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Une accusation grotesque [ Pv ]

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Kina Mara

Humain(e)

Une accusation grotesque [ Pv ]

lundi 15 février 2010, 21:10:23

C’était ce genre de jour morne. Vous savez, ces jours où vous ne voulez pas vous lever, parce que vous devez faire quelque chose de très pénible. Enfin, pénible était peut-être un terme exagéré, mais c’était ce que ressentais la jeune femme, ce matin là, devant sa tasse de café. Elle grogna, et avala rapidement sa boisson. D’un pied, elle ouvrit son armoire, et attrapa vivement un tailleur qu’elle jeta sur son lit. Ah, ce qu’elle haïssait les responsabilités ! Son ex-petit ami avait été assassiné, et voilà qu’elle était en tête d’affiche ! Présente la nuit du crime, empreintes … Elle était fichée et risquait gros.  Elle attrapa son tailleur, l’enfila doucement, sans froisser le tissu. Elle se maquilla légèrement, pas question de faire vulgaire, et enfila une paire de chaussure à talons. Elle avait rendez-vous avec un avocat, le meilleur selon une de ses amies, afin de se défendre face à cette accusation grotesque.

Elle monta dans sa voiture, achevant de se coiffer et fit démarrer le moteur. En peu de temps, elle fut arrivée. Elle n’avait pas beaucoup le sens de l’orientation, mais arriva à bon port, devant une porte où le nom de W. Dollan s’affichait. Elle frappa à la porte, ne sachant pas vraiment quoi faire – c’était la première fois qu’elle avait affaire à un avocat – et poussa doucement ladite porte. Elle laissa entrer son visage, d’un air un peu perdu.


-   Bonjour je … J’ai rendez-vous …

Une jeune femme l’accueillit avec un sourire, l’invitant à patienter dans une sorte de salle d’attente. Kina était un peu stressée. La femme disparut un moment, puis elle revint.

-   Il va vous recevoir, suivez-moi.


Kina la suivit avec un petit sourire, et la femme la fit entrer dans le bureau de l’avocat. Dans ses yeux se lisait une incompréhension violente, une peur panique. L’envie de faire demi-tour lui arriva en tête, mais elle savait que si elle tenait à s’en sortir, elle ne devait pas reculer. Mais il était clair qu'elle avait peur. Qu'il se moque, qu'elle se trompe ... Oh, misère ! Elle resta debout, la porte derrière elle, se triturant les doigts, nerveuse.


B E   N A K E D   W H E N   I   G E T    H O M E.


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 1 mardi 16 février 2010, 00:13:42

William, assit dans son fauteuil, parcourut une nouvelle fois le dossier mais c’était juste histoire de se donner une contenance car il le connaissait déjà par cœur. Un meurtre, une ex-petite amie et des preuves accablantes. La routine. Normalement, ce genre d’affaires était relégué à ses associés mais Dolan avait laissé trop longtemps le barreau de côté. A force de gérer son cabinet, il ne s’occupait plus vraiment des affaires qui s’y déroulaient. Et ce dossier promettait d’être amusant. Il espérait que cette femme, qui devait arriver d’un moment à l’autre, était coupable. Bien sur, il était hors de question de le lui demander pour des raisons évidentes de courtoisie mais c’était plus amusant de défendre un coupable. Manipuler les faits, jouer sur les indices et mettre en évidence le manque de preuves étaient la spécialité du cabinet Dolan. Faire en sorte que les hors-la-loi sortent du tribunal aussi innocents que l’agneau qui vient de naitre, était devenu une vocation.

   -Monsieur Dolan, votre rendez-vous de 9h est arrivé. Mademoiselle Mara, annonça une voix douce à travers l’interphone.

   -Faites-la entrer je vous prie.

