Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La mère noire [Kelen]

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Le Renard

Créature

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  • Messages: 30


  • Fiche

    Description
    Semi-halfeline castelquisianne, physique de gymnaste, 1m30 pour 25kg
    Carrure la faisant confondre avec une enfant sans examen attentif
    Tenue de voyage sombre avec cape et capuchon pointu
    Voleuse et monte-en-l'air avec beaucoup d'ambition
    Tenebroso, possède une ombre vivante

La mère noire [Kelen]

dimanche 29 octobre 2017, 14:21:55

Depuis des temps immémoriaux, les tenebrosi ont hanté les rues de Castelquisianni plus que celles de n'importe quelle autre cité. Leurs pouvoirs crains par la populace autant que convoités par les puissants, ils naissaient dans toutes les strates sociales, dans toutes les familles humaines. Si la trace des premiers d'entre-eux ne fut jamais inscrite, il est probable qu'ils furent là avant même que la ville ne porte son nom actuel. Pourtant, les tenebrosi eux-même ne se considérèrent jamais comme originaires de Castelquisianni. Parmi eux circulaient la légende diffuse mais ancrée d'un endroit où serait apparu le premier artiste de la nébuleuse. Un lieu qui n'était même pas en ce monde. Un lieu qu'on aurait simplement appelé « Terre ».

Cela faisait bien des années pourtant qu'aucun tenebroso n'était parvenu à reconstituer l'étrange voyage qui menait à cette dimension légendaire. Tous s'accordaient à dire que la technique était considérée comme perdue. La dernière à avoir accompli cet exploit était une vieille femme connue sous le nom de la Silène. Il semblait toutefois que son dernier essai lui avait coûté la vie, car elle n'était jamais revenue des abysses des mondes.

Tu n'es pas la Silène, Ruth. Tu as été son élève, mais tu n'es pas elle. Si elle ne te l'a pas enseigné, c'est qu'elle ne t'en pensait pas capable.
Je suis plus forte que lorsque j'étais son élève.

La lumière était aussi basse que le plafond, dans la cave de l'auberge Le Fenicoterro. C'est dans ce petit bâtiment presque insalubre des quais qu'une communauté de tenebrosi avait pour habitude de se rassembler pour échanger informations, techniques et disciples. Aujourd'hui cependant, la communauté n'était pas au complet. Seules deux personnes siégeaient. La silhouette fine de Ruth, et contrastant avec elle, celle d'un homme grand, chauve, la peau et le regard gris.

Cette vieille ruine avait ses secrets. Tu penses qu'elle les aurait partagés ? Je suis plus puissante que tu le crois. Je suis presque assez puissante. Hier, j'y étais presque. Je me suis senti partir. Avec ce que tu m'apportes, je vais y parvenir.

L'homme soupira, avant de fouiller dans la poche de son long manteau sombre. Il en sortit une pierre de la taille et de la forme d'une bille. Noir comme du charbon, elle n'avait, outre sa régularité, strictement rien de remarquable. Mais lorsqu'il l'a pris dans ses doigts, l'ombre du tenebroso sembla s'assombrir et s'allonger, bien au-delà de ce que son corps aurait dû lui permettre.

– Tu sais combien il reste de pierres noires à Castelquisianni ?
Suffisamment depuis que la Gilda a appris à les fabriquer ? Tout n'est pas en déclin. La science avance.
– Les incantatori n'en laissent pas sortir. Pas beaucoup…
Donne la moi, Otello.


Le regard dur de la petite halfeline compensait amplement la différence de taille. Elle obtint ce qu'elle voulait.

Maintenant recule.
– Tu comptes plonger tout de suite ?
Mon ombre est prête.
– Comment est-ce que tu comptes revenir ?
Les ombres de l'autre côté sont plus puissantes.
– Assez ?


Ruth ne répondit pas. À la place, elle étendit les bras, comme si elle s'apprêtait à embrasser Otello, qui fit prudemment un pas en arrière. Elle ferma les yeux, puis elle serra la petite pierre dans sa main. Fort. Jusqu'à ce qu'elle se brise. Un liquide noir coula entre les doigts de la voleuse. Le fluide s'étendit en un long filament immatériel sur le sol.

