait surement passer avant lui et lui faire bien pire, lui au moins n'allait pas lui voiler la face. Avec un bijou comme celui là il pouvait aller loin, il devait absolument ne laisser personne obtenir quoi que ce soit d'elle, aussi devait il la posséder maintenant a tout prix.

La proposition de la jeune fille le fit grandement hésiter, le faire en public allait booster sa libito jusqu'aux limites mais risquait également de détruire une couverture en béton armé qu'il utilisait enormement...Don se mit a hésiter. Dans un sens, Mary-Lou était diabolique, pas dans le sens ou elle lui posait des problèmes, mais dans le sens qu'il y avait trop d'options, et qu'il ne savait pas lesquelles choisir sur le coup, une nouveauté pour lui. Don sourit a pleine dent, ne prenant même pas la peine de cacher son emotion devant cette greluche, elle allait le rendre riche, il finit par répondre aux trois clampins qui restaient dans un coin en train de feuilleter une BD derrière un livre serieux.

"La bibliothèque va fermer prématurement exceptionnellement aujourd'hui pour que la miss puisse rentrer a temps pour son emission."

Les élèves rirent un bon coup mais Don lança en arrêtant de sourire

"Je ne plaisante pas, filez ou je vais raconter ce que vous avez fait pendant une demi heure avec ces boulettes."

Les trois élèves se levèrent et quittèrent la bibliothèque, Don se tourna vers la porte et verouilla celle ci immédiatement avant de se tourner vers Mary. Il voulait voir a quel point elle était stupide.

"Bien, vous allez pouvoir commencer tout de suite, Miss...?"

Demanda t'il, pressé de savoir son nom.

"C'est la première fois que vous rangez ici ? Depuis combien de temps venez vous dans cette école, que faisiez vous avant ?"

On aurait dit que c'était lui la jeune fille, il posait enormement de questions que des japonaises auraient considéré indiscrètes, mais avec une greluche comme ça, autant y aller franchement

"Vous avez beaucoup d'amis ici ?"

Patiemment, la jeune femme attendait les réponses à ses questions. Peut-être le laps de temps que lui laissa Don avant de répondre était-il trop long, ou bien peut-être qu'elle ne pouvait tout simplement pas tenir en place, toujours est-il que la rouquine se désintéressa du bibliothécaire pour prendre un livre de grecque. Elle voulait voir si les traductions étaient bien faîtes, s'il n'y avait pas de contre ou de non sens, si les photos correspondaient... Bref, elle voulait vérifier l'adéquation entre les deux. Sauf que voilà, certaines choses étaient hyperbolées d'une façon assez démesurée et perverse. Ce qui fit rire la jeune fille. Elle ignorait si ça avait été fait sciemment, pour une plaisanterie ou autre, ou bien si c'était une erreur toute bête, mais le fait est qu'elle riait sous sa cape quand Don donna l'ordre aux gens de partir. Elle ferma donc son livre et le remit en place, prête à partir aussi, avant de se raviser en entendant l'esclavagiste parler de son émission.

- Aaaaaaaah c'est vrai, c'est moi qui nettoie... Je suis distraite.

Elle marmonna ça plus pour elle-même, quoique sa petite voix portait tout de même. Elle s'intéressa ensuite à l'échange entre les garçons, suivant leurs réactions comme on suivrait un match de tennis. Piquée de curiosité, elle tira légèrement sur la manche de Don, levant ses yeux orangés dans sa direction.

- Ils ont fait quoi avec les boulettes?

Mais il ne répondit pas et ferma la bibliothèque. Mary-Lou haussa les épaules et regagna sa place pour ranger ses affaires de valeur dans son sac. I pod et autres objets de ce genre dont elle n'aurait nul besoin pour nettoyer.

- Nolan! Mary-Lou Nolan Monsieur!

Répondit l'intéressée d'une voix légère à la question de Don. Elle dû ensuite faire face à une pluie de questions, qui la laissèrent songeuse. Ses longs doigts trouvèrent son menton, et elle se mit à fixer à nouveau le plafond.

