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Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn][Terminé]

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Caim

C'était un dimanche soir, tard dans la nuit. Une lune rousse éclairait le ciel, vide de tout nuage. Une lune tachetée de sang, du sang qui coulait depuis quelques heures déjà, inlassablement. Nexus était réputé pour ses crimes nocturnes et ses faits divers. Elle abritait toute sortes d'individus dangereux, du simple voleur humain au caïd Terranide, en passant par les esclavagistes en chasse. Mais ce soir, c'était un tout autre genre de personne qui errait dans les rues. Une personne bien plus dangereuse, bien plus imprévisible que les autres. Le genre de personne qui ne tuait ni par nécessité, ni par besoin, ni même par plaisir, bien qu'il en retirait. Une personne qui tuait sans raison, tout ce qui lui passait sous la main. Dont le seul objectif était de tuer le plus possible, de faire couler le plus de sang possible. Depuis qu'il était arrivé sur Terra, il avait fait couler une quantité énorme de sang. On aurait facilement pu en faire un lac, voir même un fleuve. Mais il n'était toujours pas satisfait, ILS n'étaient toujours pas satisfaits. Il leur en fallait toujours plus, leur soif de puissance ne se tarissant jamais. Plus leur adversaire avait tué de gens, et plus il était intéressant de le tuer à son tour. La qualité du sang d'un tueur était différente, bien plus appréciable, et le gain de puissance qu'il procurait était inimitable, seulement dépassé par la puissance de quelques créatures à la puissance légendaire.

-"Quarante et un."

Un cri d'effroi résonna dans l'air, faisant trembler ceux qui étaient encore éveillé en cette heure si tardive. C'était le quarante et unième cette nuit. Un bruit rauque, la chute du corps. Le bout de l'arme luisait à la lumière de la lune, révélant sa forme. Un long bâton, doté d'une grosse protubérance sphérique à l'extrémité, totalement rouge de sang. Caim avait décidé de donner à son arme la forme d'un sceptre, ce soir là. C'était peu commun, mais assez jouissif. Personne ne penserait à utiliser un sceptre de cette façon, mais pourtant cela s'avérait très efficace. C'était rapide, et meurtrier. Un seul coup bien placé sur le crâne, et la cervelle giclait, accompagnée du magnifique liquide rougeâtre tant désiré. Il était facilement pistable, le chemin qu'il avait emprunté était jalonné de corps et de sang, partout, sur les murs, sur le sol. Les gens qui se réveilleraient le lendemain n'en croiraient pas leurs yeux, et prieraient leurs dieux pour les remercier de les avoir épargnés. Car c'était comme ça que ça marchait. L'humain était pathétique, livré à sa foi envers des Dieux qui, s'ils existaient, ne méritaient que de mourir. Caim lui, était différent. Il se fichait bien de l'existence de tels êtres, et si jamais il en croisait un, il l'abattrait comme les autres, le sourire aux lèvres.

Du Sang. Il le sentait, non loin, quelqu'un d'autre avait fait couler le sang. Quelqu'un d'autre que lui semblait s'amuser cette nuit, et son instinct le poussait à le rencontrer, pour obtenir plus de puissance. A droite, à gauche, tout droit.. et c'était là, pas très loin, dans une ruelle. Il vit le fameux liquide couler le long du trottoir, preuve qu'il avait eu raison. Guidé par sa soif de pouvoir, Caim entra dans la ruelle, le visage masqué par la pénombre, la lumière de la lune dans son dos. De cette façon, seul son œil gauche, luisant de sa couleur rouge sang habituelle, était repérable. Il leva son sceptre, le pointant en direction de l'ombre au bout de la ruelle. C'était son tour, ce soir. C'était la quarante-deuxième victime.
« Modifié: samedi 05 décembre 2009, 23:25:36 par Caim »
 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 1 dimanche 22 novembre 2009, 19:47:00

Le rituel classique. Liirzyn avait d'abord suivie sa proie, doucement, sans lui adresser la parole, attendant et savourant le moment où elle comprendrait sa présence. Une exclamation. Un sourire venant de la cruelle et tant redoutée tueuse. Elle s'était approchée, à pas lents, puis avait baissée ses lunettes de soleil, dévoilant ses yeux rouges sang et vide de toute humanité. La personne avait hurlée. Elle avait pointée son arme, le coup était partit, sans pitié ni répit. Puis Liirzyn s'était penchée sur le cadavre, mort, d'un seul coup, pour chuchoter des mots que le mort n'entendrait jamais. Des mots dit d'une manière douce, avec une voix si rauque et déformée qu'ils faisaieit trembler.

- Reposez-vous bien.

Puis elle s'était relevée, rangeant sa précieuse arme, savourant le spectacle. Combien de victimes, déjà ? Un bon nombre. Elle n'avait pas le courage de compter. Elle se contenta de rayer son nom sur la liste, et de s'en retourner pour tuer une nouvelle fois.