Ce ne fut qu'à ce moment que l'ombre de la halfeline devint immense. La lumière torche éclairant la cave s'éteignit soudainement, comme absorbée par la silhouette de Ruth qui avait semblé un court instant vacillante. La pièce plongée dans l’obscurité totale, nul ne put voir qu'elle avait rouvert les yeux… et que ceux-ci étaient devenus entièrement noirs. C'était souvent pour cette raison que les manifestations de la Nébuleuse n'étaient, après tout, jamais très impressionnantes…

Le Renard sentit des crochets se planter dans sa chair. Elle connaissait déjà cette sensation. Elle était déjà arrivée jusqu'à cette étape. La veille, elle n'avait cédé à la douleur que quelques instants trop tôt. Cette fois, ce n'étaient que des piqûres d'épingles qui lui tiraient la peau. Rien de comparable avec l'impression d'être démembrée qu'elle avait ressentie lors de son précédent essai. Une formalité. Concentrée, elle se sentait confiante, persuadée d'avoir réussi à reconstituer la technique ancestrale de sa mentor…

La pression lâcha soudainement. Un court moment, plus de son, plus d'odeur – plus d'oxygène non-plus. Mais le passage fut bref. Elle n'eut pas le temps de suffoquer. Son odorat revient aussi rapidement. Une odeur de souffre assaillait ses narines. La lumière ne parvenait pas encore jusqu'à ses yeux toujours noirs. En revanche, la sensation de l'air sur sa peau nue lui indiqua qu'elle était peut-être en train de tomber… Le glissement de ses cheveux longs dans son dos et sur sa poitrine suggéraient que son chignon avait lâché, couvrant une bonne partie de son corps. La voleuse, sans toujours rien y voir, s'apprêtait à amortir sa chute d'une roulade. Les explications, ce serait pour plus tard.

Kelen

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Re : La mère noire [Kelen]

Réponse 1 dimanche 29 octobre 2017, 19:43:45

« Je vais te briser le corps et user de ta peau de cuir comme comme une fourrure qu'on étalerai devant la cheminée de son logement. »

Kelen hurla se menace avant de cracher par terre. D'un revers de la main, il essuya ses lèvres dont le sang coulé, intérieurement, il fulminait alors que devant lui, une masse énorme se déplaçait, un bipède à la peau sombre et foncé tel du charbon, à la mâchoire avancé et aux yeux ressemblant à ceux d'un caméléon, bougeant l'un différemment de l'autre. Il disposait de griffes longues et aiguisées tel des lames de rasoir, le bas du corps ressemblait à celle d'un bouc, sabot comprit. Stable et puissant sur ses appuis, la créature aux oreilles de chauve souris s'approcha de lui, bras ouvert et brassa l'air d'un mouvement de patte puis d'une autre. Les avant-bras du guerrier des enfers servirent pour bloquer les coups, chaque attaque faisait baisser les bras de la manticore bâtarde sous l'impact et la violence des gestes. Kelen s’essoufflait sous la douleur lancinante que les chocs pouvaient produire sur sa peau épaisse de démon. Il grognait, vociférer à l'encontre de tout ceci. Pourquoi diantre avait-il accepté de débarrasser les cercles de cette monstruosité qui n'avait point sa place ici ? Ha oui... Oui... Encore un débile qui se disait maître du monde et qui inventait des choses sans queue ni tête et qui les libérer car inutile.

« Je te hais... Toi et ton...CREATEUR ! »

Le dernier mot était dit pour récupérer un regain d'énergie, de second souffle, il s'avança, un grand pas vers l'avant et l'épaule la première pour faire basculer la forme en arrière, espérant la faire tomber sous l'impact, mais l'effort vu vain, Kelen retrouva très vite le sol alors que la créature vint saisir ses épaules de ses pattes larges avec une facilité déconcertante. La queue de scorpion brassait, comme folle de rage, devant cette assaut qui venait de s'avérer inefficace, presque inutile et qui n'avait fait que rendre leur posture bien pire encore. Le regard Kelen se posa sur le regard indépendant de la créature qui semblait se moquer de lui quand les yeux vivait leur propre existence à tourner et à retourner sur eux même pour regarder ailleurs et revenir constamment sur lui. Le monstre ouvrit la mâchoire bien trop large pour que ce soit juste une demande à juger son haleine et s'approcha du crane dans l'espoir de briser cet os et récupérer ce qu'il pouvait bien refermer.

