Fuite, mais pour aller où ? [PV Evengélya]

Mach était arrivée en ville en fin d'après midi, et avait volontairement laissé les beaux quartiers à l'écart, où sa tenue ne passerait pas inaperçue. Il se trouvait donc dans le quartier de la Toussaint, et sans doute une zone peu fréquentable, quand on observait l'état de saleté de la rue où il se trouvait. Celle ci était assez large, et bien fréquentée, ou du moins, s'était ce que le nombre de passant qu'il croisait laisser supposer. Par contre, lui ne passait pas inaperçu dans cette foule, car même si son uniforme militaire était dissimulée par sa cape, qu'il avait entouré autour de lui. Celle ci n'était pas tellement pour cacher son uniforme que ce qu'il portait en plus. En effet, Mach était armé d'un couteau à lames assez longue, et d'un pistolet, tous deux rangés dans leurs étuis à la ceinture de son pantalon. L'homme se serait bien équipé d'un fusil d'assaut avant de s'évader, mais, il aurait eu du mal à le dissimuler.

Mach jetait des regards froid aux plus curieux des citoyens, qui ne le lâchaient pas des yeux. Surtout que l'homme était sur ses gardes, car la police militaire pouvait apparaître à tout moment pour tenter de l'arrêter. D'ailleurs, il ne tarda pas à remarqué la présence de deux hommes en costume derrière lui qui semblait le suivre à distance. Mach ne comptait pour le moment pas accélérer son rythme, ce qui aurait fait comprendre à ses poursuivants qu’il les avait repérés. Mais, il marcha de façon plus aléatoire, zigzaguant dans la foule, devenue plus dense, à la sortie du travail, Jusqu'au moment où il s'engouffra dans une petite ruelle-ménager. Il s'était tellement bien dissimulé qu'une personne passant devant lui ne le verrait sans doute pas, à moins de fouiller la zone au peigne fin.

- Il est passé par là tu crois ?
- Possible, maintenant qu'on l'a perdu de vue, cela va être coton pour le retrouver. Il paraît que ce type est un pro des missions d'infiltration.

Mach venait d'entendre la discussion des deux hommes en costumes qu'il avait vraisemblablement réussi à semer, et leur conversation avait eu aussi effet de confirmation que ceux ci le suivait bien, car même s'il s n'avaient pas prononcé son nom, quelqu'un avec de telles aptitudes n'était pas courant.

- On a plus qu'à faire boucler le secteur alors, de telle façon, qu'il aura du mal à passer entre les mailles du flet.
- Contact le QG pour demander des renforts et que le périmètre soit bouclé. Je vais vérifier dans cette rue, si je ne le trouve pas par hasard.

Echangèrent de nouveau les deux hommes. Décidément, la situation ne s'arrangeait pas pour Mach. Celui ci glissa alors silencieusement une main jusqu'à son couteau, alors que des bruits de pas se faisaient entendre dans la rue. L'ancien soldat pensa alors que l'homme ne devait jamais faire de partie de chasse pour être si bruyant, et qu'on le repère donc d'assez loin. Pendant ce temps, son compagnon passait un appel radio et demandait qu'on boucle le quartier.

*Ptain, va falloir que je me fasse encore plus discret, si je ne veux pas déclencher une fusillade !*

Pensa alors Mach accroupi dans son coin, alors que les pas se faisaient de plus en plus proches. Il allait falloir qu'il quitte le quartier avant que celui ci ne soit quadrillé à la fois par l'armée, et la police locale, sans doute mise à contribution. Mach se décida donc à agir, mais attendit que son premier poursuivant arrive à sa hauteur, le dépassant juste. Là, il se redressa d'un coup, passant derrière l'homme. Mais, avant que celui ci ne réalise que sa cible se trouvait derrière lui, Mach avait déjà empoigné l'homme pour le bloquer, et de son autre main monté son couteau à sa gorge avant de lui faire une entaille si profonde que le sang gicla abondamment. Le policier qui qu'il soit y resterait, et Mach posa le corps silencieusement au sol, alors que l'autre homme était toujours en communication avec ses supérieurs, dans une position telle qu'il ne put voir la scène. Le déserteur y jeta un coup d'œil rapide, se demandant s'il s'en débarrassait ou partait de l'autre côté. En effet, s'il partait précipitamment, et que l'homme le repérait, il ne manquerait pas d'y tirer dessus, et il ferait sans doute une cible plus ou moins facile, si ce dernier savait tirer. Mais, l'éliminer était aussi difficile, puisqu'il se trouvait à l'embouchure de la rue, et les passants se faisaient toujours aussi nombreux derrière lui, malgré la nuit tombée. S'en débarrasser là créerait certes une panique dont il pourrait profiter, mais cela pourrait aussi lui nuire.

