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Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Valicidée !]

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Serenity

Créature

Nom : Sombrechant

Prénom : Serenity

Âge : 43 ans

Titre : Sorcière des Ombres

Race : Mort-Vivante

Sexualité : Bisexuelle

Sexe : Féminin

Personnalité :

Serenity ressemble beaucoup à son double Terran sur beaucoup d’aspects de sa mentalité. Bien qu’elle soit froide et implacable, son cœur est rempli d’une grande tendresse envers ceux qui parviennent à outrepasser ses premières impressions. Au-delà de son cœur, elle a cependant un esprit aussi affuté que sa lame. Elle a un amour profond pour la magie, et sa grande passion, en dehors de régner, est de s’enfermer dans son laboratoire et d’expérimenter des sorts. Sa grande ambition est d’améliorer de façon permanente la symbiose entre les humains et la magie, comme beaucoup d’autres créatures l’ont fait avant eux.

Grande aventurière dans l’âme, Serenity, comme Serenos, ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Explorer des forêts, des ruines, des endroits reculés, voilà sa vraie passion, et elle consigne tout dans son journal de voyage, un volume si épais que certains le confondent avec son grimoire. Alors que le Roi de Meisa se sert de ses déplacements pour perturber d’éventuels plans d’assassinat, la Sorcière des Ombres voyage par plaisir, sans respect pour les territoires ou pour les cultures. Cependant, elle reste néanmoins une Meisaenne dans l’âme et voue envers son double masculin une loyauté infaillible, et n’hésitera pas à agir en tant qu’espionne si elle pressent un danger imminent envers sa patrie pendant ses voyages.

En tant que Mort-Vivante, son rapport avec le danger est assez distant; elle ne risque pas grand-chose, résistant aussi bien aux blessures physiques qu’aux blessures magiques, car ses organes ne sont pas à la source de sa survie, mais la magie. De ce fait, elle ne prend que très peu de choses au sérieux, surtout en ce qui attrait à sa propre sécurité. Cependant, elle accorde une valeur immense à la vie des gens « biens », c’est-à-dire les gens qui ne cherchent pas les ennuis.

Étant exilée de son monde d’origine, et sans le moyen de rentrer, Serenity cherche encore à se faire des racines dans ce nouveau monde. Bien que Serenos l’ait accueillie au sein de sa famille comme il l’aurait fait pour une sœur, son hospitalité envers elle s’arrête là. Elle est la bienvenue dans son palais, elle est considérée par l’armée et la noblesse comme une personne d’importance, mais elle n’a aucun pouvoir décisionnel, contrairement à ce qu’elle avait chez elle.

Physique :

Inutile de le dire, mais toujours bon à entendre, Serenity est une très belle jeune femme. Née d'un père Meisaen, elle arbore les traits communs propres à sa culture de naissance, à savoir une peau sombre, et une longévité bien plus longue qu'un humain standard. Mesurant un mètre soixante-trois, donc nettement plus petite que son double, elle ne pèse presque rien, et cela se prouve par sa silhouette fine, bien que généreuse.

Comme la plupart des femmes de sa position, Serenity arbore une très longue chevelure noire, symbole de noblesse et reflet de son statut au sein de la société Meisaenne, dont elle prend un soin évident. Ses yeux, bleu roi, brillent fortement lorsqu’elle invoque la magie et, dépendant de l’intensité du sort, plus elle en nécessite, plus fort est la luminescence. Dès qu'elle consomme une certaine quantité de magie, l'étincelle de vie en elle s'amenuise, résultant d'une perte de couleur de peau, passant du doré au blanc crayeux.

Dans la vie de tous les jours, Serenity revête des habits sobres, ne respectant pas la culture Meisaenne en dehors du territoire de Meisa. Sa couleur de prédilection est le noir et le blanc. Ses habits se résument assez simplement; une robe noire avec un manteau blanc à capuchon. Malgré sa nature un brin clandestine, l’outremondienne n’est pas du genre à se cacher, aussi ne se gêne-t-elle pas de balader avec elle un grand bâton de sorcier. L’arme, d’un mètre quatre-vingts, est composé entièrement d’ivoire. Des runes et des enchantements ont été gravé sur l’entièreté de l’arme puis peint à l’encre doré. La Sorcière des Ombres ne porte en revanche jamais de chaussure et ne semble pas, le moins du monde, importunée par les inconforts de ce mode de vie.