Kelen ne se démonta pas, la peur n'avait pas prit place en son être et il fallait bien plus qu'un monstre dégénéré pour effrayer le bâtard des enfers. Il arma sa tête et donna un mouvement puissant vers l'avant, empalant le palet du montre de ses trois cornes, un flot de salive et de sang se fit recracher sous la panique, enduisant le minois adorable de notre semi manticore de se savant mélange infâme... Non, dégueulasse liquide qui ne devrait jamais arriver sur une personne saine d'esprit. Il aurait aimé secouer la tête, prendre le temps de tout essuyer d'un revers de la main et au lieu de cela, il arma le poing, frappant sur ce qui devait être la tempe de la chimère, la déstabilisant avant que la queue de scorpion ne prenne le refais et fendit l'air pour aller empaler la mâchoire sous le menton, perforant la chaire de chaque coté tel un clou enfoncé dans une main, entre le marteau et ne planche et le retira presque aussi tôt. Les bras fébrile du monstre, tremblaient maintenant et il ne fut que plus aisé pour Kelen de briser cette maudite brise en écartant les bras avec fougue. Retombant sur ses pieds, il joignit le dos de ses mains, tel une lame, fendant l'air, il s'enfonça dans le corps de la créature avec une puissance qu'il n'avait pas trouvé jusque là, avançant dans les entrailles de cette dernière dans un bruit sales et gluants, tranchant les organes internes avec une aisance morbide avant de traverser cette dernière, cassant la colonne alors que, sur l'avant, le sang commençait à courir sur la chair du démon. Il souleva le monstre, les jambes tremblante, comme cherchant une stabilité sous le poids soudain qu'elle devait supporter et ce qu'elle trouvèrent par le dard sombre qui se planta dans le sol, en guise de troisième jambe. Prenant une immense respiration, il écarta les bras dans un ultime effort, avec difficulté il parvint tout de même à rendre la créature unique en deux choses bien distinctes qui tombèrent lourdement sur le sol, les entrailles se répandant sur la pierre alors qu'il grognait, le souffle haletant, le sang couvrant le sommet de son corps nu. Il hurla sa victoire à la face des enfers, comme s'il venait de défaire le seigneur des cercles pour prendre sa place. Fier, puissant et inatteignable sur l'instant.
Du moins... Jusqu'à ce qu'il vit, le temps de cligner des yeux à maintes reprises, le corps d'une personne lui tomber... littéralement dessus. Un mouvement des lèvres se finit, traduisant ses quelques mots qui ne sortirent jamais de ses lèvres

« Bordel de merde... »

Et, dans un fracas de chair qui percurte de la chair. Le démon perdit l'équilibre, sa jambe de fortune plia sous le poids en plus, ainsi que les originales et Kelen parti vers l'avant, sous la pression de son dard, se trouvant avec un poids sur le dos alors que son appendice de scorpion brassait l'air frénétiquement, comme décidé à châtier l'effronté qui s'était perdu sur son corps, qui avait brisé cet instant de gloire inespéré ! Le démon plaça ses bras de chaque coté, imitant la gestuel pour faire une pompe sportive. Tentant de se redresser alors que les boyaux de la créature menaçait de quitter le corps pour se vautrer sur son visage.

« Non...non...non... »

Il ferma les yeux et dans un bruit gluant, les restes immondes s'écroulèrent sur lui, le noyant dans les boyaux et autres joyeuseté infâmes qu'un corps de monstre pouvait renfermer.

« Je ne sais pas qui tu es... Mais je te hais déjà... »

Souffla le démon, prit de lassitude tout en tentant de bouger, de se lever, de s'extirper de cette position qui avait brisé son heure de gloire.

