Intrusion en début de soirée [PV Mary-Lou Nolan] [Terminé]

Décidément, cela avait déjà beau faire quelques mois déjà, la police militaire était toujours aux trousses de Mach. Ce dernier s'était fait repérer par un camion de transport de l'armée, et avait donc fuit par les petites rues pour le semer. Les avis de recherches étaient vraiment disséminés partout dans les unités militaires, plus susceptibles de l'identifier que la police locale. L'homme avait donc courir, jusqu'au moment où il avait sauté par dessus un mur. Le soleil était en train de laisser sa place à la nuit, et il se retrouva face à une cour et quelques bâtiments éparpillés.

- Où suis je encore tombé ?

Marmonna alors l'homme accroupi contre le mur qu'il venait de sauter. Il montrait de ce fait qu'il n'avait encore jamais été au lycée, ce que son incorporation à une unité militaire assez jeune où il fut formé expliquait. En tout cas, l'endroit semblait désert ou presque, et il s'aventura alors sur ce nouvel endroit. Puisque le lieu était calme, autant s'en servir pour y passer la nuit en toute sécurité.

Arrivant face au plus long des bâtiments, Mach regarda par la fenêtre pour y voir de multiples rangées de bureaux, et tout le matériel nécessaire à une salle de classe. Quand soudain, il vit passer une silhouette assez grande dans la salle, et se baissa rapidement pour sortir du champ de vision de la fenêtre Il se dit que cela devait être un professeur ou le Gardien, pour veiller si tard.

- Au moins, je serais tranquille dans ce lieu pour cette nuit. Enfin j'espère !

Marmonna alors Mach, avant de se remettre en marche, courbant le dos pour rester plus bas que les fenêtres, ce qui était peut être trop prudent. Ses pas le conduire alors dans une annexe de l'édifice, et il jeta un nouveau coup d'œil pour voir que cela ressemblait à un réfectoire, et se dit que s'état parfait. Autant profiter de la nourriture qu'on peut avoir à sa disposition. Se redressant alors, il fit chaque fenêtre jusqu'à en trouver une ouverte et se faufila à l'intérieur.

La pièce était assez sombre malgré les lueurs orangées que le coucher du soleil laissait comme lumière. Cependant, Mach ne chercha pas un seul instant à allumer la lumière, alors qu'il se dirigeait vers ce qui était la cuisine, L'homme se mit alors à chercher dans le frigidaire ce qu'il pourrait manger.

Mach ne voulait pas allumer la lumière? Qu'à cela ne tienne, Mary-Lou s'en chargea. Quelques minutes après que Mach soit entré d'ailleurs. Elle n'était pas guillerette, elle n'était joyeuse... Elle était anxieuse. Elle avait perdu une barrette, d'une taille assez conséquente, et de par sa taille justement, précieuse aux yeux de Mary-Lou. En effet, elle avait une telle quantité de cheveux que les pinces susceptibles de pouvoir les retenir tous se comptaient sur les doigts d'une main. Limite, ces dites pinces devraient figurer sur le livre des records...
Sachant cela, on comprend mieux l'angoisse de la jeune femme à l'idée de ne pas parvenir à remettre la main dessus... Elle avait fouillé dans son sac, dans son pupitre, dans son casier, au gymnase... Elle avait refait deux fois ses parcours de la journée... Le réfectoire était son seul et dernier espoir. Elle voulait la retrouver cette pince, elle devait la retrouver. C'était le seul objet qui lui permettait de prendre une douche sans mouiller ses cheveux! Un accessoire capitale pour sa survie! C'est donc avec l'empressement que seuls connaissent ces personnes rongées par l'espoir de retrouver un objet disparu que Mary-Lou fila dans la direction de la table qu'elle avait occupée le midi, et se mettait à genoux pour passer dessous, cherchant la pince des yeux.
Sa courte jupe remontait suffisamment pour que l'on voit une culotte de coton blanc, mais après tout, il n'y avait personne derrière elle, alors pour l'heure, aucune raison de s'en préoccuper. Sa pince comptait bien plus. Elle s'immobilisa cependant en entendant du bruit et se redressa. Là, elle s'en foutait comme de l'an quarante de la pince. Elle avait la trouille. Mais quelque chose de bien...

