Le rouge et ses déclinaisons (Arès)

Un bruit familier, le même que celui qui la réveillait tous les matins depuis sa création, tira Alana d'un sommeil profond et sans rêves. La nuit avait été particulièrement érouvante et il lui semblait n'avoir fermé les yeux que l'espace d'une seconde. Il était étrange de constater comme parfois le temps pouvait être trompeur, comment des heures pouvaient défiler en l'espace d'une minute et comment une minute pouvait parfois vous sembler durer une éternité.
Toujours est-il qu'en cet instant, il lui était compté. Et les heures, par la suite, allaient être longues et pénibles...

La veille avait eu lieu une fête formidable, comme quatre fois l'an, lors des équinoxes et des solstices. A ces occasions, les prêtresses des 12 Dieux de l'Olympe leur préparaient les banquets les plus fastueux, les plus colorés, les plus musicaux, les plus dansants, les plus animés... Les plus alcoolisés aussi?
Lors de ces soirées mémorables, on alignait des dizaines de tables et tout le monde était invité à se joindre aux prêtresses. Bien sûr, rares étaient les élus qui participaient, car le voyage jusqu'à elles était long et dangereux. Beaucoup n'en réchappaient guère. Cela dit, les quelques uns à y parvenir étaient largement récompensés de leur effort par fasteté du banquet, et ce qui suivait généralement.
A la base, cette cérémonie étaient faite pour que les Dieux soient réunis pendant quelques heures, eux, ainsi que leurs dévouées servantes. Mais il y avait maintenant longtemps que les Dieux ne les honoraient plus de leur présence, ou si bien confondus avec de simples mortels que la plupart du temps, les pauvres prêtresses qu'elles étaient ne les reconnaissaient pas. Mais cette pratique n'était usagée que des Dieux ayant un sens de l'humour développé et un manque de préjugés. C'est-à-dire peu d'entre eux.

Toujours est-il que cette journée de solstice d'été avait été longue et très courte à la fois. La jeune rousse avait dû se lever aux aurores afin de tout préparer. Comme tout le monde participait, c'était allé plutôt vite, mais il fallait que toutes y mettent un zèle exemplaire. Ce qu'avait fait Alana. Elle avait commencé par tresser des centaines de guirlandes de fleurs multicolores avant que ses talents de cuisinière ne fussent réclamés en cuisine. Comme on la savait courageuse et volontaire, c'était à elle que revenaient les tâches les plus ingrates, comme égorger le cochon ou bien tordre le cou des poulets. Son manque de réaction à ôter la vie à des animaux pourrait passer pour de l'insensiblité, mais APhrodite savait que c'était loin d'être cas, que ça n'était que le reflet de sa parfaite dévotion pour sa maîtresse et qu'aucune tâche destinée à son plaisir ne saurait retenir le bras d'Alana. Mais cela, les autres, souvent plus délicates, douillettes et sensibles ne le supposaient pas. Cela dit, point trop n'en fallait. Elle ne tuait que le strict nécessaire de bêtes consommables à la soirée, laissant le soin à ses consoeurs des autres temples d'en faire de même.
Hors mis l'abatage, la facilité qu'avait la jolie rousse pour préparer des mets délicats était réelle et très appréciée. Elle faisait des mariages toujours nouveaux et incongrus, qui permettaient aux aliments de révéler toute l'étendue de leur saveur, pour le plus grands plaisir des palais. C'était un fait bien connu depuis quelques temps maintenant, raison pour laquelle la jeune femme passa ensuite les trois quarts de sa journée en cuisine, à confectionner salades, petits plats, hors d'oeuvres, bouchées, canapés, pain, pâtisseries... J'en passe et des meilleures.
A noter que c'était un travail qu'affectionnait Alana, parce que ne pouvant tout faire toute seule, elle avait quelques autres femmes avec elle et tenait lieu de Grand Chef cuisinier, leur donnant des ordres et des recommandations. Elle aimait cela, non pas pour le pouvoir, car elle n'avait jamais été dévorée d'ambitions démeusurées, bien au contraire, mais parce que ça lui permettait de partager sa passion avec plusieurs de ses consoeurs. D'un caractère plutôt doux et humble malgré tout, dans les cuisines chacune était traîtée en égale, même si exceptionnellement, pour cette journée, on lui avait donné les pleins pouvoir en ce qui conernait la nourriture. Assez pragmatique, sa tête n'avait pas enflé pour autant, et elle s'échinait autant que des sous chefs journaliers.

Bref, elles avaient concocté un repas somptueux. Après les préparatifs, la prêtresse avait tout juste eu le temps de se préparer pour la fête et de rejoindre ses soeurs que tout commençait déjà.

Cracheurs de feux, cotillons, démonstrations en tous genres... L'hydromel coulait à flots, on riait, on mongeait... On dansait! Alana faisait partie de deux groupes, qui se présentaient à longs intervalles l'un de l'autre. Celui des danseuses et celui des combattantes. Il y avait aussi les groupes de musiciennes, celui des actrices, celui des beautés (celles élues comme les plus belles prétrêsses par leur soeurs), j'en passe et des meilleures.
Quand le groupe des danseuses fit sa démonstration, il mit chacun en joie. Chacune de ses composantes avait un style particulier, une technique, qui la différentiait des autres. En ce qui concernait Alana, c'était la couleur de ses cheveux. Un rouge aussi intense n'était que bien rare dans les rangs des belles femmes des Dieux, presque unique. C'était d'ailleurs à ça qu'on savait la différencier. Et quand elle dansait... Ca donnait du plus bel effet. Avec les éclats des torches et des cotillons, lorsqu'elle se mouvait, on aurait pu croire que c'était le feu lui même. Rapide, fluide, élégant. C'était plutôt joli à regarder.
Lorsqu'elle combattait aussi, mais c'était alors différent. Alana était, sous ses dessous de prêtresse zélée et et avenante, une farouche combattante, particulièrement redoutable avec des Saïs, dont elle fit la démonstration de l'art lors de cette fameuse soirée. On l'avait applaudie et sifflée, comme ses soeurs, ça avait été un spectacle très réussis...

Le tout s'était poursuivit très tard dans la nuit, laissant ça et là quelques corps trop imbibés pour regagner leur lit. En ce qui concernait les prêtresses de la parfaite Déesse, elles concommaient autre chose que de l'alcool et la plupart s'étaient éclipsées tôt dans leurs chambres avec leur(s) proie(s), ravissant presque tous les danseurs et soupirant. Malheureusement pour elle, ce soir là la rousse n'avait pas attiré plus que ça les regards masculins et avait finit par regagner très tard sa chambre, légèrement chancelante, sous la coupe de l'alcool, un peu déçue. Mais bon, les Dieux en avait décidé ainsi. Peut-être Aphrodite la Belle se montrerait plus clémente envers sa dévos lors de la prochaine fête?

Quand le clairon du réveil sonna donc, Alana avait eu un mal fou à émerger. Elle s'était rincé le visage à l'eau froide pour se donner un peu de contenance mais rien n'y avait fait. Elle avait donc été obligée d'user de formules pour la guérir de son manque de sommeil et de sa migraine. Réussit. Mais ça ne s'arrêtait pas là... Il fallait tout ranger après les festivités de la veille...
Quand elle sorti enfin de sa chambre, tout était déjà en branle. Les plats volaient ici et là, jusqu'aux cuisines où les éponges s'agitaient d'elle même, pendant que les jarres d'hydromel vides regagnaient la remise. Alana y alla de sa participation en lançant quelques sortilèges ça et là pour laver le sol et les teintures, ranger les tables et tutti cuanti. Enfin, quand elle ne fut plus indispensable, elle s'empressa de prendre la tangente. De toutes façons, elle avait une tâche à accomplir. Une tâche qui revenait à elle seule.

Le temple d'Aphrodite célébrait l'amour, pas la guerre. Et les assauts y étaient rares et peu violent. En général, c'était des hommes en mal d'amour qui venaient réclamer la tendresse de ses représentantes. Raison pour laquelles il ne recelait aucune arme, ou de basse manufacture, laides et inconfortables, juste fonctionnelles. Et personne ne s'en plaignait, aucune autre prêtresse d'Aphrodite qu' Alana n'étant portée sur la chose. Le truc, c'est qu'Alana était douée. Elle aurait pu être gauche, n'avoir aucune prédisposition pour le combat mais ça n'était pas le cas. Et lorsque ça s'était su, qu'on l'avait vue à l'oeuvre, on l'avait invitée à rejoindre le groupe des combattantes, presque comme un joyau de couronne. Il était composé pour la plupart de prêtresses des Dieux Arès et Adès, respectivement Dieu de la guerre et Dieu du royaumes des défunts. Et si Alana détonnait dans leurs rangs, elle leurs apportait un peu d'exostisme?
Quand ses soeurs avaient constaté avec quelles armes la rouquine avait décidé de parader, elles s'étaient esclaffées et avaient jeté aux feu ces armes lamentables. Un honneur lui fut alors accordé.

Dans un coffret en or massif, deux Saïs du même métal, ornées de symbôles, aux poignes alembiquées mais surtout remarquablement belles, et serties de rubis, pour aller avec les cheveux de la jeune femme, lui fûrent prêtées. On les lui remettait pour la soirée, mais il lui était impératif de les rammener aux temple avant le coucher du soleil, sinon ces armes éthérées seraient perdues et Alana devrait endurer la colère du Dieu de la guerre et de ses prêtresses. Effrayée par la perspective de ne pouvoir tenir sa promesse, Alana avait d'abord refusé. Mais ses soeurs avaient insisté tant et si bien qu'elle céda. C'est donc la peur au ventre qu'elle était repartie avec le coffret. Heureusement, elle n'avait eu aucune altercation, aucun problème relatif aux Saïs.
C'est donc rassérénée qu'elle avait fait le chemin retour, jusqu'au temple du célèbre Dieu guerrier, vêtue de sa tenue usuelle, sauf qu'au lieu d'être verte, elle était d'un rouge lit de vin, pourpre. Ainsi vêtue, avec ses cheveux et ses yeux, elle aurait pu tout aussi bien passer pour un démon du feu, un feufollet peut-être? Allez savoir...

La distance qui séparait dles deux temples n'était pas immense et Alana y fut assez rapidement. Mais loin d'être aussi agité que le temple d'où venait la dévos d'Aphrodite, celui-ci était calme, vide pour ainsi dire. Seule trace d'une vie quotidienne étant les épais nuages de fumée que dégageaient l'encens et quelques torches.
Intimidée, Alana entra discrètement, regardant tout autour d'elle, cherchant une de ses soeurs. Au bout de quelques pas, ne voyant toujours personne, elle lança d'une voix timide:

"Ouh ouh...? Est-ce qu'il y a quelqu'un?"

Les prêtresses du Dieu guerrier avaient été remarquablement efficaces. Leur temple magnifique était parfaitement nettoyé, du sol au plafond. Dans un temps si court, Alana n'avait jamais vu cela.

Les fétes... Les cultes... Tout les ans, a la méme période, l'Olympe ressemblait a un champs de bataille, a ceci pret que les guerriers etaient des danseurs et danseuses venuent de part les mondes, en réponse a l'invitation de Zeus, sous couvert d'Aphrodite evidement. Arés se tenait sur le promontoire de son temple, regardant la décadence des autres Divinitées avec un certain sacarsme dans le regard. Voila ce qui allait mener Olympie vers sa fin, le coté ignorant de ses fréres et soeurs. Pendant que ces poches a gnoles se divertissaient, un groupe étrange s'amusait a tuer des avatars, leurs représentants sur Terra... De plus l'ordre ne cessait de les harceler, pour preuve le combat qu'avait du endurer ses Pretresses, dans le seul et unique but de sauvgarder la croyance des humains envers lui. Ainsi, une nouvelle eglise voulait regner en maitre sur le monde éphémére de la déesse de l'amour, tandis qu'elle se pavanait au coté d'amants tous differants les uns des autres. Pitoyable spectacle que celui ci, qui pourtant reflété la misére décadante dans laquelle se trouvait aujourd'hui le royaume des Dieux, méme si ceux ci n'etait que pure invention de la vrai maitresse du Jeu...

Le Dieu guerrier soupira longuement, tout en s'asseyant sur son fauteuil, gardant ses yeux rivés sur la troupe qui feté un événement totalement illusoire et pathétique. Mais qu'importe finalement le sort d'Olympie a leurs yeux, tant qu'ils pouvaient tous festoyer... Seulement, le Mont Olympe etait encore debout grace au sacrifice de tout les jours de ses pretresses a lui... Combattant sans relache les armées de l'ombre qui planaient sur la téte de ces fetards totalement inconscients. Il parcours l'assemblé de ses yeux sombre, s'arretant parfois sur quelques pretresses dignes d'un interet. Mais elles sont rares, a croire que le recrutement de servante est de plus en plus médiocre au Pays des douzes... Des danseuses exotiques, des danseurs, de cracheurs de feu... Decidement, les moyens avaient été mis en place pour faire de cette féte, un moment mémorable... Du moins, pour ceux qui avait un interet quelconque pour ce genre d'événement... Ce qui n'etait pas le Cas du Seigneur de guerre, qui finit par rentrer dans son temple, abandonnant son poste d'observation..

Mais une légére clameur le fit se retourner, et surtout une energie si connue, si familiére pour lui... Il pivota lentement, s'impregnant de cette aura au gout merveilleux. Quelqu'un utilisé des armes. Ici, sur Olympia. Interessant, surtout pour lui. Regardant de nouveau la foule, il y trouva la responsable de ce regain de motivation du Dieu.. Une jeune femme, sans doute un pretresse, maniée avec dextérité, des Saï, arme double, trés utilisés sans les pays du soleil levant, veritable usine a guerre d'ailleurs. Ainsi donc, il y avait parmis ces alcooliques, une guerriére qu'il ne connaissait pas? Un mince sourire apparut sur son visage, tandis que son regard s'octroyé le droit de parcourir le corps athlétique de la jeune guerriére. Elle avait du style, mais avec un leger manque d'entrainement en situation réel... Certes ses mouvements etaient parfaits, du moins, académiquement. Face a un adversaire entrainé et aguérrie, elle aurait deja subit de nombreuses blessures. Mais son cas devenait interessant, et il comprenait enfin le pourquoi de l'emprunt du coffre des armes celestes... Les Saï y avaient été prit. Sans doute pour elle.