- Et bien... Je suis ici depuis euh... Depuis que je suis née en fait. J'ai fait tout mon cursus scolaire dans les écoles des environs. Et oui, c'est la première fois que je viens nettoyer la bibliothèque, mais il faut une première fois à tout n'est-ce pas?

Toujours aussi candide, elle chercha des yeux le placard où elle trouverait les produits d'entretien.

- Oui j'ai pas mal d'amis! Mais bon, des fois j'aime bien me retrouver tranquille aussi. Là je voulais commencer à apprendre l'italien. Je veux faire guide touristique plus tard vous savez.

Avec toujours cette naïveté propre aux imbéciles heureux, Mary-Lou sourit d'un air tranquille à Don, avant de tirer légèrement sur son tee shirt pour le remettre en place.

- Alors, où sont les produits pour que je m'y mette?

Don n'arrivait pas a croire la perle qu'il avait entre les mains, joliment polie, elle serait un écrin de choix a une bague, c'est simple, si il pouvait avoir que des esclaves comme Mary Lou...Son boulot ne serait pas plus agréable pour autant mais il serait bien plus facile, il aimait toutes sortes de filles, celles pour lesquelles il devait travailler dur comme celles pour lesquelles il n'avait pas d'effort a fournir, dans le cas de Mary Lou, Don se frottait les mains, il allait pouvoir faire un très bon chiffre avec elle, sans parler de l'amusement qu'elle allait lui procurer avant celà, elle serait facilement capable de s'adapter a son environnement, il la voyait déjà sur la place principale de Nexus en train de chercher son client de l'oeil d'un air de jeune fille éxcitée pendant que ses autres esclaves seraient résignées ou pleureraient, oui vraiment, elle serait parfaite. Parfaite dans tous les sens du terme, il n'aurait même pas a la dresser. Don écouta les réponses de Mary Lou avec attention, elle semblait incapable de se concentrer sur quelque chose quelques secondes. Tant mieux. Ce genre d'esprits était vraiment facile a soumettre a sa volonté. Il lui serra la main et lui lança avec la même candeur

"Enchanté Mary-Lou, je me nomme Don."

Il n'allait même pas prendre la peine de lui donner un de ses éventuels pseudonymes...Cette fille était épatante, soit c'était une agente infiltrée, soit, c'était une aubaine, et il penchait pour le second. Souriant cordialement, il lui lança tout d'abord, pour la tester.

"Néanmoins tu peux t'adresser a moi en temps que maître, comme on dit un "maître" pour celui qui garde la bibliothèque."

C'était un mensonge éhonté, néanmoins il la formait déjà a son but précis : le servir. Elle lui demanda le materiel, au lieu de commencer tout de suite a l'attaquer, il alla chercher un balais et du produit a vitre.

"Ca me fais plaisir de voir une fille aussi enthousiaste envers son futur metier, tu aime servir les gens?"

Ca en devenait presque grotesque, Don souriait de toutes ses dents.

"Si tu aime tant ça je pourrais t'apprendre un tas de chose sur comment le monde du service fonctionne, tu deviendra ainsi une bonne servante."

Fit Don en souriant alors qu'il s'asseiyait sur un chaise...Il lança a Mary sur le ton de la conversation.

"Je vais d'ailleurs enrichir ton vocabulaire. Sait tu ce qu'est un esclave Mary Lou?"

demanda t'il. Elle devait au moins avoir entendu le mot quelque part, et devait très certainement savoir son sens.