Mais elle s'était stoppée. A cause d'une présence. D'une personne. Inconnue.

Un mouvement lent des yeux, puis un hoccilement vif du corps, pour définir qui se trouvait derrière elle. Une âme bélliqueuse, une aura malsaine. En même temps ... Chercher la paix, dans ces rues, la nuit, était utopique. Elle fronça les sourcils. Cette silhouette ne lui voulait pas que du bien, cela se pressentait. Elle puait la mort, le sang, la rage ... Liirzyn trituta nerveusement son arme.


- Bonsoir, osa t'elle, moqueuse.
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
Feu et Tonnerre. Pluie et vent. Tonnerre et feu ... Rien, plus rien. Ni aucune série. Pas de série pour le nombre un; la nécessité unique, le Trépas, père de la douleur; rien avant ... rien de plus ...

Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 2 dimanche 22 novembre 2009, 20:15:09

Une voix émergea soudain de l'ombre, une voix rauque, presque inhumaine. Elle lui souhaitait le bonsoir, d'un ton ironique. Elle avait acceptée la partie. Caim osa un sourire, un sourire des plus malsains, dévoilant sa dentition. Il aimait ce genre de comportement désinvolte, et ce genre de voix aussi. Le combat promettait d'être intéressant. Il commença à s'approcher doucement, distinguant la silhouette toujours un peu mieux à chaque pas. Une silhouette qui s'avérait d'ailleurs être à l'antithèse de la voix entendue quelques secondes auparavant, tant elle semblait s'apparenter à celle d'une femme. Au bout de quelques pas encore, le doute n'était plus permit. Il s'agissait bien d'une femme, dotée d'une voix inadaptée. Peut être était ce là le résultat d'un pacte? il chercha du regard une quelconque marque, signe d'un pacte, mais ne trouva rien. De plus, la tentative de communication par la pensée ne semblait pas marcher. Aucun pacte, sa voix ne venait donc pas de cela.

-"Bonsoir."

Il s'arrêta, à quelques mètres de l'individu, qu'il voyait maintenant clairement. Cheveux mi longs, lunettes de soleil... elle avait l'air somme toutes assez banale. Mais elle avait clairement tuée cet homme, et ce n'était pas occasionnel au vu de son attitude, détachée et froide. Elle avait l'habitude de tuer. Combien en avait elle tuer? avait elle plus de victimes que Caim en tout? et ce soir? tant de questions qui trottaient dans la tête du jeune homme, qui fixa soudain son regard sur la main de la femme, triturant quelquechose. Il avait déjà vu ça, à son arrivée, avant son pacte avec Skeith.. les hommes en costumes, ainsi que d'autres par la suite, en avaient utilisés pour le blesser. Cette arme à distance, il ne l'aimait pas. Mais il était confiant. Maintenant qu'il avait passé ce pacte, cette chose ne l'arrêterait plus. Il souria à nouveau, puis brandit violemment son sceptre face à la jeune femme, une nouvelle fois.

-"Alors, tu en es à combien ce soir toi? Moi, quarante et un, bientôt quarante-deux."

Il rabaissa son sceptre, en léchant l'extrémité tandis qu'il regardait toujours la jeune femme. De là où elle était, elle pouvait maintenant voir plus clairement l'homme aux cheveux mi longs, recouvert de tâches de sang. Des récentes, des moins récentes. Le sceptre lui même en était plein.
 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 3 dimanche 22 novembre 2009, 20:26:45

La tueuse fronça les sourcils, ses doigts s'agitant sur son arme, méfiante. Cet homme ? Une folie. Pure. Il tuait pour le plaisir. Il tuait parce qu'en ôtant la vie, il sauvegardait la sienne. Un principe peut-être paradoxale, mais tellement vu qu'il n'étonnait même plus. Si on s'attardait à ce détail, ils étaient du même camp. A tuer pour vivre. Mais il y avait autre chose dans cette apparence masculine. Une toute autre chose tellement angoissante que la tueuse en avait presque peur. Presque. Liirzyn n'était pas habituée à avoir peur, c'était une simple faiblesse humaine - elle ne se considérait pas comme humaine - qui ne servait à rien dans son métier.

Ils jouaient une pièce, eux deux, dans cette ruelle. Une piéce lugubre, où le rôle principal était tenu par la mort. Elle ôta rapidement ses lunettes, dévoilant ses yeux rouges et son visage fermé et froncé. On ne pouvait rien lire dans les yeux de cette femme sortie tout droit d'un laboratoire pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait même pas de regard, juste deux orbites rouges. Elle inspira violemment.


- Nous ne sommes pas de la même espéce, cracha t'elle, réticente. Retourne jouer dans les jupes de ta mère.

