Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Raytee Lee

Terranide

Fait attention Ray, tu pousses un peu trop sur le champignon. Gaffe à décoller la patte du plancher Ray, tu vas faire sauter la machine. Tu verras Ray, un jour tu vas te retrouver sur la route comme une andouille avec la machine qui t’insulte. Putain Ray ! Si c’est pas le zinc qui t’encastre dans un mur c’est moi qui le ferais la prochaine fois que tu me le ramène dans cet état !
Bon j’admets, je suis du genre à écraser la pédale et à bidouiller le moteur pour le forcer au-delà de ce que la prudence recommande. Mais la prudence me dit aussi de ne pas suivre les rumeurs de types louches et de ne pas aller dans des souterrains où des flèches clignotantes indiquent que le dernier éboulis date de deux heures. Mais si je devais me référer à la prudence et à ce qu’elle attend de moi à chaque instant de ma vie je ne pourrais pas me payer le luxe de la liberté. J’ai toujours été un paria. Le genre d’individu qu’on regarde en coin même sans le connaître. Je dois puer la suspection  à dix lieu par ce que ça ne rate jamais, y a toujours quelqu’un pour croire que je suis le genre à cacher une barre de fer sous la veste. Mais bref. Tout ça pour dire que, pour une fois, j’aurais dût laisser sa chance à la sécurité.

«-FFFSSSS !» a rétorqué le tuyau en me couvrant le museau d’un truc chaud et puant, et certainement toxique.
«-RRRHHAAAAAAA !!! Tiens ! C’est tout ce que tu mérites saloperie !» J’ai donné un coup de poing dans la carlingue. Mauvaise idée. Bien que le modèle monoplace que je me suis payé se trouve dans le milieu supérieur de la gamme actuelle, il est fait pour encaisser. Et il encaisse des trucs de quelques tonnes, dont mon poing, qui lui n’est pas de manufacture tekhane.
«HRZFRZGFZ !!!» Ça fait très mal de taper dans un blindage avec les jointures, n’essayez pas.

En vérité ma colère ne venait pas tant de la giclée reçue en plein visage. Après quelques heures de manipulation elle s’ajoutait à une liste déjà longue. Mon superbe pelage, pour lequel j’entretiens une grande fierté car il me permet souvent de choper des bons coups, disparaissait sous un mélange de couleur parfaitement affreux. Je passais du rose au marron, puis du marron au bleu et au violet avec des reflets huileux. Ce patchwork coloré s’accompagnait bien entendu d’un bagage odorant non moins remarquable. J’en avais les larmes aux yeux. Il m’arrive souvent de négliger mon apparence au profit de ma survie. Je peux tenir quelques semaines sans vrai bain, voir quelques mois dans les situations les plus stressantes. Mais jamais je n’apprécie de me voir dans un tel état que je me répugne moi-même, cela me serre la gorge et j’ai envie de pleurer quand ça m’arrive. J’ai toutefois retenu mon bras. Me frotter les yeux ne ferait qu’empirer les choses, une bonne dose de produits chimiques n’est jamais conseillée pour leur fonctionnement. Mon masque m’en empêchait aussi.
Histoire de ne pas terminer en loque humide et salée j’ai augmenté le volume dans mon casque audio, rabattu une nouvelle fois les oreilles en arrière, et entreprit de fourrer mon museau sous la carlingue. Encore.