Lorsque la Sorcière des Ombres voit que la situation nécessite l’entièreté de sa puissance magique, ses attributs de revenante se manifestent. Sa peau vire au blanc et se fissure par endroit. À travers ces fissures, il n’y a pas de sang, mais une émanation de pure énergie magique. Là où Serenos s’est graduellement détourné de la Voie du Sorcier, Serenity, au contraire, l’a embrassée le plus sincèrement du monde, puisqu’elle n’a pas un royaume à gérer.


Histoire :

Voilà maintenant quelques années que je réside sur Terra. Ces terres pourtant si familières, je le sais, n’étaient pas celles qui m’ont vue naître.

Je suis née sur ce continent. Je suis née dans ce royaume. Mais je ne suis pas née dans cette réalité. Je suis née fille du Roi Talion, le quatrième, et de la sorcière dont il s’est épris, celle qu’il a mis tout en œuvre pour effacer jusqu’à la rumeur de l’existence.

Si les bâtards sont normalement maltraités, les enfants royaux, bâtards ou non, ne sont pas une chose aisée à faire disparaître. Je n’étais pas une menace pour mes demi-sœurs, mais je restais une potentielle héritière au trône, et pour mon père, rien n’aurait été pire que moi pour lui succéder. Pourquoi? Parce que je suis née avec le don.

La magie n’avait jamais été chaleureusement accueillie en Meisa, et ma mère m’avait transmis le don, et donc, comme mon double Terran, j’ai été séquestrée la plus grande part de mon enfance. Les cellules d’ombre ne sont pas un endroit où un enfant devrait vivre, pas même comme punition. Et j’y fus incarcérée pendant huit longues années, avec seul contact ma nourrice et mon précepteur. Telle fut ma vie jusqu’à mon dixième anniversaire.

Le matin de cette journée, je fus tirée du lit par ma nourrice. Je fus lavée, baignée et parfumée, on me donna même de beaux vêtements. On me présenta devant mon père, un homme que je n’avais jamais rencontré avant ce jour, et son épouse. Il m’informa que j’avais l’honneur d’être l’otage choisi par la famille royale pour être envoyé en Aranie, où je serai éduqué par l’Empereur et sa maisonnée, en signe de bonne foi et d’espoir de protéger les intérêts du royaume de Meisa. Un sinistre avenir, dirions-nous, mais c’est dans cette réalité que je rencontrai celui qui deviendrait mon fiancé, Cassim, le second fils de l’Empereur.

L’Empereur Hashajj était un grand homme. Un homme honorable et intelligent, qui avait passé la plus grande partie de sa vie à unifier les contrées, autrefois divisées, d’Aranie pour former son grand empire, dans le but, à mon humble avis honorable, de consolider les frontières territoriales et de faciliter le partage des ressources dans un territoire extrêmement hostile. Lorsque je fus reçue chez lui, il ne m’accueillit pas en otage, mais en invitée. Il ne me condamna pas à une vie dans un cachot sombre, mais m’accorda une grande chambre. Aucun fer ni aucune chaîne ne me furent infligé, et je ne subis aucune humiliation. Pour la première fois de ma vie, je fus traitée en princesse.

Je fus rapidement introduite aux arts de la cour. La musique, la danse, la peinture, la conversation. Mieux encore, je fus également entrainée par un maître d’armes, chose impensable pour une Meisaenne, encore moins une princesse, mais selon les mots d’Hashajj, une princesse devrait savoir protéger sa vie d’un assassin aussi bien qu’un prince. Comme j’étais également doué du talent de la magie, je fus formée par une magicienne de l’Empire, qui formait également un autre apprenti; un garçon. Le Prince Cassim.

Cassim était le frère jumeau du prince héritier Malath. Tout ce qui l’avait séparé du trône n’était que les quelques minutes qui séparait leurs naissances et l’ordre dans lequel ils avaient quitté le ventre de leur mère, mais si Cassim aspirait à devenir Empereur, jamais il ne l’avait laissé paraître, supportant son frère en digne second, une chose qui m’avait, au départ, grandement dégoûté, pour une raison très simple que voici; Malath était une ordure. Une peste imbue d’elle-même et de sa propre importance, il se comportait comme un empereur avant même d’avoir appris à prononcer le mot.

