Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ephemeraë Mayfly

Humain(e)

Ephémère comme une rose, dangereuse comme les épines, froide comme l'hiver, sérieuse comme le jardinier, tranchante comme le sécateur.

I. Still the same girl …

Une âme droite, un sourire glacé et glaçant qui vous fait perdre le sens du temps. Vous poussez la porte et découvrez un appartement à la hauteur de son propriétaire : rangé, décoré avec gout, légèrement poussiéreux, un peu sombre. A l'intérieur, posé sur un canapé brun, cet homme. Il ne vous sourira pas. Loin de là. Son physique est à  la hauteur de son mental. Il est depuis sa petite enfance quelqu'un d'étrangement calme, froid, calculateur. Un peu loin du présent, comme toujours ancré dans son passé. Ephemerae a tendance à vous paraître lointain, distant des conversations et malpoli. Il l'est. Si la façade d'une personne froide et éduquée semble si belle, la réalité laisse entrevoir un langage cru, un désintérêt total. Vous vous demandez de quand ça date ? Apparemment son enfance. Si vous pouviez lire dans les limbes de son cerveau fermé, vous verriez qu'il était une jeune fille réservée, s'ouvrant seulement pour son frère, avant de refermer ses pétales  sur ses pensées. La façade que vous découvrez n'a donc rien d'engageant. Pourtant, son langage cru, sa capacité à vous draguer ouvertement homme ou femme, ne vous effraie pas plus que ça. Il paraît inoffensif, voire doux. Vous le fixez l'espace d'un instant et il vous surprend. Son visage pourtant si fermé s'entrouvre pour laisser apercevoir un sourire…

II. You always were …

Cruel. Voilà ce que vous vous dîtes. Les plis de ce sourire sont légèrement effrayants. Vous vous demandez s'il a toujours été si calculateur, même dans son sourire. Il vous répondra que oui, que c'est dans son naturel de jouer de tout ce qu'il a son pouvoir.  Vous haussez un sourcil, et vous comprenez. Il joue de son corps, de ses atouts, il joue de sa langue, de sa manière de parler franche mais surtout persifflante, il joue de vous en riant à gorge déployé avant de s'arrêter, rien que pour vous effrayer. Il aime faire son sadique. C'est son frère qui lui a appris à faire ça… Vous cherchez une autre facette de sa personnalité qui date toujours de son enfance et vous vous perdez dans ses yeux … Il est fermé, vous l'avez bien remarqué. Il n'est pas timide mais plutôt silencieux. Il n'est pas sadique mais saura jouer avec vous, vous êtes sa proie, il est le prédateur. Il joue avec sa nourriture. Il est sérieux et toujours parfaitement habillé. Il oublie cependant beaucoup de choses au fil du temps. Sans doute pour ça que son appart est poussiéreux, puisque vous vous apercevez qu'il a oublié votre nom au bout de quelques minutes de conversation. Vous l'ennuyez mais vous lui proposez de l'argent. Il est intéressé. Il aime l'argent, beaucoup, et ça aussi ça date de son enfance et de son frère. Enfin, vous le voyez se lever et vous vous dîtes qu'il prend vachement soin de lui. Maniaque, c'est le mot qui le définit.

III. A few more nights on the street that's all…

Vous le suivez dans une seconde pièce de son appartement où il vous demande vous asseoir de nouveau, vous expliquant qu'il a des problèmes d'argent. Il est un joueur de casino invétéré. Il a apparemment dépensé déjà tout son héritage dans les jeux : roulette, poker, jeux de hasards … Il est accroc. Vous ne pouvez qu'esquisser un sourire face à cette faiblesse. Il vous fait taire d'un mouvement dévoilant une lame dans son poing, et vous vous reculez d'un pas. Il aime qu'on lui obéisse, il déteste qu'on se moque de lui. Il est particulièrement susceptible et gardant pourtant un calme dans toutes les circonstances, peut se dévoiler comme un monstre sanguinaire sans limite si on joue avec ce qu'il déteste. Il ne cherche pas à vous mentir et vous déballe qu'il a besoin de votre fric, parce qu'il ne veut pas assassiner malencontreusement un des hommes qui se presse à sa porte pour de l'argent.  Vous haussez un sourcil devant son sang froid. Il vous met mal à l'aise. Il a un don pour ça, à vrai dire. Il ne parle que peu mais quand il parle, il sait trouver les mots pour vous ligoter dans un trou obscur de votre cerveau. Il glisse un doigt sur vos lèvres. Il s'est rapproché doucement, sans un bruit. Il est discret, vous le voyez comme un animal à l'affut, qui sait quand sauter, qui sait quand se rapprocher pour vous surprendre. Il aime les surprises. En tout cas, il aime les concocter, les faire, mais pas en être la cible. L'imprévu, très peu pour lui. Il aime être sûr que tout est bien organisé comme il le voulait. Il aime tenir la situation entre ses mains de possesseur. Pour un possesseur, il est particulier. Il aime son statut pour le pouvoir qu'il y gagne. Il est au dessus des autres, de tous les autres. Vous pouvez le lire dans chacun de ses mouvements raisonnés, il aime ça. Et quand vous semblez dire que son besoin de votre argent le met en dessous de vous, son regard vous fait bien comprendre que l'éventualité même que vous le dominiez pourrait vous être fatale.
   Son métier aussi dont vous connaissez l'issue mortelle lui fait se complaire dans cette douce supériorité qu'il cherche dans son statut. Il préfère les hommes aux femmes, il vous le dit clairement en se détournant de votre visage, l'air taquin. Il n'a pas pourtant l'air de vouloir aller bien loin dans le jeu de séduction. Il n'est pas prude, loin de là, mais n'offre pas son attention sexuelle à n'importe qui. Très peu attentionné avec ses possessions vivantes, il n'a même pas d'animal de compagnie qui est survécu à ses sautes d'humeur, à ses caprices mais aussi à ses oublis perpétuels. Vous comprenez rapidement pourquoi, quand vous osez venir attraper ses hanches de force pour le tourner vers vous. Vous le sentez frémir sous votre poigne. Il vous fait reculer, sèchement, mais c'est bien clair… Il ne pourrait vous dominer.  C'est bien possible. Et c'est peut-être une raison qui l'a mené à choisir ce métier si ... Dominant. Mais vous vous imaginez bien des choses …