Tout en farfouillant dans l’embrouillamini de câbles, de tuyaux, de fils et d’arcs crépitant, je repensais un peu à la raison pour laquelle je me retrouvais ici. Je m’étais promenée en ville, chez les tekhanes, jusqu’à rencontrer un type bizarre. Pas plus que les tekhanes ceci dit, mais bizarre comparés aux autres bizarres du coin. Pour le coup j’avais vu juste, il venait d’ailleurs, et il cherchait quelqu’un pour lui tenir la jambe en lui payant un verre. Je n’avais rien à faire et ce sont souvent ces plans sans débouchés qui me mènent finalement à quelques pistes pour mon travail. Cette fois bingo ! Je dégottais l’adresse d’un de ses potos qui pourrait me filer une soi disant carte au trésor. Et je n’avais même pas les groles salopées de vomit. C’est dire si je commence à me placer au dessus du lot.
Le coin devait se trouver dans un territoire pas trop déplaisant pour moi. Ma terre, pour ainsi dire, là où les terranides se planquent des violeurs professionnels et de leurs gros bras qui nous vendent aux enchères. Avant cela je devais toutefois me rendre chez le fameux ami de mon informateur, et lui se situait en territoire Ashnard. Autant le dire, ce n’est jamais une partie de plaisir pour moi que d’aller pointer mon museau par là bas. Mais les affaires sont ce qui permet de vivre correctement, je n’avais pas le choix. Et à vouloir trop me presser j’avais niqué mon engin sur le chemin du retour. Fichue machine, en plus je ne pouvais pas réparer ça seule. Il m’aurait fallut au moins deux mains de plus pour tenir les deux bouts d’un tuyau l’un contre l’autre le temps que je les soude. Une cale n’aurait pas put faire l’affaire, pas assez de placer pour. J’étais fichue. J’allais probablement me faire violer trente-six fois par une troupe de passage avant d’avoir seulement l’espoir de repartir sans boiter mais en volant…

Shad Hoshisora

Terranide

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Un peu de vapeur s’échappait d’entre les lèvres de la Terranide. Remontant son foulard jusqu’à son sous nez, elle poussa un soupir en observant l’étendue blanche qui apparaissait dans sa ligne de mire. Certes le froid était une sacrée protection contre les éventuels chasseurs d’esclaves et offrait ainsi à son peuple un havre de paix, mais à quel prix ! Obliger de vivre dans pareilles contrées, voilà qui était bien désolant.   Un autre soupir lui échappa tandis que ses yeux se portèrent sur une petite sphère incandescente qui voletait non loin d’elle. Afin de s’offrir une certaine source de chaleur, la Lycane avait tout simplement pris la décision d’invoquer une boule de feu qui volerait à ses côtés. C’était atypique mais au moins ça fonctionnait ! Et puis au pire….La Louve pourrait toujours s’en servir de projectile contre un quelconque ennemi. Mais pour l’heure, à part quelques petits mammifères, il n’y avait pas beaucoup d’âmes dans le coin. Du moins, c’est ce que pensait la Lycane avait d’entendre subitement un bruit de….métal ? Aussitôt ses oreilles se soulevèrent et elle chercha à y déterminer la provenance. Par chance, d’autres petits bruits vinrent l’aider à suivre une piste et elle arriva bien vite devant une scène qui l’étonna quelque peu.

Voir une Terranide avec un véhicule de technologie technanne n’était pas réellement courant. Située à quelques pas derrière l’inconnu,  l’Okami observait en silence. Il  aurait idiot de ne pas deviner que cette inconnue venait de tomber en panne et qu’elle se démenait pour remettre son véhicule en bon état de marche. Malheureusement, même si la Louve avait passé quelque temps sur terre et un petit peu à Tekhos, elle n’était pas réellement adepte de la mécanique et de la technologie et ne pourrait donc pas être d’une grande aide. Du moins c’est ce qu’elle pensa dans un premier temps mais à bien y observer, elle nota rapidement que l’autre Terranide tentait de maintenir deux morceaux de tuyaux afin de les souder et avec seulement deux mains…Cela relèverait presque de l’exploit d’y arriver.  Faisant un petit mouvement de doigts de bas vers le haut, la Lycane fit monter sa sphère de feu et se mis à  s’approcher doucement.

