Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

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Rhian Thoris

Humain(e)

This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

mercredi 30 mars 2016, 02:02:15

L’homme en noir marchait à travers le désert, et la Djinn le suivait.

Elle pistait ceux qui avaient détruit sa famille en s’élançant dans des terres désolées et désertiques, âpres et difficiles. Elle suivait une mince trace, plus mince encore que les miches de pains laissées par Hansel & Gretel dans la forêt hantée. Elle avançait à travers des zones abandonnées, dans une mer de sable où des dunes gigantesques semblaient aussi hautes que des montagnes, et où les journées étouffantes de chaleur laissaient place à des nuits glaciales et terribles. Elle avançait, cette Djinn, sans trop savoir ce qui pouvait la motiver. Le goût de la justice ? La vengeance ? Le désespoir ? Les traces s’estompaient au fur et à mesure que le khamsin soufflait. Le vent du désert était terrible, et elle avait depuis longtemps perdu la trace des meurtriers. Pour autant, elle continuait à marcher. Était-ce sa magie qui la maintenait sur place ? Si elle s’était amusée à planter un repère sur une dune, peut-être serait-elle passée devant ce dernier à plusieurs reprises ? Car, outre la chaleur, le désert est avant tout un labyrinthe.

« Il est un conte qui parle de deux labyrinthes, glissa l’homme quand elle arriva à l’orée du feu. Il était donc une fois un Roi qui se targuait d’avoir inventé le plus insoluble des labyrinthes, et le présentait à un autre Roi. Un labyrinthe très compliqué, très sophistiqué, avec de faux-miroirs, de faux-escaliers, le tout s’étalant sur plusieurs étages. C’était une construction vraiment très impressionnante. Assurément le labyrinthe le plus complexe jamais inventé. Mais cette structure n’impressionna guère notre invité. Lui connaissait un vrai labyrinthe, insoluble. Outré, le premier Roi le prit au mot, et le suivit, les yeux bandés, jusqu’à ce fameux labyrinthe. Ils chevauchèrent ainsi jusqu’à arriver au milieu du désert, et, là, le second Roi jeta le premier au sol, et désigna de la main le paysage. Et il tint alors ces mots : ‘‘Vois, ô pale Roi, mon labyrinthe, en réalité, ne se contente pas de murs ou de fausses portes, mais, crois-moi, de ce labyrinthe-là, tu ne sortiras jamais !’’ Il me semble que, à voir votre mine, jeune femme, vous seriez d’accord avec cet homme, n’est-il pas ? Vous avez bien de la chance, en réalité, que le modeste marchand que je suis emprunte cette route. »

Un délicat feu de camp avait éclairé ce refuge en hauteur, à flanc de rochers. La femme, en errant dans le désert, l’avait vu. Même sa magie rencontrait ses limites, ce qui était très étonnant, car un ifrit était à son aise dans le désert. M%ais n’était-il pas étonnant que les traces qu’elle pense suivre l’aient mené à ce voyageur itinérant ? Un vieil homme qui était en train de faire chauffer une prise, à côté de sa roulotte.

« Je m’appelle Leland Gaunt, jeune créature. Je vous en prie, partageons ensemble le pain et le sel, comme l’exige la coutume. Et puis, un peu de compagnie féminine me changera des vautours et autres rapaces. »

Leland Gaunt... Ce nom sonnait étrangement faux, tout comme ce qu’était cet homme. Tout, en lui, sonnait à la fois le faux et le vrai. Il lui tendit sa gourde d’eau.

« La tempête a soufflé fort, j’ai bien cru perdre ma piste... Fort heureusement, nous sommes bel et bien à Papua. J’ignore où vous comptiez errer, mais vous vous rapprochez de la civilisation. Montez donc. »

De la main, il désigna un petit chemin qui serpentait à travers les rochers. Si on grimpait ce chemin, on arriverait alors à une plateforme surplombant une vaste vallée, où l’on voyait l’une des provinces les plus désertiques et les plus éloignées du royaume papuan, Al-Nor’To’Him. On y voyait une base de pyramide, mais dont le sommet n’avait jamais été terminé se découper au loin, sous le soleil couchant.

« Je compte vendre mes babioles au marché de Melkihim, au nord. C’est la dernière plus grande ville de Papua avant ce désert que vous venez de traverser. »

Mais lui-même ne venait-il pas de ce désert ?

« Oui... »

Gaunt semblait s’adresser à lui-même.

« La guerre menace dans ces contrées... Êtes-vous venue y chercher asile, ou y chercher la guerre ? Qu’est-ce qui peut bien amener une si jeune femme à traverser ce désert si aride, cette terre poussiéreuse ? »

DC d’Alice Korvander.

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Serket Al-Asnam

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    Dernière survivante du Peuple des Dunes, Ifrit, détentrice de Sans-Nom, épée forgée par le sang d'Iblis.
    
