Welcome to my glasshouse ! [Aclla]

Jadis, à une centaine de kilomètres de Nexus, au fond des bois, se trouvait un ancien château, dont il ne reste plus que des ruines. Les fermes environnantes se sont vidées ensuite, laissant l'endroit inhabité. Mais cela reste un bel endroit, tout de même. Le manque d'entretien au fil des siècles rendit l'endroit un peu plus « sauvage » ; l'herbe poussa, avoisinant les cinquante centimètres, les arbres s'étendirent en hauteur, et leurs branchages firent de même en largeur. On peut toujours voir les anciennes allées faite en plaque de marbre fissuré, où les mauvaises herbes commencèrent à s'insinuer, écartant toujours la roche un peu plus. La plante a toujours raison du minéral. Les ruines en pierre se dressent fièrement, donnant un charme architectural au paysage. Le lierre s'éprenait de la façade, et devait sûrement avoir envahit l'intérieur, enfin ce qu'il en reste... (Voilà à quoi devait ressembler le château au début: http://img10.hostingpics.net/pics/664989d8936464b06670831a0af83c8c40af9.jpg) La pluie de la veille avait rendu sa couleur émeraude à la flore avoisinante, donnant encore plus de charme à la vue que l'on pouvait voir.

Plus loin, se trouvait un dôme de verre (http://img7.hostingpics.net/pics/150771Glasshouse__by_cichutko.jpg), dont la plupart des vitres se sont brisées au fil des années, mais dont les armatures en fer forgé continue à orner le bâtiment, même rouillé. Ce haut dôme de verre se trouvait être la serre du château, endroit qui regorge maintenant de beaucoup de spécimen étranges et inconnus, ainsi que très développés dans leur croissance. L'intérieur (http://img10.hostingpics.net/pics/400574greenhouse_by_Eastcoasthardcore.jpg) était plutôt grand soutenu par des poutres en pierre que le lierre enlaçait fortement et abondamment. De part et d'autres de la pièce principale (même de la seule pièce dont est composée la serre) se trouvent, dans des bacs, des plantes exotiques dont leurs poussent s'étendent jusqu'au sol, longeant la pièce comme pour la conquérir. Au fond se trouve un chêne centenaire, qui avait fini par pousser au fil des années. Si on observe bien, on peut remarquer qu'un squelette y est suspendu, en forme de croix. Au milieu se trouve un bassin d'eau de pluie. Cette eau serre à abreuver les plantes, et coule directement du toit percé. L'endroit est certes beau, mais il est humide et un peu frais, surtout en hiver. Mais le printemps arrive, et même malgré les nuages gris, le soleil arrive a les transpercer de sa lumière divine, illuminant la serre. Le peu de soleil réchauffe tout de suite l'endroit, le rendant un peu plus chaleureux malgré son aspect délabré.

Et dans tout ça ne vit qu'un seul être, qui ne devrait plus être de ce monde. Un spectre errant, autrement dit. Litenblomma planait dans sa vaste demeure, s'ennuyant, comme toujours.

Aclla se trouvait dans une mauvaise passe, en effet son pouvoir avait attiré des gars ressemblant de près et de loin à des personnes ayant l'habitude de fracasser du jeune lycéen, aussi pour sa propre survie il se mit à courir, empruntant plus d'un chemin dont l'étroitesse permettait au jeune homme de prendre de la distance et lui permettre de les semer dans les sous-bois du parc, qu'il connaissait très bien. Il se planqua dans un buisson puis ne bougea plus, certes son pouvoir énerva les quelques voyous qui passaient, mais ils ne pouvaient pas autant savoir où il se trouvait.

Aclla passa près de quatre heures dans sa cachette, tremblant de frayeur, ne pensant même pas à la réaction de sa mère quand il allait revenir avec sa robe toute neuve pleine de feuilles et tâchée de terre. C'est alors que Alice se mit à lui parler.

*Alors on se trouve dans une impasse ? Laisse moi le contrôle et je pourrais t'aider.*

Le  jeune homme mit ces mains sur ces oreilles, sachant pertinemment que ça ne servait à rien hormis de faire bouger un peu le buisson.

- Arrête de me parler, je ne veux pas que tu m'impliques dans des choses bizarre.

*Dans ce cas je ne te dirais plus rien.*

C'est à ce moment qu'une branche craqua, Aclla sentit un danger et détala, une seconde plus tard un gars c'était jeté sur l'endroit où il se trouvait, il continua de courir, mais il avait une pointe de côté, il continua de détaler à toute berzingue, jusqu'à se trouver au dessus du lac.

C'est alors qu'il se prit une droite, le faisant tomber dans le vide, il se mit à crier, puis une lumière l'enveloppa, une lumière qui était apaisante et réconfortante, ce qu'il n'avait plus eut depuis que son pouvoir c'était manifesté. Il eut ensuite le droit de sentir une étreinte froide, voir glaciale l'emprisonner. Il eut aussi l droit de constater qu'il était entouré d'eau, il remonta à la surface, sa tête perça le bassin d'eau de la serre, il se cramponna à ce qu'il pouvait, toussant et régurgitant l'eau qu'il avait avalé, puis il se hissa hors du bassin, ces vêtements trempés et ce demandant où il avait bien pût atterrir.

- Alice on est où là ?

*Je ne vais rien dire, même si je le savais je ne te le dirais pas, tu as été trop grossier avec moi.*

C'était typique d'Alice, jamais contente de Aclla sauf quand il acceptait de laisser sa place de facette dominante.

Litenblomma s'occupait de ses plantes, comme toujours, en fredonnant une petite mélodie. Ses plantes étaient sales... Le lierre les étouffait, ce n'est pas bon pour elles, car cela les empêche de se développer convenablement. L'ectoplasme ne portait uniquement qu'une robe blanche immaculée, toute simple, lui arrivant mi-cuisse. Elle ne portait rien en dessous, car quand on est chez soi et que l'on a pas d'invité, cela ne sert strictement à rien !