Cela faisait maintenant plus d'un mois qu'Evengélya arpentait la terre après être passé par le portail que Louis lui avait montré. Après avoir quitté son ami, elle avait passé plus de deux semaines où elle s'était installée dans une ville reculée le temps de s'habituer à la modernité et à la population. Une fois ce temps d'adaptation écoulée, elle avait décidé de venir vivre dans la grande ville de Seikusu. Grâce à la télévision et au miracle qu'était internet, elle avait vite compris le mode de vie des humains de ce monde. Internet, elle se rappelait encore de la tête du jeune étudiant quand elle lui avait demandé ce qu'était un ordinateur et internet, ce dernier l'avait prit pour une originale au vu de son apparence et de son équipement, mais bon, il lui avait quand même expliqué tout de ses inventions et finalement, il ne l'avait pas regretté car elle lui avait donné une pièce d'or après toute une journée d'explication. Pour finir, ils avaient fini par venir se voir tous les après-midi et étaient devenus bons amis. Mais bon, toute chose avait une fin et son nouvel ami dut la quitter au bout d'une semaine.

Tout cela pour finir par dire qu'elle était venue à Seikusu habillé de façon tout à fait normale, portant seulement une robe noire qui laissait ses bras nus et des sous-vêtements de la même couleur. Elle avait laissé ses cheveux blancs complètement libres et ne dissimulait en rien ses oreilles pointues, ces dernières lui valaient d'ailleurs beaucoup de regards curieux de la par des passants. Elle n'avait gardé heureusement sur elle aucune arme, ces dernières étant dans le sac qu'elle portait sur une de ses épaules, le fourreau de son épée dépassant d'ailleurs un peu de ce dernier. Elle avait obtenu l'argent pour acheter ces vêtements et ce sac tout simplement en procédant à un échange avec le jeune homme, contre dix pièces d'or, en soit toutes les économies qui restaient à la demoiselle, il lui avait donné l'argent pour faire ces achats et payer quelques nuits dans un motel.

Alors qu'elle se promenait dans les rues après avoir pris une chambre pour la nuit et la journée suivante, elle fut témoin d'un meurtre. En effet, alors qu'elle regardait les articles de la seule boutique de la rue. Elle aperçu à la lisière de son regard un homme sortir de nulle part et égorgeait sans un bruit une personne dont il déposa ensuite le cadavre au sol. Une seule question traversa l'esprit d'Evengélya, que faire ? Si elle criait au meurtre, il allait avoir une panique générale et peut-être d'autres personnes se feraient tuer, cela ne lui parut pas une bonne solution. Ne rien dire et aller prévenir la police, cela ne lui paraissait pas bon non plus, l'homme pouvait recommencer entre temps et de plus, elle n'avait aucun papier d'identité et vu sa morphologie bizarre, la police enquêterait d'abords sur elle, ce qu'elle ne voulait pas. Alors que faire, dans un sens, elle n'était pas directement concernée et cette mort ne lui faisait ni chaux ni froid, elle pouvait donc faire comme si elle n'avait rien vu, ce qu'elle fit d'ailleurs. Cependant, la curiosité la poussa à continuer d'observer les actions du meurtrier, qu'allait-il faire maintenant. Elle ne l'avait pas vu fouiller l'homme pour lui prendre ses biens et se demander donc pourquoi il l'avait tué.   

C'est donc en faisant semblant de continuer de s'intéresser à la vitrine de la boutique qu'Evengélya observa l'homme qui venait de tuer un de ses semblables.

Mach venait d'éliminer purement et simplement l'un de ses poursuivants, sans éprouver de regrets, ou de remords. Peu lui importait d'ailleurs que celui ci soit de la police militaire ou locale d'ailleurs. Mais, il regarda quelques instants son comparse se demandant ce qu'il devait faire, et n'ayant pas vu qu'une personne l'avait vu tué, ce qui était peut être mieux dans un sens. Le soldat finit par décider de retourner dans les ombres de sa planque, même s'il savait que le corps ne passerait pas inaperçu, et qu'il faudrait sûrement éliminer son comparse avant de filer vite. Bien sur, il ne fallut guère de temps pour que l'autre policier se tourne et voit le corps inerte de son camarade.

