Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Mascotte

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Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

dimanche 05 août 2018, 22:36:18

Il ne connaît pas cette personne. Ils ont beaucoup échangé, certes, d’abord par écrit, puis vocalement, ils se sont vu par webcams interposés, ils ont évoqués des choses plutôt intimes mais jamais encore ils ne se sont rencontrés. Cette personne sera-t-elle à l’heure ? De manière plus générale, viendra-t-elle seulement ? Si oui, sera-t-elle à la hauteur de ce qu’elle prétend ? Va-t-il apprécier ? Est-ce que tout ne va pas partir méchamment en vrille ?
Ce rendez-vous est quand même sacrément culoté ! Osez faire ça, chez lui, profitant juste que son père ait le dos tourné durant une après-midi...

Ernest Lenoir est nerveux. Dans son salon, il fait les cent pas. Il a beau avoir la réputation d’être un sacré connard qui peut faire des esclandres en plein cocktails mondains, il a beau être fier de déclarations assez scandaleuses pour s’attirer les foudres de la moitié de l’opinion public, même lui redoute l’authentique clash familial. Son père, Philippe, est prêt à lui pardonner bien des choses, mais pas tout. C’est d’ailleurs son père qui, en certaines occasion, l’a contraint à faire des excuses publiques. S’il le chopait en train de... Ernest en frissonne.

S’immobilisant, il lorgne du côté de son Iphone. Ne ferait-il pas mieux de tout annulé ? Dix minutes avant le rendez-vous, ça serait particulièrement inconvenant, mais bon, après tout, il pourrait s’en branler. Sauf qu’il n’en fait rien. Depuis combien de temps n’a-t-il pas été autant excité ? Depuis combien de temps un événement dans sa vie merdique n’a pas capté toute son attention ? Deux ans ? Trois ans ? Depuis en fait qu’il a quitté l’Institut Charles Xavier pour revenir vivre aux côtés de son géniteur. Et oui les gens, le fric, ça fait pas tout, surtout quand on en a trop ! Le gosse de riche rêve la nuit de sa fugue dans les égouts, après l’éveil de son gêne x. Cent fois il a failli crever alors qu’il n’était rien qu’un mutant pouilleux, mais au moins, il se sentait vivre ! La peine, la joie, l’ivresse, la rage, l’existence était contrastée ! L’Institut, déjà, avait tout atténué, mais là-bas, il y avait eut de chouettes rencontres. Maintenant, cette cage dorée, ce confort dégoulinant, le luxe asphyxiant... Non, il n’annulerait pas !

Il s’approche de la fenêtre et regarde la cour en contrebas. En plain soleil, l’hôtel Lenoir offre un joli spectacle. Bâtiment en U de trois étages, il est vieux selon la courte histoire des États-Unis. Il illustre tellement la bourgeoisie d’en temps... Il a vomit ce paysage à cette même fenêtre et maintenant, il s’en amuse. C’est tellement pas le coin pour ce qu’il manigance.
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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 1 lundi 06 août 2018, 23:32:48

Célestine passa la main dans ses cheveux attachés en arrière, sans conteste l'élément le plus remarquable de son apparence. Sa chevelure était assez volumineuse, s'y mêlaient des tresses africaines bien serrées et des mèches plus libres. Surtout, à l'exception des racines claires, elle était d'un bleu vif, couleur océan. Une teinte presque identique à l'azur profond de ses yeux… un assortiment curieux, trop exact, qui faisait un peu artificiel, comme sorti d'une bande-dessinée japonaise.

Le reste de son physique était plus commun : c'était une jeune femme svelte, d'environ un mètre soixante-dix. Elle avait un nez un peu rond, des lèvres fines et des sourcils sans maquillage. Elle était habillée d'une veste à capuche gris clair, ouverte, qui lui descendait jusque derrière les genoux. Pour compenser, elle portait un short noir très court, qui dévoilait beaucoup de la peau très blanche de ses jambes… Jambes qui finissaient sur des baskets simples, sans chaussette apparente.

Malgré un discret piercing au septum et plusieurs bijoux sombres dans le cartilage de l'oreille, elle ne paraissait pas agressive. Plutôt propre sur elle, dans son genre – le genre chanteuse de pop new-yorkaise, un peu intellectuelle, pas tout à fait sortie de l'adolescence. Elle ne correspondait en tout cas certainement pas au cliché de la dominatrice, femme un peu forte, crâne rasée et vêtue de noir. Au contraire, ses traits étaient assez doux et elle respirait la légèreté.

Elle stressait un peu, Célestine. Ce n'était pas la première fois qu'elle se risquait à ce type de rencontre, loin de là. Mais même elle, d'un tempérament d'habitude plutôt assuré, n'était pas tout à fait sereine à l'idée de pénétrer l'intimité de quelqu'un comme Ernest Lenoir… Rien que le fait qu'il fut fils de milliardaire aurait suffi à le rendre particulier… mais la jeune femme n'y allait pas pour l'argent. Son intérêt pour le garçon-rat était tout autre.

Un chewing-gum mâché lentement et ostensiblement pour se donner un air détendu, elle arriva devant le portail. Elle tenta rapidement de jeter un regard à l'intérieur. Même de l'extérieur, la bâtisse était impressionnante. Le genre d'endroit, songea-t-elle, qui finirait probablement en musée un jour ou l'autre. Elle trouvait l'idée de baiser dans un musée plutôt amusante.