IV. A few more holes in your arm.

Il sort une cigarette, vous en propose une. Vous haussez un sourcil. L'odeur qui s'échappe de cette cigarette n'a rien à voir avec du tabac. Il se drogue. Vous remarquez quelques traces sur son bras. Vous esquissez un sourire hautain, il vous répond calmement en glissant sa cigarette entre ses lèvres et en l'allumant. Il ne dira rien. Silence. Il aime ça. Le silence … Et il détruira votre dernier once d'espoir de ressortir indemne de ce dialogue avec un prédateur. Pour lui, il y a quelque chose de plus fort que la peur qu'il peut inspirer. L'espoir de le voir changer, l'espoir de le voir échouer, l'espoir … Et il sait exactement comment s'y prendre pour vous faire comprendre que non .. Il n'y aura pas d'espoir. Vous ne tenez jamais la laisse qui parait vous le soumettre. C'est un jeu continuel qu'il joue avec vous, et duquel il est le Maître. Malgré la drogue, malgré le jeu, malgré sa soumission dans l'acte, malgré ses sautes d'humeur, malgré quelques autres particularités … Il n'y a personne de plus dominant qu'Ephemerae. Et une fois entre les liens de son filet, vous ne ressortirez jamais de son étreinte en un seul et unique morceau. Il est trop tard pour le comprendre, petit papillon. Vous n'avez plus d'ailes pour vous enfuir dans quelques courtes secondes.

Physique

Une femme, un homme. Un mélange des deux.

Vous  n'hésitez pas quand vous le côtoyez. Même si sa voix rauque paraît un peu aigu par moment, c'est un homme pour vous. Il n'a pas de poitrine, et malgré ses hanches un peu fine, sa chemise ne laisse pas voir des formes trop féminines. Vous reluquez son cul, lui est bombé, bien fait et son pantalon en cuir noir s'y colle parfaitement, laissant imaginer la fermeté de sa peau. Vous revenez à son torse et vous rapprochant, vous y passez votre main. Il a des abdos, vous les sentez sous sa chemise. Votre regard se perd sur sa gorge. C'est une des grandes particularités de Ephemerae, autour de sa gorge, en un cercle fermé, un tatouage tribale forme un collier, comme des ailerons de requins attachés les uns autres, tatoués dans sa peau. C'est assez inédit et ce collier de chair rend bizarrement bien.  Vous montez encore sur son visage, fin et vous rapprochez pour défaire la queue de cheval. Les cheveux d'un brun légèrement bleuté par une coloration dévalent la nuque du jeune homme.
 
Les cheveux d'Ephemerae sont mi longs, cela vous étonne un peu, vous remarquez ses oreilles dont une est percées à 5 endroits différents. Son visage se fait un peu plus féminin maintenant que sa chevelure n'est plus tirée en arrière. Son nez est légèrement rond, ses lèvres rouges charnues vous donne envie de venir y poser de longs baisers mais vous vous retenez. Ses lèvres s'étirent en un sourire aux traits un peu moqueurs et dévoilent ses dents blanches. Sa langue claque son palet et vous relevez les yeux de son tatouage à la gorge pour venir vous perdre dans ces iris verts un peu sombres. Son front est haut, fier, hautain, son regard pétille d'éclairs malicieux. Il reprend son expression habituelle, froide et supérieure et glisse un doigt sur votre torse pour attraper le haut de votre T-Shirt et vous menez vers lui. Il a pas mal de force pour un maigrelet comme lui. Alors qu'il vous fait signe de le suivre vous perdez de nouveau votre regard baladeur sur sa chute de rein puis ses jambes, longues, musclées. Il sait courir. Et même, il court très vite. On vous l'a dit souvent avant que vous osiez venir le voir. "S'il te dérobe, tu retrouveras rien. C'mec est un lièvre." Son style vestimentaire vous plaît, vous souriez en voyant ses Doc Martens et son manteau en cuir… Sa chemise qui découvrait tout à l'heure le haut de son torse vous a donné envie.

