Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Au vertige et à ce qui suit [Pony Chu]

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Ike St. Cloud

Humain(e)

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    Description
    Auteur-compositeur-interprète, électro-pop à la voix suraiguë, idole des jeunes.
    
    1m68, 45 kg, méchamment coloré, sautillant et électrique.

Au vertige et à ce qui suit [Pony Chu]

mercredi 26 septembre 2018, 23:10:27

Your eyes like a Tornado
Took 'way my heart to the sky
This is no time for goobye
Please throw me back to vertigo
Your eyes like a Tornado…


La tête d'Ike lui faisait mal. Était-ce à cause de ce morceau – une reprise entraînante et forte, dont on avait amplifié les basses – qui passait dans le night club ? Ce morceau, c'était son morceau, à l'origine. Le premier single du deuxième album d'I-Kiss, en 2014… il y avait déjà quatre ans. Ça ne lui paraissait pas si loin, et pourtant… dans l'esprit des gens, c'était déjà un vieux tube. Assez pour être remixé, et puis passé en boîte pour un classique.

Le message du morceau, pourtant, était sombre – un type quitté par sa copine, qui décidait d'en finir. Tous ces gens sur la piste de danse réalisaient-ils sur quoi ils se trémoussaient ? Pas sûr – combien parlaient anglais correctement, déjà ? Et même ceux à qui le parlaient, ils devaient s'en foutre pas mal. Ike ne pouvait pas leur en vouloir. Quand il avait écrit ça, de toute façon, il n'avait aucune idée lui-même de ce dont il parlait. Oh, et en vérité, il n'en avait toujours aucune. Pas de relation stable, c'était l'assurance de ne jamais être déçu. Tous ses couples avaient été des projets de communication, orchestrés par son père.

Il détestait son père. Oh oui, c'était la personne qu'il haïssait le plus au monde. Ce vieux requin n'en avait rien à faire de lui : au mieux il l'exploitait, au pire il projetait ses regrets de musicien raté sur lui. Tout ce qu'il n'avait pas pu faire dans sa jeunesse, par manque de talent, par manque de courage – Ike n'en savait rien. Ce qu'il savait, c'est qu'il n'avait pas eu de jeunesse, lui, entre les concerts, les interviews, les enregistrements, les photoshoots… Ce qu'il savait, c'est qu'il n'avait plus envie d'être ce que son père attendait de lui.

C'était une décision qu'il avait pris il y a un an déjà… dès sa majorité, en fait. Il avait essayé de monter un film – de la science-fiction, avec de la drogue, des aliens, des robots, des squats, des sangsues – mais ça c'était planté. L'acteur qui devait tenir l'affiche avec lui s'était tiré avant le tournage, les producteurs avaient lâché l'affaire. « Amateurs » qu'ils avaient dit. Qu'ils aillent se faire voir, pensait Ike. Premier projet hors musique, premier échec, et puis, l'inspiration depuis n'avait pas trop suivi.

Un autre please ? Ouais ? Merci.

Le musicien referma ses doigts sur le verre froid. Non, ce n'était définitivement pas son propre morceau, aussi mal remixé qu'il fut, qui lui faisait mal à la tête. C'était sûrement plutôt l'alcool. Il en avait déjà bu beaucoup pour l'heure. Son organisme, à force d'être sollicité de plus en plus souvent, finissait par s'habituer à l'éthanol. Le carré VIP du Black Hole, ce n'était pas le genre d'endroit où on lui refuserait un verre de plus… tant qu'il était encore en état d'en demander un. Enfin, quand il ne tiendrait plus debout, on le ramènerait gentiment chez-lui. Il commençait à avoir l'habitude.

Hey. Georgio. Rappelle moi… rappelle moi pourquoi tu passes cette merde ?
Parce que les gens l'aiment bien m'sieur StCloud.
Mmmh… les gens. The people…

Georgio était à l'image de l'établissement qu'il dirigeait. Jeune, branché, habillé dans une tenue noire brillante, presque latex, qui reflétait les nombreuses lumières mauves de la salle. Ambiance mi-espace mi-SM. Ike aimait bien parce qu'avec l'éclairage spécial, on ne le reconnaissait pas trop facilement. Il était attablé à un petit bar spécial, réservé aux personnalités et aux visiteurs qui avaient les moyens. Sauf qu'un soir de semaine, il était presque tout seul. Georgio était venu lui tenir compagnie par obligation professionnelle plus que par amitié.