S’il était plus égoiste que foncièrement méchant, Malath nourrissait une grande ambition. En tant que futur empereur, il se devait de choisir une épouse officielle, et son intérêt pour la conquête ne tarda pas à se manifester lorsqu’il exigea de son père que je sois sa première épouse, lui offrant ainsi une porte d’entrée dans la famille royale de Meisa. Comme il n’y avait à l’époque aucune raison de refuser les demandes de son fils, d’autant qu’elles étaient parfaitement légitimes et que nul ne semblait s’y opposer, Hashajj lui accéda à sa demande, et nous fûmes fiancés. J’avais à l’époque une dizaine d’années, et les jumeaux en avait quatre de plus.

Être la promise du futur empereur avait certains avantages, mais le plus gros inconvénient était le temps que je devais passer auprès de mon futur époux. Peut-être était-ce en raison de mon jeune âge, mais je ne trouvais aucun intérêt dans ceux de Malath, et je crois que c’est pour cette raison que notre relation ne s’est jamais améliorée. Il tentait de m’impressionner mais il ne trouva aucun succès. Peut-être que si j’avais été plus souple, à l’époque, les choses auraient été différentes.

Alors que son frère tenait tout le monde pour ses inférieurs, à l’exception de son jumeau, Cassim était un jeune homme intelligent et avec un grand intérêt pour la magie, respectueux de ses ainés et de ses pairs. Si je détestais sa serviabilité envers son frère, j’admirais son intelligence. Nous étudiâmes la magie ensemble, à la fois en tant que camarades de classe et rivaux, et éventuellement, nous nouâmes une amitié. Éventuellement, nous furent envoyé étudier sur une terre d’outre-mer, où nous fûmes formées à l’art de la diplomatie, alors que Malath, isolé, fut formé pour remplir ses fonctions d’empereur.

Lorsque nous revinrent, six années plus tard, les choses avaient beaucoup changé. Cassim et moi s’étions rapproché. Loin de son frère, l’homme servile qu’il semblait être démontrait une personnalité posée et ferme, mais également un romantisme insoupçonné. À peine avions-nous posé le pied sur les quais de Rajj’tara que Cassim demanda audience auprès de son père. J’appris, quelques heures plus tart, que Cassim avait supplié son père, et son frère, de lui accorder ma main en mariage, jurant en échange de cette faveur sa loyauté et son allégeance.

Hashajj était à l’époque l’Empereur. Sa voix faisait office de loi, et il ne tenait qu’à son bon vouloir que les traditions soient observées. Il n’était pas interdit par ses propres lois ou par ses traditions de renégocier un mariage, mais Malath désirait m’avoir pour ses plans d’avenir. Convenant qu’il était trop tôt pour l’Aranie de reprendre les conquêtes, et malgré les protestations de son fils ainé, Hashajj accorda sa bénédiction à Cassim, et officialisa qu’il était libre de me faire la cour et de m’épouser si tel était mon désir.

Pour une femme, pour un otage et pour une exilée, avoir le choix d’épouser ou non un prince était un pouvoir inespéré. Cassim aurait pu exiger ma main, comme l’avait fait son frère, mais il s’était contenté de réclamer le droit de me séduire. Évidemment, son frère avait exigé un droit similaire.

Cassim n’avait pas besoin de me séduire, évidemment. Cependant, il croyait fermement que Malath méritait une chance de me conquérir à son tour, en tant que mon fiancé et en tant que futur empereur. C’était donc une manière de l’adoucir et d’éviter son courroux.

Au début, l’attention était extrêmement flatteuse, mais après quelques mois, les avances de Malath se révélèrent de moins en moins subtiles. Ses intentions étaient claires depuis le début. Je n’avais aucun amour pour ma patrie de naissance, mais je voyais en lui l’ambition, et ce que je représentais pour lui. Bien qu’il soutînt plus tard qu’il m’aimait sincèrement, il ne pouvait pas cacher la vérité; il voyait à travers moi un moyen d’étendre son futur empire. Bâtarde ou non, mon sang suffisait à justifier la conquête de Meisa au nom de nos futurs enfants. Peut-être que s’il m’avait aimé d’abord, s’il me convoitait par amour, ses avances auraient peut-être fait mouche. Je ne trouvai cependant de repos qu’en présence de l’Empereur.

Je n’ai passé que peu de temps avec Hashajj de son vivant. Pendant les années où je fus son invitée, nos interactions se révélaient très limités. Après tout, il était père de vingt-sept fils et hormis ses épouses, ses fréquentations féminines n’avaient pas été nombreuses. Pourtant, après avoir accepté de me donner le choix, il s’était montré plus ouvert. Lorsque Malath me harcelait de ses affections, l’Empereur m’envoyait chercher et m’invitait dans son salon, où nous passâmes de nombreuses soirées à discuter. Hashajj, contrairement à ses contemporains et prédécesseurs, aspirait à la réforme, et cette ouverture d’esprit, ce rêve, nous rapprocha. De nombreuses nuits, nous discutions et spéculions sur ce qu’il pourrait faire pour changer le monde, ce que les autres royaumes devraient faire. Pour la première fois, j’avais un père.

