Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Who Am I ? [James Howlett]

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 45 jeudi 03 août 2017, 11:45:28

En acceptant de pénétrer dans l’esprit de Laura Kinney, Wolverine ne s’attendait naturellement pas à une promenade de santé… Mais à présent, les choses défiaient littéralement l’entendement. Tout d’abord ces atroces visions des passés respectifs des deux mutants, puis cette cité en ruine… Et à présent cette entité métamorphe et surpuissante qui les tenait, lui, Logan et Charles Xavier, le plus grand télépathe du monde, en échec. Toutefois l’ennemi commettait l’erreur classique de celui qui se croit triomphant. Il parlait bien trop… Et ils en savaient maintenant bien plus sur X-23 qu’après plusieurs semaines d’études et de tentatives de communication. Ainsi comme Xavier le subodorait, la petite était un prototype, qui visait à être reproduite. Et un futur chef de guerre. Comme lui-même, il y avait bien longtemps. A bout de nerfs, le vieux mutant s’apprêtait à bondir sur l’entité, toutes griffes dehors, lorsque Charles s’interposa tranquillement entre eux, posant la paume de sa main sur son puissant poitrail.

« Professeur non… Il est trop fort, vous allez… »

Logan savait qu’il n’était probablement pas d’une grande utilité au mentor des X-men, mais sa loyauté indéfectible lui hurlait de ne pas le laisser seul. Cependant Xavier ignora ses protestations. Un instant plus tard, il était projeté en arrière à une vitesse vertigineuse, tandis-ce que l’espace se distordait une nouvelle fois autour de lui. Peut-être perdit-il conscience quelques minutes.

"Hmpf..."

Lorsqu’il rouvrit les yeux et se redressa sur son séant, il constata qu’il se trouvait dans une espèce de clairière au milieu des bois. L’herbe toutefois, n’avait rien de naturelle, et Logan supposait qu’il en allait de même des arbres touffus qui lui faisaient face : aucun pollen, aucune odeur animale ne venait titiller ses narines. La chaleur du soleil qui l’éclairait sembler véritable, mais il n’en était pas certain. Tâtant ses membres pour juger de son intégrité physique. Ses vêtements étaient en lambeaux, mais ses blessures avaient disparu. 

« Ce qui veut dire que je me suis évanoui pendant plusieurs heures », grogna-il, en se relevant lourdement, avant de s’étirer longuement, faisant craquer les os de ses épaules et de son dos musculeux.

Lorsque s’éleva la voix enfantine, Logan fronça les sourcils, avant de se diriger vers le plus touffu de la forêt. Le vieux mutant était sur ses gardes. La voix semblait amicale, mais il s’en méfiait. Le chat de la comptine ? Son surnom, Wolverine faisait référence un animal très curieux, le glouton, qui tenait néanmoins davantage du gros raton laveur ou de la grosse mangouste que du chat mais…

« Oui c’est moi, le chat de la comptine », grogna-il, sans conviction, mais en espérant entamer un dialogue avec la Voix.

Il s’en méfiait encore mais pour l’instant… Eh bien elle n’avait pas essayé de l’attaquer. Et peut-être qu’elle pourrait la guider vers Laura. Si Xavier l’avait envoyé jusqu’ici, c’est qu’il y avait une raison. Il songea un instant à ce dernier, embarqué dans un affrontement titanesque, mais chassa bien vite cette image de son esprit.

« Ma priorité maintenant, c’est Laura », conclut-il, avant de reprendre sa marche à travers les troncs d’arbres factices. Palpant la poche arrière de son pantalon, il se rendit compte avec surprise qu'un paquet de cigarettes intact s'y trouvait et en porta une à ses lèvres, avant de l'allumer avec un briquet qui se trouvait dans la poche gauche de son jean. Cet univers semblait modelable à qui disposait des capacités cognitives pour le faire. Pour Xavier, cela lui permettait d'envoyer Logan à des centaines de kilomètres. Pour Logan... Cela se limitait à des clopes. Au goût mentholé, par ailleurs. Dégueulasse, conclut-il, avec philosophie. 

Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 46 dimanche 06 août 2017, 14:53:22

« Weapon-Plus... Une belle vitrine, un nom racoleur... Et, quand on voit les performances de notre ami Wolverine, on ne peut que comprendre l’engouement des investisseurs, aussi bien privés que publics, à relancer sans arrêt ce programme, malgré ses échecs répétés... »

Charles restait silencieux. Ce voyage onirique dans l’esprit de Laura Kinney venait de prendre un tournant inattendu. Il ignorait qui était cet individu, si ce n’est qu’il pouvait compter sur les doigts d’une seule main les personnes qui l’avaient fait se sentir dans un tel sentiment d’infériorité. Il y avait eu son propre fils, David Haller, alias Légion, un individu qui, s’il n’avait pas eu des problèmes de schizophrénie, aurait pu devenir le plus grand télépathe de la planète... Jean Grey, quand elle était devenue le terrifiant Phénix Noir, et que rien ne semblait pouvoir l’arrêter... Amahal Farouk, le Shadow King, dont le combat entre les deux avait été, pour Charles, l’un des plus éprouvants qu’il ait jamais fait, et avait justifié en grande partie son souhait de créer les X-Men pour la suite.

Ou encore... Matthew Malloy ? L’idée s’imposa avec horreur dans l’esprit de Charles, mais l’inconnu au corps voilé se contenta d’un léger rire.

« Allons, Xavier, ne m’insultez pas. Je vous parle de grands idéaux, de desseins qui nous dépassent, et vous m’identifiez à ces freaks, ces cinglés consumés par leurs propres pulsions, et qui ne savent que détruire et tuer ? J’aspire à de plus grandes ambitions, Xavier.
 -  Que voulez-vous à Laura ? Que signifie tout ceci ? Cette mascarade ?
 -  Laura est le parachèvement d’un programme qui a commencé avec votre ami Wolverine... Mais qui n’est lui-même qu’un sous-programme s’insérant dans un programme bien plus vaste. Et, je vous en prie, n’essayez pas de croire que mes ambitions consistent à vouloir me faire de l’argent, ce serait réducteur, et, si vous me permettez l’expression, extrêmement blessant. »

Pourtant, et même si Charles était incapable de le situer, il avait une terrible sensation de déjà-vu, l’impression, au plus profond de lui, d’avoir déjà croisé cet individu.

« Vous voyez, Charles, il y a un profond paradoxe chez les humains. Ils aspirent tous à l’ambition. Je n’ai encore jamais vu un petit garçon souhaiter devenir éboueur, et encore moins ses parents exprimer le même désir pour lui. Et pourtant, ce qu’on observe, c’est que, quand un individu atteint enfin une forme de reconnaissance sociale, il est... Insatisfait. Comme si, fondamentalement, la gloire renvoyait l’Homme à sa petitesse, en lui rappelant qu’il a beau se prétendre pour un Dieu, il a besoin de pisser et de chier comme tout le monde. Et on peut remonter le fil aussi longtemps qu’on le veut, l’Homme a toujours été fasciné par ce qui le dépasse. »

L’impression persistait, et Charles commençait à avoir des souvenirs, des strates confuses et diffuses, montrant un homme qui souriait, dans un costume blanc, et qui avait transformé un gratte-ciel en or, tel le Roi Midas.

