Actions, Réactions, Récréation[Dolan]

La piece tourne dans les airs et retombe sur le bord de la main avant de repartir dans les airs. Dans le fond du bar un homme s'amusait a lancer une piece de 25 yens pour la rattraper d'un geste dextre, derrière le comptoir un gros cuisinier retournait des steaks sur un grill qu'un homme en imperméable avait commandé pendant que la serveuse, une jeune lycéenne dans ses 17 ans passait en roller dans l'établissement, un plateau au dessus de sa tête dans son costume de maid impécable. Il y avait un militaire japonais assis a une table proche du Jukebox qui mangeait un cake a la fraise et un vieillard et sa compagne en train de déguster une soupe du chef. C'est parmis toutes ces personnes anodines que se trouvait un visage bien connu. La pluie batante tombait sur la vitre du café 90s alors que vingt heure venaient de sonner a l'horloge. Et il était là, en train de déguster tranquillement une tasse de café tout en lisant le journal et tendant une oreille distraite a celui qui l'empechait de boire depuis tout a l'heure.

-Wesh salut ça va bienbien ? Tain je sors de boite j'ai encore un paquet d'merde dans les oreilles mec, je décuve tu vois

Don soupira alors qu'il essayait de lire la page des sports en buvant son café. A la table d'a coté une petite frappe était en train de parler au téléphone avec quelqu'un d'autre. Ca faisait même pas 10 minutes qu'il avait commencé mais il le soulait déjà. Raison principale pour laquelle il était venu dans son café préféré prendre un verre c'était pour avoir la paix, et pas se taper ce genre de petits merdeux.

-Putain, chais pas ce qu'ils ont mis dans leur pancakes mais ça me donne trop envie de lacher une prune, j'reviens tout d'suite tchuss

Fit il avant de racrocher et d'aller aux toilettes pendant que Don soupirait. Enfin la paix, il se remit alors lentement a reprendre la lecture de la page des sports. On dirait bien que les Yokaï de Kanto allaient remporter la saison régionnale cette année, vu comment ils étaient partis, ils ne laissaient que peu de chance aux autres équipes de basket, et le japon avait l'air bien placé pour les jeux olympique cet année...

-Maint'nant !

Avant qu'il ait pu comprendre quoi que ce soit le militaire avait bondit de son banc pour le rejoindre et lui avait écrasé la tête sur la table, renversant son café sur son journal et éclatant la tasse par terre alors que celui ci sortait une paire de menottes. L'homme a l'imperméable fut rejoins par la serveuse et le lanceur de piece qui sortirent chacun un calibre et le pointèrent sur la tête de Don pendant que l'homme lui passaient les menottes. Le type a l'imper enleva alors celui ci, laissant voir un costume de policière et une jeune femme d'environ 25 ans aux longs cheveux blonds, une étrangère. La lycéenne lança d'une voix imperieuse

-Police !Moi Ringo Yamazaki la détective junior ait débusqué votre piste !Au nom de la loi Dorian Garan vous êtes en état d'arrestation pour proxenetisme, chantages, extorsions, meurtres, prostitution de mineures et viol multiples avec circonstances agravantes !

La femme blonde lui enchaina immédiatement en americain, montrant que ces types savaient quelle était la nationalité d'origine de son passeport

-You have the right to remain silent. Anything you say can and will be used against you in a court of law. You have the right to speak to an attorney, and to have an attorney present during any questioning. If you cannot afford a lawyer, one will be provided for you at government expense.

Loin d'essayer de se débattre Don laissa les menottes se refermer sur ses poignets alors que le soldat le relevait et qu'il lançait

"This is a terrible mistake, I have no idea of what you are talking about officers."

-You'll say that little speach to the judge !

Lança la jeune femme alors qu'ils le fouillaient et sortaient de ses poches son Tazzer et ses deux pistolets Magnum, les posant sur la table tandis que l'esclavagiste lançait avec détachement a la lycéenne

"Je possède les permis nécessaires pour ces deux armes et pour ce Tazzer, si vous fouillez dans ma poche de droite vous y trouverez mon portefeuille et..."

Alors qu'il parlait le bruit d'une porte qui s'ouvrait retentit et un petit délinquant apeuré vit deux flingues se braquer sur lui, loin de perdre sa contenance il cria

-Putain les keufs ! Ils sont là pour moi !Je retournerais pas en taule bande d'enculés !

Fit il en sortant sa propre arme avant de tirer deux balles, la première abbatit net l'homme a la piece dans le front alors qu'il s'écrasait au sol tandis que la seconde atteignait la policière au flanc, celle ci repondit immédiatement en décochant deux balles dans le poumon et dans le foie de l'homme, le laissant tomber au sol avec son arme, le militaire laissa Don Derrière lui pour s'emparer d'un de ses Magnums sur la table alors qu'il se dirigeait vers le problème mais Don fut plus rapide, en deux temps trois mouvement il passa ses menottes autour du cou du militaire et se mit a l'étrangler, celui ci essaya de donner un coup de boule mais Don avait prévu le coup et son visage était décalé. Qui plus est le gabarit d'un japonais même entrainé était incomparable a celui d'une brute comme lui, la jeune femme se retourna et tira par reflexe, transperçant le militaire dans la poitrine.

-Fuck !

"We're gonna get back to that later suga'"

Fit Don alors qu'il chargeait la policière avec le corps du japonais, l'écrasant contre le comptoir et la faisant tomber au sol, d'un coup de pied il envoya son arme sous un banc avant de lacher le corps du militaire et de se tourner vers la lycéenne qui poussa un gémissement et se mit a courir vers la sortie avec ses rollers. Don saisit sur la table une poivrière et la balança près de la porte, explosant celle ci au nez de la lycéenne, la faisant perdre l'équilibre et tomber. Don se rua sur elle et la plaqua de tout son poids avant de lui retirer le flingue des mains en lui tordant la main avant de lui donner un violent coup de pied dans le ventre. L'esclavagiste halletant la regarda gémir et pleurer et tourna l'arme de la lycéenne vers le cuisinier qu'il savait seul ici

"Toi. Ferme les stores automatique. Si tu joue les héros je les bute et je te bute toi aussi. Vous deux, vous vous agenouillez au sol où je peux vous voir."

