Le bourg des terres d'est [Jessie]

Dans ce petit bout de paradis reculé de Terra, aucun village n'a de nom, car les grands groupements de maison sont peu nombreux. Quand on vous demande d'aller dans un endroit spécifique, on dit « Va chez Untel, pas loin de chez Un-autre. ». Seul le « village » qui comprenait une auberge, une taverne et le marché avait un nom. « Le bourg ». Certes il n'était pas très original, mais il avait le mérite d'être parlant. Ici se trouvait la plus grande concentration en habitant de toute la région, car ici vivent environ 200 habitants.

Chacun produisent leurs propres ressources et au sein de cette petite communauté orientale, le troc est donc l'une des principales manière de faire des échanges. Même les étrangers peuvent troquer, mais ils peuvent aussi payer avec de l'argent. Cela fait des meilleurs cordonniers et forgerons du village d'assez riche propriétaires. En général, quand un commerçant devient plutôt riche, il finit par s'en aller à Nexus, pour se trouver une plus grande et riche clientèle. Cependant certains décident de rester, préférant le calme de la campagne et de ses chaleureux habitants.

Ce village est un village étape pour les voyageurs venant du grand est pour rejoindre Nexus. Bien qu'il soit petit, c'est ici que se trouve la seule auberge de tout le territoire, connu pour ses plaines interminables. Autours des villages, on peut parler de champs interminables... Beaucoup de voyageurs sont de passages, mais sont toujours près à débourser quelques pièces pour se payer de quoi dormir, manger et réparer quelques bricoles utiles.

Les habitants sont très accueillant, car leur revenu dépend en partie des touristes passant la journée ici. Mais c'est aussi dans leur nature. La population vieillit, les jeunes parents préférant les plus grandes bourgades à ce petit bout de terre. Il n'y a pas d'école, c'est aussi pour ça que les parents décident en général de s'en aller. La population locale est aussi connue pour leur fort accent slave, qui leur donne un certain charme.

Au centre de ce village se trouve la grande place du marché. Tous les matins se dresse des stands colorés de cinquantaine de sortes de légumes différents, ou bien quelques bonnes pièces de viandes n'attendant qu'à être mangée. C'est aussi pour son marché aux milles saveurs que ce petit village est connu par les grands gastronomes de Terra. À quelques rues seulement de la place se trouve la seule taverne ainsi que l'auberge, possédant de grandes écuries afin d'assurer un bon entretien des montures des touristes. Dans la rue adjacente se trouve la rue commerçante, où se trouve le forgeron, le cordonnier, ainsi que toutes sortes d'épiceries et de boulangerie. Le reste sont de petites installations modestes possédant pour la plupart des terres agricoles à l'extérieur.

Mais cela restait un village assez pauvre, bien qu'on puisse penser le contraire...

Actuellement, il était impossible de dire quel était le moment de la journée. Comme à son habitude, le ciel de la région était couvert de nuage, rendant difficile l'évaluation de l'heure. De temps à autres, un rayon de soleil parvenait à transpercer quelques nuages, illuminant ce paysage vert aux nuages noirs. L'air était particulièrement humide et le vent faisait agiter les branches des quelques arbres bordant le bourg. L'ambiance était calme, chacun vaguait à ses activités. Ainsi Katerina n'était ici que pour se balader, rien de plus.

Il était temps que le purgatoire de l'existence humaine rattrape le petit paradis rural dans lequel ses habitants vivaient. Et ce fut le cas lorsqu'en fin de matinée une cavalière drappée dans une cape noire portant un large chapeau sombre sur la tête apparut a l'entrée de la ville, elle chevauchait un cheval puissant, une monture noire et terrible bien plus grosse que les cheval de traits du village. Une monture qu'elle avait récupéré elle même sur un capitaine des paladins de l'Ordre Immaculé. Un cigare a la bouche, ses longs cheveux blonds au vent, Jessie Wild était apparue a l'entrée du bourg et regardait tout ce joli petit monde avec une seule chose en tête : Tout avait l'air bien ici, ça voulait dire qu'ils avaient les moyens, comme quoi ça servait d'élargir son champ de manoeuvre et faire des attaques de plus en plus loin, mais quand on était une femme aussi influente qu'elle, il n'y avait vraiment aucun mal a se faire respecter, sa prime était l'une des plus élevée de la région, et elle avait souvent fait des exemples des villages qui avaient eu la mauvaise idée de lui résister, ceux ci ayant brulé en très peu de temps. La capitaine des Wild Fangs fit cabrer son cheval alors que celui ci démolissait un stand de fruits et légumes en l'écrasant, celle ci sortit son pistolet et tira vers le ciel, la détonnation puissante était faite pour attirer l'attention de tous.

"Votre attention villageoises, a présent votre village est sous la protection de Jessie Wild."

Elle avait choisi ce moment pour attaquer où la plupart des hommes étaient aux champs, pas qu'elle aie eu des problèmes avec eux avec son arme, mais c'était toujours plus facile de s'attaquer a des femmes : elles avaient en général l'intelligence nécessaire pour ne pas opposer de résistance.