« Non... Cela ne se peut... »

Autour de Charles, le décor commença à s’effriter, comme si une main invisible arrachait ce dernier morceau par morceau, tel du papier-peint pourri qu’on retirerait d’un mur. Et les yeux de son interlocuteur devinrent d’un blanc immaculé.

« Il faut en revenir aux sources, Charles... À la source de l’Homme. À votre imperfection première. En réalité, vois-tu, je ne suis pas votre ennemi...
 -  Nous t’avons vaincu, ça ne peut pas être réel...
 -  Me vaincre ? Moi ? L’infini ? Je te l’ai dit, Charles, l’Homme a peur de s’élever... Car, quand Il s’élève, Il se heurte face à l’infini... Et c’est ce que je suis venu corriger. »

Ils flottaient ailleurs. Charles était dans l’espace, entourée d’étoiles, et voyait, derrière l’homme, d’énormes tentacules, cosmiques, qui sortaient des abysses de l’espace pour se refermer sur des planètes.

« Celui que tu as vu n’était rien de plus qu’une... Qu’une ombre. Un fragment de moi-même. Maintenant... DIS MON NOM !
 -  Non !
 -  Celui que vous m’avez donné ! »

Charles hurla alors en sentant son corps se disloquer sur place, disparaissant, comme un bébé faisant face à une avalanche qui lui tomberait dessus.

« LE BEYONDER !! »




Pendant que Charles, tel David Bowman à bord du Discovery, s’en allait dans des méandres infinies, Logan suivait une petite voix paniquée. Très rapidement, il dut comprendre que, si la fille ne se montrait pas, c’est parce qu’elle avait... Tout simplement peur. L’homme lui avait dit qu’il était comme le vilain chat de la comptine, qui torturait la petite souris... Mais l’autre monsieur lui avait dit de lui faire confiance.

« Il m’a parlé d’une histoire... Celle de la souris et du chat. Il m’a dit de vous faire confiance, mais vous êtes comme l’Homme-En-Noir... Je ne devrais pas vous parler. »

Plus Logan avançait dans cette « forêt », et plus ses narines lui permettraient de ressentir la présence de la femme. C’était au demeurant une forêt très étrange, et, tandis que Logan s’avançait, un étrange sentiment de familiarité devait venir en lui... Aussi attirant que repoussant. Ces bois, cette forêt... Son passé, sa psyché, se mélangeait avec celle de Laura, et il aperçut alors uen petite silhouette se mettre à courir précipitamment.

« Ne t’approche pas ! »

Et, s’il la suivait, il quitterait alors la forêt pour rejoindre une route faite de pierre, datant du 19ème siècle, avant la Guerre de Sécession... Et, devant lui, se dressant fièrement au sommet d’une colline, il y avait une énorme demeure, une village colossale entourée d’un mur, qui dominait un petit village avec un lac. Un véritable paysage de carte postale digne de l’Amérique profonde, mais, pour Logan, c’était un spectacle bien plus intime. Anggun l’avait chanté : toutes choses avaient beau s’effacer au gré du vent, et peu importe où on allait dans l’espace, on n’oubliait jamais d’où l’on vient...

...Devant Wolverine, le manoir familial ancestral des Howlett se dressait.

Subtilement, lui et Laura étaient sorties de l’esprit torturé de cette dernière pour rentrer dans le sien... Ou peut-être était-ce la psyché de Logan qui commençait à se mélanger avec celle de Laura ? Après tout, Charles était en ce moment bien trop occupé pour continuer à guider Logan, et, comme Laura était, somme toute, son clone, son inconscient devait forcément se rapprocher sensiblement du sien...
DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 47 mardi 08 août 2017, 12:15:56

D’un pas alerte, Logan foulait l’herbe artificielle de ses bottines de cuir. La voix lui paraissait tantôt proche, tantôt éloignée et il s’efforçait alors de presser le pas. Probablement l’enfant était-elle effrayée. L’histoire de la souris et du chat ? Mais de quoi parlait-elle ? J’ai probablement encore dit une connerie, songea-il, sans répondre, alors qu’enfin une odeur vaguement familière lui chatouilla les narines. Il déboucha finalement sur un petit chemin terreux et se figea lorsqu’une petite forme gracile se mit à courir, quelques mètres plus loin. Ignorant ses protestations, il lui emboîta le pas et se mit bientôt à trottiner, jusqu’à rejoindre une route moins rudimentaire. Une route qu’il connaissait bien pour l’avoir empruntée plus d’un siècle auparavant, avec Rose O’hara, abandonnant le cadavre tiède de sa mère sur le parquet ciré du manoir Howlett.

« C’est impossible », grogna le vieux mutant, levant les yeux vers l’impressionnante bâtisse qui se découpait sur la colline en surplomb.

Rapidement, d’ancien souvenirs refirent surface, y compris ceux de sa prime enfance. Sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, Sa mère l’ignorait la plupart du temps et Mr Howlett, son grand-père, le terrorisait. Seul son père putatif semblait avoir de l’affection pour l’enfant qu’il était alors, John Howlett Sr était un homme bon, et c’était lui qui avait accueilli Rose O’hara chez eux. Il lui avait également offert un chiot, qui devait être tué par Cabot. Ironique, songea Logan, qui venait de se rappeler que Laura avait été amenée à massacrer son propre chien.   

Si Logan était bien moins proche de sa mère, qui le dédaignait ouvertement, il avait tout de même de l’affection pour elle et s’était longtemps attribué la responsabilité de son suicide. Ses derniers mots, pour le chasser, résonnaient encore dans son esprit. Hystérique, elle l’avait traité de monstre, d’abomination et ainsi ouvertement renié. Par ailleurs, ses pères adoptifs et naturels avaient également rendu l’âme ici, dans une mare de sang.

Pour toutes ses raisons, Après s’en être enfui avec son amie, Logan n’avait jamais remis les pieds au manoir. Il avait entendu dire récemment que le terrain avait été racheté par un industriel, qui avait apporté quelques ajustements à l’ancienne demeure des Howlett. Mais le manoir qui se dressait devant ses yeux étaient bel et bien celui de son enfance, tel qu’il l’avait laissé. Allait-il devoir enjamber les cadavres tièdes de ses parents ?

Logan eût un rictus agacé en constatant que malgré les décennies passées, une pointe d’anxiété lui vrillait la poitrine. « Allons bon, c’est encore une projection de l’esprit de la gosse », se morigéna-il, en se forçant à avancer. La grille était entrouverte ; L’enfant était probablement entrée par là. Poussant à son tour le portail, qui s’écarta avec un désagréable grincement, il s’engagea dans l’allée bordées de haies, qui conduisait au manoir. La nuit tombait, mais à l’exception des torches qui ornaient la colossale porte d’entrée, la bâtisse était plongée dans l’obscurité. Le portillon n’était pas verrouillé et une nouvelle fois, Logan n’eût qu’à pousser pour entrer. Il s’arrêta un court instant dans le corridor. Le vieil imperméable élimé de son père était juché sur le porte-manteau, juste au-dessus de ses bottes de chasses couvertes de boue. Logan savait que s’il allait à la cuisine, il trouverait probablement un civet de lapin sur le feu, exactement comme ce jour-là. Toutefois, il y avait quelque chose de radicalement différent : le manoir semblait parfaitement vide. Toujours plongé dans la pénombre, Logan se dirigea vers l’une des cinq salles d’eau que comportait la demeure. Wolverine voyait assez bien dans le noir, comme bon nombre de fauves, mais il eût traversé le manoir les yeux fermés, tant ses souvenirs étaient vivaces. Une fois dans la salle de bain, il se servit un verre d’eau dans une timbale, et le vida d’un trait.