- JACK !

Fut-il alors lancé alors que le cri attirait les regards de certains passants sur la scène, ce qui était loin de faire les affaires de Mach. Celui ci avait réussi à se dissimuler, mais le second policier approchait à grand pas, due à l'inquiétude de son compagnon. Il avait sortit son pistolet, ce qui même avec son manque de prudence le rendait dangereux. Sans compter que le déserteur aurait du mal à refaire le même coup qu''avec son coéquipier car les curieux regardaient du bout de la rue, où s'éloignaient en paniquant.

L'homme s'était accroupit à côté de son collègue, et cherchait à le ramener à la vie, ce qui avec sa blessure était peine perdue. Le choc de sa mort, lui avait visiblement fait perdre tout sens des sécurités et priorités, puisque malgré qu'il ne soit qu'à quelques centimètres de Mach, il ne le vit pas, bien qu'il aurait quand même eut du mal, avec le talent du soldat dans ce domaine, et la nuit, jouant en sa faveur. Mach se décida tout de même à agir, car plus il tarderait à le faire, moins il avait de chance de pouvoir échapper aux renforts, qui sachant qui il était devaient arriver en grand nombre. D'ailleurs, on pouvait déjà entendre au loin des sirènes de voitures de police, dont il était sur que s'était pour lui, quelque soit la personne qui les avait contacté.

Se précipitant d'un bond, au moment où l'homme se penchait sur son partenaire décédé, Mach, dague en avant se colla presque à lui au moment où il fit pénétrer l'arme blanche dans le torse de l'homme, l'enfonçant jusqu'à la garde. Il la retira tout aussi vite, avant de pousser l'homme à terre, qui atterrit sur le dos. Son visage accusait une surprise des plus totales, alors qu'il réalisait l'erreur qu'il avait commit.

- Désolé mon gars, mais vous ne m'avez pas laissé le choix.

Dit l en essuyant son couteau sur le vêtement du premier homme tué avant de la rangé. Le policier mourant n'avait pas la force de lever son bras armé vers lui, et avait privilégié sa main libre pour venir couvrir sa plaie ouverte au thorax. Il savait qu'il risquait d'y passer dans les prochaines minutes, si la chance n'était pas avec lui. Mais, lorsqu'il voulu regarder de nouveau le soldat en fuite, celui ci ne se trouvait plus au dessus de lui.

En effet, Mach s'était déjà élancé vers la rue, pour se glisser dans la foule, qui dans un premier temps s'écarta, sachant ce qu'il avait fat, mais redevint vite le flot normal qu'elle était. Heureusement pour lui, il n'avait pas reçu énormément de projections de sang et donc cela ne se voyait pas pour les passants, qui auraient sans doute prit peur.

- Bon, faut que je quitte le quartier et vite à présent.

Dit il à voix basse, marchant d'un pas vite au milieu de la foule, sans pour autant avoir de direction précise. Une voiture de police, gyrophare allumé et sirène sonnant, passa alors à ses côtés sur les voies de circulations, en direction de la scène de crime qu'il venait de quitter.

L'homme était retourné dans les ombres de la ruelle, c'était donc la qu'il se cachait quand il était littéralement apparue dans l'angle de vision de la jeune elfe. D'ailleurs, celle ici était impressionnée par la capacité de camouflage de l'homme, si elle n'avait pas eu une aussi bonne vision nocturne, même en l'observant se cacher, elle n'était pas sûre de toujours le voir. Quelques instants après qu'il se soit dissimuler une autre personne remarqua le corps, malheureusement, cette personne, un homme, se mit à crier le prénom du mort, alertant certains passants qui remarquèrent eux aussi le cadavre. Bien sûr, tout cela créa un début de panique et les traditionnels "Au meurtre","A l'assassin" et les "Appelez la police" fusèrent. Pendant ce temps, le camarade du mort s'était approché du lieu du meurtre en dégainant une arme à feu, instinctivement, la semi-vampire grogna, ce qui provoqua quelques agitations supplémentaires parmi les personnes proches d'elle.

