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Les flaneurs d'ombre

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Astiel Monspart

Créature

Les flaneurs d'ombre

dimanche 25 mars 2018, 12:14:07

La Confrérie des Flâneurs d’Ombre était secrète pour le commun des mortels. Cependant, dans le milieu du crime, ou des complots politiques, ils étaient connus comme les meilleurs et les plus dangereux. Leur ennemi juré était bien sûr les Inquisiteurs de la Flamme condamnant toute personne qui pactisait avec eux. Les Flâneurs d’Ombre étaient des assassins pour la majorité des membres de la Confrérie. Ils vénéraient tous Apyros, le dieu de l'Ombre et de la Nuit. Il n'y avait pas de temple dédié au dieu dans l'Empire, au vu de la traque organisée par l'Ordre des Inquisiteurs des Flammes. Cependant, sous Onlaik existait un sanctuaire. C'était surement le plus grand que l’on puisse trouver. Il se trouvait dans le réseau souterrain, légèrement excentré de la ville. En son centre se trouvait une grande statue au milieu d'une salle vide. Ce manque de décoration offrait une froideur sans émotion, mais c’était suffisant pour vénérer ce dieu représenté par la sculpture. Apyros n'était pas un dieu démoniaque pour ses adorateurs et dans la plupart des contes et histoires. Il n'était pas considéré comme mauvais. C'était un dieu puissant participant à l'équilibre du bien et du mal en éliminant les facteurs déséquilibrant la balance du monde.

La statue représentait un jeune homme et grand drapé de noir, son visage était à moitié couvert par sa capuche. Sa peau était parcourue de nombreuses marques verdâtres. Un poison coulait le long de petits canaux présents dans la statue pour arriver vers un bassin. L’aconitine sous forme de liquide présent dans le bassin était tirée d’une plante : « capuche de moine ». Les histoires racontent que cette plante serait issue de la salive d’Iule : le compagnon d’Apyros. C’était un mille-pattes géant. On pouvait le voir sur la statue le long du corps du dieu grimpant jusqu'à l'épaule. Le poison présent dans le bassin était libre d’accès pour les besoins des membres. Il ne servait pas seulement à tuer. En plus d’une arme ça pouvait être utilisé comme un antidote pour le venin de certaines créatures. Une des caractéristiques surprenantes de cette plante était sa capacité à résister aux flammes. Ses yeux étaient ceux d'un serpent. On racontait que son corps sécrétait le poison le plus mortel du monde. Il était souvent accompagné d'Iule, un mille-pattes géant.

Ce sanctuaire était un peu plus qu'un simple lieu de culte. Il s'étendait sur quelques autres salles et servait d'académie aux futurs membre de la Confrérie. Cette dernière était très hiérarchisée et malgré ce que les gens pouvaient penser, il y avait un code d'honneur. Si un membre cassait le Code, la mort suivait souvent pour celui qui avait enfreint les lois de la confrérie. Au sommet de la chaine alimentaire se trouvait le Héraut d'Apyros, souvent un membre des Ravens en faisait partie. Puis les Censeurs. Il y avait ensuite les maîtres et leurs élèves. Chacun n'était pas destiné à être assassin. C'était malgré tout, l'occupation la plus respecté de tous. Il y avait des voleurs, des informateurs, des prêtres s'occupant de la conversion « forcée » de nouveaux membres ainsi que les infiltrés. Il était très rare. C'était souvent des nobles ou des personnes ayant des postes stratégiques dans l'Empire servant ainsi Apyros. La Confrérie avait des yeux partout.

Le Sanctuaire était calme. Il n’y avait pas grand monde à cette heure tardive. La plupart des membres étaient parti en mission ou s’entraîner. Le Héraut était occupé à prier Apyros quand un messager entra dans la pièce principale. Il s’agenouilla immédiatement tendant le message sur ses paumes ouvertes au-dessus de la tête. Le Héraut sentant la présence du messager fini sa prière avant de se lever et d’aller lire ce message. Il y avait le sceau de la famille Dotor. C’était un bon client de la Confrérie. C’était un contrat d’assassinat sur la tête d’un rebelle qui venait d’être capturé et envoyé à la prison d’Ampreforge.

"J’ai une mission pour toi mon enfant, montre-moi le fruit de ton entrainement, dit le Héraut à haute voix."

Je m'avança. Je portait un carquoi dans le dos et une tenue atypique. Je venais de contrées bien au-delà des frontières de l'Empire Starien. D'une tribu nomade du Nord Ouest. Ma peau était bleutée. Un voile cachait la moitié de mon visage et ma tunique était fait de tissu. Il y avait quelque morceaux de métal protégeant mes point vitaux. C'était une tenue assez légère permettant des mouvements amples, mais à mes yeux elle avait aussi un aspect culturel. De nombreux motifs étaient visible ainsi que des bijoux. Je ne dis rien pendant quelque minute réfléchissant.