Il mémorisa silencieusement le corps et le visage de l'apprentie guerriére, avant de se retrouner, et filer tranquillement vers sa chambre. Un peu de repos ne lui ferait pas de mal aprés les derniers jours qu'ils avaient passé, lui et ses pretresses, cherchant sans relache le groupe assassins d'avatar qui continuait a faire de nombreuse victime parmis les représentants des Dieux... S'installant sur son lit, il reçu Raven, lui demandant une Tisane, de quoi l'aider a trouver de Repos. Comme a son habitude, la jeune magicienne revient rapidement, deposant le récipiant sur la table de marbre prés du lit de son maitre, avant de s'incliner, et repartir vers ses occupations. Demain, elles avaient toutes une longue et penible journée... La traque ne pouvait cesser, ses pretresses partaient donc en guerre... Une guerre silencieuse pour le moment, mais qui ne pouvait étre mener que par son Dieu lui méme.

Les reveils sont parfois difficile, et celui la particuliérement. Etait ce l'effet secondaire de la Tisane de la veille au soir, ou tout simplement le manque de motivation de se lever pour voir qu'Olympie ressemblé a un camp de refugiés suite a la féte de la nuit, mais Arés mit un moment avant de poser les pieds sur le sol de son temple. Son premier reflexe fut de passer dans les bains, se baignant avec delectation, la chaleur de l'eau massant naturellement son corp. Il s'appreta a appeler Raven ou Lame pour le masser, mais se souvient alors qu'elles etaient partit sans doute a l'aube, pour l'affaire qui les préoccupés... Se redressant, il se saisit de sa tunique, qu'il enfila prestement, laissant cette derniére ouverte, devoilant son torse. Marchant d'un pas lourd, il y croisa quelques serviteurs, des héros mort au combat qui conaissent maintenant la vie eternelle, pour la servitude d'un dieu qui pouvait parfoit étre ingrat.

Mais, alors qu'il s'appreter a rejoindre ses Pretresses sur Terra, filant d'abord vers l'armurie, il entendit une petite voix s'élever dans le Temple silencieux. Il arqua un sourcil, s'etonnant que personne n'ai put intercepter l'intruse, il finit par se deplacer lui méme, grognant, rageant, de devoir faire tout lui méme en l'absence de ses Fidéles... Finalement, le déplacement en valait largement le derangement... C'etait donc l'apprentie guerriére qui venait rendre le coffret precieux, comme le voulait la Loi des Armes. Il resta un moment a l'ombre d'une de ses colonnes, observant la jeune femme, avant qu'un Serviteur ne le depasse, pour vite mettre dehors la créature d'Aprhodite. Il fut intercepter par le Dieu, qui l'envoya valser quelques métres plus loin, lui montrant d'un signe de téte de déguerpir au plus vite de sa vue. Finalement, aprés l'incident, le Dieu se devoila enfin, approchant de la Pretresse, l'air toujours aussi fermé, et Mystérieux... Une pretresse d'Aphrodite, une de ses partisannes de l'amour, qui connaissait l'art du combet, avait forcement un interet pour lui... Il avait du mal a concevoir ces deux sentiments en une seule et méme personne...

"Vous vous attendiez a trouver un Temple Mort? Ou est ce simplement une maniére de se présenter chez moi? Aphrodite ne vous a t'elle pas enseigner des méthodes plus intelligente de s'annoncer?"

Il avait parlé d'une voix tranchante... Supportant avec beaucoup de mal les serviteurs qui n'etaient pas les siens...

"Que veux, une servante d'Aphrodite, si loin de son sanctuaire?"

Les Saïs... Comme elle n'entendait ni ne voyait personne, la rousse se tâtait à laisser le coffret aux pieds de la statue du Dieu du temple. Mais ça aurait été un manque de courtoisie élémentaire. Elle voulait remercier ses soeurs pour leur générosité. Les féliciter aussi, pour leur prestation et leur adresser ses voeux et ses compliments. Raison pour laquelle elle décida d'attendre encore un peu.
Le coffret en or massif était lourd dans ses bras, elle le posa donc à terre et l'ouvrit, pour voir une dernière fois ces armes merveilleuses qu'il lui avait été donné de manier pendant une soirées. Elles étaient tellements légères, tellement tranchantes... De toutes les armes dont Alana avait apprit le maniement, enfin appris était un bien grand mot, les saïs étaient ses favorites. Elles avaient une précision qu'aucune autre arme n'égalait et permettait une fluidité des mouvements sans égal. Plusieurs fois dans la forêt, Alana avait essayé des combinaisons, courir sauter frapper, sauter frapper courir, frapper frapper parer planter etc. Mais c'est vrai que son entraînement restait très basique sans professeur... Mais bon, le résultat n'était tout de même pas si mal. Et elle avait à peu près le même niveau en ce qui concernait le maniement de la lance, de la hache à deux mains, du fouet et de la dague. Par contre, elle avait complètement laissé tomber les épées longues et courtes, trop encombrantes.
Si la prêtresse devait un jour prendre part à un combat, elle ne compterait que sur sa rapidité, sa souplesse et son agilité. Elle serait comme une petite boule de piquant lancée en tourbillonnant sur l'énemi pour causer le plus dégats possibles. Infîmes au premier abord, dévastateur lorsqu'on s'en rendrait compte. Vêtue de cuir et non de maille ou de plaque, elle devrait agir à la manière des voleur, par fourberie, finesse et promptitude. Elle serait un chat chassant des souris et non pas une guerrière aguérie et reconnue de tous comme tel. Son mode opératoire serait celui d'une ombre.
Cela dit, ça ne posait aucun soucis à la rouquine. Totalement dépourvue d'ambitions, juste bonne à la dévotion zêlée pour sa maîtresse en priorité, puis pour chacun des onze autres Dieux, servir bien était son seul plaisir.

Alana passa son doigt sur le fil tranchant des armes et se coupa légèrement. Elle porta son doigt, légèrement douloureux à sa bouche, puis regarda la coupure cicatriser instantanément. Elle soupira. Elle ne pouvait pas mourir, mais existait-elle en tant qu'individu? Existait-elle pour autre chose que pour servir la volonté des Dieux? Avait-elle une volonté propre?
Peut-être. Elle aimait les Dieux, dans le sens large du terme. Elle se sentait leur obligée. Elle leur devait tout. Mais était-ce suffisant? Les humains devaient la vie à leur mère et bien plus. Ils n'en faisaient pas pour autant la moitié du quart que faisait Alana...
Et puis elle en vint à se dégouter d'avoir de telles pensées. D'un geste sec, elle referma le couvercle, particulièrement désapointée et écoeurée par son propre comportement.

Des bruits étranges la tirèrent de ses réflexions. Se relevant avec méfiance et précautions, dans une posture défensive, elle se plaça entre l'origine du bruit et le coffret, vérifiant rapidement que rien n'arrivait de derrière. L'avantage avec le maniement d'armes légères comme les saïs, c'était que l'entraînement physique qui accompagnait la rendait capable parfaitement de se battre sans. Le corps tendu dans l'attente d'un possible danger, son rythme cardiaque se fit plus lent, comme si elle cherchait à l'étouffer.

Finalement, ce fut Arès, le seul, l'unique, le grand...

Les yeux violine d'Alana s'agrandirent de stupeur. Son coeur s'emballa. Elle ne l'avait jamais vu, et ne s'attendait pas à tomber sur lui, d'une façon aussi cavalière du moins. Tout ce qu'elle voulait, c'était rendre les armes qu'on lui avait prêté. Horrifiée par les remontrances du Dieux, Alana se prosterna, comme devaient le faire les prêtresses, sans trouver le courage de répondre au grand Dieu.

Elle était déconfite à l'idée d'apporter le discrédit sur sa maîtresse et son temple par son comportement irréfléchit. Légèrement tremblante, elle répondit d'une voix pourtant audible.

"Grand Arès, seigneur de la guerre, je vous prie humblement d'accepter les excuses d'une prêtresse étourdie..."

Elle se mit sur ses pieds et recula, sans relever ni le buste ni la tête, pour dépasser le coffret, derrière lequel elle s'agenouilla de nouveau et porta pour le présenter à Arès, la tête et les yeux toujours baissés.

"Je suis venue ici pour rendre les armes que vos prêtresses ont eu la bonté de me prêter, pour la cérémonie d'hier soir. Il fallait qu'elles aient regagné votre temple avant le coucher du soleil de cette journée, raison pour laquelle je me suis hâtée de venir. Je vous supplie de pardonner le geste malvenu qui m'a faite entrer dans votre magnifique temple, Ô seigneur, sans y avoir été invitée convenablement au préalable..."

Cela dit, elle tendit le coffre plus haut encore pour que le Dieu n'ait pas à se baisser, mais seulement à avancer la main pour toucher le coffret, ou prendre les Saïs.
La prêtresse, encore jeune, n'avait que peu d'expérience en ce qui concernait les rapports directs entre mortels comme elle et Dieux. Elle ne connaissait que la théorie, dans la pratique... C'était limite useless (désolée c'est plus fort que moi ^^'). Les Dieux avaient des caractères tellement changeants et différents les uns des autres que limite, il y avait un protocole presque trop complexe à appliquer selon le Dieu concerné.
En ce qui concernait l'entité souveraine de la guerre, elle était réputée pour être lunatique, parfois froid, souvent cruel et mystérieux. Mais ça n'était qu'une réputation. Pour Alana, elle ne signifiait qu'une chose: elle devait faire montre de prudence.
C'était déjà un très mauvais début aux yeux du Dieu, elle le savait, que d'être entrée sans autoristation dans son temple. Même si elle ne pensait qu'à bien faire, voulant rendre ces armes précieuses, qu'on lui avait prêté, en excellent état le plus tôt possible, sans doute ne serait visible pour Arès que son offense.

La rouquine n'avait pas eu le temps de détailler les traits de son visage, ayant baissé les yeux dès qu'elle avait réalisé qui il était, mais d'après les portraits qu'elle avait eu l'occasion de voir, il avait de très beaux traits, fins et délicats, des yeux bleus très vifs, pour ne pas dire glaciaires et des cheveux de la même couleur, plutôt électrique. Oui, un bien bel homme. Mais il n'appartenait pas à Alana le droit de poser les yeux sur lui.
En bonne fidèle dévouée, elle respectait cet usage.

Il pouvait sentir, au plus profond de lui, ce sentiment de culpabilité, mélange de peur, d'agassement, d'echec... La jeune pretresse d'Aphrodite etait decidement trés ressemblante de ses soeurs, toujours si perfectionnistes, jusqu'au bout des ongles, et le Dieu de la guerre ne se lassait jamais d'en jouer avec une certaine delectation. Méme si celle ci avait une chose en plus comparé aux autres potiches de la déesse de l'amour... Sa maitrise des armes. Voila qui avait éveillé la cuirosité du Dieu, qui ne la lachait pas un seul instant du regard, alors qu'elle bredouillé des excuses conventionnelles, comme toutes les autres prétresses de sa muse, ce qui le fit soupirer de lasitude... N'avait elle pas un caractére propre, loin des stéréotypes de ses soeurs? Finalement non... Trop peur d'étre une originalités parmis toutes les copies conformes qui s'assemblé dans le temple d'Aphrodite.

Elle finit méme par s'accroupir, donnant l'ultime espoir du dieu en pature a l'irréel... Il secoua doucement la téte, s'etait il a ce point trompé sur elle? Non, il avait le don d'empathie, elle n'etait pas comme les autres, elle avait cet element en plus qui faisait que tout etait différant en elle... Seulement pour le moment, c'etait uniquement la peur de la divinité qui la faisait agir. Il approcha lentement de la pretresse accroupit, qui n'osait méme pas porter un regard sur lui, comme devait lui demander la plupart des autres Olympiens, comme il lui aurait lui aussi demandé si il ne l'avait pas vu manier les Saï avec une telle maitrise. Regardant la chevelure de feu de la jeune femme, le dieu y voyait deja un premier signe de ce qu'elle etait véritablement... Un feu pour le momnt eteint, dormant, attendant simplement son heure pour embraser tout sur son passage. Un mince sourire s'afficha sur le visage du Dieu si froid, tandis qu'il regardait maintenant la boite ou etait entreposer les armes légendaires...

Il y avait des siécles que personne n'avait touché ces armes la, enfermés dans sa boite particuliére, a l'abri des regards des néophytes... Il en etait le garant, Arès avait le devoir des les conserver, et de ne les sortir qu'en cas de danger pour l'Olympe, méme si aujourd'hui, tout le monde avait oublié le devoir premier de ces deux armes divines... Elle leva la boite, la portant presque a hauteur du buste du dieu, restant quant a elle visage et regard au sol. Comment allait il poursuivre la conversation? Garder son habituelle autorité? La laisser filer pour détendre cette pauvre enfant?... Reflechissant, il s'arreta devant elle, a quelques centimétres a peine de la Pretresse, qui regardait toujours le sol de marbre, sans méme flechir, tenant le poid qui devait étre lourd a bout de bras, sans sourciller... Soit elle avait une force herculéenne, soit elle tenait vraiment a se faire pardonner.. Charmante enfant, qui avait trop l'habitude de l'attitude noble de ses fréres et soeurs... Arès finit par porter la main sur le boitier, le faisant doucement descendre sur le sol, pour qu'il y repose, le Dieu accroupit ainsi devant la jeune femme, son regard Azur plongeait sur le visage fermé de la Pretresse...

"Le Marbre est il plus plaisant a regarder que moi?"

Il avait lancé cette phrase sur un ton des plus sérieux, tandis qu'il se redressait, retournant vers son tröne, ou il s'installa, lentement, son torse a moitié decouvert sous son peignoir riche de motif guerrier...

"Compte tu faire un rapport a ta maitresse sur la qualité du sol de mon Temple?"

