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Le Treizième Elu et autres histoires d'Avalonia [PV]

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Hegeria Moriarty

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AVALONIA

Pays frontalier de la florissante Nexus dont il est séparé par la grande chaîne de montagne des Arklands, Avalonia est une terre paisible et verdoyante connue pour abriter de nombreuses castes elfiques qui se mêlent en un peuple étonnamment homogène depuis des millénaires malgré les rancœurs qui secouent encore certains clans à travers Terra. Lande d'asile où chacun est le bienvenu tant qu'il oublie sa belliquosité et sa haine, Avalonia est un magnifique lieu de passage aux paysages bucoliques dans lesquels il n'est pas rare de voir des guerriers endurcis déposer les armes pour profiter d'une vie simple et tranquille. "Fraternité, Respect et Unité" sont tant les maîtres-mots de la philosophie avalonienne que la devise royale et dépeignent parfaitement l'état d'esprit des habitants qui entretiennent les champs et font tourner le commerce, offrant ainsi à Avalonia d'excellentes relations avec ses voisins divers.

Territoire perclus de légendes ancestrales et jonchés d'anciennes ruines (dont on prétend que beaucoup sont encore à découvrir), Avalonia respecte aussi grandement les traditions et les mythes, ne bridant aucune religion et poussant volontiers à la découverte de celle d'autrui.
Le pivot des croyances "natives" avaloniennes s'articulent autour d'éléments concrets et propres au royaume, et surtout autour de la très réelle
Lame-Etoile dont on dit qu'elle vient du ciel lui-même et choisi le héros qui sauvera Avalonia de tous les périls qui la guettent. 12 élus se sont ainsi succédés à la poignée de l'arme pour se dresser entre Avalonia, ses secrets antiques et le Mal qui voulait s'en emparer, composant ainsi la légende bien propre à ce pays si mystique par nature et par politique.

Depuis le 3ème "Elu de l'Etoile", il est de coutume pour la famille royale de Gloire-Etoile de marier la princesse héritière à celui qui brandira la lame sacrée.
Seulement voilà : il y 15 ans, alors qu'Avalonia était envahie par de terrifiants
Trolls-de-roche, aucun héros ne fut élu et la lignée royale fut contrainte de repousser l'adversaire par ses propres moyens. Si l'armée parvint à s'acquitter de sa tâche et à mettre fin à l'invasion dans le sang et la sueur, la jeune princesse Elyssandra se promit, une fois arrivée à l'âge adulte, de passer outre la légende de l'élu pour assurer la sécurité du royaume.

Aujourd'hui au pouvoir après le décès tout à fait naturel de ses parents, la princesse Elyssandra Gloire-Etoile est reconnue comme une souveraine battante, fière et indépendante qui ne se laisse ni impressionner ni marcher sur les pieds en plus d'être l'une des beautés les plus resplendissantes d'Avalonia.

Toujours convaincue que la légende de l'élu de l'épée est obsolète (d'autant plus qu'elle a organisé une armée efficace et compétente dès son accession au pouvoir pour parer à toute éventualité), Elyssandra est prête à abandonner la vieille tradition. Ainsi, pour respecter les légendes dont elle est de par son statut royal la gardienne légitime avant de s'en débarrasser pour quelque chose de plus moderne, elle organise le premier -et dernier- tournoi de sélection de l'histoire du pays elfique : les prétendants (et plus à sa main qu'à la lame) de tous horizons sont inviter à tenter leur chance pendant 7 jours de festivités afin d'arracher Lame-Etoile à son socle.

Au soir du septième jour et au grand soulagement d'Elyssandra qui n'a aucun désir de se lier à un mâle prétentieux et sûr de lui, nul n'est encore parvenu à brandir l'épée sacrée...







Si les tentatives d'arracher Lame-Etoile à son socle rituel avaient été une source de stress pour Elyssandra, elle devait toutefois reconnaître que les combats qui avaient secoué les prétendants l'avaient grandement divertie. Bretteuse accomplie elle-même, la souveraine d'Avalonia avait apprécié les passes d'armes à leur juste valeur et s'était même retrouvée à soutenir quelques concurrents pour la qualité de leur art du combat -mais n'en avait absolument pas fait étalage, par souci d'impartialité et pour s'éviter un prétendant qui aurait vu là une ouverture avec la bien séduisante princesse. Durant les 7 jours de joute et de fête, Elyssandra avait pu se repaître de spectacles intéressants qui la sortaient de la monotonie des affaires royales et se félicitait de son idée de tournoi.

Bien sûr, les Anciens avaient vu la manœuvre arriver de loin. Si aucun élu n'était désigné au terme des affrontements, Elyssandra pourrait écarte la tradition séculaire pour choisir son époux sans s'en remettre au jugement des dieux qui désignaient le prince à venir par le truchement de la lame sacrée. Ils avaient protesté, arguant qu'Avalonia avait besoin d'un héros pour survivre à ses ennemis... Mais l'armée royale avait fait des merveilles depuis sa réorganisation et repoussé bien assez de menaces pour qu'Elyssandra puisse appuyer ses arguments : le trône pouvait se défendre lui-même et était donc en droit de choisir celui qui lui donnerait son prochain héritier. Bon an mal an, le tournoi avait donc été mis en place. Et Elyssandra avait craint d'y voir émerger tout de même un héros, auquel les traditions et légendes l'auraient forcée à s'offrir.
Et quand on voyait les candidats qui s'étaient présentés, pour la plupart des brutes sans style, manières ou charme, on pouvait aisément comprendre les appréhension de la belle souveraine.

