La dernière flagrance[Lady Shiny]

Ses plans échouaient rarement. Si il prenait le temps de les élaborer et de les monter les échapatoires étaient rares. Surtout quand il savait a qui il avait affaire. Mais même lui était faillible, et quelques fois des imprévus se passaient. Inutile de dire qu'il appreçiait très peu l'occurence losqu'elle se produisait. Essayons de résumer la situation : Don possédait de nombreux édifices dans toute la ville qu'il louait a des prix défiant toute concurence, il s'agissait généralement d'un attrape nigaud lui permettant de monter les loyers progressivement a un tel point que celui qui s'y trouvait devait rembourser une somme dépassant largement son budget. A partir de là commençaient les confiscation arbitraires et autres joyeusetées. La raison pour laquelle il avait loué cet édifice a ce parfumeur était simple : il savait qu'il ne s'en sortirait pas. Il n'avait ni la jugeotte, ni le talent pour creuser son trou, mais plein d'espoir, et c'était parfait. Il n'attendait que ça pour faire main mise sur son lot de parfum de seconde gamme et l'échanger contre toujours plus d'argent.

Pourtant contre toute attente après une periode de vache maigre les ventes de l'homme décolèrent a la grande surprise et a la grande rage de Don qui ne pouvait plus maintenant saisir quoi que ce soit et dont le loyer a présent ouvertement honteux allait pousser le petit marchand sur la réussite a utiliser son argent pour se placer ailleurs. Don détestait être tenu en échec, surtout par quelqu'un qu'il avait grassement sous estimé, mais savait reconnaître quand on arrivait a passer ses défenses.

Aussi avait il envoyé un de ses hommes de confiance lancer une enquête sur le parfumeur, si celui ci était lié a une mafia quelconque expliquerais ses rentrées d'argents des plus importantes. Mais le résultat fut tout autre. Il m'annonça tout simplement que ses parfums avaient évolué d'une qualitée médiocre a une qualitée rare, du apparement a une terranide, une certaine "Lady Shiny" qui réalisait ses parfums.

Don sourit.

Là c'était carrement plus son domaine.

*Comment attirer une terranide aussi précieuse hors de son terrier ?*

Pensa l'esclavagiste pour quelques secondes...Avant de trouver la réponse : comme tous les autres animaux. En tapant dedans.

Aussi un soir il surveilla l'arrière boutique de la maison avec quelques un de ses hommes déguisés en badauds. On allait d'abord étudier cette "Lady", ça l'étonnerais qu'une terranide de son calibre rentre chez elle seule, voire quitte la parfumerie tout court. Aussi allait il voir les défenses qu'elle avait. Bien que la plupart d'entre eux soient pragmatiques et n'aiment pas les escortes, il arrivait qu'il rencontre des terranides intelligents...

La jeune Terranide était penchée sur son bureau, dans son espace vital. Les murs étaient décorés de fresques délicieuses, et plongeait le lieu dans une ambiance tendre et douce, une ambiance qui lui plaisait. Des tapis, tapisseries et pans de tissus jonchaient ici et là, et l'endroit sentait délicieusement bon. Shin sentit ses oreilles s'agiter de bonheur, tandis qu'elle relevait son museau d'une cuve transparente dans laquelle reposaient des senteurs qu'elle dosait avec précaution. Elle retira sa paire de lunette de protection - la dernière fois, elle avait faillie perdre son œil droit à cause d'une goutte de parfum assez acide - et s'enfonça dans son siège, admirant la mixture. Elle était fière. Elle eut un soupir satisfait, et se leva, regardant autour d'elle avec un léger sourire sur les lèvres.

La nuit tombait, le crépuscule hantant les recoins de la ville. Elle ouvrit la fenêtre doucement, laissant un air fin et pur entrer, et sortit sa tête de la fenêtre, admirant le paysage. Elle se trouvait au second étage du bâtiment, et avait une belle vue sur l’étendue urbaine. Les gens étaient encore présents dans les rues, et cela troublait la belle demoiselle. Elle avait l’habitude, alors qu’elle se penchait pour admirer les alentours, de ne voir personne dans cette rue, sinon des couples chics qui venaient dîner dans les divers restaurants de ce quartier.

Savoir qu’elle pouvait désormais y manger tant qu’elle le voulait lui réchauffait le cœur. Ce qui lui donna d’ailleurs faim. Elle passa sa main sur son kimono aux allures cuivrées et ocre, et s’alluma une cigarette, au bout d’un porte-cigarette gravé. Elle eut un sourire et emprunta l’ascenseur, avant d’arriver dans le hall du bâtiment. Les gens qui d’habitude erraient dans les couloirs étaient  aujourd’hui dans leurs bureaux, ou chez eux. Elle n’aimait pas sentir qu’elle était seule dans cet immense bâtiment. Elle eut un frisson, et poussa les grandes portes vitrées.