*Pas un monstre, pas un monstre, pas un monstre...*

Se mit-elle à prier, alors que d'une voix tremblante elle lançait.

- Il... Il y a... Y'a quelqu'un?

Une fois dans la cafétéria de ce lycée, Mach avait fini par ouvrir le frigo de la cuisine, augmentant la luminosité de la pièce, du fait de l'éclairage interne de la machine permettant une meilleure visibilité du contenu. Il regarda donc ce qu'il y avait, mais la plupart des aliments étaient cru et donc à faire cuire. Pas très discret donc comme plat à manger. Enfin, il y avait bien de la salade, et donc il devrait sans doute se contenter de cela

C'est alors que la porte du réfectoire s'ouvrit, sans faire trop de bruit tout de même, si bien qu'elle passa presque inaperçue pour l'ancien soldat. Mais, se ne fut pas le cas de l'éclairage, quand toute la salle se retrouva  bercée d'une lumière blanche. Le jeune homme redressa alors la tête, et tourna son attention pour s'assurer de ce qu'il se passait. C'est quand il vit une silhouette féminine se diriger vers une table, qu'il décida de fermer le réfrigérateur et s'accroupir derrière le self.

Pendant ce laps de temps, celle ci avait eut le temps de se mettre à quatre pattes au niveau d'une rangée de table, cherchant visiblement quelque chose. Mach s'en aperçu lorsqu'il se souleva pour faire dépasser une partie de sa tête au dessus de l'étal et voir la position de la demoiselle. Et vu celle ci, le regard du jeune homme tomba sur la culotte blanche de la jeune femme. Il en fut un peu surprit, et heurta un plateau qui n'avait apparemment pas été rangé. Celui ci glissa de l'autre côté, tombant au sol avant que le soldat ait le temps de ne serait ce que tenter de l'attraper avant qu'il ne chut e au sol.

Ce qui arriva donc arriva, et un bruit sourd de métal tombant sur le carrelage se fit entendre, alors que Mach se cachait de nouveau. La jeune fille apeurée se redressa, presque d'un bon avant de demander s'il y avait quelqu'un. L'homme toujours caché se demandait quoi faire. Rester dissimuler semblait la meilleure solution, mais si elle allait raconter l'incident peut être que le ou les gardiens viendraient voir ce qu'il se passait réellement, ce qui ne serait pas une bonne chose.

- Désolé de vous avoir surprise jeune fille, ce n'était pas mon but

S'excusa alors Mach en se relevant derrière le comptoir, se disant que s'il jouait bien son coup, l'incident ne serait pas rapporté. l avait mit une main derrière la tête, et prit une expression de gêne, pour avoir fait peur à la demoiselle. Après tout, quand on pouvait éviter la violence, surtout quand la jeune femme est assez jolie, vaut mieux.

Fébrile et paniquée, Mary-Lou avait glissé une main tremblante dans son sac, saisissant sa bombe au poivre tout en se mettant à marcher lentement en crabe en direction de la sortie. Elle voulait se cacher, elle avait peur qu’on lui fasse du mal, qu’on lui tape dessus… Qu’elle meure. Sa mort pouvait survenir, dans l’esprit à l’imagination fertile de la jeune fille, de différentes manières. Elle pouvait être attaquée par un fantôme, une créature monstrueuse, un dinosaure… Oui, elle avait vu Freddy, Jason, Jurassic Park… Autant de films qui lui filaient la trouille. Du dernier cité par exemple, elle gardait une peur monstre des forêts trop denses. Dès qu’il y a des fougères, c’est à dire tout le temps, elle refuse d’y aller. Par contre, dans le maki, ça va. Paradoxalement, elle n’a pas peur des araignées, des serpents ou des rats. En fait, elle n’a pas peur des choses communes. Mais par contre, pour le reste… Par exemple, elle n’invoquera jamais les esprits. Bah oui. Elle aurait trop peur que ça marche ! Vous imaginez ? Oui ? Bah pas elle… Et c’était pire depuis qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas mourir et guérissait de tout. Mary-Lou était, en fait, une somme de paradoxes tous plus délirants les uns que les autres.

