Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La cruauté d'un monde, des retrouvailles inespérées [Misty Stollen]

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Brutus

Humain(e)

« TUE ! LE ! TUE ! LE ! TUE ! LE ! »

Tous les gradins scandaient en rythme, à l'unisson. Certains tapaient des mains, d'autre des pieds sur le sol, d'autre encore brandissaient le poing, ou hurlaient simplement. Mais tous étaient survoltés, presque enragés. Tel était, en quelques mots, l'ambiance qui régnait au sein de l'arène. Pendant ce temps, au centre, un gladiateur tournait lentement autour autour de son adversaire, au sol. Une épée à la main, il levait les bras en direction de la foule, qui était déjà en délire, pour encourager leurs acclamations. Le combat avait été d'une rare violence, mais néanmoins très court. Le gladiateur terrassé n'avait pu tenir tête à son adversaire bien longtemps, échouant à divertir le public. Et celui-ci en réclamait maintenant davantage, une mise à mort, une exécution. Du sang.

Le gladiateur victorieux se tourna alors vers le gradin central, où siégeait l'organisateur des jeux, et maitre des lieux, Deimos, accompagné de ses invités de marques. Son épée s'abaissa sur la nuque du perdant, qui était à genoux sur le sable de l'arène, blessé et vaincu, mais prêt à accepté son destin. La foule continuait à hurler de vive voix au gladiateur, « TUE ! LE ! », mais ce n'était pas à lui de prendre cette décision. Les deux combattants attendaient donc le jugement de Deimos, solennellement. Ce dernier prit son temps, jouant avec l'impatience du public, avant de finalement se lever, et d'un geste du pouce vers le sol, condamner le perdant à mort. Le gladiateur hocha la tête, puis il prit sa poignée à deux mains, et d'un puissant coup d'épée, trancha net le cou de son adversaire, qui roula sur le sol, son sang teintant le sable d'un rouge écarlate. Les cris de la foule redoublèrent d'intensité.

« OUAAAAIIIS ! »

Pendant ce temps, Brutus attendait son tour, devant la grille. Il n'était pas ému par cette décapitation, ni effrayé à l'idée de subir le même sort. C'était son quotidien, et cela ne suscitait plus aucune émotion chez lui. La seule chose à laquelle il pensait, en ce moment, froidement, c'était de survivre. La mort ne lui faisait pas peur, certes, mais ce n'était pas pour autant qu'il était impatient de la rencontrer.

Des esclaves vinrent ramasser le corps et la tête du vaincu, pendant que le gagnant quittait l'arène, sous de bruyants applaudissements. Puis, deux grilles s'ouvrirent de part et d'autre, desquels Brutus et son adversaires surgirent, se rejoignant au centre et s'inclinant devant leurs maitre, Deimos. Un signe de sa main notifia alors le début du combat, et l'instant d'après, les épées des deux gladiateurs s'entrechoquèrent.

* CLING ! CLANG ! CLING ! CLING ! CLUNG ! *

Le duel était sans merci, chacun maniait le glaive avec une puissance et une précision redoutable. Ils semblaient danser l'un autour de l'autre, parant et attaquant successivement. Leurs pas, leurs esquives, leurs appuis, soulevaient le sable de l'arène en une fine poussière. Ils ne se quittaient pas des yeux, concentrés, à la recherche de la moindre faille, de la moindre opportunité, tout en continuant à assener leurs coup d'épée. Personne ne semblait pouvoir prendre l'avantage sur l'autre, et le combat dura un long moment encore. Ils commençaient à s'essouffler, des gouttes de sueurs perlaient sur leur musculature virile, luisante sous le soleil, mais leur volonté ne faiblissaient pas.

C'est alors que, atteint par la fatigue, son adversaire commit une erreur. Il s'avança trop en donnant un coup d'épée verticale, ce qui permit à Brutus d'esquiver sur le coté, et de le contourner, sans qu'il ne puisse revenir sur ses appuis. Trop proche pour pouvoir contre-attaquer avec sa lame, il lui donna cependant un violent coup de pommeau sur la tempe, l'assommant presque. Il tomba alors à quatre pattes sur le sol, sonnée, tandis que Brutus poussa un cri bestial.

« Raaaaahhh ! »

Convaincu de l'avoir terrassé, il galvanisa les gradins, suivant les bords de l'arène en une parade victorieuse, les bras levés. C'est alors que, au milieu de la foule, il crut reconnaitre un visage qui lui était familier. Celui d'une jeune femme, qu'il avait connu dans une autre vie, il y a plus de quinze ans. *Non, ce n'est pas possible, je dois rêver...*, songea-t-il, tandis qu'il continuait de la fixer. Pendant ce temps, son adversaire avait eu l'occasion de reprendre ses esprits, et être laissé pour perdant l'avait rendu furieux.

« Je n'ai pas dit mon dernier moooooot ! »

Il attrapa son glaive à deux mains, se rua vers Brutus, et avec toute la force que son physique colossale permettait, l'abattit sur lui. Ce dernier, distrait et lui ayant tourné le dos, eu tout juste le temps de lever sa propre épée et de parer tant bien que mal le coup. Il était si puissant qu'il l'ébranla de la tête au pieds, lui faisant perdre l'équilibre. Brutus parvint miraculeusement à ne pas tomber, mais ayant rompu sa parade, l'épée de son adversaire poursuivit sa trajectoire, et vint lui lacérer le mollet. Il en hurla de douleur, mais gardant la tête froide, reprit une position de combat face à lui. La femme qu'il avait cru voir avait complètement quitté ses pensées, il était maintenant pleinement concentré sur le combat. Sa blessure était profonde, sanguinolente, et bien qu'il se tenait debout, il n'arrivait pas à prendre appui sur sa jambe, forcé de boiter. La tournure des évènements étaient assez dramatique pour lui, mais cela ne l'empêcha de lancer une pique à son adversaire.

« Au moins maintenant, le combat sera plus équitable, héhé. »

Ce à quoi ce dernier répondit en chargeant Brutus, glaive en avant. Le combat se poursuivit, tout aussi intense qu'avant. Les coups fusèrent, les armes s'entrechoquèrent, mais l'on sentait bien que Brutus avait du mal à tenir la cadence, et était plutôt sur la défensive, se tenant sur un pied et demi. Il était désavantagé, sa blessure au mollet le faisait souffrir, mais il tenait bon. Abandonner n'était pas dans sa nature, et tant qu'il n'était pas encore vaincu, il se battrait jusqu'à son dernier souffle.
« Modifié: mercredi 14 février 2018, 08:31:39 par Brutus »

Misty Stollen

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    Description
    Une phrase pour décrire ce qu'est Misty : personne créer génétiquement à partir du corps et des cellules d'une grande déesse (réincarnation de la déesse en soi) qui était la matriarche de deux grandes espèces, modifiée par des nano-robots et autres conneries substance pas très légale et qui possède la magie des eevees parmi tant d'autres.
Voici le personnage que je vais interpréter.



Nom & Prénom : Elizéa
Âge : 29 ans
Race : (Créature) magicienne/sorcière

Histoire :

(Début de la trame en rapport avec Brutus, vu avec ce dernier bien entendu)

Brutus et Elizéa se rencontrèrent quand ils étaient encore enfant à l’orphelinat. Cette dernière avait été abandonné par ses propres parents à cause des potentiels de leur enfant mais Elizéa n’en savait rien… Brutus fut le seul et le premier à pouvoir se rapprocher de cette dernière et peu à peu, ils devinrent amis. Lorsque l’orphelinat les abandonna dans les rues, les deux amis restèrent ensemble et faisaient les quatre cents coups ensemble. Un jour, Brutus fut introuvable laissant Elizéa seule une nouvelle fois….

( Fin de l'histoire en commun, voici l'histoire d'Elizéa)

Depuis que Alexander m’a abandonné, je devais vivre seule comme avant… Je devais une nouvelle fois voler et bien que j’aurais voulu l’oublier, je n’y arrivais pas… Quelques semaines plus tard, je suis retombée sur un autre orphelinat avec d’autres enfants. Je ne laisserais plus personne m’approchée, non plus jamais. Nous étions battus pour n’importe quelles raisons. On avait fait trop de bruit, on ne nous donnait pas à manger pendant trois jours. Mais les coups de fouets et ceintures se firent sentir sur ma peau car j’étais trop rebelle comme on me disait…

Je détestais cet endroit, plus que tout, et finalement je tenais le coup grâce à un autre garçon, il n’était pas adulte certes… Je pense qu’il était dans les seize ans. C’est lui qui perfectionnait mon style de combat afin que je ne sois plus une victime, il voulait me changer en une conquérante. Quelques mois passèrent, il m’avait parlé qu'il allait s'enfuir avec plusieurs personnes et m'avait proposé de partir, car la gérante de l'orphelinat voulait me vendre pour mon exotisme.

J'étais terrorisée et je finis donc par accepter de venir avec eux. Le grand soir arrivé, nous sommes donc partis de l'orphelinat et on s'est dirigé hors de la ville. Nous avons voyagé tout simplement jusqu'à que mes pouvoirs se manifestaient et nous changions de monde, nous n'avons pas remarqué jusqu'à qu'on se fasse prendre par des personnes. Je pense que j'ai été assommée tout simplement, car je ne me souviens pas, rien du tout. Je me réveillais encore une fois enchaînée, le sol était froid et dur, j'entendais les bruits des métaux qui s'entrechoquaient contre les barreaux de la prison où j'étais. Les gouttes de pluie étaient très fréquentes, sûrement par les trous du toit qui étaient d'environ cinq ou six mètres au-dessus de moi. La lumière arrivait par les petits trous du toit qui éclaircissait légèrement la pièce. Je regardais les alentours, mais je ne trouvais pas mes compagnons quand soudainement, des personnes s'approchent de moi, me redressent et me maintiennent. Les bourreaux me disaient souvent que j'étais une simple marchandise exotique et qu'avec l'âge, je deviendrais sûrement une belle et jeune femme et que j'étais très exotique, encore ce mot maudit !