Si je meurs, t'veux que je te lègue un truc en particulier Georgio ?
Dis pas ça, fit le gérant en lui tapotant l'épaule.
J'ai un harmonica qu'a appartenu à Jim Morisson… ça te parle yeah ?

L'heure commençait à tourner, et Georgio dut aller s'occuper de quelque-chose ailleurs. Ou peut-être était-ce juste une excuse pour filer. Ike commanda un troisième verre.

…Squeez' my throat with cold hands
This is a place for no men
Please throw me back to vertigo
Your eyes like a Tornado…

Pony Chu

Créature

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  • FicheChalant

    Description
    Idole de 19 ans, chanteuse et guitariste, parfaite en tous points, si ce n'est un petit détail... (parce qu'être vampire, c'est pas dans le cahier des charges des agences, non ?)

Re : Au vertige et à ce qui suit [Pony Chu]

Réponse 1 lundi 01 octobre 2018, 01:28:19

« ...Du coup, il est ici, vous en êtes sûr?  »

L'oreille tout contre son Iphone dernier cri, Pony essayait d'entendre ce que disait son interlocuteur tout en évitant de trop se faire chatouiller par la peluche rose qui ornait la coque de son téléphone. Avec le vacarma ambiant de la rue où elle se trouvait – une rue composée à 95% de bars et de boîtes de nuit qui faisaient le charme du quartier, pour sûr – il était difficile de capter tout les mots qui se déversaient de l'appareil. Tout en se bouchant une oreille, la chanteuse tenta d'écouter attentivement . Elle aurait bien aimé s'isoler un peu pour mieux entendre, mais sa présence dans la courte et rapide queue des clients rendait ce plan infaisable.

« Comment ça ? Non, je vous demande ça parce que ça fait quand même le quatrième bar que j'écume, moi. Vous savez pas ce que c'est que de marcher plus de dix mètres à la minute en talons hauts de quatorze centimètres, M'sieur St-Cloud ! Enfin, j'imagine... ça me regarde pas, après tout- enfin, bref ! »

Pony évita de s'éloigner du sujet principal de la quatrième conversation qu'elle tenait avec l'homme d'affaires – accessoirement peut-être son futur patron dans une paire d'années. D'où le fait qu'il valait peut-être mieux aussi éviter tout commentaire sur ses éventuelles habitudes vestimentaires. L'homme n'avait pas l'air d'un plaisantin. Depuis le début de leur prise de contact, l'idole avait senti que celui-ci avait pris pour habitude de faire valoir le sérieux plutôt que l'amicalité. Ce qui n'était peut-être pas plus mal – car lui, au moins, avait l'air réglo, contrairement à tout ces agents qui se présentaient comme sympathiques et ouverts, carte de visite holographique tout contre leur sourire niais, et se révélaient plus tard comme de véritables tyrans doublés d'une hypocrisie certaine.