Fort heureusement, nul n'avait brillé à l'épreuve reine. Lame-Etoile avait résisté aux assauts des muscles les plus saillants et narguait les prétendants avec insolence. Et en ce dernier jour, avant la dernière heure, Elyssandra était tranquille : l'ultime candidat tirait depuis de longues secondes sur la poignée de l'arme comme un forcené sans plus la faire frémir que les autres. Le regardant depuis son estrade surélevé, la souveraine faisait tout son possible pour ne pas sourire de satisfaction face à ce spectacle. C'était fait ! Personne ne pourrait plus lui dicter son destin, et surtout pas une épée obsolète qui n'avait pas daigné être brandie lorsque l'on avait eu cruellement besoin de ses pouvoirs une quinzaine d'années auparavant.

A côté d'elle, sa conseillère
Opale se leva de son fauteuil pour annoncer solennellement la fin de l'essai du dernier candidat. Celui-çi pesta, grogna mais obtempéra. Dans la foule agglutinée là, quelques rumeurs s'élevèrent. Ici, on regrettait de ne pas avoir assisté à la naissance d'un nouveau héros. D'autres s'en réjouissaient -il aurait s'agit du 13ème élu, ce qui aurait été un mauvais signe. Les paris s'achevaient, on annonçait le feu d'artifice qui serait tiré un peu plus tard et finalement Elyssandra prit la parole en descendant de son estrade et en venant se tenir à côté du socle de Lame-Etoile. On amplifia magiquement sa voix pour qu'elle puisse être entendue partout autour de la place qui s'était construite autour de la lame sacrée quand la capitale s'était étendue, au fil des siècles.

"Filles et fils d'Avalonia ! Honorables convives et touristes ! Ainsi prend fin le Grand Tournoi de la Lame qui, malheureusement, ne voit émerger nul vainqueur, nul héros ! Lame-Etoile se montrant muette et le trône ne pouvant rester sans héritier, je vous annonce que je choisirai de ma propre volonté votre prochain prince !"

Elle laissa les auditeurs s'agiter après son annonce. On l'acclama ici et là, bien que quelques personnes protestèrent. Elyssandra laissa faire, puis leva les bras pour réclamer silence et attention avant de reprendre.

"Néanmoins, le jour n'est pas encore achevé ! Comme depuis toujours et ce jusqu'à la fin des temps, chacun est libre de tenter sa chance à l'épée. Néanmoins, à minuit passé, le potentiel élu ne sera plus automatiquement promis à la princesse régnante ! Mais, bien sûr, tout Avalonia l'acclamera pour ce qu'il est : LE HÉROS DE NOS LÉGENDES, DÉFENSEUR D'AVALONIA !"

A ces mots, la joie fusa de partout et les premiers pétards claquèrent. L'orchestre qui annonçait les hymnes des pays et maisons nobles qui entraient en lice délivra les premières notes des festivités du soir qui tombait, tandis qu'Elyssandra se retirait et que les gardes ouvraient les barricades pour laisser accéder le tout-venant à l'épée. Tout le monde avait toujours eu le droit de tenter sa chance à Lame-Etoile, comme l'avait dit la souveraine. Vous pouviez être un simple pélerin de passage qui aurait voulu se frotter à la légende comme un paysan né en Avalonia prit d'envies d'héroïsme, peu importait : le socle était à tout le monde, bien que les natifs du pays n'y faisaient plus tellement attention. Les étrangers étaient bien plus nombreux à tenter, mais les tentatives avortées du tournoi par de grands chevaliers renommés avaient refroidies les ardeurs et peu de monde se présenta pour tenter sa chance. Lorsque ce fut le cas, c'était dans une indifférence générale relative : la fête qui s'amorçait était une perspective bien plus séduisante qu'un essai qui serait "forcément" raté.

Dans l'esprit de la souveraine, la partie était gagnée. Elle rejoignit son estrade et Opale avec qui elle échangea un sourire complice et entendu avant que l'un de ses ministres ne vienne la trouver pour lui parler d'une quelconque affaire interne au gouvernement.
Ainsi, l'épée esseulée continuait de luire faiblement sous les premiers rayons de la lune qui se levait. Une fois que le soleil aurait prit la place de l'astre nocturne dans le ciel, l'une des plus fondamentale tradition d'Avalonia serait enfin oubliée. Un grand moment se préparait donc...


...Et Elyssandra n'imaginait pas à quel point cela allait être vrai.

Vanessa White

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Re : Le Treizième Elu et autres histoires d'Avalonia [PV]

Réponse 1 jeudi 19 janvier 2017, 17:06:01

Avalonia était un petit coin de paradis en ce monde. Un pays qui semblait régner sur sa propre dimension tellement il était à part et unique en son genre. Une terre où la paix régnait en maitre, et où les cultures parvenaient à s’entendre les unes avec les autres. Un exploit que bien des nations ont tenté de réaliser, sans grand succès. Peut-être c’était grâce au cadre idyllique de ce bout de terre ? Peu de gens savaient. Dans tous les cas il s’agissait d’une terre parfaite, refuge pour les âmes cherchant paix, ou repentit. On pouvait réellement voir que Avalonia était ainsi grâce à des détails assez étonnant … Comme par exemple, sa petite population orque. En effet, Avalonia était l’une des seules nations accueillant ces créatures, tant qu’elles étaient présentes pour changer. C’était le cas de l’un d’entre eux ou plus précisément, l’une.