"Si je peux me permettre. J’aimerais emmener avec moi notre plus fine lame. La seule depuis longtemps qui a eu l’honneur de porter le titre de la Lame d’Apyros."

Le héraut regardait dans le vide réfléchissant à son tour. Même lui craignait cette personne. Il fit signe au courrier toujours à genou de les laisser.

"Tu voudrais reformer votre duo. Vous êtes mes deux recrus les plus expérimentés et puissante. L’une de vous me succédera surement à ma mort. Te souviens-tu de la dernière fois qu’elle fut autorisée à partir en mission. Il avait été difficile de couvrir nos traces et nous avons perdus d’énorme quantité d’or pour payer le silence de certaines personnes. Ce titre de Lame d’Apyros est donné à ceux qui atteignent un niveau de puissance énorme et étudie les arts occultes que notre Seigneur nous a légué. Elle n’aurait surement pas du mal à me battre en force brute. Mais elle manque énormément de contrôle.

- Maitre, je comprends votre crainte. Mais nous avons pour réputation de ne jamais échouer. Malgré mes compétences, infiltrer seul la forteresse-prison d’Ampreforge est compromis."

 Tu es sage de ne pas te surestimé mon disciple. Je réponds favorable à ta requête. Cependant, tu ne seras que la seule accusée si la mission est un échec. Et ne vous faite pas remarquer où tu devras réparer par toi-même les conséquences de vos actes."

- Vous êtes trop bon, mon maître."


Je répondis en faisant une révérence et en reculant. J'étais parti dans un couloir et me dirigea vers d'autres pièces du Sanctuaire. A cette heure-ci, la Lame devait se trouver à entrainer les nouvelles recrues. Si elle n'en avait pas déjà tué prise de colère. Ma demande n'était pas anodine. Comme l'avait dit le Héraut, elles étaient toutes les deux prétendantes au titre ultime. Un accident en mission était vite arrivé. Cependant comme tout mensonge, il y avait une part de vérité. J'avais besoin des gadgets et pouvoir de la Lame pour rentrer dans la prison d'Ampreforge. Cette prison se trouvait en plein milieu de l’océan sur une ile isolé de tout. L’eau était tumultueuse dans cette région de l’océan. Qui plus est, les murs lisses s’élevant à perte de vue empêcher toute escalade. Après avoir marché quelques petites minutes, je déboucha sur une salle. Elle était légèrement plus grande que les autres du Sanctuaire. Le centre de la salle était couvert d'eau duquel dépassé plusieurs piliers offrant de la place pour deux personnes. Des combats d'entrainement avaient lieux. Je parcourais la salle du regard.

Ariel

Créature

Re : Les flaneurs d'ombre

Réponse 1 lundi 26 mars 2018, 10:41:03

Plic, ploc, plic ...

Elle se tourne sur sa couche en ralant. Un lourd collier de fer lui barre la gorge, des cerceaux lui ensèrent les poignets.

Plic ploc ... rohh mais faites donc taire cette goutte!!!

Red se mord les lèvres, jusqu’à gouter la saveur de son sang. Lentement elle fait rouler la goutte pourpre sur sa langue, en apprécie le gout ferrique? Ses yeux rouges scrutent les ténèbres. La Lame en a marre d'etre dans le noir, quand est ce que cette nuit en finira. Elle reve de sang et de bataille. Vivement qu'on la renvoie en mission. Entrainer les recrues c'est chant. Elle rève de planter ses crocs dans des gorges palpitantes. Ce n'est pas pour rien que le Hérault redoute de l'envoyer en mission. Car bien souvent Red revenait le visage en sang, celui de ses victimes. Elle aimait a se considerer comme un vampire. Elle adorait le gout du nectar rouge sur ses lèvres. Elle adore la decharche de plaisir presque sexuel qui secoue son corps a chaque lampée de sang.

RAAAAAAAAAAAAHHHH pourquoi est ce qu'on l'a attachée??? Red n'en peut plus d'attendre. Elle a soif, elle veut boire. Son désir de sang se répercute dans tout son corps. Elle s’arque-boute sur sa couche de pierre, agacée par le plic-ploc incessant. Elle se retourne violemment sur le dos et hurle a s'en briser les cordes vocales. Comme une damnée. "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH!!!!!" Jusqu'a ce que sa voix se brise, et qu'elle se mette a tousser. Puis elle retombe, les bras en croix, le souffle court. Sa jupe courte retroussée sur ses cuisses longues et fuselées. Sa peau halée devenue blanche a force d’être enfermée dans le noir. Elle secoue la tete de droite a gauche et de gauche a droite. A nouveau ses dents viennent entamer ses lèvres tendres. A nouveau le gout du sang envahit sa bouche. Elle gémit et se détends progressivement.


