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Conflits à Novigrad [PV]

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Nariko

Humain(e)

Conflits à Novigrad [PV]

mercredi 01 juin 2016, 12:58:15

Novigrad, située le long de la côte, fait partie de ces quelques cités-États d’influence pour l’économie mondiale terrane. Bénéficiant d’un statut relativement similaire à celui de Nexus, Novigrad est une puissante cité, disposant d’une fortune considérable, grâce à sa position, mais aussi grâce aux riches gisements miniers qui se trouvent sur les terres proches, et dont elle a le contrôle : Velen. Une grande région sauvage, très forestière, abritant de multiples villages, mais aussi des gisements miniers, des ruines elfiques, des marais, des carrières… Velen est une région qui produit quantité de matériaux : bois, alimentation, fer, pierre, brai… Elle constitue toute la fortune matérielle de Novigrad, qui a eu la sagesse d’exploiter au mieux toute cette fourniture, par le biais d’un commerce maritime intensif, avec Nexus, Tekhos, et d’autres nations, comme les Îles Mélisi, la cité-libre de Wallündrill… Novigrad est ainsi connu pour son université, qui se dresse sur un quartier à part, relié à la ville par un pont de pierre. L’académie magique de l’université y est très populaire, car la région de Velen, en ce qu’elle abrite des ruines elfiques et des grottes profondes, est un vivier de magie.

Hélas, Novigrad vivait actuellement des temps durs, ce que Nariko et Kaï réalisèrent rapidement en approchant. Les Ashnardiens étaient là. Ceux qui avaient attaqué la région ancestrale de Nariko, afin de s’emparer de l’épée divine protégée par son clan, Heavenly Sword, continuaient à envahir et à dominer le monde. Dans le cadre de la guerre contre Nexus, les Ashnardiens ciblaient désormais les soutiens économiques et les partenaires commerciaux de leur ennemi, ce qui impliquait Novigrad.

Pour prendre Novigrad, les Ashnardiens guerroyaient à Velen, et la région était devenue le théâtre du conflit entre les deux armées, des camps militaires ayant foisonné ici et là, tandis que les villages se vidaient progressivement. De nombreux réfugiés se trouvaient le long de la ville, cherchant en vain à y entrer. Ils erraient le long des berges et dans les faubourgs de Novigrad, mais la ville ne pouvait pas accueillir un tel afflux de gens. Compliquée et tendue, la situation était électrique. Nariko, elle, put néanmoins sans problème rentrer dans la ville, grâce à un sauf-conduit délivré par l’Ordre Immaculé, la religion majoritaire sur Terra.

Nariko, en effet, avait rejoint l’Ordre à Nexus, et, sans être une prêtresse, le fait qu’elle détienne Heavenly Sword avait vivement intéressé l’Ordre Immaculé. Et elle, elle avait bien entendu accepter de se rapprocher d’eux, désireuse de trouver des alliés supplémentaires contre l’Empire d’Ashnard. Au-delà de ça, elle espérait aussi pouvoir comprendre ce qu’était Heavenly Sword, et comment elle était revenue à la vie. C’était pour trouver une réponse à ces questions que l’Ordre lui avait demandé de se rendre à Novigrad.

« La cité est un allié de longue date, et abrite des érudits qui viennent de Nexus. Le mage-alchimiste Flocbert est un spécialiste en matière d’objets magiques antiques, et est même LE spécialiste sur ce sujet. »

Flocbert était l’un des professeurs de l’académie magique de Novigrad, un membre éminent. Cependant, le temps que Nariko et Kaï rejoignent Novigrad, la situation avait continué à péricliter. L’afflux de réfugiés, la menace imminente de la guerre… Ashnard avait même réalisé un blocus terrestre, et essayait aussi de bloquer le port, mais, pour l’heure, sans succès. La région était désormais peu sûre, avec des monstres qui erraient sur les routes, des villages abandonnés ou massacrés. La guerre plantait ses racines sombres et funestes, et, de ces racines, des fleurs sinistres et pourries poussaient.

Et, à Novigrad, la branche locale de l’Ordre Immaculé, un chapitre s’appelant la « Foi Pieuse », avait sombré dans un fanatisme qui, jour après jour, gagnait de l’influence. Des émeutes avaient failli éclater dans la ville, et c’était les militants de la Foi qui avaient permis d’éviter une insurrection civile. Partant de là, ils avaient gagné en influence, et le bourgmestre de Novigrad avait été obligé d’accepter leur présence, qui était grandissante. Or, la Foi Pieuse était un chapitre qui, de base, était déjà très rigoriste, en voyant la magie comme une idolâtrie, condamnable en tant que telle. En conséquence, les tensions grandissaient entre la population et les mages, qui étaient accusés d’être des traîtres, et responsables des maux s’abattant sur la ville.

« Le mieux, Kaï, c’est d’éviter de parler de notre épée, les locaux pourraient se montrer agressifs.
 -  Oui, Nariko… »

Assise devant elle, Kaï se laissait porter par leur monture, qui remontait tranquillement les grandes rues pavées de Novigrad.