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Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 1 samedi 02 avril 2016, 01:37:19

La chaleur enveloppait les étendues sablonneuses, les dunes qui s'étendaient à perte de vue. Cela faisait des jours qu'elle marchait dans le désert, la peau caressée par le feu qui aurait presque pu enflammer l'air brûlant de cette contrée. Elle avançait, jour après jour, et même si sa vengeance s'était abattue à plusieurs reprises, il lui semblait qu'elle reculait, s'éloignait peu à peu d'un but qui se brouillait à son regard. Serket était perdue. C'était avec peine qu'elle pouvait se rendre compte de la manière dont elle était arrivée en ces lieux. Comme ses parents et ses ancêtres avant eux, la jeune djinn se laissait porter par les vents, par la chaleur du désert. Il fallait purifier son esprit, s'évader aux quelconques préoccupations pour se lier à l'essence des choses. Et ainsi, la solution apparaîtrait à ses yeux abîmés.

La jeune femme avait suivi cette silhouette, cet homme drapé d'obscurité. Elle l'avait suivi sur ce qui lui avait sembler des kilomètres et des kilomètres, fiévreusement, sans pour autant oser l'approcher. Il s'était décidé à poser son campement, et, prise d'un soudain élan, la djinn s'était aventuré à sa rencontre alors qu'un feu crépitait vivement à quelques pas de lui. Avec fascination, elle écouta son récit avant de se ressaisir, acquieçant troublée à l'histoire qui avait pris sens dans sa conclusion.

Elle s'assit, posa ses paquetages pour tendre ses doigts vers le feu, toujours en quête de cette étincelle qui la faisait vivre, elle créature des flammes. Sans hésitation, Serket attrapa la gourde d'eau, en bu quelques gorgées avant de la rendre à son propriétaire. Silencieusement, elle écoutait chacun de ses mots avant d'oser une interruption.

«Mon nom est Serket Al-Asnam. Je vous remercie de veiller aux traditions... malheureusement nombre sont ceux qui y manque surtout en ce domaine. » dit-t-elle en hochant la tête. Les temps changeaient. Certains bafouaient sans peur d'un châtiment divin, les lois qui régissaient les hommes, permettaient une vie commune. Oui. Les temps changeaient. Serket observa avec attention le chemin qui lui désignait et sans une seconde d'hésitation, elle grimpa avant d'avoir une meilleure vue de cette route. Ce n'était que la vérité qui passait ses lèvres. La jeune femme était surprise d'être aussi proche des villes tant elle avait erré. C'était un nouveau royaume qui s'offrait à elle. Papua n'était qu'un nom, que quelques informations qui avaient du mal à tenir ensemble. Rien de plus. Jusqu'à maintenant.

«Vous êtes donc un marchand ? » hasarda-t-elle lorsqu'il révéla la raison de sa présence, de son voyage en direction de la ville mentionnée. Sans rajouter quoique ce soit, elle continua à l'écouter. La guerre. Elle en avait eut vent mais rien, étrangement, n'avait pu lui confirmer quoique ce soit. Peut-être qu'elle avait parlé aux mauvaises personnes ? Peut-être avait-t-elle juste omis ce renseignement qui n'avait que peu d'importance (pensé à tort) à ses yeux. 

L'homme avait été honnête avec elle, il lui semblait logique qu'elle lui rendisse la pareil.

«Ni l'asile, ni la guerre. Je ne suis que vagabonde et ce que je viens chercher en ces contrées... même moi je ne le sais. » avoua-t-elle les yeux dans le vague. «Des réponses sans doute. »

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 2 samedi 02 avril 2016, 13:29:55

Le « marchand » nota la fascination de la femme pour les flammes, ce qui lui arracha un léger sourire, comme si elle semblait intéressée par le reflet doré du feu que par la nourriture qu’il était en train de cuire. Cette rencontre était atypique. Quiconque connaissait un peu Papua savait que Al-Nor’To’Him présentait peu de routes marchandes, et qu’aucune ne passait par un tel endroit. Ces régions reculées étaient très dangereuses, car elles étaient proches du désert que la djinn avait traversé. On y trouvait des monstres, qui sortaient surtout la nuit, mais aussi des pillards et des bandits. Mais on pouvait accorder au crédit d’Al-Asnam qu’elle ne connaissait justement pas cette région. L’homme sourit donc, avant d’écouter les motivations de la femme.

« Hmmm... Des réponses... Elles doivent être adressées à de puissantes questions, pour vous amener à traverser un désert si dangereux. »

Il mordait dans une cuisse de son poulet, arrachant la peau, l’avalant entre ses dents, ce qui, pendant un temps, semblait déformer son visage, pour lui donner une figure horrible et monstrueuse. Mais n’était-ce là qu’une fausse impression ? Juste après, il mastiquait, tout en continuant à parler.

« Je suis marchand, oui... Pour autant que ce terme veuille dire quelque chose. À notre façon, nous sommes tous un peu marchands et vagabonds. Des réponses, tout le monde en cherche. En réalité, je ne connais pas un seul individu qui ne soit pas en quête d’une réponse à une question, alors, je me demande souvent... Quand on ne trouve pas la réponse que l’on cherche, est-ce parce qu’on ne l’a pas encore trouvé, ou est-ce parce que la question qu’on se posait, et qui est à la base de la recherche de la réponse, est mauvaise ? »

Leland Gaunt semblait philosophe à ses heures perdues. Il mordit encore dans le poulet.