William feuilleta à nouveau le dossier sans vraiment le lire. Coupable ou non, elle avait intérêt à avoir de quoi payer ; ses honoraires étaient souvent assez élevés. S’il y avait bien une chose que William détestait, c’était de travailler pour rien. Soudain, on toqua à la porte et sa secrétaire entra accompagnée de sa cliente. Sans lever les yeux du dossier, il la remercia vaguement et celle-ci pris congé en prenant soin de refermer la porte derrière elle. William laissa enfin le dossier sur son bureau et posa ses yeux vert sur mademoiselle Mara. Une beauté. Inutile de s’appesantir sur les détails mais William avait l’impression qu’une pierre était tombé dans son estomac. C’était un honneur de pouvoir contempler ce genre de femme ; celles qui nous rappellent à quel point la nature est parfaite. Ses yeux étaient magnifiques mais ils avaient l’air quelque peu affolés. Elle était nerveuse. Est-ce qu’il l’intimidait ? William était horrifié par cette éventualité mais il fit en sorte que ça ne se voit pas. Il tenta de lui faire son sourire le plus chaleureux mais c’était un exercice difficile pour l’avocat. Finalement, il se leva et vint à la rencontre de sa cliente.

   -Je suis enchanté de vous rencontrer mademoiselle, fit-il. Permettez que je vous débarrasse.

   Avec expertise, il lui retira sa veste et l’accrocha au porte-manteau situé à l’entrée. Il s’agissait de la mettre en confiance. Rien de bon ne peut être construit si une cliente se méfie de son avocat. De plus, penser qu’il était la cause de son malaise était insupportable pour le gentleman qu’était William. Une femme qui a peur, c’est attendrissant mais lorsqu’on en est la cause, ça devient déroutant.
   Tout en se dirigeant vers son bureau, William frôla de sa main, le dos de sa cliente et d’un geste fluide lui intima de le suivre.

   -Prenez place je vous prie. Nous allons discuter, dit-il d’une voix la plus douce possible. Désirez-vous un rafraichissement ?

   Il le lui avait demandé comme s’il s’agissait de la solution miracle. En réalité, il était prêt à tout pour ôter cette terreur peint sur son visage. Il tira le fauteuil face à son bureau pour qu’elle s’installe puis se dirigea vers le minibar. Il l’ouvrit pour lui présenter les différentes boissons mais constata avec horreur qu’il n’y avait que du whisky et d’autres alcools forts. Si en plus elle croyait qu’il voulait la faire boire, cela finirait d’achever l’avocat. Après une pause William se retourna vers Mara et lui décocha un sourire contrit.

   -Je peux également vous faire parvenir un café, lui annonça-t-il sans se démonter.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 2 mardi 16 février 2010, 18:53:48

-   Oh non, un whisky ira très bien.

Elle venait de répondre d’une voix rapide, toujours aussi gênée. Ses joues étaient teintées d’un rose qui annonçait bien son état d’esprit actuel. Elle ne se sentait pas tellement à sa place. Elle accepta de retirer sa veste, dévoilant une chemise blanche bien portée sur son buste, et un long collier en perles. Un cadeau. De l’homme qu’elle aurait soi-disant tuée. Elle cala rapidement, d’un geste peu sûr, une mèche derrière son oreille, et releva les yeux vers l’homme. Elle déglutit avec rapidité, baissa les yeux, voulut s’excuser alors qu’elle n’avait rien fait, et finalement les releva vers l’avocat.

-   Excusez mon … comportement. Je n’ai guère l’habitude de ce genre d’entrevue.

Elle eut un petit sourire, qui accompagnait ses excuses plates, et inspira longuement. Un whisky lui ferait du bien. Non pas qu’elle buvait comme une ivrogne, non, mais l’alcool avait sur elle un effet assez bénéfique. Ainsi, elle se calmait gentiment. Elle redevenait ce petit être au passé désastreux, et au présent tout aussi compliqué. Oh, fouiller dans son passé ne ferait que l’accabler de preuves. Ancienne strip-tease et call-girl, elle jonglait entre des emplois peu rentables et son argent lui venait de petits – amis parfois fréquentables, parfois beaucoup moins.
Elle inspira doucement, cherchant de nouveau à s’apaiser, et le regarda à nouveau.


-   Je suis contente que vous ayez accepté de me servir d’avocat.

Elle aurait pû ajouter «  J’ai de quoi payer ! » mais se retint. Ce serait déplacé.