La cité était très grande, et était à l’embouchure d’un fleuve, ce qui faisait que, en son centre, il y avait un port, qui s’étalait tout le long de la ville. La cité était découpée en plusieurs quartiers, et elle avait été bâtie le long d’une falaise, ce qui signifiait qu’il fallait monter. Et, outre le fleuve,  Novigrad était également découpée en deux par un bras de mer. Jadis, la ville se limitait juste à ce bras de mer, et le gros rocher s’étalant au loin était sauvage. Maintenant, un énorme pont avait été construit, et le rocher s’était recouvert d’habitations, avec, au sommet, la Tour de Novigrad, une grande tour qui dominait la ville, et qui abritait le phare, ainsi que les édifices religieux Le fait que le bourgmestre ne siège pas dans la plus haute tour était, quelque part, significatif des jeux de pouvoir ici.

L’académie, elle, était située de l’autre côté de la ville, et de multiples gardes étaient sur le pont.

Plus que jamais, Nariko regrettait sa montagne, mais elle espérait bien trouver le fameux Flocbert à l’intérieur de l’université…
DC d’Alice Korvander.

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Arthos

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 1 jeudi 02 juin 2016, 18:37:57

Novigrad, une cité-état reconnue pour son économie fleurissante jour après jour, l'endroit idéal pour les gens à la recherche d'un boulot.. ou d'un contrat. Les riches et nobles de Novigrad vivaient dans la peur, leur cité était envahie par une vague de fanatisme. "La Foi pieuse" une branche local de l'ordre immaculé, elle avait commencé à prendre de plus en plus d'influence au sein de la riche cité-état, avec le peuple derrière eux, ces fanatiques commençaient à prêcher des paroles absurdes quant au malin qui sévissait au sein du gouvernement et de l'académie de la cité, répandant des rumeurs absurdes, médisant les mages et érudits et dénigrant même le gouvernement. La Foi pieuse agissait plus dans l'ombre qu'autre chose, mais ils avaient réussi à se hisser au sommet du pouvoir, la cité marchande était en passe de devenir une cité religieuse à la gloire de l'ordre immaculé, enfin si la Foi pieuse agit bien pour l'Odre immaculé..

Quant à Arthos, il s'était rendu à Novigrad avant que cette dernière ne voit ses terres se faire envahir par une légion d'Ashnard et avant que la cité ne contiennent le flux de réfugiés à l'entrée de la ville, espérant trouver du travail facile et donc de l'or facile, c'est dans un territoire en guerre et en proie à la guerre civile que le vieux mercenaire était tombé, mais il avait déjà vu bien pire et au final, cette situation était sans aucun doute une aubaine pour lui. Suite aux menaces de la Foi pieuse et aux agressions sur les mages et érudits, la majorité des nobles et adeptes de la magie se mirent à engager des gardes du corps à foison, bien sûr, avec la petite réputation que possède Arthos il s'était arrangé pour servir le plus offrant et c'est Baltazar Flocbert, un professeur de l'académie spécialiste dans l'alchimie, qui réussit à convaincre le mercenaire de travailler pour lui, pas que la somme promise était plus importante que les autres, mais il lui avait promit également un grand nombre de potions et élixirs en récompense bonus, Arthos connaissait très bien l'avantage remarquable que certaines potions et élixirs pouvaient apporter pour un combat et faite par un maître en la matière, la valeur pouvait être inestimable.

Le mage Flocbert était l'exemple même du vieil ermite, vieux barbu aux cheveux longs poivre et sel à la fois aigri et enthousiaste, il était respecté par les autres mages et érudits et avait une fâcheuse manie de corriger tout le monde, ce qui n’agaçait pas Arthos, ce dernier en profitait même pour taquiner le vieux mage. Au sein de l'académie, ils étaient en sécurité, des gardes et mercenaires patrouillaient à l'extérieur et dans l'enceinte même, le vieux mercenaire ne lâchait pas son client d'un centimètre, Arthos est du genre à prendre son travail très au sérieux et ne néglige rien.

« Tu pourrais peut-être me laisser seul quelques minutes dans mon labo, non ? J'ai du travail à faire.. » - Demanda le vieux mage, agacée par la présence constante du mercenaire.

« Vous m'avez engagé pour vous protéger, c'est ce que je fais. Qui me dit qu'il n'y a pas un assassin qui attend en bas de la fenêtre pour venir vous loger une lame dans la gorge.. »

Arthos avait un malin plaisir de torturer son client en lui rappelant les dangers qu'il encourait, lui ainsi que tous les autres mages et érudits de la cité. Comme si ce n'était pas assez, il remua le couteau dans la plaie.

« Après.. c'est vous qui voyez, mais avec les fanatiques religieux.. je les connais ces gens là, près à s'élancer au milieu d'une troupe de soldats pour vous planter un couteau dans l'abdomen... »

Avant que le mage n'ait le temps de répondre à Arthos, un garde toqua à la porte. Deux femmes, étrangères, désiraient parler à Flocbert. Mais ce dernier était un peu hésitant, suite aux événements qui se jouent en ce moment. Les deux femmes n'avaient pas eu l'autorisation d'entrée au sein de l'académie, malgré leur passe de l'Ordre, cela avait même éveillé des idées parano dans la tête de certains mages. Les deux femmes étaient clairement des étrangères, pas seulement leurs vêtements, mais aussi leur physique, un teint de peau typique des gens des terres bien plus à l'Est d'ici et puis, la plus grande, à la longue chevelure flamboyante, semblait assez belle de loin, ce qui intrigua le vieux mercenaire qui voulait à présent voir tout ça de plus près. Flocbert était retissant, plus par peur qu'autre chose, mais Arthos réussit à le convaincre de leur parler.