Elle se montrait hautaine. Elle se montrait joueuse. Elle se montrait dangereuse. Liirzyn ne se laissait pas faire, et ne répondait que quand cela l'arrangeait. Cet homme ne lui inspirait pas confiance. D'un geste brusque, elle arma son arme, prête à tirer, coûte que coûte. Elle était la créme des tueuses, et personne ne lui arrivait à la cheville. Personne ne possédait son agilité, sa personnalité. Elle était un tout. Un être tellement à part que son aura dégageait une odeur qui faisait trembler. Elle n'avait peut-être pas de pouvoir, mais elle n'était pas humaine. Cela valait tout. Elle se retourna entiérement, dévoilant sa maigreur et son physique cadavrélique à l'inconnu : on la sentait humaine, mais si inhumaine ... Elle était d'une finesse dangereuse, d'une maigreur atroce. Quelques méches s'échappaient de ses cheveux noirs pour venir mourir sur son visage pâle, où se trouvait deux yeux rouges sang, et une bouche fine et blanche. Elle gardait une robe d'un blanc sale, des chaussures avec une allure" Dock Martens" noires qui contrastaient avec ses jambes fines, et un manteau noir qui encadrait tout un physique inquiétant. 
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
Feu et Tonnerre. Pluie et vent. Tonnerre et feu ... Rien, plus rien. Ni aucune série. Pas de série pour le nombre un; la nécessité unique, le Trépas, père de la douleur; rien avant ... rien de plus ...

Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 4 dimanche 22 novembre 2009, 21:15:29

Une pièce. C'était à la fois vrai et faux. Dans une pièce, on jouait un rôle, on était quelqu'un d'autre, l'espace d'une soirée. Cette pièce ci était composée d'acteurs réels, humains sans l'être réellement. Ils avaient au moins ça en commun, en plus de tuer. Ils n'étaient pas humains. Et si le rôle principal de cette partie était la mort, la jeune femme avait du soucis à se faire. Car Caim était son émissaire direct, son partenaire de pacte. Skeith était la mort, une sorte de faucheuse dans un monde où mourir tenait de la banalité la plus médiocre. Par cela même, il se voulait sorte de souverain dans un monde où celui qui donne la mort est maître. Un souverain invisible, un souverain non reconnu, et non unique. Chaque tueur était un souverain, mais seul celui qui aura le plus de morts au compteur pourra être l'ultime souverain, le plus puissant de tous. La puissance, voilà qui motivait toutes ces tueries. Avec la puissance, Caim et son partenaire pourraient tous deux accomplir leurs objectifs. C'était la seule solution, et la seule voie à emprunter. Et si cette femme ne tuait pas pour la puissance, alors elle aussi finirait dans un bain de sang. C'était cela, la loi du monde, la loi de tous les mondes. Tuer ou être tué, manger ou être mangé. La loi du plus fort.

Caim était habitué à voir la peur de ses proies. Rares étaient celles qui ne la ressentait pas en le croisant, mais Liirzyn étaient de ceux là. Une exception parmi la banalité, une perle parmi les cailloux. Une tueuse, sans aucun doute possible. Elle était comme lui, c'était évident. Mais ses motivations différaient. Cela se voyait au dégoût qu'elle dégageait envers lui. Un dégoût que Caim ne comprit que lorsque la jeune femme retira ses lunettes, dévoilant ses orbites, rouges... rouges.. des flash refirent surface dans l'esprit de Caim, tandis qu'il plongeait ses yeux dans ceux de la demoiselle. Dans son passé, il avait tué des milliers d'hommes et de femmes, avec des yeux de la même couleur.. les yeux des impériaux, ceux qui avaient détruit sa vie toute entière, et pour qui sa haine était intarissable. La présence d'un impérial ici était totalement impensable, et pourtant.. les yeux ne pouvaient pas tromper. Le sourire malsain de l'homme s'effaça bien vite, pour laisser place à une expression de haine intense. Elle osait parler de sa mère, tuée par les griffes d'un dragon impérial... elle, elle avait raison sur un point. Ils n'étaient pas de la même espèce.

-"C'est vrai.. tu vas maintenant comprendre que ma race est en tout point supérieure à la tienne, chienne impériale!"

Le fait qu'elle pointe son arme sur lui, en dévoilant son apparence qui ferait fuir n'importe quel être humain normal ne l'effrayait pas. Au contraire, il s'avançait maintenant de plus en plus rapidement vers elle, courant presque. Il courrait, maintenant, poussant un cri de rage totalement inhumain tandis qu'avec une force énorme, il abattait le sceptre en avant, visant l'estomac de la femme.

 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 5 lundi 23 novembre 2009, 01:16:34

Là, tout se corsait. La tueuse fronça les sourcils, légérement tendue en entendant les paroles de Caim. Des insultes comme "Chienne", elle avait déjà entendue , ce n'était pas nouveau. Mais l'adjectif impériale la heurta. Elle n'était nullement de ce monde , de cette catégorie de mode ! Si elle descendait des empereurs, elle ne serait pas réduite à être une tueuse à gages minables  ! Mais elle ne put contredire le jeune homme, car déjà, avec une violence et une rage inouïe, il fonçait vers elle. Elle avait l'avantage de l'agilité. Aussitôt, elle se jeta sur le côté, roulant presque contre le bitume. Sa peau s'écorcha au contact du sol. Elle laissa un grognement vif s'échapper d'entr ses lèvres. " Sale gosse ".