L'élève était positivement enchantée. Cet homme avait l'air très gentil, et il semblait passer un agréable moment avec elle. C'était plutôt chouette comme situation. Du moins, Mary-Lou aimait bien s'occuper les mains tout en discutant avec quelqu'un. Elle ne poserait pas autant de questions que Don cependant parce qu'aussi tête en l'air soit-elle, elle avait été très bien élevée et savait respecter la vie privée d'autrui. Ca n'était donc pas par manque d'intérêt qu'elle n'interrogeait pas Don sur son propre passé, mais bel et bien par convenances. Il y avait un certain respect à avoir pour les personnes plus vieilles qu'elle, et qu'on ne connaissait pas.
Dans les yeux rouges orangés de Mary-Lou, pas une once de suspicion. Elle observait cependant Don avec surprise. Elle n'avait jamais entendu parler de "Maître" bibliothécaire, mais après tout, il devait savoir mieux qu'elle. C'était son métier. Et quelles raisons aurait-il de lui mentir? Un instant d'égarement révolu plus tard, Mary-Lou retrouvait son éclatant sourire et serrait la main de l'esclavagiste.

-Enchantée également, maître Don, puisque c'est ainsi qu'il faut dire.

Comme Don était gentil d'aller lui chercher ses armes! Le balais et le produit à vitres bien sûr. Mais il avait oublié le chiffon... Elle le lui ferait savoir une fois qu'il aurait terminé de parler. D'ailleurs, il semblait tout mélanger, ce qui amusa la jeune femme. Elle brandit son index, attendant qu'il termine ses palabres, avant de se lancer.

-Vous vous méprenez maître Don. Ce n'est pas dans le service que se trouve ma vocation, mais dans le tourisme! Je veux faire découvrir des choses aux gens, les éveiller aux cultures des pays, aux richesses locales... C'est une forme de service, c'est vrai, mais qui n'a rien à voir avec le ménage!

Les yeux brillants de malice, elle lui montra le produit à vitres.

- Je veux bien vous faire les vitres si vous me donnez un chiffon maître Don. Et pour répondre à votre question, oui je sais ce qu'est un esclave. Je trouve ça triste d'ailleurs que des humains se soient vus traiter comme ça... Le commerce triangulaire m'a donné des hauts le coeur... Rien que d'y penser, ça me rend malade...

Plus que de la rendre malade, ça la rendait émotive. Ses yeux brillaient toujours, mais plus de peine que de nausées.

Oh, le pauvre petit ange  elle se sent triste pour les esclaves du commerce triangulaire. Don aussi il faut dire, mais pas pour les mêmes raisons. Toutes ces belles vies perdues dans les négriers avant même d'atteindre bon port...C'était terrible, et c'était ce qui arrivait sur Terra a la plupart des esclaves étrangers...C'était une des raisons pour lesquelles ses esclaves se vendaient bien : ils étaient tous comme noeuf, il les traitait très bien...Trop bien selon certains esclaves mais il conspuait ces insatisfaits, après tout il était là pour profiter de ces esclaves, et Mary venait de passer son bureau avec un peu trop d'enthousiasme et un CV trop rayonnant pour qu'il la laisse partir comme ça, souriant de toutes ses dents, il la fixait dans les yeux, ses yeux étaient dépourvus de méfiance...Une telle naïvetée était t'elle permise? En tout cas il allait s'en mettre plein les fouilles

"Oh tu sais, si tu veux tenir un office de Tourisme tu ne va pas trop voyager, surtout rester derrière un bureau et donner des renseignements aux gens, tu te mettra a leur service quoi. Oh et je t'en prie, appelle moi maître"

Fit il pour lui économiser le Don, et la ramener là où il le voulait, ça commençait a devenir gros mais elle ne voyait rien. C'était jouissif, l'esclavagiste continua

"Oh tu aurais tord de penser ça, vois tu en réalité dans la grèce antique beaucoup d'hommes libres choisissaient de devenir esclaves, car il existait de nombreuses loi empechant les esclaves de recevoir des coups de fouet et ordonnant a leur maîtres de les vétir, les nourrir et les blanchir, alors qu'un homme libre pouvait très bien mourir de faim dans la rue."

Ce petit fait historique était totalement vrai. Il s'empressa de rajouter.