Plus elle avançait, plus elle arrivait à distinguer l’inconnue. Pourtant…elle ne reconnaissait pas l’animale dont elle était issue. Bha peu importe ! Cela était le cadet de ses soucis ! Au pire, elle le lui demanderait.  Arrivant derrière la Terranide qui avait toujours le museau dans la carlingue et des écouteurs dans les oreilles, la Louve hésita quelques instants avant de ..Toquer doucement sur le véhicule de sortes à le faire légèrement vibrer  afin de prévenir de sa présence. Puis elle se mis aux côtés de  l’inconnue et pris les morceaux de tuyaux dans les mains, les tenant afin qu’elle puisse les souder entre eux.  Et pour l’instant, elle ne disait aucun mot, après tout, avec les écouteurs dans ses oreilles pouvait-elle seulement l’entendre ?
« Modifié: lundi 06 février 2017, 14:38:14 par Shad Hoshisora »

Raytee Lee

Terranide

Encore quelques minutes passées à me démener pour rien. Tout ce que j’y avais gagné c’était de me prendre un bon nuage de vapeur sous pression entre les oreilles. Si je n’avais pas baissé la tête il m’aurait brûlé le museau, au lieu de quoi c’était ma fourrure un peu plus longue sur le haut du crâne qui avait subit l’avanie. Le froid se mêlant de la partie, j’avais l’air d’avoir amidonné mes cheveux en faisant exploser un truc en plein milieu au passage. Je hais ma vie.
Ma vie le sait d’ailleurs. C’est pour cela qu’elle s’arrange pour aligner les motifs d’agacement les uns derrière les autres. Si je croisais celui qui s’occupe de ma destinée je refuserais une partie de poker avec lui, il ne ferait que des suites. Pour le coup, la carte suivante s’est abattue en la matière d’un choc sourd contre la carlingue de mon vaisseau. Pour faire bonne mesure j’y répondis d’un choc non moins puissant de mon crâne contre la coque métallique au dessus de ma tête. Oui, j’ai sursauté, j’avoue. Faut dire que jusque là je n’ai pas croisé grand monde qui s’égaye sur les étendues désertiques de la toundra environnante.
En prenant plus de précautions, j’extrais mon crâne endoloris de là où je l’avais fourré. Une litanie de ronchonnements s’échappe de mon museau. Je vais encore avoir une bosse. Je déteste les bosses.

Surprise, enfin à moitié. Il y a une nouvelle venue, cela je m’en doutais. Je pensais avoir affaire à un terranide qui allait me demander de rendre des comptes pour être venue me promener avec un joujou tekhane sur le territoire de notre espèce. Mais non, même pas. L’autre n’est pas bien grande, comparée à moi. Je vois bien deux oreilles à l’arrondit lupin, et une queue qui affirme encore un peu qu’elle est moi ne sommes pas si différentes. Mais cela mis à part, rien qui m’incite à la confiance. Il y a toujours matière à embrouille lorsque quelqu’un d’inconnu surgit à l’instant même où vous êtes perdu au milieu de nulle part. Elle, je ne lui faisait clairement pas confiance. Ma main sur la crosse de l’arme tekhane que je portais à la taille le montrait bien. Elle n’a pas semblé s’en émouvoir plus que si je lui avais parlé du beau temps. Tout juste si elle a remarqué que c’était un peu mon vaisseau dans lequel elle allait fourrer ses mains pleines d’ignorance. Je ne voyais pas comment elle pourrait l’amocher plus qu’il ne l’était déjà avec ses petits bras. Je l’ai laissé faire. Temps mieux, elle devait m’observer depuis un moment car il ne lui a pas fallut dix secondes pour empoigner les deux tuyaux que je peinais à maintenir l’un contre l’autre. Un coup de fondeur et tout serait réglé ! Liberté !
Mes outils reposaient dans la fine couche de neige malmenée autour de moi. En fait, cela ressemblait plus à une grosse tâche bariolée faite de croûtes cristallisée. La neige avait fondu plusieurs fois, mais le froid l’empêchait de rester longtemps à l’état liquide. J’avais moi-même une pellicule glacée autour des pattes. Comme une andouille je n’avais pas pensé à enfiler mes grolles avant de sortir réparer mon veau. Depuis un moment déjà j’en pays le prix, je ne sentais même plus mes coussinets. Pour cette raison, tout comme le fait que mes doigts menaçaient de ne plus répondre non plus, je me dépêchais d’attraper un outil ressemblant de loin à un marteau à cheville. En l’appliquant contre la cassure des tuyaux il les fit rougir peu à peu. Un cercle parfait plus tard, le froid finissait de refroidir la soudure, assurant qu’elle ne romprait pas à cause de la ductilité du métal chaud. Parfait, il ne me restait plus qu’à sauter dans mon vaisseau et à mettre le chauffage à fond avant de me transformer moi-même en glaçon.