"Je vais vous demander a tous votre coopération et vous pourrez reprendre vos activités dès que possible ! Je veux que d'ici une demi heure vous ayez collecté deux cents pieces d'or ! Pour chaque pièces d'or manquant au total je brulerais une maison, pour chaque dizaine de pièces d'or manquant au total je descendrait l'un d'entre vous ! Si vous tenez un temps soit peu a votre vie vous viderez vos bas de laines et mettrez tout ça en commun. Si je ne possède même pas la moitiée du total que j'ai demandé je rase ce village."

En un an de travail acharné en mangeant et en buvant a leur faim, les paysans gagnaient 2 pièces d'or d'interêt. La demande était possible a fournir, mais elle était totalement inadmissible. Jessie promena son cheval a travers le village.

"Et je vous déconseille d'envoyer quiconque chercher de l'aide ! La première personne a sortir de ce village sera abbatue sur le champ ! Et je tuerais un villageois suplémentaire pour toute personne suplémentaire a suivre son exemple, est ce que c'est clair ? Soyez intelligentes mesdames et nous pourrons faire tout ça sans éffusions de sang."

A l'exterieur du village, campée sur une colline se trouvait Sekhmet, la seconde de Jessie, des lunettes visées sur le nez, un fusil de précision entre les mains, elle était prête a descendre quiconque sortait du village et la détonnation serait assez audible pour que Jessie le sache immédiatement.

Ca avait ses avantages d'avoir une Tekhane avec soi.

La vie suivait son cours pour Katerina, déambulant tranquillement d'une rue à une autre, se rendant d'échoppe en échoppe afin de demander des nouvelles d'amis, de parents d'amis, etc. Une journée tout à fait anodine. Ne se doutant de rien, elle continua sa petite ballade au milieu de ces petites maisons de campagne plutôt modeste.

Soudain, un coup de feu retenti, suivit d'un cri surpris de foule. Cela sentait les ennuis à plein nez. Katerina, poussant un gémissement pitoyable, s'immobilisa dans la rue en tremblant. D'ici, elle put entendre:

« Votre attention villageoises, a présent votre village est sous la protection de Jessie Wild. »

Intriguée, la jeune femme décida de se glisser, toujours en tremblant, dans une petite ruelle afin de mieux voir le « spectacle ». Décidément, il y a vraiment des personnes bizarres qui passent par ici... En plus, c'est pour troubler la paisibilité d'un petit village de campagne... Katerina se demandait toujours pourquoi tout le monde cherchait des noises à tout le monde, sur Terra. Se serait plus simple si tout le monde s'entendait bien! Hélas, une mentalité si puérile n'a pas sa place dans un monde où reigne la loi du plus fort.

Une fois arrivée au bout de la ruelle qui débouchait sur la place, ainsi sur cette étrange événement, Katerina décida de ne plus bouger.

« Je vais vous demander a tous votre coopération et vous pourrez reprendre vos activités dès que possible ! Je veux que d'ici une demi heure vous ayez collecté deux cents pieces d'or ! Pour chaque pièces d'or manquant au total je brulerais une maison, pour chaque dizaine de pièces d'or manquant au total je descendrait l'un d'entre vous ! Si vous tenez un temps soit peu a votre vie vous viderez vos bas de laines et mettrez tout ça en commun. Si je ne possède même pas la moitiée du total que j'ai demandé je rase ce village. »

La jeune femme ne put retenir un gémissement de panique. N'habitant pas ici, elle n'avait pas d'argent sur elle, si ce n'est de la petite monnaie lui servait à se payer un verre de jus de fruits à la taverne. Mais le pire pour elle, c'était que cette dame allait tuer des innocents. Katerina, trop émotive, commençait à en avoir les larmes aux yeux.

« Et je vous déconseille d'envoyer quiconque chercher de l'aide ! La première personne a sortir de ce village sera abattue sur le champ ! Et je tuerais un villageois supplémentaire pour toute personne supplémentaire a suivre son exemple, est ce que c'est clair ? Soyez intelligentes mesdames et nous pourrons faire tout ça sans effusions de sang. »

Il n'y avait aucun échappatoire. Aucun moyen de fuir, il fallait faire ce que la femme blonde demandait. Certaines femmes restaient débout à fixer leur ennemie, tandis que d'autres avait déjà laissé tomber ce qu'elles portaient afin de retourner les fonds de tiroir pour sauver leur peau. Dans la panique, Katerina chercha quelques visages familiers pouvant la rassurer. Elle aperçu une vielle dame qu'elle côtoyait dans son enfance, et lui demandait ce qu'il fallait faire dans son dialecte slave.

« Psssh! Chto my doljny delaʹ, gja Antonovitch? »

La vieille, d'un air sombre, tourna la tête vers elle. Cela se voyait, elle mourrait de peur.

« Ya pokidayu etot gorod, detka. »

Hélas, la vieille femme avait décidée de partir, malgré les indications de l'étrange dame vêtue de noir. Elle bouscula Yekaterina et s'enfuit en courant dans la ruelle.