"Quand au commerce triangulaire il s'agissait ni plus ni moins d'esclaves consentants, tout comme en grèce, mais les pauvres conditions de voyages en tuaient beaucoup. Au final, ils cherchaient simplement a trouver une situation et un endroit où être nourri, être esclave était la belle vie a l'époque, tu n'a donc pas a te sentir nauséeuse."

Fit il, lui racontant quelque chose de totalement faux pour compenser ce qu'il venait de dire. Tel un poison, il s'imisca. Elle lui demanda un chiffon, il répondit

"Oh, je suis navré je ne crois pas en avoir, mais ces vitres doivent être faites coutes que coutes."

Il voulait voir comment elle allait se débrouiller...

Le sourire de Mary-Lou se faisaient plus rayonnant encore, alors qu'une nouvelle fois, elle contredisait l'esclavagiste.

- Je ne veux pas tenir l'agence... Je veux être hôtesse! Et voyager! Faire les tours en car par exemple, les expéditions... J'aimerai aller dans le Sahara. On m'a dit que les écarts de température atteignaient des sommets entre le jour et la nuit, et que si les nuits étaient glaciales, c'était aussi les plus belles que l'on puisse voir. A l'exception des aurores boréales du pôle nord...

Rêveuse, elle appuya ses coudes sur une table et laissa son regard monter vers le plafond, prête à décrocher de la conversation, déjà partie à des milliers de kilomètres de là. Elle entendit à peine Don lui demander de raccourcir l'appellation qu'elle lui donnait, mais l'enregistra quand même. Elle dû cependant rapidement reprendre pied dans la réalité, puisqu'ils en venaient à aborder un sujet nettement moins amusant. Elle ignorait ce qu'il lui disait sur l'esclavage de la Grèce antique, par contre, elle était perplexe quant au commerce des noirs Africains.

- C'est étrange... Dans les livres et en cours, nos professeurs ne nous disent pas ça. Ils nous disent que ce sont les blancs qui sont allés coloniser l'Afrique. Ils avaient besoin d'une main d'oeuvre endurante et résistante au soleil, pour travailler dans les champs de coton. Alors ils ont embarqués les noirs Africains et les ont expédiés en Amérique. Vraiment, j'ai beaucoup de peine à croire ce que vous me dites à ce sujet là Maître. Sans doute quelqu'un aura-t-il endormi votre vigilance pour vous dire tout ça. Et vous l'aurez cru, sans savoir.

La tête de Mary-Lou s'inclina légèrement, alors qu'elle couvait Don du regard avec condescendance. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité. Mais c'est ça qu'est bon.
Bon, le problème des vitres maintenant. Pas de chiffon? Qu'à cela ne tienne. Mary-Lou gagna les toilettes attenantes à la bibliothèque et en revint avec de l'essuie tout, brandissant sa trouvaille avec un grand sourire.

- Elles seront faîtes, ne vous en faîtes pas!

Et aussitôt dit, aussitôt fait Mary-Lou se mit à l'ouvrage, allant jusqu'à la première fenêtre pour la nettoyer. Un peu de produit, pshiiit pshiiit, et puis des mouvements circulaires avec l'essuie tout.

Ils pouvaient être deux a jouer a ce petit jeu là ! Don écouta d'une oreille attentive ce que lui disait Mary-Lou...Dommage qu'elle ne veuille pas tenir l'agence, ça aurait rendu les choses plus faciles pour son explication, néanmoins l'esclavagiste tint a garder le peu de logique dans cette fille pour le contourner, il n'allait pas se plaindre, elle était déjà extrèmement naïve et stupide, il n'allait pas demander en plus qu'elle soit incapable de penser, c'était bien plus drôle ainsi. Don croisa les bras sur sa poitrine et répondit a Mary

"C'est vrai, moi qui ait beaucoup voyagé dans ma jeunesse, je peux t'assurer que voyager est l'experience la plus enrichissante que tu puisse faire. Tu planifie de quitter le japon dans un futur proche ?"