La deuxiéme aussi etait gratuite, sans grand interet, juste a voir la réaction de la pretresse... Il sourit, faisant avancer lentement un second siége prés de lui, ainsi que des mets délicats et de l'ambrosia...
Il servit lui méme deux coupes, laissant la jeune femme decider de ce qu'elle allait faire. Aphrodite devait de son temple capter les sentiments de sa représentante, et s'agacer de l'attitude du Dieu Guerrier face a elle. Pour palier a cela, il ferma totalement l'accés a son temple, coupant ainsi le lien entre Aphrodite et sa Pretresse, les laissant enfin seuls.

"Puis je au moins connaitre Ton nom, afin de me rappeler de celle qui est entrée dans mon temple comme dans un moulin..."

Il lui indiqua le siége, proche de lui, un doux sourire au visage.

"Et me permetre de t'offrir un verre, nous avons a parler tout deux..."

(Court, désolé la reprise est dur dur =) )

Culpabilité ? Alana ignorait jusqu’au sens de ce mot. Elle était ce mot. Elle culpabilisait, s’en voulait, se mordait les doigts d’avoir ainsi pénétré dans le sanctuaire du Dieu de la Guerre… Mais la culpabilité n’était pas le seul fort sentiment à se disputer sa raison et son cœur. L’étonnement était également très présent, ainsi que l’incrédulité. L’étonnement d’elle-même, de s’être laissée aller à une bourde aussi énorme, qu’elle rapprochait d’un saut dans un lac sans savoir nager sans respiration et les pieds joints… Mais aussi l’étonnement, de ne trouver personne dans le temple après les fêtes du solstice, et enfin celui de se retrouver pour la deuxième fois de sa vie devant un dieu. Aphrodite elle-même ne lui était jamais apparue, mais ça c’était plus que normal… Elle devait être hyper occupée, quel temps pourrait-elle accorder à une prêtresse, qui n’était même pas du premier ordre qui plus est ? Aucun, voilà donc les raisons de son silence. Mais la foi d’Alana était si forte qu’elle n’avait nul besoin de manifestations de la divine Aphrodite pour savoir non seulement qu’elle existait mais qu’en plus c’était bien elle qui tirait toutes les ficelles du jeu. Elle se demanda cependant si sa rencontre avec le Dieu de la Guerre, qui était au final une partie d’elle, était de son fait ou réellement le fruit du hasard…

La rouquine n’avait pas vu le seigneur des armes lors de la fête de la veille, ce qui ne l’avait du reste pas vraiment surprise. Le dicton « faîtes l’amour, pas la guerre » lui faisait une mauvaise pub. Pourtant, aussi simple d’esprit pour une prêtresse soit-elle, elle avait du mal à concevoir l’un sans l’autre. De l’amour pouvait résulter les éclats les plus violents, les combats les plus sanglants ou les guerres les plus impressionnantes… La guerre de Troie par exemple, déclenchée pour l’amour d’une femme… Pâris aimait Helen, Helen aimait Pâris et Menelas aimait son pouvoir et son honneur. Honneur perdu en même temps que la fidélité de sa femme… Et Andromaque… Comme elle avait aimé Hector. Jamais Pyrrhus, avec toutes ses manœuvres et tentatives n’avait réussi à la faire plier et du reste, il ne la tenait en son pouvoir qu’à force de menaces sur son fils… Oui, plus elle y réfléchissait, plus elle songeait que l’amour ne serait rien sans violence, tout comme la violence ne serait rien sans l’amour.
Souvent, on le reconnaissait à cela. Il était vif, passionné, destructeur. Comme un feu de forêt. Il consumait l’être de la personne qui lui était soumise, totalement, jusqu’à n’en rien laisser…

Les bruits de pas ainsi que les bruissements d’étoffe engendrés par le Dieu lorsqu’il se mut sonnèrent comme le clairon annonciateur de la charge divine contre sa personne. A quoi devait-elle s’attendre ? A une punition ? Si c’était bel et bien une punition qui l’attendait, serait-elle sévère ? Allait-elle souffrir plus que de raison ?
Arès mit fin aux interrogations d’Alana en la faisant lentement poser le lourd coffret au sol. Certes, ses bras étaient quelque peu engourdis ; mais elle se disait que c’était un moindre mal si le grand Dieu acceptait de lui pardonner sa faute. Grand Dieu, dont la voix retentit de nouveau, saisissant une fois encore la rouquine d’étonnement. Par réflexe, elle leva la tête et ses yeux améthystes cherchèrent ceux du Dieu. Avait-elle bien entendu ?
Peut-être n’aurait-elle jamais dû le regarder en face. Car elle dû s’avouer que les portraits qu’elle avait vus jusque là étaient très en dessous de la vérité. Elle s’étonna même qu’il fût Dieu de la guerre. Son visage lui paraissait bien trop lisse. Plus précisément, elle le trouvait en demi teinte. Les traits qui le dessinaient étaient si précis et parfaits, l’ovale de son visage si doux, qu’il serait presque possible de faire abstraction de ses yeux glaciaires qui lui donnaient l’impression de la jauger de l’intérieur. Elle eut beaucoup de mal à détourner la tête de ces sensations chaudes et froides provoquées par leur simple contact visuel. Quant à la question qu’il lui posa, elle l’avait déjà oubliée… De ce fait, elle ne répondit rien et resta muette, la bouche close, se contentant de redresser la tête avec dignité, puisqu’elle semblait se souvenir que c’était un peu moqueur. Elle le regarda aller s’installer, tout en se redressant lentement, laissant ses cheveux embaumés de vanille retourner d’eux-mêmes, glissant sur ses épaules, dans son dos.

La mémoire lui revint à sa seconde question. Puisqu’il tenait à ce qu’elle le regarde lui et n’observe pas les règles et usages en vigueur en ce qui concernait les rapports Dieu/prêtresse, elle ancra ses yeux violine sur le visage d’Arès, sans fausse pudeur. Elle ne rougirait pas. Elle était dévouée, mais loin d’être une vierge effarouchée. Se serait-elle écoutée, elle serait allée plus loin en songeant que le torse découvert n’était qu’une provocation et ne servait qu’à lui donner envie d’y passer les doigts, de le parcourir de ses lèvres ou encore de s’y serrer. Chasser le naturel et il revient au galop, disait le dicton. D’autant plus véridique pour une prêtresse de l’amour, la moindre parcelle de peau un peu trop dévoilée pouvant être perçu par elles comme une invitation à se lier.
Mais elle avait une question à laquelle elle devait fournir une réponse… Et vite. Un sourire naquit sur les lèvres charnues de la jeune femme, avant qu’elles ne s’entrouvrent.

« Assurément, si ce devait être le cas, j’en vanterai les mérites tout en précisant que, aussi beau soit-il, sa magnificence n’égale pas la vôtre Seigneur Arès. »

Elle n’était pas ironique, mais certainement, ce compliment n’était pas d’ordre formel et platonique. C’était plus à interpréter comme un trait d’humour, que comme véritable marque de soumission. Elle ignora si le Dieu avait apprécié ou non sa petite insolence, toujours est-il qu’il semblait enclin à festoyer. Accompagné apparemment, de par le second siège qu’il venait de matérialiser. Alana songea à se retirer, jusqu’à ce qu’il ne lui tende ledit second siège. Cette fois, elle su masquer son étonnement et s’approcha, le port de tête haut et d’une démarche légère du Dieu. Quelque chose cependant la troubla en chemin. Elle s’arrêta quelque instant. Elle avait l’impression que quelque chose lui manquait. Que quelque chose venait de disparaître. Un peu comme un bruit de fond dans son âme. Elle s’en retrouva perplexe et se demanda si c’était du fait d’Arès ou pas… Mais elle se rendit compte qu’à hésiter ainsi, elle allait le faire attendre. Elle reprit donc sa marche et prit place sur le siège offert par le Dieu. Afin de ne pas se prendre trop au sérieux et montrer qu’elle ne s’envisageait pas devenir plus importante qu’elle ne l’est, elle replia une jambe sous ses fesses, laissant l’autre se balader dans le vide. La pose était confortable, et ainsi elle n’aurait pas l’air d’une femme insignifiante parvenue, ce qu’elle haïssait plus que tout. Elle se tenait tout de même bien, droite sans être stricte, et semblait plus légère, moins intimidée que lors de l’apparition du Dieu.
« Je me nomme Alana. Et je vous prie de croire, Seigneur Arès, que je ne ferai pas deux fois la même erreur.»

Elle ignorait donc si ses excuses seraient acceptées ou pas. Advienne que pourra. Elle saisit le second verre d’ambroisie, tout en sachant pertinemment qu’elle n’avait aucun droit d’y goûter. Boire un verre avait dit le Dieu. La coupe était donc dans les mains de la prêtresse afin de se donner bonne mesure et non pas par désir véritable que de goûter les mets des Dieux. Du reste, elle avait toujours cru que le nectar était leur boisson et l’ambroisie leurs mets… A croire qu’elle s’était fourvoyée.

« Votre invitation est aussi surprenante que délicieuse Seigneur. Vous me flattez au delà de toute espérance. Il serait bien dommageable que de ne point vous écouter. Pour le temps qu’il vous plaira, je suis toute à votre écoute. »

Elle aurait pu s’arrêter à « vous », mais elle estimait que c’aurait été paraître trop lubrique face à un Dieu qui souhaitait l’entretenir de choses importantes.

Le regard azur ne pouvait desormais plus lacher les courbes afollantes de la Prétresses d'Aphrodite, qui decidement, avait de trés bon gout en matiére de servantes. Cette jeune muse degageait la sensualité, l'envie d'un simple regard, et ceci, méme les dieux ne pouvait y echapper, a moindre effet certes, mais non moins radicale... Et tandis qui la contemplé, il se souvenait de cette epoque, ou Aphrodite et lui etaient amants, se cachant de tout les autres regards des divins, devant toujours trouver un stratagéme pour fuir leurs fréres et soeurs, sans attirer l'attention sur leurs absences mutuelles... Ce temps remonté deja a trés loin, mais la logique voulait que les deux opposer s'attirent, sans véritablement savoir pourquoi. Et il en etait d'autant plus vrai pour l'amour et la guerre... Qu'importe ce qu'ils tentaient de faire pour se défaire, le destin faisait en sorte de rapidement remettre a feu et a sang leur attirance...

Arès, l'homme sans amour, devait tout de méme avouer porter une attirance étendu envers celle qui gouvernait les palais des chaires, des plaisirs et de la Luxure. Elle seule avait comprit combien il etait delicat de jouer avec les envies du Dieu Guerrier, ne profitant l'un de l'autre que quant l'envie les prenaient... Arès n'etait pas Appolon, loin de là, ils avaient tout deux tout pour s'Haïr méme, et en cela il n'avait pas cette capacité a donner de l'amour, a personne... C'etait une malédiction, mais il avait finit depuis longtemps par s'y faire, ne voulant pas de cette faiblesse, qui avait faillit lui couter son royaume il n'y a pas si longtemps que ca d'ailleurs...
Un legers bruit de pas le sortit brusquement de sa longue reflexion, et c'est avec un regard embrasé qu'il parcourut les formes de la prétesse onduler pour rejoindre le sige qu'il venait de lui offrir... Un merveilleux spectacle, que seules les Servantes d'Aphrodite savaient offrir a l'oeil... Tandis qu'elle repondait d'une voix bien plus assurée que tout à l'heure, il ne put s'empecher de sourire devant sa premiére réponse. Nullement offensé, bien plus amusé par ce trait qu'il avait enfin l'occasion de voir a l'oeuvre, il la laissa poursuivre, le flattant, LUI, qui pouvait avoir parfois un ego démesuré.

Elle s'installa tranquillement, et Arès comprit alors que le feu prenait peu a peu possession de cette jeune femme. D'Aphrodite, elle en tenait la passion, et les courbes. Elle aurait fait une incroyable Muse, mais aujourd'hui, il n'etait plus sure de rien. Doucement, son regard revient vers les Yeux intriguants de la rouquine... Il y avait quelque chose au plus profond d'elle méme qu'il ne parvenait pas a définir, une zone d'ombre, qu'il ne supporté que peu de ne pas pouvoir devoiler. Arès etait ainsi, toujours en quéte de savoir, et de secrets les plus profonds, habituellement, personne ne parvenait, hormis les autres dieux, a lui cacher une partie de son ame... Aphrodite lui avait elle enseigné la maniére de le faire? Se jouait elle de le faire enrager ainsi? Non, ce n'etait pas ca... Aucun divins n'avait de lien avec ce phénoméne la... Alana, avait elle annoncé quelques secondes plus tot, avait une particularité... Méme deux. Son maniement des armes etait proche de la perfection, ses mouvements, synchronisés a merveilles pour rendre son corps le plus efficace possible, en oubliant pas de garder l'esthétisme dans ses attaques... Incroyable, au travers de sa demonstration, cette jeune femme avait amenés la beauté de sa maitresse, et l'esprit combattant de son propre Royaume... La guerre et l'amour, uni dans une seule et méme personne...

Il haussa un sourcil, lui souriant, tandis qu'il buvait une gorgée du nectar des Dieux... Allait elle oser? Devant lui, boire cette boisson interdite, ou se reprendrait elle avant de commetre l'irréparable? Il savait qu'Aphrodite lui ferait amérement regretter ce geste, mais la Servante avait bien plus de soucis a se faire si jamais elle touché de ses lévres, le beuvrage Divin. Qu'importe, ici, personne n'avait lois, lui seul gouverné en ce temple, et rien de ce qui se passait ici ne pouvait sortir sans son autorisation... Ce test etait un complement de son enquéte sur cette desirable Pretresse, qui decidement, ne cessait de l'intriguer.

"Mon ecoute uniquement? Decidement, les prétresses d'Aphrodite n'apprecient plus autant qu'avant, le passage dans mon temple... Il fut un temps, ou il etait agréable pour elle de connaitre..."

Il approcha son visage de la jeune femme, un demi sourire, son torse devoilé totalement.

"Le coté sauvage du Dieu Belliqueux que je suis."

Il rit, avant de se replacer, regardant avec un interet certain le visage de la jolie Muse. Finalement, il fit apparaitre le coffret des armes qu'elle tenait un peu plus tot auparavant. OUvrant l'écrins, les lames des Saï brillairent de milles feux. Il en saisit un dans sa main, jouant avec, le faisant tournoyer autour de ses doigts, le regard venant se fixer sur celle qui les maniés quelques heures plus tot avec grace et précision...