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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 3 mardi 16 février 2010, 20:04:35

          William referma la porte de son minibar et revint avec une bouteille et deux verres. Il avait fait quelques recherches sur sa cliente. Rien de poussé mais il avait découvert qu’elle avait enchainée les petits boulots dégradants. Vendant son corps pour de l’argent. Dolan l’avait immédiatement détesté. Il avait une sainte horreur des femmes à la vertu si fragile. Certaines avaient sans doute de bonnes raisons ; une enfance difficile, la misère ou des rêves d’opulence. Cependant, William estimait que ces femmes ne méritaient pas leur titre « d’ange ». Pourtant en regardant sa cliente, il avait du mal à adhérer à sa propre théorie. Elle avait l’air si fragile. On avait presque envie de la serrer dans ses bras pour la réconforter. Presque. Il gèlera en enfer lorsque William Dolan sera surpris à cajoler une inconnue.
          L’avocat posa le whisky sur la table. Il vit alors que la jeune femme le regardait. Mais lorsque ses yeux croisèrent les iris vert de William, celle-ci détourna aussitôt les yeux. Finalement, après plusieurs gestes qui trahissait sa nervosité, elle posa de nouveau les yeux sur lui et s’excusa pour son comportement. Tandis qu’il versait le liquide couleur ambre dans les verres celle-ci lui fit part de son contentement de l’avoir comme avocat. « Et bien, on ne dirait pas » se dit William dans son for intérieur. Il lui apporta son verre et se baissa pour se mettre à hauteur de ses yeux.

          -Je suis là pour vous aidez mademoiselle, lui dit-il d’une voix apaisante. Rien de ce que vous direz ne pourra vous porter préjudice et rien ne sortira de cette pièce.

          Il avait une terrible envie de la toucher pour la rassurer mais n’en fit rien. En échange il lui fit un sourire qui se voulait engageant. Finalement, William se redressa et s’assit en face d’elle. Il allait procéder différemment avec cette cliente. Il fallait qu’elle apporte le plus de détails possible au dossier. C’était essentiel pour qu’il assure sa défense avec efficacité. Habituellement, il faisait venir ses clients dans son bureau et leurs tirait les vers du nez en leur posant toujours plus de questions oppressantes. Ca ressemblait à un vrai interrogatoire mais c’était pour leurs bien.
          Cette technique n’était pas envisageable avec cette dame. Elle était terrorisée et il risquait de la faire pleurer. Que dieu lui en soit témoin, jamais William ne ferait pleurer une femme en la malmenant. Au lieu de cela, William se pencha sur son bureau pour plonger son regard vert dans les yeux de la demoiselle.

          -Gardez à l’esprit que je ne veux que vous aidez. Comment supportez-vous les accusations qui sont portées à votre encontre ? Vous tenez le choc ?

          En gros, il lui demandait si elle était coupable mais d’une telle façon qu’il était impossible de percer l’avocat à jour. Coupable ou non, sa réaction allait le lui révéler. Encore fallait-il qu’il ne craque pas devant cette beauté mais ça c’était son boulot. Un ange, se surprit-il à penser.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 4 mardi 16 février 2010, 20:23:45

La jeune femme eut un recul violent en l’entendant poser cette question, comme s’il avait brandi un couteau vers elle, et qu’elle s’était reculée afin que la lame ne transperça pas sa peau. Elle but une gorgée, posa sa main sur son cœur et inspira longuement. Puis elle le regarda à nouveau, déglutissant avec difficulté. Que voulait-il entendre ? Elle opta pour ne plus réfléchir davantage, et répondre clairement à la question. Ne pas chercher des problèmes là où il n’y en a pas. Ainsi, elle leva les yeux vers lui, le fixant sans même cligner des yeux, et d’une voix un peu plus sûre, elle répondit :

-   J’aurais pû le tuer, à une époque. De mes propres mains, croyez-moi. Il m’en avait fait voir de toutes les couleurs, du temps où mon passé était disons … houleux. Mais je n’oublierais jamais que je l’ai aimé, et à partir du moment où quelqu’un me tient à cœur, je peux vous assurer qu’il m’est impossible de lui faire du mal.

Elle cligna lentement des yeux, but une nouvelle gorgée.

-   Sauf s’il récidivait. Ce qu’il n’a pas fait.

Oh, elle se perdait dans les détails, c’était affolant. Il ne fallait pas qu’elle s’égare ainsi ! Elle reprit son souffle, se fixant sur la question, pour en définir une réponse claire, précise, concise s’il le fallait même.

-   J’ai ressentit colère et tristesse. J’en suis même parvenue à douter de moi. Depuis cette affaire, je peux vous assurer qu’il n’y a pas un seul instant sans que je repense à lui, et sans que je … me souvienne de tout ce qu’on a vécu, sans que je me retourne dans la rue pour voir si on ne me suit pas. J’ai peur, dés le matin, au réveil, qu’on vienne m’arrêter et me mettre en prison. Je vis dans un climat qui m'opresse, il faut l'avouer ...