  Vous le suivez jusqu'à sa chambre, Ephemerae laisse glisser son manteau sur le lit. Vous découvrez un nouveau tatouage sur son avant bras mince, un tribale encore plus masculin qui rappelle une lame d'un couteau. Vous commencez à vouloir en voir plus, et distinguez dans le blouson en cuir de nombreuses armes. On vous a prévenu mais voir ce nombre impressionnant de stylets vous tire un léger frisson. Les lames s'étalent de chaque côté, auprès des poches. Vous voyez enfin qu'un peu en dessous des aisselles le jeune homme porte aussi des sortes de brassards où se cachent de nouvelles lames, stylets plus fins mais pas moins mortels. S'ils n'étaient pas visibles avec le manteau, maintenant qu'il est en chemisette vous découvrez ses bras, musclés mais tout aussi fin que le reste de son corps. Vous vous approchez, mais le beau brun vous fait signe de vous allonger. Il joue un instant de ses doigts fins sur le premier bouton de sa chemise avant de la défaire totalement et de la laisser tomber sur le sol. Vous haussez un sourcil, il porte une longue bande tout autour de son torse à la place de la poitrine. Etrange. Vous remarquez une arme cachée contre sa hanche, très fine, argenté, qui est tenue par l'élastique d'un ..string. Vous commencez à vous poser des questions. Sa taille est fine, pire que cela, elle ressemble à une taille de femme, ses hanches lui donnant un aspect 'taille de guèpe'. Cet effet n'est pas pour vous déplaire, un p'tit bonhomme qui s'prend pour une femme est toujours bon à prendre par derrière pour le faire couiner comme une vraie femme. Vous ne lui laissez pas le choix et le tirez vers vous, par la ceinture, caressant de votre main libre sa peau douce, son ventre plat, passant une main sur ses reins. Vous ne pouvez pas voir son troisième tatouage tribale dans les reins, des sortes de fouets avec des piques et unis par une tête de mort stylisée. Ephemerae grogne entre vos mains alors que vous défaites son Jean, et le descendez sur ses jambes .. Épilées.

Une nouvelle arme glisse sur le sol alors que le bel éphèbe s'empare du stylet argenté pour vous faire basculer en arrière, sur le lit, glissant d'un geste vif et assuré la lame sous votre gorge. Vous paniquez mais ses mouvements sont calculés, il sait exactement ce qu'il fait, il a une force étonnante et vous tient en respect. Sa voix rauque s'élève mielleusement dans la chambre. "Si tu bouges, un accident arrive vite. Alors que si tu restes bien sage… T'seras récompensé." Vous ne faîtes plus un mouvement. De sa main libre, il va défaire  le bandeau dans son dos qui tombe sur votre torse et dévoile alors une poitrine, certes un peu rouge d'avoir été ainsi compressée, mais bien réelle.  Une nouvelle arme, rétractable cette fois, la lame étant assez épaisse en une forme triangulaire en tombe. Une femme se dévoile devant vous, ses seins étant ronds et parfaitement bien proportionnés. Vous n'osez rien dire mais vous remarquez un grain de beauté sur le téton droit et enfin, cet anneau sur son téton gauche. Ephemerae fait glisser son pantalon sur le sol après avoir enlevé ses chaussures. Ses jambes ne sont pas tatouées, elles sont fines, elles donnent envie de venir y déposer des baisers. La lame sur votre cou laisse soudainement une marque rougeâtre alors qu'elle se relève pour faire glisser son string, vous laissant interloqué. Vous bandez. Elle le remarque puisqu'à la vision du reste de son intimité vous êtes sûr qu'il s'agit bien d'une femme, et sourit légèrement, glissant sa langue sur la lame avant de vous enfoncer son stylet dans la hanche, non pas pour vous dominer mais pour vous immobiliser. Elle se met debout sur le lit et jette son string au loin avant de s'étirer. Vous grognez de douleur, tentant de retirer le stylet mais elle vous fait non de la tête.

Elle parait souple et son corps ainsi dénudé est celui d'une femme tout à fait désirable. Elle attrape son blouson pour s'y saisir d'un stylet et le jette derrière vous, le laissant rentrer dans le bois de sa tête de lit. Vous sursautez, la lame effleurant votre oreille.

"- J'te raconte une histoire ?"


Histoire

Vous êtes effrayé. Elle vous fait peur, bien sûr. Vous essayez de comprendre comment on peut devenir ça : un homme tueur à gages, une femme qui travestit toute sa vie sous les traits du plus dominant des mâles Alpha. Vous voulez savoir ? Elle ne va pas vous expliquer. Elle est mystérieuse, elle déteste parler de son passé… Mais vous pouvez vous l'imaginer.

Voyez … Vous naissez dans une famille heureuse, vous avez un frère aîné. Vous êtes attendu par votre mère, elle vous aime, vous naissez dans un petit cocon de bonheur familial. Vous avez 6 longues années de différence avec votre frère… Si cela vous parait innocent, quand vous un gamin, la différence d'âge devient vite problématique. Mais reprenons. Votre naissance … Parlons en, de votre naissance. Non, avant même ... De votre conception. Imaginez, une rencontre furtive dans la rue, un regard échangé, un sourire. Puis de nouveau, le hasard … Votre mère revoit cet inconnu, une fois, deux, trois même. Ilse glisse près d'elle et lui donne ce petit bout de papier. Elle aime votre père, bien sûr, mais cet inconnu au regard si charmeur, au sourire si saisissant, elle s'en amourache si rapidement qu'elle pense qu'elle s'est trompé d'homme de sa vie. L'espace d'un instant, elle imagine que c'était lui qui aurait du vivre à ses côtés, un instant, elle revoit sa vie avec cet inconnu dont elle ne connait même pas le prénom. Ils passent une nuit de folie, une nuit de débauche, ils s'aiment passionnément, ils brulent leurs ailes à leurs défauts réciproques, ils s détestent au matin, il l'embrasse, elle le gifle, il part, elle le retient. Il hurle qu'ils ne se reverront jamais, elle répond qu'elle ne veut plus le voir. Elle le rattrape à la bouche de métro, demande son nom, son numéro si jamais … Il lui donne le tout de mauvaise grace et disparait sans laisser de trace. Elle regrette son infidélité, elle se dit que personne ne sera aussi bon et merveilleux que le père de son fils, elle se maudit, se promet de ne jamais en parler et revient à la maison, explique à son mari qu'elle a découché pour aller voir sa mère malade. Et vous ? Vous êtes créé.