Le Renard

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    Semi-halfeline castelquisianne, physique de gymnaste, 1m30 pour 25kg
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Re : La mère noire [Kelen]

Réponse 2 dimanche 05 novembre 2017, 17:35:00

Plonger dans les abysses des mondes n'était pas aussi difficile qu'on le disait, pensa Ruth. Rétrospectivement, elle était surprise d'être la seule tenebroso de sa génération à y être parvenue. Bien sûr, il lui avait fallu beaucoup de concentration et de pratique, et l'assistance d'une pierre noire, mais après tout, elle n'était même pas spécialement puissante…

Après une fraction de seconde de chute libre, elle toucha un sol plutôt tendre. Lorsque celui-ci se déroba et surtout que le sol commença à jurer, elle comprit que sa piste d’atterrissage était en réalité une personne. Encore aveugle, Renard roula sur deux bons mètres avant de se relever. Parmi tous ses talents d'acrobate, celui de retomber sur ses jambes était incontestablement l'un des plus développés. Du reste, la hauteur n'était pas aussi létale quand on était aussi légère qu'elle. Là où un humain se serait brisé une cheville, le choc ne lui brusqua que légèrement le dos.

La rousse passa sa main sur ses yeux. Enfin, elle voyait… et ce qu'elle vit d'abord la dégoûta. Elle était apparue au milieu d'un répugnant charnier, où une sorte de gros animal avait été étripé avec sauvagerie. La vue était difficile à soutenir, et si par chance elle ne s'en était pas déjà éloignée, elle aurait peut-être eu envie de vomir. En tout cas, elle n'aurait certainement pas aimé être à la place de l'homme qui semblait y patauger.

Ew. Écœurant, fit-elle avec une grimace, en contemplant l'horreur du sort de l'individu.

Elle le regarda de plus près. Son physique était plutôt impressionnant. Ses cornes, sa queue lui donnaient incontestablement un air dangereux. Le fait qu'il soit couvert de tripes n'arrangeait rien. Mais il en fallait plus pour effrayer Renard. Surtout qu'elle savait – ou pensait savoir – où elle mettait les pieds. Se tenant toujours à une distance respectable, elle commenta son pénible combat contre les entrailles d'un ton désinvolte.

En vrai, je m'attendais à quelque-chose de plus raffiné en arrivant ici. Mais au moins, il fait plus chaud que ce qu'on m'avait dit… Puis tu as l'air de parler le commun, c'est inattendu, mais ça va faciliter les choses…

La halfeline baissa les yeux sur son propre corps. Comme elle l'avait deviné, elle avait perdu ses vêtements lors du changement de dimension. Miracle, cependant, elle avait évité le bain d'immondices. Sa peau était immaculée, constellée de ses habituelles tâches de rousseur. Seule de la poussière rouge s'était collée sur son dos, lorsqu'elle avait roulé. La voleuse, avec une certaine habitude, régla le problème de pudeur qui se posait : son ombre quitta le sol en silence pour venir se plaquer et s'étendre sur son épiderme. Ainsi, sa silhouette perdit visuellement sa couleur et une bonne partie de ses reliefs. À moyenne distance, elle était une ombre chinoise dont la chevelure rousse était l'unique volume, et dont les yeux verts brillaient au milieu de la masse noire. Il fallait être proche pour repérer le subterfuge.

Hey, tu as un… tendon ?… coincé sur la corne… ouais…

Elle passa la langue sur ses lèvres. Les menaces prononcées par l'homme monstrueux ne lui faisaient pas peur. Il lui semblait être un peu trop lourd et maladroit pour lui courir après, si il choisissait réellement de s'énerver. Mais elle s'attendait surtout à ce qu'il se montre coopératif, en fin de compte.

Dis-moi, je suis un peu perdue… sur quelle partie de ton monde je suis arrivée ? demanda-t-elle posément, se tenant quand même prête à se dérober à la moindre tentative d'agression.

Kelen

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Re : La mère noire [Kelen]

Réponse 3 jeudi 09 novembre 2017, 16:19:23

La loi de l’emmerdement total. Vous pensez que rien ne peut arriver de pire, la chute, les viscères, l’odeur du sang, vous vous dites que vous pouvez encore vous relevez ? C’est sans oublier la loi de Murphy, cette loi qui décide quand vous pensez avoir touché le fond, quelque chose arrive. En l’occurrence, il s’agit d’un corps qui venait de percuter le démon pour le faire tomber à même le sol et l’allonger un peu plus cette terre aride qui venait de recevoir le sacrifice d’une créature. Non seulement, il était dans une mauvaise posture, mais le destin avait jugé de bon ton d’en rajouter une couche, il n’avait même pas eu le temps de se préparer à cela que son corps n’était que le matelas d’une illustre inconnue au premier mot peu agréable à l’oreille du démon.