Logan respirait bruyamment, et tout son être lui criait de quitter cette maudite baraque, mais il n’en fit rien. Je dois retrouver Laura. Si l’esprit tourmenté de la jeune femme avait choisi de l’emmener ici, il devait y avoir une raison. Après tout, n’était-ce pas ici, au fin fond de l’Alberta que tout avait commencé, pour Wolverine comme pour X-23 ? Logan poussa une porte en bois pour retourner dans le corridor, dont les murs étaient couverts de portraits de famille. Mais Logan savait à présent qu’il n’avait pas grand-chose à voir avec la famille Howlett, même s’il en avait conservé le nom. Ses gênes de mutant provenaient – comme son frère avant lui – de l’union de sa mère et de cet ivrogne de Thomas Logan, qu’il avait tué de ses griffes. Bon. Le vieux mutant pressa le pas ; un bruit étouffé semblait provenir de la salle de réception du manoir, dans laquelle il pénétrat quelques instants plus tard.


Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 48 mardi 08 août 2017, 23:38:12

CHARLES XAVIER

Charles tombait. Il chutait quelque part, dans un lieu indéterminé. Les souvenirs affluaient dans son esprit, lui rappelant la saga du Beyonder. Un être omnipotent, qui avait été appelé ainsi par lui et les autres, faute de mieux. En réalité, personne ne savait vraiment qui était le Beyonder, et lui-même n’en savait pas grand-chose. Il venait d’une autre dimension, et avait indiqué être lui-même en dehors du Multivers. Un individu énigmatique, qui avait réuni plusieurs des héros de la Terre et de ses criminels, sur un monde créé par lui-même, le Battleworld, afin de les inciter à se battre entre eux. Une bataille qui avait fini par dégénérer, quand Fatalis, en utilisant son immense savoir, avait réussi à s’emparer des pouvoirs du Beyonder. Le tyran avait finalement été vaincu, mais, suite à ça, le Beyonder avait manifesté de la curiosité pour la Terre, et s’y était rendu, afin de vivre comme un Terrien. Et, encore une fois, les évènements avaient fini par dégénérer. Le Beyonderavait fait d’immenses ravages, en maîtrisant des pouvoirs illimités. Il avait effacé de l’existence les Nouveaux Mutants de l’époque, avant de les recréer en créant une machine, dont le but était de lui permettre de se recréer en humain.

Finalement, une coalition avait eu lieu pour essayer, vainement, de le vaincre. Charles avait été là, dans le repaire du Beyonder, à affronter ce fou, et toute sa télépathie n’avait servi à rien. En définitive, un seul homme avait pu tenir tête à leur ennemi, offrant aux héros l’opportunité de le vaincre : l’Homme-Molécule, dans un affrontement dont Charles se rappelait encore en ce moment.

*Vaincu... Il a été vaincu...*

Charles s’écrasa sur un sol poussiéreux et rougeâtre, épuisé. Et, tout en se relevant, il constata que ce qu’il avait pris de la poussière n’était, en réalité, que de délicates pétales appartenant à des roses rouges. Agenouillé, il vit, devant lui, une immense tour, massive et immense, dont le sommet se perdait dans les nuages.

« Comprends-tu enfin ton dessein, Charles ? Le rôle des mutants ?! »

Autour de la tour, des nuages rouges se formèrent, et des vibrations terribles attaquèrent le professeur, qui se mit à hurler, posant ses mains sur sa tempe, comme pour faire cesser ce bruit, ce déferlement de haine et de pensées sinistres qui envahissaient son esprit. Et toute cette haine, toute cette colère, aussi insondables que la profondeur d’un puits, était exclusivement tournée vers cette tour. Dans une explosion rouge, la Tour disparut, et Charles se reçut la déflagration de plein fouet. Son hurlement disparut dans celui du monstre qui l’avait emmené dans ce tour de manège psychédélique, et il se retrouva ensuite au milieu de processions humaines, dans un long couloir artificiel, froid et métallique, sinistre et inhumain.

Et, tandis que Charles rampait et se redressait, il reconnut les prisonniers, qui marchaient à l’abattoir.

« Scott... Logan... Ororo... Que se passe-t-il ? Que... Que faites-vous ?
 -  Ce que nous avons toujours été destinés à faire, Professeur...
 -  Nourrir la Machine. Ce qui a été donné doit être repris pour être meilleur.
 -  Ce qui a été donné doit être repris pour être meilleur.
 -  Non... Tout ça n’est... N’est qu’une illusion. Tu joues avec mon esprit. Tu n’es pas le Beyonder ! Montre-toi ! Crois-tu pouvoir te jouer de moi impunément ? Je suis Charles Xavier ! »

Charles se releva alors, furieux, ulcéré qu’on puisse ainsi le manipuler en jouant avec lui. Un rire amusé se fit alors entendre depuis l’entrée du couloir. Un homme se tenait là, mains dans les poches, une longue chevelure brune... Et Charles sut que c’était lui. Que, sans l’ombre d’un doute, il était face à son véritable adversaire. Ce monstre qui terrorisait l’esprit de Laura en prenant la forme de Logan.

L’Homme-En-Noir.

« Est-ce encore une illusion ?
 -  Plus d’illusions, Xavier. Plus de tour, plus de... Plus de voyage psychédélique. Tu me voulais ? Me voilà. »

L’homme continua à s’avancer, le corps toujours plongé dans la pénombre... Mais Charles put percevoir une petite pointe dorée à hauteur de son buste, et fronça les sourcils en reconnaissant... Un smiley jaune souriant. Pendant quelques instants, Charles crut même voir ses yeux rougeoyer, mais peut-être ne s’agissait-il que d’une illusion d’optique. L’homme sortit finalement de la pénombre. Il portait un simple blue-jean avec une veste bleue en jean, et Charles prit conscience... Qu’il n’avait encore jamais vu ce type.

Qui lui tendit sa main.

« Salut, Charles ! Pas trop secoué ? »

Et il lui fit un sourire charmant... Mais qui lui évoquait le sourire du Diable.

« Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
 -  Appelle-moi... Randall Flagg. Ou juste Flagg... Je vais te raconter une histoire, Charles. Tu permets que je te raconte une histoire ? »

Le décor évolua encore, prenant la forme d’un diner américain traditionnel, au bord de la route. Coconut émanait d’un juke-box, et Flagg se saisit d’un verre de vin au comptoir.

