Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Triangle amoureux moins un, carré VIP moins deux [Ike]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Deer

E.S.P.er

Samedi, vingt-trois heures. C'est l'heure de pointe au [] bar. L'établissement  est au bord de la saturation; mais le patron et ses employés gèrent la situation. Le patron, un japonais quarantenaire maigre comme un clou et porteur d'une large moustache dont le front semble plissé en permanence par l'attention qu'il porte autour de lui, s'agite méthodiquement derrière son comptoir en prenant les commande et en versant les cocktails, assisté par une petite femme grassouillette. Sa petite femme grassouillette. Ils ne communiquent que par gestes, habitués à contourner de cette manière le brouhaha des discussion et de la musique.

A l'autre bout de la grande salle, sur la petite scène saturée par la lumière des spots, sous le battement sourds d'une deep house entêtante à travers laquelle se distingue par vagues le chant gémissant d'une femme en extase, Deer ondule lentement sa silhouette blanche et blonde. Sa chemise et sa jupe viennent de rejoindre le sol pour laisser place à un costume de scène rouge autrement plus léger; un body, ou plutôt un bikini complété de quelques ficelles entrecroisées. La tête rejetée en arrière, les mains sur les cuisses, elle suit sans résistance le rythme trainant que la musique imprime à son bassin.

Elle ne tarde pas à entendre siffler dans le publique; c'est bon signe.

Puisqu’il ne faut pas tout donner trop vite, elle s'obstine un temps dans cette parade distante. Puis lorsque, les sifflements et les cris se faisant plus insistants, elle devine que l'enthousiasme risque de se changer en frustration, elle se met lentement, très lentement en mouvement, pour s'approcher du bord de la scène, là où elle sentirait le souffle des spectateurs lui effleurer les chevilles, s'il leur en restait. Les bras nonchalamment levés par dessus la tête, elle s'attarde devant chaque homme pour lui faire miroiter ses jambes et le mouvement de ses hanches. Sous l'intensité des projecteurs, sa peau commence à se faire luisante. Elle évolue dans son cocon de chaleur, sous le regard de ses admirateurs, dont les visage se confondent dans l'obscurité de relative où ils se tiennent. Bientôt, un bras se lève en brandissant un premier billet. Deer y répond par un sourire complice et un brusque changement de direction qui l'amène devant le responsable; elle descend en douceur, se laissant glisser dans un grand écart maitrisé qui déclenche une nouvelle salve de sifflets. Penchée en avant, elle est presque nez à nez avec l'inconnu. Elle tend la main, attrape le don entre deux doigt, le ramène par dessus elle d'un air désinvolte et le laisse choir. Dans un effort ayant l’apparence de l'aisance, elle ramène ses jambes et passe à genoux, les cuisses écartées, et commence à danser du ventre pour son bienfaiteur.

Le patron est content: l'activité de se soir ne tarit pas. Le bar est plein à craquer. Beaucoup de monde, en particulier, autour de la scène. Ça n'est pas tous les jours qu'il encaisse des commandes à un tel tempo; cela en devient même épuisant. Que cela ne tienne, il n'a qu'à siffler une de ses filles. Celle-ci le rejoint au quart de tour.

"Prends le bar, et appelle Asako si tu tiens pas le rythme."


Sans attendre d'être obéit, il fait à son épouse un rapide geste du doigt, attrape une bouteille de bière, la décapsule et contourne le comptoir pour se diriger vers la table d'un de ses habitués. Un habitué avec lequel il a pris l'habitude de causer depuis quelques années. Un ami, quoi. Un ami qui, cela ne gâche rien, connait la plupart des infréquentables du secteur, et l'a déjà aidé à régler une ou deux embrouilles.

"Alors, encore en train de boire ?" lance-t-il en arrivant, à la face de son camarade qui se lève pour lui taper sur l'épaule.

Il tire une chaise et s'assoit lourdement, avec un soupir satisfait. C'est décidément un bonne soirée.
« Modifié: samedi 13 mai 2017, 00:54:39 par Deer »

Ike St. Cloud

Humain(e)

  • -
  • Messages: 69


  • Fiche

    Description
    Auteur-compositeur-interprète, électro-pop à la voix suraiguë, idole des jeunes.
    
    1m68, 45 kg, méchamment coloré, sautillant et électrique.