Le compagnon de Jack, car le mort s'appelait Jack, s'approcha donc de son ami, tentant vainement de le ramener à la vie. Évidemment, le tueur profita de l'occasion pour lui faire subir le même sort, l'envoyant rejoindre son collègue d'un seul mouvement. Là encore, Evengélya salua le talent de l'humain, il avait su profiter de la faiblesse émotionnelle de son adversaire pour venir à bout de ce dernier. Toujours vérifier que l'ennemi soit mort ou partie avant de venir s'occuper des amis, beaucoup d'hommes de l'Ordre immaculé avaient payé de leurs vies l'oublie de cette règle. Mais bon, Eva les comprenait, voir un de ses amis mourir provoquait un choc et la jeune femme n'était pas sûre de ne pas réagir comme eux si cela lui arrivait.

Alors qu'il essuyait son couteau, la semi-vampire vit l'Assasin prononcé quelques mots donc elle ne peut percevoir la signification complète à cause de la fuite désorganisé des membres de la foule. Elle n'entendit que le début et la fin de la phrase " Désolé mon ........ le choix". C'est donc en réfléchissant sur cette bride de phrase qu'elle poursuivit le tueur alors qu'il se glissait dans la foule dans le but évidant de fuir. On n'a bau dire tout ce que l'on veut, suivre une personne dans une foule n'est pas une mince chose à faire et Eva remercia plusieurs fois le ciel d'avoir une agilité et une rapidité hors norme. Quelqu'un qui l'aurait spécialement observée aurait cru voir une anguille se faufilait au milieu d'un gros ban de poissons. Enfin quand il ne fit plus que marcher au milieu de gens n'étant pas encore au courant des évènements, le demi-vampire vint se placer pile derrière lui. Pendant la petite course, elle n'avait pas arrêté de réfléchir et elle était venue à la conclusion que l'homme qui se trouvait devant elle s'excusait. Ainsi donc, il ne tuait pas pour le plaisir, voilà encore une chose qui le faisait monter dans l'estime de la demoiselle.

Tout cela poussa finalement la jeune elfe semi-vampire à intervenir, elle avait compris que comme elle sur Terra, cet homme était poursuivi sur Terre, elle n'en était pas sûre, mais au vu de la manière dont il agissait, elle le supposa grandement, leurs façons d'agir et de réagir se ressemblaient étrangement beaucoup. Elle posa donc doucement une main glacée sur l'épaule de l'homme et lui chuchota à l'oreille :

-Il me semble que vous êtes poursuivie, je peux peut-être vous aider à vous cacher.

Voilà, elle avait fait sa proposition, ensuite l'homme pouvait tout à fait refuser comme accepter, rien ne l'obliger. Il pouvait aussi l'attaquer, pensant à un piège ou autre machination, mais Eva n'avait pas peur, elle était prête à réagir et contait sur ses facultés de vampire pour éviter les possibles attaques.

Mach avait à présent deux meurtres sur les bras en plus de sa désertion. Mais, son visage restait blême, comme si ce n'était pas la première fois qu'il tuait des gens. Et évidemment, ce n'était pas le cas, même si les précédents "assassinats" étaient différent, puisqu'il faisait encore parti de l'armée, et donc obéissait aux ordres, et durant une bataille, pour survivre, il fallait souvent tuer l'adversaire. S'était aussi une des raisons pour laquelle l'homme avait fait ce choix plutôt que de se laisser prendre pour retourner en prison. Le déserteur avait donc tué par obligation, et non par choix. A présent dans les rues bondées du quartier, Mach marchait sans montrer de sentiment particulier, veillant bien à dissimuler son arsenal sous sa cape. Cape qui était faite d'une matière spéciale qui l'aidait à se fondre dans le paysage, même si actuellement elle ne servait pas dans cette optique.