« Vous êtes aux abords de Papua, et, que ce ne soit ni pour l’asile, ni pour la guerre, vous obtiendrez assurément l’un des deux. Des réponses à vos questions, vous en aurez assurément, mais peut-être ne les aimerez-vous pas. »

Le « marchand » se redressa alors, venant épousseter ses affaires. Les propos sortant de sa bouche pouvaient être bien mystérieux pour un homme qui prétendait être juste un marchand.

« Je vais aller voir le coucher de soleil, jeune femme. Je vous en prie, reposez-vous, vous avez l’air d’apprécier mon feu. Et moi, je suis quelqu’un qui apprécie de voir le soleil se coucher. »

Visiblement romantique, Leland s’avança vers sa roulotte, la contourna, et remonta le petit sentier qui menait vers la plateforme surplombant la vallée, entre les deux énormes rochers où il s’était posé, celle par laquelle on voyait, au loin, la pyramide inachevée. Il se posa là, et ne sembla plus revenir. Petit à petit, on entendit le sifflement du vent autour de la zone, donnant une atmosphère morbide et lugubre à cette roulotte, qui, en réalité, apparaissait comme de plus en plus poussiéreuse, et de plus en plus... Vétuste. Des vitres brisées, une peinture écaillée, et, surtout, un détail troublant... Pas de chevaux.

Si Serket avait la curiosité de fouiller cette roulotte, dont la porte ne tarda pas à branler, elle y verrait des toiles d’araignée, de la poussière, du mobilier brisé... Et, si elle avait encore la curiosité de pousser jusqu’à la plateforme, elle pourrait voir la robe de Leland, posée contre le rebord de la plateforme, n’abritant, en son sein, qu’un squelette poussiéreux.

Seule, Sekmet était seule dans cette région, au moins pour une partie de la soirée...

Car, la nuit, sortant de leur repaire, des bandits s’avancèrent, se rapprochant de cette zone. Sans le savoir, la position de Sekmet, avec ce feu, était une zone d’observation pour une bande de bandits et de déserteurs qui rôdaient par ici, et qui verraient sûrement dans la jeune femme une proie très intéressante...

DC d’Alice Korvander.

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Serket Al-Asnam

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Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 3 dimanche 03 avril 2016, 11:11:56

Elle observait attentivement le visage de son interlocuteur sur lequel dansait les ombres et les lumières projetées par les flammes. Quelque chose se dégageait de lui, peut-être par son allure, ou l'apparence que lui donnait cette scène. La jeune femme restait silencieusement, buvant les paroles, parfois sibyllines, de cet individu. Une certaine sagesse se dégageait de ces mots, quelque chose l’intimait chez lui sans qu'elle ne sache vraiment quoi. Son attention se concentrait sur les détails alors que, quelque chose lui disait, la jeune femme portait son regard sur des détails : ses vêtements, son visage, ce qu'il disait. Il fallait surement avoir une vision plus globale de cet homme ou alors... était-ce le contraire ? La chaleur du feu apaisait ses inquiétudes et effaçait ses doutes. Il s'agissait d'un marchand, surement avec un passé qui l'amenait à s'exprimer ainsi. L'explication devait être aussi simple que cela.

«Je vous remercie. » dit-t-elle avec un sourire « Je peut comprendre cette affection, j'apprécie moi-même de voir le soleil se lever. » Tout naturel bien entendu pour la jeune djinn. Les journées le feu du ciel brûlait, laissant place dans la nuit à la froideur de la lune. Source comme une autre de vie, elle gorgeait les membres de son peuple d'une énergie nouvelle. Elle tendit ses doigts afin de profiter un peu plus du feu qui crépitait à proximité, n'hésitant pas à se rapprocher jusqu'à ce que les flammes léchaient ses mains avec douceur. Le temps passait, et il faisait nuit désormais mais l'homme ne revenait pas. Peut-être avait-t-il désiré quelques instants en haut à regarder le paysage s'obscurcir. A quelques pas d'elle se trouvait la roulotte de l'homme. Les ombres qui étaient jetés dessus lui donnaient une toute autre impression de celle-ci qu'elle avait eut en arrivant.

 Se redressant, Serket s'approcha, se rendant compte de l'usure du bois, et l'état pitoyable du verre. Le vent entrouvrit la porte la faisant grincer, et osant s’avancer, elle jeta un coup d’œil à l'intérieur. Rien ne laissait penser que quelqu'un avait vécu ici dernièrement. Le tout était vétuste, les quelques meubles étaient dans un sale état. D'un coup, elle recula, secouant doucement la tête. Pris d'une impulsion, elle grimpa sur le petit perchoir afin de retrouver l'homme... mais ne trouva que la robe qu'il portait dans laquelle se dessinait un squelette. Un sentiment de malaise l'envahit. Ses doigts effleurèrent le tissu rongé avant de se retirer vivement. Elle s'étrangla avant que l'effroi l'envahissait. Quelle magie était-ce là ? Son chemin avait-t-il croisé celui d'un esprit errant ? Cela expliquerait beaucoup de chose. Elle se réassit alors que son esprit était toujours empêtré dans ces réflexions de l'étrangeté de cette situation. Elle songeait à dormir mais le sommeil ne vint pas.