Vint la déclaration de mon choix. Je décidai d’épouser Cassim, comme je l’avais désiré si ardemment. Une date fut fixée pour notre mariage, et Hashajj bénit ces fiançailles de son approbation. J’étais heureuse, fiancée et bientôt mariée à un homme formidable, dans une position qui ferait verdir de jalousie n’importe quelle femme de la Cour.

Ce ne fut pas le cas.

Vous connaissez l’histoire. Malath fit assassiner son père, puis ses frères pour éliminer toute forme d’opposition. Je fuis Rajj’Tara avec Hadrian, rencontra la sorcière Mélisende qui devint à la fois mon amante et mon enseignante, jusqu’à ce que nous gagnions les Nordeterres, puis j’organisai la guerre contre Malath, nouvellement couronné empereur. Devant la réticence du Roi Ulrik, je l’abandonnai à la mort avant d’épouser sa fille et de prendre le contrôle des Nordeterres, conquis l’Aranie, vainquit Malath en duel avant de revenir en Meisa et d’assister à la mort de mon père, puis à mon couronnement et la Révolte de la Reine Rouge.

Cependant, contrairement à mon double, je ne survis pas à cette dernière. Pas totalement. Lorsque Laryë fut assassinée et que je fus attaquée, Mélisende ne put me sauver. Mon corps n’était pas assez fort, pas assez résistant pour survivre aux mutations causées par la transfusion du sang ashansha dans mes veines, et je mourus dans ses bras. Cependant, Mélisende me sauva, ou du moins m’évita une mort définitive. Modifiant mon corps pour que la magie devienne ma subsistance et transposant mon essence dans un phylactère, un pendentif dont elle ne se séparait jamais, ma bien-aimée me transforma en liche, une abomination morte-vivante née de la magie la plus sombre, une créature qui n’avait pas été créée depuis des millénaires. Sachant qu’il n’y avait pas de place pour une liche en ce monde, elle m’exila dans un autre, où je pourrais survivre. Nos adieux furent… pour le moins insatisfaisants.

Je ne rencontrai Serenos que quelques mois après mon arrivée sur Terra. Le monde était similaire, mais jusqu’à ce que je vois les premières fortifications aux frontières, avec l’étendard de la famille royale de Meisa, je n’avais aucune raison de croire que j’étais en Meisa. Croyant que le sortilège de Mélisende avait raté, je me précipitai vers Eist’Shabal, dans l’espoir de contribuer à la fin de la Rébellion de la Reine Rouge. Grande fut ma surprise de constater que le royaume n’était plus en guerre. De fait, les villageois vivaient en paix, et pendant mon voyage, les quelques patrouilles militaires que je croisais ne semblaient pas sur le pied de guerre, et ceux que j’interrogeais semblaient tout aussi confus de mes propos.

Puis, j’arrivai enfin devant Eist’Shabal, mais cet Eist’Shabal là était loin de ressembler à celui que j’avais quitté. Plus grand, plus vibrant, plus vivant, un joyau. Je voyais les étendards de ma famille sur les bâtiments, les gens parlaient du Roi de Meisa, le Roi des Trois Royaumes. Mon chemin me mena enfin jusqu’à l’Ancienne Citadelle. On tenta de me barrer le chemin alors que je m’approchais de la salle du trône, mais d’une poussée de force, je repoussai mes opposants, marchant d’un pas ferme jusqu’à entrer dans la salle du trône et de rencontrer, pour la première fois, Serenos Sombrechant.

Nos yeux se rencontrèrent, et il n’en fallut guère plus pour que nous dégainions nos armes. J’invoquais les flammes de ma magie, il les étouffait de la sienne. Je lançais des sorts, il les contrait ou les dissipait. Je foncai vers lui, et il fit de même. Nos lames s’entrechoquèrent, et je mis à profit ce que mon entrainement Arane m’avait inculqué, et à ma surprise, il se montra aussi habile que moi dans cette forme de combat, ce qui, à mes yeux, confirmait mon doute; Meisa était dirigé par des Araniens! Pourtant, cet homme ne ressemblait en rien à un Aranien. Une peau pâle, des yeux bleu roi, et il ne peinait en rien à lutter contre moi, même si je renforçais mes coups grâce à la magie.