Fit il aux deux retraités qui obeirent sans problème alors que le cuisinier fermait les stores bloquant la vue des vitres et des portes

"Papy, allume la lumière."

Fit il au vieux alors qu'il allumait. Don se tourna vers le cuisinier et avança près des trois hommes encore vivants il regarda le pistolet de la gamine. Il n'était même pas armé...Non. C'était un pistolet a eau...La salle garce. Il le jeta derrière lui et ramassa celui de la policière sous ses yeux bleux, la blonde révulsée laissait déjà du sang s'écoulait de sa bouche.

-You fuckin' sonnavabitch...

"Shhh"

Répondit il alors qu'il saisissait son flingue et le pointait sur le cuistot

"Désolé chef, ça me répugne vraiment vous faisiez de très bon cafés. Mais vous en savez trop maintenant."

Fit Don avant de l'abbatre proprement d'une balle dans la tête et de faire de même pour les deux retraités, il se dirigea vers le garçon au sol et vit qu'il était encore vivant, mais souffrait le martyr, souriant Don lança

"A mon ange gardien."

Fit il avant de mettre fin a ses souffrances.

*******

"Allô Yoshi ? Ici Dorian, il y a eu de la merde au 90s cafés, des types a ma recherche...Non rien de serieux, mais je vous ait évité de vous foutre Interpol sur le dos, j'espère que ça s'accompagnera d'une bonne part de reconnaissance."

Fit il alors qu'il regardait sur la table les cartes qu'il avait dépouillé des personnes présentes. Il avait laissé les corps tel qu'elle et avait ramené les deux vivantes, la lycéenne et la policière dans un coin où il les avait attachées et baillonée avec du scotch. Il avait retiré les menottes depuis longtemps.

"...Non, a part Interpol il n'y a que du privé, la police du coin ne doit pas être au courant. J'ai besoin que tu m'envoie une team de nettoyage et pronto, c'est pas joli ici. J'ai également besoin d'un medecin...Ouais, il faut que je sache si cette pouf d'interpol travaillait seule, il va me falloir également un légal pour s'occuper de cette merde et que personne ne s'interesse a ce qui est arrivé au café ou a ces personnes...Tu sais bien, le bizness de base, recherche d'antécédents, fabriquer des morts accidentelles, je t'apprend rien...Dépèche moi le meilleur et envoie le moi pronto...Merci."

Fit il avant de raccrocher et de se poser au comptoir, regardant les deux jeunes filles assises dont l'une foudroyait du regard et l'autre regardait avec peur. Il sourit. Pas encore, mais plus tard il s'amuserait avec elles.

Pour le moment, il fallait attendre les renforts que Yoshi lui enverrait.

       Quelle vie trépidante! William regardait à travers la vitre de la berline avec des yeux inexpressifs. Le seul tic qui trahissait son anxiété était le tremblement de sa jambe, posée en équilibre sur le bout de ses pieds. Il y avait de quoi être anxieux. Un de ses contacts l'avait appelé il y a une dizaine de minutes pour une mission "sur le terrain". C'est en tout cas, ce qu'en avait déduit l'avocat lorsque son interlocuteur lui avait annoncé qu'on avait besoin de ses conseils en direct. Il devait y avoir un crime en cours et Dolan était requis pour une expertise expresse.
       Le juriste n'appréciait pas du tout d'être mis en danger de cette manière mais il ne pouvait pas refuser ça aux Yakusas. Surtout depuis qu'il avait baissé dans leur estime lorsque un procès avait mal tourné et s'était terminé par la condamnation d'un de leurs hauts dignitaires.

       -Vous y êtes monsieur, annonça le chauffeur qui le regardait dans son rétroviseur.

       Un homme en costume noir lui ouvrit la portière et le chauffeur descendit à son tour pour encadrer son patron. Les trois hommes se trouvaient dans une ruelle. Ils étaient garés devant un restaurent, ou plutôt derrière, si on prenait en compte les vapeurs des cuisines qui s'échappaient des conduits d'aération.

       Dolan fourra sa main dans sa poche et s'assura que son anneau était bien là. Même s'il ne comptait pas s'en servir, c'était toujours une assurance de plus lorsque les choses tournent mal. Rassuré, il sortit son téléphone portable et composa le numéro qu'on lui avait donné. C'était sensé être celui de la personne qu'il devait aider.

       -Ouvrez la porte de derrière je vous prie, fit Dolan lorsqu'il entendit le téléphone se décrocher.

       Sans attendre de réponse, il raccrocha immédiatement et patienta calmement devant la petite porte de service, flanqué de ses deux gorilles.

Deux tours de clef et Don leur ouvrit la porte, devant William se trouvait un homme qui aurait très bien pu devenir un de ses gorilles, deux mètres de haut pour bien une centaine de kilos de muscles, les cheveux d'un noir de jais et la peau sombre. Une veste en cuir et un jean, un de ses magnums en main montrant qu'il s'attendait a la visite de n'importe qui. Il regarda de ses yeux noirs William Dolan. Très bien, il correspondait a la description du gus que Yoshi avait dit envoyer. Il rangea son arme dans son pantalon et s'écarta de la porte

"Merci de vous êtres déplacé, c'est par ici."

La politesse n'était pas trop son genre, mais il savait qu'il valait mieux avoir ce genre de types dans sa poche au moment où on en a besoin, c'était toujours pratique. Il était toujours important dans ce genre de situation de les remercier du risque évident qu'ils prenaient en quittant la sécurité de la criminalité a col blanc pour se meler au monde cruel de la basse besogne, monde dans lequel il esperait lui même être le moins impliqué possible. Ils traversèrent les cuisines pendant que Don refermait la porte derrière eux a double tour et se dirigeait a leur suite dans le café. Il y avait déjà devant l'avocat quatres personnes présentes dans le restaurant, deux d'entre eux étaient des effaceurs qui s'occupaient a présent d'empiler des sacs poubelles entre eux, inutile de se demander ce qu'il y avait dedans. Quand aux deux autres, ils étaient a deux sur la policière americaine allongée sur une table, en train de lui appliquer des bandages, dans une soucoupe de café ensanglantée se trouvait le plomb de la balle. Dans un coin de la piece la lycéenne baillonait observait la scène avec un regard impuissant. Les deux effaceur se présentèrent vers Don.