L'embuscade ne tarda pas à la surprendre. Ils étaient une petite dizaine d'hommes bien décidés à l'alléger de quelques unes de ses possessions. La bande rua vers elle alors qu'elle bondit vers le petit paquetage à côté duquel se trouvait son épée. Malheureusement une flèche fila, se plantant dans son bras lui arrachant un cri de douleur. Elle l'arracha sans trop de mal, étourdie par la surprise de ce coup, s'effondrant avant de se lever. Serket ne fuirait pas sans ses affaires, elle resta dès lors debout leur faisant face, alors qu'elle avait sorti la fine dague attachée à sa cuisse. Ses yeux luisaient farouchement. La nuit n'était pas un moment propice pour la jeune femme et le nombre d'opposants n'était pas en sa faveur. L'un d'eux approcha d'elle avec de grandes foulées alors qu'elle tentait de frapper avant son arme l'un de ses compagnons.

Il l’agrippa, l'obligeant à lâcher son arme. Immense, il resserra ses bras autour de sa taille la soulevant du sol. Elle donna ses coups de pieds, se débattit alors que les hommes riaient. Ses mains purent être dégager et elle les plaqua sur le visage de son adversaire, brûlant celui-ci, malheureusement insensible à la douleur. Alors qu'elle s'apprêtait à déchaîner le feu au creux de ses entrailles, un coup la surpris et l'envoya dans l'inconscience.    

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 4 dimanche 03 avril 2016, 13:36:49

« Les hommes ont peur, Maître, ils pensent que cette sorcière va attirer sur nous le mauvais œil.
 -  Les hommes sont des idiots, rétorqua le Maître, agacé. N’est-ce pas ton rôle, en tant que Contremaître, de veiller, justement, à ce qu’ils obéissent ?
 -  Beaucoup ont peur, on dit que des choses pas naturelles se passent à Papua, que... »

Bosban, le Contremaître, semblait assez confus. Pour un Orc, le « Maître », Lord Dago, qui avait depuis longtemps perdu son titre de noblesse, le trouvait relativement intelligent. Ce n’était pas peu dire. Quand il était encore un seigneur ashnardien, il avait commandé des tribus orcs, il avait été dans des clans, il avait la stupidité congénitale des Orcs. Une bande de bourrins, abrutis, décervelés, sans l’ombre d’une once d’intelligence dans leur crâne vide. Se battre, boire, baiser, bouffer leurs propres merdes, vivre dedans, voilà comment les Orcs vivaient. Dago avait failli vomir à chaque fois qu’il avait dû y aller, mais sa famille avait la mainmise sur des clans orcs, et ils étaient de bons guerriers, ainsi que de bons ouvriers, idéaux pour former des murailles ou soulever des blocs de pierre.

Bosban était une exception relative, quelqu’un que Dago avait récupéré dans un clan, et qui était devenu une espèce d’assistant.

« Évidemment qu’il se passe des choses dangereuses, c’est pour ça que nous y allons ! » finit par s’irriter Dago.

La bande de Dago était une bande de pillards, de bandits, détrousseurs de grand chemin, voleurs, violeurs, pilleurs, assassins, meurtriers... Ils n’avaient rien d’angélique. C’était une bande hétéroclite, formée sur les ruines d’un assaut suicidaire contre une nécropole. Dago avait choisi de déserter, et avait été jugé par contumace coupable du fait de haute trahison. On avait, en conséquence, remis en cause son lignage, et déchu ce dernier de tout titre. Dago était un Ashnardien ayant suivi ses classes militaires, et qui avait rencontré, dans cette nécropole, quelque chose d’autre. Il menait une compagnie composée, outre des déserteurs issus de son régiment, essentiellement d’Orcs et de gredins, des canailles qu’il avait récupéré dans les prisons qu’il attaquait, ou dans certaines auberges mal famées.

Le Magicien leur avait dit de venir au poste d’observation cette nuit, qu’ils y trouveraient une proie intéressante, à faire parvenir au Grand-Maître. Dago n’avait pas discuté les ordres. Le Magicien, il l’avait justement rencontré dans la nécropole, quand tout s’était effondré. Sans le Magicien, Dago serait mort. L’homme l’avait sauvé dans les galeries souterraines de ce foutu bourbier, et, en retour, Dago s’était lié à lui.

Vaincre cette femme n’avait pas été une mince affaire. Elle avait brûlé à vif l’un de ses hommes, et ce dernier était encore en train de beugler dans son coin.

Comment cette nana avait fait pour traverser la Fournaise ? Dago n’y comprenait rien, mais il savait, lui, que de grandes choses allaient avoir lieu à Papua. Le Grand-Maître avait ordonné à tous ses lieutenants de se réunir ici, et la bande de Dago se rendait justement vers le lieu de réunion, à El-Nolom. Dago n’en savait pas plus, mais, pour de justes raisons, il n’avait pas donné à ses hommes plus d’ordres.

Leur refuge se situait au bout d’un canyon, près du point d’observation où ils avaient trouvé leur prisonnière.

