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Parler l'arme à la main [Silat]

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Fiore de Mesnival

Terranide

Parler l'arme à la main [Silat]

mercredi 02 mars 2016, 16:43:15

Il y a des objets qu’il vaut mieux garder pour la personne qui en fera le meilleur usage, d’autres qu’il est préférable de ne jamais toucher, et enfin ceux dont l’existence est une telle aberration qu’il faut absolument détruire.

Dans le cas présent, Fiore avait accepté une mission qu’elle considérait comme étant de routine, mais dont elle se méfiait ouvertement. Elle devait trouver et s’accaparer une bague ayant autrefois appartenue à une tribut nomade. Mais pas n’importe qu’elle bague. Il s’agissait d’un bijou finement taillé, en or pur, et avec un joyau rouge fièrement présenté. Cette pierre avait té trempé dans le sang de leurs rivaux, puis enchantée à l’aide du sacrifice d’être vivants ayant de fortes capacités magiques et déposée sur une bague en métal doré préalablement conçue pour l’accueillir. Techniquement, la bague en elle-même n’avait aucun pouvoir, mais ce joyau était très dangereux entre de mauvaises main, car celui ou celle qui le porte obtenait un sacré pouvoir de domination. Les descriptions variaient selon les mots verbaux ou écrits, mais au final, cela tournait autour de la même chose. Son propriétaire pouvait faire luire une lumière rouge intense qui exerçait un contrôle sur la personne l’ayant vue. Seul le type des pouvoir était un mystère, mais peut-être que le bijou s’adaptait à son propriétaire.

Les recherche de la rousse entamées à Nexus l’avait faite pas mal valdinguée dans la ville, jusqu’à finalement sortir de cette dernière, l’emmenant dans un désert de sable, de vent doux et aux plantes locales relativement abondante. La zone n’était pas spécialement désagréable, mais elle savait que plus son avancée irait dans cette direction, plus il ferait chaud ou, pire, s’approcherait d’Ashnard. Voulant éviter cela, elle comptait prendre un détour avant de passer dans une certaine ville. Elle avait quelques contacts par là-bas et pourrait rentrer discrètement par la capitale du Sultanat des Sables Blancs. Chose qu’elle se refusait pour l’instant.

Finalement, une caravane se rendant dans le pays, rencontrée par un pur hasard, la conduisit dans un petit hameau. Elle comptait se rendre à l’endroit prévu discrètement et pour cela, elle devait y aller à pied. Surtout que sa tenue de combat n’était pas spécialement la plus discrète du monde vu la mode du coin. Reprenant discrètement son voyage à pied, elle se finit par tomber sur ce qui semblait des restes humains et animaux de longues dates. Après avoir examinés ces restes, Fiore en déduit que rien de tout ça n’avait eu de mort naturelle. Ils étaient tout mort d’un coup dans le cœur à en juger par les traces sur les côtes et la position des armes. Un suicide collectif ? Cela ressemblait à ce qu’avait déjà lu la bretteuse lors de sa collecte de renseignement. Déterminée, elle s’avança à la recherche d’un accès vers le sol.  La chaleur l’accablait pas mal, mais elle tenu bon. Et c’est entre des cactus et sous du sable blanc qu’elle réussit trouver la dalle de la salvation. Ouvrant cette dernière, puis la refermant avec précaution, elle s’engouffra à l’intérieur de celle-ci, déterminée à trouver ce qu’elle cherchait. Faisant apparaitre une épée à sa main, elle avança prudemment, guidée par sa capacité à sonder la zone.

Elle pouvait sentir une aura sinistre s’échapper de cet endroit oublié. Le bijou n’était plus très loin.


Fiore de Mesnival

Terranide

Re : Parler l'arme à la main [Silat]

Réponse 1 lundi 07 mars 2016, 14:57:49

L’exploration prudente de Fiore se déroulait sans accro. Paradoxalement, l’intérieur n’était qu’un chemin vers l’humidité et la dangerosité de l’inconnu, là où l’extérieur était davantage un endroit brûlant et bien plus prévisible. Les ruines s’enfonçait dans la terre, allant jusqu’à dévorer chaque grain de sable pour le transformer en pierre usée et caverneuse. Visiblement, les éboulements montraient que l’endroit avait beau tenir, la proximité avec une grotte naturelle n’avait pas été le meilleur des choix architecturaux pour sa durée de vie. Ici et là, les dépouilles des rares personnes ayant essayé de s’aventurer par ici, à moins qu’il s’agissait de ceux y ayant autrefois habité, cernait les rebords muraux, gâchant la beauté de certaines gravure.