Elle passa sa main dans ses cheveux noirs et s'essuya la bouche.

Elle resta un moment sur le sol, légérement rassurée d'avoir pu échapper à ce coup, puis se releva doucement, comme si son ombre naissait sur le côté de la rue.


- Tsssk, tsssk ... Il n'est jamais bon de jouer avec le sang. Un valse avec la mort peut se révéler bien macabre.

Elle inspira violemment, pointant ses deux mains armées en direction de Caim. Aussitôt, elle appuya sur la gâchette. Doucement, mais violemment. Avec une assurance et une rapidité à toute épreuve. La pièce venait de commencer ...
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Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 6 lundi 23 novembre 2009, 14:01:37

Un gros bruit de fracas. Le bitume se fractura littéralement sous la force du coup porté, qui venait de manquer sa cible, formant une onde de choc sur le sol. Si il avait touché la jeune femme, son estomac aurait explosé sous le choc, avec le reste. Une belle effusion de sang comme ça... manquée, ratée. Caim se releva lentement, le visage masqué sous ses mèches de cheveux, de profil vis à vis de la jeune femme. Il semblait troublé, presque déprimé d'avoir manqué son coup. Il ne bougea pas, même lorsque la voix rauque reprit. Jouer avec le sang.. était ce donc là ce qu'elle pensait? l'homme esquissa un léger sourire en coin, tandis que la jeune femme appuyait sur la gâchette.

Un simple geste de la main. Caim mit sa main gauche dans la trajectoire de la balle, ralentissant clairement la progression de cette dernière qui vint se loger dans son armure, sans la perforer. La main, en revanche, était à présent ornée d'un gros trou, sanglant. Caim poussa un hurlement, se mettant à genoux sur le sol, hurlant comme si il souffrait le martyre. Puis, il se stoppa. Il resta là, un certain temps, à regarder le sol. Puis il se mit à rire, un rire malsain, inhumain, un rire qui tordait littéralement son visage. Et de là, il se releva, le visage fixé dans cette expression de pure démence, tourné vers Liirzyn.

-"Je n'ai jamais aimé danser, tu m'en vois désolé."

Il ramassa son sceptre, qui changea alors radicalement de forme, prenant celle d'une épée longue à la lame assez large. Sa forme originelle, celle qu'elle possédait lorsqu'elle n'était que la simple épée qu'il avait reçu de son père. Il ne prêtait plus aucune attention à sa blessure, bien que le sang continue de couler. Souriant à la jeune femme, il allait lui montrer que l'agilité n'était pas forcément que de son côté. En une fraction de seconde, sans prévenir, il se retrouva à frapper la main de la jeune femme, dans l'optique de faire valser son arme. Le coup était parti vite, avec précision. Seul le bout de la lame toucherait, empêchant une circoncision pure et simple de la main. Il voulait la garder entière encore.. pour le moment. L'acte 1 pouvait débuter.
 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 7 vendredi 27 novembre 2009, 20:34:12

Liirzyn ne criait pas, normalement. Habituellement, elle avait le dessus. Sur tout. Chaque personne se baissait sous son regard, chaque personne hurlait de terreur en lisant l'envie du sang dans ses yeux. Mais en cet instant précis, elle eut un cri. Son arme vola, et rebondit sur le sol, violemment. Elle sentit une vive douleur, au niveau de la paume de la main qui tenait l'arme, et fixa ce lieu. Un épais liquide rouge coulait le long de son poignet, et elle aurait voulue se foutre des gifles : En voulant protéger son arme, elle venait de s'ouvrir la main.

Ce qui lui arracha un souffle du fond des entrailles. Même pas un cri, non. Un souffle hideux, qui exprimait la douleur. Comme si on raclait à l'aide de papier de verre les parois de la gorge de la jeune femme. Elle inspira violemment, fixant la plaie. Jamais elle n'avait saignée. Jamais. Elle releva les yeux vers Caim. Il jouait avec elle, il ne voulait pas la tuer. S'amuser était son but principal en cet instant. Un pur sadisme ... Elle qui était si habituée à cotoyer la mort et à frapper froidement, sans un regret, sans un sentiment ... Son instinct de conservation se réveilla tandis qu'elle le fixait, ses cheveux noirs se collant à ses joues qui suaient légérement.

La hargne. La haine.


- Allons, si tu le désires, je t'apprendrais quelque pas ... grinça t'elle.

Aussitôt, elle glissa ses doigts dans une de ses poches, extirpant une nouvelle arme, et la posant dans sa main habituelle. Le contact du métal rude contre la blessure ouverte la fit grimacer, elle hésita à changer de main. Même si elle était ambidextre, elle restait plus habile de sa main droite. Il ne faut jamais croire qu'une tueuse ne posséde qu'une arme ... Elle se posa doucement, son souffle devenu violent, et aussitôt, glissa le long du sol, appuyant sa main en bon état sur le sol pour se donner de l'élan. Elle voulait s'éloigner de lui, le plus vite possible. Le rideau ne se baisserait pas sur son cadavre, mais sur celui de cet inconnu.