Toutes ses question étaient evidement interessées, il allait l'orienter vers lui, qu'il le veuille ou non, elle sortit chercher de l'essuie tout dans les toilettes et Don regarda celle ci faire, il s'agissait de ce genre d'essuie tout qu'on les écoles, rugeux, fragiles, et surtout qui accrochait, impossible de faire les vitres avec. Don sourit...A vrai dire, il avait esperé que Mary soit assez naïve pour trouver quelque chose de plus satisfaisant que cet essuie tout mais il allait visiblement s'en contenter. Lorsqu'elle le remis a sa place pour l'esclavage il croisa les bras sur son torse et lui lança

"Ah oui ? Tu es sur que c'est bien ce que tu as appris?"

Ils pouvaient être deux a jouer a ce petit jeu là. Don décida de pimenter un peu les choses en commençant a lancer ses premiers sous entendus quand il vit la poussière se dégager de la bibliothèque

"Il fait chaud et tu risque de te salir, peut être devrais tu enlever tes vetements non ?"

Dans le sens "pour en mettre d'autres", a voir comment elle le prendrais.

- Dès que j'aurai mon diplôme d'hôtesse touristique oui, je m'en irai. D'ici à la fin de l'année scolaire en fait.

Elle avait l'air surprise et intéressée de savoir cependant que Don avait fait beaucoup de voyages. Elle enregistra cette information dans un coin de son cerveau, se promettant de le questionner un peu plus tard sur les différents lieux qu'il avait eu l'occasion de visiter. Ca l'intéressait énormément. Seulement, le sujet de conversation avait trop vite dérapé pour qu'elle n'ait le temps d'approfondir celui-ci. En simple réponse à la question de Don, elle hocha vigoureusement la tête, convaincue d'avoir appris correctement ses leçons. Elle aimait l'histoire, elle avait toujours aimé cette matière. Pour une hôtesse en tourisme, c'était mieux si elle savait de quoi elle parlait. Non? Enfin, elle ne s'étala pas plus tenta de faire les vitres. Malheureusement, le papier toilette non seulement ne lavait rien mais se décomposait en faisant de petites bouloches laissées au passage sur les vitres. Mary-Lou soupira et la question de Don arriva à point nommé.

- Me salir n'est pas un problème... Par contre, ce papier est inutile. Excusez-moi.

Elle jeta les restes du papier toilettes dans la poubelle et retourna dans les toilettes des filles justement. Il y avait toujours des tabliers pour les femmes de l'entretient. Mary-Lou ôta donc son débardeur, un simple tee shirt de coton blanc, et passa le tablier qu'elle attacha consciencieusement, vérifiant dans le miroir que le noeud ne risquait pas de se défaire, et revint dans la bibliothèque. De toutes façons, ses longs cheveux rous cachaient tout son dos et de ce fait, l'ouverture du tablier, laissant Don dans l'ignorance du soutient gorge simple de coton blanc qu'elle portait. Mine de rien, Mary-Lou était chaste. Elle déchira son tee shirt et retourna à la vitre, qui cette fois était correctement nettoyée. Quant à rentrer chez elle, elle avait toujours quelque chose de rechange dans son casier, ça n'était donc pas un soucis.

- Alors maître, où avez-vous déjà été?

Demanda-t-elle avec intérêt, alors qu'elle s'appliquait à bien faire les vitres.

Il fallait l'avouer, c'était la première chose qu'il s'attendait a la voir faire quand il avait demandé un chiffon, et il n'avait suffit qu'a insister un peu pour qu'elle le fasse. Don sourit, au final il arriverais a l'emmener a lui sans la forcer, il utiliserais les bons arguments, user de force sur Mary Lou, ça serait un peu un aveu de faiblesse, stupide et sans aucun interêt pour l'avancée de cette palpitante intrigue, au bout d'un moment éventuellement il la forcerais bien sur, au moment où il devrait lui faire mal...Elle aurait pu utiliser le tablier a la place du t-shirt, mais ça ne lui était surement pas venu a l'esprit. Don eut un sourire démoniaque alors qu'il se trouvait derrière un bureau et pouvait difficilement cacher que Mary Lou lui faisait envie, envie de bondir sur elle et la prendre maintenant, personne n'entendrait de toute façon...