« C’est l’histoire d’un monstre et d’un démon... »




GABRIELLE

La jeune fille s’avançait rapidement, curieuse et intrépide. Elle n’avait encore jamais vu un tel endroit en quittant sa forêt, et était curieuse. À qui appartenait ce grand château ? Est-ce que le vieil homme s’y trouvait ? Il lui avait raconté une bonne histoire, mais elle savait qu’elle ne devait pas en parler aux autres... Surtout à Bellona. Elle, elle ne voulait pas que quiconque approche Gabrielle, car elle savait combien Gabby’ était fragile, et n’avait confiance en personne. Mais Gabrielle, elle, avait encore envie de lire des histoires ! Et elle était convaincue que cette grande maison en abritait.

C’est pour ça qu’elle cherchait. Elle avait grimpé l’escalier presque à quatre pattes, avant de se mettre à chercher, voyant de grands tableaux qui ne lui évoquaient rien. Les livres... Voilà ce qu’elle cherchait. Ces étranges objets similaires à ceux que leur mère leur lisait jadis, et que Gabrielle adorait. Elle ouvrit donc une porte, et débarqua dans une grande pièce.

*La vache, c’est grand ici !*

Gabrielle se déplaça rapidement vers la cheminée, inspectant cet étrange objet... Avant qu’un bruit ne se fasse entendre dans son dos. Elle se retourna alors, et vit une silhouette débarquer depuis le plafond, atterrissant en plein milieu de la grande table.

« Haaaa... !! »

Surprise, Gabrielle tomba à la renverse, droit sur les fesses, et poussa un petit cri, avant de voir la silhouette se rapprocher.

Bellona !

« Han la vache, tu m’as fichu une de ces frousses, Bellona !
 -  Qu’est-ce que tu fabriques ici ? L’endroit n’est pas sûr, Gabby’ !
 -  En tout cas, c’est largement préférable au bunker et aux couloirs sinistres où je croupis ! protesta la jeune fille. Je cherche des livres ! Des histoires comme celles que le vieux monsieur m’a raconté...
 -  Il ne fallait pas se rapprocher d’eux, on ne peut pas leur faire confiance !
 -  Moi, il m’a semblé très gentil ! rechigna encore la fillette.
 -  C’est moi qui te protège, Gabby’ ! Moi !
 -  Ce qui ne change rien au fait que tu as été beaucoup trop loin, Gabrielle... »

Gabrielle tourna la tête en voyant une autre sœur s’approcher... Zelda !

« Eh bien, c’est à croire que ce manoir vous passionne autant que moi !
 -  Je sens une odeur ici...
 -  Oui, c’est son repaire... On ne devrait pas être là.
 -  Eh bien, partez, moi, je ne vous retiens pas !
 -  Sauf qu’on ne part pas sans toi, Gabby’, tu es notre bien le plus précieux... C’est pour toi qu’on se bat, tu sais...
 -  Mais moi, je veux encore des histoires ! Et je suis sûre qu’il y a plein d’histoires ici !
 -  Quel intérêt ? On ne nous a pas appris à lire, je te rappelle !
 -  Eh bien, je regarderais les images, et puis c’est tout ! »

Bellona grogna furieusement. Zelda se rapprocha alors, essayant de parlementer avec elle... Quand les trois sentirent une forte odeur qui se rapprochait. Gabrielle se redressa brusquement, nerveuse, tandis que Zelda et Bellona sortirent leurs griffes.

« Il est là...
 -  Putain !
 -  On en reparlera plus tard, Gabby’... Si on survit à ça !
 -  Parce que vous croyez que je vais vous laisser vous battre sans rien dire ? On est des sœurs, je vous rappelle ! »

Logan entra finalement dans la salle de réception... Pour tomber sur les trois sœurs, définitivement prêtes à l’action :


DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 49 vendredi 11 août 2017, 19:50:46

La salle de réception des Howlett était – avec les écuries – de loin la plus grande salle du manoir. Haute de plafond et garnis de trois lustres dorés en bronze, elle abritait une massive table en bois de chêne rectangulaire, qui pouvait accueillir une trentaine de convives. Malgré les tableaux qui ornaient les murs, les tentures et les torches, la pièce paraissaient peu accueillante, voire sinistre. La faute peut-être, à une mauvaise exposition à la lumière, à la petitesse des fenêtres, ou à cette énorme tête de cerf empaillé qui trônait derrière le siège du maître de maison, Feu John Howlett Senior. La salle de réception servait très peu, deux fois l’an tout au plus, à l’occasion de réunions familiales. La plupart du temps, les Howlett mangeaient dans la cuisine ou, s’agissant surtout d’Elisabeth, dans leurs chambres respectives. Lorsque Logan y entra, par la porte du fond, il lui fallut une bonne seconde avant de remarquer les trois silhouettes qui se tenaient debout, près du foyer calciné.

« Bellona », constata Logan, sur ses gardes. La jeune femme avait été massacrée par leur adversaires quelques minutes plus tôt, mais le fait qu’elle se trouve à nouveau en chair et en os devant lui ne l’étonnait pas particulièrement. Il ne reconnut pas la seconde adolescente qui se tenait à ses côtés, mais compris qu’il s’agissait d’une autre x-23…De même que la petite fille, Gabby, de son prénom, semblait-il. « La voix dans la forêt… C’était toi pas vrai ? », lança-il prudemment, en faisant un pas à l’intérieur de la salle. De toutes évidence, les trois x-23 ne semblaient pas favorable à une issue favorable, mais Logan se devait d’essayer. « Pourquoi m’avoir conduit ici ? les souvenirs que j’en ai ne sont pas particulièrement agréables », grogna-il. "Mes parents sont morts ici", précisa-il, sans s'étendre davantage sur le sujet, l'aveu du meurtre -involontaire certes - de son père naturel ne plaidant guère en sa faveur.

Si le combat s’enclenchait, les choses risquaient d’être difficile. Il se pensait capable de tenir en respect Bellona, mais trois comme elle ? Ça relevait de l’exploit, même si l’une d’entre elles semblait n’être qu’une enfant. Contrairement à la fois précédente, Bellona ne lui avait pas encore sauté dessus, ce qui lui laissait une petite marge de manœuvre.

« Je ne suis pas votre ennemi. Je suis venu ici pour découvrir qui est vraiment Laura, et ce qu’on lui a fait. Ce dont je commence malheureusement à avoir ma petite idée ».

De son pas chaloupé, le vieux mutant contourna la table pour s’approcher du fauteuil de son père. Il posa ses deux mains sur le dossier et scruta les trois adolescentes de ses yeux bleus-gris.