Célestine sourit et sortit son téléphone de la poche intérieure de sa veste. Elle avait bien vu l'interphone, mais elle se disait qu'elle ferait peut-être mieux de ne pas passer par le canal principal. Elle se doutait qu'une demeure de cette taille avait des domestiques, et que ceux-ci n'étaient peut-être pas au courant des projets du fils de la famille. Du bout de ses doigts habitués aux écrans tactiles, elle envoya à Ernest :

« Je suis devant ton portail. Je t'attends. »

Elle comptait bien le faire descendre. Hors de question qu'elle arpente toute seule cette maison dont les dimensions et le prestige l'écrasaient déjà.

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 2 mardi 07 août 2018, 10:15:24

Célestine...
Ernest la voit avant qu’elle ne le contacte car il n’a pas quitté la fenêtre. Même avec la distance, comment ne pas la remarquer avec cette chevelure bleue ? Alors, elle est venue... Et elle ne s’est pas encore dégonflée en dépit de l’apparence hors norme du lieu où elle doit officier... Si les choses devaient bien se passer, ce serai comme ça qu’elle commenceraient. Ernest ne peut réprimer un sourire. Il se sent dans la peau de quelqu’un qui fait un sale coup et ça l’amuse. Au début, il se contente d’observer cette chevelure bleue devant le portail. Puis son Iphone sonne, un SMS. Il fait quelques pas, attrape l’appareil. Ce dernier est un modèle spécial, offert par Apple, un modèle dont l’écran tactile est à l’épreuve des griffes. C’est donc sans précaution qu’il rédige une réponse.

"Je t’envoie chercher.
N’oublie pas, tu es passionnée d’art."

Oui, d’art. C’est son petit stratagème pour expliquer la présence de Célestine au personnel de maison. Cacher sa présence était impossible, alors il dissimule uniquement son activité. Il a déjà préparé le terrain, notamment auprès de Henry, le majordome. Il lui passe un coup de fil tout en quittant ses quartiers d’un pas rapide.

« Henry ? Mon amie est au portail.
- Bien Monsieur, je vais lui ouvrir. »

Environs deux minutes après l’envoie de son SMS, Célestine voit un cinquantenaire en mise sobre et impeccable traverser la cour. Cheveux grisonnants, air sévère, il fait très vieille école. Le majordome a beau être prévenu, il tique sur la couleur des cheveux.

« Vous devez être Célestine. Bienvenue à l’hôtel Lenoir, déclare-t-il, poli mais distant, tout en activant l’ouverture du portail électrique. C’est un peu une première pour nous. Monsieur Ernest Lenoir n’est pas coutumier de ce genre d’invitation. »

On peut presque l’entendre ajouter en pensée : "et heureusement". Il fait traverser la cour à Célestine et l’introduit dans un vaste vestibule marbré. Les voix et les pas raisonnent.

« Puis-je vous débarrasser de votre manteau ? demande le domestique.
- Laissez Henry, je m’occupe d’elle », déclare Ernest qui vient d’émerger d’un corridor.

La voix de l’hybride n’est assurément pas un atout pour sa virilité. Bien qu’âgé de 17 ans, il n’a pas réellement mué. Il traîne un soupçon de zozotement provoqué par la singularité de sa dentition mais compense par un ton incisif, presque mordant. Il a beau vouloir se montrer agréable, on devine qu’il en faudrait peu pour que transpire le mépris et l’égocentrisme. Est-ce étonnant ? Lui qui est socialement appelé à diriger doit lever la tête devant n’importe quel interlocuteur. Non, il n’a clairement pas le physique de l’emploi, alors il faut bien y palier d’une manière ou d’une autre.
Quoi qu’il en soit, Ernest et Célestine se font face pour la première fois. Le garçon-rat atteint difficilement le mètre trente. Son hybridité saute aux yeux mais son élégante vêture tente de la maquiller. Mis à part sa tête de rongeur au poil brun luisant, aux vibrisses frémissantes, aux incisives impeccablement blanches sortant de sa gueule, au regard vif rouge d’iris, mis à part ses mains griffues, mis à part sa queue glabre battant l’air dans son dos... il semble presque normal. Son pantalon beige est très ample et il est chaussé de curieux souliers de cuir noir lustré. En haut, une chemise blanche à manches longues. Tout est sur mesures et à dû coûter une fortune. Et encore, ce n’est qu’une tenue d’intérieur, pour la vie quotidienne, pas la tenue des grands jours, celle qu’on le voit arborer sur les journaux.
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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 3 mardi 07 août 2018, 13:56:17

La jeune femme fit rapidement défiler son fil twitter en attendant qu’on lui ouvre. Les deux minutes lui parurent un peu longues, mais elle se rassura en se disant qu’une propriété comme celle-là devait mettre un certain temps à traverser. Jouer une adepte de beaux arts, c’était un rôle presque sur mesure pour elle, qui se voyait comme une artiste à sa manière. La couverture trouvée par Ernest était excellente, elle se serait fondue sans problème parmi les rangs des étudiantes en arts visuels ou en théâtre.

Étant donné le message envoyé par le garçon, elle ne fut pas surprise de voir quelqu’un d’autre ouvrir la porte. Venir la chercher lui-même n’était visiblement pas dans le protocole. Elle en fut légèrement vexée, mais feignit l’indifférence. Face au majordome, elle esquissa un sourire tout aussi poli, et tout aussi distant que le ton de ce dernier :

« Merci. Très… contente… d’être, mh, invitée ? …par monsieur Lenoir… »

Elle sentait bien que l’emploi d’un vocabulaire plus soutenu aurait sans doute été davantage en accord avec le cadre. Mais ça ne venait pas trop, elle n’était pas habituée, ça aurait semblé forcé. Elle préféra rester sur un registre courant. Elle suivit Henry, ne pouvant détacher ses yeux du valet, qui en tout autre lieu aurait semblé incroyablement anachronique.