Elle y tenait.

A cran, elle se cala contre un mur, et appuya ses jambes dessus pour se jeter sur l'être. la violence et la vitesse promettaient une bonne réussite : elle se retrouva à terre, elle sur lui, son arme contre la tempe du tueur, les dents serrés. Sans tirer. Cherchant une lueur d'humanité ou de pitié, voir de frayeur , dans le regard de cet "homme".
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Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 8 vendredi 27 novembre 2009, 23:49:45

Lorsqu'enfin, il entendit le léger bruit, cette mélodie si douce qu'était le cri de douleur mêlé à celui de la surprise, le visage de l'homme se tordit une nouvelle fois dans une expression de démence intense. Il aimait ça, oh oui, ce qu'il aimait ça.. il regarda le précieux liquide rouge tomber sur le sol, formant une légère tâche, se reflétant à la lumière lunaire. Il avait parfaitement réussit son coup, infligeant à son adversaire une blessure égale à la sienne. Il tourna ensuite le regard vers le visage de sa proie, totalement perdue, déboussolée, perturbée face à la blessure qu'elle venait de recevoir. Il était facile de deviner que cela devait être la première fois qu'elle saignait. La première saignée.. Caim n'avait jusque là que rarement eu l'occasion de l'infliger, hormis sur les quelques nouveaux nés qu'il avait pu tuer, mais ceux ci n'avaient pas un niveau de conscience suffisant pour exprimer ce qu'exprimait la jeune femme en cet instant. Une expression magnifique à ses yeux. Tellement belle qu'elle embaumait tout, rendant totalement secondaire la laideur de la jeune femme. Elle était, à cet instant précis, transcendante de beauté aux yeux du tueur. Jusqu'à ce qu'elle brise tout, en posant son regard sur le sien, brisant ainsi son expression éphémère, pour laisser place à une autre, tellement banale, tellement habituelle.. une expression à laquelle Caim était bien plus que familier.

La colère, la haine.

Le sourire de Caim s'effaça, lentement. Il ne voulait pas vraiment danser. Mais si elle insistait tant, peut être ferait il un effort finalement. Il regarda l'impériale sortir une nouvelle arme d'une de ses poches, sans bouger, sans réagir. Il attendait simplement, sage, observateur. Il émit un nouveau sourire en constatant la grimace de Liirzyn lorsque celle ci prit l'arme avec sa main blessée. Une autre expression magnifique, bien que plus commune. Avec tout  ça, Caim commençait à trouver de plus en plus d'intérêt à cette impériale aux yeux pourpre. Il voyait en elle une certaine beauté morbide, une chose qu'il n'avait jusqu'ici jamais trouvé. Mais il ne s'en rendait pas réellement compte, son esprit totalement occulté par la haine et par son instinct. C'était une impériale. Elle subirait donc son courroux, quoi qu'il advienne. La clémence était une chose que Caim avait totalement effacé de son vocabulaire depuis qu'il était avec Skeith.

Puis finalement, se fut elle qui se jeta sur lui, le plaquant à terre, leurs visage à seulement quelques centimètres d'écart. L'arme de la jeune femme pointée sur sa tempe, la sienne toujours en main, immobile, sur le sol. Elle n'avait pas tiré, restant là, tendue, semblant chercher quelquechose dans le regard de Caim. Celui ci se mit à sourire, un sourire différent des autres. Un sourire qui semblait totalement humain, presque angélique. Tandis qu'il soutenait son regard, elle pouvait voir à l'intérieur du sien, un torrent, une tempête. Un véritable chaos, dans lequel se mêlaient haine, tristesse et joie, pour ne former qu'un tout, un seul être, un seul homme.. mais si elle s'attardait sur l'œil gauche, elle pourrait alors clairement entrevoir au fond de celui ci, le symbole du pacte conclu avec Skeith. Ce dernier avait quelquechose de captivant, d'hypnotique.. et pourtant terriblement malsain. De son côté, Caim lui était comme fasciné par la couleur des yeux de Liirzyn, focalisant toute son attention dessus, imaginant, tandis qu'il souriait toujours de façon charmeuse, comment il les lui crèverait, de quelle façon, avec quelle arme, et pendant combien de temps..

-"Sauras tu m'accorder cette danse, magnifique créature?"