Elle cessa brusquement de parler, posant son verre pour en regarder le liquide. Oh, son ex-petit ami était, autrefois, un enfoiré de seconde zone, mais … Il avait changé. Il était devenu quelqu’un de bien. Elle avait eu foi en lui. Elle sentit son cœur se serrer, et but rapidement une gorgée. Elle se sentit un peu apaisée, et serra fort dans sa main une partie du collier de perle qui pendait, regardant son verre, toujours, puis regardant parfois l’avocat.


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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 5 mardi 16 février 2010, 21:09:48

          William sourit. Elle n’avait pas répondu à sa question. Il lui avait demandé si elle tenait bon face à la pression et elle avait immédiatement essayée de le convaincre qu’elle ne l’avait pas tuée. Intéressant. Tout en la fixant, William pris un gorgé de whisky. Il y avait des détails forts révélateurs dans ce qu’elle lui racontait. Elle lui avait parlé de récidive. Avait-elle été malmenée par cet homme ? Cette éventualité le faisait bouillir de colère. Un homme qui malmène une femme mérite la peine capitale. Mais cette fois c’était lui qui s’égarait dans les détails. Maitre Dolan retrouva son calme bien que cette petite fureur passagère ne ce soit même pas extériorisée. Sa cliente lui fit alors part de ses inquiétudes vis à vis de la police. C’était peut-être ça qui était à l’origine de ses appréhensions.

          -Je peux vous promettre que vous ne verrez jamais les barreaux d’une prison si vous suivez mes directives mademoiselle Mara, lui assura-t-il. Je ne le permettrais pas.

          En effet, si elle n’avait pas déjà été arrêtée c’est que la police n’avait pas assez de preuves pour le faire. Et maintenant qu’elle était là, William ferait tout pour qu’ils n’en trouvent pas. Malgré ça, si la police voulait tout de même l’arrêter, William en serait immédiatement informé par ses contacts au commissariat de police et il n’aurait pas besoin de plus d’une heure pour obtenir une dérogation du tribunal qui permettrait à sa cliente de pouvoir rester chez elle durant la procédure de jugement. Quand au jugement lui-même, ça ne serait que du papier gâché et des paroles pour rien car l’issu du procès était inéluctable. Au pire, Dolan devra soudoyer des magistrats mais ce n’était peut-être même pas nécessaire.
          William lui fit un sourire apaisant.

          -Vos ennuis sont terminés ma dame. A la seconde même où vous avez franchi cette porte.

          L’avocat avait vu comment sa cliente triturait son collier. Un tic ? Un cadeau de son défunt  petit ami ? Va savoir. En tout cas, il avait besoin d’en savoir plus. Plus de détails, plus d’indices qui lui permettrait de régler cette affaire sans avoir à débourser un centime pour la corruption. Une affaire mener à bien dans les règles de l’art était l’idéal.

          -J’aimerais que vous me racontiez votre version des faits. Dites moi comment ça s’est passé.

          William prit un stylo et un calepin pour la prise de note et se cala au fond de son siège. Il était concentré sur ce que lui disait sa cliente mais une partie de lui ne pouvait s’empêcher de la contempler.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 6 mardi 16 février 2010, 21:27:17

La jeune femme inspira profondément, tandis qu’un sourire naissait, resplendissant, sur son visage. Son malaise venait de partir en fumée avec les paroles de cet homme. Elle ne pu s’empêcher de ressentir de la sympathie profonde pour lui. Ses yeux brillaient, même, tellement elle se sentait mieux. Etait-ce de la confiance ? Elle n’en savait rien. Elle croisa ses mains sur ses jambes, prête à répondre à la question de l’avocat sans aucun problème. Même si, en l’entendant, elle eut un petit hoquet de surprise.
Sa version des faits ? Elle fronça les sourcils, et tapota son verre avec son index, un moment. Puis elle but une petite gorgée, et reprit d’un voix sûre.


-   J’étais avec lui, ce soir-là. Nous n’étions plus ensemble depuis deux semaines, environ, et il avait une nouvelle petite amie. Elle n’était pas là et il m’avait invitée. Nous avons discuté, de choses et d’autres.