Un dernier souci m’empêchait toutefois de mener à bien ce rêve. Il fallait que je sache ce que me voulait l’autre, ou au moins que je la remercie. Nan, d’abord le chauffage, le multivers entier devrait attendre pour le reste. Je refermais donc rapidement la carlingue de mon vaisseau, me dépêchant de visser les différentes parties entre elles et de recoller parfaitement le métal là où j’avais dû le découper.

«Oh putain putain putain putain putain…» Furent mes dernières paroles ponctuées de buée avant que je n’ouvre le sas de mon vaisseau pour m’engouffrer dedans. Pensez-y si vous devez effectuer des réparations sur territoire terranide : le faire dans l’équivalent des sous vêtements, shorty et top de sport, c’est une très mauvaise idée. Après avoir rampé jusqu’au tableau de commande et relancé le bousin je retournais passer ma tête à l’extérieur. Je devais avoir l’air fine, le museau multicolore et crasseux à la fois, seule la marque du masque se découpant proprement. «Ramène tes fesses toi, j’ai des questions et je vais pas chauffer tout le pays !» Et pour le coup je ne comptais vraiment pas !

L’intérieur de mon vaisseau ressemble à une pelle vu de haut. Il y a un cylindre matelassé dans lequel je peux m’allonger et dormir. Mais je ne tiens guère qu’à quatre pattes et le dos bas dedans. Une foultitude de petits rangements se cachent dans la cloison, rien de bien énorme toutefois, le plus gros du vaisseau c’est de la machinerie. Tout au bout de ce qui s’apparente au manche de la pelle se trouve le cockpit. Il n’y a pas de vitre sur l’extérieur. Il faut être dramatiquement con pour en mettre une, c’est mon avis. Ce sont des caméras qui récoltent les images de l’extérieur, et des écrans qui me les montrent sur la paroi interne, comme si j’étais assise dans l’air sans coque autour de moi. Juste sous les écrans se trouve le tableau de bord, et encore en dessous quelques pédales et des outils de première nécessité. Pour ce qui est de la personnalisation… Il y a des paquets de sucreries éventrés un peu partout, une forte odeur de sucre et un vague relent de stupre. J’ai aussi quelques films et peut être un livre qui traînent. Une enceinte en forme de boule qui me sert de veilleuse, de la taille d’un pamplemousse, mais c’est tout. Bien carrée dans mon siège de pilote, le chauffage me cramant le visage, je me suis tournée en direction de la couchette pour vérifier que l’autre arrivait bien.

«Rabat derrière toi et fait pivoter la poignée sur la gauche. Après tu me diras qui tu es, d’où tu viens, et ce que tu faisais là. J’te déconseille de te foutre de ma gueule, j’ai beaucoup apprécié ton aide mais j’ai aussi toutes les raisons du monde d’être à cran. Sérieux, regarde ma fourrure ! Ma pauvre fourrure…» J’avais pausé mon fusil d’assaut en travers de mes cuisses tout en me lamentant sur l’état dans lequel je me présentais, canon braqué sur l’inconnue.