C'est alors qu'il sentit de nouveau qu'on le suivait. Mais cette fois la démarche de la personne, puisqu'elle était seule, était plus agile, et parvenait sans mal à conserver la distance entre eux malgré la foule. Mieux elle semblait se rapprocher petit à petit. Mach ne chercha cependant pas  la semer, ne ressentant pas une menace dans les pas de celle ci, alors qu'elle était à présent juste derrière lui, s'il ne se trompait pas. Pourquoi pensait-il que la personne ne lui voulait pas de mal ? Il l'ignorait, mais se raidit tout de même un peu, quand la jeune femme, lui posa une main sur l'épaule. Sous sa cape, il avait empoigné son couteau prêt à s'en servir, lorsque la proposition de le cacher fut murmurée à son oreille. Evidemment, il en fut surprit, se demandant ce qui pouvait pousser cette femme à vouloir l'héberger pendant un temps. En tout cas, vu ses propos, il semblait évident qu'elle avait du assister aux meurtres, et que sa curiosité l'avait sans doute poussé à suivre le soldat en fuite. Peut être pour l'embaucher de quelques façons que se soit d'ailleurs ?

Mais, alors qu'il tournait le visage, continuant à marcher, pour voir le visage de celle qui l'avait interpellé, une nouvelle sirène se fit entendre, juste à leur côté et finit par s'arrêter, alors qu'une voix se fit entendre.

- Vous ? Halte là ! Vous êtes en état d'arrestation !

Dit le policier, ayant sortit son arme, et la pointant dans la direction de Mach, son coéquipier ne tardant pas à l'imiter. Ceux ci avaient eu de bons yeux pour arriver à le voir dans cette foule, qui s'écarta aussitôt, alors que Mach s'arrêta. Il aurait pu courir pour tenter de leur échapper, mais, ceux ci auraient sans doute ouvert le feu, risquant de faire un bain de sang dans la foule paniquée. D'un geste souple et rapide, le soldat passa son bras gauche autour des épaules de la jeune femme qui l'avait interpellé, avant que l'autre main n'apparaisse devant sa gorge, un couteau à la main.

- Désolé de t'impliquer la dedans !

Murmura alors Mach à l'oreille de la demoiselle, alors que son regard froid à l'attention des policiers était suffisant pour leur faire comprendre que s'ils tiraient, il éliminerait l'otage. Ceux ci se montraient d'ailleurs hésitants, bien qu'il tienne toujours l'homme en joug. Celui ci recula lentement, entraînant la jeune femme avec lui, avant de disparaître dans une nouvelle rue étroite, et se dissimuler au niveau d'un pilier, en s'accroupissant. Bien sur, la jeune femme avait du le suivre, et il la fit s'accroupir à ses côtés, entourant les deux corps de sa cape, qui s'acclimata au nouvel environnement et les rendu donc presque invisible aux regards extérieurs, surtout que personnes ne les avait vu faire.

Une fis dans cette position, il rangea son couteau montrant qu'il n'avait aucunement l'intention de faire du mal à la demoiselle, bien qu'il l'empêchait de partir. Les policiers firent alors leur apparition à l'entrée de la rue, et instinctivement, Mach vint placer une main sur la bouche de la jeune femme, pour éviter qu'elle ne prononce un son, alors que les autorités fouillaient la ruelle en vain, avant de lancer un nouvel appel radio pour signaler l'endroit où le déserteur et criminel avait été vu, et donc orienter les recherches. Quand le calme fut revenu, Mach ôta sa main de sur la bouche de sa voisine, puisqu’il avait été obligé de la coller un peu à lui pour lui faire bénéficier de sa cape.

- Encore désolé, mais c'est la seule option qui m'est venue pour vous évitez de vous impliquez dans ma cavale.

Dit le jeune homme, toujours d'une voix basse, pour éviter d'attirer l'attention. Il avait tourné son regard vers la jeune femme, et la contemplait pour la première fois. Elle semblait différente, par la couleur de ses cheveux et la forme de ses oreilles, mais, il trouvait tout de même qu'elle avait du charme. Mais, ce qu'il allait dire allait concerner la proposition de celle ci.

- Pourquoi feriez vous cela pour un criminel comme moi ?

Demanda t il paissant surprit que quelqu'un accepte de prendre un tel risque pour une personne qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam Mais, le fait qu'il venait de l'entraîner avec lui, et la conservait toujours dissimulé au lieu de la laisser partir et reprendre sa fuite montrait que la proposition l'intéressait tout de même.