Nakhbaal était autrefois une puissante cheffe de clan. Sanguinaire, barbare, cruelle, elle était une guerrière sans pitié qui tranchait des têtes et brisait des os en ressentant un plaisir fou. C’était une force de la Nature, crainte et respectée tant par les siens, que par ses ennemis. Mais, si cette glorieuse position au sein du peuple orque lui donnait des lettres de renommées, tout vint à se terminer le jour où elle frôla la mort, alors que toute sa tribu fut décimée, jusqu’au dernier. Un affrontement sanglant entre son clan et son rival le plus ancien et farouche qu’il soit. Un combat d’une rare violence, qui opposa les deux tribus. L’issue de ce sinistre évènement fut que l’une comme l’autre fut exterminée, tout le monde étant laissé pour mort. Même Nakhbaal. Cependant, cette dernière ne l’était guère, même si le souffle de la mort avait caressé son visage.

Ayant tout perdu, l’orque n’avait plus de but. Elle n’avait plus d’âme. Ce feu qui courrait dans ses veines et qui faisait d’elle cette puissante guerrière semblait s’être éteint ou plutôt, enfouit profondément en elle, en sommeil. Ce tragique évènement la changea à jamais, et elle trouva ainsi refuge à Avalonia, où elle décida, paradoxalement à tout ce qu’elle était avant, de se repentir. De mener une vie calme et loin du sang, car ce dernier le lui avait tout prit. Depuis lors, sa vie semblait calme, stable, paisible même pour une orque. Elle se faisait discrète et de manière incompréhensible, ne s’était pas approchée de la petite communauté orque de la nation. Elle s’était isolée, elle menait sa vie dans l’ombre et la discrétion … Et le remord. Chaque nuit des images de cette terrible bataille refaisaient surface et la torturait. La mort de ses comparses, de ses frères et sœurs d’armes. Elle devrait vivre avec ça pour le restant de ses jours, et cela la rendait de plus en plus amère, et taciturne.

Néanmoins, même en vivant coupée de la société, tout en vivant avec, Nakhbaal ne pouvait pas ne pas être au courant des dernières nouvelles. Notamment sur la Lame-Etoile, qui était un mythe et une grande tradition au sein de la nation. Pendant sept jours, à une période bien précise de l’année, de nombreux hommes se succédaient pour tenter d’extraire une épée de son socle. La légende disait que quiconque la retirerait deviendrait une sorte d’élu. Un héros qui sauverait le pays, et qui prendrait la main de la princesse. En l’occurrence, celle de la magnifique Elyssandra Gloire-Etoile. Mais celle-ci mettait un point d’honneur à cette tradition et son passage sur le trône fut marquée par la presque abolition de cette tradition. Pourquoi cette histoire faisait un drôle d’effet sur Nakhbaal ? Car c’était une épreuve de force, et de mérite. Quiconque retirerait cette épée serait un héro … En quelques sortes, ses mauvais actes seraient expiés.

C’était fou à réaliser mais, l’orque se demanda si elle ne devait pas tenter sa chance. Peut-être que … Elle parviendrait à se racheter ? À oublier son ancienne vie, et à faire quelque chose de bien, pour une fois. Mais elle était loin de la capitale, et le voyage dura très longtemps. Elle ne fut pas sûre d’arriver à temps pour tenter sa chance. La nuit commençait à tomber, et les rues de la capitale était fortement animée pour l’évènement. C’était probablement la dernière fois dans toute l’Histoire que cette tradition serait perpétuée, car telle était la volonté de la nouvelle souveraine ; l’abolir. Elle était progressiste et avait lutté pour être où elle était. Une femme brave et courageuse, qui était réaliste. C’était avec un petit espoir, mais non grande conviction que Nakhbaal arriva à la capitale, encapuchonnée. Même si les orques étaient admis, ils étaient encore vu comme des êtres brutes, sauvages et surtout … Monstrueux physiquement. Nakhbaal était en cape et capuche, quand elle déambula dans les rues, avant de rejoindre la foule autour de l’épée légendaire.

Il y avait encore et encore des hommes qui tentaient de l’extraire avant le milieu de la nuit. Sans doute rêvaient-ils plus de la main d’Elyssandra que de la gloire du titre … Pitoyable. Nakhbaal regarda le spectacle, discrètement, dans la foule. Mais après quelques passages, elle finit par bousculer un peu ceux devants elle, n’ayant plus patience. L’on voyait alors une grande silhouette, au visage caché par une capuche, s’avançant vers l’épée inébranlable. On ne comprit pas qui était-elle, mais quand elle leva lentement son bras aux muscles saillants, la peau verte de ses mains trahit son identité. Elle releva doucement sa capuche, alors que ses yeux étaient fixés sur l’arme. On ne savait pas pourquoi un silence de plomb – gênant – s’était installé. L’orque retenait son souffle alors qu’elle sentait son cœur battre fort, très fort.