« Si ça peut vous rassurer, ce ne sont certainement pas des membres de la Foi pieuse et vu qu'elles se baladent sans inquiétude, encore moins des assassins ou des agents d'Ashnard, vous n'avez pas d'inquiétude, je sens quand quelqu'un a soif de sang.. »

Ces mots n'avaient pas effacé la peur dans le cœur du mage, mais avaient réussi à le convaincre d'accepter de parler aux jeunes étrangères. Même si elles n'avaient pas le droit d'entrer dans l'enceinte de l'académie, Flocbert les rejoints sur le pont, à quelques centaines de mètres de l'entrée. Là-bas, les gardes entouraient les deux jeunes femmes et c'est un vieil homme, habillé d'une robe de mage verte ornée de dorures arcanique, qui vint à leur rencontre, accompagné d'un garde du corps en armure complète, le vieux mercenaire avait laissé son manteau élimé au placard, laissant paraître son corps et son visage ornés de marques des nombreux combats de toute une vie, de quoi dissuader plus d'un assaillant.

« Qui êtes-vous et que me voulez-vous mesdames ? » - Questionna le vieux mage d'un air suspicieux et sur un ton presque accusateur.
« Modifié: jeudi 02 juin 2016, 18:47:13 par Arthos »

Nariko

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 2 jeudi 02 juin 2016, 21:47:25

Kaï avait toujours observé les grandes villes avec un mélange de fascination et de peur. Les femmes venaient de contrées très sauvages, avec des villages plutôt petits. Alors, forcément, passer de leurs paisibles montagnes à la cacophonie ambiante de Nexus ou Novigrad, ça perturbait. Il fallait leur laisser un temps d’adaptation, le temps qu’elles se fassent à l’atmosphère ambiante. Et, pour le dire simplement, Kaï se voyait bien incapable de se promener dans ces villes sans Nariko. Ce genre d’endroits rapprochait énormément les deux femmes, femmes qui, de toute manière, étaient déjà très proches. Elles traversèrent le pont, rejoignant la cour d’accueil. Un parvis menait dans le bâtiment principal, et es chemins, à droite et à gauche, conduisaient à d’autres entrées. Néanmoins, l’université était sur ses gardes, et plusieurs hommes approchèrent.

« Halte ! Que venez-vous faire ici ?! »

Nariko expliqua qu’elle venait voir Flocbert, et avait une autorisation émanant de l’Ordre Immaculé. L’homme lorgna silencieusement dessus, fronçant les sourcils. La jeune femme, elle regarda de gauche à droite. Tous les regardaient, et semblaient plutôt nerveux. Ils ne portait pas le blason officiel de Novigrad, et devaient donc être une compagnie privée, engagée par l’université pour la protéger. Un rôle qui aurait dû normalement échoir à la municipalité... Comme quoi, les pontifes de Novigrad préféraient se protéger plutôt que de protéger la source de savoir et de prospérité. Le fanatisme religieux était une plaie, et dont Nariko avait été, à sa façon, victime. Son père avait toujours été un fanatique, obsédé par les légendes tournant autour d’Heavenly Sword, par la prophétie disant que seul un homme pourrait utiliser l’épée. Il en avait donc toujours voulu à Nariko d’être une femme, ce dont la jeune femme avait souffert pendant de nombreuses années.

Le fanatisme, c’était un retour en arrière, un conservatisme exécrable qui tuait toute forme de progrès, et engendrait divisions et terreurs. Nariko observa silencieusement Novigrad. Nexus avait connu ses heures sombres, elle aussi, des heures où l’Ordre Immaculé avait sombré dans le fanatisme, multipliant les bûchers. Ceci avait eu pour conséquence de créer des conflits raciaux entre humains et elfes, et le même scénario semblait être sur le point de se répéter à Novigrad, même si Nexus faisait tout pour l’éviter.

Elle finit par descendre de son cheval, et Kaï sauta à son tour, se réceptionnant sans problème sur le sol. Le cheval fut ensuite attaché à une étable dans un coin, et elle attendit sur le pont, en profitant pour observer la mer, en contrebas. On pouvait voir de multiples cabanons de pêche, ou des individus qui couraient le long des cailloux et des récifs, cherchant probablement des crabes, ou des coquillages.

Des bruits de pas se firent alors entendre, et, sortant du bâtiment principal, un mage âgé, accompagné d’un homme à la mine austère, s’approcha rapidement.

« Flocbert, je présume... »

L’homme entama très rapidement les interrogations, et Nariko glissa sa main dans son dos, et en sortit son épée, la brandissant. Immédiatement, les gardes alentour se roidirent sur place, mais, pour rapidement les apaiser, la jeune femme posa son arme sur le sol, et elle se planta par terre, défiant les lois de la gravité.