Seulement, quelque chose troubla le silence pensant de la zone, légèrement brisé par ses propres bruits de pas discret. D’autres signes de marche arrivaient à ses oreilles affinées et, avant même qu’elle ne put se dissimuler discrètement, la voix à laquelle ces bruit de pas appartenait n’hésita pas à se faire remarquer. Sur ses mots, la silhouette de la bretteuse se figa, non loin de la chaleur et la lumière d’une torche. Dos, fessier et chevelure à vue de quiconque serait assez près pour voir tout cela, elle écouta les mots de cet homme qui était aussi bien un intrus qu’elle. Apparemment, ce dernier comptait l’accompagner dans son périple. La belle rousse ne put s’empêcher de glousser très légèrement à ses paroles. A ses oreilles, soit il était très naïf, soit très mauvais menteur, ou très inconscient :


- Vous voulez me faire croire que vous n’êtes ici que pour me servir de guide ? J’hésite à prendre cela pour une plaisanterie.

Elle se voulait moqueuse, mais elle était curieuse de savoir pourquoi ce qui semblait être un freluquet, son sonar n’étant pas assez précis par le manque d’air environnant pour lui décrire avec exactitude son apparence, voulait simplement jouer les chaperons pour quelqu’un qu’il ne connaissait pas alors qu’il venait lui-même d’avouer qu’il recherchait la bague. Par ailleurs, elle pouvait enfin lui donner un nom à ce bijou, ce dernier ayant été nommé "La bague de Valafor" par l’énigmatique personnage derrière elle :

- Si vous êtes capable de me prouver vos dires et vos connaissances, j’accepterais. Mais j’espère également que vous sachiez vous défendre.

Pendant son petit dialogue, elle n’avait pas bougé. Montrer son dos à l’inconnu était une preuve d’assurance, montrant clairement qu’elle ne craignait pas ce dernier. D’un côté, rester avec lui serait une bonne opportunité de ne pas se faire doubler car le laisser seul, surtout s’il connaissait aussi bien l’endroit qu’il le prétendait, pourrait lui faire passer l’artefact sous son nez. Bras croisés, mais main sur la garde de son épée, elle attendait la suite des évènements avec un sourire non dissimulé, bien que non-visible par sa position.

Fiore de Mesnival

Terranide

Re : Parler l'arme à la main [Silat]

Réponse 2 vendredi 11 mars 2016, 15:41:55

Cet homme savait parler, ça c’était certain. Mais ce qui intéressait la bretteuse, ce n’était pas du blabla ne comportant que des mots et d’éventuelles promesses, mais des actes puisant dans ces mêmes mots. Si ces derniers possédaient autant de valeur, voire plus que les paroles précédemment citée, là Fiore reconnaitrait qu’il ne mentirait pas. Du moins pas totalement. Après tout, l’intégralité de son parcours avant l’indépendance de sa liberté n’avait été que mensonges, magouilles, tromperies et traitrises laissées dans le creux de son dos. Elle avait donc l’expérience de côté-là, et quel que soit ce guide improvisé et inconnu, il n’allait pas échapper à toute la méfiance et le jugement de celle qu’il voulait aider. Du moins en apparence.

Toujours immobile, dos parfaitement à vue de l’oriental, la tueuse continuait de l’écouter parler. Cet homme s’avança petit à petit, sûrement par prudence. De toute façon, même de dos, la belle rousse était parfaitement capable d’esquiver un coup grâce à ses réflexes inhumains et anormaux. Sauf si l’inconnu possédait également une vitesse de frappe du même gabarit ou plus, ce dont doutait fortement la terranide. Puis une fois à bonne distance, Fiore reprit son avancée, ne disant rien. Le bellâtre semblait aimer beaucoup parler, ce qui n’était pas vraiment son cas. Du coup, ses pas reprirent avec une certaine méfiance. Il y avait les pièges, le dédale de couloir mais également la personne qui l’accompagnait. Doucement, mais sûrement, elle se mit à se fier davantage à ses sens naturels plutôt que son sonar, bien qu’elle n’avait pas trop le choix si elle comptait réellement avancer loin. Le manque d’air allait réellement être un souci pour elle à cause de ça si une brèche n’était pas présente. Mais elle avait plutôt bon espoir de ce côté-là. L’humidité indiquait qu’il y avait de l’eau et vu que ce liquide ne peut rester stocké indéfiniment, il devait bien y avoir une ouverture quelque part.