Enfin… Elle arrêta d’essayer de s’enfuir quand elle vit un homme sortir de derrière le comptoir. Un homme habillé comme un militaire… Mary-Lou était pacifiste, elle ne supportait pas ces hommes en uniforme. Et en plus, ils lui faisaient peur. Ses grands yeux s’ouvrirent, et, sans trop savoir comment réagir, elle lui envoya sa bombe au poivre à la figure et partit en courant. Elle passa les portes du réfectoire sans trop de problèmes, le soucis étant qu’elle portait des mules compensées. Aussi, à peine avait-elle fait une trentaine de mètres dans le couloir que sa cheville s’était tordue et que la jeune femme s’était étalée de tout son long sur le carrelage, glissant sur encore deux mètres sur le ventre. Ses genoux étaient écorchés, et le sol gelé. Elle se redressa difficilement et s’assit, tenant ses genoux meurtris. Elle se mit à pleurer. Elle avait mal en plus d’avoir peur maintenant, c’était malin…

La plus surprise, ou du moins la plus apeurée des deux personnes présentes dans la cafétéria n'était autre que la jeune femme. Celle ci avait stoppé ce qu'elle était en train de faire pour chercher la source du bruit, craignant sans doute les pires choses que l'imagination pouvait lui fournir et tentait donc de sortir discrètement du réfectoire. Et même lorsque Mach se redressa, un air gêné de l'avoir effrayé, cela ne sembla que peu la calmer, et encore pour un temps. Dans un sens, il comprenait cela, puisqu'il n'avait pas l'apparence du gars à qui on peut faire confiance au premier coup d'œil, s'était même l'inverse. Mais, si son but avait été de faire du mal à la jeune femme, penseriez vous qu'il serait sortit de la cachette qu'il avait de cette façon ? Non, il aurait tenté de la prendre par surprise, et s'assurait qu'elle ne puisse pas fuir.

Mais, avant qu'il ne puisse rajouter quoi que se soit, suite à ses excuses, une bombes aux poivres, qui pour lui pouvait très bien être du déodorant, du lacrymogènes, ou tout autres objet dans cette formes, vola dans sa direction, alors que la jeune femme prenait ses jambes à son cou. Bien sur, l'ancien soldat n'eut aucun mal à intercepté l'objet d'une main, alors qu'il tourna ensuite son regard vers la porte ouverte que la demoiselle avait employé pour sortir de là.

Ainsi, il se demandait que faire, puisque le risque qu'on apprenne qu'il se trouvait là était présent, mais la rattraper serait une solution plus adaptée que de quitter la salle et ensuite l'établissement ? Pas si sur. C'est alors qu'un grand "BOUM" se fit alors entendre, et il décida d'aller voir. Il se dirigea alors vers la porte, commençant par jeter un coup d'œil dans le couloir. C'est alors qu'il vit la jeune femme affalée au sol, qui était en train de se redressée pour s'assoir et pleurer contre le mur de la salle.

- Ca va, vous ne vous êtes pas fait mal ?

Demanda alors Mach apparaissant lentement dans le couloir, son regard porté sur la demoiselle, voyant qu'elle avait les genoux écorché. Il se rapprocha d'elle suffisamment pour pouvoir s'accroupir devant elle, posant la bombe à poivre à côté d'elle, pour la lui rendre. Puis, il envoya ses mains sur ses affaires à lui, avant d'en sortir un petit spray et quelques pansements. Il leva le bouchon du spray et leva les yeux pour regarder le visage de la jeune femme.

- Attention, cela risque de piquer !