Elle baissa les yeux un moment. Fallait-il tout dire ? Son esprit lui disait oui. Elle eut un sourire intérieur.

-   On en est venu au sujet de … notre passé commun, et il voulait me rembourser. En ce temps là, je ne pouvais pas vivre sans lui. Il avait ma carte d’identité, passeport, mon argent et mon appartement. Cela lui donnait beaucoup de pouvoirs.

Elle se gratta la nuque, mal à l’aise. Tous ces souvenirs …


-   Je ne savais pas ce qu’il entendait par rembourser … Mais on s’est endormi ensuite, et quand je me suis réveillée, il était mort. C’est aussi simple que ça.

Elle releva les yeux vers lui, un peu gênée. Oh, pour qui devait-il la prendre ? Une fille facile, une … Elle se sentit soudain mal, et recommença à triturer son collier, nerveusement. Elle n'était pas trés simple, comme fille ...


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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 7 mardi 16 février 2010, 23:21:16

          Quel dommage que l’ex-petit ami de cette dame soir morte ! Ca chagrinait vraiment William. Non, chagrin n’était pas le mot adéquat. Il était plutôt frustré de ne pas avoir pu le tuer lui-même. Il avait prit la carte d’identité, le passeport et toutes les possessions de cette jeune fille. Ca ressemble à du proxénétisme. William avait serré si fort son stylo pendant que la jeune fille racontait son histoire que ses jointures étaient encore blanche. Dommage qu’il soit mort. Vraiment.
Il se força à sourire pour que sa cliente ne s’imagine pas qu’il était furieux à cause d’elle. Il parcourut des yeux les quelques notes qu’il avait gribouillées sur son calepin et goba son verre de whisky. Sans un mot, il remplit de nouveau son verre et jeta un regard à la jeune fille qui avait recommencée à triturer son collier. « A quoi ressemble ta vie petit ange ?». William avait son idée là-dessus. Etait-elle blâmable pour autant ? Sa raison lui disait que oui mais il était évident que William n’y croyait pas. Il était face à une œuvre d’art abimée. Une perfection profanée.

          -Bien. J’ai les éléments nécessaires pour que vous ne soyez plus inquiété. Je vous remercie pour votre temps, lui dit-il d’une voix morne.

          Il se leva pour signifier que l’entrevue était terminée et se dirigea vers le porte-manteau pour s’emparer de la veste de la jeune fille. Il fallait qu’elle parte. Quitte à reprendre cet entretien un autre jour car il ne pouvait plus supporter la présence de cette femme. Il aurait aimé se persuader qu’il ne s’agissait que d’une femme de peu de vertu. Une femme qui utilise son corps pour obtenir des faveurs. William serait curieux de savoir ce qu’elle ferait s’il lui proposait d’effacer l’ardoise de ses honoraires si elle lui offrait son corps en contre partie. Il était évident qu’il ne le ferait jamais mais c’était un moyen pour en avoir le cœur net.
          La vérité c’est qu’il s’attendrissait sur le sort de cette femme. Toute sa haine disparaissait lorsqu’il croisait ses yeux noirs et sa candeur le faisait fondre comme neige au soleil. Il fallait qu’elle s’en aille avant qu’il perde le contrôle.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 8 mercredi 17 février 2010, 21:17:30

Kina s’immobilisa. Si tôt, déjà ? Elle sentit un soupçon de gêne, à nouveau, tendre ses muscles. Qu’avait-il ? Elle avait sa petite idée là-dessus. Elle porta sa main à sa bouche, d’un air littéralement choqué, ne bougeant pas d’un poil pour autant, coulée à sa chaise, tandis que ses yeux fixaient le vide. Oh, non, elle avait tant craint ce moment … Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle était une moins que rien, une traînée, même. Car elle était persuadée qu’il pensait cela d’elle. Il allait lui demander de partir, de ne jamais revenir, parce que ce noble et studieux avocat se refusait de servir cette jeune fille.
Elle eut un petit hoquet. Non, elle ne pleurait pas, mais c’était tout comme.


-   Vous pensez que … commença t’elle d’une voix presque sanglotante.

Elle porta sa main à son collier, et le serra si violemment qu’il se brisa et que les perles se répandirent sur le sol. Elle était tournée vers lui, le fixant d’un air déçue. Mais déçu d’elle-même, évidemment.