Shad Hoshisora

Terranide

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L’avait-elle effrayé ? Ce n’était là pas sa première intention, elle avait même pris garde de ne pas frapper trop fort contre le métal du vaisseau. Enfin, ce n’était pas comme si elle lui aurait sauté dessus en criant  « booouuuuuhh ! ». Et à bien y réfléchir, qu’importe ce que la Lycane aurait fait comme approche, son interlocutrice aurait sans doute eut un sursaut de surprise. Le regard de l’Okami se posa un cours instant sur l’arme située à la ceinture de sa comparse mais n’en tient pas rigueur, cherchant plutôt à l’aider à souder ce tuyau qui semblait lui donner tant de peine. L’inconvénient, c’était que de loin, elle n’avait pas réellement réalisée la hauteur et devait donc se tenir sur la pointe des pieds pour arriver à ses fins. Son appendice caudal se mis aussitôt en action, lui servant de balancier afin de lui assurer un certain équilibre.  Pour sûr, elle ne risquait pas de tenir des heures dans cette position, mais si l’autre terranide se dépêchait de faire sa soudure…Elle arriverait bien à tenir deux à trois minutes. La chaleur de l’outil ne la dérangea pas et la Louve garda ses mains en place, permettant ainsi une certaine stabilité au deux morceaux du tuyau. Finalement la soudure fut faite et elle put relâche sa prise, se laissant tomber sur la neige, les muscles de ses jambes complétement tendus.

« Hum ? »

Ce fut le seul son qu’elle émit sur le coup quand l’inconnue, après être rentrée dans son vaisseau à grand renfort d’injures, sans doute liées  au froid, lui intima l’ordre de venir la rejoindre afin de lui poser  quelques questions. C’était…logique en soit mais, l’Okami y était-elle réellement obligée ? Qu’est ce qui la poussait  à obéir et à rentrer dans ce vaisseau ? Techniquement rien. Elle pouvait tout aussi bien choisir de reprendre simplement sa route et de laisser son interlocutrice reprendre la sienne sans qu’il n’y est de suite. Pourtant, la Louve était curieuse. Curieuse de savoir comment une de son espèce pouvait se balader aussi  librement avec de la technologie techkanne. Se relevant, elle passa rapidement un revers de la main sur sa tenue afin d’y retirer le surplus de neige, frappant également ses bottes contre le sol avant de pénétrer dans le vaisseau.

Là, la première chose qui frappa la Louve fut l’étroitesse de l’endroit. C’était petit. Elle ne tarda pas à se demander comment l’autre faisait pour supporter d’être ainsi…compressée. Et encore !   L’inconnu était bien plus grande qu’elle, c’était pour dire le peu de place qu’il y’avait là-dedans ! Un choc sourd se fit entendre. Se retournant, la Lycane poussa un soupir et se contorsionnant, retira les épées présentes dans son dos et au niveau de sa taille, leur fourreau cognant contre les bords du vaisseau. Elle les déposa sur ses genoux tandis qu’elle arrivait à se mettre en place, fermant également la porte par où elle était entrée avant de tapoter de la pointe du doigt le canon qui était braqué droit sur sa personne.

« T’es pas sérieuse j’espère ? Tu crois vraiment que je vais te faire du mal ? Allez rabaisse moi ça….Si j’aurais voulu te blesser j’aurais pu pendant que tu étais en train de réparer ton vaisseau et que tu avais la musique à fond dans les oreilles…. »

Un simple avertissement mais remplit de sens. Si l’Okami avait voulu blesser son interlocutrice, elle aurait eu tout le loisir possible quelques minutes auparavant.  Poussant un soupir et se grattant un peu la joue de l’index en observant la fourrure de l’autre Terranide,  elle reprit plus calmement :

« Désolé, je ne contrôle pas l’eau, sinon j’aurais pu peut être t’aider….Et pour répondre à tes questions, je m’appelle Shad. Ce que je fais ici ? J’explore. D’où je viens ? D’un peu partout et nulle pars. Je ne vais pas te faire un dessin mais disons que j’aime vagabonder là où bon me semble. Maintenant je peux te retourner la question. Qui es-tu ? Comment as-tu fais pour avoir un vaisseau et une arme techkanne ? Et puis…tu viens de quelle espèce ? Je dois avouer que ..Je n’arrive pas à le déterminer…. »

