Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

|

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

|

2073 1

Amenas

Invité

  • Messages:

|

mercredi 07 juin 2017, 02:44:52

.
« Modifié: jeudi 09 novembre 2023, 18:39:47 par Kõya Breathless »

Luxienne et Myriade

Humain(e)

Re : Deux pour le prix d'une ! [PV]

Réponse 1 lundi 12 juin 2017, 15:58:48

Cela faisait un moment qu'elle attendait, depuis son coin d'ombre, de trouver le bon moment pour agir, et pour l'instant rien ne semblait se tourner en sa faveur, car les quelques occasions s'étant présentées avaient toujours connue, de part la fortune, un renversement qui l'avait obligée à rester dans les ténèbres, immobile, à voir le destin se jouer de ses tentatives. Son passé lui manquait presque, elle serait toujours sur Occlusia, elle n'aurait eut qu'à produire un peu de ses capacités pour agir, mais là, sur Terra, les choses étaient devenues si simples, si basiques, si communes pour elle qu'elle devait accepter ce qu'il se déroulait sans laisser son orgueil prendre le dessus, et ce même si, pour une fois, elle agissait pour un bien qui n'était pas le sien. Elle avait pourtant tout préparée, elle avait prit le temps de vérifier la météo, et les quelques nuages donc qui cachaient, aux meilleurs moments, cette lune pâle qui éclairait bien souvent la place d'une lumière gênante, ainsi que les tours de gardes, mais pour autant, que ce soit un ivrogne un peu mal foutu, un des paysans qui partait travailler un peu plus tôt, où les quelques mouvements nocturnes d'un chien, tout y était passé pour que les lieux se trouvent toujours sous l'observation d'un tierce partie, chose qu'elle ne voulait guère. Et puis, alors qu'elle se décourageait presque de pouvoir agir cette nuit, elle put constater que soudainement, le calme absolu c'était fait, et que, haut dans le ciel, la forme presque providentielle d'un épais cumulus était en train de s'installer progressivement face à l'astre nocturne... Enfin, pour une première fois, les choses semblaient tourner en sa faveur.

L'ombre s'étendit de la rue étroite où elle se trouvait jusqu'à l'intégralité du village, et elle eut enfin le droit de sortir de son point d'observation pour s'avancer silencieusement sur le dallage froid, agissant avec une rapidité des plus surprenante pour une jeune femme, se dirigeant droit vers le pilori où, gisant pitoyablement, se trouvait la cible de son projet d'évasion. La pauvre esclave se trouvait là depuis de nombreuses journées, et elle avait subit, en tout et pour tout, assez de sévices pour pouvoir prétendre à une vie de calme et de sérénité désormais, mais la justice humaine étant ce qu'elle était, elle devait continuer à subir un tel traitement pour encore de longs instants, et cela était, au goût de notre clandestine demoiselle se déplaçant discrètement, parfaitement intolérable. Alors elle avait choisie, il y a de cela deux ou trois jours, de la libérer, et de l'emporter, de lui trouver un lieu où elle pourrait enfin se détendre, reprendre un peu de force, puis partir pour s'éloigner loin de sa vie faite de tourments et d'humiliations, pour enfin retrouver un peu de plaisir, un peu de satisfaction, dans un train-train jovial et plaisant. Approchant donc avec la plus grande des prudences, et ne réveillant pas encore celle qui, dans son épuisement, avait réussi à trouver le sommeil malgré une position terriblement inconfortable, elle vint s'accroupir dans ce qui allait devenir l'ombre du pilori, dans le cas fatidique où la lune venait à refaire son apparition, puis elle alla chercher dans ses poches latérales le matériel qui lui permettrais de faire céder les loquets. Encore une fois, c'est bien tristement qu'elle se rappela son manque de pouvoirs, mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter pour autant.

Un crochet, une cuillère affinée, quelques autres aiguilles en tout genre, puis elle se mit au travail dans le plus respectueux des silences, visant bien sur à se faire aussi efficace qu'elle le pouvait malgré son état d'humaine, et ne manquant pas d'offrir une petite pensée à tout ceux et celles qui avaient du agir ainsi en espérant sa bénédiction dans son lieu d'origine. Elle avait été autrefois divine, et quand les voleurs et autres criminels se trouvaient à délier quelques cordes savamment serrées, ou à crocheter, comme elle le faisait actuellement, un cadenas ou des menottes de bonnes factures, elle avait été bien souvent appelée à les couver d'un regard bienveillant, leur donnant le petit coup de pouce qui permettait finalement d'agir avec le temps restreint qui leur était offert pour s'envoler loin du danger... Maintenant, en ce jour, elle n'avait guère entendue parler d'une déesse, ou d'un dieu alloué à l'art des brigands et des gredins sur Terra, sinon elle aurait bien sur offert une petite prière tandis qu'elle s'affairait, de toutes ses connaissances, à trouver les différents points d'attaches du cadenas pour libérer la pauvre esclave. Mais elle progressait du moins à une vitesse qui lui convenait, et alors qu'elle sentait le premier céder, elle vint récupérer ses affaires en tout hâte une fois le cliquetis significatif entendu, pour s'occuper du deuxième cadenas se trouvant sur les deux planches en bois à quelques centimètres de celui qu'elle venait de déverrouiller. A ce rythme, elle avait toute occasion d'imaginer que d'ici quelques minutes, elle allait pouvoir réveiller l'esclave, et l'emporter rapidement au loin, jusqu'à sa maisonnée.