Dit-il calmement pour prévenir avant qu'il ne pulvérise l'antiseptique sur les deux égratignures avant de les panser pour éviter toutes infections. La jeune femme serait d'ailleurs peut être surprise, de voir un soldat prenant soin des autres, ou du moins dans ce contexte. En effet, il était aisé de penser qu'il était en mission quelconque, et si s'était le cas, ce n'était pas non plus une raison pour s'en prendre à une personne innocente. Dans un sens, il faudrait même lui porter assistance quand on le pouvait.

- Encore désolé de vous avoir effrayé, ce n'était pas mon but. Je cherchais juste un peu à manger.

Dit-il, expliquant ainsi sa présence à la cafétéria. Il aurait bien voulu retourner la question à la demoiselle, mais, il se dit qu'elle pourrait paniquer de nouveau, comme s'il cherchait à récolter des informations sur elle pour ensuite les retourner contre elle.

Mach aurait dû laisser Lou à son triste sort et profiter du fait qu’elle s’enfuit pour quitter les lieux. Mary-Lou était naïve, mais certaines choses avaient été imprimées au fer rouge dans son cerveau. Parmi ces choses, on trouvait « cracher sur Ronald McDonald », ça c’était son père qui le lui avait appris, de peur qu’elle ne devienne obèse si jamais elle se mettait à aller à Mc Do, donc le clown aux cheveux rouges était donc un synonyme d’écœurement et de rejet pour la jeune fille ; on trouvait aussi la violence, qui lui donnait presque des hauts le cœur, pas au point d’Alex dans Orange Mécanique mais quand même, et, par extension, ses parents l’avaient conditionnée pour qu’elle haïsse les militaires. Tous autant qu’ils étaient. En même temps, on se demandait à quoi s’attendait Mach de la part d’une jeune femme qui n’avait sans doute jamais ou presque coupé ses cheveux, tellement longs qu’elle marchait presque dessus, qui avait des marguerites coincées dedans, des colliers de perles et semblait carrément deux de tens… Qui plus est, aucune de ses affaires n’était de marque. Elle était anti-consommatrice à fond… Et la voir face à un militaire, c’est carrément voir un hippie face à un soldat sur fond de California Dreamin’… Il lui faisait peur en plus.

Alors, quand il arriva près d’elle pour la soigner, elle ne le laissa pas l’approcher. Ni par des paroles, ni par des gestes. Elle rassembla ses jambes contre sa poitrine et les inclina pour éviter le jet d’anti-sceptique alors qu’elle le repoussait des deux mains via les épaules du soldat.

-Non ! Ne me touchez pas !

Ses yeux étaient agrandis de frayeur, sa voix paniquée. Elle repoussa Mach avec plus de force, brusquement, pour le faire reculer et en profita pour se lever et reculer à son tour face au soldat. Elle ne voulait pas lui tourner le dos, il était trop près. Si elle lui tournait le dos, il la poignarderait, ou lui tirerait dessus… Elle ne verrait pas le coup venir. Mais elle voulait, histoire d’avoir une chance, même minuscule, de survivre.

-Vous cherchez à manger dans une école ? C’est une blague ? Tout le monde sait que la nourriture des cantines est dégoûtante et qu’en dehors des heures des repas, les aliments son congelés ! Vous sucez des aliments pour vous nourrir vous ?

Etonnant de voir comme la panique pouvait faire disparaître la naïveté de Lou pour la rendre relativement perspicace.

-Les gens travaillent pour payer la cantine, et vous vous servez ! Si vous voulez manger, vous n’avez qu’à travailler ! Ils ne vous nourrissent pas assez ceux qui vous envoient tuer des gens à tour de bras ? Ne m’approchez pas ou je hurle… Je sais que le concierge est dans les parages, alors gardez vos distances ou vous le regretterez…

Et comme si ses menaces ne suffisaient pas, elle porta la main au signal de sécurité, le but de son éloignement, prête à appuyer dessus si Mach avait la mauvaise idée de forcer les choses.

-Allez vous-en ! Les militaires à la tête vide, décérébrés et tout juste bons à suivre des ordres encore plus bêtes qu’eux, ce qui est déjà difficile, n’ont rien à faire dans une école !

[Hj : Evite le paraphrase dans ta réponse à venir s’il te plaît ! Merci !]