Tout en avançant, choisissant minutieusement chaque route, chaque intersection, son guide de fortune déblatérait d’autre mot et phrase, tel le moulin à parole qu’il semblait être. Après tout, n’est-ce pas la qualité première que ce doit avoir ces gens-là ? Restant silencieuse comme un cadavre six-pieds sous terre, elle écouta les dires du jeune homme. Elle savait que cet objet était tout sauf bienveillant. Que tous ceux qui osaient le placer à un de leurs doigts finissaient par périr lamentablement et dans l’inconnu le plus total. Preuve en est de ces ruines, reculées de tous, où son dernier propriétaire s’était retranché jusqu’à en mourir. Lorsque que la belle rousse se fit une courte réflexion pour tenter de deviner des informations qui lui échappaient, son guide improvisé passa devant. Son sonar et ses sens encore actif allaient être trop temporisés donc autant laisser faire quelqu’un qui semblait les avoir à puissance raisonnable :


« J’espère qu’il est aussi doué qu’il est confiant… Sinon, je ne donne pas cher de sa peau. »

En effet, la bretteuse n’était pas déçue. Les premiers vrais pièges commençaient à se montrer. Restant en retrait, elle ne courait pratiquement aucun risque, si ce n’est quand elle découvrit la force de cet inconnu. Par ailleurs, il entreprit définitivement de passer devant cette fois-ci. La terranide pouvait sentir cette aura malsaine qui s’intensifiait au fur et à mesure que leur avancée aboutissait. Il ne fallut plus beaucoup de temps pour arriver à la dernière et ultime pièce. Les richesses tant historiques que matérielles ne manquaient pas, mais ce n’était pas le but de la visite de Fiore. Cette dernière sentit l’homme passer devant elle pour se présenter. Elle se devait faire de même, pour ne pas paraître aussi malpropre qu’un noble engraissé par des richesses qui ne lui servent qu’à pourrir l’existence des autres :

- Fiore. Mercenaire n’ayant aucune religion attitrée.

Pour autant qu’elle en savait, la religion n’était pour elle qu’un moyen stupide de provoquer conflits et massacres au nom d’une entité n’existant probablement pas. Et plus particulièrement sur Terre où ces conflits étaient tellement courant, surtout à cette époque, que c’en était limite devenu une preuve de la bêtise humaine. Sur Terra, c’était cependant un peu différent. Il existait bien plus de miracles et d’actions pouvant s’apparenter à du divin, et les peuples se trouvaient plus ne harmonies à ce niveau-là bien qu’il existait toujours des guerres religieuses. Le culte d’Aphrodite remplissait bien des critères à ce niveau-là d’ailleurs.

Se souvenant d’une question restée en suspension, Fiore doubla le dénommé Silat, passant ainsi devant lui, se dirigeant vers le squelette noircit de celui qui possédait autrefois la bague tant convoitée. S’approchant de ce cadavre, elle finit par s’arrêter net à un certain moment. Puis elle se tourna, étant presque en face de son guide :


- Vous m’aviez demandé plus tôt le raison de ma présence ici. Et bien je vais vous la dire puisque vous semblez être quelqu’un de confiance.

Elle se tourna par la suite vers le cadavre, comme si elle le regardait alors qu’en fait, elle ne pouvait réellement le voir. Elle hésita un petit moment, cherchant les mots qu’elle pouvait lui transmettre quant à sa mission. Puis elle reprit la parole :

- J’ai pour consigne de ramener cet objet à mon commanditaire. Je recevrais une très grosse récompense quand ce dernier en fera l’acquisition.

Elle joua carte sur table. Etant très silencieuse jusque-là, elle en profita pour dévoiler ses intentions puisque de toute façon, cet homme ne semblait réellement pas intéressé par cet objet. A vrai dire, elle non plus ne l’était pas vraiment. Il y avait plein d’alternative possibles. S’avançant de deux pas supplémentaire, aucun piège n’existant auprès de ce sac d’os putréfié depuis trop longtemps, elle prit l’anneau en main, et se mis comme à scruter le plafond, comme si elle réfléchissait à quoi faire de cet objet. Puis elle se mit à brusquement tourner la tête vers son guide :

- Mais il ne mérite pas d’obtenir un objet aussi précieux

Puis elle le lança dans la direction de l’oriental.