Leurs conversations avaient toujours été sérieuses et professionnelles. Phil St-Cloud prenait régulièrement des nouvelles de la chanteuse, l'avait également invité plusieurs fois à déjeuner, tout ceci dans une extrême discrétion – mieux valait en effet éviter que les agents de Pony l'apprennent. Au début, ça n'avait pas été de gaieté de cœur pour l'adolescente, vu que celle-ci pensait encore avoir affaire à un énième plaisantin – quelqu'un qui lui proposerait un contrat avec des termes et des parts encore pires que celui qui régissait sa vie en ce moment. Pony n'avait plus trop confiance en les agences et les producteurs, il lui fallait bien l'avouer. Quand elle était devenue une idole, tout lui avait semblé si merveilleux ! - et les désillusions n'en avaient été que plus fortes par la suite. Les parts modestes qu'elle touchait sur ses propres créations, les conditions de vie qu'on lui imposait pour en faire une poupée parfaite aux yeux des fans et surtout futurs clients de ses CDs, DVDs, goodies et autres photographies... ses talents musicaux comptaient si peu, à côté de son apparence et de sa prestance. Sa passion et son désir de partage de celle-ci avait été piétiné tant de fois, au profit de la pure esthétique. Elle avait une relation particulière vis-à-vis de son propre métier, qu'elle aimait à la folie et détestait tout autant. Une love-hate relationship, comme disaient les occidentaux. Elle n'était pas sûre que tout cela était bien normal et sain.
Néanmoins, Phil avait réussi à lui refaire miroiter un futur plus intéressant. Le contrat avec son agence actuelle allait se terminer dans trois ans, sans renouvellement. L'homme lui proposait une place chez lui, gardée bien au chaud – avec l'assurance d'améliorer tout ce qui pourrait lui déplaire. Évidemment, il n'était pas le premier à lui avoir offert ce genre d'opportunités. Mais il était le premier que Pony avait écouté plus de cinq minutes, et avec qui elle avait si bien accroché.

Les conditions imposées par l'homme avaient été ce qui l'avait fait tiquer le plus. Au début, elle avait cru à une plaisanterie. D'autant plus que la jeune femme n'avait pas fait le rapprochement en premier lieu avec Ike St-Cloud – un de ses potes de soirée, avec qui elle avait si bien accroché ! - et le St-Cloud qui se trouvait en face d'elle, derrière son gros bureau impeccable. Il y avait un air de ressemblance, il fallait l'avouer. Et une grosse ride qui se formait entre ses sourcils, à chaque fois qu'il avait évoqué son fils.
Ike n'était plus sous sa garde. Il s'était crée une certaine distance entre le père et le fils, et le père était plutôt inquiet. A l'écouter, rien ne semblait aller dans la vie du jeune homme. Ce qui pouvait signifier que Phil était juste mécontent que son fils s'en sorte sans lui... ou qu'il y avait vraiment un souci.
 Pony, en tout cas, avait pesé le pour et le contre de cette offre, avant de finalement accepter, confirmant son opinion au petit-déjeuner le matin même, en beurrant ses tartines de confiture de sang sucré. Le choix était fait, et l'homme avait fait part de son contentement. Tout de suite après, il avait intimé Pony de se rendre à différents endroits de Seikusu le soir même, dans l'espoir de retrouver son fils. La chanteuse, par chance, n'avait encore rien booké, et avait pu s'offrir une soirée dans les rues des quartiers bourgeois de la ville. Phil avait voulu qu'elle soit seule, ce qu'elle avait fait.
Vêtue d'une tenue de soirée courte et aux couleurs vives comme elle les aimait, la jeune fille n'avait même pas eu à montrer sa carte d'identité ou son badge VIP au videur, qui lui avait intimé d'entrer d'un signe de tête. Elle n'était pas étrangère à ce bar, elle et ses amis avaient dû le fréquenter plus d'une fois. Avec un sourire et un salut, Pony était entrée, accueillie par le rythme tonitruant des enceintes dernier cri et le passage des spots lumineux sur son corps.


« J'y suis, avait-elle avertie au téléphone.

Avec ce genre de phrase, elle avait l'impression d'être une espionne dans un film d'infiltration. Au final, ça n'était pas si loin de la vérité. Il lui faudrait mentir un peu, et observer attentivement, tout comme une espionne. Avec ses tatouages temporaires flashys et ses accessoires, elle n'était pas au summum de la discrétion, mais, hey ! Mis à part ça, c'était basiquement l'idée !
 

- Je vais fouiller un peu et voir s'il est là- vous m'entendez ? Non, je vous dis que je vais m'informer sur si il est là ou pas ! Ouh- Ohlà... »

Avec les basses qui s'intensifiaient dans le morceau, le sol tremblait sous ses maudits talons hauts. Pony balaya la salle du regard, refusant l'appel du vestiaire pour déposer son sac, vu qu'elle aurait sûrement encore besoin de ce maudit téléphone. Téléphone qui, d'ailleurs... n'avait plus de réseau. Rien d'étonnant, cela dit.
Avec un soupir exaspéré, Pony raccrocha et referma l'objet, qu'elle glissa dans sa sacoche. La star se dit ensuite que prendre un verre au bar serait une bonne idée. Après toutes ces péripéties et ces recherches dans la ville, elle n'avait encore rien bu, et c'était bien la première fois qu'elle était sobre passé minuit et sans être chez elle- il y avait plus d'un problème, là !