Son sourire disparut alors soudainement, laissant place à l'habituelle expression de démence. Il ne fallut qu'une brève fraction de seconde pour que tout s'enchaine. Se servant de ses jambes, Caim avait simplement décidé de se relever, empoignant l'arme de Liirzyn tandis qu'elle lisait dans son regard, et la brisant sur le sol. Elle était maintenant face à lui, sur le bitume, tandis que sa lame s'était changée en rapière, et qu'il lui tendait sa main libre.  Allait elle lui accorder la danse qu'elle lui avait proposé?
 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 9 samedi 28 novembre 2009, 10:46:16

De la folie. Pure. Il n'y avait pas d'autres mots : cet être auquel elle n'accordait même pas le nom d'humain était le fruit d'un pacte. Oh non ... Les pactes étaient les plus dangereux, au même titre que les sectes. Au cours de sa vie, elle avait eue de nombreuses victimes sous les mains, et chacune restait ancrée dans sa mèmoire. Une femme qui trompait son mari, un homme qui trompait son patron, tout un assemblage de personnes qui couvraient la grande mosaïque de son mur - elle accrochait toujours les photos de ses victimes sur le mur de son appartement -, mais il fallait avouer que certains l'avaient ... marqués. Tout comme ce gourou d'une secte dangereuse, ou cet homme qui s'était fait avoir lors d'un pacte avec un démon plutôt lâche et simple à abattre. Quand on a les armes.

Mais là ... Non, là, le pacte était dangereux et angoissant. Quelle horreur. Elle sentait un soupçon de peur tombait sur son coeur, tandis qu'elle déglutissait, immobile devant cette main tendue. Que voulait-il, ce malade ? Elle devait se méfier, il n'était pas humain. Enfin, elle non plus ne l'était pas tant que ça, il fallait l'avouer. Elle avait été crée en laboratoire, détail important. Si elle avait une apparence quelque peu humaine, elle n'en avait pas le quotidien. Elle serra les poings, son visage se fronçant. Il ne l'aurait pas. Aussitôt, elle plongea la main dans une poche à l'arrière de sa robe sale, et, de son autre main, attrapa celle de l'inconnu.

Ce fut rapide. Elle tourna sur elle même, et se retrouva, une main dans la main tendue et froide de l'être, et l'autre tenant un Beretta, qu'elle plaquait contre le torse de son adversaire, tandis qu'elle le dévisageait, reprenant son expression neutre et froide, ses yeux rouges transperçant ceux de Caim.


- J'accepte, immonde créature.
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Feu et Tonnerre. Pluie et vent. Tonnerre et feu ... Rien, plus rien. Ni aucune série. Pas de série pour le nombre un; la nécessité unique, le Trépas, père de la douleur; rien avant ... rien de plus ...

Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 10 dimanche 29 novembre 2009, 04:32:24

La jeune femme se mit à déglutir, rendant le sourire de l'homme encore plus évident. Décidément, cette femme était prodigieuse. Absolument fabuleuse, oui. Elle transcendait le commun des mortels, elle était... différente. Et Caim appréciait grandement cela. Un plaisir qui ne semblait pas partagé, pour son plus grand bonheur. Finalement, elle prit sa main, formant le contact, le lien entre les deux. - ou plutôt, les trois - êtres. Un lien physique, faible, éphémère, mais qui pourtant allait devoir durer un tant soit peu, le temps d'une danse. La demoiselle fit un tour sur elle même, lançant par là même le premier pas de cette danse macabre. Le pistolet en prime. Mais Caim n'était clairement pas surpris. Il avait fait en sorte de placer sa rapière de façon à ce qu'il puisse transpercer Liirzyn si jamais elle tentait quoi que ce soit.  Pour lui cela faisait même partie intégrante du jeu, de la danse. Une danse armée, une danse forcée, une danse dangereuse. Le moindre faux pas conduirait l'un des deux danseurs à sa perte. Danse qui pouvait maintenant commencer.

-"Tu m'en vois ravi, ma chère."

Ainsi débuta la danse, frénétique et tendue, les armes prêtes à tuer à chaque seconde, à chaque pas résonnant sur le sol bétonné. Caim lui, gardait ses yeux plongés dans ceux de sa cavalière tandis qu'il enchainait les pas, de manière agile et gracieuse. Parfois, il la laissait s'éloigner un peu, pour mieux la rapprocher de lui, et lui enserrer la taille. Il ne connaissait clairement pas la peur, et possédait clairement une maitrise de la danse, malgré que ses dires puissent avoir laissés penser l'inverse. Le rythme devenait de plus en plus endiablé, presque inhumain, sous les lumières de la lune rousse qui laissait percevoir deux ombres mêlées. De loin, on aurait pu croire à deux amants dansant sous un romantique clair de lune..

Au cœur de la danse, Caim passa sa main encore sanglante sur le visage de la jeune femme, repoussant quelques mèches qui venaient lui gâcher la vue de manière très douce. Il lui sourit alors, tandis qu'il ralentissait le pas.

-"Tu fais une admirable cavalière. Merci pour cette danse."