- Chéri ?
- Oui ?
- Je suis enceinte..
- Tu.. Tu es enceinte ? De nouveau ? Mais ..
- Rappelle toi ! On le voulait cet enfant.. Ca sera notre bébé, notre nouveau bébé, on l'aimera aussi fort que Gabriel ce petit ange !
- Je .. On le voulait. Oui.. Bien sûr. Je suis sûr qu'on le voulait.. Ce petit ange sera ma princesse, n'est-ce pas ?
- J'en suis certaine, oui. Ou même un petit prince !
- J'espère qu'elle sera une princesse. Mon amour... Viens sur mes genoux. Je t'aime.

  Votre mère ment sur vous dès votre conception. Elle comprend que l'enfant n'est pas de son mari, elle tente de le cacher, elle vous hait puis vous adore. Elle veut vous faire disparaître dans une bassine et pense de qui vous êtes l'enfant, elle revoit les traits de son visage, compare à ceux de son mari, elle tremble, elle hésite, elle pleure, et choisit. Elle veut que vous deveniez un petit homme comme l'homme qu'elle a adoré le temps d'une nuit, elle veut vous élever à son image, vous faire devenir l'homme de ses rêves, loin de cet enfant imparfait que son mari lui a fait quelques années auparavant. Elle arrive à faire gober à son mari qu'ils voulaient un nouvel enfant, lui, il veut une petite fille. Vous devenez les rêves de votre mère, puis sa grande déception. A votre naissance, votre sexe se dévoile au monde. Vous êtes une fille. Votre mère regrette un instant avant de lire le regard bleutés de votre véritable père et de sourire tendrement à cette vision. Votre père adoptif qui vous pense sienne saute de joie, il aura sa fille, sa princesse qu'il pourra chérir. Et votre frère ainé lui-même parait fondre sous vos beaux yeux. La seule qui reste pourtant sur la défensive c'est votre mère… Un an, deux ans, trois ans passent, vous jouez avec votre frère, vous profitez de son age pour vous rapprochez de lui. Votre mère est sévère mais prend soin de vous. Vous êtes sage, vous êtes l'enfant idéal, un peu renfermée par moment, mais c'est passager. Vous usez même de votre frère vers vos 5/6 ans pour que les bêtises que vous faîtes lui retombe dessus. C'est pas gentil, c'est sûr, mais vous trouvez cela arrangeant et votre frère ne s'en plaint pas vraiment, vous continuez comme la petite chose brune que vous êtes à profiter de chaque moment de votre vie pour jouer avec Gabriel, pour courir sur les genoux de Papa qui vous adore, pour embrasser les joues de Maman qui glisse souvent ses mains dans vos cheveux avec un soupir avant de vous embrasser sur le front et de murmurer "Retourne avec Papa, ma chérie ..." Vous êtes dans un paradis enfantin, sans aucun manque, ni d'affection, ni d'attention. Cela dure jusqu'à votre sixième année. A six ans … Tout change.

Gabriel, votre frère adoré, celui avec qui vous passez vos journées, vos soirées, vos plus beaux souvenirs de ce frère si courageux qui prend sur lui tous vos bêtises de petite chenapan, Gabriel vous abandonne. Du jour au lendemain, il disparaît de votre vie, il s'enferme dans celle d'une autre. Une autre fille, une autre vie, et vous n'existez plus, vous devenez seulement la petite sœur à qui on dit bonsoir quand on revient du collège, qu'on regarde en soupirant parce qu'elle est la cadette, qu'on ne présente pas aux copains, qu'on ne voit pas, qu'on n'embrasse pas, qu'on n'aime pas, qui n'existe pas. Vous arrêtez d'exister pour votre frère. Vous assistez à sa longue descente en enfer, dans les limbes de son cerveau pas en état, vous l'entendez jouer, jouer et encore jouer du piano, des accents funèbres, des accords dissonants, des classiques aux airs d'enterrement. Vous l'entendez mais vous ne le voyez plus, il est comme le film dont on ne se rappelle plus que le thème principal sans revoir les images ou l'intrigue. Vous paraissez sans doute changée. En quelques mois, vous perdez votre assurance, en quelques mois le frère protecteur disparaît, votre corps frêle commence à être la victime des autres enfin de primaire, en quelques mois tout s'effondre autour de vous. Vous le cherchez et vous ne le trouvez jamais. Quand vous vous tournez vers votre père, il tente de vous aidez, mais il est doux de nature, trop mou pour qu'il puisse prendre la place de votre frère attentionné et brutal, fou et passionné. Vous vous mettez à aimer par-dessus tout votre père, vous venez pleurer et rire dans ses bras tous les soirs, chaque éloignement de votre frère vous rapproche de votre père, chaque coup d'œil que vous perdez de votre ainé vous offre un sourire et des surprise de votre paternel. C'est plus ou moins la mécanique de toutes vos années jusqu'à vos dix ans. Votre père et vous, vous devenez inséparable, comme vous l'aviez été avec votre frère. La seule différence sera votre silence sur vos pensées. Vous aimez votre père, mais jamais vous ne lui partagez tous vos sentiments. Ce que votre frère savait trouver, les autres ont l'air incapable de le saisir, votre cœur, vos pensées restent enfouies sous le masque de votre visage froid, faible, éphémère.