-On a fini le boulot alors on va y aller.

"Excellent, merci pour votre rapidité et votre discretion."

-Pas d'probleme, si vous aviez tiré au magnum dessus on en aurait eu pour toute la nuit a récurer la cervelle, alors c'était plutôt facile. Bonne soirée, bonsoir monsieur.

Lança le nettoyeur en saluant de son chapeau William avant de prendre un des sac poubelles avec son collègue et le trainer dehors. Les deux medecins arrivèrent par la suite et tendirent a Don une seringue ainsi qu'une boite contenant des flacons blancs

-Voilà les sédatifs que vous nous aviez demandé, je vous recommande un demi flacon par personne pour une tranquilité de 3 heures.

"Je prend note."

Les deux medecins quittèrent les lieux en saluant d'un signe de tête Dolan. Celui ci leur indiqua la table où était allongée l'officière et a laquelle la jeune lycéenne était assise et leur fit signe de s'asseoir tandis que Don se collait contre la lycéenne, la plaquant contre le mur avant de saisir la policière par les cheveux et de l'attirer contre lui, passant le bras autour de son cou comme le ferait un vieux couple, ayant ainsi toujours un regard sur ses deux captives.

"Bonsoir Monsieur Dolan, pardonnez moi mais je ne me suis pas présenté, Dorian Garan, je travaille avec vos partenaires au niveau de leur réseau de proxénétisme, peut être avez vous entendu parler de moi sous un pseudonyme plus courrant, mais passons."

Faire passer son vrai nom pour un pseudonyme était quelque chose qu'il faisait courrament, personne ne se doutait que c'était l'inverse.

"Comme vous avez pu le constater malgré ma discrétion et mes précautions personne n'est parfait et il semblerais qu'un groupe de nuisibles ait remonté jusqu'a moi, les circonstances dangereuses de la rencontre m'ont forcé a employer la manière forte et je me retrouve a présent avec un peu plus de soucis. Si on vous a envoyé c'est que vous êtes surement la personne la plus indiquée pour m'aider Mr Dolan, aidez moi a me sortir de ce guepier, et vous n'aurez pas a le regretter, je sais me montrer généreux."

Don fit glisser quelques cartes et papiers vers William

"Nous avons donc six morts, Mr Hoshino Masato, BEP de cuisine décrocjhé de son bureau et un établissement fast food qui marche plutôt bien, acheté il y a 7 ans de ça, pas de dettes, une femme, deux enfants."

Par celà il montrait déjà a William deux chose, malgré qu'il ait des pectoraux gros comme sa tête, Dorian Garan n'était pas forcément un crétin, il avait déjà fouillé le bureau du propriétaire pour y trouver de quoi aider la procédure. Montrant qu'il était déjà pleinement habitué a ce genre de démarches.

"Puis il y a Baki Takana , petite frappe de 21 ans, pas de tatouages apparents donc aucune affiliation, apparement consomateur de cocaine et détenteur d'un casier judiciaire. D'après sa carte d'identité il a un logement a Osaka."

Il avait déshabillé le voyou pour regarder si il appartenait a un groupe de Yakuza, il était bien connu que les Yakuza portaient de larges tatouages dont ils se servaient pour intimider les gens, l'accès des bains public leur était même interdit pour cette raison. La drogue qu'il avait trouvé sur lui était en assez peu de quantité et les réactions de l'homme lui montraient qu'il n'était pas un dealer. Dans ce genre de métier tu revend ou tu te pique, pas les deux.

"Hayato et Sakura Kinoshita, un couple de retraités résidant dans le quartier, la femme travaille a la soupe populaire pendant que le mari tiens un club de bridge pour retraités, de vrais petits saints. D'après les photos dans leur portefeuille ils ont un a deux enfants, mais ils doivent bien avoir 40 ans maintenant."

Don continuait son épluchage de la situation tout en balançant a chaque fois la paperasse nécessaire a l'avocat tandis qu'il enchainait sur.

"Raidou Kuzunoha, militaire de réserve de 35 ans, je suppose qu'il a été dégradé de l'armée a cause de ses problèmes d'alcoolisme et travaille pour le privé a temps partiel pour acheter sa beuh."

Il avait tiré ces conclusion en voyant la carte pour les alcooliques anonymes et aucune présence d'une carte de militaire dans celles ci, il avait qui plus est un peu une tête d'ivrogne.

"Et enfin Rémi Lebeau, un Cajun d'interpol, et partenaire de la gentille demoiselle que nous avons a coté de moi. Je n'ai pas plus d'informations et comme ces papiers viennent avec une carte officielle d'interpol, ils sont peut être faussés. Ce qui nous ammènent aux deux jolies minettes qui n'ont pas été transformées en viande froide. July Summers, belle agente d'interpol et Ringo Yamazaki, Lycéenne détective junior a Seikusu."

Lança t'il en passant les bras autour de ses deux captives et en leur caressant les joues, leur faisant tous les deux détourner le regard et serrer les dents

"Je peux m'occuper de la lycéenne sans problème, ce n'est pas la première fois que mes services interviennent en Seikusu, en revanche je risque d'avoir besoin de vous pour les autres maître Dolan."

Personne ne s'étonnerais de la disparition de Ringo. Il le savait, c'était ainsi que Seikusu était fait, cet endroit était le domaine d'Aphrodite sur terre. Une enceinte du batiment pourrait sauter et les parents d'élèves ne s'en inquieteraient pas, aussi il n'y aurait pas de problème a prendre Ringo.

       La porte s'ouvrit sur une montagne de muscles. L'avocat se demanda comment il arrivait à se déplacer avec tout ça sous la peau. Quoiqu'il en soit, au premier abord il avait l'air d'un parfait abruti mais les apparences étaient très trompeuses.