Après quelques jours, j'ai été racheter par un homme de quelques années, il possédait une famille et il semblait juste gentil. Je lui avais demandé où était ma famille, mes amis, mais personne ne me répondit dessus à part quelque chose... De les oublier tout simplement. L'homme et la femme qui étaient présents possédaient plusieurs enfants, ces derniers ne pouvaient pas venir pour l'instant et les deux adultes prenaient soin de moi, tout était juste merveilleux. Ils étaient gentils, m'avaient donné à manger, m'avaient offert un lit, des soins, et même quelques cadeaux.

Étrangement, j'ai réalisé rapidement que les garçons étaient entraînés pour voler tandis que les filles se préparaient à être assises sur les genoux d'homme. Être touchée aux cuisses, vers la poitrine, donner des baisers et être gentilles, voilà ce que la femme m'avait dit. Je ne pouvais supporter ces hommes qui me regardaient avec envie, car j'étais la seule fillette qui possédait la magie, quelque chose de très rare à mon âge...

Alors le premier client fut le dernier client, car j'avais refusé de coopérer et j'avais fait ma rebelle. J'avais donné des coups encore et encore à cet homme qui me voulait. Ma punition fut assez humiliante, montré l'exemple aux autres avec les fesses à l'air et la ceinture qui claquait les fesses, était très gênant... Mais cela ne me montait juste ma personnalité d'être encore plus rebelle. Le couple avait eu tellement de mal à me "dresser" comme une simple gentille et bonne fille qu'ils finissaient par être un monstre, un monstre tueur. En effet, l'homme, m'avait entraîné de plus en plus contre des monstres et moi-même, j'étais devenue un monstre assoiffé de sang et de chair, devenant une pitoyable guerrière, une guerrière qui jouait avec ses victimes, voilà ce que j'étais devenue. J'ai tué des innocents, détruit des nombreux pays par le simple vouloir de mes bourreaux, brisée en mille morceaux, avec aucun souvenir, si ! Le souvenir que je ne voulais pas être ainsi, le souvenir de liberté...

Dans cette nouvelle vie, quand je venais à peine de posséder quinze ans. Le mari, trop bourré à essayer d'abuser de moi, je n'ai pas pu m'en empêcher et à peine qu'il a dénoué son pantalon, je l'ai tué, encore et encore. Sa lame s’enfonçait plusieurs fois dans la chair et encore une fois, j'ai encore fugué une nouvelle fois... J’avais exactement un jour pour m’enfuir sinon ils pourront me retrouver et la mort était assurée. Et je devais avouer quelque chose… C’était juste excitant…

Je me dirigeais vers le port, les traversées étaient nombreuses et donc, des inconnus étaient plus que par millier. Je demandais donc à plusieurs marins, capitaines, tous les gens que je croisais afin d’être pris comme marin d’eau douce, mais aucune personne ne voulait une femme sur un bateau, portant malchance à ces derniers. J’étais désespérée, me préparant tout doucement à mourir par ma propre lame quand, un capitaine me prit sous son aile. Il m’accueillit sur son bateau et je devins bientôt son élève. Il m’apprenait tout doucement à être cartographe, à être capitaine, à voir comment cela vit sur un bateau. C’était juste merveilleux.

Les marins avaient du mal à m’accepter au début, mais suite à la recommandation du capitaine, je devins un marin tout simplement. Les échelons montèrent rapidement et ma magie se perfectionna d’année en année. J’étais tout simplement heureuse, mais, il fallait se dire quelque chose. Bien que j’eusse vu le monde, que je vivais avec l’eau tout simplement. La mer était mon amie et que j’étais dans mon élément... Nous avions eu des attaques, nous attaquions, voilà les mots. Mais un jour, nous trouvons quelqu’un de plus fort que vous…

C’était un capitaine violent, maltraitant son équipage quand ce dernier n’était pas saoul. Il avait tué notre capitaine afin de nous confirmer son autorité et m’avait prise pour sa putain. Il était là, en train de me déshabiller, m’expliquant que je viendrais bientôt la putain à bord et que quand, il aura fini de jouer avec moi, je passerais par tout l'équipage. Je serais violée en continue, on tuera mes enfants, je serais nourri qu’avec du sperme, voilà mon funeste destin.

Mais je n’étais pas… Je n’étais pas une soumise. J’avais réussi à changer mon destin alors que ce dernier semblait encore plus que perdu... Je pourrais y arriver une nouvelle fois, mes attributs féminins avaient bien grandit, passant à une belle poitrine et j’avais mûri tout simplement. Certains diraient même que j’étais devenue une femme charmante et si belle, mais je m’en foutais. Ce n’était pas mon destin de devenir une belle femme et d’être une putain, il était hors de question qu’on choisisse mon destin…

Dix ans plus tard, trois navires de guerre entre au port. Chaque navire avait été créé par le capitaine de ce qu’on racontait. Aucune marque de fabricant, et même, aucun fabricant ne pourrait reconstruite un des trois navires. Personne ne savait comment en total de 240 canons pouvait exister sur le bateau avant que ce dernier coule. On pouvait compter environ 1200 hommes et femmes par navire de guerre. Les Blackbloods étaient les plus redoutés sur les mers et océans, personne n’oserait s’attaquer aux Blackbloods, tandis que d’autres semblaient si émerveillés, ils étaient assez fous pour demander de rentrer dans l’équipage.


La personne la plus redoutable chez les Blackbloods étaient leur capitaine. Un homme fort et intolérant. Personne n’oserait s’attaquer à ce dernier. On raconte qu’il est souvent habillé d’une grande cape rouge sang, avec le fameux chapeau de capitaine, une plume l’habillant. La personne est recherchée par tous les policiers et forces de l’ordre, mais ces derniers craignent tellement l’équipage, qu’ils n’osent pas venir s’affronter. On raconte également que chacun des hommes et femme possèdent la confiance totale du capitaine, même du plus haut gradé au plus faible... Mais sérieusement, comment cela peut se faire certains le diraient, d’autres vous répondront d’aller demander au capitaine, si vous possédez assez de couilles.

Une seule légende parmi tant d’autres fait frémir les plus costauds. Une femme aurait de sang-froid arraché les couilles de son violeur. Et elle lui aurait tout simplement fait bouffer avant de reprendre les rênes du navire pour porter allégeance aux Blackbloods, mais personne ne l'aurait vue... Comme si cette femme n'était juste, un fantôme que seul le capitaine des Blackbloods connaît. Personne à part l’équipage n’aurait vu le capitaine, personne n’aurait osé lui retirer ce masque qu’il porte à moins les suicidaires, mais quelque chose est sûre, le nom de Black Rosen...


Couleur de ses paroles : teal


♥`·.¸¸.·´´¯`··._.· Et que le RP commence`·.¸¸.·´´¯`··._.· ♥

« N'hésitez pas à passer par nos spectacles, des combats de gladiateur ! C'est gratuit, juste les boissons sont payantes... Allez-y ! C'est notre spécialité. Et même avec un peu d'argent, vous pouvez vous offrir le vainqueur aux prix qui convient à son maître.»

Cela devait être quelque chose à voir en effet, les marins vinrent déposer quelques cargaisons sur le port avant de les emmener aux futurs acquéreurs. Le capitaine avait prévenu qu'ils allaient rester quelques nuits, alors autant s'amuser mais également protéger le bateau. Une jeune femme se posa sur le sol en s'étirant un petit coup, elle laissait ses cheveux argentés voler avec l'air marin en regardant ses coéquipiers. Elizéa regardait les alentours, cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas venue ici. Elle se dirigea vers la plus proche auberge pour s'offrir une chambre pour quelques heures afin de se laver un petit coup avant de partir une nouvelle fois dans les rues. Allait-elle aux jeux ? Pourquoi pas tiens...

Elle demanda à plusieurs personnes son chemin avant d'arriver vers une sorte de Colisée où on pouvait entendre hurler et le bruit de métaux s'entrechoquer. Elle ne portait pas vraiment une tenue de pirate, plutôt une chemise blanche et un pantalon en cuir brun avec des bottes et quelques affaires sur elle. Elle était arrivée au milieu de combats où deux gladiateurs s'affrontèrent. La foule était nombreuse, très nombreuse et elle devait rester debout dans les lieux de passages si elle voulait observer le combat, elle croisa les bras venant se poser contre la poutre en regardant le combat. Soudain un des gladiateurs termina l'autre et voilà qu'il commença ses louanges au public. Elizéa regarda longuement avant de le voir se tourner vers elle, un choc... Elle aurait pu faire une crise cardiaque sur le coup, elle ne savait que dire. La jeune femme s'approcha tout doucement, l'aurait-elle reconnu... Oui sûrement, aucun doute... Certes il avait vieillit mais c'était lui, c'était Alexander.

- ATTENTION !