Il fallait dire que l’étrange domestique volait la vedette au mobilier. Même elle avait déjà eu l’occasion de visiter des vieux bâtiments, et le manoir des Lenoir n’avait rien à leur envier. Mais un authentique majordome, avec costume et manières, c’était pour elle du jamais vu. Elle doutait que cela se reproduise, d’ailleurs.

Célestine allait ouvrir la bouche pour poser une question — tout bien réfléchi, elle aurait été un peu inconvenante — lorsqu’Ernest se décida à montrer le bout de son museau.

« Salut Ernest ! » lâcha-t-elle, spontanément.

Un peu trop, peut-être ? Ce n’était sûrement pas la manière dont on s’adressait habituellement au maître de maison. L’apparition d’un visage connu, même si c’était celui si particulier du mutant, lui avait conféré un gain de confiance immédiat.

« C’est sympa chez-toi » fit-elle, avec un décalage volontaire.

La jeune femme ressentie aussitôt l’envie de s’approcher du garçon et de transformer la première rencontre visuelle en première rencontre tactile. Mais le domestique était encore dans un périmètre critique.

« Tu m’fais visiter ? … Je vais garder ça avec moi. »

Elle releva légèrement l’épaule pour faire rebondir dans son dos un petit sac en tissu, à une seule bretelle. Elle se justifia devant le majordome.

« C’est du matériel de dessin. Je pense que la maison peut m’inspirer… »

Non, bien sûr, il n’y avait dans le contenant aucun crayon ni aucun papier.

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 4 mardi 07 août 2018, 15:12:47

Ernest ricane, amusé par le fameux décalage, puis il répond avec un ton exagérément snob, comme s’il était au théâtre :

« Ouais. J’espère que ça ne sera pas trop modeste pour toi. »

Puis, plus naturel :

« Allez, viens. Effectivement, une petite visite s’impose. »

Le majordome a surveillé l’échange. Son regard s’arrête un instant sur le short de la demoiselle, qu’il juge trop court, mais mis à part cela, les jeunes gens semblent effectivement bien se connaître, bien s’apprécier et il doit estimer que les artistes sont tous un peu étranges, ce qui pourrait presque pardonner la chevelure bleue. De toute manière, Henry sait être un rien déconnecté avec son siècle. Grand adepte du "c’était mieux avant", il semble cette fois ne pas trop se reposer sur ce réflexe et il prend congé en accordant à Célestine le bénéfice du doute. Peut-être que c’est une fille très bien et que pour une fois, Ernest va vraiment arriver à se distraire.

Oui, peut-être, en effet, mais pas comme il l’imagine. Ernest, déjà, s’éloigne, entraînant Célestine dans son sillage.

« Mon père n’est pas là. C’est dommage, je te l’aurais bien présenté. Il s’y connait un peu en peinture et il joue du violon, comme tu le sais déjà. »

L’absence du père était prévue, mais il joue son rôle et il le fait bien. Nul doute qu’il est de ceux à pouvoir mentir sans ciller, un atout chez les nantis comme pour bien d’autres personnes. La société moderne est tellement hypocrite...
La demeure des Lenoir se dévoile et Ernest, cordial sans excès, s’improvise guide touristique. Au milieu du vieux mobilier et des planchers grinçants, il distille quelques cocasses anecdotes. Malgré tout, il faut bien avouer que l’hôtel particulier n’est pas l’endroit le plus amusant qui soi. C’est ce que semble dire le tic tac d’une vénérable horloge rythmant le temps qui passe dans le grand salon, où se trouve maintenant Ernest et Célestine. Les trois hautes fenêtres déversent le soleil de ce début d’après-midi. Ernest s’avance jusqu’à l’une d’elle, y perd son regard et croise les mains dans le dos, comme un petit saigneur. En bruit de fond, derrière le tic tac, quelque chose de moins cossu, le vrombissement d’un aspirateur.

« Et là, deux pièces probablement sur notre gauche, Rose qui fait le ménage. Elle travaillait ici avant qu’on achète l’hôtel, elle fait un peu partie des meubles. »

Il se retourne vers Célestine.

« Tu veux un rafraichissement avant qu’on se rende dans mes quartiers ? »

Ses yeux rouges jaugent la jeune femme sans retenue, une sale habitude de riche.
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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 5 mardi 07 août 2018, 22:37:43

Célestine savait apprécier la visite… pas comme l'aurait fait un fin connaisseur d'art ou d'architecture intérieure, bien sûr, mais au moins les vieux meubles suscitait chez elle un minimum d'intérêt. Elle trouvait Ernest assez distrayant, même si elle n'aurait pas déambulé de la sorte pendant des heures non-plus. Un peu hyperactive, la jeune femme ressentit assez vite un besoin d'action.

Elle attendit que son hôte s'arrête au milieu du grand salon pour s'approcher de lui. Pendant qu'il lui présentait encore le personnel, le dos tourné, elle franchit le petit mètre qui les séparait. Au moment où le garçon se retourna pour lui proposer à boire, la jeune femme était très proche de lui. Pas collée, mais bien au-delà de l'écart respectueux qu'on gardait généralement entre interlocuteurs même familiers.

Seul le fait qu'Ernest la regardait à présent presque fixement la fit marquer une courte pause, sans quoi elle l'aurait touché immédiatement.

« Mhm, qu'est-ce que tu me proposes ? »

Elle n'avait aucune idée de ce qu'on pouvait boire dans ce genre de lieu… ou plutôt, elle n'avait aucune idée de ce qu'on lui laisserait boire. Elle n'avait pas vraiment le curriculum d'une invitée de marque, à laquelle on servirait des vins millésimés.