En réalité, c’était peut être l’une des rares représentantes des Terranides des contrées froides qu’elle avait pu  rencontrer. Mais en temps normal, on reconnaissait l’animal dont ils étaient issus…là…rien, impossible pour l’Okami de savoir duquel il s’agissait. Puis elle jugea cependant bon de rajouter :

«  Pour mes questions sur ton vaisseau et ton arme, je ne vais pas te juger et te faire la morale, je suis juste…curieuse et un peu…admirative…c’est rare, très rare même. »

Sa queue se balançant aussi bien qu’elle le pouvait d’un air nonchalant démontrait bien que la Lycane était tout simplement à l’aise et ne cherchait pas à faire naitre une quelconque querelle.

Raytee Lee

Terranide

Re : On se les pèles ici. Mission bouillotte sous la couette. [PV SHAD]

Réponse 4 mercredi 08 février 2017, 15:21:20

Oh que si j’étais sérieuse. Tout me poussait à l’être depuis l’enfance, car les saloperies n’attendant pas la majorité pour tomber sur les gens. Moi j’en avais connu une palanquée, et les cicatrices restaient bien présentent dans ma mémoire. Elles me disaient : la plus grande force du diable et de se parer des atours de l’ange. Rien de tel que de faire la gentille et de s’acquérir la confiance d’une personne pour la poignarder ensuite dans le dos. Je m’y connais en la matière, j’ai expérimenté des deux côtés de la lame. Je restais donc suffisamment sur la défensive pour lui coller un pruneau dans le citron si elle s’avisait de tenter quoi que ce soit d’un peu trop louche et violent. Mais en attendant je la laissais écarter mon arme par le canon, la mine maussade et dubitative.

«-Toi et moi nous ne devons pas avoir les mêmes histoires à raconter. Les miennes regorgent de faux semblants. Ça aiguise la paranoïa, désolée.»
Je me suis laissé aller dans mon fauteuil, toujours suffisamment alerte pour ma sécurité. Je l’écoutais alors d’une oreille qui pouvait sembler distraite. Le job d’aventurier demande certaines qualifications, surtout pour une femme seule comme moi, notamment d’être bon acteur. Je bougeais donc mon siège du bout d’une patte tout en l’observant d’un œil quelque peu dans le vague. Derrière celui-ci, la turbine tournait et engrangeait de l’information. Il était tout à fait possible qu’elle soit ce qu’elle prétende. Une sorte de collègue donc. Bon, il fallait tenter de positiver.

J’avais dans mon vaisseau une inconnue. Elle était armée. Elle parlait de magie en précisant qu’elle n’en manipulait pas une en particulier. Donc elle était tributaire d’un autre pouvoir. Trois points noirs. Mais elle s’était portée à mon secours. Elle était intelligente, elle avait agit sans avoir à poser de question ni attendre d’explications. Elle n’avait en effet pas l’air bien agressif, même si je préfère ne jamais parier sur l’apparence. Ce pouvait être une collègue, une sympa qui plus est, ce qui est rare dans mon métier. Les gens préfèrent se tirer dans les pattes pour récupérer le plus de gains possible. Et enfin, c’était une femme, et une mignonne. Pas de risques que Mr zizi vienne se mêler des affaires d’attributions, et moi je pouvais me rincer l’œil sans piper mot ni que ce soit bizarre. L’intérieur du vaisseau est tellement exigu que je n’ai tout simplement pas le choix. Je la vois, quoi qu’il arrive.
D’un autre côté, même la plus adorable des bestioles peut cacher une fourberie mortelle. Et les créatures comme elle et moi se placent nettement au dessus de ce que la nature sauvage peut produire de plus intelligent. C’est pour cela que je n’aime pas tellement tomber sur des aventuriers quand je suis moi-même sur un coup. J’ai beau aimer la compagnie, j’ai toujours peur. On peut me blâmer, mais je tiens à ma vie quand même, et j’ai déjà éliminé plusieurs soit disant compagnons qui auraient fait de même si je n’avais pas réagit.