"OU as tu apprit a te servir de ca, Douce Alana... Voila une question qui me tarrode depuis que je t'ai observé l'autre nuit, jouant de cette danse meurtriére pour les convives en admiration..."

Il stoppa la danse mortelle de l'objet, avant de le faire fondre avec une vitesse et une précision inhumaine, s'empaller sur le dossier, juste a coté du visage doux de la pretresse. Il n'avait pas voulut lui faire peur, ni méme la tuer, simplement lui faire comprendre, qu'en maniant de telle armes, elle faisait un peu partie de lui, et non plus d'Aphrodite... Une pretresse a plusieurs culte serait du jamais vu. Et si elle etait encore, par cela, une exception?... Il en rit, tandis qu'il prenait l'autre Saï, pour poser le bout de ce dernier, sur le pied de l'invitée... Il sourit, remontant trés lentement le long de sa jambe...

"Tu maitrise presque parfaitement ces armes... Qui t'as enseigné cet art, que moi seul aurais du avoir le privilége de t'apprendre...?"

Alors qu'elle partageait ce moment en compagnie du Dieu de la guerre, elle ne put s'empêcher de fantasmer. Plusieurs pensées lui traversaient la tête. Beaucoup étaient lubriques, elle les voyait tous les deux en train d'honorer sa déesse à tort et à travers, leurs deux corps nus prenant des positions toutes plus extravagantes et jouissives les unes que les autres... Mais pas seulement. Certes, ces pensées toutes plus tendancieuses les unes que les autres occupaient une grande part de son esprit, mais elles n'étaient pas les seules.
Malgré la prévenance dont semblait faire preuve le Dieu de la guerre à son égard, Alana ne pouvait occulter le souvenir encore si frais de sa voix tonnante et menaçante au-dessus de sa tête, alors qu'elle apportait le coffret qui apportait ses propres armes. Il avait eu l'air si... Retord, si... Colérique et... Belliqueux venait-il de dire. C'était tout à fait le mot qu'elle cherchait. Son sourire se fit un peu plus franc d'ailleurs, lorsque la pensée de la prêtresse rejoignit la parole du Dieu.

"Limiter les sous-entendus dans mes dires ne veut pas dire qu'il ne serait pas agréable, même très agréable, pour moi de vous connaître Seigneur."

Elle détourna la tête, pour regarder sa main qui posait avec précautions la coupe d'ambroisie sur la table qu'avait faite apparaître le Dieu. Elle ne boirait pas de nectar, elle ne mangerait pas d'ambroisie. Elle ignorait ce que ça ferait si elle le faisait, mais on lui avait souvent seriné que si on venait à lui en proposer, elle devrait refuser. C'était par conditionnement qu'ils l'avaient eue. Mais du reste, elle ne s'en plaignait pas. Alana avait beaucoup de défauts, mais l'orgueil n'en faisait pas partie. Bien au contraire. Elle était humble et modeste et n'avait jamais aspiré à être autre chose qu'une prêtresse. Elle chérissait son mode de vie et ses libertés, le peu de pouvoirs qu'elle possédait lui suffisait amplement. De ce fait, boire du nectar ou manger de l'ambroisie, en admettant qu'elle n'ait point été conditionnée, n'aurait absolument pas été dans son caractère. Un simple verre de vin rouge, assortit d'une grappe de raisins frais suffisait à son bonheur.
La prêtresse revint caresser des yeux le Dieu, chose qu'elle n'aurait pas dû mais qu'elle prenait pourtant la liberté de faire, son regard regardant ce torse dénudé qui ne faisait que lui crier, lui semblait-il, d'y poser sa main, et ce visage qui la regardait avec curiosité, lui semblait-il encore.
Une nouvelle fois, la prêtresse fantasma. Elle voyait le Dieu de la Guerre lui prêter une spécialité, quelque chose dans sa démarche, ou son physique, sa psychologie peut-être, qui la rendrait différente de ses soeurs aux yeux d'Arès. Cela pouvait être tout et n'importe quoi. Dans sa tête, tout y passa. De la couleur améthyste de ses yeux, à un sourire qu'il voulait charmant, en passant par une épaisse crinière rousse... Les prétextes qu'il lui trouvait en songe ne cessaient d'allonger une liste imaginaire, qui dans la vérité était inexistante. Elle ne se différenciait pas de ses soeurs. Elle n'était que la petite dernière, n'était ni la meilleure chanteuse, ni la meilleure musicienne et encore moins la plus douées dans les plaisirs de la chair. Tout ce qu'elle savait faire, c'était se servir de ses doigts et des armes. Les couteaux de cuisine étaient des armes. C'était aussi une des raisons pour lesquelles elle aimait la cuisine. L'un de ses plaisirs d'ailleurs était d'émincer les oignons, tomates ou encore aromates comme le persil ou la coriandre. Ils arrivaient entiers entre ses doigts, et n'en repartaient que réduits à l'était de tout petits morceaux qui serviraient à relever ses plats. En revanche, jongler avec les couteaux... Non. C'était dangereux pour rien et n'avait rien d'esthétique. Jongler avec les saïs par contre...

Et en parlant de jongler avec les Saïs, Arès le faisait. Avec beaucoup de facilité, une aisance déconcertante. C'était admirable, et admiré par la prêtresse bien sûr, mais le contraire l'aurait beaucoup plus étonnée. Il était le Dieu de la Guerre, il aurait été incongru qu'il ne maîtrisa pas toutes les armes que pouvait tenir en main, en pied, lancer, brandir... En un seul mot: utiliser une créature humanoïde. Mais... Aussi prévisible que pouvait être la maîtrise du Dieu Arès, ça ne l'empêchait pas d'impressionner la prêtresse. Impressionnée, c'était sûr. Bavante d'admiration? Non. Elle le regardait juste jouer avec son arme magnifique, un sourire amusé aux lèvres et les yeux pétillants. Elle prenait plaisir à minauder un peu avec le Dieu de la Guerre, ça la changeait des mortels. Pour une fois, le rapport de forces était inversé.
La tête de la rousse s'inclina par la suite. Voilà donc le fin mot de l'histoire. A l'entendre, Arès semblait surpris qu'une femme, une prêtresse qui plus est, puisse connaître le maniement d'une arme sans appartenir aux rangs de ses ordres. Peut-être que, de tous ses fantasmes, certains n'en étaient pas.
Alana estimait, pour elle-même, que sa maîtrise était loin d'être parfaite. Elle ne s'était entraînée que seule et n'avait jamais eu affaire à un véritable combattant. De ce fait, elle ignorait totalement si elle vaudrait quelque chose en conditions réelles. De l'esthétisme, elle ne doutait point. De l'efficacité, c'était plus qu'incertain.
Le vent siffla aux oreilles de la prêtresse et son dossier trembla quelque peu. Parfaitement calme et stoïque, ses yeux violets dévièrent du visage d'Arès pour regarder la Saï qui venait de se prendre dans son siège. Lentement, sa main se porta à la poignée de l'arme et la désincrusta de son écrin, pour le moins modeste comparé au coffret d'or qui lui était dédié en temps normal.
A peine avait-elle une des deux armes en main que la seconde venait frôler son pied, puis le tibias de la jambe qui pendait dans le vide, jusqu'au genou, menaçant d'écarter le pagne qui lui servait à masquer ce que la pudeur actuelle exigeait. A cette jointure, dont le creux était si sensible, la lame d'Adès rencontra celle d'Alana en un petit "tchik". La rouquine écarta lentement cette lame presque intrusive de son être alors qu'un sourire emprunt de malice fendait sa bouche.

"Si cette question vous occupe l'esprit, peut-être n'y répondrais-je pas afin de l'occuper encore quelque instant... Cela dit, si vous tenez réellement à ce que je vous révèle cette information, réitérez une fois encore votre question, et je vous livrerai la réponse."

Le fait qu'il parle d'un enseignement potentiel de sa personne à elle comme d'un privilège flatta énormément la rouquine, dont les joues rosirent légèrement. A ce sujet, elle embraya.

"Le privilège de recevoir vos enseignements n'aurait été que pour moi Seigneur. Et si je puis me permettre, il me semble que vous avez dit que ma maîtrise n'était que "presque" parfaite..."

Elle délia ses longues jambes et jongla une fois avec sa Saï.

"Cela étant, j'ai le souhait de m'améliorer. Si vous acceptiez de relever mon niveau jusqu'à ce que celui-ci vous apparaisse comme parfait, alors le terrible impair que j'ai commis en ne vous sollicitant pas comme professeur sera réparé, et alors j'aurai mérité le droit de me servir de ces armes fabuleuses."

Elle reposa respectueusement l'arme du Dieu dans son écrin, pour souligner ses paroles. Elle fit ensuite quelques pas supplémentaires et s'agenouilla devant Arès, la lame de ce dernier se retrouvant à quelques millimètres seulement de sa gorge. Elle ne semblait pas intimidée pour autant.

"Alors? Me ferez-vous l'insigne honneur d'être mon professeur Seigneur Arès? Ou bien devrais-je périr de votre lame pour avoir été impudente au point de vous faire cette demande?"

Par esprit de provocation d'une part, afin de montrer qu'elle n'avait pas peur et était du genre passionnée de l'autre, Alana avança légèrement son buste, juste assez pour que la pointe de l'arme lui entaille légèrement la chair et fasse perler une goutte de son sang. Cela étant, ses yeux améthystes ne quittaient jamais ceux du Dieu. Elle gardait son regard dans le sien, sans ciller, aussi longtemps que faire se pouvait.

Les pensées des gens sont pour lui habituellement comme un livre, qui lui suffisait d'ouvrir pour lire son contenue... Seulement, avec Alana, les choses etaient bien différantes. Tout d'abord, cette femme avait ce petit quelque chose qu'il ne parvenait pas a dechifrer, mais qui la rendait incroyablement intriguante, d'autre part, sa particularité comparé aux autres, etait ce pouvoir de masquer ses pensées. Voila bien une premiére pour un Dieu a qui rien n'echappé. Toujours maitre de son destin, il aimait étre maitre de toutes choses en ce bas monde. Seulement ici, la pretresse d'Aphrodite lui resisté, malgrés son devouement envers les Divins, cette jeune femme avait comprit le manége du Dieu Guerrier, et montré un caractére bien plus fort qu'il ne le pensait. Rien que le Verre de Nectar interdit repondait a l'une de ses questions... Etait elle peureuse, ou suivait elle une conduite, des principes? Il eu sa réponse, devant son attitude, qui montrait clairement que l'on ne pouvait rien lui imposer, méme quant vous etiez un Dieu craint de tous en Olympie. Cela lui tira un nouveau sourire... Elle avait aussi la capacité necessaire a devenir une éléve lucide et eclairée. Elle avait suffisement de droiture pour suivre un entrainement qui demandé le sacrifice de vie, qui demandé de suivre des principes fondamentaux, necessaire a la maitrise de l'art de la Guerre...

Mais etait ce vraiment ce qu'il voulait? Et tandis que sa lame etait detourné dans un claquement métalique, signe de non soumission de la jeune femme, il ne put s'empecher de se poser la question. Pourquoi la pendrait il comme éléve? Le simple fait qu'elle soit belle a damner au royaume d'Hades? Non... Il avait eu un coup de coeur certes pour la seduisante Pretresse, devant son maniement d'arme, mais ce ne pouvait pas suffire a lui promettre un enseignement qu'il n'avait jamais donner a personne... Elle serait la premiére, l'unique, car jamais plus il ne le ferait pour personne. Arès etait certes Dieu de la Guerre, mais il ne pouvait privilégie personne... Et pourtant...
Il regarda son Saï detourné par le caractére bien forgés de cette pretresse qui ne manquait decidement pas de surprise, et ne put que craquer devant son sourire Mutin... Elle avait cette beauté sauvage qui pouvait rendre fou le plus froid des hommes, et le plus colérique des Dieux... La preuve en etait, qu'il s'amusait comme jamais a percer les secrets de celle, qui avait decidé de lui rendre la tache plus difficile que personne...

Ses sous entendus etaient fins, et plein de bon sens, méme la elle parvenait a lui tirer un sourire qu'il n'avait plus connue depuis bien longtemps... Alana, Pretresse d'Aphrodite, devenant la favorite de son homologue opposé? Réalité, ou fiction? La réponse etait deja ancré dans les yeux petillants du Dieu de la guerre. Alana, en quelques heures a peine, avait eu suffisement de bonnes clefs pour ouvrir la serrure du bouclier du Dieu... Alors qu'elle approchait de lui doucement, il ne se rendit compte que trop tard que la pointe du Saï etait posé sur la peau fine du cou de la pretresse. Ce fut a son tour d'étre décontenancé... Elle venait de l'etonner par un geste qu'il n'aurait pas cru possible pour une servante de la désse de l'amour... Se mettre ainsi en danger face a un lame tenue par un maitre d'arme... Pensait elle qu'il hésiterai un seul instant a percer sa chaire sous un excés de colére? Ou etait ce amande honorable, pour prouver combien elle serait devouée sous son enseignement? Incroyable revers de situation, mais qui avait pourtant reussi a attirer le plaisir du Dieu... Alana ferait une éléve certes originale, mais egalement excellente et appliquée, il n'en doutait pas... Mais lui, serait il bon professeur devant tant de sensualité et de desir?

La lame n'avait pas bouger d'un pouce, et il regarda cette perle de sang filer lentement sur la peau d'albatre d'Alana... Il la stoppa d'un doigt de son autre main, les yeux se plantant dans ceux de cette flamboyante jeune femme, recoltant la goutte, et venant la gouter, amenant son doigt entaché entre ses lévres. Son sang lui méme etait... Exquit.. La question etait maintenant posé, et il lui devait une réponse, pour ne pas la laisser ainsi. Il se releva alors, gardant la lame en place, la remontant sous son menton, pour que leur regards se croisent, et ne se lachent plus... Ainsi elle voulait suivre ses enseignements. Elle en etait capable, sans nul doutes possibles, mais devrait egalement passer enormement de temps auprés de lui, ce qui ajoutait un interet majeur pour le Dieu. Il fit alors le tour de la jeune femme accroupîe, la lame suivant son mouvement, venant glisser sur sa peau sans l'entailler... Il scrutait son corps, comme un maitre juge son éléve... Et revient se placer face a elle.