« Nous pouvons nous battre encore, comme je l’ai fait avec Laura, ou avec toi, Bellona. Peut-être que vous me vaincrez, ou bien que je l’emporterais, mais cela ne nous avancera pas à grand-chose. Je veux juste La trouver. Pour que Charles puisse la ramener à elle-même. »

Naturellement, Logan restait prêt à se battre si la situation l’exigeait. Malgré son calme apparent, les muscles de son corps étaient tendus à l’extrême. Par ailleurs, s’il s’était rapproché de ce siège, ce n’était pas pour rien. Au-dessous de ce dernier, John Howlett avait planqué un révolver à six coups. Il suffisait d’un geste pour Logan ne s’en empare. Wolverine était bien placé pour savoir qu’une balle ne les tuerait pas, mais elle pouvait lui faire gagner de précieuses secondes. Observant le visage défiant de Gabrielle, Logan fronça les sourcils. Quelque chose le turlupinait...Il cherchait Laura depuis un moment mais…Ces trois filles n’étaient elle pas Laura d’une certaine manière ? Se forçant à se détendre, Logan contourna le siège de son père, pour s’y asseoir. Il attrapa une miche de pain qui s’y trouvait et mordit dedans, avant de la reposer. « Je ne vous veux aucun mal. Je pense qu’il est temps que nous discutions. » La table de la salle à manger débordait de victuailles en tout genre, pain fromage ou bière. Lui, et trois gosses qui lui ressemblaient comme deux gouttes d'eau et partageaient son patrimoine génétique dans le manoir où il avait vu le jour... C'était plutôt ironique, songea-il.


Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 50 mardi 15 août 2017, 02:46:05

CHARLES XAVIER

« Il était une fois un trou. Un trou dans lequel vivait un monstre qui absorbait quiconque passait par là. Le monstre les dévorait dans d’atroces souffrances, mais sans sentiment de malice. Il les mangeait juste parce que… Tel est sa nature. Et, parallèlement, il y a un démon, qui conduit les voyageurs vers le monstre. Lui ne les tue pas, mais sait parfaitement de quoi le monstre est capable. Alors, dis-moi, Charles, lequel des deux est le plus cruel ? Le monstre qui dévore hommes, femmes, enfants, vieillards, criminels sans compassion ? Ou le démon qui les guide vers ce chemin ? »

Un léger silence s’instaura autour des deux hommes. Flagg était là, avec ses vêtements en jean, son smiley, son sourire d’acteur télévisé, et sa bière à la main.

« Votre histoire… Elle n’a pas de fin.
 -  Non. Non, en effet… Il manque un héros à cette histoire, pour être honnête.
 -  Pourquoi m’en parler ? Qui êtes-vous ?
 -  Quand tu comprendras le sens de cette histoire, Charles, tu auras la réponse à ta question. »

Charles resta encore silencieux un certain moment, convaincu que cet homme était bien plus que ce qu’il semblait être. En réalité, face à sa présence, il avait un très mauvais pressentiment.

« Que voulez-vous à Laura ?
 -  Vous n’avez vraiment pas envie de discuter, Charles, c’est bien dommage… Je suis sûr que j’aurais eu une conversation passionnante avec vous… Mais soit. Droit au but, hein ? »

Il sourit encore, de ce sourire généreux mais néanmoins factice, tout en se rapprochant d’une table de billard. Lentement, l’homme assembla les boules au sein du triangle, puis releva ce dernier, et attrapa deux quilles. Charles, qui se disait que cette place aurait été parfaite pour Logan, récupéra malgré tout la quille, pendant que l’homme face à lui se mettait en position, la quille tapant sur la boule blanche.

« Je suis l’allié d’un individu extrêmement puissant, Charles. Toi et les tiens, vous l’avez rencontré jadis… Enfin… Une partie de lui, seulement.
 -  Le Beyonder »

La quille frappe dans la boule, et heurta les autres, les faisant ricocher contre les bords de la table.

« Exactement ! Mais, là d’où je viens, on le connaît davantage sous un autre nom… À vous de jouer. »

Charles observa la table, puis se pencha lentement vers elle, et frappa rapidement avec la quille, envoyant la boule blanche heurter une boule pleine de couleur mauve. La boule fila à toute allure, heurta un rebord, puis tomba dans un trou.

« Pas mal ! Je croyais que, dans toute votre petite bande, Logan était le seul joueur de billard…
 -  C’est…
 -  Vous l’avez vu dans vos songes, Charles, ou en explorant les pensées fragmentées de notre chère Laura. On l’appelle Ram Aballah, mais on le connaît communément sous une autre appellation… Le Roi Cramoisi. »



LES SŒURS KINNEY

Elles froncèrent les sourcils en le voyant s’asseoir sur la table, où un festin était apparu. Gabrielle fut la première à lui répondre :

« Je n’ai pas créé ce manoir, je ne sais pas d’où il vient !
 -  Silence ! Ne lui réponds pas ! grogna Bellona. On ne peut pas lui faire confiance ! »

Les trois sœurs continuaient à le dévisager, sans trop savoir quoi faire. Bellona, comme à son habitude, avait juste envie de le tuer. Zelda, elle, était plus modérée, et Gabrielle, bouillonnant sur place, finit par s’écarter.

« Hey…
 -  Il n’est pas avec eux! Il est avec le gentil monsieur chauve qui m’a raconté une histoire !
 -  Gabby’ ! »

Mais Gabrielle, intrépide comme à son habitude, rejoignit la table, et bondit dessus, faisant face à Logan. Les deux autres Kinney se regardèrent entre elles.

« Vous cherchez la dernière, n’est-ce pas ? La Numéro 23 ? »

Simple question rhétorique.

« Moi, j’étais la Numéro 21. Bellona était la Numéro 20. Trop agressive, trop violente, trop impulsive. Chez moi, ça a été l’inverse. Zelda est la plus proche de Numéro 23, elle est…
 -  Le Numéro 22, la coupa Zelda. Quand ils en font une nouvelle, elle conserve les anciennes personnalités. C’est… »

Zelda baissa les yeux en soupirant. Bellona grogna à nouveau, et pointa encore son pistolet vers lui :

« Ils nous forcent à nous entretuer ! La sœur de la nouvelle génération tue celle de l’ancienne ! Vous cherchez X-23 ? Vous l’avez trouvé ! On est X-23 ! Toutes, aucun que nous sommes ! Nous formons tous un pan de sa personnalité. C’est comme ça qu’ils nous construisent. »

Un silence de plomb s’abattit sur la salle. Gabby’ ferma les yeux.

« Moi, je n’ai pas pu tuer Bellona… C’est à cause de moi qu’ils ont inventé le produit chimique. Dès qu’on le renifle, on perd la raison…
 -  Ce n’était pas ta faute, Gabby’…
 -  Mais je me souviens l’avoir tué ! Je m’en rappelle très clairement ! »

Elle soupira encore en fermant les yeux, puis regarda Logan.

« Vous êtes comme lui… Celui qui nous traque. Nous, les souvenirs-fantômes… Mais vous êtes à la fois différent. Peut-être que vous arriverez à la libérer…
 -  Tu en dis trop ! Il est avec eux !
 -  Si c’était le cas, ils seraient déjà là ! Nous ne sommes plus dans le bunker, Bellona ! J’ignore comme toi ce qu’est cet endroit, mais… Ils ne peuvent pas encore venir ici.
 -  Détrompez-vous, ils arrivent… Il faut qu’on sauve Laura !
 -  Il faut surtout qu’on te mette en sécurité, et qu’on… »

Gabrielle secoua la tête.