-   …. Que je suis une fille facile, n’est ce pas ? acheva t’elle.

Elle avait usée de mots simples. Pas de termes vulgaires, non. Elle ne voulait pas qu’il pense cela d’elle. En cet instant, son regard sur elle était sûrement la chose la plus importante pour elle. Elle ne savait pas pourquoi, elle avait juste envie qu’il lui fasse confiance, qu’il lui dise que tout allait bien, qu’il ne la dénigre pas, qu’il la serre contre lui. Un besoin de savoir qu’un homme pouvait encore vous regarder autrement, malgré votre passé peu florissant. Elle laissa ses mains tomber sur ses cuisses, toujours immobile.
Oh, elle aurait voulue se lever, mais pas pour partir.
Elle avait l’impression que tout s’écroulait autour d’elle.


- Pitié, ne pensez pas cela de moi … Pas vous ...

« Modifié: mercredi 17 février 2010, 23:54:15 par Kina Mara »


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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 9 mercredi 17 février 2010, 23:52:35

          De la surprise. Puis de l’horreur. C’était les expressions qui se peignaient sur le visage de William. Il avait indisposé une femme et c’est une chose qu’il ne supporte pas. L’avocat remit la veste sur le porte-manteau et revint vers la jeune fille en évitant de glisser sur les perles qui s’étaient éparpillées dans son bureau. Il se baissa pour se mettre à sa hauteur.

          -Je suis désolé si je vous ai donné cette impression mademoiselle.

          Il se maudissait lui-même. Quel manque de tact ! Il ne pensait pas que cette jeune fille était aussi sensible. William avait relâché sa vigilance lorsqu’il l’avait vu se détendre. Une erreur qu’il assumait dans son intégralité. Cette femme ne quittera pas son bureau avant qu’il ne l’ait totalement rassuré. Cependant, il ne savait pas trop quoi faire. William étant un personnage assez distant, son aptitude à réconforter les gens était de ce fait très limitée.
          Il la prit alors dans ses bras. Sur le coup il lui semblait que c’était la meilleure chose à faire. Ca suffirait peut-être à l’apaiser et puis ce n’était pas indécent de prendre dans ses bras une femme en détresse. Même si c’est une démonstration de tendresse assez gênante.

          -Je n’ai aucunes raisons de croire que vous êtes une fille facile, mentit-il. Nous allons effacer les préjugés et apprendre à nous connaître. Vous voulez bien ?

          Dolan allait faire un effort pour une fois. Il pourra juger cette femme lorsqu’il la connaitra mieux. C’est vrai que c’est stupide de se faire une idée sur le passé de quelqu’un. Que cette expérience lui serve de leçon. De plus, il sera plus facile de défendre cette femme lorsqu’il la connaitra mieux. William n’était jamais avare de détails lorsque ça pouvait servir sa plaidoirie.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 10 jeudi 18 février 2010, 00:06:55

La jeune femme n’eut qu’un réflexe, et vieux de tellement d’années qu’elle ne pouvait rien y faire. Quand il la prit contre lui, elle fit de même et le serra avec une telle hargne qu’on aurait cru presque qu’elle aurait voulue le briser entre ses bras fins, engouffrant son visage contre sa clavicule. Non pas qu’elle fusse folle à liée, et qu’elle demandait milles et uns câlins à longueur de journée, mais la temps où on lui crachait dessus devait disparaître. De plus, elle se plaisait à rester contre lui, son odeur était agréable et même si elle se sentait mal à l’aise, il avait un don pour la mettre en confiance par ce genre de gestes simples. Elle resta un instant comme ça, combien de temps, elle ne le savait pas, puis recula son visage. Elle frotta ses yeux brûlants.
C’était affreux, elle ressemblait tant à une enfant qu’on venait de rassurer, parce qu’elle s’était perdue dans une forêt et qu’on venait de la retrouver.


-   Je … Merci … Excusez moi je suis … trop émotive
, balbutia t’elle.

Elle le regarda, un moment, avec ses yeux brillants et un peu perdus. Puis baissa le visage. Oh, elle se ridiculisait, sans doute. Elle n’aimait pas cela. Ses cheveux, reprenant le dessus sur la coiffure qu’elle avait tentée de faire tenir, reprenait du service et revenait cacher une partie de son visage, comme à leur habitude.