"Tu veux mon enseignement... Mais jamais je n'ai prit quelqu'un sous mon aile ou mon entrainement... Tu serais la seule et unique a le suivre... Sais tu ce que cela veut dire, Alana?..."

Il approcha lentement son visage du siens, le regard serieux et dur...

"Tu devras passer enormement de temps ici, et ne pas discuter un seul de mes ordres, ni de mes caprices. Mon enseignement sera dur, long... Pénible parfois."

Il joua un peu de la lame, venant entailler a peine la peau du cou de la jeune femme.

"Avant de te répondre, je dois savoir si tu es préte a me servir sans aucune pudeur, comme je t'enseignerais sans aucuns secrets...."

D'un geste souple, la lame coupa la fine etoffe de la Pretresse dans le sens de la hauteur, partant de son decolté, jusqu'a son entre jambe, sans jamais toucher sa peau.. Il se recula, pour se reinstaller sur son trone, attendant la réaction de celle, qui pourrait devenir sa protégée... Voir méme plus...

Sérieuse et décidée, Alana attendait le verdict du Dieu de la guerre. Son geste avait semblé le surprendre, il ne devait sans doute pas s'attendre à ce qu'elle soit si peu précieuse. Sans doute s'imaginait-il qu'elle passait son temps à se regarder dans une glace, ou bien dans des positions lascives pour attirer plus de partenaires afin de lui faire connaître des plaisirs tous meilleurs les uns que les autres. Sauf que ça n'était pas le cas. Elle meublait ses journées entre les corvées et les plaisirs de la chair, qui envoyaient de l'énergie à sa déesse. Quelques fois, elle s'autorisait quelques excursions pour ne faire que partager des plaisirs avec des terranides ou des humains. Ces journées là, fortes en émotions, étaient aussi fatigantes que celles emplies de corvées. Mais la prêtresse dormait bien. Elle avait toujours bien dormi, n'ayant jamais ou presque connu les affres du soucis et de l'inquiétude. Elle vivait dans ce que l'on pouvait appeler une bulle de bonheur qu'il était bien difficile de percer. A l'aise avec un panel de situations étonnant, l'embarras elle ne le connaissait que rarement, et quand ça lui arrivait, sa nature plutôt bonne lui permettait de passer outre avec aisance.
Elle savait également très clairement ce qu'elle voulait, et assumait pleinement ses actes et ses choix. Son acte devant le Dieu de la Guerre n'avait en rien de l'esbroufe ou du bluff. Elle était toujours franche et sincère, que ce soit agréable à dire ou entendre ou pas.

Alana n'aurait su dire combien de temps elle resta agenouillée sur le marbre froid du sol du temple du Dieu de la guerre, mais elle s'en moquait. Seuls importaient les yeux d'Arès braqués sur elle comme des phares dans la nuit et sa réponse. Elle cru qu'elle ne viendrait jamais, qu'il ne bougerait plus que pour la tuer... Elle sentit la goutte de sang chaud, qui la piquait quelque peu, glisser de la plaie et courir sur sa peau, rependant une petite traînée rougeâtre dans son sillage, et venir mourir dans sa poitrine. Du moins, c'est là qu'elle serait morte si le Dieu n'avait pas prolongé sa vie éphémère en la prenant du bout de son doigt... Pour l'avaler. Alana n'esquissa pas un geste. Elle le regarda faire, stoïque et apparemment sereine, ses yeux embriqués dans les siens. La lame remonta de sa gorge à son menton et Alana leva son visage vers celui d'Arès. S'il la détaillait, elle ne se privait pas pour le faire aussi, loin s'en faut. Il la jaugeait, elle le sentait. Elle se disait qu'il devait se demander si une petite chose comme elle survivrait à un entraînement comme seul le Dieu de la guerre était capable d'en dispenser. Et la prêtresse ne bougeait pas. Elle se tenait droite et docile.

Et puis enfin, Arès ouvrit la bouche et les mot tombèrent comme la pluie. Elle ne répondit pas à ses questions, se doutant que les réponses seraient faites par lui, pour certaines du moins. L'entaille à son cou lui fit autant d'effet qu'une légère griffure, c'est-à-dire rien. Elle était plus coriace que cela. Et elle le lui prouverait, qu'il le veuille ou non. Ses yeux ne cillèrent même pas lorsqu'il fit glisser la lame, tranchant le tissus qui la préservait de la nudité. Il parlait de pudeur, et c'était bien le seul point que la prêtresse ne parvenait à saisir. En quoi la pudeur avait-elle un impact sur les techniques de combat? Ca n'était pas un problème bien sûr, vu qu'elle n'en avait point de pudeur, mais elle devait avouer que le Dieu avait piqué sa curiosité. Mais le temps pour ses propres questions viendraient plus tard... Il voulait des preuves de sa bonne foi, il en aurait.

Avec une lenteur calculée, sans quitter le Dieu des yeux, Alana se releva. Son pagne, fendu, glissa à terre dévoilant d'emblée ses hanches larges de femme accomplie. Quant à son haut, il tenait encore grâce aux bretelles, mais l'avant, fendu lui aussi, laissait entrevoir les prémices d'une poitrine particulièrement généreuse. Toujours avec cette même lenteur sensuelle, Alana fit glisser les bretelles qui retenaient son dernier vêtement, puisqu'elle ne portait pas de sous vêtements, et le laissa tomber au sol. Elle se retrouvait ainsi complètement nue devant Arès, avec pour seuls remparts de longues mèches de cheveux roux qui venaient occulter les auréoles et les pointes de ses seins. La prêtresse ne chercha pas à se cacher. Elle laissa ses mains le long de son corps, à l'aise avec lui et sa nudité.

Elle avait des devoirs et des obligations importantes envers son temple, mais elle trouverait le moyen de concilier tout. Elle le devait. Elle le ferait.

"Je suis prête à accepter toutes vos conditions Seigneur. L'honneur que vous me feriez en m'acceptant comme élève suffira à lui seul à gonfler ma motivation pour des siècles. Je ne suis cependant point une déesse, je ne suis donc pas infaillible. Mais je peux vous jurer que dans la mesure de mes moyens et capacités, je me livrerai sans retenue à vous quoiqu'il arrive et ferai tout ce qu'il faut pour ne jamais vous décevoir. La seule close que je me doive de vous faire savoir étant mes obligations auprès de ma déesse et de mon ordre."

La prêtresse gardait cette même franchise avec tout le monde. Certes, elle s'abandonnerait totalement à l'entraînement d'Arès. Mais elle n'en oublierait pas ses obligations envers Aphrodite pour autant. Elle était zélée et appliquée, et n'accepterait jamais de faillir.

Curieux dilemne que celui qui se posait au Dieu de la guerre en ce moment méme... D'un coté, il avait affaire a une magnifique servante, peut étre méme la plus belle de toutes celles d'Aphrodite,  de l'autre, sa promesse, de ne jamais former quiconque a l'art subtile de la guerre... Mais cette jeune femme avait marqué des points auprés de lui, etant parfois devoué, parfois intrépide. Tandis qu'il continuait a la regarder de ses yeux Azur, comme pour percer les secrets de son ame, il l'observa, se defeuiller face a lui, sans sourciller. En méme temps, il avait face a lui une servante d'Aphrodite, une de ces pretresses de l'amour et du plaisir, pour qui la nudité n'etait pas une géne, mais bien une arme, leurs servants a prodiguer cette luxure dont se nourrissait leurs maitresse... Arès en eu le sourire, a la pensée qu'Aphrodite aurait, en voyant l'une de ses pretresses étre ainsi mise a nue par le Dieu guerrier. La lame divine du Saï rester pointé vers elle, non en menace, mais plus en decouverte, il voulait véritablement qu'elle comprenne le lien qui pouvait s'établir entre une arme, et son manieur... Et méme si sa demande pouvait paraitre étrange, pour commencer a connaitre l'art du combat, il fallait revoir tout son étre...

Il était maintenant le maitre face a son éléve, la scruttant, regardant ses courbes, analysant ce qu'elle etait capable de faire, avec sa force, sa musculature, sa souplesse. Outre le fait d'étre Seigneur des Combats, Arès etait un stratége hors pairs, il avait soufflé la technique du cheval de troie a Ulysse, méme si il n'avait jamais aimé cet intello pacifiste... Comment apprendre a une femme, une Pretresse de l'amour qui plus est, a se laisser aller a la guerre, au sens du combat, alors qu'elle prodigue l'amour et la vie depuis des siécle auprés de sa maitresse... Il admirait son devouement envers Aphrodite, elle n'oubliait méme pas de le preciser face a Arès, ce qu'il trouva charmant, tandis qu'il s'approche d'elle, sourire aux lévres. Avant de lui apprendre la guerre, il devait lui apprendre la fougue, la passion, la folie dont il etait maitre egalement... Il irait parler a Aphrodite, de cette étrange pretresse qui avait fait naitre la fascination chez lui, comme personne d'autre avant elle. Il se devait de lui enseigner, juste pour étre suffisement prés d'elle, pour la decouvrir peu a peu.

Il se glissa alors lentement prés d'elle. Le pact allait étre signé, entre eux, afin qu'il lui aprenne ce qu'il lui manqué pour étre véritablement perfectionnée. La jeune femme avait deja une excellente bas, mais il lui manquait la vitesse, et l'efficacité... Oui, il prendrait le temps de le lui apprendre, il la façonnerai, comme on sculpte une merveille, un chef d'oeuvre.. Il n'avait put le faire avec un mortel, il le ferait avec celle qui avait ce pouvoir sur lui. Il posa l'arme alors lentement dans le coffret, ne lachant pourtant pas la jeune femme du regard. Quant il eu finit, il s'approcha a nouveau d'elle, la contemplant nue, belle, sensuel, attisante. Il sentait deja les effets que produisait cette Pretresse sur lui, son regard flamboyant, ses cheveux de feu, et ses formes généreuses... Il serait dur, bien trop dur d'y resister... Mais avec un sourire, il repondit a cette question lui méme... QUi avait dit qu'il devait y resister?...

"Je t'enseignerais Alana.... Tu deviendra ma Protégée, mon Oeuvre d'art. Il est evident que tu continuera a servir ta Déesse, Aphrodite merite bien ca."

Il se positionna alors derriére elle, une de ses main se posant sur son epaule droite, pour courire jusqu'a la gauche, caressant cette peau de soie, tout en continuant de parler, ses doigts ne pouvaient plus se resigner a lacher ce contact doux et soyeux. Le contact de cette peau et pareil a celui d'un pommeau d'épée pour lui... Naturel. Ses lévres se posérent a quelques millimétre de son cou, son souffle chaud venant frapper le grin de peau de cette pretresse au milles et une surprises. Alors lentement, sa main droite passa devant, caressant son ventre, faisant le tour de son nombril d'un doigt agile...

"Le maniement d'une arme, pour qu'il soit efficace, doit étre accompagné d'une certaine dose de... Perversité. Lorsque ton ennemis pense que tu vas attaquer a droite..."

La main, glisse alors froller le seins droit de la jeune femme,comme pour s'en saisir, decouvrant combien ils avaient l'air ferme et agréable au contact...

"Alors tu le surprend, en attaquant a gauche..."

Pour appuyer ses dires, le Dieu saisit entre ses doigts de la main gauche qui avait volé vers la cible, de son téton gauche, le pincant delicieusement, Arés souriant de son petit effet.

"Tu dois aussi te montrer habile et agile..."

Il la fit alors pivoter sur elle méme, voyant ses seins si proche, un sourire angélique aux lévres. Il caressa alors sans retenue aucunes la poitrine d'Alana, ses yeux toujours dans les siens. Il avait envie d'elle, comme il avait envie de la voir devenir une égérie des lames... Cette pretresse etait prometteuse et enigmatique, et rien chez le dieu ne voulait laisser filer cette chance la. Sa main se glissa doucement, laissant un de ces seins pour courir le long de son ventre a nouveau... Mais ne s'arreta pas au nombril, se logeant entre ses cuisses, qu'il lui fit ecarter avec maitrise...

"Alors, prette a me montrer ton niveau de perversité, Douce Alana?"

Alana avait déjà compris quelques grands principes du maniement de l'arme, quelle qu'elle soit. Une arme était dangereuse, non pas à cause de ses tranchants ou de ses lames, non. Même le plus gros des couteaux de cuisine pourrait se révéler moins dangereux qu'un couteau à beurre dans les bras de quelqu'un qui en avait peur, n'osait pas ou tout simplement n'aimait pas cela. Une arme, c'était plus que cela. Pourquoi les guerriers faisaient-ils faire une arme sur mesure aux forgerons? Pour que la garde leur soit totalement dédiée et personnelle. Parce qu'une arme, dans les mains d'un maître comme Arès, n'était rien d'autre que le prolongement du bras. Elle était une partie de son manieur au même titre que ses mains. Cela procurait une aisance et une facilité dans les mouvements qui n'était observable que chez les plus grands guerriers. Pour Alana, c'était différent. Elle en avait fait des objets d'abord artistiques, qui enrichissaient une danse et la rendait plus sauvage, lui conférait une aura différente à celle qu'elle aurait eu en maniant un tambourin par exemple. Et elle le savait très bien. Sauf que voilà, elle avait l'éternité devant elle et elle savait que les choses changeaient à une vitesse folle. Or, si pour le moment le temple de sa déité se portait comme un charme, il se pourrait qu'il n'en aille pas toujours ainsi. Et à sa connaissance, aucune autre prêtresse qu'elle n'avait jamais appris à manier plus que cela une arme. Elles savaient toutes découper des mets, faire la cuisine donc user de ces ustensiles, mais aucune n'avait jamais appris à retourner l'arme contre une personne bien vivante. Peut-être parce qu'elles ne courraient aucun danger? Cela dit, l'impossibilité de mourir ne préservait pas de la souffrance. Et Alana ne voulait pas voir toutes ses soeurs souffrir, dans un futur lointain ou proche. C'était également une des raisons qui l'avaient poussée à faire cette demande au Dieu de la Guerre. Formée par lui, on ne pourrait plus rien contre elle. Elle pourrait protéger ses soeurs, les défendre et les préserver de la souffrance. C'était une motivation plus que suffisante, à laquelle s'ajoutait son désir personnel de se perfectionner, sa soif d'apprendre toujours plus de choses et le désir qu'elle avait de pouvoir passer du temps avec Arès, qui lui plaisait énormément. Cette dernière raison cependant, elle la cachait farouchement au plus profond d'elle-même. C'était un Dieu, et quoiqu'il arrive, elle ne devrait jamais se laisser aller à le considérer comme un homme. Ce serait une faute très grave dont les répercutions seraient catastrophiques...