Mach avait voulu soigner la jeune femme, mas celle ci fit tout son possible pour éviter les soins. Elle profita même du déséquilibre du soldat pour le repousser en arrière et se redresse. Ses pensées à lui était que la demoiselle avait vraiment peur pour un rien visiblement, même s'il n'avait pas une apparence suffisamment douce pour qu'on lui face confiance rien qu'en le regardant, il s'était dit qu'un tempérament moins agressif aurait calmé les ardeurs de Mary-Lou. Mais non, au contraire, son humeur s'aggravait. Voilà maintenant qu'elle criait presque lui faisant de reproches sa façon de vivre et de choisir sa nourriture, comme s'il était stupide.

- Et vous croyez que s'est pourquoi que j'ai ouvert le frigidaire et non le congélateur!

Fit il remarquer à la jeune femme qui n'avait visiblement pas vu la nuance dans les appareils, qui se ressemblaient tous s'est vrai. Ainsi, il comptait manger les plats, du type entrée ou dessert, que les élèves n'avaient pas mangé ce jour là, et qui seraient remit sur l'étal le lendemain. S'était une façon de procéder courante, quelque soit la cantine, de resservir des restes le lendemain au lieu de s'en débarrasser le jour même, surtout quand ceux ci ne craignaient pas grand chose, niveau conservation, tant que cela ne durait pas trop longtemps non plus.

En tout cas, la voilà parti sur un discours, dont Mach se fichait royalement, comme si la vie était aussi facile qu'elle pouvait le croire. D'ailleurs, le jeune homme s'attarda plus à regarder les mouvements de la demoiselle que ses paroles. Si ben que lorsqu'il la vit envoyer une main vers le système de sécurité, Mach bondit en avant et lui bloqua cette dernière avant qu'elle n'ait eu le temps de faire sonner l'alerte incendie et prévenir tout le monde.  Se retrouvant alors très proche d'elle, lui maintenant une main en l'air, Mach croisa le regard inquiet, voir terrifiée de Mary Lou

- Et vous croyez que vous apprenez vraiment ce qu'est la vie en restant dans un lycée, jeune fille? D'ailleurs, apprendre à respecter vos ainés n'est il pas le premier des enseignements qu’on doit vous inculquer?

Dit il d'un ton assez froid, sans pour autant élevé la voix, et risquer d'attirer l'attention de ce fameux concierge. Après tout, même si Mach n’avait jamais été à l’école classique, il était plus vieux que la demoiselle, et donc, même s’il n’était pas son « senpai » à proprement parler, son âge devrait avoir droit à un certain respect de langage tout de même. Dire qu'il avait voulu se montrer aimable, et calmer les frayeurs de la jeune femme, pour éviter de faire des histoires d'une simple intrusion à la cafétéria. Chose qu'il ne devait pas être le premier à faire, et d'ailleurs, l'élève en question elle aussi avait enfreins le règlement, puisque cela devait déjà faire un bon moment que le couvre feu avait été donné, avec interdiction de se promener dans le lycée.

- De plus, avant de critiquer la mauvaise conduite des autres, peut être devriez-vous vous reprochez la votre ? Après tout vous aussi vous enfreignez les règles de votre établissement en venant à la cafétéria en plein milieu de la nuit.

Bon, il ne pouvait pas savoir si cela était vrai ou non, mais, il ne devait pas se tromper de beaucoup, puisque quelque soit l’institution, les systèmes fonctionnaient tous de la même façon. Il lui baissa alors le bras, avant de s'éloigner d'elle, sans pour autant la lâcher, et finir par l'entrainer de nouveau dans la cafeteria. Il la poussa d'un geste dans celle ci, refermant la porte derrière eux. Au moins, ils auraient moins de chances de se faire surprendre.

- Bon, calmez-vous à présent, et dites moi ce que vous étiez venu faire ici ? Vous sembliez chercher quelque chose, et pas de la nourriture, puisque vous étiez dans la salle du réfectoire ?