Maintenant, la jeune semi-vampire était sûre d'elle, l'homme qu'elle avait suivie était bien poursuivi par la police. En effet, alors qu'elle venait juste de lui faire sa proposition, une voiture des forces de l'ordre s'arrêta et deux de ces représentant en sortirent et menacèrent de leurs armes à feu le criminel, le sommant de s'arrêter et lui annonçant qu'il était en état d'arrestation. Le criminel s'arrêta mais, au lieu de se rendre, il attrapa d'un geste Eva et plaça une lame sous sa gorge. Même si le geste de l'homme était très rapide, il restait un humain et la jeune demi-vampire aurait pu réagir mais ne le fit pas, elle avait compris que l'homme voulait la faire passer pour une otage, cependant elle eu une difficulté, à savoir, paraitre terrorisé. Si cela était difficile pour elle, cela n'était pas dur pour la foule qui s'écarta à vitesse grand V.

L'idée de l'otage était bonne car les policier n'osèrent pas faire feu et le fugitif en profita pour s'enfuir en amenant l'elfe avec lui. Il s'excusa d'ailleurs de l'impliquer, cela fit sourire la jeune fille, il n'avait pas à s'excuser, elle avait décidé elle-même de l'aider, elle s'était donc déjà impliquer dans cette affaire avant qu'il la prenne en otage. Une fois les policier hors de vue, l'assassin se dissimula à nouveau dans une petite ruelle et attira avec lui la jeune fille qu'il cacha à ces côtés en la recouvrant elle et lui de sa cape. Une fois à l'appris des regards, le fugitif rangea son couteau et vint placer une main sur la bouche d'Eva quand leurs poursuivant passèrent à proximité d'eux et commencèrent à fouiller les lieux. Ce geste fit pousser un soupir mental à la jeune fille, ce qu'il venait de faire n'était pas nécessaire, elle venait de lui proposer son aide, elle n'allait pas se mettre maintenant à parler voir crier pour signaler sa position, elle n'était pas si bête.   

Une fois les policiers repartir, son voisin retira sa main avant de s'excuser à voie basse une nouvelle fois. Il lui demanda ensuite pourquoi elle voulait l'aider. Eva s'attendait à ce genre de question, comme il l'avait dit, il était un criminel et normalement les gens n'aidaient pas les criminels, ils aidaient plutôt ceux qui tentaient de les arrêter. Elle prit donc la parole et lui murmura :

-Et bien, cela va peut-être vous paraitre bizarre, mais il se trouve que nous nous ressemblons, au moins un peu. Comme vous, je suis une meurtrière et comme vous, j'ai été poursuivi. De plus, vous ne me semblez pas être une personne mauvaise et j'ai donc jugé bon de vous venir en aide tout simplement.

Elle marqua une pause, le temps de laisser son compagnon digérait ce qu'elle venait de dire, elle savait qu'elle n'avait pas du tout le profil d'une tueuse en série. Eva espérait juste qu'il la croit ou qu'il ne la prenne pas pour une folle.

-Mais, j'ai un moyen d'appuyer mes dires. : pensa-t-elle.

Déposant en silence son sac, elle en sortit une dizaine de dagues, les laissant quelques instants avant de les remettre à leurs places. Voilà qui confirmerait un peu ce qu'elle venait de dire. Elle reprit ensuite la parole, parlant toujours aussi bas :

-Si vous voulez toujours de mon aide, je suis prête à vous cachez aussi longtemps que je peux dans ma chambre qui se trouve dans un motel pas trop long d'ici. En évoluant avec prudence, je pense que nous n'aurons pas de problème pour le rejoindre.

La chance était en effet avec eux, car, dans leur fuite désordonné, nos deux protagonistes s'étaient rapprochés du motel et ce dernier se trouvait donc à un peu plus de cinq cents mètres de leur position.

-Alors, vous acceptez mon offre ? Sinon, si vous avez une autre idée, je suis prête à vous aider.

Après avoir réussi à semer la police, Mach se trouvait en compagnie d'une jeune femme qui avait voulu l'aider, mais dont il n'avait pu formuler de réponses, ni même de questions d'ailleurs, à cause de l'intervention d'une unité de police. Celle ci l'avait d'ailleurs suivi jusque dans la rue, mais bien trop tard pour savoir où pouvait être le déserteur et son otage. Celle ci s'était d'ailleurs montrée bien consentante dans tout cela, si bien que l'obstruction de la voie orale par une main aurait surement été inutile. Mais, s'était un réflexe, et une habitude pour s'assurer qu'aucun élément extérieur ne viendrait trahir sa position alors que les deux policiers passaient devant eux. Ainsi, il attendit que les deux personnes se retrouvent de nouveaux seules pour la laisser libre de ses mouvements, et prendre la parole pour lui demander les raisons qui la poussait à lui venir en aide.