« Fascinant..., murmura silencieusement Flocbert.
 -  C’est Hevenly Sword, une épée magique dotée de pouvoirs immenses. Je recherche quelqu’un capable de me renseigner sur elle, sur ce qu’elle est... Et on m’a dit que vous étiez un spécialiste en la matière.
 -  Hmmm... Oui, oui, sûrement... »

Il n’écoutait pas, préférant observer. Sa main se rapprocha de l’épée, et caressa lentement les runes figurant dessus.

Il fallait bien admettre qu’Heavenly Sword était un bel ouvrage, suintant la magie à tous les orifices. Flocbert s’humecta lentement les lèvres, et, pendant ce temps, Nariko tourna son regard vers l’homme qui l’accompagnait, en fronçant les sourcils. Si eux étaient méfiants, elle l’était aussi.

« Vous êtes qui, vous ? »
« Modifié: vendredi 03 juin 2016, 00:03:39 par Nariko »
DC d’Alice Korvander.

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Arthos

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 3 vendredi 03 juin 2016, 00:05:28

C'est sur le vieux pont de pierre, surplombant la mer, qu'eut lieu l'entrevue avec les deux jeunes femmes. Bien que Flocbert n'avait pas à coeur de discuter avec les deux étrangères, à la vue de l'épée en possession de la fille aux cheveux de feu, une soudaine fascination pouvait se lire dans ses yeux et ses gestes, il avait presque oublié les gens autour de lui et encore plus la propriétaire de l'épée qui l'avait déposée à disposition du mage dans l'espoir que ce dernier l'examine, ce qu'il fit sans poser de question, même si sa façon de trifouiller et caresser l'arme en était presque dérangeante. Pour le mercenaire, c'était un bien belle arme, assez longue, à la fois large et fine, le seul inconvénient pour Arthos, elle n'était pas à double tranchant, aucun intérêt pour le bourrin d'homme qu'il est, mais malgré tout, elle avait de la gueule cette épée, magique ou pas.

« Vous êtes qui, vous ? »

Alors que Flocbert était occupé à "reluquer" cette arme enchantée, la jeune demoiselle à la chevelure flamboyante avait remarqué l’imposant mercenaire au côté du mage, pas difficile me direz-vous, mais elle avait l'oeil de voir qu'Arthos n'était pas comme n'importe quels autres gugusses de mercenaire sur ce pont. Cette interrogation amusa beaucoup le vieux mercenaire, c'était assez rare que les gens s'adressent à lui de cette façon, encore plus rare qu'une femme le fassent, surtout lorsqu'il n'a pas le visage couvert par sa capuche, il faut bien admettre que ses cicatrices effrayent plus qu'elles n'intriguent. Frappant du poing sur son plastron d'acier, en guise de salut, il afficha un sourire des plus déconcertant, en une fraction de seconde, le mercenaire au regard sévère et au visage froid affichait une mine des plus sympathique, mais franche.

« Je suis Arthos, le garde du corps temporaire de Flocbert, du moment que vous ne voulez pas faire de mal à mon client, vous n'avez rien à craindre haha.. » S'exprima le mercenaire, tout en gardant un air presque chaleureux.

Pour Arthos, elle devait être une combattante, au vue de son arme et de sa façon de parler et de bouger, la petite guerrière l'intriguait de plus en plus, lui qui avait parcouru un bon bout de chemin sur cette terre, il n'a eu que rarement l’occasion de rencontrer des femmes à la fois, belle et forte, qui plus est, son style vestimentaire ne lui était en aucun cas familier, venait-elle d'une contrée qu'il n'avait pas encore eu l’occasion de visiter, après tout le monde est vaste. Après sa présentation, le mercenaire remarqua que son client était toujours occuper à admirer l'arme, tandis que les autres mercenaires et gardes s'étaient éloignés vers leurs postes respectifs, Arthos en profita donc pour relancer la discussion.

« Cela ne serait pas juste que je vous donne mon nom sans le votre en retour, pas vrai ? » Affichant toujours un sourire aimable

« Lorsque Flocbert aura fini son "inspection en profondeur" de votre épée, je pense qu'il acceptera de vous laisser rentrer dans l'enceinte de l'académie, les autres mages devraient respecter son avis. Et vous me parlerez un peu plus de vous, vous savez.. pour savoir si vous n'êtes pas des agents d'Ashnard, ce genre de chose..  » Une ruse des plus subtiles ou des plus flagrantes, allez savoir...

Nariko

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 4 vendredi 03 juin 2016, 13:21:27

Flocbert continuait à inspecter l’épée, et Nariko restait à proximité. Elle ne savait pas si elle devait faire confiance à ce type ou pas, et elle avait déjà rencontré bien des gens qui, sous couvert de vouloir l’aider, avaient en réalité tenté de lui dérober l’épée. Mais Flocbert semblait surtout intrigué, et, pendant ce temps, Nariko avait regardé l’homme au visage barré de cicatrices. Il fallait bien admettre que ce type jurait avec le reste, semblant nettement plus expérimenté que des gardes qui avaient l’air d’être de jeunes recrues, et d’être surtout là pour donner aux universitaires un semblant d’ordre et de sécurité.