Finalement, sa main se posa sur le pommeau, avant de le tenir fermement. Une première pression, mais rien … L’épée ne trembla pas d’un pouce. Nakhbaal soupira de déception, clôturant ses yeux alors qu’à nouveau, la déception s’éprit d’elle. Une deuxième pression, puis une troisième. Rien n’y faisait, elle ne bougeait pas. Des souvenirs remontaient, douloureux, qui lui rappelait à quel point elle était incapable. Un grognement audible, des dents acérées qui se serrèrent avant que l’orque ne mette toute sa force et sa frustration dans son poing, tirant brutalement et de toutes ses forces vers le haut. Aveuglée par la douleur de ses souvenirs, Nakhbaal ne se rendit même pas compte que son bras s’était entièrement levée, et que la lame transperça la roche dans laquelle elle était enfouit … Pour la première fois de son histoire, Lame-Etoile venait d’être arrachée par la main d’une femme, doublée d’être une Peau-Verte.

« Que ? … »
S’exclama-t-elle seulement après s’être rendue compte de ce qu’elle venait de faire.
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Hegeria Moriarty

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Re : Le Treizième Elu et autres histoires d'Avalonia [PV]

Réponse 2 lundi 23 janvier 2017, 13:37:43

Opale était, depuis toujours, la plus précieuse amie d'Elyssandra. Les jeunes elfes avaient été élevées ensemble puisque du même âge et Opale avait reçu très tôt la mission de servir la princesse d'Avalonia. Avec le temps, l'obéissance s'était mue en une amitié profonde et sincère qui formait un lien indéfectible entre les deux demoiselles. Il n'était rien qu'elles ne partageaient pas, des peines aux plus grandes joies en passant par les problèmes du royaume pour lesquels Opale avait toujours un avis sage et réfléchi à exprimer. Elyssandra l'écoutait toujours soigneusement et tous ses ministres savaient depuis des lustres qu'il fallait compter avec la conseillère dans l'équation politique -bien que la princesse n'eut rien d'une marionnette, elle appréciait s'entourer de critiques afin d'être plus efficace dans sa réflexion.
Mais surtout, Opale pouvait se permettre avec sa souveraine une familiarité dont personne d'autre dans tout le royaume ne pouvait prétendre jouir. Cela l'autorisait à entrer dans les conversations auxquelles elle n'était pas conviée par exemple, fussent-elles tout à fait officielles et délicates, mais également de se glisser dans la vie privée d'Elyssandra à n'importe quel moment.

Ce fut pour ça que, contrairement à n'importe quelle autre personne, Opale ne fut même pas rabrouée lorsqu'elle se permit de tirer sur le bras d'Elyssandra alors qu'elle devisait avec un important ministre. Sans afficher l'ombre d'une hésitation et alors que la souveraine discutait pourtant d'importantes nouvelles quant aux routes commerciales, son amie intime lui avait tiré sèchement le poignet pour la forcer à se tourner sans ménagement vers le socle de Lame-Etoile auquel elle tournait le dos depuis la fin du tournoi, se préparant à quitter l'estrade depuis laquelle elle avait présidé les joutes pour rejoindre le château et la fête qui attendait.
Si Elyssandra ne s'était pas intéressée au petit défilé qui s'était improvisé devant la lame sacrée, Opale y avait jeté un œil. La belle avait surtout espéré y voir un beau jeune homme ou deux à conquérir pour la nuit à venir et avait tout de suite été interpellée par la massive silhouette encapuchonnée. Prudente, la conseillère avait même adressé un signe de tête discret à quelques gardes présents là et les mains s'étaient portées calmement vers le pommeau des épées, à l'image du prétendant qui tirait sur Lame-Etoile.... Et Opale avait arrondi d'étonnement ses beaux yeux, ainsi que sa bouche aux lèvres finement maquillées, quand l'acier légendaire avait été arraché à la pierre.


- Opale, laisse moi une minute, veux-tu ?
avait sermonné Elyssandra sans lever les yeux.

Elle avait même commencé à ramener son buste dans la direction de son interlocuteur, quand la conseillère avait adopté une approche bien plus directe : l'elfe avait carrément attrapé le menton de sa souveraine en pleine conversation afin de lui mettre le nez sur cette portion d'histoire qui s'écrivait dans son dos.


- Par la Déesse, Opale ! Une minu...

Ses lippes pulpeuses avaient marqué l'arrondi malgré elle et il était certain que son regard exprimait sans la retenue diplomatique habituellement en vigueur chez elle l'effarement dans lequel la contemplation du spectacle l'avait immédiatement plongée. Quand un souffle de vent étrangement puissant vint abattre presque de force la capuche de la silhouette pour en révéler ainsi le visage verdâtre et la véritable nature, Elyssandra eut même la sensation que son esprit marqua très clairement un moment d'arrêt, comme si les informations à analyser étaient trop lourdes pour sa capacité de calcul.
Lame-Etoile brandie.
Par une femme.
Par une femme ORQUE.
Elyssandra battit enfin des paupières, ignorant quel point de sa vision elle devait trouver le plus étrange, le plus saugrenu. D'un mouvement un peu sec, la souveraine chassa la main de sa conseillère toujours sur son visage. Autour de la place de l’Épée, les gardes louchaient en direction de leur princesse en quête d'un ordre, d'une posture à adopter. Elyssandra ne savait elle-même pas quoi dire ou faire, mais s'en mordit instantanément les doigts lorsque la voix aigre et cassant de son ministre fusa dans l'air comme une dague.


