Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Between Earth and Sky. (PV)

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Valoria Wolfcrone

Créature

Between Earth and Sky. (PV)

vendredi 09 septembre 2016, 06:21:00

La paix est un concept entièrement éphémère. La paix peut représenter tellement de choses après tout. Une absence de conflit grave, une bonne période de prospérité et d'avancement au niveau des sciences. Ces situations sont de parfaits exemples d'une paix bénéfique pour un peuple épuisé et des terres déchirés suite à des décennies de conflit. Dans une contrée perdue et lointaine que certains nomment Terra, un large continent divisé en quatre grands royaumes fut déchiré par la guerre. Valoria, la nation martiale de l’ouest, reconnu pour ses prouesses militaires et l’efficacité terrible de ses soldats. Scath, la nation de l’est réputé pour ses valeurs chevaleresques. Maaj, peuple du désert du sud et plus vieille nation d’entre tous. Finalement, Skeldi la nation du nord réputé pour ses puissantes lignées de mages. On ne saurait vraiment dire comment cette guerre débuta, ses débuts étant perdus dans les annales de l'histoire. Des années de récoltes et d'histoire mise à feu et à sang, ses paysans massacrés sans aucune pitié dans le confort de leur propre foyer. Les historiens ont prédit que cette guerre ne serait rien de plus que la fin de leur histoire. Qu'elle consommerait tout, châteaux, bibles et écrits pour ne laisser derrière qu'une terre décimée, un dernier vestige de cruauté offert aux civilisations qui suivront. Mais cette extinction n'eut jamais lieu. Dans un dernier effort, un ordre fut mis en place par certains scientifiques, mages et artistes des différentes nations. Tout simplement nommée ''La Guilde'', cette organisation de penseurs et de philosophes servit de médiateur entre les différentes nations afin de sécuriser une fin à ce conflit interminable. Avec peine et misère, un cessez-le-feu fut ordonné. Avec larmes et sang, un traité de paix fut finalement signé par les dirigeants dans le grand hall de l'Académie, le quartier général de la Guilde. Finalement, la paix. Une paix véritable dont on rêvait depuis tellement longtemps. Après de longues années à guérir les soldats et les terres, une grande ville fut érigée autour de l'Académie. Une grande ville marchande où on y retrouve des produits de partout dans le monde. Cette période de libre échange fut véritablement bénéfique pour tous, ce qui amena le continent dans un âge d'or qu'on réfère tout simplement comme ''l'époque lumineuse''. Mais ce que l'on a tendance à oublier, c'est qu'une lumière vive et pure projette tout de même une ombre à la noirceur d'encre.

Un siècle plus tard, les choses n'ont jamais changé. La paix, bien que fragile et toujours secouée par un passé sanglant, est durable, si ce n'est que fragile. La Guilde qui trône entre les quatre continents a depuis, été reconnue comme étant une nouvelle nation indépendante à part entière, bien que celle-ci tient toujours un statut neutre au saint du continent. Dans son apogée, la Guilde attire des aventuriers en quête de sensations fortes et d'excitation en organisant des chasses et des explorations en terrain lointain, hors du continent. C'est dans l'une des explorations vers l'est qu'une ombre fut découverte. Une ombre grandissante, prête à engloutir le monde comme on le connait. Les survivants de l'expédition ont donné très peu de détails, mais on mentionna un ciel de braise et une horde innombrable de créatures cauchemardesques. Ignorant cette nouvelle menace, on interdit tout simplement le passage vers l'est, rassurant tout le monde qu'il s'agissait simplement d'une zone instable et trop dangereuse pour y risquer la vie des aventuriers. Ce mensonge dura 50 longues années.

À l'est, un épais nuage rougeâtre et ocre commence à se former. Dans la grande bibliothèque de l'Académie, l'un des professeurs, Lucain, prodige de cette génération eu une vision. Les champs et les maisons mis à feu, ses terres corrompues par le sang et la bile, son peuple torturé et sacrifié au nom d'une divinité eldritch, condamné par l'inaction et l'ignorance. Ce qui autrefois semblait inoffensif était en train de se répandre comme un feu de brousse à travers le ciel. Craignant le pire, la Guilde supplia les royaumes à se mobiliser pour affronter cette nouvelle menace, mais des années de mensonge à prétendre que tout allait bien fit que rendre les dirigeants des royaumes sceptiques et méfiants vis-à-vis cette supposée prophétie. Personne ne voulait voir, la vérité en fasse. Personne ne voulait croire que cette paix tirait à sa fin et que la guerre, celle qu'ils ont combattue durant des décennies pour y mettre fin, approche à grands pas.

Mais l'heure n'est pas à l'inaction. Si la Guilde voulait prouver que cette menace est bel et bien réelle, il leur fallait des preuves. Dans ce but, la Guilde envoya un cortège de son escadron personnel, dirigé par le lieutenant Geoffrey, un homme connu pour sa bravoure, son talent martial et sa puissance magique. Il a gagné sa réputation après avoir coordonné la défense d'une ville côtière contre un important raid de barbares. Seul avec son escadron, il fut en mesure de repousser cette invasion malgré leur différence de nombre et d'armement. Un véritable héros de guerre moderne. À dos de wyverne, son équipe s’envola vers la tempête approchante. On n’eut aucune nouvelle de cette équipe de reconnaissance durant des semaines. Un seul cavalier finit par revenir, Geoffrey lui-même. Grièvement blessé, celui-ci n’avait pourtant pratiquement aucune information à offrir à ses supérieurs. Lui et ses hommes ont soudainement été enveloppés par un épais brouillard cramoisi, bloquant totalement leur vue. Il a vu des ombres inquiétantes se déplacer autour de lui, il a entendu des hurlements inhumains accompagnés des cris de terreur de son escadron. Heureusement pour le capitaine, sa monture prit peur, l’obligeant à faire demi-tour. La seule chose qu’il affirme avoir vue fut la silhouette d’une forme humanoïde ailée foncée vers lui à la vitesse de l’éclair, lui ouvrant presque l’estomac avec une griffe… Ou une lame. Il n’a jamais été capable de bien voir son attaquant. Enfin, l’un de ses attaquants. Cet incident, bien que rapporté aux figures dirigeantes du continent, fut ignoré et considéré comme un simple accident malheureux. Pour eux et pour le reste du monde, la paix est éternelle.