Et la réponse qu'elle allait lui fournir aurait de quoi lui surprendre, puisqu'elle lui avoua se trouver dans la même situation. Mais ces crimes à elles, étaient ils justifiés ou vraiment criminels ? S'était une question que Mach se posa alors, mais préférant l'éviter. Quelque chose en la jeune femme semblait lui dire qu'elle avait commit ses crimes pour se libérer de quelque chose. Peut être cela venait il de l'apparence légèrement différente qu'elle affichait. Mach ne trouva pour le moment pas quoi répondre, alors que la jeune femme avait décidé de lui prouver ses dires en sortant bon nombres de dagues de son sac, alors qu'elle reprenait la parole. Le soldat ne montrant tout de même aucune expression pouvant trahir une éventuelle surprise, ou appréhension à son égard.

Puis, elle reprit son explication, et sa proposition pour le cacher, disant qu'elle acceptait de le loger dans sa chambre, qui se trouvait par chance dans les parages. Et bien qu'il fût difficile de refuser une telle offre, Mach était toujours un peu suspicieux, craignant de tomber dans un piège. Mais au moment où il prit sa décision et allait accepter de la suivre, la jeune femme reprit une nouvelle fois la parole pour lui demander ce qu'il comptait faire, allant même à accepter de l'aider, même s'il refusait l'hébergement.

- Cela ne sera pas nécessaire, j'accepte votre proposition.

Répondit Mach d'une voix calme avant de détourner son regard de la jeune femme, et s'assurer que la voie était libre. Une fois que cela fut fait, il se leva, et se tourna pour tendre une main à la demoiselle et l'aider à se relever. De ce fait, il avait écarté un peu plus sa cape, laissant voir son uniforme militaire, ainsi que son couteau et un pistolet rangés

- Merci d'accepter de m'aider, je me nomme Mach, enfin Macharius normalement, mais c'est pas des plus facile à dire.

Dit il alors jugeant qu'il n'y avait aucun mal à se présenter, puisqu'il allait passer un peu de temps avec cette femme, et qu'il faudrait bien pouvoir s'appeler d'une quelconque façon.

Aprioris l'homme la croyait car il accepta sans poser aucunes questions la proposition de la jeune elfe semi-vampire avant de se lever et de lui tendre la main, vérifiant au préalable si la voie était libre. De ce fait, Eva put voir le couteau et le pistolet de l'homme ainsi que sa tenu. Si Evengélya ne fit pas attention à l'uniforme et au couteau de son voisin, elle ne peut s'empêcher d'émettre un grognement inhumain. Eva détestait en effet ces armes car elle savait que contre ces dernières, elle ne pouvait pratiquement rien faire, les balles étant en effet trop rapides pour qu'elle puisse les voir arriver et surtout, les esquiver. Malgré cela, la demoiselle accepta la main que lui tendit son compagnon et se releva elle aussi, remettant au passage son sac sur son épaule. Une fois près à partir, le fugitif se présenta, il s'appelait Macharuis mais lui dit de l'appeler Mach car c'était plus facile à prononcer.

-Enchanter Mach. Moi, c'est Evengélya mais vous pouvez m'appeler Eva. Si vous voulez bien me suivre, c'est par là : dit-elle.

Prenant la tête, elle guida son camarade sur les quelques mètres qui leurs restaient à parcourir. Une fois dans le parking du motel, elle posa à nouveau son sac à terre et en sortie la clef de sa chambre. Cette dernière en main, elle se dirigea vers un escalier extérieur qui menait aux étages supérieurs. S'arrêtant au deuxième étage, elle se dirigea vers la porte numéro vingt-trois et y introduit sa clef.

- Après vous ! : dit-elle à son compagnon après avoir ouvert la porte.

Après que Mach soit rentré, elle pénétra elle aussi à l'intérieur et referma la porte à double tours derrière elle. Une fois la lumière allumée, le fugitif pus voir qu'il se trouvait dans une toute petite pièce où ne se trouvait qu'un lit qui semblait fait que pour une personne. Il y avait aussi un petit paravent qui cachait les toilettes et une douche. En tout, la pièce faisait moins de dix-huit mètres carrés. 