Elle l'avait crié comme elle l'aurait fait enfant pour le prévenir d'un danger. Mais le bruit de la foule ralentir le son de sa bouche, comment s'était-il retrouver là-bas, dans des combats d'esclaves... Les larmes perlèrent sur son visage, le sentiment de l'avoir perdu puis retrouver fusillèrent dans sa poitrine. Elle ne pouvait plus, elle courrait jusqu'au barrière qui la séparait de cet ami perdu. La rage aurait pu venir mais sur le coup, c'était une liberté de le voir encore en vie. Le combat reprit rapidement, combattant fièrement pour son honneur... Pour sa vie. Tous ses souvenirs d'Alexander revint à la charge au point qu'elle défaillit et tomba à genoux en pleurant de chaudes larmes, elle qui ne voulait plus pleurer pour quelqu'un... La voilà en train de défaillir, de pleurer à chaude larme son ami perdu.. Elle aurait pu être un phénomène de foire pendant quelques minutes mais sa réputation ne la toucha guère, elle se redressa doucement avant de se remettre plus loin pour observer le combat..

Elizéa se posa doucement assise sur les gradins regardant cet homme se battre, cet homme qui s'était tiré il y a une quinzaine d'années... Il était déjà très fort et c'est vrai, qu'elle n'avait jamais su le battre. Il avait grandit et vieillit mais il était toujours reconnaissable. Alexander avait toujours eu quelque chose qui faisait sourire cette dernière, quelque chose que même avec les années, il possédait toujours. C'était ses yeux, son regard tout simplement. Elizéa restait là dans un silence complet, comme si elle était dans sa petite bulle à elle où personne ne pouvait la déranger.  Elle se ressaisit tout doucement, regardant une nouvelle fois le combat, une main sur sa bourse comme prête à user de son argent pour le revoir une dernière fois mais est-ce qu'elle serait capable ?

Elle restait immobile debout, comme si des vagues de souvenirs l'assaillaient encore, toujours venant la déstabilisée une nouvelle fois. Ses souvenirs enterrés vinrent refaire surface comme des zombies soif de cerveaux. Elle serrait les poings avant de se calmer et se poser contre le pilier afin de ne pas tomber. Clignant plusieurs fois des yeux avant... * Chacun a grandit, toi et moi, et nous voilà des années après...* se dit-elle profondément. Mais quelque chose la rongeait tout doucement, elle qui avait toujours cru qu'elle était un fardeau, elle qui s'était toujours accusé de n'avoir jamais été assez fort pour garder cet ami. Tout ce qu'elle pouvait espérer, tout ce qu'elle pouvait faire c'est de le soutenir...

- Vas-y...Se dit-elle au plus profondément d'elle comme si ses paroles allaient le transpercer afin de lui donner une nouvelle force...
« Modifié: dimanche 18 février 2018, 15:44:12 par Misty Stollen »



Brutus

Humain(e)

Le combat continuait, toujours aussi violent et impitoyable. La blessure de Brutus avait un effet de plus en plus délétère sur lui. Ses performances s'en ressentaient manifestement, il n'était plus aussi agressif, plus aussi agile. La foule de spectateurs hurlaient le nom de leur favoris, pour les encourager, et le sien s'entendait de moins en moins souvent. Au milieu de cette foule, cependant, il y avait une personne, autrefois chère à son coeur, qui ne cessait pas de croire en lui... mais pour l'heure, le gladiateur était concentré sur sa propre survie.

« Tu fais moins le malin maintenant, hein ? »

Son adversaire souriait, avec insolence, conscient de la difficulté dans laquelle Brutus se trouvait, et du peu de temps qu'il lui restait avant de succomber. Pour lui, le combat était gagné d'avance. Et ce fût précisément cet excès de confiance qui le mena à sa perte. Au lieu d'habilement alterner entre offensive et défensive, il se contentait d'attaquer, inlassablement, profitant de la faiblesse de ses appuis pour le mettre à genoux. C'était sans compter l’expérience de Brutus, qui avait passé les quinze dernières années de sa vie à se battre, avec suffisamment de succès pour être encore en vie aujourd'hui. Il feignit de tomber à terre, poussant son adversaire insouciant à se lancer dans un assaut final, et esquiva au dernier moment, utilisant son élan pour l'empaler sur son glaive. Sa lame lui traversa l'abdomen, émergeant de son dos, rouge et poisseuse. Alors que le gladiateur gargouillait, les yeux écarquillés, incrédule, Brutus lui souffla à l'oreille, avec satisfaction.

« ... tu disais ? »

Puis il retira brutalement son épée, laissant son adversaire tomber au sol, se vider de son sang. Les bruits de la foule s'était complétement tût. La surprise les avait frappée, Brutus semblait vaincu et l'instant d'après se relevait victorieux, personne ne se doutait que le combat se terminerait ainsi. En plus de cela, le gladiateur avait été exécuté sans l'aval de Deimos, ce qui était une grave entorse aux règles. Bien sûr, dans le feu de l'action, il arrivait parfois qu'un gladiateur perde la vie en plein combat, c'était quelque chose d'assez normal au fond. Mais cela n'en restait pas moins très mal vu.

Heureusement, le combat avait été intense, et divertissant. Le maitre des lieux se leva, toujours dans le silence de l'arène, et commença à applaudir modestement le gladiateur. Le public suivit juste après, avec hystérie, en criant et frappant des mains.

« BRU-TUS ! BRU-TUS ! BRU-TUS ! »

L'enthousiasme du public était appréciable, et la clémence de Deimos l'était encore davantage. Mais ce qui occupait ses pensées, maintenant, était la femme dont il avait croisé le regard plus tôt. Le combat étant terminé, il se dirigea vers la sortie, en marchant aussi lentement que possible, pendant qu'il scrutait les visages, à sa recherche. Ses souvenirs étaient flous, enfouis sous de nombreuses années de conditionnement au combat, mais un nom lui revint en mémoire, alors qu'il la croisait, à travers un grillage séparant l'arène du public.

« Elizéa... Elizéa ! C'est toi ? »

Sa chère Elizéa, comment avait-il pu l'oublier ? Même après tant d'année, même si c'était une femme qui se tenait devant elle, belle et fière, il reconnaissait encore la jeune fille avec qui il avait passé son enfance. Ils avaient vécu tellement d'aventure ensemble, entre les bêtises à l'orphelinat, les fous rires, les punitions qui s'ensuivirent. Puis, le moment où ils durent prendre leurs vies en main, pour survivre dans les rues, ensemble. Mais maintenant... maintenant les choses avaient bien changé.

« Qu'est-ce que t'attends, avance ! »

Brutus n'eut pas le temps de discuter avec elle, qu'un garde vint à sa rencontre, le menaçant du bout de sa lance, pour qu'il s'écarte de là et continue sa route. Il obtempéra, bien sûr, non sans glisser à son amie, une main posée sur le grillage, en essayant vainement d'atteindre la sienne.

« Rejoins-moi derrière, à la grange aux esclaves ! »

Il lui murmura rapidement, avant de s'éloigner, et de disparaitre de sa vue.

La grange aux esclaves étaient un bâtiment annexe derrière l'arène, où les gladiateurs étaient regroupés les jours de combats. L'entrée, payante, était ouverte au public, et permettait au plus curieux de voir de plus près ces brutes qui se battaient jusqu'à la mort. Les réactions étaient assez variées, la majorité venait par curiosité simplement, d'autre plutôt par fascination, pour rencontrer leur favoris, d'autre encore venait par mépris se défouler sur eux, à coup d'insulte, de crachat, ou de fruits pourris. Les gladiateurs étaient ni plus moins que des esclaves, et les gardes s'assuraient qu'ils restent calmes, tandis que les clients étaient libres tant qu'ils ne blessaient personne. Brutus portait encore son armure de cuir, et sa blessure avait été soigné et pansé, avec un bandage enroulé autour du mollet. Il était assis dans un coin de son box, une espèce de cellule grillagé semblable à une prison, en compagnie de quelques autres gladiateurs, pendant que les visiteurs passaient. Il les regardait, mais tant qu'aucun ne ressemblait à Elizéa, il ne leur prêtait pas attention.

Misty Stollen

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    Une phrase pour décrire ce qu'est Misty : personne créer génétiquement à partir du corps et des cellules d'une grande déesse (réincarnation de la déesse en soi) qui était la matriarche de deux grandes espèces, modifiée par des nano-robots et autres conneries substance pas très légale et qui possède la magie des eevees parmi tant d'autres.
Elizéa finit par regarder le combat attentivement, un regard en la direction de son ancien ami, il était là et combattait férocement contre son ennemi. Chaque mouvement qu’il faisait, chaque geste, Elizéa se le remémorait et vint donner une tactique pour contrer et étrangement…. Alexander le faisait comme s’il devinait chaque geste, elle était totalement dans ses pensées. Venant tout doucement se rapprocher, posant ses mains sur les grilles comme si elle cherchait à détruire ce grillage maudit venant pousser plusieurs fois avant qu'un garde l'en empêche.

« ET ! Calmez-vous ou c'est la taule pour vous calmer.»

Elle s’excusa avant d’attendre, un petit moment. Même Alexander où plutôt Brutus maintenant semblait l’avoir reconnu. Il lui demandait de venir à la grange des esclaves afin qu’ils puissent parler. La jeune femme restait silencieuse, ne disant rien venant finalement s’éloigner tout doucement du grillage avant de commencer à courir en direction hors du Colisée. Elizéa cherchait des gardes, des personnes qui pourraient la renseigner sur la grange, mais beaucoup de personnes la prirent pour une folle ne voulant pas lui parler... Elle devait se calmer... Oui, elle devait se calmer ! Elizéa alla dans un coin et se posa quelques minutes.