Quelques semaines plus tard, sur le territoire l’Académie. Une large colline non loin donne une vue incroyable sur l’horizon, la grande chaîne de montagnes et bien entendu, la large vallée verdoyante où on pouvait y voir une série de rivières, des lacs et l’ombre des nuages blancs qui voyageaient paresseusement à travers le ciel. Le vent frais caresse la courbure naturelle, faisant danser délicatement l’herbe. Un endroit magnifique et pourtant, peu fréquenté si ce n’est qu’à cause de son accès restreint à moins de vraiment vouloir dépenser pas mal d’énergie. Ou alors on peut faire comme Geoffrey et tricher en volant à dos de wyverne. C’est dans ses habitudes de venir se percher ici, loin de tous, loin du bruit. Simplement lui et ses pensées. Il faut dire que depuis son échec, L’Académie est dans un chaos total. Les dirigeants fouillent frénétiquement les nombreux ouvrages des bibliothèques pour trouver… Quoi que ce soit. Un indice, une piste. En d’autres mots, ils perdent leur temps. Il fallait se rendre à l’évidence, personne ne risque de bouger le petit doigt avant que cette menace arrive à leurs côtes. Une main restait sur son estomac, flattant sa blessure béante. Même les meilleurs guérisseurs de la Guilde sont incapables de faire quoi que ce soit. Et il faut se l’admettre: ça fait un mal de chien.

Je me doutais que je pourrais te retrouver ici à te morfondre sur ton sort. Dis une voix moqueuse à ses côtés.

Le soldat ouvre un oeil, fixant cette femme qu’il connaissait un peu trop bien. Une jeune fille de petite taille aux cheveux court, portant une simple robe ample rouge avec un large chapeau de cuir beaucoup trop grand pour sa petite tête. Elle tient dans ses mains un grand bâton orné d’une énorme pierre rouge sang. Elle a l’air d’avoir 16 ans, mais Geoffrey sait très bien qu’elle est beaucoup plus vieille qu’elle en a l’air. Elle et lui se connaissent bien. En fait, dans un certain sens, elle est sa partenaire. En quelque sorte. Le guerrier retourna à sa sieste, pas question d’embarquer dans ses conneries.

Ce n’est pas ta faute, tu sais?

Geoffrey soupira. J’imagine que non. Mais ils sont morts inutilement. Dire que cette mission fut un échec serait l'euphémisme du siècle.

Tu es en vie, c’est ce qui compte… Les grands maîtres paniques.

Ah bon?

Ils puisent leurs ressources pour trouver de l’information. Des indices sur la deuxième partie de la prophétie. ‘’La Peste réunira les royaumes et repoussera les ténèbres.’’

Tu y crois vraiment à tout ça?

Écoute, la divination c’est un type de magie qui demande un lien direct avec une divinité alors ce n’est pas comme si on peut douter nos sources. Puis de toute façon, c’est le seul indice que l’on a. Si on ne peut prouver l’arrivée des ténèbres, alors on peut prouver l’existence de l’envoyée divine. Ils n’auront pas le choix de voir la vérité en face.

...Tu es beaucoup trop optimiste.

À ce point c’est tout ce qui nous reste… Le village de Sunmill, pas loin des côtes de Scath à l’est. Notre Peste s’y trouve, je compte sur toi pour la ramener.

Le guerrier se redresse sur ses coudes, les lèvres entre-ouvertes. Comment elle peut bien…?

La magicienne lui sourit. ‘’S’élevant aux cieux dans un éclat doré au-dessus des étendus azure, la Peste du royaume du lion réunira les royaumes et repoussera les ténèbres.’’

Cette peste a cachée tout ça… Pourquoi? La magicienne semble avoir lu ses pensées et pouffa d’un petit rire hautain.

Je ne fais confiance qu’à toi. Ces brutes vont probablement essayer de ramener cette peste par la force. Elle ne sera qu’une pierre brute, alors il est de ton devoir de la polir pour qu’elle soit véritablement étincelante quand nous la présenterons. Ne reviens pas avant qu’elle soit prête, tu m’entends?

Sans même lui laisser le temps de répliquer, elle tira les rênes de sa monture pour les tendre au guerrier, la bête poussant un rugissement agacé à cause du traitement soudain et pas exactement tendre. Geoffrey eut un petit sourire alors qu’il replace son masque noir sur son visage. Cette femme n’a jamais été très facile à vivre, mais c’est ce qui la rend aussi intéressante. Le cavalier saute sur sa monture ailée, lui grattant le dessous du menton pour qu’elle se calme.

Je compte sur toi pour bien te tenir hein. On connait tous tes habitudes autour des femmes.

Aucune promesse.

Un coup de talon sur les flancs de la bête et celle-ci s’envola d’un puissant coup d’aile. Le voyage dura quelques jours, mais fut plutôt sans complication, le climat étant clément du début du voyage jusqu’à sa fin. Finalement, il arriva au village de Sunmill. Un endroit calme à première vue… En tous cas, assez calme pour que son arrivée à dos de wyverne ne passe pas inaperçue. D’autant plus que la bête plongea en piqué vers le sol, atterrissant bruyamment  pour aller mordre de pleine dent dans un mouton bien dodu devant les yeux effrayés d’un fermier. Le cavalier sauta de sa monture qui dévore joyeusement sa proie.

Euhm… Je cherche quelqu’un. Une… Euh… Peste. Vous pouvez m’aider? Le soldat se gratte l'arrière de la tête. Franchement, demander une telle information semble plutôt ridicule maintenant qu'il le dit à voix haute.