Et votre mère dans tout ça ? A 10 ans, vous allez la redécouvrir. Parlons juste de votre physique ... Vous êtes une enfant mignonne aux longs cheveux bruns qui n'ont presque jamais été coupé, qui volent au vent et sentent la camomille. Et en primaire, tout aussi futile que cela puisse paraître, vous vous retrouvez avec des poux. Ni plus ni moins, et ça ne veut pas partir, ça gratte, vous ne pouvez pas vous en débarrasser avec cette longueur de cheveux.Maman a beau y aller avec le peigne exprès, ça passe pas, les poux vous dévore le crane, vous vous grattez à vous en faire saigner. La seule solution qui s'offre à vous, au grand bonheur de votre mère, c'est de tout couper. Vous arrivez la mort au cœur chez le coiffeur et vos cheveux tombent coups de ciseaux après coups de ciseaux, raccourcissant dangereusement la longueur de votre crinière. Votre mère regarde. Vous demandez si c'est bientôt finit, votre mère se rapproche et montre à la coiffeuse un peu consternée de devoir couper une si belle chevelure la coupe parfaite. Une coupe d'homme. Et les ciseaux continuent. Vous ne voulez pas voir ça, vous fermez les yeux jusqu'au tadam final. C'est un choc. Et pourtant … Cela vous va si bien. Même si vos cheveux longs vous manquent, vous ne pouvez qu'être d'accord avec votre mère qui vous embrasse. Une vraie beauté ! Alors que votre frère est toujours aussi distant, qu'il s'échappe de la famille lentement, vous devenez le centre de l'attention. Vote mère passe avec vous les plus belles années de votre jeunesse. Mais quand vous vous voyez avec vos cheveux courts, votre style masculin que votre mère vous conseille un peu plus chaque jour, quand vous vous découvrez chaque matin un peu plus masculine, vous savez déjà quelque chose. Vous vivez des moments parfaits dans votre famille, mais à chaque seconde vous vous refermez sur vos pensées, chaque minute passe et vous éloigne du frère qui pouvait vous extirper vos sentiments et malgré la vie heureuse que vous vivez, vous devenez cet être de mystère, fermé et froid. Vous devenez l'autre Ephemerae, suivant les conseils de votre mère avisée qui vous déguise en un petit garçon parfait années après années malgré votre père qui parfois émet quelques regrets. 13 ans, 14 ans … Vous n'êtes pas une de ces ados déprimée et qui fait la gueule, mais vous restez assez renfermée sur vous-même, vos cheveux ont repoussés même si votre mère vous amène souvent chez le coiffeur pour raccourcir leur longueur.

Votre frère toujours porté disparu dans la famille est devenu un numéro inconnu et votre père vous parle souvent avec un sourire triste de lui, disant qu'on ne le voit pas assez, vous demandant sur un ton ironique si vous vous rappelez à quoi il ressemble. Votre mère parait ne pas s'en faire pour son fils et continue de vous gâter un peu plus chaque jour, comme si l'image de l'homme que vous auriez pu être et qu'elle travestit sans pour autant vous faire devenir un homme totalement, comme si cette image lui suffisait pour revoir l'homme qu'elle a du aimé. Vous vous laissez faire, malgré vous. Parfois, yeux fixés au plafond de votre chambre, vous vous dites que vous devriez arrêter de vous soumettre si facilement à votre mère, à son bon vouloir, mais l'amour et la douceur dont elle peut faire preuve, son côté persuasif dont vous avez hérité vous oblige contre votre grès à vous laisser faire, à devenir sa petite marionnette humaine. Vos études se passent bien, vous êtes juste un peu … bizarre avec vos compagnons. Proche de beaucoup de gens malgré votre silence habituel, vous savez comment plaire, sous vos airs froids, vous usez de votre sourire pour demander "l'aide" des grands. Dans la cours du collège, vous n'êtes pas la plus grande manipulatrice, mais vous apprenez à vous faire obéir quand certaines personnes de votre classe viennent se moquer de votre style. Lentement, vous vous rapprochez de jeunes gens plus âgé que vous, sans raison particulière. Peut-être parce que votre maturité n'est pas à remettre en cause, libre votre mère vous donnant beaucoup de liberté, et sûre de vous, vous semblez vouloir comprendre auprès du groupe d'amis de 16/17 ans que vous vous créez les raisons de la disparition de votre frère. Non, vous n'êtes pas omnibulée par ça et oui, vous avez d'autres raisons de rester avec ces jeunes gens plus âgés. Déjà, vous préférez rester avec des adolescents plus âgés parce qu'ils ont un côté légèrement libérés qui vous plaît, dans leurs conversations, dans leurs manières, puis vos relations avec  les autres, ceux de 14 ans, sont vraiment trop mauvaises pour qu'on puisse vous demander de rester avec eux lors de vos soirées … Alcoolisées. Et oui, vous n'êtes déjà plus une pure petite collégienne et sous vos airs de garçons manqués, vous commencez doucement mais surement à suivre les pas des aînés et de leurs mauvaises habitudes. Vous n'aviez pourtant rien pour vous prédestiner à ça, à part votre propre gout qu'on prend jamais assez en compte dans les histoires de genre. Vous-mêmes, vous avez envie d'aller vers le côté obscur de la force … Plus sérieusement, les décisions, vous les prenez seule, et si vous vous laissez doucement couler dans un mode de vie répréhensible, c'est de vous-mêmes, non pas pour échapper à des problèmes familiaux qui n'existent pas. Non. C'est juste parce que vous, vous le voulez. Votre vie, vous la contrôlez déjà, et personne n'a son mot à dire sur vos fréquentations, ni sur le chemin que vous prenez. Il y a quelque chose qui vous plaît dans ce chemin, il ne faut pas chercher beaucoup plus loin. Votre meilleur ami, 17 ans, est un homme. Vos relations avec les nanas sont plutôt conflictuelles, elles ont toujours un côté niais qui vous énerve. Lui, il s'appelle Gabriel. Non, ce n'est pas une coïncidence, il a le même prénom que votre frère.  Vous n'êtes pas folle, vous n'êtes pas folle… C'est lui le fou.