-Je suis désolée mais c'est tout ce que je peux vous offrir, si vous voulez vous reposer, je vous laisse volontiers le lit.

Posant son sac par terre, la jeune elfe s'assit sur le lit avant de reprendre la parole.

-Je ne voudrais pas paraitre indiscrète, mais puis-je savoir pourquoi vous êtes poursuivie par la police ?

La jeune fille voulait en savoir plus sur Mach, comme elle il n'y avait pas trop longtemps, il était poursuivi par les forces qui normalement représentait le bien. La question était de savoir pourquoi, Macharuis ne lui paraissait pas particulièrement maléfique, sa façon d'agir avec elle et le fait qu'il n'est tué aucun innocent dans sa fuite le prouvait. Elle voulait donc savoir pourquoi il devait tuer les policiers pour rester libre.

Quand Mach s'était levé, et avait proposé sa main pour aidé la jeune femme à se lever à son tour, il entendit le grognement de celle ci. Il se demanda alors la raison de celle ci, bien qu'avec la vue de son arsenal, cela pourrait être évident. Masi, elle accepta tout de même la main de l'homme et se redressa donc, avant de répondre à la présentation de ce dernier par la sienne. Tout comme lui, elle avait un nom possédant une abréviation, et lui proposa de l'utiliser. Ce qu'il ferait sans doute, puisqu'après tout, Eva utilisait le sien, alors pourquoi ne pas en faire autant.

Le duo se mit alors en route, laissant passer la jeune femme devant lui, Mach marcha à son rythme, restant tout de même prudent. En effet, qui savait quand une nouvelle patrouille de police pouvait surgir. Cependant la distance qui les séparait de l'hôtel fut courte, et ils y arrivèrent assez vite, bien qu'ils firent une pause sur le parking, le temps simplement qu'Eva sorte les clefs de sa chambre, avant qu'elle ne le guide par un escalier extérieur à sa chambre. Et bien que le Motel n'était pas au top, vu les grincements des marches métalliques de l'escalier, Mach s'en fichait un peu, puisqu'il avait déjà vu bien pire comme hébergement.

Entrant alors le premier dans la chambre, suite à la demande de la demoiselle, Mach n'en parut cependant pas gêné, bien qu'il entrait dans la chambre d'une femme. Bon d'accord, ce n'était pas la sienne à proprement parler, mais s'était elle qui l'occupait. Mais, la vue qu'il eut alors fut une pièce assez petite, et au confort plutôt spartiate. En effet, le lit ne semblait être qu'un 90 et les toilettes n'étaient séparés du reste de la pièce que d'un paravent. Et cela se disait hôtel ?  Eva s'excusa alors pour l'état des lieux, lui proposant alors le lit s'il voulait se reposer.

- Inutile de vous excusez, j'ai déjà vu bien pire. Et ne vous priver pas du lit pour moi, le sol m'ira très bien, j'en ai l'habitude.

Dit-il calmement, en regardant la jeune femme poser son sac au sol, avant de s'assoir sur le lit. Elle lui demanda alors les raisons qui poussent la police à le rechercher.

- Ce n'est pas indiscret, pour désertion, et donc j'ai aussi la Police militaire aux trousses. Et on va même dire pour meurtre à présent.

Se justifia t il calmement, expliquant aussi la raison de sa tenue. Il n'était pas non plus entré dans les détails pour les meurtres, puisque la demoiselle y avait assisté, et ferait sûrement le lien entre les deux motifs en tout cas. Regardant alors la jeune femme d'un regard calme, se focalisant d'ailleurs plus sur son regard qu'autre chose, bien qu'elle soit jolie à regarder.

- Et vous, qu'est ce qu'il vous a poussé à commettre un crime?

Demanda t il, sans forcer non plus Eva à lui répondre. Après tout chacun avait droit à son jardin secret. Mach s'adossa alors au mur de a chambre, face à la jeune femme assise sur le lit. Il avait rabattu sa cape en arrière pour qu'elle laisse voir son uniforme et arsenal, dont il n'avait plus spécialement de le dissimuler pour le moment. Cela lui permettait aussi d'avoir moins chaud, malgré que ses bras soit nue, du fait qu'il portait un Tee-shirt en guise de haut plutôt qu'une veste ou un ensemble de protection pare-balles.