Le fermier cligna rapidement des yeux, abasourdis. Il lui aurait bien dit d’aller se faire foutre. Mais il a un dragon. Les gens du village ont été alertés par la présence de la bête et bien des curieux observent le cavalier de loin.

Louane Fox

Terranide

Re : Between Earth and Sky. (PV)

Réponse 1 vendredi 09 septembre 2016, 14:43:38

A la faible lueur pourpre du soleil à peine levé la ville est encore endormie et tout semble calme et paisible. On entend un coq chanter quelque part, un autre lui répond ? Bientôt, la jolie ville de Sunmill allait s'éveiller, accompagnée par le doux parfum du pain chaud. Rien en viendrait troubler la paix agréable et douce qui pesait encore dans les rues. Sauf peut-être...

- Voleurs! Brigands ! Que quelqu'un arrête ces sales petits vauriens !! Hurla la voix d'un citadin.

Un éclat de rire lui répondit tandis qu'un petit groupe de cinq silhouettes minces et agiles s'enfuyait par les toits, bondissant par-dessus les cheminée et le vide. Ils semblaient aussi souples et adroits que des chats de gouttière. Loin d'essayer de se faire discrets, ils poussaient des cris de victoire et de joie et riaient joyeusement de leur farce en faisant claquer leurs talons sur les tuiles. S’élançant dans le vide à coup de hurlement d'excitation, ils se servirent tour à tour d'une corde à linge comme d'une tyrolienne pour atteindre le toit d'un vieux bâtiment abandonné. Là, il ouvrirent une trappe menant au grenier et disparurent tour à tour à l'intérieur. La trappe se referma et on entendit plus que les quelques éclats de voix de certains habitants tirés de leur sommeil à cause de tout ce chahut. Pourtant, c'était là un matin bien tristement routinier...

Depuis quelques temps à Sunmill sévissait un groupe de gamins insupportables qui passaient leur temps à piquer des trucs, à faire des farces et à ennuyer les honnêtes gens. Au nombre de cinq, ils se faisaient appeler les Aigrefins et étaient dirigés par leur chef, une petite teigne insupportable qu'on appelait Pesta ou La Peste. Cette fille là n'avait eu aucun mal à se faire entendre dans cette bande de garçons. Elle possédait un sacré caractère et ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Douée d'une autorité naturelle, elle n'avait pas mit longtemps à les entraîner avec elle lors de ses rapts nocturnes. Certains prenaient la chose à la légère en disant que ce n'étaient que des gosses mal élevés, quand d'autres hurlaient qu'il fallait y mettre un terme et enfermer ces gamins chez eux dans une cave à grand coup de cravache et de taloches.

Parmi les Aigrefins, outre cette Pesta, il y avait son bras droit et meilleur ami, Fitz. Plus grand et fort que la plupart des garçons de son âge, il avait des cheveux noirs en bataille et de grands yeux verts. Il était notamment célèbre pour le foulard rouge qu'il portait en permanence autour de son cou et son don incroyable pour la fronde. Il pouvait toucher une cible en plein dans le mille à des dizaines de mètres ! La plupart du temps, il s'amusait à envoyer les petits projectiles dans le casque des gardes ou dans la croupe d'un cheval qui ne manquait pas de ruer et d'envoyer son cavalier dans les airs. Ensuite, il y avait Goyle. Plutôt petit et rapide, c'était le plus futé de la bande et c'est à lui qu'on confiait les stratégies et les plans de bataille. Il avait des cheveux très courts et bruns, des yeux noisettes et il était connu pour les étranges lunettes posées sur son front, de celles qu'utilisent parfois les cavaliers des montures volantes pour protéger leurs yeux du vent. Il y avait aussi Arthy, un peu plus maigrichon que les autres, mais tout de même athlétique, qui n'avait pas son pareil lorsqu'il s'agissait d'espionner et de se faire discret. On le reconnaissait grâce à sa cape au capuchon noir qu'il avait toujours sur le dos et sur son visage aux cheveux châtains et aux grands yeux bleus. Enfin, il y avait Darren, presque aussi grand que Fitz, les cheveux blonds et les yeux bleus/gris. Il savait se battre comme personne et lorsqu'une bande de petits teigneux venaient leur chercher des noises, c'est lui qui les mettait à terre à coups de poings. Il était connu pour la grande cicatrice qui partait de son front jusqu'à sa mâchoire en passant par son œil gauche. Il l'avait reçu d'un lâche adversaire qui avait sortit un petit canif durant un combat.

Pesta, La Peste, ou de son vrai nom Keren Rosebaie, était une jeune femme de 17 ans d'environ 1m72, assez grande pour son âge, à la taille fine et au corps gracieusement musclé. Elle avait une chevelure interminable de cheveux lisses et d'une couleur blanche immaculée, tirant parfois sur l'argent. Sa tenue était bien souvent la même, un short court et une brassière en cuir fermée par quelques lanières fines. Elle enroulait parfois des bandes de tissus autour de ses poignet et de ses chevilles pour les renforcer et enfilait de longues bottes de cuir noir grimpant jusqu'à ses genoux. Elle avait beaucoup de style et de grâce, on ne pouvait le nier et elle était de loin la plus agile et la plus adroite de tous les membres des Aigrefins. Elle avait aussi la réputation d'être la plus jolie fille de la ville..., mais aussi la plus insupportable. On ne l'appelait pas La Pesta pour rien ! Elle n’obéissait à personne et n'en faisait qu'à sa tête ! Comme elle vivait chez sa grand-mère, bien trop vieille et fatiguée pour veiller sur sa petite fille, elle était libre de faire ce qu'elle voulait et à sa guise. Presque tout le monde avait déjà entendu parler d'elle en ville.