« La priorité, c’est Laura ! Il faut la sortir du complexe où elle est ! Et lui seul peut le faire ! Il peut nous aider !
 -  Mon cul, ouais, ce mec est avec eux, et je… »

Des vrombissements se firent alors entendre. Le trio regarda autour d’elles, tandis que de puissants projecteurs éclairèrent les fenêtres. Elles regardèrent nerveusement, tout en sachant très bien ce qui s’annonçait.

Dehors, des hélicoptères militaires noirs surplombaient le manoir, tandis que, traversant la forêt, des véhicules militaires se rapprochaient, libérant une armada de soldats et de commandos, prêts à fondre sur le manoir…
DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 51 lundi 21 août 2017, 15:29:02

Logan s’efforçait de rassembler les pièces du puzzle. Le manoir Howlett ne lui était pas agréable, mais il lui était familier. Si Gabrielle et ses sœurs n’avaient pas créé cet illusion, peut-être Laura elle-même en était-elle à l’origine ? « Je vois, je suppose qu’il est inutile de s’attarder sur cette question pour le moment », grogna-il, alors que Gabrielle parlementait avec Bellona et Zelda. Les trois sœurs étaient à la fois si pareilles et dissemblables que cela en était troublant. Gabrielle bondit sur la table en face de lui, renversant un pichet de vin qui se répandit sur le bois verni. La petite confirma ce que soupçonnait Logan et ce que Charles avait probablement deviné depuis un moment. Les sœurs qui se trouvaient devant lui étaient des prototypes imparfaits de l’arme humaine qui devait être créée à partir de son ADN et dont l’aboutissement était Laura Kinney, AKA x-23. Leur numéro respectif laissait bien évidemment supposer qu’il y avait eu une vingtaine d’autres essais avant elles…Et peut-être après Laura. Elles étaient aussi ici, comme il l’avait pressenti, une partie d’elle. Bellona semblait incarner sa rage, Zelda son pragmatisme et Gabrielle incarnait l’enfant qu’elle n’avait jamais pu être. En leur parlant, Logan supposa qu’il s’adressait donc indirectement à Laura… Et que Gaby et Zelda – dans une moindre mesure, semblait accepter de dialoguer avec lui. Pour Bellona, c’était un peu plus compliqué.

« Baisse ton arme, petite, je t’ai déjà dit que ça ne servait à rien qu’on s’entretue. » Logan se tourna vers Gabrielle, qui venait de l’interpeller. « Tu veux parler de l’homme qui change de forme ? Xavier est resté avec lui, il est probablement le seul à pouvoir le contenir ». Logan n’avait pas oublié que l’inconnu s’était transformé en un clone de lui-même, mais en beaucoup plus puissant. Peut-être avait-il chassé les sœurs Kinney sous cette forme pour semer le trouble dans l’esprit de la jeune femme. La conversation prenait une tournure favorable, lorsque comme Gaby, Logan se raidit, les sens en éveil, alors que quelque chose approchait. Repoussant sa chaise, le vieux mutant se redressa, les griffes au clair, alors que l’ennemi encerclait le manoir Howlett.

« AU SOL !! » Cria Wolverine, alors que les miniguns des hélicos arrosèrent la salle à manger, faisant voler en éclat les vitres. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour se jeter sur Gabrielle, et la plaquer au sol. « Bellona, la TABLE ! », lança-il à l’intéressée, qui se trouvait à l’autre extrémité du meuble massif. Avec son aide, il la renversa sur le côté, permettant ainsi aux quatre protagonistes de bénéficier d’un abri précaire. A plat ventre sur le carrelage, il rampa vers les trois sœurs, les balles sifflant au-dessus de leurs têtes, s’écrasant dans le mur, faisant voler en éclat les boiseries.

« Sous le manoir, en dessous des cuisines, il y a un escalier qui mène à la cave. Au fond de celle-ci, mon père a refusé de faire condamner un accès à l’ancienne mine de cuivre sur laquelle le bâtiment est construit. Les galeries sont probablement dangereuses, mais plusieurs d’elles débouchent derrière le bois. » 

Logan ne savait pas réellement pourquoi son père avait souhaité conserver cet accès, mais il l’avait souvent emprunté lorsqu’il était enfant et connaissait la plupart du réseau souterrain.

« Gaby, Zelda, vous partez en premier. Bellona et moi, on vous couvre. »

 Les tirs de gatling s’étaient interrompus, mais les hélicoptères se rapprochaient dangereusement des fenêtres, alors que des commandos glissaient le long de câbles d’acier, leur mitrailleuse au bras. Sans sourciller, Logan saisit le revolver du dessous de la chaise paternelle et abattit le plus proche, indiquant silencieusement la voie aux deux sœurs. La cuisine était la pièce adjacente et en rampant, elles devaient pouvoir s’enfuir rapidement. A Bellona, il indiqua la direction opposée, soit vers le couloir. Attaquer Wolverine dans un endroit familier était une erreur de taille, et il entendait bien le démontrer à leurs poursuivant. Se levant brusquement de derrière la table, il vida le barillet de son arme dans un second soldat, avant de se mettre à courir vers le couloir, Bellona à sa suite. Elle était mieux armée que lui, et pouvait canarder leurs adversaires avant qu’ils ne soient obligés d’en venir au corps à corps. Cependant, à peine eurent-il franchi le seuil de la pièce, que la porte d’entrée au fond du couloir explosa, les envoyant valser sur plusieurs mètres, alors qu’une petite troupe se ruait à l’intérieur, balayant l’obscurité des lampes torches fixées au canon de leurs armes. Rugissant de rage, Wolverine se jeta en avant, sans se soucier des canons pointés sur lui, enfonçant ses griffes dans les entrailles d’un premier troufion, avant de trancher la gorge d’un second.

Une telle promiscuité rendait les tirs dangereux pour un commando, qui risquait de entre-tuer avec des balles perdues, mais ces hommes semblaient n’en avoir cure. Logan esquiva de justesse une rafale destinée à son visage, qui fit exploser celle du soldat qui se trouvait derrière lui, mais ne put empêcher un troisième de l’inonder de plomb, plusieurs balles se logeant dans son dos musculeux. « Argh… », grogna-il en roulant au sol, pour ramasser l’arme d’un cadavre et en arroser copieusement les survivants, avant de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule, constatant que Bellona s’en sortait également très bien. Néanmoins, derrière la première escouade qu’ils venaient de repousser, en arrivait une seconde encore plus lourdement armée.

« En haut Bellona ! », lui lança le vieux mutant, en se ruant dans les escaliers.

Le manoir Howlett était un véritable labyrinthe et Logan en connaissait jusqu’aux moindres recoin. Aussi pour l’heure, avaient-il l’avantage.

Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 52 mercredi 23 août 2017, 13:21:48

CHARLES XAVIER

« Je ne comprends pas ce que tout cela a à voir avec nous, ce que ce Roi Cramoisi, ou quel que soit le nom que vous lui donnez, peut bien nous vouloir, à nous… Et en particulier à Laura. »

Un sourire amusé éclaira les lèvres de Flagg. Un sourire franc et sincère, révélant toutes ses dents blanches, une dentition magnifique qui aurait fait rougir d’envie n’importe quel mannequin. Et, pourtant, malgré ce visage parfait, et ce sourire d’ange, quelque chose sonnait désespérément faux chez ce Flagg.