Plusieurs sentiments bousculaient encore Elizéa et elle se devait se calmer et raisonner avec lucidité. Est-ce que ce serait bon pour elle de le voir ? Peut-être, peut-être pas.. Elle se posa quelques minutes avant de se redresser et de se nettoyer. Elle alla tranquillement vers un garde et posa la question de savoir où était la grande aux esclaves avant qu’on lui indique derrière le Colisée. Bon, il fallait payer pour pouvoir voir les esclaves en attente, mais l'argent n'était plus un problème pour cette dernière venant donc payer sa place en quelque sorte... Elizéa ne le montrait pas, mais elle était dégoûtée par la situation, mais elle ne pouvait pas le dire et regarda les quelques personnes.

* Merde où est-il ? * Se dit-elle, venant regarder les alentours. Plusieurs gladiateurs la regardaient avec envie, cela faisait quelque temps qu'ils n'avaient pas baiser une femme où même la toucher. Certains ne daignaient même pas la regarder, mais Elizéa s'en foutait, elle cherchait tout simplement Brutus en marchant plus rapidement. Un regard à gauche, un regard à droite, elle ne s'arrêtait pas venant regarder aux alentours une nouvelle fois avant de voir la musculature d'un homme d'un bon mètre quatre-vingt-dix, si cela pas plus. Les muscles saillants et visible et quelques anciennes blessures bien entendu, elle chercha son regard, sa tête... Pas de doute, c'était bien Alexander.

Elle avala sa propre salive avant de se diriger tout doucement vers ce dernier, il était dans une sorte d'alcôve, éloigné de tous. Personne ne semblait vouloir le déranger, les quelques visiteurs semblaient être non respectueux pour ces hommes, les pensant comme des simples animaux... Pire qu'une attraction de bon marché, il ne manquait plus l'achat des cacahuètes et la ressemblance seraient plus que Frappantes. Elle demandait qu'on ouvre le grillage et après un paiement en plus, on l'enferma avec les gladiateurs et Alexander qui était plus éloigné... Elle se rapprocha doucement...

- Bonjour Alexander...

Sa voix bafouillait venant frotter son épaule, gênée de cette situation. Elle se posa à genoux proche de lui, venant poser une main sur son genou. Les yeux rouges et la joue trempée lui montrait bien que la jeune femme avait pleuré récemment. Elle serrait son autre main comme si elle aurait voulu le frapper pour le punir, mais elle ne fit rien de cette sorte venant détourner le regard, se mordillant sa propre lèvre inférieure.

- Très bon combat certes... Mais comment, tu es, enfin... Je suis navrée.. Tellement navrée.
« Modifié: jeudi 22 février 2018, 14:45:34 par Misty Stollen »



Brutus

Humain(e)

Il y avait une ambiance de foire, dans la grange aux esclaves, bruyante et chaotique. La plupart des esclaves discutaient avec les visiteurs, racontaient des anecdotes de leurs combats, ou se vantaient à outrance sur leur performance. D'autre ne se retenaient pas de lâcher des commentaires salaces, en particulier à l'attention des femmes qu'ils voyaient. D'autres encore contractaient fièrement leurs muscles, en espérant que l'une d'entre elle ne daigne leur accorder un moment plus en intime en leur compagnie. Brutus, quant à lui, restait assis dans sa cellule, en faisant preuve d'une flagrante indifférence. Ce manège ne l’intéressait pas. Ce qu'il souhaitait, c'était...

« Bonjour Alexander... »

La douceur de sa voix, le contact chaleureux de sa main... Il la reconnut instantanément.

« Elizéa... »

Encore assis par terre, il se retourna vivement. Le gladiateur en avait oublié sa blessure, et il poussa un petit gémissement de douleur, les dents serrés, avant de se positionner plus confortablement. Il agrippa ensuite de ses mains les barreaux de sa cellule, desquels il rapprocha son visage.

« Alexander ? Ouh, ça fait bien longtemps qu'on ne m'avait plus appelé comme ça. Depuis... depuis que nous nous sommes séparés, quand des esclavagistes m'ont attrapé... cela fait quoi, maintenant, quinze ans ? »

Effectivement, cela faisait quinze ans qu'ils ne s'étaient pas revus. Les deux orphelins étaient pourtant inséparables, étant enfants, mais le destin capricieux les arracha l'un à l'autre sans qu'ils n'ai pu se dire au revoir. A cette époque, Brutus pensait constamment à elle, se demandait si elle allait bien, si elle n'avait pas de soucis, et puis, s'il lui manquait au moins autant qu'elle ne lui manquait. Cependant, avec le temps, et le rude quotidien auquel il était confronté, ses souvenirs s'estompèrent peu à peu, même si Elizéa restait présente, dans un petit coin de ses pensées. Et aujourd'hui, elle était là, devant lui.

Brutus avait toutefois une sensation étrange. Ses retrouvailles avec elle devrait l'émouvoir, il en avait conscience, pourtant il ne le ressentait pas. C'était vrai, il était content de la revoir, mais sa joie était plutôt diffuse. Un peu comme si ses années d'entrainement, jour après jour, brutaux et sans merci, avaient peu à peu anesthésié ses émotions. Néanmoins, il ressentit un étrange pincement au cœur, en voyant son visage, et les traces laissées par les pleurs. Il tendit sa main à travers les barreaux, autant qu'il le pouvait, parvenant à peine à effleurer sa joue du bout de l'index, et lui demanda, soucieux.

« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Tu as pleuré ? Allons, non, tu n'as aucune raison de t'excuser... »

Il ajouta, en souriant. Un sourire léger, mais sincère.

« Je n'arrive pas à croire que ce soit vraiment toi, Lili, que nous nous retrouvons après tout ce temps... Regarde-toi, comme tu as grandi ! Il a du s'en passer des choses, raconte-moi, qu'est-ce que j'ai manqué ? »

Comment s'en était-elle sortie, durant ce temps ? Vivait-elle toujours à la rue ? Avait-elle trouvé une bande d'ami ? Voire un petit copain ? Que lui était-il arrivé d'important dans sa vie ? Brutus se posaient énormément de question, et se retenait de la mitrailler avec. C'était assez compréhensible, ils avaient beaucoup de temps à rattraper, tous les deux. Le gladiateur regrettait un peu de ne pas avoir pu passer ces années à ses cotés, mais il avait perdu sa liberté au moment où sa vie d'esclave avait commencé. Il était tout de même soulagé de la voir saine et sauve, et en forme. Sa présence, sa voix, ses souvenirs... pour la première fois depuis bien longtemps, Brutus était simplement... heureux.

Misty Stollen

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Cette voix, elle aurait payé tellement cher pour l'entendre plus tôt, mais elle était bien contente de le voir. Elizéa aurait tout fait pour ce dernier et elle l'avait mal jugé et s'en rend compte dès maintenant. Elle se mordillait les lèvres en détournant le regard venant comprendre toute l'histoire... Qu'est-ce qu'elle était bête de croire qu'il l'avait abandonné, mais d'un autre côté, cela la rassurait comme si au plus profond d'elle-même... ELLE le savait qu'il ne l'avait jamais délaissé. La jeune femme reste silencieuse, regardant Alexander parler avec un petit hoquet et des petits sourires par ici et par là. Et si elle avait un doute de cet homme, son ancien surnom lui fit sourire, il s'en rappelait.... Il se rappelait du surnom qu'il lui avait donné venant le regarder une nouvelle fois dans les yeux, un regard qui voulait tout dire.

- Alex... Oui quinze ans... Cela te fait trente et un ans et moi vingt-neuf. Nous ne sommes plus des enfants qui cherchaient à survivre.. Nous sommes des adultes avec des passés communs et différents.

Elle se pose doucement sur le sol regardant son ami venant passer une main sur la joue, son bras fin et ses mains étaient marqués par le temps où les blessures ont cicatrisés. Elizéa semblait même chercher à cacher cela en remettant sa manche discrètement avant de le regarder, bloquant un peu comme si elle avait peur que cela soit un rêve comme un autre, un rêve devenu cauchemar. Elle ne pouvait pas oublier que son tendre ami était enfermé comme un esclave, elle ne pouvait l'oublier.

- Avant de parler de nos passés, comment puis-je te sortir de là ? A qui dois-je m'adresser pour cela ?

Sa voix tremblante n'y était plus, elle était franche et le regardait avec sincérité. Son regard disait facilement qu'elle cherchera un moyen pour le sauver, quite à payer une somme astronomique. Elle le voulait libre et plus dépendant à un homme, à un esclavagiste. Elizéa avait réussi à se libérer grâce à son caractère et sa force, mais avec l'aide de quelques amis et elle voulait faire pareil à Alexander.

- Je peux payer, je suis prête à faire ce qu'il faut pour...

Elizéa regardait les alentours, elle avait vu que certains venaient acheter plusieurs gladiateurs pour différentes raisons et futurs boulots. Cela pouvait aller à l'animal de compagnie jusqu'à garde du corps, bien qu'il fallait toujours se poser la question si un de ces derniers n'allaient pas se retourner contre le maître ou maîtresse. Elle, elle ne cherchait juste à sauver son ami...



Brutus

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S'il y avait bien une chose que Brutus savait faire, dans la vie, c'était se battre. Tous les jours, tous le temps, que ce soit pendant l'entrainement, ou dans l'arène. Il n'en éprouvait cependant pas de plaisir, c'était simplement une manière pour lui de survivre, le fait d'obéir aux ordres. Il s'était avéré être un esclave tout à fait docile, se battant pour son maitre, tuant ses adversaires s'il le réclamait, satisfaisant aux désirs de ses riches invités s'il le fallait. Le gladiateur ne se considérait pas comme maltraité, mais rien dans sa vie ne lui donnait le sourire, ne le rendait heureux. Pourtant, aujourd'hui, il souriait, grâce à Elizéa, son petit rayon de soleil. Heureux de pouvoir la revoir, l'effleurer, lui parler, il ne laisser filer aucune secondes passées à ses cotés. Néanmoins, il n'était pas candide, et sa mine s'assombrit lorsqu'il fût confronté à la réalité.