Cette nuit là, les Aigrefins avaient fait un gros coup ! Ils étaient parvenus à dérober une bourse bien remplie et une petite figurine en argent véritable représentant un étalon en train de cabrer. Ils avaient réussit à fuir par une fenêtre juste avant que le marchand chez qui ils s'étaient faufilés ne leur mette la main dessus et ne se mette à hurler. Leur butin en poche, les Aigrefins étaient de retour dans leur quartier générale et riaient de bon cœur, se félicitant les uns et les autres de leur coup d'éclat. Le grenier dans lequel ils se trouvaient était incroyable ! Il était remplit de babioles et de trophées en tous genres, amassés ici petit à petit, vol et après vol. C'était parfois des objets sans grand intérêt, mais il y avait aussi quelques œuvres d'arts, des bijoux, des tissus fins et précieux ou des petits coffrets sculptés remplis de quelques piécettes. Assis en cercle sur de petits coussins moelleux, ils se partageaient équitablement le butin.

- Ah, ah ! Vous avez vu sa trogne quand je lui ai tiré la langue à ce vieux débris ? S'exclama Fitz.
- Si tu n'avais pas fait tomber ce vase, il ne nous aurait jamais surpris... vous entendiez à quel point il ronflait fort ? Ajouta Arthy en jouant avec l'une de ses pièces.
- On aurait dit un dragon en colère ! S’esclaffa Goyle en imitant grossièrement la chose avec son nez.

Tous éclatèrent de rire, puis continuèrent de plaisanter ensemble jusqu'à ce que Darren s'étire longuement en soupirant.

- Bon, faut que je rentre avant que mon paternel me flanque une raclée.
- Je t'accompagne, fit Keren en se levant.

Tous étaient des orphelins qui vivaient au cœur de leur quartier générale modestement aménagé, à l'exception de la jeune femme qui veillait sur sa grand-mère et de Darren qui vivait chez son père, un alcoolique qui avait l'habitude de le battre régulièrement. C'est sans doute pour cette raison qu'il savait frapper si bien et si fort.
Ils se séparèrent non loin de la maison du jeune homme et Keren s'éloigna d'un pas nonchalant quelques rues plus loin pour retrouver celle qu'elle aimait appeler « l'Ancètre ». Même si elle se moquait un peu, la demoiselle était très proche de la vieille femme qui passait le plus clair du temps dans son lit. Elle leur prépara un petit déjeuner qu'elle dégustèrent dans la chambre de la vieille dame, en papotant de tout et de rien, puis Keren partit s'allonger afin de récupérer le sommeil perdu cette nuit.

Elle fut réveillée par des coups répétés à la porte d'entrée. Lorsqu'elle descendit pour ouvrir, elle tomba nez à nez avec Fitz, le regard pétillant qui s'écria :

- Keren, faut que tu viennes voir ça ! Y a un type qui vient de débarquer à dos de dragon dans la cours du fermier ! La bestiole a même boulotté un mouton !
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Viens je te dit !

Ayant du mal à croire à cette histoire abracadabrante, la jeune femme finit tout de même par refermer la porte derrière elle et suivit son ami au pas de course. Beaucoup de gens faisaient de même, curieux d'assister au spectacle. Les deux jeunes gens grimpèrent sur les toits pour s'approcher de la cours et avoir une bien meilleure vue. Arthy, Goyle et Darren les attendaient déjà et attirèrent leur attention avec de grands signes. Une fois qu'ils les eurent rejoints, ils jetèrent un œil en contrebas. Fitz n'avait pas mentit. Il y avait bien un étranger, près d'un espèce de dragon et qui s'adressait à un garde devant le regard médusé du fermier et d'une bonne dizaine de villageois interloqués qui se bousculaient pour mieux voir.

- C'est qui celui-là ? Se demanda Keren, les sourcils froncés.
- Lui ? C'est le lieutenant Geoffrey des escadrons de la Guilde ! Vous lisez jamais de livres ? Fit Goyle, les poings sur les hanches.
- Je sais même pas lire, bougonnât Fitz avec un haussement d'épaules.
- Il paraît que tout son escadron a été massacré par des chauves-souris géantes ! Ou peut-être que c'était des homme-lézards volants, je sais plus bien, ajouta le petit futé en se grattant la tête.   

Keren avait du mal à croire à cette histoire à dormir debout. Soudain, alors que le fameux étranger semblait poser une question au garde, un homme à forte stature, le boucher du coin, s'avança dans sa direction, les bras croisés et lâcha de sa grande voix qui parvint sans mal jusqu'aux oreilles des jeunes gens, toujours perchés sur le toit :

- Une peste ? Ah, ça oui on a en a une ! Une sacrée chipie si vous voulez mon avis. Elle passe son temps avec une bande de petits cons qui s'amusent à chaparder un peu partout en ville. On a bien prévenu la garde pour qu'ils mettent un terme à tous ça, mais faut croire qu'on a affaire à une bande d'incompétents sans cervelle...

Le garde présent à ses côtés prit un air choqué et devint rouge de colère avant de répliquer :

- Je m'insurge ! Comment osez-vous nous insulter de la sorte ?! Si c'est le cachot que vous voulez, vous allez l'avoir !
- J'aimerais bien voir ça, lâcha le boucher en défiant le garde du regard qui faisait bien une tête de moins que lui.

Soudain, un villageois s'exclama, pointant son doigt en direction des toits.

- Elle est là ! Les Aigrefins sont là !!

Tout le monde tourna son regard dans leur direction, comme un seul homme. Keren poussa un juron.

- Oh, oh, ça va chauffer pour nos oreilles les gars... on se tire ! Lâcha Arthy en détalant, bien vite, suivit par le reste du groupe.

Filant comme le vent, Keren ne se fit pas prier, bondissant avec une incroyable dextérité sans même ralentir. Mieux valait s'éloigner et se faire oublier pendant un petit moment s'ils ne voulaient pas s'attirer des ennuis !