« Je vais essayer de calmer les hommes...
 -  Tu es le Contremaître, fais donc.
 -  Mais... Sans vouloir vous offenser, Sire, on voyage dans ce foutu désert depuis des semaines, alors...
 -  Alors quoi ? Nous manquons d’alcool ?!
 -  Oh non, non, non ! Mais... J’dirais que les hommes ont pas eu le droit à un honnête coup de bordel depuis des s’maines, alors, m’voyez... »

Dago soupira à nouveau, en comprenant ce que l’Orc disait. Faites équipe avec une bande de soudards... Sa compagnie abritait bien des femmes, mais elles étaient d’une laideur à décourager n’importe quelle queue en manque...

« Et merde... »

Dago se releva alors, sortant de sa pièce.

La grotte était située dans un ancien palais papuan, effondré suite à un quelconque séisme. Des torches brûlaient dans les coins. Son bureau, qui était aussi sa chambre, menait directement au grand-hall d’entrée, par le biais d’un escalier intérieur qui amenait à l’entrée. De nombreux hommes s’y étaient installés. Ce palais était dangereux, et on disait que des monstres vivaient dans les profondeurs, que l’éboulement avait ouvert l’accès à de vieilles galeries menant à des grottes profondes. Dago s’avança dans un couloir, avançant le long de ce dernier. Par des alcôves, il voyait des salles transformées en dortoirs, en armurerie... Son armée, une petite cohorte qui avait déjà mené quelques razzias à Papua, et qui était traquée par l’armée royale.

Dago descendit de nouvelles marches, un escalier étroit en colimaçon, pour rejoindre les cachots. Deux elfes renégats gardaient l’entrée de la cellule, et Dago leur fit signe de partir.

L’homme ouvrit ensuite la lourde porte en bois, et la referma.

À l’intérieur, il y avait quelques bougies éclairant faiblement la pièce. On y voyait, au fond, une femme attachée par de lourdes chaînes aux poignets, avec un collier autour du cou abritant un cristal en obsidienne.

« Bien... Je pense qu’il est temps que nous nous rencontrions, jeune femme. »

L’homme reprit ensuite, après quelques secondes :

« Je m’appelle Dago... Et je vais être honnête avec vous. J’ai été chargé par un homme, le Magicien, de venir vous récupérer, à cet endroit précis, afin de vous donner à lui. Ne me demandez pas qui est le Magicien, je l’ignore, mais il m’a sauvé la vie jadis. En échange de ma servitude. J’ignore ce qu’il vous veut, mais je n’ai pas envie d’être son larbin... Et... Je dois admettre que vous êtes belle, et que ma troupe et moi errons dans le désert depuis des semaines. Je suppose que vous me comprenez, n’est-ce pas... ? »

Il se tut pendant de nouvelles secondes supplémentaires, laissant le temps à la femme de comprendre, avant de dire :

« Je veux savoir pourquoi le Magicien vous veut. Nous allons traverser des terres dangereuses. L’armée est partout, elle nous cherche, et convoyer une magicienne pendant ce voyage ne m’enchante guère, mais je le ferais, car tels sont les ordres du Magicien. Cependant, le Magicien souhaite vous récupérer... Et n’a pas précisé s’il voulait que vous soyez indemne ou non. »

La menace était subtile, à peine voilée, et il enchaîna ensuite avec la raison de sa présence :

« Ceci étant posé, et, je l’espère, bien compris de votre part... Qui êtes-vous ? Comment avez-vous pu traverser la Fournaise ? »

DC d’Alice Korvander.

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Serket Al-Asnam

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Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 5 vendredi 08 avril 2016, 16:16:54

Dans l'obscurité et le froid d'un sommeil forcé, Serket tremblait. Les ombres et les bruits déformés dansaient frénétiquement autour d'elle alors que son esprit était enserré, laissé libre dans la vacuité de l'ignorance de sa propre situation. L'affreux ne l'avait pas manqué, l'envoyant, elle une créature pourtant forte et affirmée, dans les limbes de sa propre personne, seule, étourdie, tentant de se remonter à la surface.

Sa respiration était sifflante alors qu'elle portait un regard brûlant sur l'homme qui se tenait en face d'elle. Faisant d'immenses efforts de contenance, allant au delà de l'instinct qui guidait les gestes de son peuple depuis des lustres, elle opta pour une apparente tranquillité, préférant, comme on lui avait toutefois appris et comme la force des choses l'avait amener à le faire, à étudier la situation et à réfléchir posément sur les options qui se présentaient à elle : mentir effrontément ou bien dévoiler la vérité. L'un comme l'autre pouvait se montrer la pire des options envisageables, mais un degré de dévoilement poussé pouvait lui permettre de s'en tirer sans trop de dommage, voir de pouvoir tirer quelque chose sur l'homme qui se lui faisait face. Ce.... Magicien qui avait demandé à ces hommes de la ramener, en vie, donnait l'impression d'avoir dévoiler peu de chose à cette troupe. 