Le considérer comme un homme reviendrait à songer à lui imposer sa volonté, lui demander plus que ce qu'il ne pourrait lui offrir. Le contraindre, et le mettre en cage comme les hommes et les femmes savent si bien s'enfermer. Sauf qu'elle ne se résoudrait jamais à cela. Il avait besoin de sa liberté d'action, de son autonomie et de son temps autant qu'elle avait besoin du sien. Évidemment, s'il lui accaparait une grande partie de son temps, la prêtresse n'y verrait aucun inconvénient. De plus, il semblait avoir compris... Il avait compris, elle le déduit de ses paroles, qu'elle avait des devoirs envers sa Déesse et que, même si elle se soumettait à son entraînement, elle ne renoncerait jamais à son culte.

Un grand soupir de soulagement, quoique discret et de ce fait, n'étant perceptible que par le mouvement plus ample de la poitrine de la prêtresse fut poussé par cette dernière. Elle pourrait faire les deux. C'était quelque chose d'extraordinaire. Elle pourrait se démarquer de ses soeurs, tout en oeuvrant pour leur bien. Le coeur de la prêtresse se gonfla de gratitude. Elle s'inclina légèrement en baissant les yeux.

"Merci Seigneur..."

Inutile de jurer quoique ce soit de plus, le Dieu se rendrait vite compte de son mérite et de son assiduité, ainsi que de sa dévotion.

Mais il ne le verrait que plus tard. Le corps de la prêtresse semblait avoir éveillé plus de curiosité, à différents endroits, du Dieu qu'elle ne l'aurait cru. Elle resta droite sans être stricte lorsque Arès fila dans son dos, et que ses doigts commençaient à effleurer sa peau, à la découvrir. Elle-même découvrait la pulpe des doigts d'Arès, et sentait ses sens s'éveiller doucement. Sa peau se mettait doucement à chauffer après le passage de la caresse, donnant presque la chair de poule à Alana. Elle remarqua alors, chose qu'elle avait occulté depuis quelques temps maintenant, qu'ils étaient au milieu du temple du Dieu de la Guerre, offerts à tous les regards de l'extérieur et de l'intérieur. Peut-être le côté voyeur qui se dégageait de cet endroit plaisait-il au Dieu?
Les frissons furent au rendez-vous finalement. Le souffle du Dieu dans son cou la chatouillait agréablement, lui arrachant un grand sourire. Cela, doublé par les caresses sur son ventre et le point sensible qu'était son nombril achevèrent de la faire frissonner. Elle écoutait chaque parole prononcé par Arès avec attention, et comprenait aisément la tactique de la surprise. Ne jamais faire ce que l'adversaire attend. Toujours être imaginatif et original. Plus on savait se renouveler, moins on courait le risque de se faire tuer car plus on surprenait ses ennemis. C'était déjà très clair, comme de l'eau de roche, dans l'esprit de la jeune femme qui pu savourer en toute quiétude les caresses fourbes prodiguées par le Dieu.

Elle sourit de nouveau, et Arès pu percevoir une petite accélération dans le rythme cardiaque de la prêtresse, provoqué par l'excitation. Peut-être pour cela, ou peut-être pas, il la fit pivoter pour la mettre face à lui, ce qu'elle fit sans se faire prier. Son regard enflammé croisa celui du Dieu, et l'instant d'après ses orbes de chair se retrouvaient prisonniers des mains du Dieu pour le plus grand plaisir de la rouquine. Puis ce fut au tour de son intimité de se retrouver la cible des attentions du Dieu. La question qu'il lui posa, à cet instant, fit sourire la prêtresse avec malice.
Sa voix ne s'éleva pas tout de suite dans le temple. D'abord, elle fit un petit pas en avant, d'approchant d'Arès juste assez pour que les extrémités de ses seins frôlent, et touchent à peine plus franchement selon ses respirations le torse d'Arès, tout en allant superposer d'une de ses mains sur celle du Dieu qui était si proche de son intimité pour qu'il la touche vraiment. Très lentement, sa main, usant de celle du Dieu, commença à se caresser. L'autre main quant à elle alla se glisser dans la tunique du Dieu. Elle ne le déshabillerait pas, jugeant que c'était à lui de le faire quand le moment serait opportun, mais par contre, ses doigts allèrent s'attaquer au membre d'Arès afin de lui donner quelque vigueur. Elle l'effleura d'abord, pour le rendre impatient et exacerber son sens du toucher, afin que tous les contacts qui suivraient soient plus intenses car attendus, désirés, et puis ses caresses allèrent crescendo.Si d'abord, seul le bout de ses doigts touchait ici ou là la verge d'Arès, de façon aléatoire, de sorte qu'il ne savait jamais où ses doigts tomberaient la prochaine fois ni jusqu'où ils iraient -elle lui montrait ainsi qu'elle apprenait vite et avait assimilé la technique de la surprise-, jusqu'à ce qu'elle s'en empare franchement. Tout cela avait dû paraître durer une éternité, alors que seulement quelques instants s'étaient écoulées.

Alana garda le chibre entre ses doigts durant quelques secondes, en allant murmurer quelques mots à l'oreille du Dieu avec sensualité. Un large sourire malicieux illuminait son visage.

"Je crois que l'étendue de ma perversité... Aura de quoi..."

Et, sans prévenir, Ses doigts relâchèrent la verge d'Arès et la prêtresse fit quelques pas en arrière pour cesser tout contact entre eux deux. Elle souriait toujours, amusée cette fois. Elle ne se moquait pas du Dieu, elle répondait juste à ses attentes en lui montrant à quel point elle pouvait être mesquine. Elle se mit donc hors de sa portée, terminant sa phrase précédente dans un éclat de rire à peine voilé.

"... Vous surprendre Seigneur."

Son sourire ne quitta pas ses lèvres, et, gardant toujours cette distance provocante entre eux, elle remplaça les mains du Dieu par ses propres mains, décrivant des caresses lascives et sensuelles, ses yeux fermés, se mordant la lèvre inférieure et la tête légèrement rejetée en arrière. Elle se faisait moins d'effet que ne lui en faisait Arès, mais c'était encore plus pervers que d'imposer cela à la vue du Dieu, plutôt que de le laisser faire alors que son désir pour elle était équivalait à peine celui qu'elle avait de lui, non?
Une fois encore, elle lui montrait qu'elle tentait d'apprendre, aussi vite que possible. Mais peut-être dans ce domaine là n'avait-elle rien à apprendre?

Le doux contact de sa main, sur les cuisses de la belle Pretresse etait fiévreux pour le Dieu, qui ne quittait plus la jeune femme du regard a présent. Non seulement il la desirait, mais il la voyait nettement plus comme une intrépide amazone, que comme une nymphomane au service de son ancienne amante. Elle lui avait prouvé, a mainte reprise,  qu'elle savait garder la téte froide, et son esprit malin pouvait la tirer de bon nombre de mauvaise situation... Normalement, son courroux contre elle aurait dut étre terrible, Arès avait un trés mauvais caractére, surtout quant il s'agissait d'une pretresse étrangére a son temple. Mais Alana avait cette petite chose qui la différencie des autres servantes, l'art et la maniére de manier aussi bien la lame que le verbe... Pour cela, nul doute que cette jeune femme c'etait trompé de divinité, c'est auprés de lui qu'elle aurait dut servir, mais le destin avait decidé de faire de cette égérie, la possible representante de la plupart des Divinités présentent en Olympie... Voila bien pourquoi il avait decidé de lui enseigner son art, tout du moins une partie de celui ci, tant il lui faudrait des siécles pour apprendre les autres... Il constata a quel point elle pouvait étre devoué a une cause, car méme en sa présence, elle n'avait eu aucunes crainte a lui avouer qu'Aphrodite garderai sa préférence. Dur pour l'ego d'un dieu qui se croit tout puissant, mais logique pour un Dieu qui connait combien les pretresses sont fidéles envers leurs seigneurs.. Et bien qu'Aphrodite aurait sans aucun doutes des remarques a lui faire sur la nature de cet enseignement qu'il prodigue a la jeune femme, il savait pertinement qu'elle connaissait suffisement Alana pour ne pas remettre en question sa foie envers l'Amour et le plaisir, Arès ferait en sorte que cela ne se produise pas en tout cas. Non pas qu'il soit interessé par garder les Pretresses d'Aphrodite sous sa coupe, mais plus par commodité. Si il ne l'avait pas constement sous ses ordres à lui, impossible d'en devenir trop dépendant... Voila une nouvelle qui avait lieu a le rassurer.

La douce voix de la pretresse surgit alors dans un murmure... Elle le remercia, d'accorder de l'importance a sa demande concernant Aphrodite et ses soeurs de temple. Comme il pouvait la comprendre, elle etait non seulement douée, mais aussi si loyale... Deux qualité qui seraient trés utiles dans les prochains mois, voir les prochaines années de son entrainement auprés de lui. Il ne lui laisserai rien passer, et elle devait obligatoirement avoir une motivation autre qu'une motivation personnel pour y arriver. Certes, en régle général, il lui aurait demandé de se separer de toutes amies, de tout amour, de tout liens avec quiconque, car il pensait que c'etait une faiblesse, faiblesse que lui, ne voulait absolument pas connaitre, pour eviter de souffrir inutilement. Mais Alana n'etait pas lui, au contraire méme, de cette faiblesse, elle en avait fait une force, un pouvoir grandissant qui la tenait toujours debout face a l'adversité et aux ennemis. Que quelqu'un s'en prenne a son temple ou a sa Déesse, et il ne donnait pas chére de la peau du malheureux. Il devait avouer qu'il etait admiratif d'une telle force. Elle allait devoir subir les aléas du caractére du Dieu de la Guerre, subir ses coléres, ses envies, sa perversion... Tout cela, elle devait le connaitre, les bruits courts vites en Olympe... Mais certaines ce sont fait un plaisir de decouvrir tout cela, Aphrodite elle méme l'aimait pour cela.

En guise de réponse, il se contenta de sourire, n'ajoutant pas de malaise a ce genre de situation, trop peu habitué a recevoir de remerciement sincére de la part d'une jeune femme qui pensé réellement ce qu'elle disait. AU lieu de cela, il poursuivit ses caresses, se disant que le simple plaisir de caresser sa peau, valait toutes les gentillesses de ce monde et des autres. Sa peau etait satinée, son parfum enivrant. De quoi faire chavirer la plupart des soldats les plus belliqueux dans les draps de soie de l'amour... Mais face a elle, elle avait le Dieu Soldat, pas simple de faire tomber entre les bras d'APhrodite, un dieu qui en est le parfait opposé. Soudain, alors qu'il continuait a prodiguer ses frollements a la jeune femme, elle prit les devant, posant delicatement ses mains sur les siennes, accompagnant ses gestes d'une maniére sensuels et incroyablement erotique, tout en pivotant face a lui, comme il lui intimé de le faire... Par l'olympe qu'elle etait belle en cet instant. Melange savant de beauté, et de perversion dans son regard... Il aurait put deviner qu'elle allait se jouer de lui, tout cela dans le but de lui montrer combien elle etait aguerri dans certains des arts qu'il s'appretait a lui prodiguer. Cette jeune femme etait telle qu'il l'attendait, joueuse et sauvage tantot, et devouée et servante parfois. Un juste mélange de ce qu'il aimait, et il etait loin de ses surprises qui allaient suivre...

C'est en sentant cette main chaude froller son membre qu'il prit conscience du pouvoir erotique de cette servante... A peine eu t'elle commencait, que deja le chibre du Dieu se mit en erection, attendant une suite impatiemment, et quant Alana s'en saisit pleinement, il cru presque sentir le plaisir se decupler en lui. Cette Pretresse avec un don de ses mains, nuls doutes possible desormais, mais il ne s'attendait pas, lui, un Dieu, a étre si receptifs a ses caresses. Mais la joueuse prit le dessus, et elle se recula au moment le plus intense de son massage... Il sourit, devant sa malice et son outrage. Elle avait comprit ce qu'il attendait d'elle, mais pas dans le bon sens a son gout. Il la regarda de loin un bref instant, scruttant ses signes vitaux, son regard, et son corps en mouvement, pour en connaitre toutes les significations, les secrets, les vérités. Il l'analysa comme on analyse un ennemis respecté... Alana, sans méme le savoir etait dangereuse, bien plus que n'importe quel soldat... ET c'est sa part d'amour qui la rendait plus assassine que personne... Pour la former, pour la rendre véritablement mortelle, il devait egalement develloper son coté aphrodisiaque et sensuel, faire d'elle une vrai maitresse du plaisir, pour mieux passer pour une innofensive jeune femme, juste bonne a faire l'amour comme sa déesse.

"Excellent ma Chére... Excellent."

Il applaudit la prestation de la jeune femme, sans moquerie aucune. Elle apprendra vite que le Seigneur de Guerre aime a dire ce qu'il pense lui aussi, surtout quant ca ne va pas. La, elle avait prouvé qu'elle savait se jouer du desir des hommes, mais en  oubliant que le desir va de paire avec l'homme lui méme... Si n'importe quel mortels tuerai pour faire l'amour a cette égérie, Arès lui, pouvait la plier a sa volonté. Mais ici, il n'etait nullement question de demontrer sa toute puissance, mais plus, a Alana de ne pas sous estimer un homme, qui ferait tout pour obtenir ce qu'il veut, et la capture de cet enfant aux cheveux de feu etait tout ce que voulait le Dieu... Ne pas sous estimer les pouvoir de son adversaire, et prendre chacun d'entre eux au serieux, voila la premiére lesson du guerrier... Souriant, et s'inclinant, le Dieu disparut soudain en une poussiére de sable de la vue de la pretresse... Seul sa voix retentit dans le temple...