« N’avez-vous jamais trouvé ça bizarre, Charles ? Qu’une misérable planète comme la vôtre soit l’objet de tant d’attentions ? C’est vrai, après tout. Qu’a donc la Terre pour elle ? Belle ? Vous avez voyagé avec les Shi’ar et Lilandra pendant suffisamment longtemps pour savoir qu’il existe bien des mondes plus belles, et plus riches, en terme de ressources, que cette bonne vieille planète bleue. Quoi d’autre ? Les humains ? Leur incroyable capacité d’adaptation ? Leur immense courage ? Pour la majeure partie des espèces extraterrestres, les Terriens ne sont que des arrogants qui mériteraient d’être écrasés sur place. Ils ont même fait de la Terre une prison intergalactique, à un moment…
 -  Et nous les avons toujours repoussés, répliqua doctement Charles. Des espèces supérieures en nombre, largement supérieurs en technologie… Qui n’ont jamais réussi à nous envahir, et qui ont toujours été vaincus.
 -  Oui… Oui, bien sûr… Mais vous savez qu’il n’y a pas que ça, Charles. »

Charles n’en était même plus au stade d’être surpris de savoir que l’homme savait tant de choses sur lui… Y compris sur son voyage spatial en compagnie de l’Impératrice des Shi’ar, la redoutable Lilandra Neranami. Un voyage passionnant, avec une femme qu’il avait profondément aimé, et pendant lequel il avait laissé ses X-Men diriger l’Institut à sa place.

« Pourquoi les Krees ont décidé d’utiliser une tribu d’humains préhistorique pour leurs expérimentations ? Pourquoi le foutu Uatu a bâti sa citadelle sur votre Lune, et vous observe tous les jours ? Pourquoi le Phénix, une force fondamentale qui pourrait effacer un système solaire d’un battement d’ailes, revient toujours vers vous ? Vous vous êtes toujours posés cette question, Charles. Ne le niez pas. Au fond de vous, vous savez ce que l’humanité est, ce qu’elle mérite. Pourquoi une race supérieure voudrait vous exterminer ? Il suffit juste d’ouvrir un livre d’Histoire, ou de regarder le JT de Fox News, et cet idiot de Nolan Peterson, pour comprendre que le meilleur moyen de détruire l’humanité, c’est de la laisser faire elle-même le travail. »

Flagg tapa à nouveau dans la boule. Au juke-box, la musique changea pour un morceau plus rythmé, toujours axé rock’n’roll : Somkin’, de Boston.

« Alors… Donnez-moi donc votre explication, car je suppose que vous en avez une.
 -  Vous n’avez pas idée, Charles… De ce qui se passe vraiment. Je vous ai parlé de ma fable sur le monstre et sur le démon, et vous ne la comprenez pas… Pas encore, du moins.
 -  Dites-moi ce que vous voulez à Laura ! »

Les murs se mirent brusquement à trembler, les lumières clignotèrent pendant quelques secondes, et coupa Tom Scholz dans sa gratte endiablée sur sa guitare électrique. Flagg s’écarta brusquement, mains levés… Avant de se mettre à sourire de nouveau.

« Très impressionnant, Charles, vraiment… »

Il l’applaudit même.

« Ne m’appelez pas ‘‘Charles’’, je ne suis pas votre ami.
 -  Non. Non, en effet… Vous savez pourquoi la Terre est si précieuse ? Parce qu’elle est au centre, au centre de très anciennes lignes magiques, des lignes qui parcourent, non seulement cet Univers, mais aussi tous les autres. Et, parmi toutes ces lignes, il en existe certaines qui sont centrales… On les appelle les Rayons. Et ces Rayons n’ont qu’une seule fonction, Professeur Xavier… Ils soutiennent la Tour Sombre. Sans eux… La Tour perd de son pouvoir. Et c’est là que vous et vos amis mutants intervenez. »




LES SŒURS KINNEY

Avaient-elles pensé pouvoir sincèrement longtemps échapper à leurs tueurs ? Ici, elles n’étaient que des fantômes, des souvenirs, ou peut-être, chacune, un résidus de la personnalité de Laura, chacune exprimant une facette de la personnalité complexe et tortueuse de Laura. Un bunker froid et capitonné qui surplombait un chaos apocalyptique. Quelle meilleure image pouvait résumer la psyché de Laura Kinney, vingt-troisième clone issu d’expériences macabres et sinistres ? Dans ce monde chaotique, difficile de savoir à quoi cette armée correspondait. Le « sur-moi » torturé de Laura se défendant contre des envahisseurs externes ? Ou l’incarnation de tous les traitements expérimentaux que Laura avait subi ? Rien n’était clair dans un monde pareil, qui fonctionnait par définition sur l’illogisme.

Logan renversa une table, pendant qu’une pluie de balles traversa les fenêtres et les murs, transperçant les rideaux. Un lustre se décrocha en explosant sur le sol, et Wolverine abrita les filles derrière la table, pendant que le halo d’un hélicoptère englobait la table à travers une vitre, et canardait cette dernière, transperçant la table en bois comme un couteau fondant dans du petit beurre. Wolverine leur expliqua qu’il y avait un moyen de fuir de ce piège, par des souterrains situés sous le manoir. Mais, pour ça, encore fallait-il pouvoir les rejoindre. Bellona regarda alors Logan, pendant que Zelda filait en tête avec Gabby’, et fit quelques précisions :

« Nous disposons d’un facteur autoguérisseur, mais il est beaucoup moins développé que celui de Laura. »

Autrement dit, trop de balles risquaient de pouvoir les tuer. Zelda et Gabrielle filèrent rapidement, Zelda menant la marche. Elles arrivèrent dans les cuisines, où un trio de commandos était arrivé, tentant de les prendre à revers.

« Gabby’, attention ! »

Gabrielle se jeta à terre pendant que Zelda déploya ses griffes, et s’abrita derrière des tables. Des balles éclatèrent des morceaux de saucisson qui pendaient en hauteur, et elle se déplaça rapidement, glissant sur le sol, contournant la table, et frappa avec son pied le commando le plus proche d’elle, sa griffe en adamantium sortant de sa chaussure pour se planter dans le talon du mercenaire, le fauchant au sol. Surpris, un autre pointa son fusil d’assaut vers elle, prêt à tirer… Quand la main gauche de Zelda trancha l’extrémité du canon. La droite fila en même temps, et transperça la gorge de l’homme, le renversant au passage. Plus intelligent que son comparse, le troisième commando avait brandi son pistolet, et visait la tête de Zelda… Lorsque des détonations retentirent à côté.

Gabrielle venait de faire feu, touchant la main du commando, qui hurla de douleur. Zelda ne lui laissa guère le temps d’hurler davantage, et le cisailla avec ses griffes, avant de faire suivre à Gabrielle.