«Bouge pas. Je vérifie un truc.»
Je la chopais alors par le col en la tirant vers moi en même temps que je me pliais, de sorte que ma truffe se retrouva si proche de son nez que j’aurais put l’embrasser. Durant une poignée de secondes je la reniflais des oreilles jusque dans le cou avant de me redresser.
«Moui. Tu as l’odeur de quelqu’un qui pourrait barouder sans être un salaud. On va dire que je te crois, je préfère ça que d’essayer de te tuer et que ça finisse mal pour une raison ou une autre. J’aime pas ce genre de choses…»
Je me trémoussais un peu en me rencognant dans mon fauteuil avant de répondre à ses questions.
«Moi je suis une simple terranide en vadrouille. Mon boulot c’est d’explorer là où les autres ne veulent pas fourrer leur nez. Catacombes, temples, ruines, forêts, tertres, entrepôts désaffectés, usines aux cuves défoncées. Je vais là d’où le vent a porté les rumeurs pour les vérifier. Une fois rentré j’essaye de revendre mes trouvailles. Ce n’est pas un travail très gratifiant mais c’est tout ce que j’ai, alors je le ferais de mon mieux jusqu’à crever. Je dois m’enfoncer encore de quelques milliers de kilomètres dans le coin. Paraît que des tribus discutent à propos de quelque chose qui se réveille. Probablement une prophétie quelconque, ou une bêtise qui s’est ancrée dans les mémoires jusqu’à devenir une parole divine. Pardonne moi si tu as des croyances, je ne les insulte pas, je parle d’expérience.» Tout en m’expliquant j’avais entreprit de démonter les quelques pièces constituant l’extrémité du canon de mon arme et je jouais avec en les replaçant.
«Ah et, attend. Je crois que j’ai un truc quelque part pour mon espèce. Je ne sais plus vraiment où c’est.»
Je me retournais alors rapidement dans le cockpit pour farfouiller. Les papiers au sol et les clefs de stockages parsemaient l’habitacle. Il me fallut plus de cinq minutes de recherche pour retrouver un dessin que j’avais réalisé et le projeter à l’écran. Il s’agissait d’une sorte de croisement entre une patate et un violent coup de pelle, avec peut être un tentacule et deux excroissances triangulaires.
«Je… C’est… J’ai tenté de dessiner ce que je dois être en animal… Mais je sais pas, je trouve qu’il manque un truc… Peut être la forme du museau, je sais pas, c’est bizarre.»
Je restais ainsi à contempler mon œuvre sur les écrans du cockpit. Ça ne ressemblait à foutrement rien, et je n’avais aucune idée de ce que j’étais réellement. Je n’ai pas répondu à la question sur mon véhicule. Pas envie. Si je buvais un peu j’en causerais peut être plus tard, ça m’arrive des fois…
« Modifié: jeudi 09 février 2017, 00:00:15 par Raytee Lee »

Shad Hoshisora

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Re : On se les pèles ici. Mission bouillotte sous la couette. [PV SHAD]

Réponse 5 vendredi 10 février 2017, 13:34:59

La Louve ne bougea pas d’un poil lorsque son interlocutrice l’attira d’un coup vers elle. Ou plutôt seule sa queue se leva et s’abaissa dans un mouvement brusque qui permit de personnifier son agacement du moment. Un léger grognement lui échappa, n’appréciant que très peu d’être ainsi…reniflée. Mais elle ne repoussa pas l’autre Terranide, la laissant faire, ses yeux azurés se braquant dans les siens, la mettant presque au défi de lui trouver une once de méchanceté. Oh, la Louve était loin d’être une enfant de cœur et pouvait bien évidemment tuer si besoin. D’où la raison pour laquelle elle ne releva pas quand son interlocutrice lui expliqua qu’elle avait déjà dû mettre fin à la vie de certains inconnus qui s’étaient fait passer pour de nobles compagnons. Qu’elle essaye donc ! L’Okami était loin d’être sans défense ! Mais, au fond d’elle, la perspective de se battre ne l’intéressait guère. Lorsqu’elle fut libérée, la Lycane passa une main au niveau de sa nuque, là où sa collègue l’avait agrippé, massant doucement la peau, en hochant simplement de la tête.