Les bruits fins que produisaient les différentes aiguilles étaient à peine audible malgré la cour vide, l'expérience du métier faisant, et la jeune femme se trouvant à moitié couchée pour ne pas que sa forme puisse alerter une quelconque présence lointaine, ce qui lui donnerait assez de temps pour s'enfuir si elle entendait des bruits de pas, elle acceptait cette situation un brin inconfortable et la perte de temps qui s'en accompagnait par sûreté. Beaucoup de voleurs le dirait, mais ce n'est pas foncièrement d'être rapide qui comptait dans ce genre d'action, mais plutôt le fait d'être efficace, et de ne pas venir faire un faux-mouvement qui alerterait, de manière gravissime, les autorités alentours, ou l'attention d'un voisin s'approchant d'une des fenêtres de sa demeure. De temps en temps, d'ailleurs elle laissait son regard filer vers les larges ouvertures triangulaires qui se trouvaient partout en périphérie de la place, et se sentait toujours aussi rassurée de ne pas y découvrir la lumière d'une bougie, ou d'une lampe à huile, ce qui serait extrêmement dommageable car elle devrait abandonner son travail de crochetage immédiatement pour user du pilori comme relative cachette. Peut-être cela fusse de la chance, mais elle ne fut pas interrompue encore une fois quand elle parvint à faire sauter le deuxième cadenas, et ainsi, put se préparer à ouvrir le pilori pour libérer le poignet et le cou de celle qu'elle était venue sauver de la tyrannie de ses concitoyens... Mais avant cela, discrètement comme toujours, elle se glissa auprès de la tête de l'esclave après avoir ranger son matériel, et vint lui tapoter légèrement les joues pour qu'elle ouvre les yeux, pour immédiatement placer sa main devant sa bouche, et l'un de ses doigts devant ses lèvres. Elle l'invitait au plus parfait silence, puis chuchota :

« Désolé de te réveiller. Je viens de te libérer, et tu vas me suivre jusqu'à chez moi. Ne pose pas de questions pour l'instant, et si tu ne me fais pas confiance, dis toi que je fais preuve de bonne foi parce que je risque gros à te faire quitter le pilori. Ok ? Très bien, j'ouvre le pilori, tu retires ta tête, puis je le repose sans bruit et on file. Un, deux, trois ! »

Elle fut contente de découvrir que les gonds avaient été huilés, elle se serait sentie bien moins en sûreté si l'ouverture des deux larges planches en bois avait produit un bruit tonitruant qui aurait résonné dans toute la place, et du coup n'eut qu'à attendre qu'Amenas quitte l'horrible support qu'elle avait occupée ces derniers jours pour le reposer délicatement, pour enfin se tourner vers celle qu'elle venait de libérer. C'était une belle femme, elle ne connaissait pas sa provenance, n'ayant trouvé sur Terra de gens qui possédaient des traits comme ceux de la suppliciée, mais elle ne manquait pas d'y découvrir une finesse et une beauté qui n'avait, fondamentalement, aucune raison de finir ainsi accrochée au milieu d'un village pour servir de vide-bourse à tout les vieux pervers qui voulaient faire usage d'une jeune femme. Mais elle quitta sa contemplation pour rapidement s'avancer, et lui faire signe de se faufiler dans ses pas, la menant d'abord vers la première rue où elle s'était dissimulée, puis plus loin, en direction des quartiers résidentiels, où elle aura toute possibilité de choisir son chemin pour éviter les lève-tôt, et les cuve-misère, afin d'atteindre son propre logement. Finalement, elles atteignirent la maisonnée alors qu'au loin, dans la nuit sombre, le clocher central vint à sonner lourdement pour annoncer cinq heure, et ainsi offrir aux quelques paysans se devant de travailler l'horaire du levée. L'ancienne divinité ne tarda point, et ouvrit rapidement sa porte pour que la demoiselle exténuée rentre chez elle, loin de toute complication éventuelle, puis elle la suivit prestement, avant de fermer à double-tour les lieux, les plongeant toute deux dans le noir.

Une petite flammèche démarra alors, et elles purent enfin savourer la réussite de cette mission de sauvetage, la voleuse émérite lui offrant un grand sourire, tandis que la faible lumière de la bougie éclaira ses traits.

« Enchantée du coup, je me présentes, Melphit. Et si tu comptes me dire merci, je t'en prie, ne le fais pas, tu ne méritais pas de rester là-bas, et ç’aurait été un outrage que de te laisser y subir une journée de sévices supplémentaires ! Vas t'asseoir, je vais te chercher de quoi manger et boire... si tu as des questions, je suis tout ouïe, alors n'hésites pas ! »


Répondre
Tags :