       L'homme le remercia rapidement et lui intima, à lui et ses hommes, de le suivre. Les yeux de Dolan se posait partout, virevoltant dans leurs orbites, capturant chaque détails. Des hommes avaient nettoyés les cadavres donc on pouvait oublier la solution de la mise en scène qui aurait peut-être été possible. William ne le saura jamais
       Il y avait aussi deux jeunes filles, l'une d'elle était terrifiée, l'autre blessée semblait plutôt en colère, jouant les femmes fortes alors que la situation la dépasse complètement. Les deux brutes de Dolan ne mettraient pas longtemps à la faire couiner si cela était nécessaire.

       -Retourne dehors et fais le guet, glissa William à l'un de ses hommes.

       L'homme acquiesça et tourna les talons. Si la police arrivait, être prévenu une ou deux minutes à l'avance ne changerait pas grand chose mais au moins il aura un abruti de moi dans les pattes maintenant. C'était déjà ça.

       William ignora les deux pseudo-médecins qui le saluèrent mais il ne manqua rien de leur échange avec son contact. Des sédatifs. L'avocat ne comprenait pas à quoi cela pouvait bien servir. Il ne comprenait pas non plus pourquoi les deux filles étaient toujours en vie mais il supposait, avec raison, que tous ces mystères allaient être révélés.
       William s'assit sur la chaise que lui présentait son client, tandis que sa brute personnelle se positionna derrière lui, toujours sans trahir le moindre sentiment. Le juriste attendit poliment que l'homme se présente et étala à son tour les civilités habituelles.

       -Bonsoir, je suis Dolan, l'avocat que l'on vous a envoyé.

       Il n'ajouta rien de plus et fixa la jeune fille que Dorian avait sous son bras. Son regard ne lui plaisait pas du tout. Elle n'était pas assez effrayée à son goût. Cependant, son attention fut très vite détournée lorsque la paperasse glissa jusqu'à lui. Il la quitta enfin des yeux et s'intéressa aux documents, les parcourant en diagonal, mais sans négliger une seule ligne.
       Dorian n'avait rien d'un amateur, ni d'un imbécile et c'était tant mieux. L'avocat se sentait un peu moins seul...

       Lorsque Dorian eu fini l'énumération de toutes les âmes qu'il avait supprimé, William n'eut qu'une envie : se tirer le plus vite possible de cette endroit qui empeste le crime et la culpabilité. Des curieux pouvaient se pointer à n'importe quel moment ; des gens n'ayant rien à faire qui s'étonnent de voir un café fermé à cette heure-ci, la femme ou les enfants du cuistot, les petits copains d'interpol ou n'importe quel gus qui passerait dans le coin. Le café devait être couvert d'empreintes, des murs au plafond. Sauf celles de Dolan, car il avait pensé à mettre du pansement liquide sur ses mains. C'était confortable et infaillible.
       Le plus inquiétant était interpol. William pouvait soudoyer des officiers et des magistrats mais il ne pouvait rien pour une affaire qui entre dans la juridiction d'une autorité internationale. Il fallait donc faire les choses proprement.

       -Va dans la cuisine et rassemble les bombonnes de gaz, et aussi de l'essence si tu en trouves, fit William en se retournant vers son gorille.

       Ses ordres donnés, il se tourna de nouveau vers monsieur Garan et lui expliqua ce qu'il comptait faire.

       -Tout d'abord merci d'avoir fait appel à moi, déclara l'avocat avec un sourire engageant qui disparut aussitôt. Ce bar est rempli de preuves qui pourraient remonter jusqu'à vous monsieur Garan. Je propose de toutes les détruire par le feu. Interpol n'est pas stupide et ne croira jamais à la thèse de l'accident, surtout s'ils étaient au courant que deux de leurs agents étaient sur les lieux, mais au moins ils n'auront rien à se mettre sous la dent. Ensuite, nous allons partir car chaque minutes passées ici est un risque de plus.

       William fixa les deux jeunes filles à tour de rôle et leur offrit un sourire d'excuse.

       -Finalement, nous tuerons les deux témoins, mais avant j'aimerais discuter avec notre chère amie d'interpol pour qu'elle me dise tout ce qu'elle sait à propos de sa mission.

       Ringo se mit à pleurer en entendant les funeste projet de l'avocat et poussa des plaintes étouffés par son bâillon, mais Dolan ne semblait pas y prêter attention. L'homme de main avait finit de rassembler les bonbonnes de gaz qui s'empilaient au milieu de la pièce. Il semblerait qu'il n'y avait pas d'essence mais ce qu'il avait trouvé était suffisant pour tout faire sauter.

       -Si vous n'avez plus rien à faire ici, monsieur Garan, je suggère que nous partions.

Don analysa l'avocat qu'il avait sous la main, il semblait compétent. Rien a redire. Pour le moment Don avait nétoyé le café, car si on ne le brulait pas, solution a laquelle il avait tout d'abord pensé, il faudrais nettoyer l'endroit. Le feu brulerais les corps, mais on serait toujours capable de voir que les squellettes avaient des balles dans le front, d'où le problème principal de cette idée. Toujours était il que l'esclavagiste ne croyais pas a une mise en scène, ces personnes étaient trop innofensives et les informations d'antécédents qu'il avait eu ne montrait aucun scenario possible. Il avait donc fallu netoyer les lieux un maximum. La réponse de Dolan ne le surpris pas, a vrai dire il avait eu le temps de tabler les éventualité en attendant l'arrivée des premiers légistes. Il put voir rapidement la condescendance de Dolan disparaître tandis qu'il réalisait qu'il n'avait pas affaire a un débile profond. Et il sentait également sa gène quand a être ici en personne. Le lier publiquement a tout ça était dangereux, c'était bien pour ça qu'il avait précisé qu'il serait récompensé au delà de ses espérances. Le visagre crispé, il écouta les proposition de Dolan avec interêt. Vu les données qu'il possédait il aurait surement fait la même chose que lui, néanmoins il y avait deux ou trois détail que Don savait et que Dolan ne pouvait comprendre. Et c'était bien normal.

"Ne vous inquiétez donc pas pour Interpol, je tirerais les vers du nez de cette agente personnellement et j'arriverais a les infiltrer en retour. Leur erreur a été d'envoyer une femme contre moi. Ils n'auront pas l'occasion de refaire une betise pareille. Quand a la petite je m'en occupe. Mais bien sur, je vous laisse en tirer ce que vous désirez."