Re : Triangle amoureux moins un, carré VIP moins deux [Ike]

Réponse 1 dimanche 14 mai 2017, 16:35:51

J'sais que y'a Thowshend à la guitare. Mais vas-y, on s'en branle de la guitare. C'est un instrument de merde la guitare. Les instruments c'est de la merde. Travelator, c'est de la merde.

Ike leva les yeux au ciel, ou plus exactement au plafond. Cela faisait seulement vingt minutes qu'il était assis, et accepter la proposition de Monsieur K. – à savoir aller boire un verre dans un bar de centre-ville – lui semblait déjà une mauvaise décision. Monsieur K. était DJ, assez connu dans le secteur, mais de l'avis du chanteur, il n'était qu'un tourne-disque. Plus exactement, il songeait que si le DJ s'était contenté de tourner des disques sans chercher à parler musique, cela aurait probablement fait de lui une meilleure personne.

Mais bon. Oxygène II ça c'était…
Hep. J'vais – voir – par là OK ? J'pense que j'ai vu… quelqu'un…

L'adolescent ne se donna même pas la peine de terminer sa phrase avant de sauter du haut de son tabouret et de s'éloigner. Il ne se donna même pas la peine d'articuler les derniers mots, quoique, bien sûr, il n'avait vu personne de notable de l'autre côté du bar. Mais le plus évident des mensonges était encore à l'évidence préférable à la suite d'une conversation sur les mérites et l'évolution de la carrière de Jean-Michel Jarre. Lui, au moins, il l'avait rencontré pour de vrai.

L'établissement était assez peuplé pour qu'il puisse espérer perdre définitivement (ou, soyons réaliste, pour le reste de la soirée) son interlocuteur. Passée cette condition, il devrait être assez tranquille. Seules les quelques mèches roses qui tombaient sur son front auraient pu trahir son identité. Avec sa veste cyan et son jean noir, un bonnet bordeaux vissé sur la tête et des lunettes de soleil, avec ses bras maigres et son allure filiforme, il ressemblait à un gamin, voire à une gamine, qu'on aurait sans doute pas normalement laissé entrer dans une boîte. À moins qu'il ne ressemble précisément à une jeune pop star ne voulant pas être identifiée.

À vrai dire, il s'attendait à ce que même dans le cas où on le reconnaîtrait, on le laisserait en paix. Il y avait en effet beaucoup de distraction, et le principal point d'attraction semblait en être la scène. C'était là la zone la plus dense, et donc la plus apte à s'y dissimuler, aussi Ike s'en approcha, s'enfonçant dans le public.

Le spectacle était pour cause agréable. Une jeune femme ondoyait sur les planches, exposant à la vue des clients intéressés un corps qui ne laissa pas non-plus l'adolescent indifférent. Il était rare que des jeunes femmes il fasse beaucoup d'effet. C'était qu'à force de répondre généreusement aux attentes charnelles de ses trop nombreuses groupies, il en était devenu difficile, en particulier sur la gente féminine. Peut-être était-ce la lumière et toute cette agitation qui trompait son œil, faisant paraître la silhouette de la danseuse si harmonieuse et sa chorégraphie hypnotiquement souple ? Il n'en était pas encore certain, mais le garçon ne la quittait maintenant plus du regard.

Non-loin de lui, il vit un homme tendre à la jeune femme un billet. Était-ce comme ça qu'on attirait son attention ? Ike sentit que ce geste pourtant commun faisait naître en lui une colère froide. Ça ne lui plaisait pas. Si quelqu'un lui plaisait, alors elle devait être à sa disposition, pas à celle de quelqu'un d'autre, et encore moins à cette bande de singes bruyants et vicieux. La solution aurait été d'imiter les autres clients et d'agiter à son tour une petite coupure, il n'en manquait pas. Mais il lui semblait qu'il méritait mieux que quinze secondes d'attention – que ce qu'il avait à offrir valait bien plus que ça. Il était une fierté nationale, un génie de la musique, pas un simple rentier bouffi de thunes et sans talent.

Ravalant son énervement, l'adolescent renonça à assister à la fin du show et se glissa hors de la masse. Il prit le parti de converger vers le bar, où s'activait une femme grassouillette. Sa flétrissure marquait un terrible contraste avec le parangon des canons esthétiques féminins dont le jeune homme venait d'assister à l'exhibition, et qui était seulement tempéré par le fait que le meuble en bois en cachait la moitié inférieure de l'être.