Les années passent encore. Vos cheveux ont poussés un peu, votre corps a évolué, c'est celui d'une femme. Vous ne cachez pas vos formes, vous n'en avez pas honte à 16 ans. Vous n'avez pas commencé à vous droguer. Cela viendra plus tard. Vous avez par contre votre premier tatouage, votre premier coma éthylique aussi mais ça par contre … Votre père, protecteur, n'a pas trop apprécié l'appel des secours. Votre mère non plus, d'ailleurs. Les sanctions sont tombées, et Gabriel, votre meilleur ami et petit ami depuis peu a reçu lui aussi un appel, mais de vos parents, lui annonçant que vous étiez interdite de le fréquenter, lui et ses autres amis. Vous n'avez pas fait votre rebelle, vous n'avez pas tenté de braver l'interdiction parentale. Ce n'est pas votre genre de vous amenez des ennuis évitables, et vous préférez vous la fermer le temps qu'il faudra. Vous retrouvez la maison que vous aviez plutôt délaissé durant deux années, et vous passez vos soirées à écouter votre frère jouer du piano d'une manière de plus en plus effrayante. Quand vous évoquez le sujet avec vos parents, votre mère fait un mouvement désintéressé du poignet et votre semblant vouloir s'y intéresser plus sérieusement est arrêté par Maman. Elle n'en a que faire de son propre fils majeur. Puis de toute manière, Papa est malade depuis de longs mois, alors l'ainé … Bien sûr que la maladie de votre père vous ronge parfois le sang, vous l'aimez, et même si vous faîtes souvent des écarts, il n'y a toujours sur terre que trois repères pour vous. Votre père, votre frère et votre petit ami. Si le repère essentiel disparaît, vous n'imaginez pas ce que vous allez devenir. Egoïste. Mais réaliste. Vous êtes un amour égoïste, mais c'est la mère qui vous a créé comme ça. Elle a voulu faire de vous son propre amour égoïste, elle vous a élevé dans cet optique … Et même si Papa est en danger, malgré le fait que le temps ayant passé, vous avez oublié peu à peu les journées de votre enfance, votre frère vous inquiète. Vous semblez vouloir lui parler … Il crie, il hurle, il ne veut pas. Et de nouveau, tout change.

-ARRETE CA !
- Je sais même pas qui t'es, dégage de là ! Laisse moi.. LAISSE MOI FAIRE CE QUE JE VEUX !
- GABRIEL MAYFLY ARRETE CA ! Maintenant. Tout de suite. Regarde moi dans les yeux. Je suis ta putain de sœur. REGARDE MOI ! Lache ce clavier, arrête avec ce tapage, arrête !
- Ma quoi ..? J'ai pas de sœur, j'ai pas de famille.. J'ai qu'elle ! Rien qu'elle..
- Toujours elle. Arrête avec cette connasse, et regarde moi !
- Tu peux pas la juger. Tu la connais pas ! TU NE LA CONNAIS PAS ! ET MOI NON PLUS, JE TE CONNAIS PAS !
- GABRIEL ARRETE TES CONNERIES ! JE SUIS TA SŒUR ! REGARDE MOI ! ARRETE CA !"

Le revoir. Le sentir. Et vous voir grandie, vous aussi, femme face à cet homme. Quand quelque chose se casse dans le cerveau de votre ainé, quand ses lèvres viennent glisser contre les votres, vous ne faîtes rien pour le faire reculer. Vous le laissez faire. Un instant, votre esprit s'échappe pour aller rejoindre celui de votre petit ami, auquel vous avez promis de l'attendre sagement jusqu'à ce que vos parents se calment et de passer enfin votre première nuit avec lui. Vous oubliez, vous découvrez la douce violence de votre frère, sa brutalité folle. Rien ne vous arrête, comme si vous n'aviez attendu que ce moment. Votre nuit passe si rapidement, dans les bras de la pire des perversions, dans le péché originel aggravé par l'imprononçable. Mais déjà, vous vous en foutez, de ces lois et de la morale, déjà et depuis longtemps. Là non plus, pas de traumatismes, juste votre être tel qu'il est, vous êtes amorale, vous l'avez toujours été, votre mère ayant poussée sans qu'elle ne le sache vers ça. C'est le Destin, celui qui commence quand on est le fruit d'un amour hors mariage, puis quand votre maternelle décide que vous serez toujours mieux en homme, que votre père ne jure plus que par vous. Oui, capricieuse, vous l'avez été, et cette nuit là, c'est un caprice. Découvrir votre corps grâce à celui de votre frère. C'est un caprice, mais c'est aussi l'accomplissement de ce que vous attendez depuis des années. L'amour. Le repère. Votre frère. Ces quelques mots ne font plus qu'un dans votre tête : Gabriel. Pas le petit ami éponyme déjà oublié, non juste votre frère. Cela vous paraît fou, mais vous trouvez que vous ne passez pas qu'une nuit, mais bien une étape. Vous cassez les tabous, les règles, la bienséance, les années d'apprentissage et d'oubli d'un frère trop peu présent en un seul baiser, en une seule nuit, en un seul cri.