« Oui, nous avions un passé commun, avant que le destin ne nous séparent... ce qui est fait est fait, et rien ne pourra le changer. J'aurais aimé pouvoir dire que notre futur sera meilleur, toi et moi, ensemble, comme au bon vieux temps... mais je crains que cela ne soit impossible... »

La main gauche de Brutus se crispa, resserrant le poing autour du barreau de sa cage, tentant de contenir sa rage. Cette réalité, c'était ça. Ces barreaux, cette cage, son maitre, son statut d'esclave. Le gladiateur n'était pas libre. Son corps, sa vie, reposaient entre les mains de son maitre. Et même si le désir de prendre un nouveau départ, au coté d'Elizéa, bouillonnait en lui, il ne le pouvait pas. Ses combats dans l'arène étaient épiques, et offraient un divertissement de qualité qui attiraient les foules, Deimos n'allait pas le laisser partir aussi facilement. Aussi, même si son amie d'enfance se proposait de le racheter, il n'y croyait pas vraiment, et ne se faisait pas d'illusion.

« Hm... Il est possible de nous acheter, oui. Tu vois, là bas ? »

Il indiqua une sorte de bureau, dont la porte était ouverte. Un homme y était assis sur une chaise, derrière un peu de paperasse. Il était plutôt âgé, la cinquantaine, rondouillet, avec des lunettes, et un air grognon et méprisant sur le visage. Deux gardes se tenaient de part et d'autre de la porte d'entrée, chargé de maintenir l'ordre et de surveiller le bon déroulement des négociations.

« C'est là bas que ça se passe, le bureau de l'intendant. Il a la permission de notre maitre pour gérer les transactions de ses esclaves. Sauf que les bons gladiateurs se vendent à prix d'or, et je doute qu'il te fasse une offre que tu pourras accepter. »

Brutus se montrait modeste. Il ne souhaitait pas le dire ainsi, mais il était l'un des meilleurs gladiateurs que Deimos possèdent. Par conséquent, à moins de débourser des montants astronomiques, il ne se séparerait de lui pour rien au monde. D'un autre coté, Brutus n'avait aucune idée de ce qu'était devenue Elizéa, de comment elle gagnait sa vie, ni des moyens dont elle disposait. Qui sait ?

« Je te préviens, par contre, il est un peu... enfin, pour lui le client est roi, mais seulement s'il est fortuné. Ceux qui ne le sont pas sont traités comme des moins que rien. Ne t'étonne pas s'il ne se montre pas très... chaleureux, avec toi. »

Il disait cela sans aucune méchanceté. Ils avaient passés leur enfance à vivre dans la rue, pauvre et contraint de voler pour survivre. Brutus se disait donc que, même si elle avait l'air de plutôt bien s'en sortir, elle devait encore être relativement pauvre. Au fond, il tenait simplement à la prévenir, il avait déjà vu des clients mécontents s’énerver contre l'intendant, tout ce qu'ils récoltaient étaient de se faire battre par les gardes et jeter dehors. Et il ne voulait pas que cela lui arrive.

Misty Stollen

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Elizéa écoutait attentivement les recommandations et les mises en garde d'Alexander envers l'intendant. Elle hocha la tête plusieurs fois avant de venir se redresser et venir regarder la direction de ce dernier. Elle regarda les quelques autres gladiateurs avant de venir sur Alexander. Sa tenue était propre, mais on pouvait avouer que ce n'était pas non plus une tenue qui montrait l'argent à gogo qu'elle pouvait posséder. Ni son nouveau titre bien que ce dernier était validé par Nexus. Elle restait là un petit moment avant de passer une nouvelle fois sa main sur sa joue avant de lui murmurer quelques mots un "Je reviens" et partir en direction de l'intendant et des gardes. Elle s'approcha, étrangement, la file n'était pas très grande. L'intendant regarda quelques minutes la jeune femme avant de soupirer et se redresser sur son siège.

- Que puis-je pour vous ?
- Je souhaiterais "acheter" un gladiateur...Dit-elle, se retenant de ne pas l'étranger, car l'esclavagisme était autorisé à Nexus, malheureusement.

L'intendant soupira plus longuement, ne daignant pas à la regarder. Il semblait faire ses comptes en prenant tout son temps faisant en sorte qu'Elizéa passe au second plan.

- Je ne vais pas être méchant envers vous, mais, je ne pense pas que vous puissiez avoir l'argent nécessaire pour acheter un gladiateur, même un jeune...

Elizéa grogna venant poser ses poings sur la table, faisant sauter les quelques pièces d'or. Les gardes allaient intervenir, mais l'intendant les arrêta avant de se redresser et regarder en sa direction, des petits yeux de haine vers elle.. Venant lui montrer les différents prix en citant les catégories de gladiateurs. Chaque gladiateur possédait un rang et des types. Il parlait déjà une somme de prix faramineuse pour un gladiateur de rang moyen, où le taux de succès et de défaite était proche des cinquante pour-cent. L'intendant regarda ensuite Brutus venant faire comprendre à Elizéa que celui-là coûterait au moins une dizaine fois plus et encore.

- Je souhaiterais m'acquérir du favori de Deimos, Brutus.

Un regard s'écarquillant tout doucement avant d'entendre la voix de l'intendant rire aux éclats, il aurait pu faire une crise cardiaque. Il n'était pas discret du tout, venant le crier aux gladiateurs certains venant participer au rire. Elizéa serra ses poings afin d'éviter de lui offrir son poing dans la gueule. L'intendant venant prendre Elizéa par le cou, un regard méchant en sa direction.

- Ne me dérange pas pour tes conneries, gamine. Devient putain, je parie qu'avec ton corps, tu pourras te trouver un maître qui pourra te dresser.... Je pourrais demander à Deimos...

Elizéa vint lui donner un coup dans ses couilles pendant que les gardes vinrent l'arrêter sur le coup avant de venir défaire rapidement sa bourse et lui balancer à la figure.

- Et j'en ai d'autres !

L'intendant grogna tandis que la jeune femme fût bien maintenue en entendant que ce dernier vint compter dans la bourse. Cette dernière était déjà bien remplie venant regarder quelques minutes la jeune femme voulant insinuer qu'elle avait volé quand tout à coup...

- Eli ? C'est bien toi ? Tu as besoin d'aide ?

Un jeune homme d'une trentaine d'années s'approcha venant regarder la scène. Sa tenue ne faisait aucun doute sur lui, un voyageur, mais sa prestance pouvait faire signe que c'était un riche bonhomme. Elizéa venant demander à l'intendant d'être relâcher, ce dernier fit signe aux gardes et Elizéa remit sa tenue venant croiser les bras avant de regarder le nouveau venu.

- Eric, juste que ce glandouille d'intendant pense que j'ai voler la bourse..

Eric vint froncer les sourcils venant regarder l'intendant et défaire sa bourse, ce dernier contenait les mêmes pièces d'or venant ensuite regarder Elizéa qui lui expliqua ce qu'elle devait à l'intendant pour LE libérer. Oui, ses compagnons de voyage avaient bien entendu connaissance du pourquoi elle était réellement venue.. Il fallut attendre environ une demi-heure pour voir arriver plusieurs personnes déposées les bourses pleines à craquer voir même deux avant qu'ils saluent Elizéa avant de partir.

- Et maintenant ?

L'intendant ne savait pas comment se mettre, le prix y était, et même quelques bonus, ce dernier vint s'approcher et s'incliner envers la jeune femme en voulant s'excuser à tout prix pour le traitement qu'elle avait eu le droit. Essayant de paraître bon parleur, remettant la faute à Deimos d'être aussi méchant, Elizéa s'en fouta et fit comprendre qu'elle aimerait qu'on le libère. Il le fit rapidement, ouvrant la prison et faire sortir Brutus...

- Je te l'avais dis que je te sauverais.
« Modifié: mardi 27 mars 2018, 06:03:35 par Misty Stollen »



Brutus

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Avec la promesse de liberté en tête, Brutus regarda Elizéa s'éloigner, et entrer dans le bureau de l'intendant. Depuis sa position, il ne pouvait pas entendre ce qu'ils se disaient, simplement observer leurs réactions, et deviner le reste. Comme il s'y attendait, malheureusement, l'ambiance s'échauffa entre les deux, au point que les gardes durent intervenir. En voyant son amie d'enfance se faire attraper, son sang ne fît qu'un tour, il se leva brusquement et se colla aux barreaux de sa cellule, en vociférant.

« Hey ! Qu'est-ce que vous faîtes, lâchez-la ! »

Il était cependant trop loin du bureau pour y être entendu. Toutefois, un garde patrouillant par là remarqua son attitude, et donna un coup de bâton contre les barreaux, l'air menaçant.

« Oh, tu vas te calmer ou tu veux goûter au fouet ? »

Brutus recula alors, le fusillant du regard, mais il ne broncha pas. L'ordre devait être maintenu pour la sécurité et le confort des visiteurs, les esclaves qui s'agitaient trop le payaient souvent très cher. Il acquiesça donc silencieusement, obéissant, en reportant à nouveau son attention vers Elizéa.  Le gladiateur était impuissant, dans sa cage, mais si jamais la situation dégénérait, il n'allait pas rester là les bras croisés, certainement pas.