« Pourquoi le Magicien me veut ? Je n'en ai guère d'idées et je ne pourrais répondre à cette question. » expliqua-t-elle calmement avant d'enchaîner rapidement, levant doucement ses mains. «Mais... je ne peut qu'en supputer la raison, raison qui peut en partie être expliquer par la réponse que vous demandez de moi. » La jeune femme fit une pause avant de continuer avec un ton tout aussi posé. « On m'appelle Serket Al-Asnam. Je ne suis pas magicienne... la raison pour laquelle j'ai pu traverser la fournaise est que je fais partie du peuple du feu, forgé dans les flammes... je suis une ifrit. »

Elle acheva sa petite explication, restant silencieuse, étudiant avec attention toute réaction que ces aveux pouvaient tirer de son interlocuteur. La tromperie et le mensonge étaient de précieux outils, mais elle s'était vite rendu compte que la vérité pouvait tout autant l'être. L'homme semblait bien différent de la troupe qui l'avait attrapé, à voyager Serket avait bien vite appris à juger les caractères, à voir l'histoire dans les pas, les vêtements, la façon de se tenir et de s'exprimer des personnes qu'elle rencontrait. Il s'était bien fait comprendre et la jeune femme n'était pas naïve au point d'ignorer les caractères de ce genre de personnages, de ces soldats bruts et affamés. « Je vous remercie de ce... compliment à propos de ma beauté mais je ne suis pas vraiment dans l'humeur de traiter avec vos grouillots. De plus, je suppose que ceux ayant assister à ma petite démonstration seraient se montrer prudents à mon égard. » continua-t-elle sèchement, élevant la voix alors que ses yeux luisaient farouchement, brûlants avant de reprendre leur teinte habituelle, ses pouvoirs étouffés par l'obsidienne. Peut-être acculée, mais Serket n'aurait été digne de son rang si elle s'était écrasée. Soudainement, elle se fit silencieuse, attendant une quelconque réaction de la part de son interlocuteur.

« Veuillez me pardonner de mon audace... » reprit-t-elle, avec amabilité, alors qu'elle penchait légèrement la tête. «Mes semblables ont un peu de mal lorsque nous nous retrouvons dans pareilles situations. La liberté est quelque chose que nous chérissons et autant que nous pussions nous contrôler en nous trouvant enchaîner... » Elle afficha un air désolée, réfléchissant à ce qui l'attendrait prochainement, ses yeux balayaient les alentours de sa cellule, tentant de contenir son calme. « Mais je vais être honnête avec vous... votre Magicien souhaite sans doute user de mes pouvoirs... probablement des voeux que je peut réaliser, ou bien ma soumission... disons qu'un ifrit est quelque chose de valeur sur ces terres. »

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 6 lundi 11 avril 2016, 07:16:44

Dago était un homme cultivé. Une canaille, une fripouille,  un traître, violeur et meurtrier, mais cultivé malgré tout. Il ne fut guère surpris de voir les yeux de la femme flamboyer malgré l’obsidienne. Dago était bien placé pour savoir que les cristaux en obsidienne n’étaient pas si efficaces que ça, surtout face à un être de pure magie. Il aurait fallu de la dymérite, une sorte d’obsidienne renforcée, pour réellement annihiler ses pouvoirs, mais, outre le fait que la dymérite était très rare et très onéreuse, ses effets étaient si forts qu’elle aurait pu, si ce n’est tuer Serket, gravement l’affaiblir. Dago espérait donc que tout se passerait bien, et, fort heureusement, sa prisonnière semblait plus être dans une situation où elle essayait de comprendre ce qui lui arrivait, que de vouloir s’échapper.

Une ifrit, donc... Un type de djinn très particulier. Dago avait entendu parler des djinns, ces esprits des sables. « Djinn », en soi, était un terme très générique, désignant une grande partie d’êtres surnaturels. Il y avait ce qu’on appelait les « génies », ces individus capables d’exaucer des vœux,  les djinns plus démoniaques, comme les guerriers de sable, ces esprits du désert qui prenaient possession de corps, devenant des guerriers particulièrement redoutables. Papoua regorgeait de saloperies de ce genre, sans parler des Djinns Noirs. Des créatures mythologiques à Papua, qui auraient existé à l’origine de cette terre de sable, des êtres magiques extrêmement puissants...

Serket supposa alors que le Magicien la voulait pour ses pouvoirs.

« C’est une possibilité, oui, reconnut Dago. Même si je ne le pense pas en manque de magie. Enfin bref... De toute façon, vous êtes mieux ici que dehors. La tempête se lève, ma chère. Ce qui est poussière retournera à la poussière, et tout ce genre de conneries. »

Ça ne voulait pas forcément dire grand-chose, et Dago se déplaça un peu, passant sa main sur son visage. Il s’tait récemment rasé. L’homme avait une conception très particulière de la discipline militaire, et, même s’il n’avait d’Ashnardien que la prétention, il continuait encore à se raser, à s’entretenir, et à imposer uns emblant d’ordre dans sa compagnie.