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Valoria Wolfcrone

Créature

Re : Between Earth and Sky. (PV)

Réponse 2 mercredi 14 septembre 2016, 06:19:57

Cette wyverne a toujours été un gros, mais un bon problème à avoir. Étant des bêtes sauvages dangereuses, les cavaliers ailés s'occupent d'elles dès leur naissance pour établir une sorte de lien familial entre le cavalier et sa monture. Toutefois, la relation entre Geoffrey et sa wyverne qu'il a fini par nommer Synn est très différente. Lorsque Geoffrey l'a trouvé, celui-ci était déjà un jeune dragon sauvage qui terrorisait un village un peu plus au sud. Ce qui était surprenant à l'école, c'est que les wyvernes sont généralement des bêtes qui chassent en groupe, or celui-ci a toujours été seul, ce qui laissait deviner que ses instincts ne correspondent pas à la norme de son espèce ou alors il a été abandonné à un très jeune âge et il fut forcé de s'adapter. Quoi qu'il en soit, ce genre de comportement est incroyablement rare. Usant de sa magie, Geoffrey dressa la bête qui depuis ce temps, est devenue sa fidèle monture. Une monture certes imprévisible et qui fait souvent à sa tête, mais une monture également incroyablement loyale, agile et féroce, une vraie bête digne de se battre aux côtés du Lieutenant. Ceci dit, elle lui amène son lot de problème. Comme en ce moment où Geoffrey doit essayer de s'excuser à un fermier alors que Synn est encore en train de dévorer son mouton à quelques mètres d'eux. Il faut dire que ce petit élément ne l'aide pas du tout dans les négociations.

Écoutez, ce que je veux dire, c'est que ce n’est pas ma faute. Vous avez qu’à cacher vos moutons et ça ne serait jamais arrivé.

Et comment j’étais censé savoir qu’un idiot comme vous allait tomber du sol pour bouffer mon bétail!

Bah justement, il faudrait peut-être penser à ce genre de chose à l’avenir.

Non. Non, c’est littéralement impossible à prévoir. Vous me devez réparation ou je contacte la Guilde.

Et puis il n’a pas fait exprès! Il est désolé, d’accord? N’est-ce pas, Synn?

Comme simple réponse, la wyverne fit un rot sonore alors qu’il avalait le reste de la pauvre bête. Ouais, non, ça n’aide pas du tout. Urgh… Ce que ces villageois peuvent être difficiles quand même. C’est un peu le problème avec le monde dans lequel on vit depuis quelques années. Le commun de la plèbe ne connaît plus sa place dans ce monde et voilà que ça donne place à des scènes aussi ridicules. Clairement, Geoffrey s’énervait, ça peut bien se voir sur son visage masqué. Faut dire qu’il n’a absolument pas de temps à perdre avec ce genre de truc. La ville n’est pas exactement petite et la personne qu’il recherche peut bien se trouver n’importe où. Elle peut même ne plus se trouver dans les environs! Des centaines de gens comptent sur lui et voilà que le premier obstacle dans sa quête n’est rien de plus qu’un putain de fermier frustré. En ce moment, le seul désir de Geoffrey, c’est que quelque chose vienne mettre fin à ce moment pénible et embarrassant. Finalement, quelqu’un s’interposa. Un grand homme, plutôt bien baraqué, surtout pour un simple homme du peuple. Apparemment, une peste se trouve bel et bien dans les environs et elle mérite très bien sa réputation. Pas surprenant si même les Dieux la surnomment ainsi. En tous cas, il semble qu’elle soit plutôt bonne dans ce qu’elle fait, car même la garde de la ville n’a aucune chance pour l’attraper. Au moins il n’aura pas à entraîner une mauviette encore verte derrière les oreilles.

Je vous demanderais bien de vous calmer. Que je sache, l’emprisonnement pour impolitesse n’est pas permis dans le coin. Puis franchement, je n’ai pas de temps à perdre alors je voudrais simplement faire ce que j’ai à faire et quitter. Vous réglerez vos différends après mon départ.

Bon… Où peut-elle bien être? Le guerrier croisa les bras sous sa poitrine, soupirant. Cette histoire n’allait pas être simple, hein? Franchement, la chasse à l’homme n’a jamais vraiment été dans ses forces. C’est un guerrier, sa place est sur le front du champ de bataille, il parle avec ses sorts et avec sa hache, il n’est pas fait pour chercher des enfants perdus. Mais il faut croire que la chance est parfois de son côté. Un cri attira son attention, celui d’un villageois qui clama que les Aigrefins étaient là, pointant deux personnes qui fuyaient à tout à allure. Geoffrey regarda le grand homme.

C’est elle?

L’homme hocha la tête et sans un mot de plus, le Lieutenant sauta sur sa monture, donnant un coup de talon dans son flanc pour qu’elle prenne les airs en un éclair, non sans un dernier hurlement du fermier qui demande toujours compensation pour la mort de son foutu mouton. Synn garde une bonne altitude, de manière à ce que sa proie ne sache pas qu’elle soit poursuivie à moins de lever les yeux vers le ciel. En tous cas, elle est agile! Elle doit avoir l’habitude de faire ce genre de chose, car même Geoffrey n’aurait jamais été capable de tenir le rythme.

Très bien… T’es prêt, Synn? En douceur, il ne faut pas lui faire de mal.

La bête rugit et le guerrier piqua vers le sol. N’importe quel autre wyverne ou n’importe quel autre cavalier de son ordre n’aurait pas tenté une telle manoeuvre, mais Geoffrey sait que sa monture en est capable. À quelques mètres du sol, la bête déploya ses ailes pour brutalement mettre fin à sa descente, balayant le toit d’un puissant coup de vent qui enverrait facilement un être vivant sur son cul. La wyverne déploya ses griffes et agrippa la peste avant qu’elle ne comprenne ce qui lui était en train d’arriver. Encore une fois, la bête reprit les airs avec la jeune femme, l’amenant bien loin du village à environ 5 minutes de vol, sur une petite montagne non loin. Le dragon déposa la jeune femme au sol avant d’aller se poser non loin. Geofrey a déposé la jeune femme sur une plateforme pas très loin du sommet. Il n’y a que deux manières de descendre: alpinisme ou à dos de wyverne. Geoffrey sauta sur le sol, fouillant ensuite dans une sacoche de cuir accroché au flanc de sa monture.