L’homme lui expliqua s’appeler Arthos, et être le garde du corps temporaire de l’alchimiste. Nariko hocha lentement la tête. Quand il lui demanda, en retour, son identité, elle acquiesça :

« Je m’appelle Nariko… Et elle, c’est Kaï. »

Kaï, qui était légèrement accroupie sur le sol, tourna sa tête vers Arthos, et leva la main, en la remuant, comme pour le saluer.

« Nous ne travaillons pas pour Ashnard, non, ce sont nos ennemis. Ils ont assiégé nos terres, brûlé nos fermes, massacré nos villageois, pour pouvoir s’emparer de cette épée.
 -  Et d’où venez-vous ? » s’enquit Flocbert.

Nariko le regarda silencieusement, avant d’hausser les épaules.

« D’une contrée assez lointaine, rétorqua-t-elle. Une région sauvage située au sud, composée de grandes montagnes et de champs enneigés.
 -  Et cette épée… D’où vient-elle… ? Comment… ?
 -  Elle est le joyau de notre clan depuis que le clan existe, soit depuis… Longtemps. Les légendes racontent qu’Heavenly Sword est une épée donnée par les Dieux, qui fut utilisée en des temps immémoriaux par un guerrier légendaire, fondateur de notre clan, pour repousser les forces infernales menées par le Roi-Corbeau. Depuis lors, l’épée était vénérée comme un objet de culte par le clan, et nul ne devait la prendre, si ce n’est l’élu, le descendant légitime du Guerrier.
 -  Oh… Le Roi-Corbeau ? »

La belle rousse acquiesça lentement.

« Un puissant démon. Je pensais qu’il était un être légendaire, mais… Il existe bel et bien. Les Ashnardiens ont envahi nos terres, et ont massacré plusieurs clans en cherchant cette épée. Ils étaient menés par le Maréchal Bohan, qui s’est avéré être possédé par le Roi-Corbeau. Pour sauver mon clan, mon pays, j’ai dû porter l’épée. Les pouvoirs d’Heavenly Sword sont terrifiants, croyez-moi.
 -  Oui, ça, je ne peux que le croire. Les runes qui l’ornent sont… Exceptionnelles.
 -  Face à l’armée de Bohan, je suis devenue l’Élue d’Heavenly Sword. Son pouvoir m’a totalement investi, et… J’ai pu affronter des centaines et des centaines de soldats, les repoussant comme si c’était du simple bétail. J’ai même pu ramener Kaï à la vie, mais un tel pouvoir n’est pas fait pour les mortels… Ou alors, il faut mieux le contrôler. Je suis morte en usant de cette épée… Et, pour une raison que j’ignore, Heavenly Sword m’a ramené à la vie. »

Le récit semblait fasciner Flocbert, non pas pour ses envolées lyriques et épiques, mais pour les pouvoirs dont il témoignait. L’alchimiste se tripotait les lèvres, en réfléchissant intensivement.

« Fascinant, fascinant…, répétait-il.
 -  Je suis venue vous voir pour comprendre un peu mieux ce qu’est Heavenly Sword.
 -  Hm… Oui, oui, bien sûr, mais… Suivez-moi, nous serons mieux pour discuter à l’intérieur que sur le pont. Venez aussi, Arthos, puisque vous êtes décidé à me suivre comme le ferait mon ombre. »

Flocbert remonta les marches du parvis, et Kaï observa encore un peu Arthos, visiblement intriguée, et pencha la tête sur le côté.

« Vos cicatrices sont bizarres, Kaï n’avait encore jamais vu ça… » signala-t-elle.
DC d’Alice Korvander.

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Arthos

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 5 dimanche 05 juin 2016, 19:15:39

Les deux jeunes femmes étaient bien originaires de contrées lointaines et elles n'étaient pas en très bons termes avec Ashnard, apparemment l'Empire avait encore une fois réussit à attiser l'hostilité d'autres peuples par leur comportement expansionniste sanguinaire, là où passent les légions de l'Empire il ne reste que des cendres, du sang et de la haine.

Cette épée avait donc tant de valeur que ça ? Il n'était pas rare que les troupes d'Ashnard rasent des villes entières pour accomplir leurs buts, ces deux jeunes étrangères avaient donc beaucoup de rancoeur envers l'Empire et le vieux mercenaire pouvait très bien comprendre ça, lui qui a fait parti de l'armée et qui a vu les horreurs abjects que pouvaient commettre les soldats. Arthos se doutait bien de la valeur que pouvait représenter l'arme antique sous ses yeux, mais ne s'intéressant pas au passé, il n'avait aucune idée de la richesse historique derrière cet artefact, ne s'intéressant qu'au présent, le tranchant d'une arme lui suffit amplement comme preuve de valeur pour une arme.

Pour le vieux mercenaire, le récit de la jeune femme ressemblait plus à des élucubrations, aucun humain n'est capable de combattre une armée entière, des soldats de l'Empire qui plus est. Peut-être cette épée était-elle vraiment incroyable et les talents de sa propriétaire n'étaient peut-être pas en reste non plus, mais pour Arthos, cela ne signifiait rien. Il avait déjà tué des sois disant "Porteur de saintes reliques", des magiciens et sorciers, des monstres et même des morts-vivants et démons.