« J’appartiens à l’Affiliation. Ce terme ne signifie pas grand-chose pour vous, j’en suis convaincu. C’est... C’est une organisation. Une milice, plus précisément. Elle est née à Tekhos, mais s’est développée dans les régions sinistrées limitrophes d’Ashnard. »

Les fameuses Landes Dévastées, un ensemble de cités et de forts en ruines, où des États ravagés abritaient la misère, et où l’Empire installait ses colonies. L’Affiliation sévissait essentiellement dans ces régions, rejoignant sous sa bannière de nombreuses compagnies et bandes locales. Dago ignorait pourquoi il disait tout ça à cette femme... Il finit par hausser les épaules.

« Je ne sais pas ce que vous êtes venue faire ici, mais... »

Dago se tut soudain en entendant des hurlements.

« Que... ? »

Il sortit de la cellule, grimpa les marches, et entendit des cors et des sons de trompette.

« On nous attaque !
 -  Les Papuans, les Papuans !! »

Dago se mit à jurer dans sa barbe Comment les avaient-ils retrouvés ? Il se retourna alors précipitamment vers la cellule, et entreprit de détacher la femme, avant de la tenir par l’épaule

« Venez avec moi, chère ifrit... Le Magicien vous veut, et je ne compte pas le décevoir ! »

Oh, ça, sûrement pas !

Pour fuir, il existait quantité de grottes et de chemins détournés que l’homme comptait emprunter avec sa prisonnière.

DC d’Alice Korvander.

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Serket Al-Asnam

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    Description
    Dernière survivante du Peuple des Dunes, Ifrit, détentrice de Sans-Nom, épée forgée par le sang d'Iblis.
    
    Musicienne itinérante, elle accorde des souhaits à ceux qui lui apportent une offrande (admiration, aide, hospitalité...). Mais sa quête n'est dirigée que par une motivation bien sombre : l'envie de vengeance.

Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 7 jeudi 05 mai 2016, 13:22:42

Apparemment, l'homme n'était pas surprit par la réaction de Serket, ainsi que par sa nature.  Certes, nombreux connaissaient les ifrits, les djinns, de noms du moins, mais les informations plus précises à son sujet circulait d'une manière différente.

Il fallait s'y intéresser pour vraiment comprendre les forces dont relevaient ces êtres. Et si la jeune femme maîtrisait (tout naturellement) son sujet, il subsistait certaines zones d'ombre concernant les autres types de djinns. Elle savait qu'il en existait dans ces contrées mais les pouvoirs et ce dont ils étaient capables restaient assez flous... quoique bien plus précis que la plupart des mortels de ces terres, supposait-t-elle.

Elle scruta le visage de l'homme avec attention. Qui était ce Magicien ? Elle ne savait pas si l'individu qui l'avait capturé avait lui même connaissance de son destin, de ce que cet homme voulait d'elle. Il s'en fichait surement, apparemment il devait la capture et la livrait qu'importait ce qu'on lui réservait. Serket avait une dizaine de suppositions quant à ce que souhaitait ce mystérieux Magicien.

Après tout ce n'était pas la première fois, et certainement pas la dernière, qu'on la capturait pour certaines fins. Parfois, on souhaitait des vœux, d'autres fois on cherchait la servitude d'un djinn, ce qui n'avait pas de prix, à d'autre moment on recherchait des informations et parfois un service. On utilisait la force ou des moyens plus subtiles pour parvenir à ses fins et tout ceux qui connaissaient le sujet savait qu'il fallait être extrêmement prudent avec les ifrits. On risquait sinon de s'en mordre les doigts.  

Elle écouta silencieusement l'homme. Chacun de ses mots permettait à la jeune femme d'en apprendre à peu plus sur cet homme. Mais ce n'était pas des informations aussi faibles qui lui offriraient une chance de se faire la belle.

«Je... » commença-t-elle avant de sursauter en entendant des hurlements. Les papuans ? Est-ce que cela était l'opportunité qu'elle attendait ? Après tout, Serket pouvait uniquement se trouver à passer de main, et ce n'était pas ce qu'elle souhaitait. Si un combat faisait rage, elle pourrait en profiter pour s'enfuir dés qu'une possibilité se présenterait à elle.

 «Je suppose que je n'ai pas le choix. » retorqua-t-elle sèchement avant de s'avancer. L'ifrit attendrait son heure, mais pour le moment il fallait le suivre. Au loin retentissait un raffut impossible, on entendait les lames qui s'entrechoquaient et les cris des soldats.  «Par où devons-nous aller ? » demanda Serket amèrement.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : This Dusty Land [Serket Al-Asnam]

Réponse 8 vendredi 06 mai 2016, 16:10:42

« Non, en effet » acquiesça Dago, sur un ton sombre.

Il n’était pas homme à désobéir au Magicien. L’attaque des Papuans était précipitée, mais lui et ses hommes avaient eu le temps de faire un peu de reconnaissance. Ce palais était doté d’accès vers des grottes, qui permettaient de partir. Dago subodorait que cet endroit servait pour la contrebande, car, en fouillant dans les grottes, ses hommes avaient pu trouver, près de quelques rivières souterraines, des caches de contrebandiers. Attrapant donc le poignet de l’ifrit, il s’empressa de traverser le couloir, se rapprochant de l’escalier qui ramenait à l’étage… Pour voir un homme dégringoler lourdement de l’escalier, son armure provoquant un fatras infernal. Dago s’écarta prestement, relâchant ainsi la douce main de sa prisonnière, et le cadavre du truand arriva aux pieds de la femme, une flèche plantée dans l’œil, son visage figé pour l’éternité dans une grimace de douleur.