Un cliquetis a sa porte lui fait redresser la tete. Un rayon de lumière lui frappe dans les yeux et la fait grogner. Red est sensible a la lumière. Elle tourne la tete vers l'ombre. "Fichez le camps!" Mais la personne qui s'approche se fiche de sa demande. "Lame, les apprentis vous attendent." les chaines tombent comme tout les matins. Red s'assieds sur sa couche et regarde l'homme. A genoux devant elle. Elle peut distinguer nettement la veine qui pulse a sa gorge. La soif se fait plus intense. Presque brûlante. Elle rêve de se jeter sur lui, de le mordre, de sentir la pulsation devenir plus faible sous ses lèvres, de sentir son ventre bruler a chaque fois que le précieux liquide est ingéré. "Fiche le camp!" Lache la Lame d'une voix rauque. Le troufion sait qu'il a échappé de peu a la mort, comme tout les matins. Mais demain ... Red ne savait pas comment elle réagira demain. Sa soif devenait toujours plus forte. Elle en salivait d'avance.

Sans mots dire, la jeune femme s'harnache. Comme chaque jour, d'une armure de cuir, accompagnée d'un manteau a pans longs. Ils voletteront dans son sillage, lui donnant un air mystique. Ses mains tatouées seront recouvertes pas des gants de cuir aussi. L'un d'eux est équipé d'une machine complexe que Red ne comprenait pas. Mais elle savait son utilité. Ils lui permettaient de canaliser une partie de son pouvoir. Car oui, elle était pas seulement une assassin hors pair, mais aussi une mage. Elle pouvait se rendre intangible, passer les murs et les coffres sans le moindre soucis. Et son équipement lui permettait de creer des portails et de faire profiter a d'autres de son pouvoir. Autant dire que Red s'en servait très rarement. La Lame d'Apyros était plutôt un rat solitaire. Elle n'aimait pas être encombrée d'un coéquipier. Et bien souvent ceux la perdaient tragiquement la vie, mordus a blanc.

"Lève ta garde minable!" Fut la première chose que l'assassin lança a son élève. Des cheveux blancs sur un crane rond, des yeux gris comme l'orage. La gosse avait a peine 8 ans, mais savait endormir les gens. Du coup le Hérault la lui avait collé dans les pattes. Red n'avait rien a foutre de cette gosse et n'attendait qu'une chose c’était d'en être débarrassée. S'en détournant un instant Red avisa une silhouette la haut, a l'entrée du gymnase. "Elle veut quoi celle la?!" Car si Draga était la, c'est qu'elle voulait quelque chose. Red ne l'avait jamais vue dans le coin. Elle était l'oreille du Héraut. Red la jalousait pour cela. Elle avait le sentiment que la femme bleue voulait lui chiper la place qui revenait de droit a la Lame.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vampirisme_clinique
« Modifié: lundi 26 mars 2018, 12:11:50 par Ariel »

Astiel Monspart

Créature

Re : Les flaneurs d'ombre

Réponse 2 lundi 26 mars 2018, 17:05:30

Je me retournais et je vis Red, la lame qui rouspéta de ma venue. Je n'étais pas très sociale comme la plupart des femmes et hommes travaillant pour la confrérie. C'était surement dû à nos métiers et activités diverses. Nous devons pas nous attacher, ça compliquerait beaucoup notre tâche. Il n'y avait qu'une exception à notre règle : la petite nouvelle. C'était une bonne recrue. Une jeune fille d'à peine huit ans. J'aimais beaucoup son don : il était pacifique dans l'âme. Elle pouvait faire dormir les personnes. J'étais pas quelqu'un qui aimait tuer pour tuer. C'était peut être un comble dans mon cas. "Le maître a une mission pour nous." Son visage était impassible, mais je pouvais sentir la soif de sang dans ses pupilles. Cela faisait plusieurs années qu'elle était confinée au Sanctuaire. Elle était une experte dans les arts occultes d'Apyros. Elle me laissait un moment, ne disant rien gardant son air rogue.

"- Nous avons un contrat sur un homme emprisonné à Ampreforge. S'approcher ne nous posera pas de problème, on s'infiltra dans un des bateaux prison au départ de Phabor. C'est l'Inquisition qui va interroger cet homme. Il sera surement dans la strate supérieure de la prison. Ça nous facilitera la fuite. Il suffira de descendre en rappel. Le plus embêtant sera de quitter l’île ensuite. On aura une petite fenêtre d'action. Le bateau prison reste le temps de décharger sa cargaison et il repart quasiment immédiatement. Ce qui veux dire que c'est notre seul ticket de retour. Si on le rate, il faudra attendre le prochain navire."