C'est alors qu'il s'écarta vivement, repoussant Liirzyn. Il savait qu'il s'exposait au tir du Beretta mais s'en fichait, plaçant sa rapière à la verticale droit devant lui, lame vers le haut, avant de frapper vivement de façon précise en direction de l'autre main encore intacte de son ex cavalière.
 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 11 dimanche 29 novembre 2009, 11:12:11

Effectivement, c'était le bel exemple d'une danse macabre. Une danse où deux tueurs, aux mains et aux coeurs tachés du sang d'autres personnes, avec l'envie devastatrice de se tuer réciproquement, executaient des pas troubles et délicats. Quelque chose de rude, de tendu, de vif. Chaque geste comptait, aussi bien pour l'esthetique de l'oeuvre que pour la survie d'un des deux protagonistes. Ce n'était même pas une trêve. Rien que le fait que les armes fassent partie intégrante de la danse prouvait que chaque acte serait nocif et venimeux. Qu'importe ... Liirzyn se laissa emporter, non sans rester sur ses gardes, et elle laissa même son adversaire passer sa main sur sa joue. Le liquide visqueux qui trempait son visage ne la dérangeait guère, elle avait l'habitude du sang. Une folle habitude.

On nomme ça "les risques du métier".

Toujours est-il qu'elle se retrouva projetée en arrière, en même temps que la danse s'achevait. Elle parvint à ne pas basculer, mais ne sentit pas le coup arriver. Par contre, son réflexe s'enclencha rapidement : il avait fait un mauvais pas, elle lui rendrait la pareille. Au moment même où la lame perçait la paume de sa main, elle appuya sur la gâchette. Alors deux douleurs survinrent : celle du métal contre sa chair ouverte au moment où elle tira sur Caim, et celle de la lame de la rapiére qui perçait sa seconde main. Elle tomba sur le sol, et mordit violemment la main blessée, etouffant la douleur derrière une morsure animale, tandis qu'un pâle râle sortait des tréfonds de sa gorge.

Puis elle releva les yeux vers Caim. Des yeux rouges, violents, où une larme de douleur, aussi froide que le gel, venait de naître. Elle l'avait touchée, elle le savait. Mais où ?
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
Feu et Tonnerre. Pluie et vent. Tonnerre et feu ... Rien, plus rien. Ni aucune série. Pas de série pour le nombre un; la nécessité unique, le Trépas, père de la douleur; rien avant ... rien de plus ...

Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 12 dimanche 29 novembre 2009, 22:56:58

Un faux pas en entraine un autre. C'était la règle, clairement établie dès le départ de cette danse. Caim avait fait mouche, mais avait dû payer en contrepartie. Oeil pour oeil, dent pour dent. La balle du Beretta avait filée droit vers son crâne. Il aurait pu y rester, mais son heure n'était pas encore venue. Au corps à corps, Caim était presque imbattable, mais depuis toujours il avait quelques difficultés avec les armes à distance. Que ça soit les arbalètes, ou, dans le cas présent, les armes à feu. Mais ses réflexes avaient toujours réussi à lui éviter le pire, dans toutes les situations. Son instinct de survie, sa hargne, et son expérience y étaient pour beaucoup également. Un mouvement vif, rapide. La lame en position défensive, tout était parfait pour stopper la balle en plein élan et la dévier. Tout était parfait.. à un centimètre près. Le liquide rouge se mit à couler à nouveau, répandant de nouvelles tâches sur le sol. Deux sources, deux sangs, deux blessés.

L'homme releva la main, observant avec un certain dépit le sang qui en sortait. La lame n'avait pas bien déviée la balle, la laissant terminer sa course dans le bitume, en ayant traversé au préalable la main encore intacte de Caim. Il pesta légèrement, plus ennuyé qu'autre chose. La douleur ne semblait vraiment pas être un problème pour lui, qui n'avait d'ailleurs pas lâché son arme pour autant. Il se contenta de secouer un peu sa main, avant de poser son regard sur Liirzyn, gisant sur le sol, l'oeil larmoyant. Cette vision lui ramena le sourire, tandis qu'il examinait la plaie de la jeune femme, et surtout le sang qui s'en écoulait. Une envie, une idée lui traversa soudain l'esprit, subtilement soufflée par son partenaire de pacte. Tous deux savaient exactement ce qu'il leur restait à obtenir afin de franchir un seuil de puissance conséquent, et cette femme pourrait être la clé qui leur ouvrirait cette porte. Mais était elle prête? dans la précipitation, ils n'avaient pas vérifiés.. vérifiés si son sang était déjà assez imprégné de la mort d'autres gens, ou si il lui fallait encore en tuer d'autres. Si tel était le cas, mieux valait ne pas la tuer ce soir.. et attendre le bon moment.

-"Ça fait deux partout," lança il d'un ton enjoué "j'espère que tu te sens encore d'attaque, ça ne fait que commencer. Allez, je te laisse la main pour ce tour-ci, histoire de changer un peu."

Il ne bougea pas, attendant une réaction. Il lui fallait vérifier si oui ou non, son sang avait atteint la maturité nécessaire..