- Lâche tout de suite Lame-Etoile, monstre ! Gardes ! Arrêtez ce... cet imposteur !

Si les gens d'armes se saisirent bel et bien de leurs armes et avançèrent d'un pas ou deux vers Nakhbaal pour en découdre et obéir aux ordres, plus aucun n'osa bouger quand un "NON !" impérieux et sans appel s'exprima depuis la gorge de leur souveraine qui levait vers eux une main coupant court à toute discussion. Si Echirron Achbar, le ministre, était un homme redouté de la soldatesque avec laquelle il prenait un malin plaisir à se répandre en sévérité agressive, nul n'avait d'autorité plus souveraine en Avalonia qu'Elyssandra. Elle se tourna vers Echirron et le foudroya du regard.

- "Monstre" ? C'est bien le terme que vous avez employé, sire Achbar ? Vous osez dénigrer un avalonien en ma présence ?
- Majesté, je... ma langue a été vive, c'est vrai. Mais il est évident qu'il y a là imposture et manigance ! Une orque, une peau-verte arriérée, tenant Lame-Etoile ? C'est là sorcellerie ! Magie Noire ! Une pareille engeance n'est pas digne de poser la main sur cette épée !

Echirron ne regardait pas Elyssandra en parlant. Non. C'était bien dans les yeux de l'orque que les siens se plongeait, et Nakhbaal put y lire toute la haine viscérale et le dégoût qu'elle inspirait à l'humain à cet instant précis. La souveraine ne manqua pas l'échange oculaire mais y coupa court en se plaçant délibérément dans le champ de vision de son ministre, qui daigna enfin se rappeler en face de qui il se tenait. Se rendant compte qu'il en avait de toutes façons trop dit, Echirron se permit de toiser l'elfe couronnée avant de désigner la peau-verte d'un mouvement de main dédaigneux.

- Personne n'acceptera ça au bout de Lame-Etoile, et vous le savez. De plus, il n'est pas encore minuit passée et l'épée est ôtée. Vous allez donc vous marier à une femme ? Une orque ? Même vous, vous êtes coincée par cette situation désastreuse, Majesté. Le scandale sera terrible.

Il n'avait pas tort, dans les faits. Mais jamais Elyssandra ne lui aurait fait le plaisir de lui laisser entendre qu'il avait marqué un point et se contenta de masquer ses expressions en soutenant son regard.
Autour d'eux, l'ambiance semblait électrique. Les badauds que Nakhbaal avait poussé en jouant des coudes commençaient à commérer, parfois même avec les gardes qui se trouvaient bien naturellement aussi abasourdis qu'eux. Autour de la peau-verte, les rumeurs et les messes basses allaient bon train. Bientôt, la nouvelle aurait fait le tour de tout Avalonia.
Fort heureusement, la fidèle Opale était toujours vive et avait cet avantage de savoir parfaitement comment sa reine et amie pensait. Alors qu'Elyssandra affrontait silencieusement son ministre, la jolie conseillère prit les devants et descendit rapidement de l'estrade pour rejoindre un premier garde. Son agréable timbre de voix se fit incroyablement autoritaire lorsqu'elle ordonna à l'homme de mettre les soldats en bon ordre, de façon à restreindre les fuites dans la ville. Rapidement, les badauds furent canalisé par quelques instructions aboyées sèchement.


- Ce que je n'accepterai pas, sire Achbar, c'est qu'un membre de mon gouvernement se permette d'afficher un pareil mépris envers les valeurs de tolérance qui font la beauté, l'intérêt et la force d'Avalonia. Gardes ! Messire Echirron apprécierait sûrement qu'on le ramène au palais.

Clairement, Elyssandra se débarrassait de lui. Echirron fut toutefois assez malin pour ne rien dire et les gardes assez prompts à réagir pour qu'il n'ait pas le temps de le faire. On emmena le ministre vers l'arrière des tentes dressées pour le temps du tournoi afin qu'il puisse rejoindre montures et gardes personnels tandis que la souveraine s'accordait un discret soupir. Il allait falloir s'occuper des idées "véritables" d'Echirron plus tard, mais surtout gérer d'abord le détonnant Treizième Elu. Elyssandra prit une inspiration, se tapota les joues pour rassembler ses idées, puis fit volte-face et descendit les petites marches qui surélevaient les tribunes royales pour rejoindre la pierre grisâtre et couverte de plaques de mousse qui jusque là scellait Lame-Etoile.
D'un coup d’œil, la princesse put constater l'efficacité des consignes données par Opale et s'en félicita. Et ses pas l'amenèrent face à l'impressionnante Nakhbaal, devant laquelle elle se planta.