Fiore de Mesnival

Terranide

Re : Parler l'arme à la main [Silat]

Réponse 3 vendredi 18 mars 2016, 14:28:33

Mais qu’est-ce qui avait pu bien pousser une mercenaire à refiler l’objet de son contrat, qui plus est un artefact aussi puissant que dangereux, à un inconnu rencontré quelques minutes auparavant ? Fiore n’était stupide. Elle savait pertinemment que si cette bague était arrivée à destination comme prévu, son commanditaire l’aurait à coup sûr utilisé pour tenter de prendre le pouvoir. Cela aurait entrainé de nombreux morts ainsi qu’un conflit pouvant s’étendre pendant plusieurs semaines. La bague, une fois que cet homme aurait totalement sombré dans la folie, aurait pur se retrouver par la suite entre n’importe doigt jusqu’à ce que quelqu’un pourvu de bon sens finit par l’éloigner de la ville et la sceller. De plus, il y avait fort à parier que cet personne aurait prévu la mort de la rousse juste après avoir reçu le bijou. Autrement dit, elle avait tout à y gagner sur le long terme, à part des pièces sonnantes et trébuchantes.

Sans plus tarder, le dénommé Silat finit par ouvrir un passage vers l’extérieur, simplement en prononçant quelques menus mots. La chose n’impressionnait que très peu la bretteuse. Après tout, elle venait bien de trouver un artefact pouvant contrôler des entités humaines par paquets simplement avec une lumière, le tout drapée dans une histoire aussi lourde qu’aberrante. L’oriental profita des mouvements du bâtiment pour user de ce qui semblait être un élan de galanterie, du moins le temps que le mécanisme s’arrête pour transformer le plafond de pierre et de gravures à un ciel bleu et un soleil tapant dur.

Les deux aventuriers pensèrent la même chose apparemment, car Silat proposa de s’en aller fissa et de changer la tenue de Fiore. Celle–ci proposa alors une alternative quant à la proposition du gentleman présumé :


- J’ignore de quel hameau vous parlez, mais je sais où je pourrais me fournir en vêtements plus décents.

Elle lut indiqua alors un endroit où son contact l’attendait, mais sans préciser qu’il y avait une tierce personne d’impliquée. Après tout, bien que jusqu’à présent cet homme s’était retrouvé irréprochable, l’avenir ne pouvait dire s’il allait le rester ou non. C’est également une des raisons pour laquelle elle avait littéralement offert la bague à cet homme qu’elle ne connaissait que depuis si peu. En bref, ils finirent par bouger rapidement de cet endroit. Le soleil était toujours aussi chaud et le sable toujours aussi peu confortable.

Le trajet dura un certain moment tout de même. Fiore ne cherchant pas spécialement à lancer une conversation, elle laissa le soin à son guide de s’en charger si le besoin s’en faisait sentir. L’endroit qu’avait cité Fiore finit par se montrer, une caravane de marchant improvisé se trouvait à l’arrêt, près d’une oasis de bonne taille. De ce que lui avait dit son contact, il y aurait une tente où des vêtements étaient entreposés. D’origine, ils servaient à la vente, mais en réalité, la personne qui avait infiltré cette caravane avait préparé ce que cherchais la belle rousse :


- Attendez-moi à l’entrée. Je suis peut-être aveugle, mais certainement pas débauchée.

Trouver le bon endroit n’était pas facile. Les indicateurs n’étaient pas aussi précis que l’aurait souhaité la bretteuse, et elle avait peur de s’être lourdement trompée. Au final, elle était arrivée à bon port. Rentrant dans la dite tente, elle ferma les rideaux qui servait d’entrée et entreprit de se dénuder, juste après avoir mis de côté les vêtements .

Ce qu’elle ne pouvait pas savoir, c’est que son corps reflétait une superbe ombre chinoise à travers le rideau.


Fiore de Mesnival

Terranide

Re : Parler l'arme à la main [Silat]

Réponse 4 mercredi 06 avril 2016, 19:25:56

L’aveugle n’aurait jamais pu deviner seule que le rideau servant de porte d’entrée était suffisamment fin pour révéler ses formes. Elle aurait pu s’y attarder quelques menues secondes, mais elle avait d’autres choses à faire. Ses vêtements de combats, bien qu’elle ait l’habitude de les porter puis de les enlever, étaient tout de même relativement longs à se séparer de son corps. Bien qu’elle sentait une certaine présence non-loin d’elle, à l’extérieur de la tente, elle ne pouvait pas savoir qu’ôter sa tenue offrait un spectacle visuel à son accompagnateur.