Lança l'esclavagiste qui caressait la joue de la Lycéenne avec une fascination macabre, récupérant ses larmes et léchant le bout de ses doigts. Il lui lança

"Ne t'en fais pas, on ne te tuera pas, tu connaitra bien mieux que la mort."

Puis il tira la lycéenne avec lui avant de faire de même avec l'agent d'interpol, la saisissant par les cheveux. Dans peu de temps cet endroit serait en flammes, aussi il ne vallait mieux pas rester dans le coin. Don sortit du restaurant et rejoignit la camionette noire qui lui servait de véhicule de tous les jours derrière laquelle il jeta les deux jeunes filles avant de fermer a double tour et de monter dans celle ci.

"Mr Dolan, je vais rejoindre ma base, je vous remettrait là bas votre récompense. Suivez moi donc en voiture, en revanche je vais devoir demander a vos molosses de ne pas m'accompagner là bas. J'ai besoin que le moins de gens possibles apprennent l'existence de ce lieu."

Lança Don, il n'avait absolument aucun interêt de l'éloigner de son escorte pour lui faire du mal, surtout après qu'il se soit démontré aussi utile, Dolan était intelligent, il le devinerais bien lui même.

       William n'était pas habitué à ce genre de chose. A chaque fois qu'il prenait une décision, il se demandait toujours si celle-ci était régit par les sentiments ou la logique, puis il la mettait au rebut si elle ne s'accordait pas avec cette dernière. Lors d'une mission sur le terrain, la peur et l'excitation était les premières à surveiller.
       Dolan avait observé ce Garan. Il était intelligent et avait un sang-froid impressionnant. Cependant, il avait un penchant pour la cruauté et la sournoiserie. Cela se voyait à la façon qu'il a de torturer psychologiquement les deux femme et surtout au plaisir qu'il y prend. Ceux sont des caractéristiques extrêmement répandues dans le milieu du banditisme et en tant normal, il n'y aurait pas prêté attention. Toutefois, lorsqu'une machine à tuer sadique lui demande de le suivre seul dans son repère pour lui donner une récompense, ça empeste le coup fourré.
       Si seulement, il n'y avait que ça, ça ne serait pas si grave. Mais, d'autres choses dérangeaient Dolan.

       -Dites-moi monsieur Garan, commença-t-il lorsque ce dernier eut enfermé les deux donzelles. Je ne voudrais pas cracher dans la soupe, mais je ne vois pas en quoi je mérite une quelconque récompense. Récompense dont vous ne m'avez pas révélé la nature.

       Il n'y avait aucune suspicion dans sa voix. William ne l'accusait pas, il voulait juste savoir ce qu'il avait derrière la tête. Car, on n'invite pas un parfait inconnu dans une planque secrète pour lui donner une récompense alors qu'il n'a servi à rien du tout.

       -Pour vous parler franchement, lorsque notre contact commun m'a appelé pour vous aidez, je pensais tomber sur un idiot terrorisé se cachant sous une table en se demandant pourquoi il n'a pas suivit les conseils de sa mère au lieu d'aller jouer les malfrats. J'aurais alors ordonné tout ce que vous avez déjà fait. Vous imaginez ma surprise lorsque je me suis rendu compte que j'étais absolument inutile. D'autant plus que vous voulez me récompenser pour mon incompétence.

       L'un des hommes de Dolan choisi ce moment pour sortir du café. Il l'informa rapidement que tout était prêt pour le feu d'artifice et attendit le bon vouloir du maitre.
       William ne dit rien et resta concentré sur Garan.

       -Je veux bien vous suivre monsieur Garan. Mais avant cela, j'aimerais savoir en quoi je pourrai vous être utile là où nous allons.

En buvant les larmes de cette fille, il avait rappellé a Dolan une chose. Aujourd'hui il le récompensait, demain il pouvait très bien être parmis ces sacs poubelles. L'esclavagiste aimait les personnes intelligentes, mais il n'aimait pas ceux qui se croyaient plus intelligent que lui au point de le doubler, car il n'aurait aucune pitié a faire de même. L'homme se retourna lentement vers l'avocat et s'appuya sur la portière de sa voiture d'un geste décontracté.

"Vous devriez le savoir tout autant que moi Mr Dolan, puis je vous appeller William ?"

Lança l'esclavagiste alors qu'il sortait un paquet de chewing gum de sa boite a gants et en machait un. Oui, c'était nettement plus intimidant de fumer une cigarette, mais il était un athlète, il avait un corps qu'il entretenait, et tousser comme un porc pendant qu'on poursuit une nana c'est pas la joie. Par conséquent il s'entretenait de manière respectable, pas trop d'alcool ni de clope. Il tendit le paquet a l'avocat, plus par politesse qu'autre chose.

"Dans ce genre de monde, personne ne fait son chemin seul, tout est relation, information, au final que sont la nécessité de gros muscles si on est pas capable d'aditionner deux et deux ? On deviens un outil. Tout simplement. Vous avez pris des risques pour venir ici pour une bonne raison : Parce qu'en rendant service a quelqu'un cette personne vous est redevable en retour, et c'est ainsi que les grands de ce monde avancent que ce soit en politique ou dans le crime, rien ne se fait sans se connaitre et connaitre ses amis, et encore mieux ses ennemis. Mais je ne vous apprend rien n'est ce pas ?"

Fit Don en machant son chewing gum en souriant

"Je ne suis pas juriste, mais je me doute que pour vous les informations et les relations sont votre gagne pain principal. Savez vous qui je suis ?Je ne fais que coopérer avec la Yakuza, pourtant tout en étant dans le crime je ne fais pas partie des Yakuza, mais malgré tout ceux ci ne me considèrent pas comme un rival. Tout simplement parce que je leur apporte enormement de choses qu'ils ne peuvent récupérer par eux même."

L'esclavagiste monta dans le camion et referma la porte avant de continuer sa conversation a la fenètre

"Nous avons ici une gentille petite fillette d'interpol dans nos griffes, et je n'ai aucun doute que je réussirait a la faire cracher ce qu'elle sait et voire même plus. Et ça serait dommage que je me retrouve seul a bénéficier d'informations que vous pourriez revendre a très bon prix hmmm ?"