Ses yeux au regard aiguisé et perçant apprécièrent tout d'abord la silhouette puissante et musculeuse de la peau-verte, glissant vers sa main qui tenait encore l'arme sacrée, puis remonta vers les traits quelque peu abrupts de son visage avant de se planter dans ses yeux à elle. Et là, Elyssandra resta silencieuse. Un long moment, la souveraine paru scruter jusqu'à l'âme de la nouvelle élue. Dans l'azur de la belle souveraine, il n'y avait ni mépris, ni dédain, ni même colère et encore moins dégoût. Elle sondait Nakhbaal, mettant totalement de côté l'apparence et l'origine. Comme si elle était capable de mettre à nu le moi intérieur qui habitait cette carcasse abîmée par la vie et ses épreuves.
Et, finalement, la souveraine s'inclina en une parfaite -et tout à fait sincère- révérence de circonstance. Elle abaissa le buste, une jambe en avant, offrant sa nuque fragile à Nakhbaal. Une preuve de confiance sous-entendue.

Lentement, Elyssandra se releva et vint chercher tout de suite le regard de l'orque, à laquelle elle adressa un sourire poli mais très circonstancié. Il n'en était pas froid pour autant... Mais n'était jamais qu'une façade protocolaire aimable que la souveraine offrait lors des moments opportuns, quand l'étiquette lui imposait une retenue bienvenue.


- Je vous prie d'accepter mes plus plates excuses quant aux mots du ministre, ô Elue de la Lame. Ils ne reflètent pas la pensée de tout Avalonia, et certainement pas celle de la couronne. Néanmoins, Echirron n'a pas tort quant au scandale. Si je ne le crains pas, il est certain que la population va beaucoup s'interroger sur le choix de Lame-Etoile. Vous êtes la première femme à brandir l'arme sainte... Et la première non-elfe, surtout, acheva-t-elle avec tact. Si vous connaissez le royaume, vous n'ignorez certainement pas les valeurs conservationnistes qui l'habitent. Aussi, Élue, je vous demande une nuit. Je dois savoir comment annoncer cela à Avalonia et éviter tout mouvement malheureux.

Les mains délicatement posées l'une sur l'autre sous la fine ceinture d'or sertie de pierres bleues qui soulignait sa taille fine et ses agréables hanches sous l'étoffe blanche et soyeuse de sa belle robe immaculée, Elyssandra s'inclina une nouvelle fois. Moins révérencieusement, mais toujours aussi respectueusement.

- Lame-Etoile vous a choisie et vous serez présentée comme il se doit à l'ensemble du royaume. Je le jure sur ma couronne. Mais, au vu des circonstances extraordinaires, il faut préparer l'annonce. Je vous en prie, ô Élue, accédez à ma requête. Accordez moi cette nuit avant de vous laisser jouir comme il se doit de la place que les dieux d'Avalonia viennent de vous accorder au cœur de leurs desseins.

Vanessa White

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Re : Le Treizième Elu et autres histoires d'Avalonia [PV]

Réponse 3 dimanche 29 janvier 2017, 22:22:31

Nakhbaal pouvait être une personne assez bourrue et disgracieuse aux yeux du reste de la population. Pourtant, aux yeux de son peuple, elle faisait partie des plus belles / fières. En effet, l’ancienne cheffe Orque était une femme à haute prestance parmi les siens. Une carrure fière, un visage fort et intimidant, mais possédant une certaine noblesse que seul quelqu’un à la peau-verte pouvait apercevoir. Néanmoins, au travers son regard on pouvait encore espérer le voir. Mais il fallait être particulièrement doué, et ne pas confondre ceci avec la profonde blessure qu’elle cachait en elle, et qui la torturait jour après jour. Si l’Orque était venu retirer l’épée, c’était pour se prouver à elle-même qu’elle valait encore quelque chose. Et le prouver aussi aux autres, même si apparemment ce dernier point était très contesté.

Puisqu’à la seconde où elle la retira et que son visage fut découvert, la foule prit peur. Non contente de seulement prendre peur, on commença à menacer la vie de Nakhbaal qui était comme une bête de foire au milieu de tout ce monde, incapable de faire quoique ce soit que de tenir l’épée légendaire, et attendre. Un homme cria de sa voix forte d’arrêter cet imposteur qu’elle était, après lui avoir ordonné de lâcher l’arme. Mais, pourtant, l’Orque l’avait retiré en bonne et due forme. Elle comprenait alors que son physique était la principale raison de tout ce brouhaha. Une Orque venait de retirer l’épée sacrée, et qui plus était, une femme. Jamais une telle chose ne s’était vue auparavant, et elle comprit alors qu’à nouveau, les choses ne seraient pas à son avantage. Mais elle fut incapable de dire quoique ce soit, ne voulant pas effrayer les gens, et aggraver son cas.

Cependant, un contre-ordre survint quand la reine elle-même déclara de tout cesser. Il se passa un petit quelque chose de son côté que la peau-verte ne comprit pas, avant de la voir s’avancer vers elle. Confuse et déçue, elle faisait profil-bas devant sa souveraine mais on pouvait sentir une certaine exaspération face au regard des gens. Elyssandra la regarda étrangement dans les yeux. Nakhbaal sentit presque son âme se faire espionner tellement ce regard perçait dans ses yeux. Mais quand la souveraine lui fit une petite mais respectueuse révérence, avant de s’adresser à elle et lui expliquer la situation, l’Orque cru être rassurée un peu. Mais Nakhbaal ne se faisait pas d’illusions et savait que tout ceci n’était pas normal, et ne serait pas accepté. Son air résigné et déçu le disait pour elle. La reine ne fit que confirmer cela en lui expliquant qu’elle craignait pas la situation, mais que le peuple, si.