Tu dois avoir quelques questions, mais avant tout… Il lui lança une épée. Une belle lame argentée, mais clairement plus solide qu’une arme conventionnelle. Hallebarde à la main, Geoffrey eut un petit sourire en coin, lui faisant signe de venir à lui. Si tu veux descendre de cette montagne, il va falloir me passer sur le corps.

Louane Fox

Terranide

Re : Between Earth and Sky. (PV)

Réponse 3 mercredi 13 septembre 2017, 16:19:32

Keren était certaine d'avoir entendu son surnom : La Peste. En plus ce gros lard de boucher et les autres villageois l'avait dénoncée à ce type, là , avec son dragon. D'où est-ce qu'il venait ? Qu'est-ce qu'on lui voulait au juste ? Peut-être qu'à force de la laisser filer, le Seigneur de la ville avait décidé de faire appel à de grands moyens pour l'arrêter et la mettre en prison. C'était pas bon ça. Hors de question qu'elle termine dans une cellule froide et humide ! Déterminée à ne pas se laisser avoir, la jeune femme bondissait de toit en toi avec une agilité et une vitesse déconcertante. Elle avait fait ça toute sa vie, c'était un jeu d'enfant pour elle ce genre de parcours. 
 
Lancée à pleine vitesse, la jeune femme bonit, prit appui sur une cheminée et décolla dans les airs avant d'atterri sur le toit voisin dans un magnifique salto contrôlé. Puis il reprit sa course à pleine vitesse. Elle avait perdu de vue le reste du petit groupe, mais ce n'était pas grave. La règle numéro 1 quand on se fait poursuivre, c'est de se séparer pour complexifier la tâche des gardes. Sauf que dans ce cas précis, il s'agissait d'un guerrier avec un dragon et qu'il ne visait que elle apparemment. 
 
Keren ne se retourna pas pour vérifier si elle était suivie. Elle continua sa course. Elle était presque arrivée. Elle était sur le point de sauter, prête à se fondre dans cette petite ruelle sombre et sinueuse là en bas, où se trouvait un petit passage secret par les égouts. Là-dedans, personne ne pourrait la retrouver. La jeune femme banda ses muscles, se prépara à sauter... et s'envola. Hein... quoi ?!
Son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle réalisa qu'elle se trouvait désormais entre les griffes du dragon. Elle pouvait sentir ses griffes titiller sa chair et entendre le battement de ses ailes immenses. Keren lâcha un juron, vociféra et commença à se débattre avant d'abandonner la lutte. D'une part parce que c'était inutile, d'autre part car si par miracle la bête la lâchait, elle irait s'écraser en bas comme une crêpe. Ils étaient maintenant beaucoup trop haut dans le ciel pour qu'elle puisse sauter sans risque. Merde ! 
 
Un peu plus tard, alors qu'elle commençait à se demander jusqu'où on allait l'emmener, la bête commença enfin à amorcer sa descente et la déposa sur une corniche plutôt accidentée, tout en haut d'une montagne. Keren observa, mal à l'aise, le vide qui s'étendait devant elle. Avalant doucement sa salive, elle s'éloigna un peu du bord et se retourna, faisant finalement face à la bête et à son propriétaire, enfin descendu. Keren n'avait jamais rencontré cet homme, c'était une certitude. Elle s'en serait souvenue. L'individu ne fut pas bien bavard. En fait il finit par se contenter de lui envoyer une épée et de lui annoncer que le seul moyen de quitter cette montagne, c'était de lui passer sur le corps. 
 
Keren fronça les sourcils et fixa l'épée qu'elle avait réussit à attraper au vol. Elle était assez lourde... et de toute manière elle n'avait encore jamais manié ce genre d'arme. Elle préférait les dagues et les poignards. C'était plus discret. Moins gênant. Finalement, elle leva les yeux sur l'homme et lui offrit un sourire charmeur et plein de sous-entendus.
 
- S'il me suffit de passer sur votre corps c'est avec plaisir, Messire. Mais vous êtes un peu trop habillé pour ça je crois...
 
Riant de sa farce et de sa provocation, elle alla jusqu'à lever l'épée et fit glisser sa langue sur la partie plate de la lame, du bas vers le haut, avec une lenteur plus que libidineuse. Il ne fallait pas être devin pour comprendre ce qu'elle voulait dire par là.
C'est alors que, brutalement, sans prévenir et à une vitesse fulgurante, elle envoya sa lame en direction de l'homme, prête à lui ouvrir la gorge...

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Valoria Wolfcrone

Créature

Re : Between Earth and Sky. (PV)

Réponse 4 dimanche 17 septembre 2017, 04:56:16

Franchement, ses méthodes sont généralement plus subtiles, mais plusieurs facteurs lui forcent la main. Premièrement, le temps joue contre eux. Chaque jour perdu est un jour de préparation en moins pour faire face à cette menace qui couvre peu à peu le royaume. Contre les ténèbres grandissantes auxquels il fut le premier à faire face, il sait que trop bien qu’il n’y a pas de temps à perdre et qu’il ne peut y avoir trop de préparations. La deuxième raison est que même s’il s’attendait à devoir dresser une fermière qui possède comme seule expérience le maniement de la fourche et la traite de la vache et dont la mère, la soeur et la cousine sont la même personne, il croyait quand même pouvoir discuter et la convaincre de son destin clairement hors du commun. Mais non, voilà que non seulement il se retrouve devant une voleuse de pommes, de babioles ainsi qu’une pickpocket de bas étage. Clairement pas le genre de jeune femme qui va simplement accepter qu’un inconnu l’approche pour lui annoncer qu’elle va sauver le monde, car un oracle qui fait de la magie noire l’a vue dans un mauvais rêve. C’est le genre de chose qu’on peut faire avaler à un paysan. À quelqu’un comme elle? Probablement pas. Facile à savoir. Après tout, c’est comme se regarder dans un miroir après un changement de sexe.