Soudain, un bruit sourd retenti dans toute la serre. Quelque chose était tombé dans le bassin ! Et si cela avait fait partir toute l'eau ?

« Encore une branche qui est tombée, je suppose... Mais pourtant j'ai bien fait attention ! Zut alors... »

Litenblomma plana jusqu'à la « scène du crime », toujours aussi silencieusement, faisant voler sa robe sur son passage. Longeant les allées, la jeune femme se figea.

« Alice on est où là ? »

*Mais il n'y a pas de Alice ici, voyons !* Pensa-t-elle.

Bien sure elle ne comprenait pas que cette personne parlait à elle-même. Mais l'incompréhension laissa vite la place à une joie sans pareille. Enfin quelqu'un ! Un invité, avec qui parler, jouer, boire le thé ! Comme tout cela était magnifique ! Un grand sourire s'afficha sur les lèvres de Litenblomma, et elle décida de faire une petite surprise à son hôte.

Le fantôme fit le grand tour de la serre afin de ne pas se faire voir. L'être glissa d'allée en allée, pour enfin se trouver derrière l'inconnu.

« Bienvenue dans ma modeste demeure ! »

Tout cela dit sur un ton très euphorique. Bien sûr, elle ne put ne pas remarquer que son invité était trempé jusqu'aux os, et qu'il lui fallait se changer tout de suite, avant d'attraper froid. Aaah, ces sacrés humains !

« Oh mais, vous êtes trempée ! Je vais vous chercher quelque chose de sec ! Oh non, il faut que je vous fasse un bon thé chaud... Non, il faut que... Aaaah je ne sais pas par où commencer ! »

Litenblomma était complètement perdue... Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu la visite de quelqu'un... À cause de la robe que portait Aclla, elle le confondit avec une fille, et donc elle allait parler de lui au féminin.

« Ma chère, aidez-moi ! Que puis-je pour vous... ? »

Ajouta-t-elle avec un regard suppliant.

« Bienvenue dans ma modeste demeure ! »

La voix fit sursauter le pauvre Aclla qui était assez nerveux par le fait de se trouver dans une endroit qui lui était inconnue, il tourna doucement la tête et eut des frissons, certes il avait froid, mais il était en face à un fantôme, il avait une peur bleu de tout ce qui tournait autour des esprits.

« Ma chère, aidez-moi ! Que puis-je pour vous... ? »

Aclla prit le temps de récapituler la situation dans sa tête. La fantôme en face de lui ne semblait pas lui vouloir du mal, cela voulait-il dire que son pouvoir permanent n'agissait pas sur elle ou encore que son pouvoir se trouve scellé. dans les deux cas la fantôme ne semblait pas vouloir s'amuser à traverser sa main dans son corps et retirer les organes, c'est ce qu'il avait vu dans un film d'horreur que sa grande soeur se plaisait à lui montrer.

Le jeune n'était nullement gêné de dialoguer au féminin, d'ailleurs sa mère l'avait un peu obligé de parler comme une femme, enfin quand je dit un peu, c'est un grand mensonge. Aussi joua-t-il le jeu, sans arrière pensé, mais il avait certains remord à cacher la vérité à la première personne qui semblait ne pas lui vouloir du mal. Cela n'empêcha pas qu'il bégaie un peu.

- U ... Une couverture s ... sera déjà un bonne ch ... chose.

Il eut un rire nerveux.

Le spectre pris un air intrigué par la réaction nerveuse de son invité. D'abord, elle ne se rendit pas vraiment compte que c'était à cause de son allure fantomatique. La dernière fois que Litenblomma avait eu affaire avec un humain, celui-ci est parti en courant, sans demander son reste. Elle ne comprenait pas pourquoi, et elle ne comprend toujours pas.

« U ... Une couverture s ... sera déjà un bonne ch ... chose. »

Le visage de Litenblomma s'illumina d'avantage. Elle se retourna en une pirouette, et toujours les pieds dans le vide, sans toucher le sol, elle partie chercher une vieille couverture pour Aclla. Toujours en planant, elle revint vers lui et le força à s'assoir sur une vieille chaise en fer forgé tout en l'enroulant dans la couverture.

Le fantôme aime dorloter ses invités, à n'importe quel prix. Mais elle trouvait dommage de ne pas avoir beaucoup d'inviter... Oui, c'est vraiment dommage. Et elle ne comprenait pas pourquoi personne ne venait lui rendre visite. Litenblomma frotta la couverture sur les épaules de Aclla pour le réchauffer.

« Mais que vous est-il arrivé ? »

Sa voix émanait beaucoup de compassion et de compréhension.

« Attendez, je vais vous chercher des vêtements secs ! »

Fit-elle avant de se retourner pour fouiller dans ses affaires. Finalement elle trouva son bonheur dans une sort de grand pull irlandais blanc, chaud et confortable, et qui le couvrirait facilement jusqu'aux cuisses. L'être fantomatique revint en exécutant une pirouette sur elle même, s'élevant de quelques centimètres plus haut.

« Voilà pour vous ! Ne vous inquiétez pas, le soleil arrive, ici vous allez vous réchauffer vite ! »

C'est vrai, le printemps amenait le soleil avec lui. La forme de dôme de la serre permettait à la chaleur de chauffer rapidement la pièce, sans pour autant la changer en canicule.

Litenblomma tendit le pull blanc à son invité. À vrai dire, elle pensait qu'il se changerait devant elle, après tout entre filles, il ne faut pas être gêné ! Sauf que le spectre ignorait quelque chose...