Une fois dehors, elle remonta son épée manteau aux bords de fourrure sur ses épaules, et sentit son flair l’attaquer. Elle porta ses mains à son nez. Il valait mieux qu’elle fasse vite pour regagner son restaurant favori …

-Hj-Des ascenceurs et des bureaux sur terra ?-Hj-

La raison pour laquelle ils avaient positionné leurs troupes a l'arrière de la boutique était simple :c'était ici que se trouvaient les poubelles de la parfurmerie, et qui dit poubelle de la parfumerie dit parfums et forcement ici le nez de Shiny serait trop pertubé pour sentir leur présence. Don n'était pas stupide. Une terranide capable de créer des parfums exceptionnels devait avoir un nez exceptionnel. Et il comptait bien utiliser ce nez pour le rendre riche a son tour (enfin, encore plus riche que riche) une fois qu'il aurait utilisé le reste. Shiny sortit sans aucune sortes de renforts ou de gardes et Don sourit. Quelle imprudence. Ce n'était pas parce qu'elle avait du succès qu'elle allait forcément ne plus s'attirer d'ennui. Bien au contraire, celà fonctionnait de cette manière ci. Peu de parfumeurs supporteraient qu'une sous-humaine leur vole la vedette. Ainsi Don replonge son contact dans la misère et le détrousse, Lady Shiny réalise ses propres parfums, et il plume le secteurs des parfumeurs de Nexus. Ce plan était parfait...Il ne restait donc plus qu'a lancer l'initiative.

Don avait décidé de divers plans en fonction de la manière dont allait apparaître Shiny sous ses yeux, le premier rentrerais en ligne si elle avait une escorte, a ce moment là il utiliserais les sous fifres pour attaquer son escorte dans une ruelle sur son trajet. Dans le cas contraire la manipulation était la suivante.

Lorsque la porte s'ouvrit Don vida du chloroforme sur un morceau de tissu et laissa Shiny le dépasser. Profitant que son odeur soit occultée par les poubelles il se jeta soudainement sur elle, l'attirant contre lui d'une main avant de lui plaquer le chiffon sur le visage. Si Shiny avait un nez aussi developpé elle tomberais dans ses bras en deux temps trois mouvement.

A ce moment deux possibilités: soit elle était bien seule et ils se repliaient immédiatement en la mettant dans une charette avant de rejoindre la base, soit ils étaient vu, et la piétaille s'occupait de retarder les éventuels temoins pendant que Don fuyait avec elle.

( Ohlala, désolé du retard, Don >.< )

L'odeur l'agressa soudainement, affreusement. Niuuh ! Elle aurait pu hurler, sans doute, cela aurait pu tout arranger. Dans ces moments là, on ne réfléchit guère, et les instincts animaux reprennent le contrôle, surtout pour une terranide. Surtout pour une jeune fille qui a pris l'habitude de se battre, de griffer et de mordre dans son enfance pour survivre allégrement. Ainsi, quand elle sentit la matière s'abattre sur son museau, et qu'elle reconnut cette odeur, elle sut vite qu'elle ne tiendrait pas. Son nez était trop sensible. Elle voulut le griffer, et sortit ses merveilleuses griffes tant aimées, mais elle n'eut pas le temps de lui adresser le moindre coup.

Elle sombra dans le gouffre du songe.

Tout son corps devint mou, et ses paupières se fermèrent, tandis qu'elle tenait de deviner ses assaillants. Peine perdue, evidemment. Il ne restait plus d'elle qu'une masse légére, un corps fin de terranide qui reposait entre les bras de l'esclavagiste. Si l'odeur restait trop longtemps appliquée sur le museau de Shiny, elle risquait d'y passer ...

Shiny repris connaissance après qu'un temps apparement infini se soit écoulé. Autour d'elle tout était noir et sans fin et elle ne reconnaissait rien, pour la bonne raison qu'autour de ses yeux se trouvait une large bande de cuir et de fer ressérée autour de la tête de la terranide qui était vérouillée par un cadenas. En gros un large cache oeil l'empechant de voir quoi que ce soit. Mais pas de sentir. Un gout de dents poli dans sa bouche lui montrait qu'on lui avait limé les crocs, et a ses mains ses griffes avaient également été supprimées. Il n'y avait d'ailleurs pas que ses griffes qui avaient été supprimées, elle ne portait plus aucun vetements et était allongée sur du sol froid, a ses genoux il y avait quelque chose de froid et de solide, comme des menottes. Autour d'elle le noir absolu, aucun signe qui pourrait lui indiquer quoi que ce soit, ce qui voulait dire que la pièce où elle se trouvait avait été néttoyée de fond en comble récement et qu'elle n'était pas au contact avec l'exterieur, sinon elle ressentirais les odeurs de la rue. D'autres odeurs étaient en revanche présente. Une odeur de souffre, similaire a celle d'une forge se trouvait sur la droite tandis que de l'autre une odeur de citron qui partait de la gauche, autour d'elle des murs froids.

Don s'amusait avec sa proie, il savait a quel point le net de Shiny était sensible, aussi lui avait il réservé ce petit traitement de faveur et l'avait abandonnée a son sort en lui semant de petits pieges olfactifs, il avait congédié les gardes, ce qui laissait a Shiny une chance de trouver la sortie ainsi que les clefs des menottes sur ses yeux et sur ses genoux, lui permettant de voir où elle était. Les liens a ses genoux en revanche, forçaient Shiny a trainer ses jambes et l'empechaient de se tenir debout, l'obligeant a marcher a quatres pattes.

Comme un petit animal perdu dans un labyrinthe...

Le jeu avait commencé

-Hj-Tout le sujet sera a présent en aveugle, je ne ferais aucune description de ce que tu verra où sera ton perso. Je te dirais juste ce que tu ressent.-Hj-