Orphelin, Geoffrey a grandi dans un orphelinat toute sa vie. Il n’a jamais connu ses parents, ayant été retrouvé alors qu’il n’était même pas âgé d’un sur les marches de pierre de l’église locale. Il a toujours été une peste, se chamaillant avec les autres enfants, piquant des crises, toujours dans le déni, proclamant haut et fort et ses parents allaient revenir le chercher bientôt. Cette idée ne lui a jamais quittée la tête même jusqu’à ce jour, il poursuit toujours ces folles idées que ses parents vont un jour apparaître devant lui, s’excuser et que tout reviendra à la normale. Après avoir été abandonné par l’orphelinat de l’église, il se ramassa à la rue et à la tête d’une bande de vauriens qui ont gagné leur réputation à faire les poches des passants. Enfin, il y a beaucoup de choses à dire sur la vie de Geoffrey, mais il s’agit là d’un point qu’il a en commun avec la jeune femme et de fait, il sait pertinemment qu’il va devoir la maîtriser s’il veut se faire entendre.

La peste attrapa la lame avant qu’elle ne touche le sol, prenant un moment pour évaluer ses traits, son poids et son coupant. Même en tant qu’amateur, elle n’est clairement pas sans expérience. Elle se tient bien droite et il n’y a pas une seule once d’hésitation dans ses yeux. Au moins ce n’est pas une courge de ce côté. Il ne cache pas l’amusement et surtout, l’image mentale qui lui traverse l’esprit. Il haussa un sourcil, étouffant un petit rire alors qu’il fait tournoyer sa hallebarde, glissant un pied sur la pierre rugueuse, pointant la lame vers le sol. Même s’il est un homme, il serait plutôt naïf de croire qu’il se laisserait avoir d’un coup avec la promesse d’une pipe. Il donna un coup sur la lame, parant avec le manche de son arme pour se repositionner derrière son adversaire.

Ah bah écoute… Ce sont des trucs qui peuvent s’arranger, suffit de le demander gentiment. Mais paie-moi un verre avant, tout de même. La galanterie va des deux côtés.


Le guerrier reste sur la défensive, parant les attaques de son adversaire, laissant les lames s’entrechoquer avec violence, ne répliquant qu’avec quelques coups avec le manche de sa hallebarde. Honnêtement, elle se débrouille beaucoup mieux qu’il n’oserait l’admettre. Comme quoi une fille de campagne peut nous réserver bien des surprises. Quoi qu’il en soit, son objectif n’était pas de gagner, mais de l’évaluer et de l’épuiser pour mieux lui parler par la suite. Ses mouvements restent fluides, sa concentration infaillible. Jusqu’à maintenant. Un homme peut toujours être distrait avec les bonnes méthodes.

Louane Fox

Terranide

Re : Between Earth and Sky. (PV)

Réponse 5 dimanche 17 septembre 2017, 15:37:47

Keren avait grandit dans la rue, c'est vrai. Enfin, plus ou moins. Disons  que quand ses parents sont morts, sa grand-mère était déjà trop faible pour s'occuper de sa jeune petite fille. Alors la demoiselle avait du se débrouiller seule. Et dans un monde comme celui-ci, on ne survivait pas longtemps en restant innocente et douce comme un agnelet. La plupart des petites perles qui éraient seules en ville se faisait violer, kidnapper, détrousser ou assassiner. Pour éviter ça, elle était rapidement devenue rapide, agile, discrète et débrouillarde. Puis elle avait volé un couteau qu'elle avait gardé en permanence sur elle. Enfin, depuis les toits de la ville, elle avait longuement observé les entrainements de la garde à la caserne et s'en était inspirée. Keren était une courageuse autodidacte qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et qui n'avait besoin de l'aide de personne. Rapidement, les pauvres gosses et orphelins de la ville avaient vu en elle une mentor et avait suivit son chemin. Les aigrefins étaient ainsi nés. Keren en était fière et elle aimait son groupe d'amis comme des frères dont elle serait l'aînée. Elle veillait sur eux.
 
Sauf qu'aujourd'hui, à cause de ce type sur son dragon, elle était séparée d'eux et plantée au sommet d'une montagne au milieu de nulle part. Mais c'était qui ce gars-là !, Qu'est-ce qu'il lui voulait au juste ? Pourquoi il ne l'avait pas déposé en prison ? S'il voulait s'exciter avec son épée il aurait pu choisir quelqu'un d'autre ou demander Gentilment, non ? Pourquoi elle ? La réponse ne viendrait pas rapidement, elle allait être obligée de se battre pour qu'il la laisse tranquille. Karen savait en effet se servir de ce genre d'arme, grâce à son espionnage intensif et quotidien des entrainements militaires de la caserne. Mais de là à mettre tout ça en pratique contre un soldat visiblement rôdé à la chose... ce n'était pas pareil.  
 
Cependant, Karen n'était pas le genre de fille à baisser les bras au premier obstacle. C'était une battante. Et quand bien même elle ne comprenait rien à la situation, elle ne laisserait pas cet homme se moquer d'elle comme ça ! La petite provocation ne marcha pas aussi bien que prévu, mais peu importe. Il parvint sans mal à arrêter son geste et répondit même avec force. S'en suivit un échange de coups de lames pendant lequel Keren s'en sortait mieux qu'elle ne l'aurait cru. Mais sans doute que le soldat ne voulait pas la tuer, sans doute qu'il se retenait... sûrement même. Il trouvait même le temps de plaisanter sur ce qu'elle avait sous-entendu plus tôt.
 