Dit il en tentant de se calmer, restant néanmoins devant la porte, seul accès normal pour accéder à ce lieu. Il ne quittait pas la jeune femme des yeux pour anticiper toutes réactions de sa part qui n'allaitent pas dans le sens qu'il voulait et ainsi pouvoir l’empêcher de faire quelque chose d’irréfléchi.

[HJ : Espère que cela va mieux comme post là ?]

[Hj : C’est mieux, merci.]

Il semblait à Mary-Lou que le militaire cherchait à inverser les rôles. Pourquoi ? C’était bête… S’il ne pouvait contrer les arguments simples de Lou, c’est vraiment qu’il était plus simplet qu’elle, ce qui n’était pas évident.

-Ah oui ? Et vous croyez peut-être que j’ai en ma possession des lunettes me permettant de voir à travers les murs ? Comment je sais que c’est le frigo que vous avez ouvert et pas le congel ? Vous êtes sorti de nulle part !

Elle ne l’insulta pas de crétin, mais le cœur y était manifestement. Elle pesta quand le militaire lui attrapa la main (d’ailleurs, couper ta réponse ici pour me laisser le temps d’agir aurait été intéressant) et s’en dégagea sèchement, tout en essayant de se servir de sa seconde main pour déclencher l’alarme. Tentative avortée manifestement, mais Mach ne s’arrêta pas là. Moins terrifiée qu’extrêmement contrariée à vrai dire, la peur de Lou avait laissé place à de la colère et à de l’indignation. Comment osait-il la toucher sans y être invité ? Elle n’était pas son amie, et elle était pure elle ! Ses mains n’étaient pas couvertes de sang !

-On respecte d’abord la vie avant de respecter les meurtriers !

Hargneuse, elle lui cracha au visage. Il ne connaissait absolument rien d’elle donc elle ne se sentait pas du tout touchée par ses propos. Mach n’avait plus rien à espérer de Mary-Lou, il faisait précisément ce qu’il ne fallait pas faire avec elle, à chaque fois. Mais de la part d’un soldat, on ne pouvait attendre autre chose. Sans oublier que les parents de Mary étaient occidentaux, et donc qu’ils lui avaient inculqué leur franc parler et surtout leur grande gueule.
Elle ne se laissa pas faire et tenta à plusieurs reprises se fausser compagnie au soldat, mais une fois encore manifestement toutes les tentatives de Mary-Lou furent vaines. Même la béquille qu’elle plaça au niveau de son entre-jambes ne parvint pas à faire lâcher prise au soldat. Il portait donc une coquille. Deux surnoms dégradants : Coquille-Man ou Couilles-D’acier. Belle joueuse, Lou le laisserait choisir.

[Hj : ça ne peut pas être en plein milieu de la nuit, Mary-Lou ne serait jamais venue si c’était le cas. En début de soirée tout au plus.]

-Et vous vous devriez vraiment investir dans une montre et vous mêler de ce qui vous regarde…

D’ailleurs, elle avait poliment demandé au concierge si elle pouvait s’attarder pour chercher sa pince à cheveux, elle. Don non, elle n’avait strictement rien à se reprocher.
Une fois de nouveau dans la cafétéria, Lou reprit ses distances avec le soldat. S’il croyait qu’il pourrait la retenir comme ça, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Ignorant ses question avec superbe, elle commença par faire lentement les cent pas le long des tables… Jusqu’à arrêter son choix. Vive, rapide, elle s’empara d’une chaise et la balança de toutes ses forces à travers une fenêtre. Elle ne perdit pas de temps ensuite, et se mit à courir, laissant ses chaussures derrière elle pour ne pas se casser la figure une nouvelle fois. Et évidemment, elle passa au travers de la fenêtre. Sa réception au sol fut lamentable. Son corps atterrit comme un paquet de chiffon, roula dans les éclats de verre et se les plantant un peu partout. Elle avait plusieurs os de brisés, la tête défoncée… Mais rien qui n’obstrue les plaies. Aussi, à peine quelques secondes après le dur impact, elle put se relever, enlever les éclats de verre incrustés dans sa peau en se frottant les bras et s’enfuit en courant. Dégainant son portable, elle appela la police. Evidemment, une jeune femme paniquée qui les appelait en leur parlant d’un militaire fou qui s’en serait pris à elle au lycée… Ils firent vite. En 5 minutes, ils étaient là. Ils la retrouvaient, et appelaient ses parents pour qu’ils viennent la chercher. Elle pouvait donc rentrer tranquillement chez elle alors que la police se chargerait du militaire.