"Ta perversité n'aurait elle d'egale que ta beauté Belle Muse?... Sache que si tu perd de vue un ennemi en combat, il faudra toujours se dire qu'il frappera la ou tu t'y attend le moins... Ainsi, pour contrer ca, attend toi a tout.."

Plus facile a dire qu'a faire? Certes, mais n'etait elle pas la pour apprendre a se mefier de tout, a étre capable de TOUT parer, de TOUT contrer... Il lui apprendra, en temps et en heure...
Il réapparut alors, saisissant la jeune femme par les poignets, derriére elle, ses lévres collés a son oreille... Mordillant avec douceur son lobe, se collant a son fessiers galbé, son membre venant se glisser entre eux, le Dieu trouvant cela ci amusant...

"Une attaque bien preparé peut étre fatale, sauf si tu es toi méme imprevisible, en ce cas impossible de prevoir tes réactions et donc, impossible de mettre au point une stratégie... La stratégie repose uniquement sur la connaissance de l'autre. Fait en sorte qu'il ne te connaisse pas, et tu sera en ce cas... Inssaisissable, Belle égérie."

Pour tout sourire, il embrassa son cou, son epaule, mordillant sa peau avec fiévre, tant son parfum etait exquit... Oui, il la voulait ici et maintenant, mais se tenait quelque peu tranquille... C'etait a elle de lui prouver des choses, et non le contraire. Attendant les réaction de la belle, le Dieu remis ses mains sur sa poitrine, les massants avec fougue, la regardant par dessus son epaule, de son regard de Glace, mais si brulant...

Nous avons les qualités et les défauts que Mère Nature accepte de nous octroyer. Pour Alana, elle a été généreuse. D'une part, elle l'a faite naître dans les rangs des prêtresses de la divinité de l'amour. Ce qui pour une femme est une chance inestimable. Mais elle l'a également doté de capacités de réflexion, d'innovation et d'intelligence qui font d'elle une femme accomplie, sachant garder une part d'enfance tout en pouvant être sérieuse et attentive quand il le faut. De ce fait, la machinerie interne d'Alana était de pointe, minutieuse, extrêmement complexe, mais bien huilée. Elle savait analyser et comprendre vite, faire des connections causes/conséquences rapides et exactes et tirer parti de ses erreurs, de celles des autres et relier les différents évènements arrivés aux uns et aux autres, en extorquer les leçons et réappliquer à d'autres cas adaptés. En un mot comme en cent, elle avait un pouvoir d'adaptation épatant. Pouvoir d'adaptation qui étant grandement poussé par la curiosité dont elle faisait preuve. Elle ne se contentait jamais de stagner à son niveau, et de se laisser vivre. Elle aimait apprendre, elle aimait être polyvalente. Elle aimait avoir plus d'une corde à son arc. Pourquoi? Parce qu'elle était avenante et anticipait. Son plaisir? Anticiper les désirs des personnes qui lui sont proches, afin de les combler avant même qu'ils ne les formulent à haute voix. C'est une des raisons pour lesquelles sont rôle de prêtresse lui allait à la perfection. Elle était toujours sur le qui-vive, à essayer de deviner et de prévoir à l'avance les besoins, envies ou nécessités du temple, de ses soeurs ou de sa Déesse, tout simplement. Sa déesse, forcément, était sa majeure préoccupation. Mais à moindre niveau, tous les Dieux l'étaient. Parce qu'elle savait qu'ils étaient Elle autant qu'elle était eux. Et pour cela, elle se devait d'être irréprochable, conciliante, soumise et accommodante avec chacune des divinités. Elle n'en avait pas rencontrés beaucoup cela dit. Arès était le deuxième des Dieux qu'elle avait eu la chance de voir, et de toucher. Et elle devait avouer qu'elle était loin d'être déçue...
Toujours est-il que ses facilités d'adaptation et son esprit léger lui conféraient une façon très personnelle de prendre la vie et tous les évènements qui pourraient lui arriver. Bons comme mauvais. Cela dit, il ne faut pas confondre la douce naïveté dont la prêtresse sait faire preuve et la stupidité. En cela aussi on peut dire qu'Alana est douée puisque, sur un visage comme le sien, confondre les deux est un jeu d'enfant.

Quand Arès disparut, Alana se doutait bien qu'il ferait une telle chose, elle ne s'était pas inquiétée. Bien au contraire. Certes, elle ne maîtrisait plus la situation, mais l'avait-elle voulu? Non. Elle n'était absolument pas en position de supériorité, et ne l'oubliait jamais. Surtout pas en face d'un Dieu qui pouvait la réduire à l'était de simple meuble, voire pire, en un claquement de doigts. Pour le moment, ce qu'elle faisait avec Arès n'était qu'un jeu. Un jeu ludique cependant, puisqu'il lui fournissait des clés pour mieux maîtriser ses adversaires, des "trucs" et astuces pour finir le jeu en hardmode sans avoir besoin de codes ou de solutions. Aussi, elle l'écoutait avec grande attention et emmagasinait tout ce qu'il était à même de lui offrir. Sauf que voilà, ce jeu n'était pas seulement ludique. Il était aussi lubrique. Et c'est ce qui le rendait si intense, si agréable et tellement facile à assimiler... Arès sembla de son avis, elle eut droit à quelques applaudissements, et, pour accentuer l'effet et continuer dans la légèreté, elle tendit une jambe devant elle et se baissa, rabattant son bras contre son ventre avec lenteur pour saluer, un grand sourire aux lèvres. Point d'orgueil, juste de l'humour. Alana aimait que les choses soient légères et simples, en tous temps et toute occasions. Elle était immortelle, elle aurait donc bien le temps de voir la vie en noir, de s'y prendre sérieusement. Pour l'heure, tout était coloré et avait des multitudes de tons. Elle voulait en profiter au maximum. Si elle devait apprendre à connaître Arès, ce qu'elle ferait avec un plaisir évident et une minutie chirurgicale, il devrait également apprendre à la connaitre. Certes, le Dieu était réputé pour être colérique et capricieux. Quant à Alana, elle avait un franc parler et une apparente désinvolture qui pourraient presque la faire paraître cruelle. Sauf que non, à certains moments (dans ces moments où elle est tranchante et incisive, avec ses paroles surtout), elle se contente d'être réaliste.

Aussi, Alana ne sous-estimait jamais personne. Bien au contraire. Elle surestimait tout le monde, tout le temps, et les comparait à elle, se plaçant toujours en dessous. Sauf que son sens des valeurs n'était pas le même que celui d'une saine d'esprit anxieuse. Elle aimait jouer, et se sentait en confiance pendant les jeux de l'amour, ce qui était plus ou moins ce qu'ils faisaient avec Arès. Aussi, le laisser prendre l'avantage était non seulement voulu, mais quand bien même ne l'aurait-elle pas voulu, elle n'aurait pu rien y faire... Hey, il était Dieu! Elle prit donc le parti, comme toujours, de faire dans légèreté et, s'adapta à la situation et à son adversaire. Puisqu'il avait disparu...

Elle se redressa et mit ses mains dans son dos, marchant sur la ligne de joint des carrés composant le sol du temple du Dieu, avec lenteur. Elle écouta ce qu'Arès avait à lui dire, il fit naître une question. Qu'elle garda pour elle, pour le moment. Elle attendrait qu'il réapparaisse, ainsi elle saurait quand elle pourrait parler sans risquer de l'interrompre. Que la chose demandée par le Dieu soit dure ou pas, Alana s'en moquait. Elle n'en était qu'au début de son apprentissage et savait que tout viendrait à point pour qui sait attendre. Elle savait attendre. Tout viendrait donc. Elle ferait tout pour cela.

Puis le Dieu refit son apparition. Ses poignets se retrouvèrent captifs, mais pas seulement. Son oreille, ses fesses, tout l'arrière de son corps qu'elle se surprit à serrer contre le Dieu furent captifs de ses gestes. Elle ferma brièvement les yeux, se laissant aller aux caresses et oubliant presque d'écouter Arès. Presque. Seulement... Son rythme cardiaque, qui s'était calmé après qu'elle eut cessé les contacts entre eux, venait de reprendre un rythme de petite course. La tête de la prêtresse se laissa aller sur le côté au passage des lèvres d'Arès dans son cou, libérant ainsi un espace non négligeable à cette bouche qui quittait pourtant déjà le refuge du creux de son épaule pour d'autres contrées. Les mains d'Alana, quant à elles, allèrent s'ancrer dans la nuque du Dieu, la lui caressant avec douceur ainsi que la base de son cuir chevelu.

"Mais..."

Basses, à peine murmurées, les paroles de la jeune femme prenaient les intonations de celles du Dieu.

"Laisser la possibilité tangible à une personne de porter une attaque fatale n'est-elle pas déjà une erreur? Erreur que j'ai faite à l'instant, mais que je ne regrette pas le moins du monde..."

Tout en disant cela, elle pressa avec un peu plus d'intensité ses fesses contre le bassin du Dieu, appuyant ses paroles pour qu'il en comprenne le sens caché, à savoir qu'elle avait très envie de lui. Mais, "stoïque", elle reprit la parole.

"Aussi, j'essaierai d'être capable, quoi qu'il arrive, de ne jamais laisser une telle ouverture à mes adversaires. Mais... On ne sait jamais. Aussi, à l'avenir vais-je essayer d'être plus prudente... Peut-être."

Au "peut-être", elle sourit à Arès, de ces sourires qui veulent tout dire. En l'occurrence, que si tout ce qu'elle risquait en se laissant surprendre étaient de telles caresses dispensées par une créature comme lui, ça ne vaudrait peut-être pas la peine de se montrer vigilante, et plutôt se laisser tomber dans la gueule du loup autant que possible...
Pour exemple et accentuation, le fessier d'Alana se mit à onduler très légèrement, à peine était-ce perceptible pour Arès. Sa voix se fit plus lascive encore qu'elle ne l'était alors qu'elle lui demandait:

"Faîtes m'en découvrir plus... S'il vous plaît..."

La definition du guerrier ne se simplifie pas a celui qui fait les guerres. Non, il avait essayé de l'apprendre a une epoque au peuple japonais, qui pendant un temps avait suivit ses enseignements, renommant cet art, le Bushido. Un art, ou le corps et l'ame ne font qu'un, rendant ainsi le guerrier bien plus performant et exigent avec lui méme. C'est bien comme cela qu'il comptait montrer la voie a suivre a la si belle Alana. Si belle soit elle d'ailleurs, elle devra tout de méme se plier a la sur réalité de l'entrainement, mais ca, il n'en doutait pas, elle le ferait sans poser le moindre probléme. Il en avait la preuve, la demande etait venue d'elle, et par on ne sait quel miracle, le Dieu de la guerre avait finit par accepter... Etait ce pour son jolie minoie et sa plastique de réve? Non, pas uniquement ca en tout cas. Elle avait deja d'excellente bases, bien plus que la moyenne d'ailleurs, et semblait l'element parfait pour les nouvelles etudes du Dieu Guerrier, qui voulait voir si l'amour pouvait ou non decupler la rage et la puissance. Il avait longtemps attendut qu'une Pretresse d'Aphrodite arrive, que "la" bonne se tourne enfin vers lui, et elle etait enfin la. Sous les traits sublimes d'Alana. Il allait la façonner, la creer, a l'image qu'il se fait d'une arme sans pareil, elle serait affutée, assassine et performante, bien plus que les guerriers d'autrefois. Elle allié grace et fluidité, beauté et puissance, courage et honneur... En tout cela, rien ne pouvait resister a cette pretresse de l'amour, méme pas le Dieu de la guerre lui méme, qui etait sous le charme iréel de cette ephémere princesse.

Il sentit alors le contact de leurs peaux. Chaudes et soyeuses. Le Dieu sourit, tandis que la jeune femme posait d'excellentes questions. Elle avait l'esprit tout ausssi vif que ses mouvements, lui apprendre serait vraiment un regal. Car non content de lui enseigner l'art du maniement d'arme, il comptait bien lui prodiguer quelques notions de stratégie. Pas de grands plans de bataille, ni méme comment faire evoluer une armée en territoire hostile, non, une stratégie personnelle, une maniére de penser, et d'étre capable de monter une défense ou une attaque, méme sous le feu ou les coups d'épée ennemis. Cette jeune femme sera peut étre un jour le seul rempart présent en Olympie, en cas d'absence de sa part ou de celle des Pretresses de guerre, il fallait qu'elle soit encore meilleure que ses propres troupes, Aphrodite valait bien cette peine. Biensure, il ne craignait rien pour les dieux si il devait y avoir une bataille rangée, mais une attaque sournoise etait si vite arrivée, et il espéré, les gens qui en voulait aux Dieux, ne les sous estimait quant méme pas au point de les attaquer de front... C'est la qu'Alana aura un role a jouer. Elle sera affutée et a l'ecoute. Il allait lui creer un instinct, capable de repérer tout aspect louche ou etrange au seins méme d'Olympie, et ainsi, eviter tout probléme pour l'un de ses fréres ou Soeurs Divins.

Il revient alors a l'objection de la jeune femme, tandis que leurs corps etaient ancré l'un a l'autre, dans un sublime contact qui en donné deja des sueurs au Roi et seigneur de la Guerre. Arès etait un habitué des femmes, il en avait eu des milliers, voir plus dans sa couche, mais rares etaient celles a lui produire un tel effet a la premiére rencontre. Alana etait decidement bien spéciale, peut étre avait elle prit une plus grande part de pouvoir a sa maitresse, pour ainsi le rendre si fou de son corps, si fou de desir... Qu'importe, il se repositionna, son membre jouant avec le fessier de son apprentie Guerriére, tandis qu'il re-murmura au creux de son oreille...

"Et si tu avais sut ou j'allais apparaitre, n'aurais tu pas été en mesure de préparer une parade? Ainsi, en laissant ton adversaire croire qu'il porte une attaque fatale, c'est bien toi qui lui donne le coup de grace... Ainsi va l'illusion d'étre le meilleur, ainsi va l'illusion d'étre prit au piége, pour mieux le refermer sur ton adversaire..."

Il sourit doucement, mordillant maintenant son cou.