Patience, patience est mère de suretée.

"Oh, j'ai visité des déserts et des contrées exotiques surtout, j'ai parfois pris le bateau vers des terres plus froides, mais j'ai surtout voyagé en contrées chaudes."

Pour ne pas dire qu'il faisait la navette entre Nexus et ashnard tous les trois mois et remplissait son lot de Terranide dans les terres sauvages, il demanda d'un air innocent

"Je vois que te salir n'es pas un problème, mais ça ne te dérange pas d'ôter tes vetements aussi naturellement devant moi ?"

Si c'était le cas il l'encourageait vivement a poursuivre.

"Dis moi Mary Lou, as tu fais les classes de biologie ?"

Il voulait juste savoir si elle s'était faite porter malade lorsqu'ils avaient étudié la reproduction et ça serait parfait.

Appliquée et consciencieuse, Mary-Lou faisait les vitres avec un zèle à la hauteur de sa bonne foi et de sa naïveté. Bercée par les contes de fées depuis toujours, Lou avait fait un rejet massif, et ce depuis toute petite, de tout ce qui enlaidissait le monde. Elle était ce qu'on pouvait qualifier d'une imbécile heureuse. Elle était naïve, certes, mais pas dupe. Elle savait qu'elle n'était pas tout à fait comme les autres, plus lente et toujours dans la lune. Mais ça ne lui posait aucun problème. La conscience de Mary était du reste toujours absente puisqu'elle n'avait jamais l'occasion de se manifester. Mary-Lou n'était jamais méchante avec personne, jamais contrariante. La manipuler était un jeu d'enfant, tout comme obtenir ce que l'on voulait d'elle. Elle était si généreuse et débonnaire qu'elle ne refusait jamais rien à personne. Certains l'appréciaient pour sa candeur et cherchaient à la protéger à son insu des autres profiteurs au lycée. Mais il ne fallait pas que Lou soit au courant, sinon elle refuserait par exemple qu'on interdise à certaines personne de l'approcher. Et dans sa jeune vie, elle avait eu de nombreuses occasions d'être trompée. Le plus magique est que ça ne l'avait jamais atteinte. Elle gardait son âme d'enfant et ses rêveries intactes.

Elle écouta, tout en poursuivant son ouvrage, d'ailleurs elle s'éloignait de Don et bientôt, au détour d'un angle, il ne la verrait plus, avec attention, regrettant de ne pas avoir encore autant voyagé que lui. Les raisons qu'il avait eues n'intéressait pas Lou, et lui demander serait de l'impolitesse. Aussi Don ne risquait pas de voir l'étudiante s'immiscer dans sa vie privée. Tout ce qui l'intéressait elle, c'était les paysages et différents pays. Néanmoins, elle ne put lui poser toutes les questions qui lui trottaient en tête au sujet de ses voyages puisque Don enchaîna avec une autre question. Juste quand elle disparu de sa vue. Cependant, sa voix était toujours audible, et elle l'avait l'air aussi enjouée que d'habitude.

- Oh je ne les ai pas enlevés devant vous, j'ai juste été me changer! Et je ne vois pas pourquoi ça me gênerait, il s'agit de l'uniforme des dames de l'entretient. J'estime qu'il n'y a pas de sot métier, et arborer un tel uniforme n'a rien de dégradant pour moi, au contraire. Heureusement qu'elles sont là pour nous faire des salles de classe propres les dames de ménage!

Encore une fois, elle n'avait pas compris le sens directe et lubrique de la question. Tout simplement parce que Mary-Lou n'avait pas la moindre prétention en quoique ce soit, et ne s'estimait pas assez belle pour que son dos simple, recouvert de son rideau de cheveux longs jusqu'aux mollets, ne donne envie d'elle à une tierce personne.