[HJ : mdr, j'ai trop avancé sur le temps, me laissant piéger par l’obscurité]

Mary Lou continuait ses provocations que Mach n'écoutait qu'à moitié, puisqu'elle lui donnait du fil à retordre, alors qu'elle avait réussi à se libérer de l'étreinte de la main du soldat, qui l'empêchait cependant assez facilement d'atteindre l'alarme. Cette lycéenne devenait de plus en plus casse pieds, puisqu’elle ne cessait d'envenimer la situation, qui aurait pu être bénigne. Voilà maintenant qu'elle le traitait de meurtrier, ce qui était loin d'être faux dans un sens.

- Il en faut bien pourtant pour se salir les mains. N'oublie pas que si vous pouvez vous la couler douce dans une vie paisible aujourd'hui, c'est parce que des gens comme moi se sont battu et se battent encore pour que cela puisse être le cas !

Répondit-il alors qu'elle essayait de lui fausser compagnie, tentant diverses astuces qu'il para, ou laissa son équipement faire. En effet, frapper l'entre jambe d'un homme était des plus commun pour l'affaiblir, il valait donc mieux bien le protéger. Il lui avait donc rappelé l'amère vérité que le monde ne serait jamais totalement en paix comme elle pouvait le voir, et que nombreux hommes cherchait à s'en emparer. Et les discours pacifiques étaient bien beaux, mais ne résolvaient finalement jamais les problèmes. Il tenta cependant d'ignorer ses remarques vaseuses et se calma un minimum pour lui demander la raison de sa présence en ce lieu. Bien sur elle ne répondit pas, et ne trouva pas mieux que de lancer une chaise à travers la fenêtre, même pas utilisée celle que Mach avait ouverte, pas très futée la petite.

Mais, le temps qu'il se lance à ses trousses, et malgré sa vitesse. Mach n'arriva dehors, sautant lui aussi par la fenêtre, au moment où la jeune femme se relevait, téléphone en main. Pas besoin d'être un sorcier pour deviner ce qu'elle avait fait, et il fut surtout surprit de la vitesse de réaction des flics, sans doute une patrouille qui était à proximité, se dit il en étant un peu immobile alors qu'elle était déjà auprès d'eux.

- Dit s'est pas le déserteur recherché ?
- Oui, il me semble !

Echangèrent les deux hommes, d'une voix parfaitement audible par la jeune femme, qui attendait assise dans la voiture de patrouille juste derrière, attendant l'arrivée d'une ambulance ou de la famille qui sait! Celle ci était en tout cas couverte de blessure provoquait par son passage brusque à travers la fenêtre sans se soucier des éclats de verre derrière. Mach immobile face à la fenêtre, regarda un moment la scène, jusqu'au moment où il vit les officiers de police sortir leurs armes. Bien sur, il ne leur laissa pas le temps de s'en servir, ni même de prononcer un mot, qu'il se mit à courir le long du bâtiment pour tourner à son coin.

Prit ainsi par surprise par le soldat en fuite, les deux officiers réagirent plus longuement avant d'ouvrir le feu mais, ne faisaient que briser de nouvelles vitres, ayant visiblement du mal à ajuster leur visée.  Mach en entendant les coups de feu repensa brièvement aux paroles de la jeune femme, songeant alors Et eux aussi tu les classes peut être dans les meurtriers, vu qu'ils tirent dans le but de m'abattre ?* Bien sur il n'aurait jamais la réponse, et finit par quitter le Lycée par une autre sortie, les policiers ne l'ayant pas poursuivit, pour protéger la jeune femme, se contentant de transmettre les informations sur la fuite du déserteur.

[RP Terminé]