A sa grande surprise, ce fût un autre visiteur qui parvint à calmer la situation. Qui était-ce ? Elizéa semblait le connaitre, en tout cas. Des bourses de pièces d'or étaient échangées, sans qu'il ne puisse comprendre ce qu'il se passait. Était-il en train de finaliser la transaction ? C'était impossible pour Brutus, il ne savait pas pour combien il avait été négocié, mais cela paraissait largement insuffisant. Il continuait d'observer la scène, avec une certaine hâte, tandis qu'ils semblaient attendre quelque chose. Le doute commençait à s'installer en lui. Allait-il vraiment être libéré ?

Au bout d'un moment, d'autre personnes se joignirent à eux, dans le bureau de l'intendant, chacun déposant une bourse sur la table avant de repartir. La situation paraissait presque irréel. Alors que Brutus les regardait passer, en se demandant qui ils pouvaient bien être, Elizéa et l'intendant se rapprochèrent de sa cage, dans un cliquetis de trousseau de clef.

« C'est une plaisanterie ? Je suis... libre, vraiment ? »

L'esclave n'en croyait pas ses yeux. Après tant d'années à se battre, à servir, à obéir, à rêver qu'il retrouverait sa liberté... voilà que ce jour était enfin arrivé ! Il dût abandonner son armure, qui ne lui appartenait pas, se retrouvant vêtu d'un simple pagne, avant de sortir, mais au moins il était sorti. Libéré du joug de Deimos, son statut d'esclave aboli.

« J'ai encore du mal à croire que le destin me soit aussi favorable... que je puisse te retrouver, toi, en même temps que ma liberté, le même jour... ce serait presque trop beau pour être vrai... »

Il s'était avancé vers elle, le regard plein de gratitude. Il avait encore un peu de mal à appréhender son changement de situation. Néanmoins, il était reconnaissant, et surtout, très heureux. Ce fût néanmoins quelque chose qu'il ne savait pas exprimer. Il posa ses mains sur les épaules d'Elizéa, fermement, en la regardant avec émotion, dans un premier temps, comme si elle venait de lui sauver la vie. Ce qui, en quelque sorte, était tout de même le cas. Il s'en rendit alors compte, et, assez maladroitement, entreprit de la prendre dans ses bras, et la serrer contre lui. Elizéa ne paraissait pas du tout comme une femme fragile, mais comparé à la carrure haute et musclée du colosse, la différence était flagrante. Il murmura alors, simplement.

« Merci infiniment, Lili... »

Puis il sourit, et ajouta pour plaisanter.

« Enfin, maitresse Lili, étant donné que tu m'as acheté ? »

Brutus, ou du moins Alexander désormais, avait encore tant de question à lui poser, poussé par l'envie de rattraper le temps perdu. Néanmoins, pour le moment, ce qui l'intriguait davantage, c'était les conditions de sa libération. Il lui demanda donc, curieux, en se disant qu'il devait avoir raté beaucoup de chose.

« Dis-moi, qui étaient ces hommes que j'ai vu tout à l'heure ? C'était tes compagnons, avec ton argent ? »

Misty Stollen

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Alexander ne semblait pas en revenir, sa réaction en valait la photo comme certains auraient dit et elle le comprenait bien mais ne fit rien de tout cela venant simplement lui sourire avant de finalement le prendre dans ses bras en fermant quelques temps les yeux avant de revenir se reculer et venir le regarder, une main sur sa joue en le regardant dans les yeux une nouvelle fois, un souriant toujours. Ce dernier vint lui dire gentiment le nom qu'elle détestait le plus au monde, Elizéa resta muette, ne disant rien venant soupirer longuement avant de venir regarder son ami longuement, dans les yeux avant de venir s'éloigner légèrement afin qu'elle reste à quelques centimètres de ce dernier.

- Ne m'appelle pas ainsi, je t'ai acheter pour t'offrir ta liberté.

Elizéa vint sourire venant lui ébouriffer les cheveux quand elle entendit sa question sur l'argent venant hocher la tête sous ce qu'il venait de dire. Elle vint marcher en sa compagnie hors de cet endroit avant de se rapprocher un peu plus d'Alexander pour commencer à parler mais s'arrêta quand elle vit une auberge, elle fit signe à son ami de la suivre et demanda une table plus éloigné, ce que fit l'aubergiste tout en commandant bien entendu deux menus du jour. Les boissons seront commandés un peu plus tard.. Elle vint s'asseoir à la chaise venant faire signe à son ami de la suivre dans son geste avant de venir s'accouder pour approcher son visage.

- Ce sont mes compagnons de voyage avec mon argent, en effet. Une partie de ma fortune, mais on aura tout le temps de parler de cela.. Si tu as envie, mais là profite un peu, qu'aimerais tu boire ?

Elle aurait attendit qu'il termine de regarder ce qui ressemblerait plus à une carte avec plusieurs prix et boissons marquer dessus, l'autre page semblait être destiné à marquer les éventuels mets qui pourraient avoir. Passant de l'exotisme au plus connu bien entendu. Elizéa aura appelé le serveur pour cela avant de retourner son regard vers anciennement Brutus, venant soupirer d'aise, contente de cela.

- Raconte moi tout... !

L'auberge en elle même était assez rustique, des semblants de faux murs semblaient marquer quelques tables afin de former une sorte d'endroit légèrement intimes. Les couleurs étaient basique, brun noir, gris parfois un peu rouge foncé.. Ce n'était pas un endroit ou les riches pourraient venir pour se restaurer mais les gens de tous les jours semblaient apprécier cet endroit au vu des quantités et de la qualité par rapport aux prix. Moyennement payant, certains pouvaient s'offrir des endroits plus confinés pour certaines prestations ou pour parler de choses que peu de personnes devraient entendre. Elizéa le regarda un petit moment avec un léger sourire avant de baisser ses yeux sur la table venant soupirer mais d'agacements sur elle même, cherchant à parler de quelque chose qui lui tenait tout de même à cœur.

- Je dois t'avouer que... Un moment, je pensais que tu m'avais abandonnée car j'étais trop chiante...

Elle leva la main afin de lui faire comprendre qu'elle allait continuer mais attendit que le serveur passe avant de reprendre, après avoir bu quelques gorgées avant de reprendre, regarder les jambes..

- Je ne savais ni me battre et j'étais assez mauvaise en tant que voleuse, il était assez normal que tu souhaites.... Te débarrasser de moi..



Brutus

Humain(e)

Alexander était peut-être insensible, mais il n'était pas idiot non plus. Lorsqu'il l'appela Maitresse pour plaisanter sur le fait qu'elle l'avait acheté, il remarqua que quelque chose n'allait pas. Elizéa avait répondu calmement, mais le regard qu'elle lui avait lancé, et le silence qui l'avait précédé, lui fît comprendre que ce n'était pas une remarque anodine. Le gladiateur sentit qu'il avait sans doute titillé la jeune femme sur une corde trop sensible, et il regretta un peu sa pointe d'humour. Blesser son amie était bien la dernière chose qu'il souhaitait. Il ne répondit rien, et peu après, fût soulagé de la voir retrouver le sourire. Alexander la tenait toujours dans ses bras, chaleureusement, et lui sourit en retour, encore plus décoiffé qu'il ne l'était déjà, désormais.

Il la suivit jusqu'à l'auberge, et la laissa gérer les détails avec le responsable. Elle semblait être une habituée, ou en tout cas s'y connaissait bien, mieux que lui en tout cas. Ce n'était pas étonnant, après avoir passé quinze années de servitude. En entrant dans l'établissement, la plupart des regards se dirigeait vers lui, accompagné de certains murmures, certains reconnaissaient le fameux Brutus, tandis que d'autre étaient simplement surpris par la stature du gladiateur, qui avançait torse nu entre les tables. Il s'installa avec Liz' à la leur, et regarda la carte des boissons. Il n'avait jamais eu l'occasion de boire, à vrai dire. Parfois une gorgée de vin ici et là, lors des réceptions de son ancien maitre, mais c'était tout, autrement il n'avait connu que l'eau. Et face à tout ce choix, il paraissait complétement perdu. Il regarda longuement la carte, puis Elizéa, puis encore la carte, indécis. La moitié des mots lui était complétement inconnu, l'autre n'avait aucun sens pour des noms de boissons. Finalement, il la posa, et se décida.

« Hmm, je vais prendre ce que tu prendras ! »

Puis il redirigea pleinement son attention vers Elizéa. L'ex-gladiateur s'apprêtait à lui raconter son histoire, mais il voyait que son amie voulait dire quelque chose, elle aussi. Quelque chose qu'elle avait visiblement sur le cœur. Il resta donc silencieux, en la regardant avec bienveillance. Lorsqu'elle trouva la force de le dire, la mine d'Alexander s'assombrit, peiné de savoir qu'elle avait passé les dernières années de sa vie à penser qu'elle avait été abandonné. C'était évidemment faux, et totalement absurde à ses yeux, jamais il n'aurait fait une chose pareille. C'était pourtant l'impression qu'elle avait eu, et l'homme le regrettait Ce n'était pas sa faute, mais si l'idée qu'il puisse l'abandonner lui avait traversé l'esprit, c'était qu'il était fautif, quelque part. Ne sachant pas vraiment quoi dire, en premier lieu, il décida de pousser le bouchon plus loin, en exagérant manifestement, pour plaisanter et lui montrer que ce n'était pas vrai, qu'il tenait à elle.

« Tu oublies l'essentiel, Liz'. Tu étais comme un pot de colle, toujours à me suivre partout. La preuve, regarde, même en essayant de me débarrasser de toi, t'es encore revenue vers moi... »

Alexander souriait, bienveillant, en espérant qu'elle ne pense pas qu'il se moquait d'elle. Il ne tarda pas à ajouter.