Finalement, sans s'annoncer, elle se décida à placer sa main sur la joue d'Ernest. Une simple caresse sur le côté du museau, qu'elle prolongea un peu, sans tout à fait s'en saisir – passant ses doigts dans la fourrure courte. Le geste pouvait paraître anodin, mais il ne l'était pas. C'était un premier contact. Un tout petit contact, anecdotique, par rapport à ce qui était prévu, ce n'en était pas moins une première intrusion dans l'intimité du garçon.
 
Célestine posa un regard affectueux sur Ernest, avant de faire courir sa main vers son cou. Elle s'arrêta là, cependant, savourant l'anomalie de son geste.

« Plutôt bruyant cet aspi » remarqua-t-elle, soudain enjouée.

Elle se pencha vers le garçon, chuchotant à son oreille :

« On commence maintenant. Ici. »

Son ton n'était pas autoritaire… il était même difficile à distinguer d'une simple question. De quoi ne pas paraître idiote si Ernest refusait. De quoi tester sa docilité, sa capacité à lâcher prise, son envie d'être dominé.

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 6 mardi 07 août 2018, 23:56:47

Ernest est surpris, par le geste, par l’audace de Célestine. Il a tout prévu, la petite visite, le rafraichissement, puis la séance dans ses quartiers... un programme pas tout à fait minuté quand même, mais qui répond aux contraintes contextuelles de cette opération à haut risque. Et puis, d’une certaine manière, respecter son programme, c’est se prouver qu’il contrôle toujours, que l’inversion temporaire des rôles n’est qu’une fantaisie, une expérience passagère.

Plutôt impulsif, un éclair fuse dans ses prunelles rouges. Il a un geste de recul et est sur le point de repousser la jeune femme de manière assez sèche. Mouvement vers l’arrière des oreilles, battement de queue, il a certes des expressions faciales qui peuvent être difficile à déchiffrer au début, son corps demeure néanmoins très expressif. Ainsi Célestine le voit-elle, la seconde d’après, hésiter. Il est en fait percuté par une question. Est-elle folle de lui proposer ça, ici ? Ou encore plus intrépide que lui ? Il baisse les yeux, examine le sol. L’aspirateur est déjà passé dans cette pièce. Mais pas moins de trois portes mènent au grand salon, dont une à double battant ouvrant sur un des principaux couloirs de la demeure. Mais une grande demeure, deux ailes, trois étages, où évoluent Rose, Henry et Julia, la cuisinière. Jouable mais dingue ! Qu’a exactement en tête Célestine ? Elle ne lui a pas tout expliqué. Comment mesurer le danger ? Du coup, est-ce vraiment jouable ? Peut-il lui laisser assumer les risques ? Ernest secoue légèrement la tête. Il a beau être vif d’esprit, le voilà submergé de questions, et surtout coincé entre ses envies, son égo, des choses très contradictoires. Finalement, son esprit retors trouve la solution. La réflexion a duré deux secondes, montre en main.

« Ho, à boire, à peu près ce que tu veux. Coca, soda, bière, café. Même chez les gros bourges, certains trucs peuvent ne pas changer. »

Ton détaché, attitude redevenue nonchalante, comme si rien ne s’était passé. Mais soudain, il attrape le col de la jeune femme, lui fait baisser la tête en tirant légèrement dessus, puis murmure à son oreille d’une voix presque perfide :

« On va jouer à un petit jeu, Célestine. Je t’es expliqué les risques. Si on se fait choper, je suis grave dans la merde. Mais, pour autant, c’est toi-même qui m’a conseillé de savoir lâcher les commandes. Alors ok, je te file les commandes, mais pas sans ce petit jeu bonus. Voilà la règle, c’est très simple. Si on se fait choper dans mes quartiers, là où j’ai prévu la séance, je m’engage à te protéger. Tu te feras virer comme une malpropre et tu ne devras plus jamais t’approcher de cet hôtel, mais c’es tout, en tout cas, j’essaierai que ça soit tout. Par contre, si on se fait choper ailleurs, je jure que je vais te pourrir, je raconterai des bobards, je dirai avoir été manipulé, on portera plainte, tu seras livré en pâture aux médiats et à nos avocats... bref, un cauchemar. Te voilà prévenu, patronne. Ton rat est à tes ordres. »

Ce n’est pas vraiment une déclaration de soumis, mais plutôt de gros salopard. Ernest n’est ni plus ni moins fidèle à sa réputation. C’est également une grosse mise à l’épreuve. Célestine a-t-elle des couilles ? Enfin, façon de parler.
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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 7 mercredi 08 août 2018, 21:19:29

La jeune femme ne chercha pas à se dégager de la poigne du garçon. Son regard se perdit un peu, elle réfléchissait à son tour. La sentence promise en cas de découverte ne l'inquiétait pas autant qu'Ernest le pensait, pour une raison qu'il ignorait encore. Mais l'attitude du milliardaire était parvenue à la décontenancer. Les menaces avant la séance, on ne le lui avait encore jamais fait. La plupart des hommes lui montraient des signes de sujétion sans qu'elle n'ait à en demander, si avides qu'ils étaient d'être dominés.

Célestine se rendit compte qu'elle avait porté la main à ses lèvres, et que son cœur avait accéléré. La surprise était palpable. Elle aurait pu prendre congé immédiatement, vexée ou intimidée… mais elle décida finalement que ce sursaut d'adrénaline lui plaisait. Se reprenant, elle sourit – comme si Ernest venait de lui raconter une autre anecdote présente – puis elle recula d'un pas.