 - Hm… Oui, oui, bien sûr, mais… Suivez-moi, nous serons mieux pour discuter à l’intérieur que sur le pont. Venez aussi, Arthos, puisque vous êtes décidé à me suivre comme le ferait mon ombre. »

Comme l'avait prédit le mercenaire. Pour Arthos, le vieux mage n'avait plus de secret, il suffisait de titiller un peu sa curiosité et il devenait le plus accueillant des Alchimistes. C'est alors que le mercenaire sentit un regard le dévisager, l'une des deux femmes, Kaï, semblait intriguée par l'homme ou plutôt par ses marques sur le visage.

« Vos cicatrices sont bizarres, Kaï n’avait encore jamais vu ça… »

La jeune fille aux cheveux de jais semblait parler d'elle à la troisième personne, un soucis pour parler la langue ou bien une coutume de son clan, Arthos n'y prêta pas vraiment attention et se mit plutôt à rigoler gaiement. Ce n'était pas la première fois, ni la dernière, qu'on lui posait des questions quant à ses cicatrices, mais c'était la façon dont la jeune Kaï s'était exprimée qui avait fait sourire le vieux mercenaire, une question au ton et à l'air presque enfantin et insoucieux.

« Comment ça petite, tu n'avais jamais vu de cicatrices ou c'est juste que tu n'avais jamais vu de cicatrices aussi belles que les miennes Haha ! »

Il est vrai que de nombreuses coutures recouvrent le corps du mercenaire, chacune dut à des combats. Certaines sont plus impressionnantes que d'autres, Arthos pourrait passer des heures à conter ses combats épiques au cours desquels il a obtenu ces cicatrices, des ennemis aussi impressionants les uns que les autres, dans des lieux aux quatre coins de Terra.

« Pour tout te dire, ces marques sont ma fierté ! Elles prouvent que j'ai affronté de nombreux adversaires, très fort chacun d'eux et si je suis encore ici aujourd'hui, c'est la preuve que j'ai gagné ces combats! » S'exclama-t-il fièrement.

Continuant de marcher en même temps, ils arrièrent dans l'enceinte de l'académie. Digne des riches érudits et mages qui parcourent jours après jours ce bâtiment, dire que l'Académie est un bel édifice serait mince. Fait de matériaux nobles, le carrelage blanc rayonnent de lumière, reflétant l'arc-en-ciel de couleurs que diffusent les nombreux vitraux aux ornements spectaculaires, les mosaïques sur les murs de marbre vous donneraient le tournis, tant que le tapis rouge laineux sous vos pieds vous donnerait envie d'enlever vos bottes. L'académie est habituellement plein de vie, des mages se baladent dans les couloirs, les mains plainent d'ouvrages à étudier ou de parchemins à parcourir, mais avec les récents évènements, la majorité se sont contentés de rester dans leurs quartiers, continuant leurs recherches dans leur coin ou les mettant en pause tout simplement, le temps que le court des choses reprennent.

« La bibliothèque Ouest me semble un bon endroit pour trouver des réponses à nos questions.. » - marmonna le vieux Flocberct dans sa barbe.

La bibliothèque Ouest était une large pièce remplies de gigantesques étagères aux nombreux ouvrages aussi anciens que rares, des tables dignes des meilleurs ébénistes étaient à disposition pour commencer à chercher des réponses aux questions de la jeune Nariko.

« Avec tous ces livres, cela risque de prendre un peu de temps.. j'espère que vous n'êtes pas trop impatientes. » - Annonça Flocbert tout en feuilletant différents ouvrages.

Nariko

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 6 lundi 06 juin 2016, 19:01:18

« Ne tenez pas rigueur à Kaï pour sa franchise, elle fonctionne ainsi. Nous venons d’une peuplade de guerriers et de combattants. Chez nous, les cicatrices sont un grand honneur, Arthos. »

Elle-même en aurait eu, s’il n’y avait pas Heavenly Sword. L’épée était un puissant artefact magique, et, même si elle avait cru deviner Arthos dubitatif, le fait est que l’épée protégeait sa porteuse, accélérant la cicatrisation  de son corps, la rendant plus souple, et plus résistante…. À tel point que porter une armure ne lui avait jamais semblé nécessaire, la jeune femme rousse préférant plutôt miser sur sa rapidité et sur son agilité. Un pari risqué, mais qui, pour l’heure, s’était avérée payant. Nariko avait réussi à repousser Bohan. L’homme était maintenant un Ashnardien en disgrâce, qui avait perdu le soutien de l’Empire, mais Nariko n’était pas assez naïve pour croire que l’Empire les oublierait… Pas après qu’Heavenly Sword ait réveillé son plein potentiel.

L’académie, elle, était un endroit très riche, témoignant de l’importance de l’université au sein de Novigrad. La bibliothèque Ouest, elle, était agréable, vaste, vivante, avec de multiples armoires remplies de nombreux livres, d’élèves et d’étudiants. Beaucoup saluaient Flocbert, qui s’empressa de consulter quelques livres, laissant Nariko sur la touche. Cette dernière pouvait voir qu’il y avait, en hauteur, une mezzanine, où de multiples gardes se trouvaient là.