La prison était un vrai défi même pour des Flâneurs d’Ombres. C’était la meilleure prison de cet empire et elle était connu pour être l’ultime tombeau des criminels. On n’y ressortait jamais. Certains gardiens n’avaient plus rien d’humain d’après les rumeurs. J'espérais sincèrement qu'elle accepte. J'avais besoin de ses dons. Sinon, pour rentrer ça sera plus difficile pour rentrer. Je la regardais, attendant sa réponse. C'était sa première mission depuis un moment, il n'y avait pas vraiment de doute sur le fait qu'elle accepte.

Ariel

Créature

Re : Les flaneurs d'ombre

Réponse 3 dimanche 06 mai 2018, 13:33:17

Red soupira bruyamment. Elle croisa les bras et se mordit l'interieur de la joue.
D'un coté cela faisait trop longtemps qu'elle n'était pas sortie en mission et elle crevait d'envie de se fondre dans la nuit.
De l'autre, Red avait envie d'envoyer le Hérault se faire foutre et bien profondément. A force de la laisser moisir au fond de sa cellule toutes les nuits, la Lame avait developpé de la ranceur envers ceux qui prétendaient la protéger. AHAH! Sa voix résonna dans la vaste salle. Chargée de haine et de mépris pour la femme a la peau bleue et l'autorité qu'elle est censée représenter : "Va voir ailleurs Draga! J'en ai rien a foutre du Hérault! Il n'avait qu'a pas m'enfermer."

Se détournant ostensiblement de l'Héritière, Red se mordit a nouveau la joue et goûta a son propre sang. Malgré le plaisir, presque charnel que ça lui procurait, la rouquine an avait marre de se délecter de sa propre hémoglobine. Ses yeux aussi rouge que ses cheveux dansaient sur la gorge de la gosse. Quel bonheur ce serait d'y planter ses dents, taillées en crocs exprès pour satisfaire son besoin. Red en salivait d'avance, pensant au flux rubis en train de se déverser dans sa bouche, aux ultimes soubresauts de l'orpheline. Une future rivale, une future incompétente. Red savait que si elle le voulait, elle pouvait frapper là tout de suite, et personne ne pourrait l'en empêcher. Elle pourrait tuer cette mijorée et Draga sans se fatiguer. Se repaître de leurs sangs.

Les lèvres craquellées de soif elle crachat : "Casse toi Draga." Sa voix n’était qu'un feulement. Ses yeux avaient viré au noir profond. "Et tant pis pour ton prisonnier."

Astiel Monspart

Créature

Re : Les flaneurs d'ombre

Réponse 4 dimanche 27 mai 2018, 18:38:55

Je soupira à son tour. Les relations que j'avais avec Red était plus qu'houleuse. On avait tout les deux, un grand potentiel et une possibilité de devenir Hérault à notre tour. Bref, tout ceci n'aidait en rien notre relationnel surtout connaissant les besoins et envie de meurtre de la lame. Elle me rejeta bien entendu avec autant de tact qu'un rapace des montagnes. Je sortis d'une bourse à ma ceinture une petite fiole de sang. C'était du sang frai provenant d'une créature assez rare : le Bullduug, un sorte de chien avec la bouche sur le ventre.. Oui oui sur le ventre. Ces chiens était utilisé dans les arènes clandestines. L'animal relativement rare en élevage de par sa rage assez violente en faisait des créatures prisés dans les combats.

Mais je savais que son sang était particulièrement prisé par la Lame. Je ne comprendrais jamais ce besoin et cet envie de sang. Et je ne savais pas ce que le sang de Bullduug avait bien de plus qu'un autre sang. Bref encore une fois, tout ca était compliqué. Je lui lança la fiole. Elle l'attrapa bien sûr, sans détourner la tête.

" C'est pour toi bien entendu, si tu acceptes de venir malgré les principes des flaneurs, tu auras droit de tuer quelques innocents. Tant que ça reste discret bien entendu ! J'ai bien sur l'autorisation de t'empêcher de nuire à l'organisation si besoin est. "

Je m'adossais au mur et regarder l'élève de Red.

" Bien entendu, tu peux refuser et continuer à te mordre les lèvres comme un loup en cage. Tu sais très bien que même toi, tu ne pourras pas quitter l'organisation si c'était possible tu serais parti depuis longtemps avec la haine que tu as contre nous et contre le Hérault qui t'a enfermé. Que choisis tu ? "


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