« Uh, alors oublie les boissons. Tu n'es même pas digne de me servir ! À partir de maintenant, tu es juste mon petit jouet. Mon petit animal de compagnie. »

Le ton n'était pas du tout sentencieux. Au contraire, il était joyeux, léger, presque puéril. Elle avait repris pour elle cette once de caprice de petit enfant riche qu'il était si facile d'associer au lieu, et à son soumis. Elle se contentait juste de ne pas trop partir dans les aigus, pour éviter d'être entendue de trop loin.

« Les animaux portent pas de fringues. Tu t'es pris pour un prince ? Enlève ce truc. »

Une entrée en matière, doublée de curiosité. Toutes les maîtresses n'aimaient pas commencer par de la nudité : trop sexuel, pas assez intellectuel. Elles préféraient faire traîner, et lentement faire monter la tension avant de passer à quoi que ce soit de directement charnel. Célestine n'avait pas ce genre de scrupule. À défaut d'être toujours excitée elle-même par ces séances, elle se lâchait sur les instructions qu'elle donnait.

« Montre moi ton petit sexe de rat, tout de suite » ordonna-t-elle, en faisant glisser son sac.

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 8 jeudi 09 août 2018, 09:35:26

Ok... Ernest constate que son entrée en matière n’a pas eut autant d’effet qu’il ne s’y attendait. Certes un instant décontenancé, Célestine n’en reste pas moins sur sa lancée. Et elle débute fort la bougresse, plaçant d’office le jeune Lenoir au pied du mur. Il savait qu’il finirait à poil, le contraire aurait été étonnant, mais si vite, sans rien pour un peu se rôder dans un rôle qu’il n’a encore jamais endossé...

On peut le voir accuser le coup. L’hésitation dans son regard. Il ouvre la gueule pour dire quelque chose, se ravise, referme la gueule. La séance a débutée, il l’a lui-même confirmé. Il ne peut pas refuser, il doit jouer le jeu. Ça lui fait tellement bizarre...

« Bon... » lâche-t-il finalement, d’un ton qui en dit long sur le fait qu’il ne sait plus qu’elle attitude adopter.

Il commence à s’exécuter, déboutonnant sa chemise. Non mais dans quoi sait-il lancé ? Sur le coup, il regrette presque. Sauf que c’est le presque qui fait toute la différence. Il bascule dans l’inconnu. N’était-ce pas le but ? Briser le quotidien, les conventions ? Le voilà torse nu. Son ventre, son dos, ses bras, tout arbore la même fourrure brun uni lustré que sa tête. Le pelage est brossé et  dégage un soupçon d’odeur parfumé, juste de quoi cacher la fragrance naturelle, moins désirée dans les cercles qu’il fréquente. Bref, il n’a franchement rien du rat d’égout, lui c’est un rat de château. Malgré le pelage, du cou à la taille, sa morphologie reste très humaine. On peut deviner sa musculature de sportif.

Il fait quelques pas et dépose sa chemise sur l’accoudoir d’un fauteuil, avant de s’assoir et de se déchausser. Pour ce faire, il remonte son pantalon et dévoile une des particularités que cherchait à cacher sa mise. Il n’est pas plantigrade, mais digitigrade. Sans l’amplitude du pantalon, on aurait presque pu prendre ses mollets pour des genoux inversés, presque car ils ne sont quand même pas assez relevés. Ses chaussures n’ont de semelle que vers leur extrémité, le reste s’apparente plus à des chaussettes semi-rigides. D’ailleurs, dessous, Ernest ne porte pas de chaussettes et lorsqu’on voit les griffes de belle taille qu’il a aux orteils, on comprend qu’elles auraient vite fini en charpie. Ses longs pieds sont aussi glabres que ses mains et que sa queue, arborant une peau qui manque un peu de soleil.

Pieds nus, Ernest se remet debout. Il défait sa braguette puis, pour ôter son pantalon, doit manœuvrer sa queue car elle passe par un trou à l’arrière de l’habit. Ses jambes velues apparaissent, des jambes totalement animales. Il se défait enfin de son caleçon gris, pareillement troué, et se retrouve ainsi dans le plus simple appareil. Son sexe, au repos, ballotte entre ses cuisses. Bien qu’à moitié caché par la fourrure de l’entrejambe, le fait qu’il soit presque aussi glabre que sa queue le met en évidence. En revanche, les testicules, elles totalement velues, se camouflent largement mieux.

« Satisfaite ? » lâche Ernest, pour se donner contenance.

Il ne cherche pas à jouer le soumis mais, déstabilisé par ce contexte singulier, il a perdu ce petit air supérieur qu’on pouvait pourtant croire ancré en lui de manière immuable.
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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 9 jeudi 09 août 2018, 20:50:33

Célestine ne fit rien pour mettre Ernest à l'aise, ne le quittant pas des yeux pendant qu'il se défaisait de ses vêtements. Une étincelle d'intérêt particulière traversa son regard bleu lorsqu'il découvrit la structure si animale de ses membres inférieurs. Malgré l'injonction qui portait sur ses parties intimes – guère plus qu'un alibi pour l'observer nu, en réalité – c'était sur ses pattes qu'elle semblait se concentrer.

Elle s'attarda cependant quelques secondes sur les vêtements par terre… puis se baissa pour les ramasser. Sans répondre au garçon, elle alla les enfouir sous le gros canapé du salon. Puis elle revint, et en un allé-retour supplémentaire, réserva le même sort aux chaussures. Le rat ainsi nu et dépourvu de tout atour devant elle, elle parut enfin satisfaite. Elle lui caressa la tête affectueusement.

« Tu es plus mignon que je le pensais. Même si ça... » elle désigna le pénis d'Ernest d'un signe désinvolte de la main : « C'est un peu décevant… »

En réalité, elle n'avait pas d'attente particulière sur ce point. C'était juste une facilité de rabaisser un garçon sur l'apparence de son sexe. Étonnamment, une remarque aussi basse humiliait parfois même les soumis les plus cérébraux.