« Je ne suis plus à quelques heures près, mage Flocbert, si cela peut vous rassurer. »

Patienter, la jeune femme pouvait donc le faire. Elle vit l’homme s’emparer d’un grimoire, le posant sur une table. Pendant ce temps, Nariko tourna la tête, observant le décor. Les livres… Chez elle, la transmission du savoir était surtout orale, et il n’existait qu’une bibliothèque commune à l’ensemble du clan, abritant essentiellement les mémoires de ce dernier. Le clan était néanmoins moins organisé que les cités nexusiennes.

Nariko finit par se retourner vers Arthos. Elle n’avait pas menti tout à l’heure, en lui affirmant que les guerriers étaient respectés dans son village. Ainsi, pendant que Flocbert compulsait des données, elle se retourna vers lui, curieuse :

« Alors… Comment un grand guerrier fait-il pour devenir le garde du corps d’un mage ? Vous avez servi dans l’Armée Royale nexusienne ? »

Étant une ennemie d’Ashnard, il allait de soi qu’elle considérait les ennemis d’Ashnard comme ses plus grands alliés.
DC d’Alice Korvander.

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Arthos

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 7 mardi 07 juin 2016, 21:42:49

En plus d'être mignonne et forte, la jeune Noriko semblait une personne sympathique, du moins c'est ce que se disait le vieux mercenaire après avoir écouté ses mots, il en aurait presque rougi de fierté, il faut dire qu'avec toutes ses cicatrices, il devait alors être l'homme avec le plus d'honneur sur terre, ce qui était loin d'être le cas. Mais cette jeune femme intriguait Arthos. Née au sein d'une tribu guerrière, gardienne d'une arme runique légendaire et ennemie d'Ashnard, elle voyageait sur les routes avec comme seule compagnie, une petite maigrichonne, difficile de croire qu'elles aient survécus longtemps à l'impitoyable faune et flore de Terra, ainsi qu'aux Ashnardiens. Il ne l'a quitta pas des yeux, l'observant sans un mot, jusqu'à ce qu'elle lui adresse la parole.

« Alors… Comment un grand guerrier fait-il pour devenir le garde du corps d’un mage ? Vous avez servi dans l’Armée Royale nexusienne ? »

Arthos eut un léger sourire en attendant "grand guerrier", il ne s'était jamais appelé comme ça, mais ne contredisait jamais ceux qui l'appelaient ainsi, pourquoi faire après tout. Par contre, "Armée Royale nexusienne" à aucun moment de sa vie le vieux mercenaire n'aurait servi Nexus, il a déjà servi des nobles de Nexus pour des contrats, mais le gouvernement lui même, c'était hors de question, il avait déjà fait les frais avec l'armée d'Ashnard. Mais était-ce une bonne idée de parler de ce passé à cette jeune femme qui semble détester les Ashnardiens. Bah après tout, pourquoi mentir, ça serait dommage qu'elle lui en veuillent d'être né Ashnardien, mais au final, ce genre de personnes sont ennuyeuses et chiantes donc cela ne serait pas une grande perte, se disait Arthos.

« Haha, grand guerrier... peut-être bien, mais par contre, je n'ai jamais servis l'armée de Nexus, je suis un simple mercenaire, mais je me considère plus comme un baroudeur.. »

Arthos ne pouvait pas parler de son passé dans l'armée d'Ashnard au risque de froisser la jeune femme et puis il n'aimait pas parler de cette période de sa vie. Mais, il remarquait que les deux jeunes femmes étaient intéressées par le fait d'en savoir plus sur lui, ou du moins Noriko, car Kaï semblait plus intéresser à compter le nombre d'entailles qui recouvraient le visage du vieux mercenaire que d'entre apprendre plus sur sa vie. Il profita donc d'avoir l'attention de la jeune femme pour tenter une approche subtile.

« ..mais il y a une chose que je peux vous dire. J'ai parcouru Terra de nombreuses années, affrontant de nombreux ennemis, des monstres et des morts-vivants. J'ai combattu au côté de nombreux guerriers valeureux, j'ai exploré des ruines vielles de siècles voir millénaire entier, j'ai été émerveillé par des villes à la splendeur exotique, mais vous êtes certainement la plus belle femme que j'ai pu rencontrer jusqu'à aujourd'hui et je ne dis pas ça pour vous faire plaisir, je le pense vraiment. »

Arthos pouvait être très charmeur quand il le voulait, il n'avait pas le physique du Casanova, mais malgré ses coutures, il n'était pas vilain physiquement parlant. Séduire Nariko n'était pas réellement ce qu'il voulait faire, mais passer un peu de temps avec une jolie femme était toujours un plaisir, alors autant fallait-il que le contact soit agréable et il n'avait pas l'intention de lâcher cette femme tant qu'il n'aurait pas compris ce qui titille sa curiosité.