Le combat dura près d’une dizaine de minutes avant que je ne sois finalement désarmée et cernée par ma propre garde. Nos yeux se rencontrèrent et le Roi rengaina sa lame.

-Laissez-nous, ordonna-t-il à tous.

Lorsque nous fûmes seuls, il retira sa ceinture et m’approcha. Horrifiée à l’idée d’être utilisée comme un objet de plaisir, j’invoquai à nouveau la magie, et il invoqua la sienne, saisissant mes mains dans les siennes. Je luttai avec force, nous bloquant dans un combat d’énergie. Je remarquai cependant l’absence de tentative de me dominer. Sa voix résonna de nouveau.

-Regarde-moi, femme! Regarde mes yeux!

Et nos yeux se croisèrent, encore une fois. Cette fois, je l’examinai. Ce regard, cette douleur… je la voyais tous les matins en me regardant dans l’eau ou dans une glace. Je sentis mes genoux se dérober, et je faillis m’effondrer, mais Serenos me rattrappa.

-C’est impossible, dis-je. C’est tout simplement impossible…
-Et pourtant, je suis moi. Et tu es moi.
-La guerre? La rébellion?
-Finie. Depuis treize ans déjà.

Je peinais à trouver les mots. La confusion était si complète, si totale que j’en eus le tournis. Le Roi ne sembla pas plus ému que cela, pour sa part. Il y avait déjà une grande différence entre ses expériences et les miennes, au point que je voyais dans ses yeux que je n’étais pas la première anomalie qu’il rencontrait.

Nous parlâmes beaucoup, ce soir-là. Allongés dans son lit (et en toute chasteté), nous avons parlé de nos plus grandes différences. J’appris alors qu’il ne connaissait pas vraiment Cassim, hormis qu’il était, comme nous, un mage, et qu’il accéda plus tard au rang de Vizir, avant d’être tué par Malath. La relation que Serenos avait eu avec Malath était autrement plus positive que la mienne. Sans la convoitise que Malath nourrissait pour moi, Serenos et lui s’était révélé être très proche, presque des frères. Encore une fois, ce fut cependant l’ambition et les moyens pris par Malath pour la satisfaire qui mit fin à cette relation, résultant à la guerre que j’ai connue. Il me parla également de la guerre, de Laryë et j’appris, à ma plus grande surprise, qu’il avait des enfants, ce que je n’avais pas. Il me raconta comment Mélisende s’était servi de lui pour mettre au monde une nouvelle Ashansha, sa fille Laurianne, que les gens de son passé appelaient « Shion ».

Serenos et moi parlèrent si longtemps que le soleil s’était levé lorsque nous décidâmes de mettre fin à cette conversation. Une autre nous vint enfin, une question qui nous torturait et qu’on hésitait de poser à l’autre. Ce fut finalement Serenos qui la posa.

-Et maintenant?
-Je ne sais pas, Serenos.
-Tu pourrais rester ici.
-Tu n’as pas besoin de moi ici. Et je crois que cela ne mènera qu’à des problèmes, à de la confusion.

Même si nous étions, en essence, la même personne, nous restions deux entités distinctes. Deux êtres de monde différents. Quelque part, au fond de moi, je voudrais être une part de cette vie. Je voudrais avoir la place pour laquelle j’ai gaspillé tant d’années de ma vie, mais c’était impossible.

-Tu pourrais être Reine.

Le silence tomba entre nous, et je lui adressai un regard rempli de suspicion.

-Serenos, je suis très ouverte niveau s…

Il leva immédiatement la main pour m’empêcher de dire ce que je m’apprêtais à dire.

-Je sais ce que tu comptais me dire, et je crois que tu ne devrais pas finir cette phrase. Je suis le Roi, et il est vrai que Reine signifie normalement être l’épouse du Roi. Je te demande d’être moi, d’être ma seconde personne. D’être mon bras droit.
-On ne se connait qu’à peine, Serenos. Je pourrais être une traîtresse. Tu ne sais pas. Tu ne sais rien.

La main de Serenos se déposa contre ma joue. Encore une fois, nos yeux se rencontrèrent.

-Nous sommes un, Serenity. Je suis toi, tu es moi. Je ne peux pas te renvoyer chez toi, mais tu représentes une solution pour moi. Une occasion que je n’aurais jamais pu croire possible. Reste.
-Serenos…
-Je t’en prie.