Elle fouilla dans son sac en toile. Celui-ci était relativement petit, et à la manière dont il rebondissait, il était également léger. Pas de matériel de bondage lourd, donc ; seulement le strict nécessaire.

« D'hab' je mets des gants. Mais t'as l'air propre… pour l'instant. Penche toi en arrière. Contre la fenêtre. Écarte les pattes. »

Elle sortit du contenant une longue bande de tissu – un simple ruban d'un peu moins de deux mètres. Des nœuds tout du long indiquaient qu'il était composé de plusieurs étoffes nouées entre-elles. Enfin, Célestine s'approcha d'Ernest, et mit un genou à terre devant lui.

« Pff, t'es vraiment pas grand… Bon, elles sont où ? »

Sans plus d'explication, elle se saisit de l'entrejambe d'Ernest, cherchant la base des testicules dans la fourrure. Dans elle les tint, la jeune femme commença à enrouler le bout du ruban autour. Elle fit deux passages, formant un 8 qui entourait alternativement son sexe et son scrotum. Ses doigts étaient agiles, et la facilité avec laquelle elle s’exécutait démontrait une habitude des cordes. Puis elle repassa le brin sous le tissu. S'il s'y connaissait en nœuds, le milliardaire reconnaîtrait un nœud constricteur classique. Classique mais efficace : elle tira un peu, et aussitôt l'étoffe se mit à serrer les parties du garçon.

« Mh. Mh. Ça te va bien ! »

Célestine se remit debout, la tresse toujours en main. Son ascendant n'était maintenant plus uniquement lié au jeu. En si prenant correctement, elle pouvait dès facilement causer une sérieuse douleur à son soumis. Mais pour l'instant, elle donnait juste l'impression d'avoir une laisse en main.

« À quatre pattes. Montre moi le chemin vers mes appartements. »

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 10 jeudi 09 août 2018, 22:22:50

Ernest s’exécute en silence. Il met un point d’honneur à demeurer indifférent à ce qui se passe. En vérité, il n’en mène pas large. Calculateur de nature, il n’est que trop conscient de la situation délicate dans laquelle il s’est volontairement placé, mais dont il ne pourra sortir qu’avec l’aval de Célestine. C’est comme se mettre des menottes et jeter la clef à un inconnu. Il a peur d’être vu par le personnel de maison. Il suffirait à Célestine de crier, d’attirer quelqu’un, et ce serait une catastrophe... Elle pourrait tirer sur le ruban et lui faire atrocement mal... Certes, s’il voulait arrêter, il avait encore des moyens d’y parvenir. Pour se rassurer, son esprit cherche ses moyens, les liste.

Et pendant ce temps, il s’est mis à quatre pattes et guide Célestine vers l’ensemble de pièces qui lui est réservé, au deuxième étage de la bâtisse. Il ne s’est jamais senti aussi nu de toute sa vie ! Ses griffes cliquettent sur le plancher, ça lui évoque la désagréable image d’un chien. Heureusement, à quelques pièces de là, l’aspirateur vrombit. Venant d’ailleurs de cette direction, il est possible de deviner les pas de Rose qui évolue et se rapproche dangereusement du couloir principal. Si la vieille femme jette un regard par delà la porte juste à côté d’elle, rien qu’un seul regard, elle ne pourrait pas les manquer. Ernest accélère imperceptiblement, s’engage dans le large escalier. Ouf ! Sauvé, pour l’instant ! D’après ce qu’il peut entendre, Henry est au rez-de-chaussée, occupé dans ses propre affaires. Le garçon-rat peut ralentir. Le nœud qui enserre ses parties le picote. Non, mais vraiment, qu’est-ce qui lui ai passé par la tête de vouloir ça ? Se faire humilié... Mais faut quand même avouer qu’il ne s’ennuie pas. Il redoute la suite. Sans vraiment encore se sentir en danger, il a bel et bien le sentiment de devenir un jouet. Il doit tenir. C’est son but maintenant. Tenir... Voilà qu’il s’arrête devant une porte.

« C’est là, déclare-t-il d’un ton neutre. Toute l’aile droite du deuxième étage, c’est chez moi. Enfin, chez toi. »

Jusqu’à une certaine limite. Il n’est pas prêt à laisser Célestine fouiller dans ses affaires trop personnelles. Après, ne voyant pas pourquoi elle le ferait, il estime inutile de mettre en garde. Ses appartements se composent d’un petit salon, d’un bureau, d’une salle de bain, de cabinets et d’une chambre, le tout plus grand que bien des appartements dans cette ville. Le bureau comporte son ordinateur surpuissant, capable de faire tourner les jeux les plus modernes. C’est d’ici qu’il a discuté avec Célestine. Si elle s’y rend, elle va reconnaitre le poster de rue londonienne glauque qu’elle voyait via la webcam. Sur une étagère s’aligne des premiers prix pour les concours d’échecs gagnés ainsi que, plus récemment, une médaille de bronze pour une compétition d’art martial. Le salon intègre un home-cinéma, ainsi que le nécessaire pour écouter de la musique en faisant vibrer l’hôtel sous les décibels. Dans la chambre, un lit une place et une bibliothèque pleine de BD, plus sa garde(robe.
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    Être muet et mystérieux.
    
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    Est invoqué par la prononciation de son nom « Beklfarblondzshet ».

Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 11 mercredi 15 août 2018, 03:57:28

La jeune femme était beaucoup plus inconsciente qu'Ernest des risques qu'elle prenait en le faisant ainsi marcher nu et à quatre pattes à travers les couloirs. Dans sa tête, il y avait surtout de l'excitation, un petite dose d'adrénaline dans ses veines. Elle s'arrangeait cependant pour ôter toute impression de tension de sa démarche. Elle était dominante à présent, elle était dans son personnage – une position qui ne laissait pas vraiment la place au doute.

Célestine ne comprit pas immédiatement qu'ils étaient arrivés. Elle avait prononcé le mot « appartements » sans vraiment réaliser son sens – elle s'était attendue à une pièce simple, du genre chambre. Un endroit quelconque qu'ils auraient pu fermer à clé. Pas à une partie entière de la maison. Étrangement, ce n'est qu'à ce moment que la richesse de l'endroit où elle se trouvait la frappa vraiment. Ses lèvres s'entrouvrirent en un « waw » muet.

De sa main libre, elle se frotta les yeux un instant les yeux. Puis elle referma la porte derrière eux, et pénétra dans la pièce qui servait donc de salon particulier. Elle sourit en voyant le dispositif acoustique de l'endroit.

« Sympa, on va mettre de la musique, ça va couvrir. J'vais pouvoir te faire crier un peu » annonça-t-elle avec malice, en tirant de très légers coups sur la corde toujours reliées aux parties d'Ernest.

Elle se pencha sur le panneau de commande du home-cinéma, cherchant comme faire jouer quelque-chose – ce qu'elle trouverait de musical sur les playlists déjà en place ferait sûrement l'affaire. Enfin, la jeune femme cherche une poutre, ou n'importe quoi sur lequel elle pourrait faire passer une corde.

« Oh, au fait, le safe word c'est licorne. »

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 12 mercredi 15 août 2018, 09:41:53

Célestine découvre des playlists qui regorge de rock, de métal, d’électro, que des morceaux agressifs ou puissants, avec des rythmiques affirmées, parfois effrénées. Elle n’a que l’embarra du choix, d’autant plus que sur certaines pistes, le chanteur hurle.

« Pas à plus de 60 le volume, conseille Ernest. C’est déjà super fort. Plus fort encore et Henry risque de venir me demander de baisser. »

Il parle d’expérience. À 60, les vitres vibrent déjà et il faut élever la voix pour se faire comprendre. C’est juste un peu plus faible qu’en boîte de nuit. Le garçon-rat s’est relevé. Les mains croisées dans le dos, il adopte un peu la posture qu’il avait, plus tôt, avant que ne commence les choses sérieuse. Il a bien sûr senti les à-coups sur ses parties, mais n’en fait pas cas. En revanche, il trahit son appréhension en demandant, l’air de rien :

« Tu veux bien me rappeler le principe du safe word ? »

Jouer le soumis, en adopter l’attitude servile, ça ne le tente pas, même si dans les faits, il l’est, puisqu’il est prêt à obéir à pratiquement tout. Il voit plutôt ça comme un défi qu’il se lance. Laisser cette jeune femme décider pour lui et tenir jusqu’à la fin de la séance, sans craquer, sans se mettre à l’agoniser d’insultes, sans la renvoyer ou céder à la peur d’être vu. Il faut noter que, toujours l’air de rien, il s’est déplacé dans un angle du salon, hors de vue de la fenêtre. Celle-ci donne sur la cour et se trouve pile en face de l’autre aile du manoir, donc d’autres fenêtres. La chambre, également, dispose d’une fenêtre, elle est orientée vers la rue. Les toilettes, la salle de bain et le bureau sont en revanche des pièces aveugles.

La recherche de poutre de Célestine est infructueuse. Le plafond n’en offre aucune. Peut-être qu’en montant au grenier, il y en aurait, mais pas ici. Ici, il n’y a qu’un lustre. Il a l’air robuste cependant. En fer forgé, aux formes alambiquées, l’attache ne doit pas être en carton pâte. Seule autre alternative, un ensemble pour musculations et gymnastique d’appartement situé dans la chambre. Il incluse une barre fixe à deux mètres du sol qui pour le coup n’est pas prêt de bouger.

* * *

Rose a un petit sourire lorsqu’elle entend les basses pulsantes et assourdies qui lui parviennent depuis les quartiers d’Ernest. Toujours à côté de son aspirateur vrombissant, elle se redresse. Elle n’est pas pressée de terminer. Si elle termine, elle devra trouver une excuse pour rester sur place. C’est qu’elle n’habite pas à demeure, même si cet hôtel, c’est une grande partie de sa vie. Une grande partie et pas toute, ce que les Lenoir croient pourtant.

Cheveux gris coiffés en chignon, petites lunettes rectangulaires, visage ridée, silhouette noueuse, tenue désuète, elle est faite pour se fondre dans les meubles et ça l’arrange. Personne ne fait attention à elle, sauf cet imbécile de Henry, parce qu’il se prend pour le chef du personnel. Depuis toutes ses années de services, elle a eut trois majordomes, ainsi que deux familles de propriétaires, elle les a tous dupés. Ho bien sûr, elle n’a pas tant de mérite car, très souvent, elle cloisonne bien ses activités. Mais Ernest... Ernest offre des opportunités qui serait fort dommage de ne pas saisir. Elle qui a la manie d’écouter aux portes sait pourquoi le garçon-rat a invité cette fille aux cheveux bleus. Elle le sait depuis une semaine, bien assez pour se préparer.