Écœurant ? C’était bien le premier mot qui venait de sortir de la bouche de la personne qui lui était tombé dessus, qui l’avait utilisé comme simple piste d’atterrissage pour corps en chute libre ? Sans même savoir de qu’il s’agissait, ce tiers avait déjà réussi à énerver le bâtard en un mot. Alors non seulement elle venait de l’écraser mais en plus, le premier mot n’était pas élogieux envers sa personne. Il plia une jambe, posant le genou à terre avant que ses poings clos ne fassent appuient par la suite quand il se redressa. Le dos ainsi voûté, dans cette posture et couvert de sang, Kelen était similaire à un démon s’éveillant par un sacrifice sanglant et immoral. Peu à peu, la créature des enfers se releva de toute sa hauteur, le simple habit qu’il portait à hauteur des cuisses étaient couvert de sang et moulait parfaitement le membre monstrueux du bâtard. Il devait surement être le démon le moins couvert et, à contrario, être le plus trempé avec le peu qu’il portait sur lui.

A peine avait-il eu le temps de poser le regard sur la jeune inconnue qui venait de lui parler qu’il vit une sorte d’ombre se fermait sur cette dernière et sceller son corps tel un fourreau de goudron, mais il ne prit pas le temps de répondre, non, son regard était posé sur la personne, essayant d’identifier ce qui l’avait préalablement écrasé, il y’a de ça quelques minutes. Une tignasse de feu, gabarit ridiculement petit, des formes sans… formes le tout plongé dans un masque sombre. Il l’écouta avec intérêt, ne sachant pas sur quoi il est tombé. Il leva une main, l’index tendu pour aller récupérer le dit tendon coincé sur une corne. Un mouvement de poignet vif, il l’étala sur le sol avant de secouer la tête, tel un chien sortant de l’eau sans pour autant ne faire de bruit étrange avec sa bouche, envoyant le sang qui s’était accumulé sur son visage et sa course tignasse, rejoindre le sol au côté du tendon.

Bien sûr qu’il te haïssait, regarde son état ! Qui pourrait apprécier ce genre de surprise en ayant le droit à une visite dans les entrailles d’un monstre ? Personne… Sauf si tu aimes cela, mais là, on va éviter d’avoir ce sujet de conversation sinon ça va être une boucherie.

La Manticore roula des épaules, ses articulations craquèrent sourdement, comme s’il remettait ses os en place sous les mouvements. Chaque douleur lui arracha un soupir de bien être, il cherchait visiblement à se décontracter et à faire chuter la tension que tu avais créé en sein, il y’a encore quelques minutes à peine. Cela dura une bonne minute, minute où il n’était que silence et calme. Il prit une longue inspiration, ce qui eut pour effet de le grossir un peu plus encore et il fut suivi d’un soupir qui annonça la fin de cette pseudo transe.

« C’est bon… Alors, tu es dans les Enfers, je sais parler et…PUTAIN ! Qu’est-ce que tu fous ici si tu ne sais pas toi-même ou tu es ?! »

Il brisa enfin son immobilisme d’un pas qui se stoppa bien vite. Il saisit le pan de tissu qui s’était collé à lui par le sang de la bête et tira dessus pour déloger ce dernier, se libérant de cette gêne des plus désagréable pour lui et reprendre sa marche vers la personne face à lui. Il n’arrêta sa course qu’à quelque centimètre du corps de l’étrangère. Son regard sombre sur cette dernière, il la toisait avec intensité, comme s’il cherchait à percer cette couche d’ombre qui la recouvrait, à mettre un visage sur la jeune personne qui lui était tombé dessus à l’improviste mais surtout au sens large de terme. Puis il se rendit compte d’une chose qui avait été dite quelques minutes avant, croisant les bras sur son torse large pour se grossir un peu plus.

« En quoi pourrais-je être utile à une personne comme toi ? »

Sous entendu à une emmerdeuse qui te tombe, littéralement, à l'improvisite
« Modifié: jeudi 09 novembre 2017, 18:51:12 par Kelen »


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