Ces mots me perceraient le cœur si un cœur j’avais toujours, parce que Serenos avait raison sur un point; nous étions un. Je savais qu’il ne prononcerait pas ces mots à la légère. Il ne me suppliait pas, mais son insistance était si sincère et si forte que je ne pouvais plus refuser. Je baissai lentement la tête, résignée.

Pendant les huit années suivantes, Serenos et moi fîmes le travail du dirigeant ensemble. Lorsqu’il quittait le Royaume, je prenais sa place et dirigeait en son nom, et lorsqu’il revenait, je m’accordais à mes loisirs, et parfois, je quittais simplement le royaume pendant quelques mois, voire quelques années. Notre présence sur le trône était souhaitée, mais elle n’était pas nécessaire pour le bon déroulement du Royaume.

Je fus rapidement instruite sur l’état du monde à la fois par Serenos et mes conseillers. En tant que Reine, la situation me paraissait excessivement précaire. Nos anciens alliés, les Galariens, s’étaient de nouveau tournés vers les Dieux pour former la Theocratie Galarienne. Le Bois Sombre était désormais le territoire des créatures magiques sur le territoire Ayshanrien. J’appris l’état des relations diplomatiques entre Nexus et Ashnard, la position de Sylvandell, l’existence d’Herzeleid, la formation d’un royaume Terranide, l’apparition de l’Empire Vapeur et la présence de Tekhos et des formiens.

Autres :

Serenity est une sorcière, dotée de la capacité de jeter des sorts sans l’usage d’un grimoire ou d’un parchemin. Alors que les magiciens se doivent d’apprendre leurs sortilèges, les sorcières comme elle ressentent la magie et la canalisent pour réaliser des phénomènes surnaturels. Étudier un sortilège, en revanche, et apprendre les incantations lui donnent accès à des sorts beaucoup plus puissants.

PS: Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic sur le traitement automatisé des données personnelles qui est fait par l'hébergeur de LGJ
« Modifié: mardi 05 février 2019, 05:37:27 par Serenity »

Jay Xisteplu

Humain(e)

Re : Serenity, ou "si Serenos n'était pas né avec une bite".

Réponse 1 lundi 04 février 2019, 09:50:43

Re-bienvenue et bonne chance pour ta validation !  ;D
Compte fermé !

Serenity

Créature

Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde.

Réponse 2 lundi 04 février 2019, 18:22:24

Merci o/

Cassidy Green

Avatar

Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde.

Réponse 3 lundi 04 février 2019, 19:29:52

re bienvenue ;D
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Alice]

Réponse 4 lundi 04 février 2019, 20:09:30

Re-Bienvenue ^^

Une Serenos au féminin, voilà qui promet :o

(Et deux Serenos ensemble au même endroit aussi !)

Sinon, j'avoue que je ne connais pas l'histoire de Serenos par cœur, donc c'est un peu difficile de comprendre certaines références. En soi, ce n'est pas bien grave, puisque l'aventure de Serenity se déroule dans une réalité alternative, mais, à titre de conseil, je t'encourage à envisager de faire une espèce de glossaire, par exemple dans les compléments de script, ce sera plus simple, je pense, pour tes éventuels futurs partenaires de RP ^^

Quoi qu'il en soit, tu es VALIDÉE !

Serenity

Créature

Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Alice]

Réponse 5 lundi 04 février 2019, 20:22:10

Oh, mais j'ai commencé ^w^

http://lgj.forum-rpg.net/index.php?topic=10572.0

C'est juste un peu plus long à refaire parce que je l'ai écrite en anglais, donc maintenant, je dois la retraduire en francais et ajuster quelques incohérences.

Globalement; Serenity est apparue sur Terra pendant la Rébellion de la Reine Rouge, alors que Serenos a survécu à la tentative d'assassinat. Elle n'est pas apparue au même moment dans l'histoire (parce que dans mes RPs, Serenos a écrasé la rébellion il y a déjà une vingtaine d'années), donc pour elle, c'est comme si elle avait avancé 20 ans dans le futur.

Je ferai le complément de script petit peu par petit peu, selon l'inspiration :)

Taïa

Créature

Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Valicidée !]

Réponse 6 lundi 04 février 2019, 20:27:48

La Serenos d'une Terra alternative ?

j'ai une chance de la croiser donc :3

Serenity

Créature

Re : Serenity, ou Serenos d'un autre monde. [Valicidée !]

Réponse 7 lundi 04 février 2019, 22:04:10

Tout le monde sur Terra a une chance '-'


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