-   Désolé de tous ces désagréments, je suppose que … Vous n’aviez pas besoin de ça.

Elle eut un petit sourire forcé, n’osant même pas lever les yeux vers lui. Peste soit-elle, elle et sa sensibilité trop violente ! Elle se haïssait ! Ce qui aurait dû la rendre plus forte l’avait affaiblie, et son passé devenait trop pesant. Elle ferma un instant les yeux, calmant son cœur qui battait la chamade.


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William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 11 jeudi 18 février 2010, 14:24:44

          Cette femme était magnifique, câline et attendrissante. Que d’adjectifs qui faisaient d’elle un objet de convoitise pour William Dolan. Il la voulait pour lui bien que ce ne soit pas une bonne chose. En effet, William ne s’était jamais épris d’une cliente. C’était dangereux et malavisé. Mêler les sentiments et le professionnalisme, c’est bon pour les novices, pas pour maitre Dolan.
          William resta un long moment à la serrer dans ses bras, passant même une main dans ses cheveux pour la rassurer sur ses intentions. La manière dont elle s’agrippait à lui montrait bien à quel point elle avait eu besoin de cette marque de tendresse. Lorsqu’elle se dégagea de son étreinte, ses yeux étaient rouges à force de pleurer. William eut un pincement au cœur car il se doutait bien que c’était de sa faute.
          Il l’écouta sans un mot puis se redressa un prit un mouchoir sur son bureau. Il se remit une nouvelle fois à son niveau et essuya méthodiquement les sillons de larmes qui maculaient les joues de la jeune fille. Il repoussa même le rideau de cheveux qui masquait une partie du visage de la belle.

          -Ne vous inquiétez pas pour moi j’ai tout mon temps. Je n’ai pas d’autres rendez-vous de toute façon.

          Un mensonge éhonté. L’avocat, avait des tonnes de choses à faire et il avait rendez-vous avec un de ses associés dans 15 minutes. Mais il y avait des priorités ; la paperasse et le rapport d’un de ses employés n’en faisait pas partie. Lorsqu’il en eut fini avec son mouchoir, William débrancha le fil de son interphone. Il faisait souvent ça lorsqu’il ne voulait pas être dérangé. Sa secrétaire comprendrait. En espérant qu’elle ne s’imagine pas des choses…
          William planta ses yeux verts dans ceux de Kina.

          -Je vous protègerai contre toutes personnes qui voudraient vous causer du tord. Fiez-vous à moi, miss Mara.

          Ce n’était pas ce genre de formules que l’avocat utilisait habituellement mais c’était on ne peut plus vrai. Dolan ne permettait pas qu’on importune ses clientes et en particulier celles qui pleuraient dans ces bras. « Plus rien ne t’abimera petit ange ». Il mourrait d’envie de poser ses lèvres sur celles de sa protégée et sceller le pacte qu’il venait de faire. Mais, il est William Dolan et il sait se contrôler… Ou du moins, c’est ce dont il essaye de se persuader.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 12 jeudi 18 février 2010, 15:56:40

La jeune fille eut un sourire attendrissant, tandis qu’elle sentait cette peur passer. La peur qu’il la rejette, sans nul doute. Elle attrapa le mouchoir doucement, tamponnant ses yeux rougis et secoua son visage, afin de faire comprendre à ses cheveux qu’ils la gênaient. Mais ces derniers avaient l’air de s’en moquer royalement, et prenait un malin plaisir à revenir dissimuler ses traits. Il y avait longtemps qu’elle avait cessée de se battre face à sa crinière capricieuse.
Elle eut un sourire en entendant les paroles réconfortantes de son avocat, et eut une soudaine confiance en lui. Elle le trouvait attachant, cet homme si droit et noble. Presque aristocratique. Le malaise était quelque peu dispersé, et elle se sentait mieux désormais.
Enfin, mieux, dans le sens où sa peur venait de s’envoler au moment même où il l’avait prise contre lui. C’était presque magique. Cette remarque la fit sourire.


-   Vous êtes vraiment … admirable.

Un ton touchant, une voix douce.
Elle releva les yeux vers lui, posa sa main gauche sur la joue gauche de l’avocat et déposa un baiser sur son autre joue, comme marque de remerciement. Elle aurait aimée à nouveau l’attirer contre elle, mais se retenait. Elle ne devait pas se conduire ainsi, ce serait mal vu. Elle voulait qu’il pense du bien d’elle, et seulement du bien.