« J'ai bien le droit à une pause ! ♥ »

L'appel du Bloody Mary frais la guidait jusqu'au comptoir du carré VIP, où un barman s'affairait à préparer un énième verre. Au fur et à mesure de sa marche, le son ambiant envahissait Pony et modelait son humeur, avec ce pouvoir incroyable qui était unique et propre à la musique. En tant que parolière, l'idole aimait s'attarder dessus au rythme de l'instrumentale, et là-
Y avait quelque chose qui clochait, non ? Encore une chanson où le rythme effréné ne laissait pas suspecter des mots pareils... qui avait écrit ça ? Qui avait décidé que ça serait une bonne idée de l'accorder avec un type de musique pareil ?
...Enfin, au vu de la troupe de personnes qui dansaient sur le rythme, ce n'était une considération pour personne d'autre qu'elle. Et c'était normal. Personne ne souhaitait philosopher sur les significations des paroles : on allait en boîte pour s'amuser, se vider la tête. La plupart des gens ici écoutaient d'une oreille distraite la chanson triste du CD qu'ils avaient achetés uniquement pour la piste qui passait à la radio et qui les faisait kiffer. C'était aussi un peu pour ça que Pony avait jeté à la poubelle ses dernières pistes d'inspirations mélancoliques. Personne n'avait envie de l'entendre chanter ça. Il fallait s'accorder aux désirs communs des gens.

Pony fit un signe au barman, et attendit qu'il se rapproche pour qu'il puisse l'entendre commander.


« J'peux avoir un Bloody Mary, s'il vous plaît ? Avec beaucoup de vodka, et pas trop de citron ! »

Avec un signe de la tête pour faire comprendre qu'il avait saisi, il se mit au travail tandis que la jeune fille s'asseyait, observant un peu autour d'elle. Il n'y avait pas grand-monde, on était en semaine, avec quand même quelques remous de personnes dans la salle, et toujours moins de monde dans le carré VIP, bien entendu. Un coup d’œil sur les banquettes moelleuses lui indiqua qu'il n'y avait personne qu'elle connaissait – personnellement, on s'entend, vu que tous étaient plus ou moins « connus ».
On lui apporta son verre, et elle put partir s'installer à son aise. Pony n'aimait pas trop se mettre toute seule au bar, c'était le plan parfait pour se faire accoster par des personnes à qui on n'avait pas forcément envie d'avoir affaire. Donc, elle chercha du regard une autre personne qui aimait elle aussi squatter le bois ciré plutôt que les coussins de cuir.
La paille en bouche, son regard s'attarda sur une silhouette avachie, pas très grande ni très imposante, et au crâne envahi d'une touffe de cheveux roses. Elle faillit recracher le contenu de son verre.

T r o u v é !


« - Enfin, purée... » laissa-elle échapper, ses paroles de toutes façons noyées par la musique.

Il était donc temps ! C'était pas trop tôt ! Elle ne savait pas si elle aurait supporté une autre course – ou si sa chauffeuse privée, aurait supporté de se faire rappeler une nouvelle fois. Et du coup...
Pony hésita à s'avancer. Peut-être ne voulait-il pas être spécialement dérangé ? Il ne se souvenait peut-être pas d'elle, non plus ?
D'un autre côté, elle n'était pas venue pour rien, certainement pas !..

Ce fut donc avec un peu d'appréhension qu'une petite main saisit le siège prés de Ike, lui faisant remarquer discrètement sa présence. En tournant la tête, il pourrait voir une adolescente pas très grande, aux vêtements aussi colorés que courts, avec un verre rouge en main et un sourire au milieu des paillettes qui composaient le maquillage de son visage.


« Bonsoir, heu... j'peux me mettre là ? »


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