« Merci pour ta confiance. »

Que pouvait-elle dire de plus ? Rien. Bougeant un peu, elle tenta de se mettre dans une position plus confortable, mais diable ! C’était franchement serrer là-dedans ! Comment faisait-elle pour supporter de vivre ainsi ? Une question d’habitude sans nul doute. Ce fut au tour de l’inconnue de prendre la parole. La Lycane l’écouta avec attention, apprenant ainsi qu’elle errait sur les routes en guise de lieux à explorer et …à piller afin de pouvoir s’assurer une certaine rente. C’était loin d’être glorieux mais au vue de l’engin dans lequel elle se déplaçait, cela devait bien fonctionner mine de rien. La surprise traversa quelques instant le visage de Shad lorsqu’elle lui parla d’une certaine prophétie qui serait en train d’immerger dans les environs. Après à savoir de quoi il s’agissait, la Louve n’en avait pas la moindre idée.

« Je ne connais pas trop le folklore locale pour tout te dire…Et oui j’ai mes croyances, propres à ce que j’ai déjà vu et vécu. »

Qu’elle ne vienne pas dire que le Diable n’existait pas, car la Louve l’avait même rencontré en personne. Et tandis que sa consœur se mettait subitement à fouiller l’intérieur de son vaissseau, elle pencha un peu sa tête sur le côté, intéressée et curieuse, que cherchait-elle ? Son regard ne tarda pas à se poser sur un dessin des plus…atypique, censé représenter la race de l’inconnu. La Louve observa « l’œuvre » quelques secondes, passa son regard sur son interlocutrice, repassa sur le dessin avant de repasser sur l’autre Terranide et…d’éclater de rire. Ce fut un rire qu’elle n’arriva pas à contenir mais de bonne enfant. Prenant une inspiration, elle se calma, s’expliquant :

« Ne le prends pas mal, mais j’ai tenté de t’imaginer de la façon dont tu t’étais dessiné. Autant dire que même toi tu ne sais pas de quoi tu es issue. Bha ! Peu m’importe après tout ! On va dire que tu es unique et c’est déjà pas mal.  Mais…parlons plus sérieusement à présent. Tu visites des lieux anciens pour récolter quelques trésors à revendre, moi, je les visites pour..la curiosité et j’avoue que ton histoire vient de l’attiser.  Maintenant, libre à toi de m’accepter afin que je fasse cette expédition à tes côtés. Oh et pour l’or, tu pourras le garder, je n’en aurais pas besoin si c’est cela qui te tracasse. »

A ces mots, la Louve bougea de sorte à attraper une sacoche rouge en satin attachée à sa ceinture, qu’elle se mit subitement à secouer. Le son des pièces tonnantes ne laissaient aucun doute quant à son contenu.  Remettant sa bourse à sa place, elle enchaîna :

«  Je te fais confiance… »

Elle sous-entendait le fait de voler. Mais même si cela devait se produire, cela n’aurait aucun impact, car d’or, la Lycane pouvait en avoir à foison si elle le désirait. 

« Alors ? Que choisi tu ? Me fais tu ressortir et continues tu ta route seule ? Ou m’acceptes tu en tant que compagnonne de voyage jusqu’à ta prochaine étape ? Et…Je ne connais toujours pas ton nom. »


Un point important à savoir ! A présent, l’Okami n’attendait plus que sa réponse finale.


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