B E   N A K E D   W H E N   I   G E T    H O M E.


William Dolan

E.S.P.er

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 13 jeudi 18 février 2010, 18:11:04

          Oui, William Dolan est admirable. C’était un fait. Mais est-ce que cette jeune fille aurait la même opinion de lui si elle savait qu’il est de mèche avec la mafia et qu’à environ 150 mètres sous ses pieds, il y a des dizaines de terranides qui attendent son bon vouloir pour être vendus à des milliardaires sans scrupules. Admirable…
          William sourit à la jeune fille. Celle-ci lui caressa la joue et lui administra un baiser. Il se figea, laissant glisser les lèvres de la jeune fille sur sa joue. Même si le contact était très agréable, il était tout de même mal à l’aise. William n’est pas coincé, mais il a du mal à se contrôler lorsqu’il est avec une femme expansive. Il peut parfois lâcher la bride à ses sentiments et il ne respect plus les règles de la bienséance. Ce qui est problématique lorsqu’on s’appelle William Dolan et qu’on ne jure que par l’étiquette et le stoïcisme.

          -Je vous remercie mademoiselle, répondit-il au bout d’un moment.

          Ses mots étaient voilés, comme s’il pensait à autre chose. Doucement, il caressa la joue de la jeune fille avec le dos de sa main et s’approcha d’elle, sans vraiment s’en rendre compte. Il posa alors ses lèvres sur celles, appétissantes, de sa cliente. Une sensation exquise, mais l’humidité enivrante de sa bouche lui fit prendre conscience de l’énormité de ce qu’il était en train de faire. La raison se rappela alors à son bon souvenir. Il s’écarta alors vivement de la jeune femme et faillit perdre l’équilibre en se redressant.

          -Je vous présente toutes mes excuses mademoiselle, lui dit-il d’une voix qui se voulait ferme. C’est entièrement de ma faute.

          Il remit ses lunettes en place et attrapa son verre de whisky qui trainait encore sur son bureau. Il lui régla son compte en deux gorgées et bredouilla de nouvelles excuses. Il était furieux contre lui-même. D’habitude, il se faisait violence pour que ce genre de chose n’arrive pas. Cette fois la raison avait cédée devant la passion.
          Il s’obligea à regarder Kina Mara. Il ne pouvait nier que son cœur la désirait ardemment. Il devait se faire une raison, et vite.

Kina Mara

Humain(e)

Re : Une accusation grotesque [ Pv ]

Réponse 14 jeudi 18 février 2010, 18:51:22

Non, là, c’était inhabituel. La jeune fille se laissa embrasser sans protester, conquise, emportée dans une danse qu’elle ne contrôlait pas. Son cœur lui disait de faire cela, alors elle n’allait pas s’en priver. A force de trop écouter son cœur, d’ailleurs, elle mettait sa raison sur le côté. Mais là, elle fut déçue quand elle le vit se reculer. Elle le regarda avec de grands yeux, immenses, où déception et surprise étaient prostrées, et n’eut pas de réaction immédiate. Il s’éloigna, et elle sentit sa gorge se serrer. Son réflexe fut immense et immédiat.
Aussitôt, elle se leva,  et attrapa son bras tirant dessus pour l’obliger à la regarder. La regarder un instant, avant qu’elle ne lève sa main pour la poser sur la nuque de l’avocat et qu’elle ne dépose, elle aussi, un doux baiser sur les lèvres de William.
Sans se presser.
Sans se montrer trop violente.
Elle recula, ensuite, son visage, sa main restant contre sa nuque, le regardant avec des yeux indéchiffrables. Son cœur battait la chamade. Elle posa son autre main sur sa joue, et la lui caressa doucement, sans un mot. Puis elle posa sa main sur la clavicule de l’homme.


-   Ne vous excusez pas, répliqua t’elle d’un ton doux, rassurant.


Elle se rapprocha de lui, un peu tremblante certes, sans cesser de le regarder.  Elle voulait sûrement lire dans ses yeux, n’osant pas se jeter sur lui comme la dernière des furies – même si cela ne lui ressemblait guère – et elle releva sa main pour la reposer sur sa joue, tendre et patiente.



B E   N A K E D   W H E N   I   G E T    H O M E.



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