La confiance qu'avait Don en ses talents de "dresseur" était assez impressionante. Il lança a William

"Si celà vous interesse, alors suivez moi."

Fit il en mettant le contact.

       Dolan ne répondit pas lorsque l’homme lui posa sa première question… Evidement qu’il ne pouvait pas l’appeler William. Et puis quoi encore. Cependant, l’avocat eut la présence d’esprit de ne pas le dire sur ce ton. Il se contenta de s’enfermer dans un mutisme révélateur tandis que Garan enchaîna sur un synthèse intéressante du fonctionnement de la criminalité. William l’écouta sans un mot, mais en acquiesçant de temps en temps. Il était d’accord sur tout, notamment l’importance des réseaux.
       L’avocat ne jurait que par son réseau qui était large et diversifié. C’est grâce à lui que Dolan pouvait faire de la contrebande entre Terra et le Japon. Toujours grâce à lui qu’il pouvait faire sortir des mafieux de prison. Sans son réseau Dolan ne serait rien. Il comprenait donc parfaitement ce que Garan lui disait.

       Le juriste était curieux de savoir ce que l’agent d’interpol savait. Il pensait devoir la cuisiner lui-même mais il semblerait que Garan ait des compétences dans ce domaine. Décidément ce garçon était très polyvalent. William ne pouvait pas nier qu’il désirait ardemment savoir pourquoi interpol fourrait son nez à Seikusu et pourquoi ils avaient tentés d’arrêter son client.

       Malgré sa curiosité, Dolan n’était toujours pas convaincu quand aux motivations de Garan. Pourtant, il avait décidé de le suivre. On arrive à rien si on ne prend pas de risques dans la vie et c’était encore plus vrai lorsqu’on est dans le milieu du banditisme. William comprenait enfin pourquoi l’espérance de vie des criminels était si courte.

       -Je vous suis, rétorqua Dolan en se dirigea à son tour vers la berline.

       Il s’arrêta devant la portière et se tourna vers son homme de main qui entendait toujours avec une certaine nervosité. Il lui demanda les clés de la voiture et les réceptionna lorsque le gorille les lui lança. William lui fit part de ses ordres qui consistaient à retrouver l’imbécile qui devait faire le guet devant le restaurant et de faire exploser cette satanée bicoque.
       Ceci fait, il entra dans la voiture, seul, et se mit à suivre le camion.

Le manque de receptivité a la demande de Don amusa l'esclavagiste. Voilà quelqu'un de serieux qui ne permettrait pas de familiarités, ça serait un plaisir de travailler avec quelqu'un qui avait de la rigueur, parce que malgré son air décomplexé, il en avait également de la rigueur, il aurait bien appellé Dolan William, mais en revanche n'aurait pas toléré l'inverse. Cette petite phrase, il l'avait sortie pour tester l'avocat et il était comptent des résultats de celui ci, son austérité n'avait d'égal que son serieux. Don retourna a son camion et mit le contact. Ca allait être le début d'une longue et fructueuse coopération.

Alors que la berline s'était éloignée de plusieurs patés de maisons on put entendre une grande explosion. Si Dolan regardait a travers son retroviseur, il pourrait voir de la fumée et des flammes s'élever depuis l'emplacement du 90's Café. Encore une affaire rondement menée. Dorian l'entraina alors du coté du quartier de la toussaint où il s'arrêta devant une boutique d'antiquaires, passant dans la ruelle a coté de celle ci pour caser son camion dans le garage, garage en revanche pas assez grand pour laisser la berline de William se garer a coté du camion. Don descendit et referma la porte du garage, laissant a William le temps de se garer quelque part où il n'eveillerais pas les soupçons. Une fois celà fait, il trouvera Don a la porte de la boutique.

Celà ressemblait a une petite boutique d'antiquités des plus minables, située a coté d'une discothèque bruyante, pourtant certains détails pouvaient déjà frapper William, comme l'absence de vitrines et une porte en acier renforcée. L'esclavagiste invita l'avocat a le rejoindre dans le salon. Il ne lui proposerais pas un verre. Tous les deux savaient les risques que boire quelque chose depuis la réserve d'un inconnu encouraient, aussi décida t'il de poser une question qui le taraudait depuis qu'il avait rencontré l'avocat.

"Dolan...C'est de quelle origine ?"

Lui demanda t'il innocement. Il avait effectivement une famille qui portait ce nom dans ces registres, par cette question il attendait la réaction de William et demandait en toute discretion si il en était aussi, de Terra. Si c'était le cas les choses seraient bien plus simples.

"J'ai préparé les jeunes filles pour leur interogatoire le temps que vous vous gariez, je vous laisserais m'assister de la manière qu'il vous plaira.[/i]

Lança le géant avec sérénité.

       William jura intérieurement lorsqu'il fut arrivé à destination. Voilà pourquoi il détestait faire des affaires seul. Garer une berline dans le quartier de la Toussaint et la laisser sans surveillance était très risqué. Mais avec un peu de chance, les malandrins du coin hésiteraient à vandaliser une voiture qui pourrait appartenir à un mafieux.
       L'avocat laissa donc la voiture dans une petite ruelle qui jouxtait la planque et se dirigea vers Garan. Lorsque ce dernier lui tourna le dos pour ouvrir la voie, William fourra machinalement la main dans sa poche jusqu'à ce qu'il sente le contact du petite anneau qui s'y baladait. Rassuré, il retira sa main et se laissa conduire par l'armoire à glace. Ses yeux se posaient sur chaque détails de la maisonnée qui ressemblait presque à un bunker. C'était une planque assez pittoresque mais efficace.
       Puis Garan lui posa une question qui ne le déstabilisa pas le moins du monde.

       -Anglaise, répondit William au tac-o-tac. J'ai immigré lorsque j'étais adolescent.

       Comme on pouvait s'en douter, William Dolan avait réécrit sa vie de A à Z pour qu'aucune question ne puisse faire douter son interlocuteur qu'il n'est pas originaire de la terre. Il trouvait que la nationalité anglaise était la plus parlante vu que son nom avait une sonorité britannique et surtout parce qu'il possède leur flegme et leur tempérance. Cependant, ce petit stratagème était destiné aux terriens et il ne faisait pas attention aux signes qui pourrait le trahir vis à vis d'un terranide.