Vous avez un manager, ou un responsable, ici ? l’interpella le musicien, avec un sourire, mais le ton sérieux ; un bras sur la surface du comptoir.

Il ne savait en vérité pas trop ce qu'il allait dire. S'il n'avait pas été d'un naturel aussi confiant, sans doute aurait-il déjà regretté sa parole.

Deer

E.S.P.er

Re : Triangle amoureux moins un, carré VIP moins deux [Ike]

Réponse 2 lundi 22 mai 2017, 01:11:37

Mme Nakamura n'avait guère prété attention à l'arrivée de Ike, jusqu'à ce que celui-ci ne s'accoude au bar d'un air suffisant pour l'interpeler, occupée à compter la monnaie d'un paiement. Elle lui jette alors un regard en coin et ferme sèchement la caisse.

"Nous..."

Le surprise s'imprime alors subrepticement sur sa face, lui tenant la bouche entrouverte, avant de laisser la place au doute. Mme Nakamuru lance son regard de droite à gauche; personne d'autre ne semble avoir remarqué qui est présentement appuyé sur le comptoire.

"Bonjour... euh... pardon."

Avec sur le visage un genre de fascination, elle fait quelques pas pour s'approcher du garçon et se positionner face à lui, ses mains nerveusement emboitées l'une dans l'autre.

"Vous désirez ? Nous avons bien un responsable. Il est à table avec des amis... je peux vous y emmener, mais je ne sais pas s'il sera très content d'être dérangé..."

Elle avait commencé sa phrase à voix haute, criant presque; elle la termine en étant à peine audible, le front plissé et le regard dans le vide, parlant autant à elle même qu'à Ike. Elle reste une demi-seconde dans cet état d'indécision, puis adresse au jeune homme un sourire prononcé.

"Bon, ne bougez pas, je vous accompagne !"


Sur ce, elle se dandine rapidement de derrière son comptoire pour rejoindre l'invité. De la main, elle lui fait signe de la suivre, et se met en marche en direction de la table où son mari discute. Marchant d'abord en tête, elle décroit rapidement son allure, de manière forcer Ike à la rattraper et à marcher de front avec elle. Tout en avançant d'un pas trop lent pour être honnête, elle lui jette quelques regards rapides.

"J'aime beaucoup ce que vous faites." finit-elle par lâcher sur un ton faussement désinvolte.


* * *


Pendant ce temps, ça rigole bien à la table du patron. Un des larrons vient de lâcher une blague sur les chinois (une que toute l'assistance connaissait, mais qui fait toujours mouche). A peine les rires se sont-ils calmés que M. Nakamura est pris à parti par son ami, qui agite un doigt faussement accusateur vers lui.

"Et donc, en parlant d'étrangers, ça pullule dans ton bar ces derniers temps !"

Nakamura s'accorde deux secondes de rire avant de répondre:

"Ouaip, je diversifie. Faut dire que dans cette ville, si t'as pas une danseuse de chaque couleur, tu passes un peu pour bas de gamme.
- Ca c'est sûr ! Mais personnellement j'aurais pas confiance; j'me trompe peut être hein, mais j'pense que les occidentaux en général ils ont pas le respect de la hiérarchie, et ça moi... en tu m'connais hein !
- Clairement, c'est pas facile d'en trouver des biens. Mais pour le coup c'est rentable. Regarde par exemple Shikaniku, me dis pas qu'elle te donne pas l...- oh. Voilà ma femme."


Les hommes tournent soudain leurs visage vers la nouvelle arrivante et se lèvent immédiatement pour la saluer. Son mari hausse un sourcil interrogateur puis, comme elle lui fait signe d'approcher, s'extrait à sa tablée, non sans un petit raclement de gorge contrarié. D'un pas lourd et sans hâte, il s'approche des deux arrivants, passant son regard de l'un à l'autre. Derrière lui, la conversation a repris sur un ton moins graveleux.

"Monsieur St. Cloud, voici M. Nakamura, mon mari, et propriétaire de l'établissement. Chéri, je te présente Ike St Cloud."

M. Nakamura répond avec un petit hochement de tête:

"Enchanté. Que puis-je ?"

Il est un peu plus sec qu'il ne conviendrait, mais ce garçon a un il-ne-sait-quoi de tête à claque (et depuis quand sa femme le dérange-t-elle pour un gamin ?). Plus vite Monsieur St Cloud lui aura fichu la paix, mieux cela sera.


Répondre
Tags :