Une fois nue, elle entreprit de se changer. Elle ne pouvait également pas voir ce que lui avait apporté son contact et se fia uniquement à son toucher et son instinct. A première vue, il s’agissait soit d’une tenue de danseuse, soit de femme très riche, de prostitué de luxe ou encore de femme riche. Il y avait pas mal de bijoux également, chose qui fit grincer des dents la bretteuse qui portait déjà un collier dont elle ne pouvait se débarrasser et qui n’était absolument pas du même monde que ceux qu’elle manipulait. Repartant sur les vêtements, elle décida d’enfiler comme elle put tout ce tissu. Gros désavantages, presque tout était uni en un bloc très découpé. Il était donc possible qu’elle puisse se tromper de sens et croisait les doigts pour que ça marche. Avec son sonar, elle pouvait voir la forme, mais pas vraiment le sens. Elle s’appliqua donc à s’habiller avec minutie, étant involontairement sensuelle dans ses gestes. Bien que femme de guerre, la rousse était très stricte quant à sa féminité. Par conséquent, elle prenait soin à être belle même si elle ne pourrait jamais réellement le voir par ses propres yeux.

Il ne lui tarda pas à mettre les bijoux et finit par sortir avec comme unique sous-vêtements une culotte empourprée adaptée au reste de la tenue. Poussant le rideau tout en sentant un léger vent chaud, la belle se posa devant son accompagnateur. Ce dernier semblait ne pas bouger, comme statufié. La bretteuse espérait qu’il n’allait pas parler de son collier pas encore changé et qui faisait tâche avec le reste de sa tenue. Il devait ne surtout pas le toucher, en aucun cas rentrer en contact d’une quelconque manière avec cet artéfact. Le temps de sortir cette frayeur de son esprit, elle écouta Silat qui précisa qu’elle était habillée comme une épouse de noble. La terranide se garda d’émettre un rictus à cela, car elle détestait au plus haut point tout ce qui touchait à la noblesse et aux gradés via son passé.

La parlotte terminée, le groupe désormais un peu moins improbable avança rapidement jusqu’au hameau cité il y a désormais quelques dizaines de minutes par l’homme du désert. La rousse avait beau garder ses paupières closes, ne préférant pas montrer ses pupilles déformées par ce qui la rendue aveugle, elle sentit tout de même quelques fins grains de sable la percuter avec une chaude douceur. Le vent s’était légèrement levé et elle n’avait pas vraiment l’habitude de sentir ces morceaux de roches finement écrasés se heurter à sa peau presque nue. La sensation était relativement agréable cependant, mais lorsque que certains grains plus gros la percutaient, ce n’était plus vraiment le cas.

Silat ajouta qu’il devait rencontrer quelqu’un. Fiore n’avait pas retenu la première partie car elle n’était pas intéressée par cela, surtout que cela semblait être un début pour annoncer qu’il avait besoin d’aide. Réprimant un sourire un coin, elle lui répondit :


- J’ai une dette envers vous. Et sachez que je rembourse TOUJOURS mes dettes.

Elle espérait s’être montrée suffisamment explicite, surtout en insistant sur un certain mot, pour que son guide comprenne qu’elle n’avait pas envie de partir sans avoir rendue service à son tour et de manière équivalente. Peut-être qu’il refuserait, peut-être que non. Mais quel que soit sa réponse, il se devait de bien comprendre qu’il avait désormais une plantureuse rousse peu vêtue à ses basques pour un certain moment :

- En revanche, de par ma cécité, je vous demande de ne pas vous éloigner de moi. Je pense que vous pouvez comprendre pourquoi.

Le vent s’apaisa légèrement et la marche repris vers un bâtiment qui devait certainement avoir un rapport avec la restauration vu les odeurs qui s’en réchappait. De par son nez un peu plus fin que la moyenne, Fiore pouvait également sentir de l’alcool léger. Elle entendait également un bruit de métal plus loin, avec son ouïe bien plus développée. Vu ce qui arrivait à ses tympan, il s’agissait de la mélodie du sabre qui se tord, provoqué par des cascades. Probablement qu’il devait y avoir un genre de spectacle. Alors que Fiore se demandait pourquoi cet endroit en particulier se devait d’être sur la liste, excepté pour se nourrir, car ce n’était pas vraiment l’endroit le plus discret même si c’était assez petit pour ce qui devait s’apparenter à un restaurant. Alors qu’elle s’installait, la rousse demanda :

- M’expliqueriez-vous pourquoi ma présence vous serait utile ?

La terranide n’était pas dupe. Si l’oriental avait tourné sa demande détournée d’une telle façon, c’est qu’il devait avoir besoin d’aide d’une manière ou d’une autre. A moins que ça soit une spéculation un peu trop poussée par son esprit stratège et méfiant auquel cas, elle perdrait peut-être des points par rapport à Silat.