       William sourit lorsque Garan lui proposa un rôle d'assistant. Cette éventualité semblait l'amuser.

       -Je préfère observer pour le moment. Peut-être aurez-vous des choses à m'apprendre.

       Il avait dit cela d'un ton léger, car les rudiments que Dolan connaissait déjà, étaient bien suffisants. L'avocat ne prenait pas beaucoup de plaisir à la souffrance des autres, même lorsqu'elle est nécessaire.

"Anglais vraiment ?De Campbridge ou de Nexus ?"

Don était un vendeur d'esclave, parmi ses nombreuses compétence il y en avait une qui était d'identifier rapidement la provenance de sa marchandise. Tout le monde avait un accent identifiable facilement en l'écoutant. Et l'accent de William n'avait rien a voir avec un accent anglais. Il n'avait aucun accent, tout comme lui. Au pire même si William avait pris des cours de phonétique pour pouvoir cacher son accent il ne récolterais qu'un vague "Quoi?" si il ne voyait pas de quoi il parlait. Si il se faisait passer pour un anglais il répondrais de Campbridge, n'ayant aucune idée de ce qu'était Nexus, et si il était Terran il verrait l'allusion de l'esclavagiste. Tout bon espion se devait d'avoir lu Pygmalion pour pouvoir s'intégrer aux hautes sociétés avec aisances, par l'accent il comblerait peut être une des lacunes de Dolan si il devait un jour avoir a régler ce problème.

Le sourire de William fut largement suffisant. Il n'aimait pas se salir les mains, c'était évident.

"Oh ne vous en faites pas, mon type d'interogatoire n'est pas très salissant, je suis sur que vous aimerez mes méthodes.[/i]

*Qui ne les aimerais pas ?*

Don entraina William a le suivre derrière une autre porte en bois cette fois, celle ci cachant derrière elle une autre porte blindée et un long couloir doté de cinq portes, deux sur la droite, deux sur la gauche, et une en bout, Don poussa la première porte, l'ouvrant avec ses clefs. William put alors voir les deux jeunes femmes attachées sur un chevalet de torture, de nombreux instruments se trouvant sur le coté. Parmis les instruments néanmoins beaucoup étaient du genre...Peu communs, il y avait parmis eux un gros vibromasseur ainsi que des colliers de fer, la salle disposée d'une cheminée dans laquelle se trouvait deux fers a marquer. Si William était assez rapide d'esprit, il verrait a qui il aurait affaire. Les deux filles dé-baillonées se turent et fixèrent l'esclavagiste.

"Mesdemoiselles, compte tenu de votre situation actuelle vous avez relativement peu d'options qui se présentent a vous. Vous pouvez rendre cette tache extrèmement facile pour vous, ou bien extrèmement difficile. Dans tous les cas vous n'y passerez pas, je vous conseille de vous mettre a table immédiatement si vous tenez a abreger les choses."

Lança Don avec un air assuré

       William se figea lorsqu'il entendit le nom de sa ville natale. Il ne s'attendait pas à ce que la ville-état de Terra soit connue par un habitant de Seikusu. A moins que cet habitant soit dans le même cas que lui. Dolan était au courant qu'il existait d'autres portails que celui qu'il contrôlait jalousement, dans les fondations de son building, mais il n'avait encore jamais rencontré de représentant de son monde.

       Quoiqu'il en soit, lorsque le choc fut passé, William arbora un sourire entendu. Il était désormais inutile de nier car Garan n'avait pas pu manquer la réaction qui l'avait trahie. Cependant, savoir que cet homme venait de Terra ne le rassurait absolument pas. Qui dit Terra, dit magie. Qui dit magie, dit E.S.P.er. Même si son propre pouvoir le protégeait de la magie, il restait vulnérable aux pouvoirs passifs. Si un mage lui lance une boule de feu, cela n'aura aucun effet, car la magie n'existe pas pour Dolan. Par contre, si le pouvoir touche seulement son possesseur, comme une force herculéenne, rien ne l'empêcherait d'être réduit en bouillie. La nuance entre les deux est légère, c'est pourquoi la capacité de Dolan reste... discutable.

       -Cambridge, confirma William. Cette ville est trop... instable et désordonnée. De plus, je déteste cordialement ses habitants.

       Tout cela avait été dit sur le ton de la discussion mais l'avocat savait que Garan avait saisi le message. Il détestait Nexus car elle était nécrosée par la magie, cette plaie qui fausse toute les données et réduit à néant les constantes les plus immuables. Et surtout, William détestait ses habitants, en particulier les terranides. Ces créatures mi-homme mi-animaux sont des erreurs de la nature toute juste bonnes pour l'esclavage. Au moins, c'est de la vermine exploitable.

       William entra dans la "salle de torture". Son regard perçant glissa sur tous les objets qui allaient servir à faire souffrir les pauvres filles attachées. Aucune expression ne passa sur le visage de William. Son regard gardait son éternel concentration et rien ne semblait le perturber. Pourtant, il en était autrement dans son esprit.
       Ce Garan est extrêmement dangereux. Il n'y a rien de plus instable et mortel qu'un pervers intelligent. Cet homme est un psychopathe, ça ne fait aucun doute. Une sorte de carabine chargée dans les mains d'un bébé. Dolan espérait simplement être du bon côté du canon, mais tant qu'il n'était pas dangereux pour lui et qu'il pouvait lui être utile, Garan ne se montrerait pas hostile.

       Bien que cette situation soit inquiétante en apparence, Dolan avait l'habitude de ce type de gangster et n'était pas impressionné pour un sou. De plus la collaboration avec ce genre de personne était très utile, car Dorian pouvait faire ce que Dolan était incapable pas faire. Il pouvait prendre plaisir à ce qu'il considère comme des obligations, et il semblerait que dans ces conditions, le travail est mieux fait.
       Montre moi ça, Garan....

       William se mit dans un coin de la salle. Sans un mot, il regarda faire Garan avec un intérêt que d'autres auraient pu qualifier de pervers, mais le juriste ne faisait qu'observer une méthode qu'il ne pourra jamais acquérir... Dieu merci.