Elle ne résiste pas à la curiosité d’allumer son téléphone, qui est tout sauf une antiquité, et se connecte aux caméras qu’elle a planqué chez le garçon-rat. C’est quand même plus pratique que de guetter dans l’aile d’en face. Il s’agit de toutes petites caméras, grosses comme une pièce de monnaie un peu épaisse. D’un côté, l’objectif, de l’autre, un adhésif. Prudente, elle les a collé à des endroits qui se voient peu. Les angles de vue ne vont pas être idéaux, mais elle espère bien choper un minimum d’images exploitables.
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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 13 dimanche 19 août 2018, 13:21:40

Célestine s'arrête dans la chambre, près du dispositif de musculation – sans force, la longueur du ruban qui la connectait à Ernest obligeait celui-ci à lui emboîter le pas. Le chandelier était tentant, bien sûr, mais elle n'était pas sûre de disposer de la force nécessaire pour l'utiliser correctement. Cette barre, c'était bien suffisant pour ce qu'elle avait en tête. Elle s'étonna que le garçon ne connaisse pas les rudiments du BDSM, mais finalement ça n'en rendait les choses que plus amusantes. Elle était bien loin de l'angoisse de son soumis de se faire surprendre, et n'avait absolument pas raisonné sur l'emplacement des différentes fenêtres.

« Simple : si à un moment où à un autre, tu as envie d'arrêter, tu utilises le safe word. C'est une fin possible de la séance…  En dehors de ça… je considère que tu consens à tout… »

Son ton était redevenu très tendre, un peu plus fort uniquement pour couvrir la musique. Elle avait attrapé de nouveau le museau d'Ernest entre ses mains, et resta quelques secondes à le caresser, avec douceur, sur sa longueur. Elle passa lentement les doigts à la lisière de sa gueule – ce qui aurait été des lèvres s'il avait été humain. Son regard bleu cherchait à capter celui du garçon… à le captiver quelques instants, qu'il se détende un peu.

Ce n'était que passager pourtant. S'assurant que son soumis avait intégré l'information, elle reprit rapidement son rôle… et elle le fit en donnant un coup brusque sur la laisse.

« En revanche… personne ne t'a autorisé à te remettre debout. »

Voilà qui était beaucoup plus sérieux que les petites tensions qu'elle avait appliqué de manière préventive jusque là. Le nœud s'était brusquement serré sur les parties d'Ernest, les faisant saillir. Trop longtemps maintenues ainsi, et il y aurait certainement des conséquences circulatoires néfastes. Mais en l'état, c'était simplement très douloureux – la sensation de pulsations sanguines autour de la corde pouvait également être effrayante pour qui n'était pas accoutumé. Si le milliardaire avait un quelconque instinct de survie, il aurait sûrement rapidement retrouvé une position quadrupède, car dans le cas contraire, Célestine tirerait encore.

« Mh-mh, pas sûre que ce soit utile, en fait » annonça-t-elle avec un sourire narquois une fois Ernest de nouveau au sol. « J'avais prévu de te suspendre… »

C'était donc le moment où la barre horizontale entrait en jeu. Elle la désigna du doigt.

« Mais t'attacher, c'est un peu superflu pour l'instant… Tu n'es pas si lourd. Tu vas te suspendre tout seul, à la force des bras. »

Mascotte

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Re : Rendez-vous avec l’Indécence [PV]

Réponse 14 dimanche 19 août 2018, 15:27:19

Ok, le safe word, c’est pour arrêter. Ernest, en fait, le sait depuis un bon moment. Il s’est soigneusement renseigné, sauf que sa mémoire , d’ordinaire sans faille, devient taquine quand il est vraiment stressé. Il peut alors oublier temporairement des choses dès fois très évidentes. Quelle désagréable sensation de connaître une chose qui, pouf, devient insaisissable, le mot sur la langue qui refuse de franchir les lèvres. Ça l’ennuie d’autant plus qu’il a la conviction de perdre du terrain face à Célestine. Mais en même temps, n’est-ce pas ce qu’il désire ? Ne cherche-t-il pas lui-même à se savonner la planche pour qu’elle puisse le faire tomber ?

Elle lui caresse le museau et il se perd volontiers dans le bleu de son regard. Il se jure déjà que jamais il ne va utiliser le safe word, ça concrétise le défi qu’il s’est lancé depuis le début de la séance. Lorsqu’elle tire sur le ruban, elle le prend au dépourvu, lui arrache un cri. Il porte les mains à ses parties, un juron naissant déjà sur ses babines. Mais il réprime l’injure, prend un drôle de plaisir à fermer sa gueule. De toute manière, quoi dire ? Que ça fait mal ? La bonne blague, c’est fait pour ! Lui dire d’y aller moins fort ? Et puis quoi encore ! Non, les mâchoires crispées, un rien déboussolé par la douleur, il se remet à quatre pattes. Il lance quand même un vif regard de reproche à la jeune femme. Il va la détester, il en est à peu près sûr. Et peut-être même qu’il va aimer la détester.

En attendant, elle lui ordonne de se suspendre à la barre fixe. Il ne voit pas où elle veut en venir, il va découvrir. Il se relève donc, fait deux pas et, d’un bond agile, attrape la barre des deux mains. Il est musclé et léger, il supporte son propre poids sans aucun problème. Forcément, il ne peut pas tenir la position des heures, mais là, on le sent très à l’aise. Ses biceps enflent sous son pelage brun. Il a tendance, ainsi suspendu, à davantage plier les jambes. Sa queue, elle, pend alors qu’il la maintient relevée quand il est debout. Elle tombe largement plus bas que ses pieds, mais même elle ne peut toucher le sol à cette hauteur.

Il attend, sur ses gardes, se demandant à quelle sauce il va être mangé par cette Célestine aux cheveux bleus. Ses parties continues d’être douloureuses, ça l’élance désagréablement... Il ne voit plus quoi dire, la séance prend ses droits.
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