Elle lui expliqua qu’il lui faudrait une journée supplémentaire pour préparer ça, et demandait ainsi à l’Orque de lui accorder ce temps. Nakhbaal sentait qu’elle était une erreur dans cet évènement, comme si elle n’aurait jamais dû se tenir là, avec la lame à la main. Elle baissa son regard et crispa ses doigts, avant de soupirer (grogner) et tendre l’épée sacrée à la reine, à bout de bras. « Aucun dessein n’est pour Nakhbaal. Nakhbaal sait qu’Avalonia, jamais acceptera Peau-Verte. Couronne veut gagner temps … Mais Nakhbaal ne veut pas embarrasser noble souveraine. » Dit-elle, non sans cacher sa déception et son amertume.
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Hegeria Moriarty

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Re : Le Treizième Elu et autres histoires d'Avalonia [PV]

Réponse 4 jeudi 02 février 2017, 15:17:11

Elyssandra laissa parler Nakhbaal sans jamais la couper, mais sans non plus daigner une seule fois écarter son regard du corps massif de la peau-verte. Les diamants scintillants qu'étaient les yeux de la souveraine d'Avalonia continuaient de scruter l'Elue de Lame-Etoile avec cet air d'abord neutre qui, peu-à-peu, prit les teintes d'une expression un peu plus sévère et pincée. L'orque l'ignorait, mais il ne faisait pas bon s'attirer ce visage là. Car, quand Elyssandra était déçue ou piquée au vif, elle ne se privait pas pour oublier le protocole afin d'exposer son point de vue sur un sujet. On finissait toujours par apprendre à ne pas désappointer la belle souveraine elfe et la peau-verte allait probablement l'apprendre à ses dépends.

Toutefois, la souveraine pouvait comprendre les paroles de son interlocutrice. Ce que disait Nakhbaal de ce ton défaitiste et monocorde avait un fond de vérité certaine : Avalonia aurait bien du mal à se réveiller en apprenant que son protecteur sacré était, pour cette génération, UNE protectrice. Et une orque en plus de cela ! Cependant, cet élu insolite tenait en ce moment même dans sa main la fameuse épée, preuve ultime si il en était de sa destinée et flèche vers la voie qu'elle devait à présent suivre. Mais, si il fallait la remuer un peu, elle prendrait son coup de pied au cul à vitesse grand V.
Aussi Elyssandra ne répondit-elle d'abord rien. Ses petites mains se glissèrent dans la paume large de Nakhbaal et vinrent empoigner le plus fermement possible la poignée de Lame-Etoile, qu'elle souleva à grand-peine en grognant. Puis, pointe vers le sol, la reine laissa choir l'épée qui se ficha de quelques centimètres dans le sol -assez pour y tenir relativement droite.


- Nakhbaal ose pourtant mentir à sa souveraine , fit-elle alors après avoir repris son souffle. Car présentement, vous m’embarrassez ! Quel élu de Lame-Etoile oserait prétendre que les dieux ont fait une erreur en le choisissant ? Qui oserait fouler du pied la plus antique des traditions de notre pays en se contentant de s'excuser comme un enfant surpris en plein vol de bonbons et dire qu'il "ne veut pas embarrasser la noble souveraine", à part un lâche ?

Elyssandra campait sur ses jambes à présent, les poings sur les hanches et le regard sévère. De crainte que les paroles de la reine ne soit perçues comme des provocations pour l'orque qui s'emporterait sans doute et chercherait à les lui faire ravaler par la force, les gardes présent crispèrent les doigts sur les manches de leurs armes. Blêmes et anxieux, ils guettaient la moindre réaction hostile de Nakhbaal en espérant que leur souveraine n'irait pas plus loin. Malheureusement pour eux, c'était bien mal connaître la plus redoutable des princesses elfes !

- La vérité, Nakbhaal, c'est que vous avez peur ! Peur de faire face à vos démons, peur de faire face au fardeau que sera la destinée que Lame-Etoile vous impose. Si il va falloir garder la tête haute malgré la perspective que tous attendront votre échec ? Oui ! Vous avez tout à fait raison ! Vous aurez à recouvrer la fierté guerrière des orcs et à l'afficher à la fois comme un bouclier et comme une arme face à une communauté qui ne croira pas en vous. Vous aurez à évoluer ici malgré les coups bas et le dénigrement, c'est vrai. Mais qu'êtes vous, Nakbhaal ? Un chien fuyard qui jappe tristement face au poing levé, ou un molosse qui est prêt à se battre contre des bêtes bien plus grosses que lui ?
Elle passa sa main gantée de blanc sur la joue de la combattante, s'assurant qu'elle ne pouvait esquiver son regard. Si vous ne croyez pas en la destinée ou en vous-même, alors croyez en moi. Parce que moi, je suis capable de croire en vous.

La souveraine s'écarta à reculons de quelques pas, le vent frais soulevant le bas de son élégante robe pour dévoiler une partie de ses longues jambes galbées et ses pieds sertis dans de belles chaussures maintenus à la cheville. Mais au vu du feu qui embrasait son regard, il aurait importé peu à Elyssandra d'être même nue en cet instant précis. D'un revers de la main, elle désigna Lame-Etoile fichée grossièrement en terre et apostropha de nouveau Nakhbaal.