 
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Liirzyn

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 13 samedi 05 décembre 2009, 17:08:52

Il lui laissait la main ? Soit. Cela arrangeait la jeune femme, qui retira les dents qu'elle gardait enfoncée dans sa main pour contenir sa douleur. Aussitôt, elle eut une respiration difficile. C'était si violent, cette souffrance qu'elle ne connaissait pas ... Elle resta encore un moment agenouillée sur le sol, fixant ses mains couvertes de sang. Son sang. C'était atroce. Elle se sentait si perdue. Ses repéres étaient brouillés. Aussitôt, elle voulut bouger, mais de sa poche tomba toute un paquet de feuilles qu'elle ignora. Parmi eux, son carnet, celui où elle notait et comptait toutes ses victimes. Oh, elle s'en moquait. Elle n'en serait que plus légére. Cela gênerait moins ses mouvements. " Il faut que tu te battes ". Elle eut un soupir, et ignora sa douleur. Elle ne concentrerait sa colère que sur lui. Que sur celui qui l'avait fait souffrir. Elle poussa un grognement, et se décida à réagir.

Réagir.

Elle se releva vivement, et aussitôt, avec des gestes préparés - car la tueuse ne se laissait jamais porter uniquement par sa colère - , Liirzyn leva son arme en direction de Caim. Immobile. Elle soupira. Il était si étrange. Si glauque. Un démon, oui, c'était un démon. Le fruit d'un pacte. il ne fallait pas qu'elle oublie ce détail. Elle regarda autour d'elle, comme si elle allait traverser la rue, et eut un mouvement digne d'une panthére. Elle recula, recula au fond de la ruelle, se fondant dans l'ombre de la nuit. Afin de se cacher. C'était un geste peu-être suicidaire, mais elle avait son plan en tête. Aussitôt, elle se retrouva cachée par le noir, elle resta immobile.

Une minute.

Deux minutes.

Puis là, brusquement, elle bondit dans les airs, un saut menaçant, se plaçant derrière Caim avec une justesse rare, le dos presque collé au mur. Appliquant l'arme à l'arrière de la tête de son adversaire, le visage sûr. Elle se prépara à tirer. Dans quelques secondes, la balle irait se loger là. Et le tuerait. S'il ne réagissait pas.
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
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Caim

Re : Chapitre 1, verset 1: Le regard pourpre [Pv: Liirzyn]

Réponse 14 samedi 05 décembre 2009, 19:46:54

La jeune femme semblait perdue, toujours perturbée par cette souffrance qui rendait Caim euphorique. La présence de plus en plus importante du sang dans la ruelle commençait à sérieusement titiller les instincts de l'homme, qui devenait de plus en plus imprévisible à chaque goutte qui s'écoulait. Cette impatience, cette excitation se transcrivait par ses mimiques du visage, son sourire en coin de plus en plus omniprésent, ses yeux dans le vague.. non, Caim n'aimait pas attendre.. il n'en pouvait plus d'attendre. La donzelle s'était planquée, et depuis maintenant une bonne minute qu'il attendait, il commençait à craquer. C'est là qu'il remarqua un tas de papier sur le sol, certain légèrement imbibés de sang, accompagnés d'un carnet. Il était certain de ne pas les avoir vus avant, ce qui signifiait qu'ils appartenaient nécessairement à la fille. Oubliant pour un temps son impatience, il ramassa les papiers, feuilletant un peu le tout, jetant ce qui ne servait à rien. Il n'en retint au final qu'un seul, sur lequel était clairement marqué le nom de cette impériale. Un papier à propos d'une histoire de laboratoire, totalement inintéressante. Le sourire en coin, il se mit ensuite à feuilleter le carnet, affichant un air déçu. Si ce qu'il contenait était vrai, alors il en manquait une bonne vingtaine.

Soupir.

Un léger déclic retentit, tandis que l'arme de la jeune femme semblait toucher l'arrière du crâne du fou. Ce dernier ne se retourna pas, il ne bougea même pas, les yeux toujours posés sur le carnet. Était-il vrai, ce chiffre? il lui fallait le vérifier... non, il ne pouvait pas se fier à du papier. Surtout pas venant d'une impériale. Il allait devoir agir vite, car elle était sur le point de tirer. Ce qu'il avait lu sur ce bout de papier.. devrait faire l'affaire. Il commença à se retourner lentement, le visage inexpressif.

-"Alors comme ça on continue de jouer à cache-cache à cet âge," Il était maintenant de semi profil en direction de la jeune femme, les yeux proches du canon. "matricule numéro "??", Liirzyn?"

Il afficha un bref instant une expression de pur psychopathe. L'annonce du numéro venait de créer un silence inhumain. Tout se passa très vite. Un choc, un coup de feu, et l'arme de Caim devenue poignard enfoncée dans le ventre de Liirzyn, faisant couler abondamment son sang. Il avait frappé juste, de façon à la faire saigner sans que la blessure ne soit fatale, profitant du choc pour gagner du temps et éviter que le tir de cette fille ne soit mortel pour lui.
 
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