Nariko

Humain(e)

Re : Conflits à Novigrad [PV]

Réponse 8 jeudi 09 juin 2016, 01:34:05

Nariko était une femme forte. Pour la séduire, il ne fallait pas brandir un bouquet de fleurs, mais une arme bien aiguisée. C’était une guerrière qui avait passé sa vie à nier ses penchants féminins, afin de plaire à son père, afin d’espérer avoir son amour, et de pouvoir lire autre chose que de la déception dans ses yeux. Le vieux Shen, qui avait toujours voulu un fils, avait perdu sa femme, et avait donc dû se contenter d’une fille. Maintenant, maintenant que Nariko avait repoussé Bohan, et sauvé les clans, elle avait compris que Shen l’aimait. Un amour un peu tardif, et qui n’était sans doute pas sincère, mais la guerrière n’allait pas rentrer dans les détails en compagnie d’un inconnu.

Arthos nia l’idée d’avoir servi pour Nexus. C’était un privé, un guerrier en errance, un concept qui avait toujours intrigué Nariko. Pour elle, une lame devait être au service d’une cause noble, car c’était ce qui justifiait la violence. On se battait pour les autres, pour défendre quelque chose de plus grand que soi, jamais pour soi-même. Du moins, c’est ce que son clan lui avait enseigné. Ainsi, on ne combattait pas pour la vengeance, mais pour la justice. Une nuance que Nariko avait compris quand, alors qu’elle tenait la vie de Bohan entre ses mains, elle avait choisi, contre toute attente, de l’épargner.

« Hum... Je dois admettre que j’ai toujours eu envie de voyager. Depuis que j’ai quitté ma vallée, je constate combien Terra est belle... Et dangereuse. »

Le clan de Nariko était très isolé, comme les autres clans. C’était un petit monde situé hors du temps, avec des gens vivant dans les montagnes, des tribus qui n’attendaient rien du monde extérieur, a fortiori depuis que le monde extérieur était venu brutalement à eux... Mais Nariko, elle, avait une opinion différente. Ce que la première invasion de l’Empire avait montré, c’était que les clans, divisés et fragilisés, ne pouvaient clairement pas rivaliser contre un tel ennemi. Un soutien extérieur était nécessaire, et c’était en grande partie pour ça que Nariko était partie explorer le monde. Mais, au-delà de toutes ces raisons, il y avait aussi, et tout simplement, la curiosité.

Elle comprenait donc Arthos, mais ce dernier alla conclure sa tirade par un compliment sur sa beauté, ce qui fit sourire Nariko.

« Et vous avez appris la flatterie, à ce que je vois... Ou la séduction, c’est au choix. »

Flocbert revint alors, mettant fin à ce badinage. Si on regardait bien Nariko, on pourrait néanmoins percevoir un curieux rougissement de ses joues... Ou n’était-ce qu’une illusion d’optique liée à sa longue chevelure rousse ? Peut-être. Mais, dans tous les cas, l’alchimiste revint.

« Bon... Mes recherches lapidaires confirment ce que je pense.
 -  C’est-à-dire ?
 -  Heavenly Sword, votre épée, et les runes... Elles ressemblent à un autre système de runes. »

Tenant dans sa main un grimoire, Flocbert l’ouvrit, et montra une image dessinée sur deux images... Une image représentant une tour flottant dans la neige, au milieu de ce qui ressemblait à des fortifications usées en bois.

« Qu’est-ce que c’est ça ?
 -  La Tour du Mage Aucbert, l’un des fondateurs de cette université. Il s’était spécialisé dans l’étude de ce qu’il appelait les Artefacts Primaires. »

Devant le froncement de sourcils de Nariko, Flocbert développa sa pensée :

« La théorie d’Aucbert se fonde sur l’idée que, à l’origine de Terra, la magie y était beaucoup plus puissante qu’à notre époque... Une théorie qui, en son époque, avait largement fait débat, avant d’être admise par la majorité des académies débattant du sujet. Toujours est-il qu’Aucbert estimait que, à cette époque, certains artefacts ont été faits, à l’aide de toute cette magie primaire qui se trouvait sur la planète, des artefacts légendaires, d’une rare puissance. Ces théories avaient beaucoup intéressé Nexus à l’époque, et de multiples recherches archéologiques avaient été menées. Cependant, ces artefacts n’ont jamais pu être trouvés. »

Nariko fronça lentement les sourcils, cette fois, en comprenant où il voulait en venir.

« On dit qu’Aucbert avait conçu, dans sa tour, un système très élaboré de runes et de glyphes qui permettent de repérer instantanément un Artefact Primaire.
 -  Alors, il faut que je m’y rende immédiatement.
 -  Oh ! Attendez ! Ce... Ce n’est pas aussi simple !
 -  Comment ça ?
 -  Eh bien... La tour se trouve à Velen... En pleine zone de guerre. »

Un sourire provocateur se dessina sur les lèvres de Nariko, qui haussa les épaules.

« Vous croyez que la guerre m’effraie ?
 -  Velen a toujours été une région dangereuse, encore plus en temps de guerre. La tour se trouve le long du Mont-Loriot, et c’est le coin le plus dangereux. Vous... Enfin, vous ne pouvez pas partir comme ça, sans aucune information sur les troupes ashnardiennes. Si vous leur tombez dessus, ils n’hésiteront pas à vous tuer, et...
 -  ...Et à prendre Heavenly Sword » compléta Nariko.

Pour autant, la femme était têtue, et Flocbert regarda brièvement Arthos, dans l’espoir qu’il arriverait à la convaincre d’attendre un peu.
DC d’Alice Korvander.

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