« Non, tu n'y es pas du tout... Pourquoi t'aurais-je abandonné ? Tu n'étais pas du tout chiante, ou inutile, loin de là. Tu étais... tu étais la personne la plus importante à mes yeux, Liz'. La seule personne à qui je savais que je pouvais faire confiance, et avec qui j'aimais tant passer du temps... et qui, pour quelqu'un qui n'arrive pas à se battre, m'avait quand même botté les fesses à plusieurs reprises, si je me souviens bien, haha. »

Il tendit le bras, pour serrer sa main dans la sienne, chaleureusement. Il était sincère, Elizéa comptait énormément pour lui. Il aurait donné sa vie pour elle, s'il le fallait. Même aujourd'hui, en dépit de leur séparation, ses sentiments n'avaient pas changés. Il continua, sans se soucier des gens qui pouvaient passer à coté de lui et écouter leur conversation.

« Quant à moi... je pense que tu connais déjà mon histoire, dans les grandes lignes. A l'époque où je faisais des combats de rues, pour gagner un peu d'argent, j'ai été capturé et trainé jusqu'à Deimos. Il était intéressé par mon potentiel, et a fait de moi un gladiateur, pour me battre à son service... ou plus exactement, un esclave, à ses ordres. Pendant des années, et des années. Je ne rêvais que d'une chose, c'était de m'échapper, mais l'occasion ne s'est jamais présenté. Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce que tu intervienne... merci... »

L'ex-esclave la regardait dans les yeux, avec émotions et gratitude. Il conclu alors, presque aussi solennellement qu'un vœu de mariage.

« Je ne laisserai plus jamais quiconque nous séparer, Liz', je te le promet. »

Il n'avait rien pu faire la première fois, et ce n'était pas sûr qu'il soit capable de tenir une telle promesse... mais il était absolument sérieux. Tant qu'il n'aura pas donné son dernier soupir, rien ne saurait se mettre en travers de leurs chemins. Sauf peut-être l'aubergiste, qui choisit ce moment là pour venir se placer entre eux deux, et poser sur la table les plats et boissons qu'ils avaient commandés.

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Elizéa en restait silencieuse regardant de temps en temps Alexander quand ce dernier commença à parler et surtout se défendre par rapport à ce que cette dernière pensait sérieusement. Elle sourie devant l'exagération qu'elle était une pot de colle bien entendu, mais comprit son erreur avant qu'il lui parle rapidement de sa vie après le kidnapping jusqu'à aujourd'hui où Elizéa est venue le sauver du joug de Deimos. On aurait pu croire qu'ils allaient s'embrasser, mais l'aubergiste décida autrement venant lâcher un petit rire à Eli' venant se reculer un peu pour se remettre en position pour manger.

- Je vois, cela ne devait pas être facile tous les jours...

Elle avait commencé à empoigner les couverts et prendre un morceau de son plat. Le plat allait bien avec l'auberge, une grosse entrecôte avec beaucoup de pomme de terre et peu de salade... Comme si cette dernière faisait tâche du plat bien en sauce de l'auberge. On pourrait croire que la laitue se trouvant dans l'assiette est le minimum qu'ils doivent mettre afin de passer les contrôles. C'était bien rigolo à voir et surtout déplaisant pour ceux qui se revendiquaient végétariens, ce n'était pas du tout le bon endroit pour se faire des salades comme plats.

- Et bien pour ma part...

Elle arrêta de manger venant regarder un petit moment son assiette comme si elle allait devoir ouvrir ses propres souvenirs pour en parler, chose qu'elle avait laissé enterré depuis des années maintenant... Elle finit par redresser la tête venant lui lâcher un petit sourire comme pour lui convaincre qu'elle allait bien et qu'il ne fallait pas s'inquiéter pour elle...

- Je n'étais pas bonne ne vol et je me suis fais prendre... On m'a mit dans un orphelinat, un autre bien entendu..

Elizéa vint poser son dos contre le dossier en soupirant longuement venant regarder aux alentours comme si elle avait peur d'épier, bien entendu ce n'était pas vraiment la seule raison à ses agissements. Elle en était gênée et n'aimait pas parler de ce moment où elle a souffert pendant des années. Elle se redressa finalement et repris un morceau de son plat avant de continuer...

- Enfin, je n'étais pas bien et je... Avec plusieurs amis que je m'étais faites, on a fuguer et on a été rattraper enfin, je me suis fais assommée et je ne les ai plus jamais revue... Je pense que j'ai eu affaire à des vendeurs illégaux d'humains ou plutôt de femmes pour devenir des esclaves sexuelles ou quelque chose d'aussi ignoble que cela..

Elle regarda longuement Alexander en se stoppant quand elle vit les membres de son équipage prendre repas non loin d'eux. Bien entendu, Eric était aussi présent et elle n'appréciait pas de raconter ses maux devant ses hommes surtout ce qu'elle était. Elizéa reporta son regard en direction d'Alexander avant d'abréger son histoire.

- Enfin bref, j'ai été recruter par les pirates et je le suis devenue... Voilà en gros rapidement mon histoire...



Brutus

Humain(e)

[HRP] De la viande et des patates. ;D [/HRP]



« Je vois, cela ne devait pas être facile tous les jours... »

« Je ne te le fais pas dire... »

Effectivement, passer sa vie à enchaîner les combats, au cours desquels il mettait constamment sa vie en jeu, n'avait rien de confortable. Il était heureux d'avoir été tiré d'affaire, et préférait dorénavant mettre son passé derrière lui et aller de l'avant. A commencer par savourer son premier repas d'homme libre. De la viande et des patates, c'était parfait, il ne lui fallait rien de plus. Écartant d'un coup de fourchette la feuille de salade qui semblait s'être égarée là, le colosse se mit à dévorer l’entrecôte et les féculents, avec de grosses bouchées affamées. Il prenait cependant parfois son temps, et s'arrêtait, lorsque Elizéa lui parlait.

« Hé bah, c'est terrible... Pour toi aussi, ça n'a pas dû être facile. »

L'homme écouta avec attention son récit, la fourchette plantée dans une pomme de terre, et la regardait avec une certaine empathie. La vie ne lui avait pas fait de cadeau, à elle non plus. Ce n'était pas étonnant, hélas, les orphelins qui ne trouvaient pas de foyers coulaient rarement des jours heureux, et finissaient le plus souvent à vivre dans les rues, de vol ou de mendicité, voire de prostitution pour certains. Elizéa souriait, rassurante, et l'ex gladiateur était enclin à lui faire confiance, que tout allait bien. Il n'insista tout de même pas, par peur de raviver une vieille blessure du passé. Les deux acolytes avaient eu la vie suffisamment dur pour en avoir de mauvais souvenir.

Et puis, il fallait bien l'avouer, Elizéa semblait s'en être plutôt bien sortie. L'ayant laissée orpheline dans les rues, Alexander la retrouva pirate en compagnie d'un vaillant équipage. Cette dernière ayant simplement mentionné qu'elle était membre, il ne se doutait pas un instant qu'il faisait face à la redoutable capitaine, ni que ses compagnons se trouvaient également dans l'auberge. Il serait néanmoins capable de reconnaitre l'un d'entre eux, Eric, s'il venait à le croiser.

« Oh, alors comme ça tu es devenue pirate ? Le vol a l'étalage ne te suffisait plus, tu es passée aux riches galions d'or ? Haha. »

Alexander souriait, taquin.

« Ça expliquerait la file d'homme que j'ai vu, apporter l'argent à l'intendant de Deimos. Tes compagnons de voyage... tu as l'air bien entourée, en tout cas. »

Il porta la fourchette à sa bouche et mâcha rapidement un morceau de patate, avant de poursuivre, en découpant son prochain morceau de viande. Il maintenait toujours son regard sur elle, ne la quittant des yeux que brièvement pour regarder son plat en manipulant les couverts. Son ton, toujours assez sympathique, était devenu un peu plus soucieux.

« Ce n'est pas trop dangereux, quand même ? Je veux dire, le monde est dangereux de toute façon, mais la piraterie doit attirer pas mal d'ennemis... »

L'homme restait songeur, un bon moment. Il était libre, un rêve qu'il avait en tête depuis tant d'année, mais maintenant que c'était réel... il ne savait pas quoi faire de cette liberté. Pas d'argent, pas de foyer, nul part où aller. Ce dont il était sûr, néanmoins, c'était qu'il voulait rester aux cotés de sa Liz'. Une nouvelle bouchée, suivi d'une gorgée de sa boisson, et Alexander reprit, l'assiette quasiment vide.

« Tu penses que je pourrais devenir pirate, avec toi ? Enfin, si l'équipage et le capitaine voudront bien de moi. Je dois dire que je ne suis jamais monté sur un bateau, et n'y connais rien en nœuds, mais j'ai d'autre talents qui pourront être utiles... ugh, même si pour l'instant je suis pas au top de ma forme. »

Le colosse faisait référence à sa blessure au mollet, qu'il inspecta du regard, en grimaçant un peu. Il avait reçu un méchant coup d'épée tout à l'heure, en combat, et avait juste eu le temps d'appliquer une onguent désinfectante et de panser la plaie. Une visite chez un véritable médecin, ou un guérisseur, aurait été plus efficace, mais tant que la douleur était supportable, il préférait ne pas y recourir. Son égo masculin, simplement. Il avala la dernier bouchée d'entrecôte, et lança à Elizéa.