"je vais t'apprendre a tout parer... que l'attaque vienne..."

Il disparut a nouveau, se matérialisant du coté droit de la jeune femme, prenant sa main, pour y porter une légére morsure, tout en la regardant.

" De la..."

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, que deja il avait disparut, pour réapparaitre sur le coté gauche.

"D'ici..."

Une nuée d'étincelles marqua la disparition du Dieu de la guerre, qui finit par réapparaitre en face d'elle, prenant sa taille d'une main, son cou de l'autre, et l'embrassant avec fougue sur ses lévres entre ouvertes, pour la relacher son baiser progressivement...

"Et méme de front... Mais je t'apprendrais aussi a te défendre contre de multi-adversaires..."

A ses mots, trois clones du Dieu apparurent, encerclant la jeune femme, prodiguant chacuns des caresses au corps denudés de la Muse. Les fesses, les seins, le ventre, les bras et les mains, le cou, le dos, les lévres. Toutes son anatomie fut l'objet des caresses les plus lubriques, avant que le dieu ne renvois ses doubles a l'etat de poussiére.

"Mais avant cela, nous allons faire l'amour, tu va te donner entiérement a moi, comme je le souhaite, tu va me montrer si tu me connait bien, et jouer le role de celle que j'attend... Soit soumise, soit rebelle, fait comme bon te semble, mais porte moi a la jouissance, et tu aura l'entrainement le plus parfait qui soit, douce Muse..."

Ainsi parla Ares, Maitre de la Guerre et du combat, a celle qui etait deja, sa meilleure éléve qui soit.

Le moment était, c’était le cas de le dire, divin. Les sens du Dieu s’éveillaient, Alana pouvait le sentir, autant que les seins par ces contacts entre sa peau de Dieu, huilée et parfumée sans doute par ses prêtresses, et la sienne à elle, juste douce et onctueuse au toucher. Elle l’entretenait elle-même, bien que n’ayant pas beaucoup de travail. Les mains par contre lui demandaient plus d’attention vu qu’elles étaient plus sollicitées que les autres partie de son corps. Aussi, afin de les garder les plus lisses et satinées que possible, Alana se préparait-elle un baume très efficace pour les mains à base de décoction de pétales de rose. C’était, à sa connaissance, le remède le plus efficace contre le dessèchement des mains, auquel il pourrait lui arriver d’être soumise vu qu’elle cuisinait beaucoup.
Quoiqu’il en soit, on peut facilement concéder à la prêtresse d’Aphrodite une peau aussi agréable au toucher que pourrait l’être celle d’un bambin.

Malheureusement pour elle, la toge de tissus du Dieu de la Guerre faisant barrage, elle ne pouvait faire éprouver à sa peau les délices de contacts prolongés avec celle d’Arès. Ces brefs moments où il la touchait, que ce fut avec ses mains, sa bouche ou ses bras,  réveillaient chez elle des envies de luxure et de plaisirs. Réveillaient n’était cependant pas le terme adéquat, la libido d’Alana n’étant jamais en sommeil. Non, ces attouchements exacerbaient plutôt ses envies, leur donnaient une dimension nouvelle, merveilleusement agréable et inédite car attendues, désirées. Et la toge agaçante qui faisait barrage entre l’épiderme du Dieu et le sien, jouant le rôle insupportable de chaperon quand d’un côté et de l’autre, ils n’attendent que le moment de se réunir leur rendait finalement le service de ne pas les laisser céder immédiatement à la tentation des plaisirs de la chair, toujours plus enivrante et insidieuse pourtant.

Fallait-il l’écouter ? Devait-ils se laisser aller à lui céder, à cette vile tentation qui avait pris possession de leurs corps et de leur sens, les faisant oublier, à Alana surtout, tous les préceptes de bonne conduite qu’ils étaient censés observer l’un en face de l’autre ? Mais avaient-ils seulement la possibilité de refuser, de se soustraire à l’influence de ces pulsions qui semblaient les assaillir et les faire se montrer toujours plus entreprenants l’un envers l’autre, plus empressés ? En ce qui concernait la Prêtresse, la réponse était simple. Non. Elle ne pouvait, voulait, pas, en aucun cas, refuser de céder à la tentation. « Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder », disait Oscar Wilde. Comme il avait raison… Et à moins que le Dieu ne rejette cette prêtresse hors de son temple avec pertes et fracas, elle poursuivrait le jeu si délectable auquel ils s’adonnaient tous les deux depuis un long et agréable moment déjà.
Peut-être aussi était-elle seule à jouer, peut-être le Dieu était-il égal à lui-même, ainsi avec toutes les femmes qui foulaient le sol de son temple. Mais comme il était plaisant de se penser unique, juste une fois… Ca pouvait bien être faux, Alana n’en avait rien à faire. C’était vrai tant que personne ne trouvait rien à y redire, et qu’elle voudrait que ce soit vrai. Aussi choisit-elle de profiter de l’instant présent, et de ne plus se perdre en réflexions purement féminines, qui avait le don, de surcroît, de l’agacer.

Les murmures de la voix d’Arès s’infiltraient comme un venin dans son esprit et lui embrouillaient la tête. La morsure réalisée dans son cou n’arrangeant rien, elle mit bien plusieurs secondes pour apprécier la justesse des paroles du Dieu, temps qu’il mit à profit pour disparaître et, comme elle l’avait fait avant lui, rompre tout contact charnel entre eux deux. Bien qu’ayant les joues rosies, Alana mit également ce temps à profit. Pour rassembler ses idées et retrouver un semblant de clarté dans son raisonnement. Clarté qui lui faisait tellement défaut lorsqu’elle se retrouvait esclave de ses envies. Ou presque.

D’abord, sa main droite fut captive. S’en suivit d’une façon prévisible, mais dont Alana pu se délecter, sa main gauche. Quand enfin il réapparu devant elle et que ce fut au tour de la taille et du cou de la prêtresse d’être captifs, elle ne comprit que trop tard le geste qui suivrait et avant qu’elle n’ait eu le temps de protester, ses lèvres se virent captives à leur tour. Que de zones de son corps qui venaient de se retrouver prisonnières, en l’espace d’un si court instant, de la bouche du Dieu… De toutes ces zones, la bouche était la plus sensible, les baisers n’étant pas ce à quoi s’adonnait le plus. Pour la simple et bonne raison qu’ils représentaient quelque chose pour elle. C’était quelque chose ne faisait jamais, à moins d’y être contrainte. Elle n’y prenait qu’un plaisir limité, n’étant souvent tombée en fait, que sur des hommes ou des femmes friands de baisers où la langue jouerait presque le rôle d’un étouffe chrétien… Et puis en dehors de ça, malgré sa petite vertu, Alana était très romantique, et espérait que lorsqu’elle donnerait sciemment un baiser à un homme, ça serait parce qu’il est important pour elle, pour autre chose que ses aptitudes sexuelles.

Cela dit, le baiser que lui donna Arès était très loin de la dégoûter. Bien au contraire, elle se laissa très agréablement surprendre par ce contact et se surprit même à fermer brièvement les yeux afin de mieux en apprécier la douceur.
Elle ne souleva ses paupières que lorsqu’elle sentit plusieurs mains en plus de celles du Dieu la toucher, se demandant qui les interrompait ainsi. Elle se trouva bien idiote en voyant le Dieu, répliqué à trois exemplaires, et leurs quatre paires de mains s’occuper d’elle en caressant chaque partie de son corps. Les orgies, ou même rapports à plusieurs n’étaient pas méconnues d’Alana, mais avoir plusieurs hommes pour elle seule, ça c’était inédit. Voilà qu’elle ne savait plus vraiment où donner de la tête avec toutes ces mains pour stimuler son désir et ses envies… Cela dit, ce manège ne dura pas longtemps. Trop peu de temps au goût de la jeune femme en réalité. Lorsque les clones disparurent, son cœur battait vite, trop vite, et à peine s’étaient-ils évaporés qu’Alana cherchait à reprendre une contenance, et un souffle si elle y arrivait.

Arès reprit la parole, la sauvant de devoir le faire. Il la laissa cependant interdite. Si elle n’avait pas été tellement excité, elle aurait ri de nervosité. Comment pouvait-elle être comme il voulait qu’elle soit s’il lui laissait la possibilité d’être rebelle et soumise ? Elle devait lui prouver qu’elle le connaissait, le problème étant qu’elle ignorait tous ses goûts personnels. Elle connaissait son histoire, les faits marquants de sa vie. Mais jamais elle ne se serait permis de s’interroger sur son ressentit et ses préférences… Pour la simple et bonne raison que, jusqu’à ce que la voix du Dieu ne tonne à ses oreilles pour la première fois, elle n’espérait pas même le rencontrer… C’était un défi de taille qu’il lui imposait, mais le jeu en valait la chandelle. Elle allait devoir se montrer imaginative.

Ses mains frappèrent doucement l’une dans l’autre et la robe que le Dieu avait fendue lui-même revint habiller la prêtresse, qui renvoya sa longue chevelure rousse dans son dos. Elle lui laisserait cependant l’initiative du lieu, ce parterre froid de temple n’étant pas l’endroit adéquat selon la prêtresse. Elle glissa une main dans ses cheveux, se recoiffant un peu, alors que le sourire qui avait tenu ses lèvres depuis le début réapparaissait. Elle dû se retenir de ne pas ironiser la demande d’Arès, non pas pour se moquer mais pour faire de l’humour et dédramatiser la situation. Plus que son entraînement, c’était sa réputation de prêtresse de l’Amour qui était en jeu. Elle aurait pu être stressée, nerveuse, mais non. Elle savait qu’elle ferait ce qu’il faut, dut-elle y passer des jours entiers, afin de porter le Dieu de la Guerre au paroxysme de son plaisir.

« Si vous consentiez à me faire le privilège de me suivre… »

Le sourire de la Prêtresse se fit un peu plus énigmatique alors qu’elle prenait la direction de la sortie du temple. Si elle devait faire l’amour à Arès, elle refusait que cet amour soit sacrifié sur l’hôtel de la Guerre. Pas encore pour le moins. Elle voulait d’abord qu’il goûte à sa peau, et elle-même goûter à la sienne. Ensuite, si l’envie plaisait au Dieu,  ils pourraient choisir d’en faire don à qui en voudrait.
D’une démarche souple et fluide, ses reins ondulant, Alana sortit dans la clarté du début d’après-midi. Elle avait passé plus de temps que prévu dans le temple du Dieu. Une fois qu’ils furent à l’extérieur, Alana se retourna face au Dieu, ancrant son regard dans le sien.
La prêtresse avait quelques pouvoirs, dont elle n’abusait jamais. Aussi pouvait-elle faire ce qu’elle voulait, même si ça lui demandait une grande quantité de magie. Les utilisations qu’elle en faisait étaient tellement espacées qu’elle ne souffrait pas de ces utilisations. Les déplacer dans le temps et l’espace, Arès et elle, consomma une grande partie de ces réserves. Mais soit, elles auraient le temps de revenir d’ici à sa prochaine utilisation.

L’instant d’avant, ils étaient devant le temple du Dieu de la Guerre. L’instant d’après, ils se retrouvaient dans une sorte de cocon de verre et de bois mêlés, un espace rond où une dizaine d’adultes pouvaient se tenir debout sans inconfort mais… Où être assis était tellement plus plaisant. En effet, l’intérieur de ce drôle d’espace rond, un peu comme un chalet de verre, était décoré avec soin d’étoffes colorées en tous genres, qui allaient du jaune ocre au violet nuit, en passant par le rouge lit de vin et l’orange œillet d’Inde. C’était un mélange de couleurs particulièrement chaud et vivant. Dans un coin de la pièce au toit rond se trouvait un canapé dans les mêmes tons, large, il avait l’air particulièrement moelleux. Et un peu plus loin, de l’autre côté, il y avait un lit. Un lit grand, rond encore pour rester dans le ton de la pièce. Et encore dans un autre coin de cet espace, relativement grand, des livres. Beaucoup de livres. Rangé dans une bibliothèque de taille modeste. Où étaient-ils exactement ? Quelque part sur Terra, perchés à une dizaine de mètres d’altitude, en plein milieu d’une dense forêt. Cet endroit, c’est Alana qui l’avait fait, comme elle avait pu. Et dès qu’elle avait un peu de temps, elle y venait. Elle y amenait quelque fois quelqu’un avec elle, quand elle ne voulait pas aller au temple où elle ne jouissait pas toujours de l’intimité chère à certains de ses partenaires. Aujourd’hui, c’était plutôt elle qui avait envie d’intimité. Elle n’avait, en l’occurrence, pas la moindre envie d’être lynchée en place publique pour avoir fait des avances à un Dieu.
Cela dit, c’était trop tentant. Aussi, à peine furent-ils dans les lieux que la prêtresse avança de quelques pas, réduisant l’espace qui la séparait d’Arès à néant, fixant son regard dans le sien. Il y resta alors que les doigts rendus habiles par l’habitude de la jeune femme commencèrent à défaire la toge du Monarque des arts de la Guerre avec une minutie et une dextérité digne des plus grands virtuoses. La toge tomba au moment où le contact visuel s’interrompit, les yeux d’Alana s’étant fermés alors que sa bouche s’était glissée dans le cou d’Arès.

La peau de l’Homme aux cheveux bleus se retrouva alors la victime d’assauts multiples. Les mains d’Alana entamaient en effet des gestes lents et caressaient avec lenteur et douceur la taille, le dos du Dieu ainsi que son torse, ses pectoraux et abdominaux. Quant à son cou… Alana y faisait évoluer sa bouche comme sur un terrain de jeu qu’elle maîtrisait à la perfection. La peau subissait de multiples traitements. D’abord elle n’était que caressée par le souffle chaud de la prêtresse, qui y apposait ensuite ses lèvres, charnues, lisses… Elle la faisait aller et venir, du creux de l’épaule jusqu’au carré de la mâchoire avec sensualité, afin de réveiller le sens du toucher du Dieu. Ces caresses jointes à celles de ces mains se voulaient plus comme un éveil au désir, qui s’était vu interrompu de par le changement de lieu, que comme de véritables gestes lubriques.
Elles étaient un petit stimulis qu’elle espérait très prometteur pour la suite…