Et le retour à la réalité. Brutal, bien plus brutal. Violent, bien plus violent. La réalité hideuse qui vous défigure. Vous auriez voulu parler avec votre frère de cette nuit, exprimer ce manque .. Mais non. Le Destin, cette pute, n'est pas d'accord. Vous apprenez pour votre père. Un claquement, une grosse baffe qui explose dans votre visage. Vous ne voulez pas comprendre. Et tout vous passe en dessus, durant des semaines, vous ne voulez plus comprendre. Vous fermez les yeux, vous fermez les poings. Et vous pleurez contre la poitrine de votre mère, surtout le premier matin. Vous sentez sa main dans vos cheveux et vous pleurez, encore et encore, vous couinez sans même que des larmes ne coulent tant vos yeux sont rouges et asséchés.. Et ainsi. Un jour, deux … Une semaine, l'enterrement, le testament, la succession. Votre frère. Il ne s'en remet pas. L'argent. Vous vous faîtes honte, vous ne pouvez vous éloigner de cet état léthargique. Votre père. Vous ne pensiez pas … Non. Le chagrin aurait disparu rapidement si derrière votre frère n'était pas parti. A jamais. Réellement. Une dernière fois, posant le point final à ce que vous aviez su gardé éveillé durant des années. Ca vous fait pleurer. Vous êtes faible. De cette dernière faiblesse, vous saurez durant les années futures vous calfeutrer. Vous pleurez, vous restez faible et inutile durant quelques semaines, trois tout au plus, mais c'est déjà trop. Si votre frère a su couper les ponts entre vous et lui pour de l'argent … Vous saurez faire de même avec vos sentiments. Pour de l'argent. Et de la brutalité. Vous finissez de vous construire après cet incident regrettable. La femme déjà bien formée, froide et mystérieuse conclue son apprentissage de la vie en devenant cette personne cherchant l'argent à tout prix dont la moralité est bel et bien disparue, qui ne jure plus que par les Dollars et la Coke. Cette fois, oui, il y a une raison à cette descente en enfer là. La drogue, vous la goutez en voulant oublier, vous la continuez pour ne pas en oublier le gout et la saveur, les souvenirs se transformant en rêve utopique de bonheur et de liberté. Votre mère ne tient plus la bride de votre jeunesse, elle vous laisse retourner auprès de votre petit ami et de son groupe, elle vous laisse couler sans plus aucune barrière. Elle-même voit maintenant dans sa liberté de veuve l'occasion de retrouver votre père. Le vrai. Utopique. Idyllique. L'amour éternel après une seule nuit de baise. On vous aurait dit ça vous auriez rit ... Très fort. Impossible. Bête. Totalement inutile.

17 ans, 18 ans. On vous demande de trouver un avenir, votre mère a enfin oublié ses rêves de retrouvailles avec son amant d'une nuit. Mais pourtant aucun boulot ne vous intéresse. Depuis quelques mois, votre petit ami, toujours le même, a lui aussi dû se trouver un boulot. Il vend de la drogue, ni plus ni moins, dans un quartier chaud de Las Vegas, la grande ville à quelques kilomètres seulement de votre petit ville. Vous ne lui avez pas dit pour les 90% d'héritage dont vous allez enfin avoir le contrôle maintenant que vous êtes majeur. Depuis qu'il est dealeur, votre 'fiancé' ne cache plus sa fascination pour les armes. Mais il n'est pas le seul, surtout aux Etats-Unis. Il est détenteur d'armes blanches pour la plupart. Il vous apprend ce qu'elles représentent pour lui, le côté lache des armes à feu, et vous prenez des cours d'utilisation de couteaux et stylets à ses côtés. Cela vous amuse…

" - Tu sais ce qu'on m'a dit sur toi, Gaby ?
- Non ma belle, dis moi tout ..
- Qu'une de tes clientes te payait en nature.
- Vraiment ?
- Vraiment. Alors, joli cœur, tu caches des choses à ta nana ?
- Pas mon genre, tu le sais, Ephem'. D'ailleurs … Ma nana, c'est pas exactement le mot, non ? J'ai plus l'impression de coucher de nouveau avec un putain de garçon efféminé plutôt qu'avec une meuf.
- Tu as réellement quelque chose à dire, Gaby ?
- Alors quoi, t'es jalouse ? Allez viens sur mes genoux, je t'aime tu sais.
- Non je ne le sais pas.
- Ephemerae, tu dis n'importe quoi. Je n'aime que toi. Les autres, c'est ..
- Tu couches avec pour faire joli, c'est ça ?
- Non bien sûr que non.. Elle m'a proposé un arrangement .. Tu sais.
- Tu es lâche.
- Je suis désolée. Reste sur mes genoux.
- Tu me dégoutes.
- Je t'aime.
- Tu me dégoutes tellement, Gabriel ! Tu es tellement lamentable. Et dire que ..
- Dire que quoi ?
- Je dégage. D'ailleurs fais gaffe quand même.
- Ne .. A quoi ?
- Ils m'ont demandé si je voulais pas un peu de fric pour gentiment te couper la gorge. Las Vegas est un monde à part, joli cœur. J'avais dit non… Finalement, j'ai changé d'avis.
- Qu'est-ce que tu racontes, bordel ?!"