Indépendamment du duo, il avait quelque chose qui agaçait très fortement Fiore, limite à la faire trépigner. Elle essayait de le cacher, mais c’était assez perceptible si on insistait à la fixer. Elle comptait sur sa chance pour ne pas que son acolyte puisse s’en apercevoir.

Fiore de Mesnival

Terranide

Re : Parler l'arme à la main [Silat]

Réponse 5 dimanche 15 mai 2016, 22:42:08

Silat semblait réellement être quelqu’un d’à la fois nonchalant et de confiance. Méfiante par habitude et par nécessité, elle avait appris qu’avec les années, on ne peut pas certifier savoir à qui l’on a affaire même si on a vécu avec quelqu’un pendant des années. Elle pouvait facilement se tromper car en plus de son aptitude peu efficace pour juger les gens, elle avait cette éternelle sensation de méfiance qui ne pouvait jamais réellement la quitter. Pour l’instant, elle restait avec lui histoire de rembourser cette dette pour mieux disparaître par la suite, rien de plus ou de moins.

Lorsque ce dernier répondit à cette fameuse question qui aurait pu trahir une quelconque confiance, la rousse cacha sa surprise. Elle ne s’attendait clairement pas à qu’il lui réponde directement. Pour respecter le fait qu’il ait accepté de parler, la terranide accepta de tendre l’oreille et boire les paroles de l’oriental, malgré tous les bruits environnants qui la dérangeait fortement. Si elle comprenait bien, avec les mots donnés, il cherchait cet homme qui l’avait plus ou moins formé pour être ce qu’il est devenu à l’heure actuelle. Elle comprenait facilement que Silat se sentait redevable envers cet homme et qu’il était juste impensable de le laisser dans la nature, en proie à des êtres plus mal famée qu’elle-même. Les missions de sauvetages n’étaient clairement pas sa spécialité, mais elle ne comptait pas se défiler :


« J’aurais nettement préféré tuer quelqu’un, mais une promesse est une promesse… »

Alors qu’elle se faisait cette réflexion à elle-même, l’oriental interrompit ses pensées et posa la question qui fâche. Ayant fait face à son interlocutrice pendant sa parlotte, il avait donc bien vu l’agacement de la rousse. Cette dernière, prenant une position sur sa chaise plus commode, tout en penchant très légèrement sa tête sur le côté avant de la tourner, lui répondit d’un ton légèrement sec :

- Vous entendez ce bruit de métal clinquant ?

Elle laissa du temps à son interlocuteur pour tendre l’oreille. Peut-être allait-il entendre, peut-être que non… Après tout, l’ouïe très développée de l’aveugle couplée par le fait qu’elle était en partie une terranide descendant d’un animal en ayant une excellente également, pouvait faire en sorte que elle seule pouvait entendre jusqu’ici. Ou du moins, vu comme ce son rebondissait à l’intérieur de son oreille jusqu’à en faire vibrer son cerveau de manière désagréable, il ne devait pas être si loin que ça. Quelques secondes passées, elle reprit la parole :

- Vous allez sûrement me trouver maniaque, stupide ou inconsciente, mais de là, je peux sentir à quel point les épéistes qui font semblant de se battre sont mauvais. Je ne peux pas vous décrire à quel point ce son effroyable pour mes tympans me donne envie de me lever et d’aller leur montrer comment on manie une lame…

Elle n’avait pas ménagés ses mots, sa fierté d’épéiste professionnelle en prenant un sacré coup rien qu’à savoir tout ce qu’elle sait. Ne pouvant techniquement pas voir, elle devait se fiers au son lors des entrainements afin de savoir si les gens maniait bien leurs lames. Postures, garde, mouvements,… Elle était capable de savoir si quelqu’un faisait n’importe quoi simplement en l’écoutant manier le métal poli. Et vu le niveau qu’elle semblait percevoir depuis là, si les parasites sonores autour ne gâchaient pas trop son audition, elle pourrait même les mettre à terre simplement avec ses mains. De toute façon, elle n’avait plus d’armes pour le moment.

Essayant de faire fi de ce qui était un véritable supplice pour elle, se retenant vraiment de se lever et l’aller humilier les sabreurs, la rousse reprit une position plus sérieuse, mais n’arrivant pas à perdre cet agacement sur le visage. Son regard aveugle était un peu hasardeux, mais elle réfléchissait à ce que venait d’annoncer son partenaire improvisé :


- Reprenons. Vous désirez retrouver un oiseau perdu dans le désert et qui a soufflé de l’air près de certain courant trop chauds. Cela aurait dégagé certaines roches qui pour le coup aurait roulé sous nos pied comme les ombres nous indiquerait où se trouve le soleil. Si vous désirez avoir ce rapace sur votre gant, vous pourrez compter sur la danseuse que je suis.