- Vous voilà à un croisement de votre vie, Nakhbaal. Brandissez une fois encore Lame-Etoile et ravivez la guerrière qui sommeille en vous en attendant son heure, et assumez ce choix à la face d'Avalonia malgré vos doutes et vos peurs... Ou tournez les talons définitivement, comme l'animal craintif et vaincu que vous vous persuadez d'être aujourd'hui !


A la faveur d'un rayon de lune, l'acier sacré de Lame-Etoile se mit à briller l'espace d'une seconde. A ce moment précis, Les Dieux et Elyssandra suspendaient leurs destinées au choix de l'élu le plus indécis de toutes l'histoire d'Avalonia. Autour de ces deux femmes si particulière, l'assistance réduite s'était prise de passion en voyant la ferveur de la princesse à s'adresser à l'orque. Si Elyssandra acceptait de prendre le temps de s'occuper de cette singulière orque, c'était qu'elle devait en valoir la peine, non ?
La princesse sera les dents et déposa un regard flamboyant sur l'orque, attendant qu'elle se décide à agir et à prendre en main les rênes de sa propre histoire.
« Modifié: jeudi 02 février 2017, 15:22:17 par Hegeria Moriarty »

Vanessa White

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Re : Le Treizième Elu et autres histoires d'Avalonia [PV]

Réponse 5 dimanche 12 février 2017, 19:19:26

Est-ce que le fait que Nakhbaal ressentait de l’amertume dans son triomphe était une mauvaise chose ? Aux yeux de la princesse Elfe, oui. Cette dernière ne semblait pas vraiment heureuse de voir que l’élue de l’épée soit aussi défaitiste et amère, on voyait bien qu’elle ne connaissait pas la situation des orques dans son propre royaume. Avait-elle seulement vu la quantité de gardes qui était aux aguets, prêts à bondir sur l’orque pour la tuer ? Avait-elle vu les regards noirs de la foule, qui ne désirait que voir la tête de la peau-verte au bout d’une pique ? Comment rester serein et sûr de soi, aussi fier et puissant est-on, face à cela. Nakhbaal était venue à Avalonia pour oublier son passé, pour tenter de se guérir, de se racheter de son échec. Le fait de vouloir se civiliser un tant soit peu était une grande prouesse pour un orque ! Cela ne diminuait en rien cette fierté, cette rage si typique de leur race. Mais … Nakhbaal ne voulait pas qu’on la voit juste pour ça.

La princesse sermonna l’orque. Elle ne la ménagea guère, frôlant la limite où l’orque aurait eu envie de lui écraser la tête entre ses mains. Mais avec la batterie de gardes autour, ça n’aurait pas été une bonne idée. Et … Nakhbaal se sentait surtout blessée dans son orgueil plus qu’autre chose. La princesse ne faisait que la bousculer, lui rappelant encore une fois qu’elle était une peau-verte, et que les gens de cette race, c’était des combattants, et ainsi de suite. L’orque se mit à grogner et à serrer son poing au moment où Elyssandra la compara à un molosse. C’était donc ça la seule image qui lui venait à l’esprit ? Un molosse, un chien ! Elle comprenait le fond de cette comparaison, mais la forme commençait à la fatiguer, et cela l’énervait. Elle ne reniait pas le fait que les orques soient des brutes, mais justement, elle était là pour montrer qu’ils pouvaient êtres autre choses que des molosses assoiffés de sang.

« Vous … Vous ne faites que comparer Nakhbaal à animal ! Nakhbaal n’est … Pas … ANIMAL !!! » Dit-elle, ne faisant que trahir son exaspération et sa colère. Et ce même si Elyssandra avait posé sa main sur sa joue. Cela l’avait un peu calmé, mais pas assez visiblement. Toutefois l’orque grogna assez audiblement et fronça ses sourcils, tentant alors de reprendre son calme. Un silence se fit, Nakhbaal respirait assez fortement, alors qu’elle baissa son regard. Elle desserra son poing, avant de finalement regarder la lame plantée au sol. Sa main partit saisir fermement la poignée, puis elle la tira à nouveau mais décida de la garder pour de bon. Elle était venue à Avalonia pour prouver qu’un orque pouvait être autre chose qu’une machine à tuer, mais … Elyssandra venait de le dire ; elle était à un croisement de sa vie.

En devenant la nouvelle Elue de Lame-Etoile, elle aura le choix. Elle aura l’occasion de prouver ce qu’elle désirait montrer depuis tout ce temps. Ainsi, si elle semblait accepter son destin, ce n’était toutefois pas pour les beaux yeux de sa Majesté, ni pour devenir le molosse que lui décrivit l’Elfe. « Si noble souveraine croire en Nakhbaal, alors Nakhbaal croire en noble souveraine … » Dit-elle, comme pour sceller l’accord. Qu’allait-il se passer, dorénavant ? Une tôlée de critique, une réputation à zéro, des insultes, des regards noirs … Mais, il fallait passer par là pour montrer la réalité. Pour montrer qu’un Orque, et qui plus était une femme, peut être une Elue de Lame-Etoile !
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