« Ah, merci pour le repas, en tout cas. C'est sympa ici, j'ai bien mangé ! »

Misty Stollen

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    Une phrase pour décrire ce qu'est Misty : personne créer génétiquement à partir du corps et des cellules d'une grande déesse (réincarnation de la déesse en soi) qui était la matriarche de deux grandes espèces, modifiée par des nano-robots et autres conneries substance pas très légale et qui possède la magie des eevees parmi tant d'autres.
Le temps nous avait tout doucement rattrapé, chaque fois qu’Elizéa regardait Alexander, elle se revoyait enfant avec ce dernier courant dans les rues de Nexus pour voler, pour survivre dans ce monde hostile. Et les voilà des années après, un sourire aux lèvres quand ce dernier parlait, buvant ses paroles comme si ce n’était que de l’eau. Elizéa avait toujours ressenti beaucoup de sentiments pour Brutus, de l’amitié à l’amour, tout était flou pour elle. Cette dernière avait bien dû se séparer de son cœur pour comprendre qu’il l’avait trompé, enfin, c’est ce qu’elle avait cru toutes ses années, mais maintenant, la vérité dévoilée... Elle posa une main sur le poignet d’Alexander venant lui sourire à pleine dent. Elizéa avait rigolé quand il lui avait parlé des galions d’or venant hocher la tête comme pour accepter sa vision des choses, mais surtout, le fait qu’il était heureux pour elle.

Alexander avait toujours eu le chic de se faire passer pour un meneur, un homme sachant ce qu’il voulait, un dur, mais la jeune femme le connaissait assez bien pour dire, qu’elle était en quelque sorte son maillon faible. Rien que de le fait, qu’il s’inquiète encore pour elle après tant d’années. Il venait de poser la fameuse question s’il pourrait être un pirate, elle en rit un petit moment avant de venir le regarder, un mordillement aux lèvres par ici et par là. Elizéa jouait à l’étudier comme ferait un bon capitaine pour juger s’il aurait été apte de venir et après quelques secondes de réflexions.

- Sérieusement ? Toi, être pirate en ma compagnie ? Tu sais que tu es libre, tu pourrais te trouver une femme, fonder ta famille et trouver un travail pour subvenir aux besoins de ta famille, je pourrais même t’aider à trouver un boulot…

Elizéa avait dit cela afin qu’il comprenne que devenir pirate voulait dire qu’il sera forcément, un délinquant certes, les BlackBloods avaient réussi à s’imposer afin qu’on ne vienne pas tirer dessus dès qu’on croise un de leurs navires, mais être pirate, c’était tout de même être hors la loi…

- Ce n’est pas que je ne veux pas de toi, Alex… Mais, tu as une chance dans ta vie d’être quelqu’un, d’être une personne qu’on ne cherchera plus… Si je peux t’offrir une vie pareille, je n’hésiterais pas une seule seconde… Je t’ai, hum, pardon… Je veux juste ton bonheur.

Elle se redressa après avoir attendu qu’il termine de manger, ses coéquipiers étaient également partis depuis quelques minutes, elle vint demander l’addition qu’elle paya voir même un peu plus pour le au cas où. Elle regarda Alexander un petit moment dans les yeux, se voulant vraiment être sincère.

- Réfléchis, je vais te laisser le temps de réfléchir. Je t’attends dehors, tu me donneras ta réponse, qu’elle soit favorable ou non. Je respecterais tes choix et sinon, tu pourrais être un bon pirate. Notre chef acceptera volontiers de t’avoir en tant que pirate, tu sais, les pirates qu’on recrute… Et bien souvent, ils ne savent rien en nœuds ou autres, mais, ils ont la volonté… Mais avant tout, je te soignerais à bord du bateau, il ne faudrait pas que cela s’infecte… Je t’attends.

Elizéa quitta l’auberge, détournant la tête vers la sortie, les larmes aux yeux. Elle aurait voulu crier sur les toits qu’elle voulait qu’il soit auprès d’elle, mais elle voulait surtout son bonheur et Eli’ savait qu’elle ne pourrait probablement pas lui offrir la vie merveilleuse qu’il pourrait avoir envie si elle aurait sans hésiter, dit oui à sa demande. Elle risquait encore de le perdre, et cela, cela lui déchirait le cœur une nouvelle fois, mais, elle le supporterait encore une fois… Comme toutes les autres fois… Elle alla se poser sur un tonneau, recroqueviller sur ce dernier, les pieds sur le bord, les genoux contre son ventre. Le regard vers les passants qui la dévisageaient, mais ce n’était pas ce qu’elle regardait vraiment, elle attendit tranquillement tout en espérant au plus profond d’elle qu’il accepte.

Ils devaient rattraper le temps perdu, puis, elle lui montrerait tout ce qu’elle avait appris, elle lui apprendrait tout comme si c’était le bon retour des choses. Avant, c’était lui qui lui avait appris, maintenant, c’était son tour. Il monterait forcément rapidement de grade et il apprendra ce qu’elle était devenue vraiment, elle lui apprendra ce qui s’était vraiment passé. Mais une partie de son cœur lui disait de raccrocher tout cela, qu’il voudra peut-être partir dans le droit chemin comme on dit, alors à ce moment-là, elle l’aidera à trouver tout ce qu’il faut. Une nouvelle vie, au moins un des deux auraient réussi dans la vie, certes elle ne peut pas se plaindre, car elle l’adore cette vie-là, mais elle est consciente qu’elle ne pourra jamais fonder de famille à moins de se donner à un pirate et de devenir son épouse, mais ce n’est pas vraiment ce qu’elle souhaite. Elizéa le veut avec un qu’elle l’aime, elle aime quelqu’un depuis tant d’années, mais elle n’a jamais osé lui dire même encore maintenant, elle n’oserait lui avouer ce qu’elle ressent vraiment envers lui….

- Choisis de me suivre… Murmura t’elle, très bas, c’était sa plus grande demande… Une demande qui attend patiemment une réponse…



Brutus

Humain(e)

« Bah, ouais bien sûr, je suis sérieux ! »

Alexander était un peu vexé qu'elle puisse remettre en doute ses paroles. Sa volonté de devenir un pirate à ses cotés était on ne peut plus sincère. Non pas parce qu'il rêvait de piraterie, évidemment, même si le gladiateur était persuadé qu'il pourra s'en accommoder. Elizéa aurait tout aussi bien pu être une fermière loin de la cité, une cuisinière dans une taverne, ou une éminente femme d'affaire nexusienne, dans tous les cas il n'aurait pas hésité un seul instant à lui faire cette même proposition : la rejoindre, et poursuivre son petit bout de chemin de la vie avec elle.

Il ressentait pour elle un sentiment fort, une profonde affection, qu'il ne s'expliquait pas, ni d'ailleurs n'y pensait. Pour Alexander, il s'agissait simplement du fait qu'il tenait beaucoup à elle. Comme une amie, comme une sœur, ou comme une dulcinée ? La question était légitime, mais il ne se la posait pas, du moins, jusqu'à ce qu'Elizéa mentionne l'alternative qui s'offrait à lui. Il pouvait refaire sa vie, ailleurs, loin de l'arène, avoir un métier honnête, et fonder une famille... Ce qui le fît réfléchir. Et la jeune femme lui laissa le temps de prendre sa décision, se levant et quittant l'auberge, Alexander la suivant du regard, troublé par la situation.

Était-ce vraiment ce qu'il voulait ? Sa raison le poussait à songer que oui, c'était la meilleure chose à faire. La piraterie ne lui apporterait que des problèmes, alors qu'il pourrait enfin avoir une vie normale, une opportunité dont il avait été cruellement privée jusque là. Cependant, cela voudrait aussi dire qu'il devra se séparer, une nouvelle fois, d'Elizéa, de sa Liz' chérie... et ça, il ne pouvait tout simplement pas l'accepter. La simple pensée de l'abandonner lui était insupportable, jamais il ne se résoudrait à faire une chose pareille. Ce qui le mena finalement à s'interroger sur ses sentiments. Se verrait-il se marier, et fonder une famille, avec quelqu'un d'autre ? La réponse était limpide comme de l'eau de roche.

« Elizéa... »

Alexander quitte sa table, et se hâta de rattraper son amie. Le colosse aux muscles saillants, torse nu, attirait sur lui les regards et les murmures, mais une seule personne occupait ses pensées, et il continuait d'avancer, déterminé. Il franchit les portes battantes, la chercha du regard, et lorsqu'il la trouva, assise sur un baril, l'homme vint la rejoindre. Il marchait, la boule au ventre, son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il avait beau être vaillant, avoir vu la mort en face, à plusieurs reprise, c'était fou à quelle point Elizéa parvenait à l'angoisser. Alexander n'était même pas sûr qu'elle partageait ses sentiments. Après tout, son petit discours à table semblait avoir pour seul objectif de le dissuader de la suivre. Mais il était obstiné... et de toute évidence, amoureux. Et elle ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.

Le gladiateur se rapprocha d'Elizéa, et glissa doucement ses mains puissantes de part et d'autre de son visage. Silencieusement, sans un mot, il se rapprocha encore, de plus en plus nerveux en dépit de son apparente assurance. Il franchit alors les quelques centimètres qui séparèrent leurs lèvres, et l'embrassa. Il l'embrassa, longuement, tendrement, goutant à la douceur de ses lèvres. Les yeux mi-clos, Alexander comprit alors qu'il venait de faire le bon choix, baigné dans une légère sensation de félicité, qu'il n'avait encore jamais éprouvé avec un baiser. Les deux amis retrouvés, devenus un peu plus que cela maintenant, finirent par se séparer naturellement, leur visage encore proche l'un de l'autre, et il lui affirma.

« C'est toi que je veux, Liz'... qu'importe les dangers, ou la vie de hors-la-loi... tant que je serais avec toi, je sais que je trouverais mon bonheur... »

Un aveu sincère, et qu'il espérait de tout cœur réciproque.


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