« Madaaam! Pojaluïsta! Vernis, ili vy umrete! »

Malgré ses appels, la vieille ne fit pas demi-tour. Katerina tentant de l'interpeller, des pleurs faisant trembler sa voix. La jeune femme savait qu'elle se ferait tuer, car personne ne ment. Chaque menace est réelle, et il faut toutes les prendre en compte. Pour Katerina, le bluff n'existe pas. Tout est réel.

D'un air hébété, la jeune femme sortit du coin de mur qui lui servait de cachette. Bien qu'elle mourrait de trouille, elle allait lui donner le peu qu'elle avait d'argent, soit quelques minables pièces d'argents. Traversant la foule paniquée, elle se dirigea vers le stand totalement détruit par Jessie.

« S'il vous plait, Madame! » Katerina tendit sa main où reposait quelques pièces métalliques. « Je n'ai que ça à vous offrrrirrr! Laissez notrrre village trrranquille! »

Avec sa voix tremblante et ses yeux humides, elle n'était pas très... convaincante. Mais ce qu'elle voulait, c'était vivre tranquillement, c'est tout.

Jessie était impitoyable pour ce qui était de se faire obeir. Elle n'avait absolument aucun scrupule a faire les poches a une bande de gamins si elle le devait ni a écraser sous les sabots de sa monture une vieille dame comme celle qui venait de s'enfuir sous ses yeux sans considération pour ce qu'elle disait. Comme elle l'avait dit, elle ne prenait aucun plaisir a tuer, mais si elle laissait cette vieille cruche défier son autoritée il n'y avait alors plus de pression, et les villageois n'obeiraient pas. Jessie posa la main a sa ceinture et caressa son arme quelques secondes avant de la ramener sous sa cape. Non. La descendre d'ici ne ferait que soulever la haine envers elle, elle devait continuer a les faire vivre dans la peur tout en évitant les effusions de sang si possible. Elle dirigea alors sa main vers une petite boite noire d'apparence métallique dotée d'une tige de fer, un objet complètement inconnu de tous dans ces contrées de Nexus, et d'elle il y aurait quelques mois de ça, il s'agissait des nombreux objets que Sekhmet bricolait pour leur rendre la vie plus facile, celle ci brancha le Talkie Walkie et lança.

"Sekhmet, une vieille croulante est sortie du village."

-Je l'ai dans ma ligne de mire, je l'abbat ?

"Non, flanque lui la trouille, et si ça ne marche pas tire lui dans la jambe."

-Compris.

Une balle de Sniper dans la jambe, c'était pratiquement comme une ablation de la jambe pour une petite mamie aussi frèle, et donc une mort lente et atroce. Sekhmet posa le fusil de précision sur le coté et sortit de sa ceinture son pistolet calorifique. Elle savait la necessitée de ne laisser personne sortir. Si elle allait chercher les hommes elle serait obligée de toutes les descendre et eux avec. Il fallait empecher un tel massacre, quitte a flinguer la brebis galeuse. Devant la vieille femme se trouvait un champ de fleurs, elle posa son pistolet en appui sur son avant bras. Pas besoin de lunette de sniper ici, la cible était bien assez grosse pour qu'elle ne la loupe pas. Le projectile percuta le champ et l'embrasa d'un seul coup, créant un mur de feu entre la vieille dame et la direction vers laquelle elle allait, elle récupéra le fusil de sniper et se mit en position. Si celà ne suffisait pas a l'effrayer elle n'aurait aucune hésitation a lui flinguer la jambe, quitte a la voir agoniser et mourir.

De la fumée s'éleva du coté du village ou la vieille femme était partie alors qu'un bruit comme une bourrasque de vent se fit entendre. Jessie ramena son cheval devant les paysannes

"Ceci était un avertissement, les véritables hostilités vont commencer si l'une d'entre vous est assez gateuse pour croire qu'elle peut s'échapper, je suis Jessie Wild, recherchée dans tout Nexus depuis des années avec une prime de 50 000 pièces d'or sur ma tête ! Vous n'êtes pas le premier, ni le dernier village que je vois cramer, alors vous avez interêt a obeir et pronto ! Je dis ça dans votre interêt ! Si vous me forcez a descendre de mon putain de cheval pour aller remplir mes poches moi même vous allez le regretter !"

Elle fut alors interrompue par une paysanne qui vint lui montrer quelques pièces métalliques en guise de droit de passage, Jessie haussa les épaules, peut être mentait elle, peut être pas, mais elle avait un moyen efficace de lui raffraichir la mémoire

"Alors pose tes pieces devant moi et tes petites camarades avec ! Tu n'a peut être que peu a donner ou peut être que tu cache une montagne d'or chez toi, mais je m'en fous. Si le total n'est pas atteint je réduit cet endroit en champ de ruine, alors prie pour que tes amies soient plus généreuses que toi."

Lui lança t'elle sur un ton impitoyable. elle n'avait pas de temps a perdre avec ça, éprouver de la sympathie pour les larmes de Katarina ne ferait que la ramollir et montrer qu'on pouvait l'atteindre par des supplique. Or c'était faux.

Le boulot avant tout.