Ne parlant pas spécialement bas, Fiore avait néanmoins utilisé un langage comprenant certaines lignes de codes que Silat devait très certainement comprendre. Il ne leur restait plus qu’à reprendre des forces et ragaillardir leurs estomacs pour mieux s’occuper de cette affaire. La cuisine locale avait tendance à être plutôt forte si elle en croyait certaines effluves qui arrivent jusqu’à ses narines, et si elle ne l’était pas, elle avait au moins l’avantage d’être sacrément parfumée. Elle attendait sa viande avec une certaine impatience, bien que parfaitement dissimulées.

Fiore de Mesnival

Terranide

Re : Parler l'arme à la main [Silat]

Réponse 6 dimanche 19 juin 2016, 10:42:08

Par chance, une dynamique mélodie de musique à corde remplaça celui du métal qui valsait n’importe comment. Cela eut pour effet de décrisper la belle rousse dans son dialogue, passant pour plus calme qu’elle n’y paraissait.  Pour la suite, cela allait être plus bénéfique qu’il pourrait y paraître d’un point de vue extérieur et même si les doigts agiles et endiablés de la personne qui lui offrit cette douce couverture aurait bien eut droit une récompense de sa part, elle ne pouvait se le permettre.

Puis un serveur arriva, non sans un sourire aux lèvres. Fiore pouvait à peine remarquer certains détails aussi insignifiants quand un fort fumet de viande parfumées aux épices et légumes habillements saucés lui parvint dans les narines. Déglutissant, son appétit se fit clairement sentir à ce moment-là. La délicieuse odeur dont se délectait la bretteuse finit par se rapprocher, allant jusque dans son assiette d’aveugles aux yeux clos. Silat, sans sa galanterie habituelle depuis qu’elle l’avait rencontré, lui laissa les premiers coups de couvert pour se servir. Ignorant ce qu’il pouvait se faire en matière d’éveil gustatif, elle prit un peu de tout, mais surtout beaucoup de viande. Après, tout, c’était une véritable carnivore amatrice de chair, cuite ou crue peut lui importait tant que ça la nourrissait, sa nature d’aigle ne la trompant pas de ce côté-là.

Le repas, aussi copieux soit-il, semblait être aussi bref qu’intense pour ce que pouvait en sentir la terranide. Un peu comme du sexe bestial, sauf qu’elle en ressortait bien plus remplie. Ses manière à table était bien différentes des manières orientales, étant plus habituée à une façon plus noble comme le dirait les occidentaux. En revanche, elle aurait été bien contente de recevoir de quoi boire un peu. Les épices restaient suffisamment douce à sa bouche, mais pas assez pour ne pas ressentir cette sensation de soif qui pouvait tirailler n’importe qui n’étant pas habitué. De plus, la sauce étant la seule chose prise avec un peu d’abondance, la viande ayant été ravagée littéralement par ses couverts. C’est avec un estomac bien satisfait et un appétit parfaitement rassasié, sans non plus tomber dans la décadence de la gourmandise, qu’elle et son guide pris la peine de sortir.

C’est une fois arrivés à la sortie que Silat accepta de lui donner plus d’informations sur la suite des évènements. Un hammam, voilà qui risquait de lui plaire si l’on exceptait la chaleur humide qu’il pouvait se dégager de ce genre d’endroit. Au départ, lors de son arrivée dans le village, la belle rousse n’avait pas fait attention à ce bâtiment avec son don. Mais maintenant qu’elle s’en approchait de plus en plus, elle constatait que ce n’était pas qu’un simple petit lieu de détente, mais plus d’un colossal monument de pierre, de bois et de tissu qui pourrait être considéré comme le cœur de l’endroit.


« Comment un bâtiment aussi gigantesque peut-il se trouve dans un village suffisamment petit pour être considéré comme étant un hameau ? Cela n’a aucun sens ! »

Ne pouvant techniquement pas le voir, elle garda cette pensée pour elle, gardant sou silence cette première impression. Instinctivement, elle se mit méfiante envers ce lieu. Il était très peu probable qu’un coin perdu pouvait se permettre d’avoir un aussi gros bâtiment, sauf s’il est tout jeune, chose que Fiore ne pourrait prouver. Et encore, c’était très improbable. Bref, elle suivait toujours Silat, silencieuse, toujours en analysant la zone comme ses sens pouvaient le lui permettre.