- Euh... Oui Oui! On a fait beaucoup de choses, j'ai disséqué une grenouille et on a travaillé sur les différentes hormones! Insuline, glucagon, œstrogènes, testostérone... On a vu leur fonctionnement dans le corps humain, j'ai trouvé ça très intéressant, j'ai adoré! Pourquoi?

Demanda-t-elle avec la naïveté qui la caractérisait.

Bien, Don commençait a ferrer le poisson, enfin, a vrai dire il était sur qu'il allait le pécher, aussi sur qu'il le serait si il avait vidé l'eau d'un lac puis laissé le dernier poisson barboter dans une petite marre. Il était en train de le regarder tourner, là où il ne pourrait jamais s'échapper...Malgré qu'elle soit sortie tout a l'heure la porte était belle et bien fermée a clef, celà devait être un oubli, tôt ou tard, il allait profiter d'elle et il avait d'ailleurs déjà une petite idée de comment faire. S'appuyant sur son bureau avec un air assuré il lança sur un ton suave et posé, de celui qui avait de l'experience

"Eh bien vois tu, avant d'être maître j'ai été médecin pour la croix rouge, c'est pour ça que j'ai beaucoup voyagé a travers de nombreux pays pour venir en aide aux peuples défavorisés."

Il était sur que ce petit speach allait lui attirer la sympathie de cette nunuche...Il allait donc pouvoir enchainer sans vergogne avec un petit mensonge de sa création

"Et vois tu, si tu es interessée a voyager je dois justement partir d'ici une semaine, mon assistant est tombé malade quelque jours avant le départ, et je cherche quelqu'un qui pourrait s'occuper de m'aider. Rien de bien méchant, vu comment tu t'y connais en biologie, ça devrais être du gateau."

Lança Don avec un sourire pervers. Il savait très bien où il allait en venir, il s'était un peu battu avec l'esprit de Mary Lou mais il avait fini par comprendre son système moteur. A présent il pouvait la faire aller là où il le voulait...Et ça allait être très prochainement.

"Serais tu partante?"

[Hj: Nunuche loul  ]

Médecin pour la croix rouge?! Si jeune? Le visage et une partie des cheveux de Mary-Lou reparurent de derrière l'angle du mur et jaugèrent le Don avec un air critique qui ne lui était pas commun. Ses sourcils se froncèrent légèrement. S'il avait eu le temps de voyager, de faire des études de médecine, de rester dans les pays pour aider les gens, et en plus de faire surveillant en bibliothèque... C'est qu'il était particulièrement précoce, que c'était un génie! Les yeux de Mary-Lou s'ouvrirent grands, pleins de crainte révérencieuse. Il l'intimidait à présent, elle était si stupide à côté d'un médecin... Il avait aidé tant de monde... (La blague!)
Elle ne répondit rien et redisparut derrière son mur, s'y appuyant le temps de remettre ses pensées en ordre et de reprendre une contenance. Elle remit un peu d'ordre dans ses cheveux et ses barrettes, c'était le moins qu'elle puisse faire pour un homme de sa qualité. Elle s'empressa ensuite de terminer les vitres et revint vers le surveillant factice quelques instants plus tard. Elle ne le regardait plus dans les yeux et avait déjà l'air contrit. Elle se trouvait tellement nulle en comparaison de lui...
Néanmoins, la proposition qu'il lui fit lui réchauffa le coeur et sa tête se redressa, pour s'incliner légèrement sur son épaule. Elle se mesura, histoire de ne pas lui faire peur et le faire revenir sur sa parole de l'emmener.

- J'aimerai beaucoup, mais je crois que mes parents ne seront pas d'accords avant que je n'aie terminé mes études. Et je n'aime pas désobéir à mes parents.

Affichant un petit sourire sincèrement désolé, elle posa la bouteille de produit sur le bureau du bibliothécaire.

- Y a-t-il d'autres choses que je doive faire avant de rentrer chez moi Maître?