Don voyait très bien a présent. Plus que de récompenser William il allait lui faire une fleur, lui ouvrir un marché potentiel sur cette planète qu'il méprisait temps. Pour sa part Don préférait Nexus au monde des humains pour une simple et bonne raison, ce qu'il faisait était au dessous de toutes les valeurs morales et philosophiques jamais établies, il kidnappait sans vergognes des filles, qu'elles soient terranides ou d'autres races lui importait peu au final, cette theorie de "race inferieure" était fausse il le savait très bien, mais il était un excellent prétexte pour mettre en esclavage cette race sans que le pecore moyen ne se pose de question. Ce qu'il aimait dans Nexus, c'était la bétise crasse de ses habitants et leur obscurantisme, il n'était que trop facile de manipuler quelqu'un quand l'école était réservé a une élite et que la plupart d'entre eux ne savaient ni lire ni écrire, et le pire dans tout ça, c'est qu'il apparaissait face publique, impuni, et qu'il était un respectable citoyen qui payait ses impots et soutenait la ville. L'ironie était telle qu'il pouvait presque en rire a chaque fois qu'il y pensait. Une ordure comme lui, un maillon fort de la société de Nexus. La justice n'était définitivement qu'une notion malléable dans les mains de ceux qui avaient l'argent.

Don pouvait peut être être considéré comme un psychopate selon les termes actuels, pourtant bien des gens dans Nexus le considéraient comme un fabuleux marchand qui faisait superbement bien son boulot. Ses méthodes étaient peut être cruelles, voire inhumaines, mais elles marchaient et avaient été étudiées pour drainer la santé mentale de ses ennemis...Evidement qu'il fallait les choquer si il voulait les briser, on n'obtenait pas des femmes dociles en chantant la mélodie du bonheur. Pour ce qui était être du bon coté du cannon il allait falloir être sage. Tant que Dolan n'interfererais pas dans ses affaires in ne risquait rien. A vrai dire leurs pouvoirs étaient très similaires mais différents, comme les ESPERS, il ne les avaient pas developpés de la même manière. Don était sensible aux projections magiques mais moins au contact, quand a William c'était l'inverse. Si il avait su le pouvoir de William il lui aurait rapidement proposé de travailler pour lui. Dieu sait a quel point celà eut été utile d'avoir quelqu'un partageant ses capacités surhumaines pour se diviser le travail et étendre son empire d'avantage. Au final Don était surtout affamé de pouvoir, tout autant de domination sur le beau sexe que celui d'amasser de l'argent, pour dominer encore plus le beau sexe. Ce qui faisait rapidement un cercle vicieux.

William était imperturbable et don aussi, s'approchant des femmes enchainées a leurs tables d'opérations il se posa et écouta les réponses des deux femmes.

Seul les sanglots étouffés de la lycéenne répondirent accompagnés du regard déterminé de l'agente du FBI a coté d'elle. L'esclavagiste haussa les épaules et eut un sourire sadique.

"Comme vous le voulez."

Il se dirigea vers la table...Il n'aurait surement pas de problème a faire craquer la lycéenne au bout du rouleau, en revanche il allait avoir bien plus de mal a soumettre un agent d'Interpol entrainé a résister a la torture autant physique que psychologique, mais il pensait en être capable, après tout, chaque humain a sa limite...Et il possédait divers moyens de pression qui lui ferait reconsidérer la question. Il commença par un simple examen de ses instruments. Celà faisait partie de la procédure après tout : présenter simplement les instruments avant l'examen pouvait forcer l'interesser a craquer devant tout ce qui l'attendait, et a vrai dire, la moitié des instruments sur cette table étaient uniquement ici dans ce but précis, il ne les utilisait jamais, mais il semblaient être tellement douloureux qu'il forçait ses proies a craquer. Et en effet une fois qu'il eut finit l'examen la petite ouvrit la bouche.

-Je ne sais rien ! Je ne sais rien ! Je ne sais rien !

Se mit elle a pleurer, Don se tourna vers elle avant de lancer en souriant

"Tu n'es pas très perspicace pour une détective junior hein ?"

-Je n'ai jamais participicé a quelque chose d'aussi gros.

"Dis moi sur quoi tu enquetait et ce que tu as découvert"

-Je...Je travaillais sur la disparition de beaucoup d'étudiantes de Seikusu ces derniers temps et lorsque cette dame est venue je lui ait donné toutes les informations que j'avais sur le fait que...Que seul un membre du personnel aurait pu perpetrer ces kidnappings sans eveiller de soupçons, je ne l'ai fait qu'en échange d'être intégré a l'équipe mais je ne me doutait pas que...

"Que cette histoire te dépasserais ? Je le crains bien. C'est bien. Tu as su te mettre a table. Tu vois c'était pas si compliqué."

Fit l'esclavagiste en lui tapotant la joue au passage. Evidement qu'elle ne savait rien, interpol avait les clefs.

"Voyons voir si notre chère agente est plus diposée a parler maintenant."

-Fuck off imbecile.

"Such vulgar words in the mouth of a fair women like you, such a shame." (Dis moi si tu as du mal avec l'anglais j'éviterais d'en mettre dans mes post)

L'esclavagiste se mit a tourner comme un vautour autour de la femme lui lançant

"You'd better spill the beans before you make me do things we'll bot regret...You know who I am right ?"

Il pouvait très bien la frapper maintenant, celà ne ferait rien, il allait plutôt faire grandir sa psychose, il se dirigea naturellement vers son bras avant de tirer les deux extrémités de sa veste pour les déchirer, laissant celui ci nu, il pris ensuite un morceau de coton et nettoya le coude avec application avant de saisir une seringue

"So, what will it be ? Poison ? Truth drug ? Drug ? I'll let you guess."

Fit il alors qu'il la piquait avec precision et souriait

"Either way you'll see in due time."

-You fuckin bastard !

Fit elle en crachant a la figure de l'esclavagiste qui s'essuya le crachat d'une main placide. Pour le moment il ne pouvait rien faire pour repayer le crachat, frapper l'agente ne servirait a rien, aussi répondit il avec beaucoup de retenue

"You'll pay for this later, dont worry."