Dans un cri rageur, Karen se retourna et envoya le fil de sa lame droit sur lui. Mais encore raté ! Il était plus rapide et avec plus de force avec sa hallebarde. Mais elle continuait de frapper encore et encore. Cependant, à force qu'elle s'écharnait, elle s'épuisait. Rapidement, après quelques tentatives supplémentaires, elle perdit de sa fougue et en vint à faire un faux pas, ce qui lui dit perdre l'équilibre et l'envoya s'étaler au sol. Karen grogna en voyant que son arme avait glissé plus loin.  
 
- Tss...
 
Plutôt agacée, elle jeta un regard noir à l'homme, le souffle court. Elle aurait bien aimé se lever et lui sauter à la gorge à mains nues s'il le fallait, mais elle était vraiment à bout de force. Ses jambes refusaient désormais de lui obéir. Finalement, elle lui lança :
 
- Et maintenant ? Vous allez me tuer ? Me jeter du haut de la montagne ? Qu'est-ce que vous me voulez au juste ?
 
Elle aurait pu commencer par-là plutôt que de se battre comme une folle jusqu'à plus pouvoir se tenir debout. Mais c'est lui qui l'avait provoquée après tout, non ? Soupirant, elle réussit cependant à s’asseoir en espérant que l'individu allait répondre à ses questions plutôt que de l'égorger.  
« Modifié: lundi 18 septembre 2017, 08:44:50 par Louane Fox »

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Valoria Wolfcrone

Créature

Re : Between Earth and Sky. (PV)

Réponse 6 lundi 18 septembre 2017, 06:22:41

Il y a plusieurs traits qui font un guerrier. L’entraînement est certes un facteur essentiel, mais l’expérience reste le plus important. Se battre sans cesse contre des adversaires de plus en plus puissants, aiguiser ses sens, étudier des techniques différentes pour élargir son propre répertoire. Notre peste a beau être très talentueuse pour une fille de son âge, mais dans sa situation, difficile de progresser quand l’adversaire le plus dangereux du coin est Bill la milice, champion de la petite ville et reconnue pour la fois où il a assommer un voleur de pommes par accident. Ce n’était qu’une question de temps avant que Geoffrey finisse par avoir le dessus. Bien entendu, son intention n’a jamais été de la blesser et encore moins de la tuer. Son entraînement n’a jamais été conçu pour terrasser des humains. La Guilde est une organisation neutre chargée de conserver la paix dans le royaume, pas une force militaire en quête de gloire et de conquête. Geoffrey lui-même appartient à une escouade formée pour terrasser des créatures beaucoup plus grandes que lui. Pas que son entraînement lui a servi dans les dernières semaines…

Même s’il s’amuse grandement avec cette petite joute, toute bonne chose a une fin. À force de se ruer sur lui, la jeune femme finit par s’épuiser et ralentir ses assauts, permettant au guerrier de prendre la lame de l’épée entre le pique de son arme et le coupant, envoyant l’arme glisser plus loin. La blonde tomba au sol, le souffle court et les membres en compote. Le combat est terminé. Le guerrier fait tournoyer sa lame une fois de plus, la plaçant dans son dos en poussant un petit soupire de soulagement. Il haussa un sourcil à la question de sa captive.

Te tuer ou te lancer en bas…? Écoute, je t’ai amené à dos de wyverne. Si c’était réellement mon intention, je n’aurais pas pris la peine de t’amener jusqu’ici pour une petite joute. Je crois qu’on a tous les deux mieux à faire. Je ne suis pas si orgueilleux, quand même.

Il s’étira un coup, venant se laisser tomber à côté d’elle pour rester à son niveau. Il n’allait quand même pas se donner un torticolis à lui parler de haut pendant des heures. La wyverne, Synn,  semble deviner ce qui arrive, car elle pousse un grognement et se couche au sol en une grosse boule d’écailles. Geoffrey ne savait pas exactement comment lui expliquer de manière rationnelle. Tout ça, même pour lui, semble complètement débile. Le vent souffle, balayant ses cheveux d’une brise fraîche grandement appréciée suite à leur exercice physique. De là-haut, on peut facilement voir les grandes prairies vertes comme le plus pur des émeraudes qui s’étendent sur des kilomètres, coupé quelques collines et non loin, le petit village dans lequel la peste a grandi. L’homme poussa un long soupire.

Qu’est-ce que tu serais prête à faire pour défendre tout ça? Si je te disais que tu es la seule chose qui puisse empêcher ces verdures de finir en un océan de flamme? Le guerrier se gratta l’arrière de la tête. Écoute, je sais que ça va avoir complètement stupide. Moi-même j’ai encore de la difficulté à l’accepter. La vérité, c’est qu’un véritable cataclysme se dirige droit vers nous et tu es peut-être la seule personne qui puisse allier tous les royaumes sous une seule bannière.

Le guerrier n’a pas perdu son sérieux une seule seconde. À voir son air, il ne déconne pas du tout. Honnêtement, il s’attend absolument à ce qu’elle ne le croie pas une seule seconde. Toute cette histoire est tirée par les cheveux et c’est le moins qu’on puisse dire.

Mon rôle est de te ramener à la Guilde. Ils pourront t’expliquer beaucoup mieux que moi. Oh et si tu te poses la question, je t’ai convoqué en duel uniquement pour que tu sois trop épuisée pour me dire d’aller voir ailleurs et de disparaître avant d’avoir eu ma chance de t’expliquer. Je n'ai jamais eu l'intention de t'empêcher de quitter après avoir dit ma pièce. Il pouffa de rire. Par contre si tu veux me passer sur le corps, l’offre est toujours là.

Peut-être pas le meilleur moment pour faire une blague du genre, mais bon. Depuis quand cela l'empêche-t-il d’agir à la légère?


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