Les Papuans attaquaient le palais depuis la plaine, des archers à cheval ou sur des chariots balançant des flèches enflammées, avec une précision terrifiante, tandis que les miliciens, de redoutables guerriers papuans, s’approchaient. Des guerriers dotés de pouvoirs magiques, qui confirmaient le caractère d’armée d’élite de l’armée royale papuanne. La plaine était en train de s’illuminer, des cors et des trompettes de guerre résonnant.

« Il faut grimper, vite ! »

Dago attrapa de nouveau la femme, et s’empressa de gravir les marches. Quand il était encore un Ashnardien, il avait déjà vu des Papuans se battre. Ils se battaient torse nus, sans armure, ou alors avec une armure très légère, ce qui leur donnait un caractère exotique… Mais ils utilisaient en réalité des sorts pour amplifier leur résistance naturelle, et, sans une lourde armure, étaient particulièrement rapides. Ils pouvaient enchanter leurs épées, et… Eh bien, pour le dire simplement, Dago n’avait guère envie de tomber sur eux.

Ils arrivèrent ainsi dans le couloir, rejoignant le hall d’entrée… Pour voir la porte voler en éclats. Plusieurs de ses hommes hurlèrent, et des yeux bleus se mirent à luire dans l’obscurité. Les miliciens papuans fondirent alors, l’un d’eux faisant un bond de plus cinq mètres de haut, atterrissant ainsi sur une mezzanine, où ses lames sifflèrent autour de lui, décapitant deux archers. Ces derniers parvinrent juste à décocher leur tirs, avant de mourir, sur un Papuan, qui tomba au sol, avant que de la magie curative ne soit utilisée sur lui.

« Foutus Papuans, bordel ! »

C’était une véritable débandade. Un Orc se retrouva séparé de ses deux bras et hurla à la mort. Rapides et meurtriers, ils étaient comme le khamsin, frappant fort et vite. Saisissant davantage le poignet de la femme, Dago s’avança vers une porte au fond, et courut dans un couloir.

« Fils de putes !!
 -  Repoussez-les !! »

Laissant ses hommes hurler à la mort, Dago rejoignit un autre escalier, fuyant en compagnie d’autres de ses hommes.

« Aux canaux, vite !
 -  Fuyez ! Fuyez !! »

Sous le palais, il y avait toute une série de grottes et de caves. Dago courut à travers l’un d’eux, avant de sentir une forte odeur de soufre, et d’entendre une série de cris et d’hurlements d’agonie venant de plus loin.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA… !!!! »

Dago s’arrêta brusquement.

« Qu’est-ce que… ?! »

Les Papuans ? Impossible, ils étaient là-haut ! Il s’avança plus prudemment, tenant d’une main le poignet de la femme, quitte à lui faire mal, et sortit son épée de l’autre. Cette dernière se mit à luire, preuve qu’elle était enchantée, des arabesques et des runes dansant le long de sa surface.

« Restez derrière moi… »

Une forte odeur de brûle remplissait la zone, et, tandis qu’il remontait prudemment le long du couloir, Dago sentit une vive inquiétude lui étreindre la gorge… Puis il vit ensuite une caverne un peu plus grande, face à l’une des rivières souterraines, là où il soupçonnait les contrebandiers d’avoir établi une cache… Et déglutit en voyant des squelettes fumants.

Il y avait une dizaine de squelettes qui gisaient sur le sol, des squelettes noircies, bouillonnants, avec de la fumée qui en suintait. Il restait encore, ici et là, quelques races morceaux de vêtements, mais tout avait brûlé… Une combustion instantanée.

« Mais… Mais enfin, qui… Qui a bien pu… ? »

Éberlué, Dago n’y comprenait plus rien, et, soudain, une sorte de fumée grisâtre se mit à tourner autour d’eux, bougeant dans l’air, laissant s’échapper quelques silences aux intonations féminines :

« L’ifrit… L’ifrit est à nous… Le Magicien nous l’a promis…
 -  Je…. »

La fumée grise se concentra alors, et, sous les yeux médusés de Dago, une silhouette se forma alors, puis une langue de feu jaillit, et frappa le torse de l’homme. Dago s’envola dans un hurlement de douleur et de souffrance, et atterrit dans l’eau, où le courant l’emporta.

Du feu fusa alors tout autour de l’apparition, remplissant comme par enchantement toute la grotte. Et, au centre de tout ça, belle et terrible, aussi terrible que si la Mort elle-même venait de se personnifier, une Djinn Noire venait d’apparaître. La créature s’approcha de la pauvre Serket.

« À nous… À nous… Le Seigneur t’appelle et te mande… »

Des bruits de pas se firent alors entendre, et la Djinn Noire disparut alors.

C’est ainsi que, au milieu des cadavres, les Papuans arrivèrent, avec, en leur tête, le Prince Herebos

DC d’Alice Korvander.

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