En guise de nouveaux guides, ce fut cette fois de belles demoiselles portant des vêtements suffisamment équivoques pour que la belle rousse devine qu’elles ne devaient pas avoir grand-chose à cacher via son sonar. Elle craignait quelque chose de bien précis et espérait que cela soit parfaitement infondé, mais les paroles d’accueils offertes à Silat lui avaient mis le doute. Tant mieux dans un sens. Une fois arrivés chez la maitresse des lieux, une voix différente de celle qu’elle s’attendait lui parvint aux oreilles.

Stoppant ce qui semblait être un massage, la dénommée Tayira, dont le nom lui rappelait celui d’une ancienne connaissance disparue capable de tisser la pierre, Fiore lui rendit son salut comme il lui a été offert. Une simple bise sur la joue peu aisée en raison du manque d’habitude et une présentation succincte :


- Fiore. Le plaisir est partagé.

La demoiselle ayant apparemment d’excellentes formes féminines et une partie de ses atouts à l’air libre décida de les inviter à papoter près de ce qui semblait être une piscine privée. Méfiante par rapport à l’humidité qu’il pourrait s’y trouver, ses sens ne pouvant guère l’aider à se protéger d’une éventuelle glissade, elle s’asseya tout doucement, puis retira ses sandales pour finalement mettre ses pieds dans l’eau comme il eut été proposé. Une fois installée, c’est alors que les questions commencèrent réellement :

- Je viens de nulle part car voyez-vous, je me laisse guider là où la vie décide de mon destin.

Elle ne pouvait clairement pas lui dire qu’elle venait d’Ashnard ou d’une forêt, sa couverture en tant que fugitive risquant d’en prendre un coup. Néanmoins, elle ne mentait pas et il était facilement compréhensible que de par sa musculature et le fait qu’elle soit venue avec Silat qu’elle était une mercenaire, aventurière ou n’importe-quoi appartenant au cadre d’un travail favorisant le fait de se déplacer, et parfois sur de longues dates. Elle espérait qu’elle avait compris que certaines choses ne doivent pas se dire :

- Je vous remercie pour le compliment, mais je pense que vous devez l’être au moins davantage. Même si mes yeux ne peuvent vous admirer, sachez que je me délecte de votre aura et de votre voix.

La complimenter était à la fois destiné à satisfaire l’égo de la tenancière, mais également de lui renvoyer la politesse faite à l’encontre de l’invitée. Elle n’était pas là pour la séduire véritablement, même si cela reste un bonus agréable en cas de réussite, mais détendre l’atmosphère déjà détendue de base pourrait l’aider à briser la glace plus efficacement qu’ne parlait de la pluie et du sable. Surtout que la demoiselle était curieuse, chose parfaitement normale car après tout, un ami à elle venait de lui emmener sans préparation une inconnue. La belle rousse tenta d’éluder au maximum tout ce qui lui paraissait superficiel, non sans galérer vu comment semblait être cette dénommée Tayira :

- J’ai croisé Silat alors qu’il cherchait à m’aider. J’avais un contrat à remplir et pour le remercier de son support, j’ai décidé de lui accorder un droit de dette si vous voyez ce que je veux dire

A sa dernière phrase, elle prit une moue presque séduisante. Presque car la plupart des mimiques lui étaient impossible sans ouvrir ses paupières blessées et se devait de contenter le visuel de son hôte avec seulement des mouvements de joues et de lèvres. Elle comptait bien remplir sa dette, mais elle n’avait pas dit comment. A moins quelle l’aie devinée, seule une vive voix pourrait lui annoncer la véritable raison de leur venue.

La bretteuse commençait à en avoir assez de répondre à pas mal d’interrogation. Lorsque la miss posa une sur le mercenariat de son interlocutrice, celle-ci profita de l’occasion pour la faire parler un peu plus et économiser sa propre salive. Après tout, il n’y avait pas qu’une seule personne ayant des questions à poser :


- Mais dites-moi, comment se fait-il qu’il existe un aussi grand hammam dans un endroit aussi étroit ? J’avoue que c’est assez étrange.

La seule hypothèse qu’elle avait pris le temps d’étudier serait une source d’eau abondante se situant au-dessous et qui aurait contribué à la richesse de cet endroit. Mais du point de vue de la terranide, cela n’expliquait pas tout. Elle attendait donc de savoir  ce qu’elle allait répondre quand quelqu’un frappa lentement à la porte. Toujours les jambes dans l’eau, Fiore se demandait si elle ne pourrait pas piquer un petit plongeon… Mais c’était trop malvenu même si la température élevé de l’endroit et sa tenue étaient propices.


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