Héréditaire. La folie est héréditaire. Votre père, le vrai, vous l'a donné. Vous en usez avec force et expérience. Premier contrat. L'argent, vous le dépensez le soir même dans le Casino du dealeur qui vous a payé. La nuit, vous la finissez entre ses draps. Le lendemain, votre mère appelle affolée. Votre froideur lui fait comprendre. Et le Dealeur vous paie pour un second meurtre. De sang froid. Et cela ne vous gêne pas. L'appat du Gain.  18 ans, et vous découvrez l'envers du décors de ces machines à sous qui vous obsèdent. L'héritage commence à se dissiper dans les affres d'une vie de débauche pure. Votre mère ne vous voit que peu souvent, le casino est plus au courant de vos agissements que votre maternelle. Le Dealeur est devenu votre amant, vous êtes devenu sa pute, et doucement, vous cachez votre identité sous les traits d'un homme. Le changement est progressif, le premier essai de disparition de poitrine se fait devant votre Patron un soir où vous êtes bourrée. Il lace lui-même le bandage, et serre en mordillant votre cou, violent et sensuel. Vous prenez l'habitude. Et vous devenez cet homme la journée, la nuit parfois quand vous dormez seule. Les contrats deviennent habituels, votre argent s'évapore totalement, vous êtes ruinée en deux ans. Le Dealeur ne se lasse pas de votre corps fin et souple, il vous énerve. Et vous n'avez plus d'argent. Vous êtes obligée de compter sur lui, cela vous rend dépendante. Et vous, c'est la liberté que vous cherchez. Mais il vous enferme, il vous attrape, il vous malmène. Vous aimez ça, en fait. Ces cris, ces bagarres, cette violence, ces coups, cette froideur, cette manipulation... Tout ce qui est malsain dans une relation, tout cela vous attire. Toujours vous revenez entre ses bras quand il vous retrouve, bourrée, droguée, à quelques centimètres de la mort. Toujours, vous retournez vous blottir dans la douce sécurité d'une relation qui vous empoisonne. Autodestructrice. Un jour pourtant, vous fuyez. Un jour, vous l'abandonné, maintenant qu'il vous a créé, qu'il a fait de vous un travestit.

Retournant chez votre mère… La vérité et la liberté s'offre à vous. Vous lui expliquez la situation actuelle, elle vous voit débarquer avec ce visage d'homme, ce corps d'homme, elle revoit votre père, elle vous avoue tout. Et vous donne son adresse. Vous êtes avide. Une partie de son héritage devra vous revenir s'il meurt. Vous embrassez votre mère, vous envoyez un texto au Dealeur, vous lui donnez votre démission. Vous savez qu'il vous cherchera. Une tueuse à gage, ça ne court pas les rues … Mais surtout, vous connaissez trop de secrets. Ruinée, vous partez pour le Japon. Vous trouvez votre père rapidement. Il est mort. Mais l'héritage survit. Et vous êtes dans le testament, vous existiez aux yeux de votre père. Et le Destin joue encore doucement avec vous. Pour l'atteindre, cet héritage, il vous faudra vous marier. Avec un homme.

Pas n'importe qui.

Avec votre propre demi-frère. Le Destin n'est plus une pute mais un putain de proxénète. Qui fait ça ? Qui a l'esprit si brisé ? Vous ne savez pas. Vous oubliez votre but premier une fois que vous découvrez la ville. On vous apprend qu'il vous a suivit, le Dealeur. Il est là, lui aussi. Il était même là, avant. Ou peut-être que ce n'est plus le même ? Vous êtes foutue, une poupée de chaire destructurée. Mais vous vous promettez vengeance.

Celui qui a changé et contrôlé sans le savoir votre vie le regrettera. Vous devenez la femme libre, l'homme indépendant que vous auriez toujours dû être, avec votre double identité et votre métier, avec votre statut.

Cette ville..

Sera la votre.

Because .. Everybody Wants to Rule The World.

Tatouages ~




« Modifié: lundi 28 mars 2016, 07:00:01 par Stephen Connor »

Cassidy Green

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Losgar

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    Ancien prince d'un peuple désormais éteint, Losgar est le dernier survivant d'une planète réduite à l'état de rocher stérile. Le ténébreux mène désormais une vie de mercenariat, d'aventurier, de vagabond ... qu'importe, du moment qu'il gagne son lot de dangers, de plaisirs et de passion.
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Solace Belletyn

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    Fille de Lyssa et Dionysos, déesse de son état, associée à la frénésie, la rage, la folie, l'alcool, les drogues. 
    
    Solace et n'a pris connaissance de sa nature que bien plus tard, continuant à se considérer comme une humaine malgré son mode de vie (et un culte naissant autour de sa personne).
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