« Allez, vite ! »

Bellona, de son côté, avait canard avec deux pistolets les commandos approchant depuis les fenêtres, pendant que les hélicoptères avaient cessé de tirer. Elle suivit ensuite Wolverine dans le couloir, et, comme lui, fut surprise par l’explosion de la porte, qui l’envoya à terre. Bellona se releva rapidement, et, laissant à Logan le soin de s’occuper des commandos venant depuis la porte, se chargea de ceux leur collant aux basques. Elle fit à nouveau feu, atteignant un tueur en pleine tête, puis se retourna, et tira à travers les jambes de Wolverine, atteignant le ventre d’un autre commando, puis laissa ensuite parler ses griffes. Elle trancha une main, et bondit sur place, faisant un redoutable coup de pied retourné en bondissant en hauteur, décrivant un mouvement circulaire avec sa jambe pour lui trancher la gorge.

La situation se compliqua ensuite, car, au milieu du carnage, d’autres ennemis approchèrent, portant notamment des fusils à pompe.

« Oh merde… »

Elle suivit Logan, le duo grimpant les étages, pendant que les balles les traquaient. Une fois à l’étage, Bellona se retourna, et fit à nouveau feu, abattant le premier ennemi. Son cadavre tomba en arrière, offrant aux deux mutants un court laps de temps pour s’enfuir.

« On va être faits comme des rats ! Par où on se tire ?! »
DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 53 mardi 29 août 2017, 12:47:16

Il y avait quelque chose d’étonnant, voire de presque absurde à voir une masse de muscles comme Logan se déplacer avec une telle vélocité. Ses griffes déchiraient chair et kevlar avec fureur, éventrant ses adversaires. A ses côtés, Bellona avait vidé ses barillets, et se servait de ses propres ergots pour repousser les assaillants les plus proches… Aussi vive que lui, elle était néanmoins plus vulnérable, comme le lui avait indiqué Zelda… Les balles sifflaient au-dessus de leur tête et à côté de leurs oreilles, mais ils ne s’arrêtèrent pas, avalant une, puis deux volées de marches.

« Par ici ! » Logan avait bifurqué sur la gauche, empruntant un étroit corridor de service. « Mon père était insomniaque. Il a fait construire une coursive autour du troisième étage. De là, un escalier à l’arrière du manoir nous permettra de rejoindre le bois. »

Les Howlett disposaient d’une propriété de plusieurs hectares que le père de Wolverine aurait pu parcourir à sa guise, mais il semblait apprécier la vue qu’offrait la demeure sur les kilomètres alentours. Jetant un coup d’œil derrière son épaule, Logan s’aperçut qu’ils avaient distancé – pour l’instant- leurs poursuivants, mais le bruit de leurs pas précipités se rapprochait. Saisissant le poignet de Bellona, il l’attira avec lui dans un étroit renfoncement plongé dans l’obscurité, lui intimant l’ordre de se taire. Quelque instants plus tard, lorsqu’une demi-douzaine de mercenaires déboula enfin dans le couloir, ils passèrent à moins d’un mètre cinquante d’eux, sans s’arrêter.

« Viens, l’accès à la coursive se fait de l’autre côté. » L’ennemi avait beau être en surnombre et lourdement armé, Logan était chez lui, ce qui lui donnait un avantage tactique indéniable.

Rebroussant chemin dans le corridor, les deux mutants traversèrent la chambre à coucher de John Howlett pour se rendre sur la terrasse. En effet, de chaque côté de celle-ci, une coursive d’un mètre cinquante épousait le flanc de la bâtisse. Alors qu’il s’engageait sur la passerelle, Logan songea à Zelda et Gabrielle ; il était facile de se perdre dans la mine de cuivre, si bien qu’il avait lui-même balisé trois chemins à la craie. Le premier était un cul de sac (symbolisé par le signe X), le second débouchait au fond d’un puis asséché, à cent mètres du manoir (indiqué par un P) alors que le dernier menait à une petite grotte de calcaire, au beau milieu de la forêt. Ce chemin était balisé par des sapins minimalistes. A priori, elles devraient pouvoir retrouver leur route, mais c’était un pari.

« Par-là », souffla le mutant, en désignant un escalier de pierre en colimaçon. Les hélicoptères survolaient le manoir et ses environs, leurs projecteurs balayant les allées de la propriété, ainsi que ses murs. Ils ne semblaient pas encore remarqués le duo, qui évoluait rapidement, dans l’ombre de la façade. Quelques instants plus tard, ils avaient rejoint le sol et s’étaient accroupis à l’angle du bâtiment. « Ecoute Bellona. A cinq cent mètres et à onze heures – il s’interrompit pour être certain que la jeune femme imprimait bien l’information – il y a une grotte. Je pense que c’est par là que Zelda et Gabrielle vont sortir. Si non, il faudra rentrer à l’intérieur et… Merde »

Le faisceau lumineux de l’un des hélicoptères venait de se braquer sur eux, alors que déjà, le tireur ajustait sa Gatling, avant que les balles ne déchirent l'air.

« BELLONA, COURS ! »

Logan bondit dans une direction, laissant Bellona partir dans le sens qu’il lui avait indiqué. Il ne savait pas quelle était la cible prioritaire, mais il supposait que c’était lui…A juste titre. Faisant volte-face dans les airs, l’hélicoptère le poursuivit, lui présentant son flanc pour que le tireur puisse abattre Wolverine. Le terrain était découvert, Mais le vieux mutant zigzaguait à dessein, sachant combien il était difficile de toucher une cible qui se déplaçait de manière imprévisible, surtout lorsque l’on était soi-même en mouvement. Les balles sifflaient autour de lui, mais bien peu se rapprochaient davantage qu’une cinquantaine de centimètres. Fonça droit sur un adversaire, qui l’ajustait avec son fusil à pompe, il trancha le canon de l’arme, avant d’éventrer le pauvre diable et de le dégager du chemin d’un coup de bottes. Sans attendre, il se jeta entre deux ormes pour éviter une salve de mitrailleuse et s’enfonça dans la forêt d’un pas alerte. « Ah Charles, si vous aviez ou vous m’avez envoyé… » Mais le professeur avait d’autres chats à fouetter. Logan n’en avait pas tout à fait conscience, mais cette quête dans l’esprit d’X-23 avait des tenants et aboutissant qui dépassaient son entendement.

Bellona n’avait toutefois pas été oubliée. Plusieurs hommes, de ceux qui avait été envoyées pour quadriller le jardin de la propriété se dirigeaient vers elle, arme au poing, lui barrant le passage vers la forêt. L’un d’eux était muni d’un fusil à pompe, mais les deux autres de simples pistolets.

Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 54 lundi 04 septembre 2017, 01:05:19

CHARLES XAVIER

« Avez-vous entendu parler de Bright Falls, Professeur ?
 -  Allez-vous enfin me dire à quoi tout cela rime ? »

Un sourire moqueur et amusé traversa les lèvres de Flagg, qui marcha autour de la table, tenant la quille à la main.

« Hey ! Hey, relax, je croyais qu’on était entre amis ! On s’échange une bière, on écoute de la musique de merde en jouant à un jeu stupide qui a fait la gloire des États-Unis... Je pensais même qu’on se ferait une partie de chasse, tous les deux, comme deux vieux potes. Ça te plairait ?
 -  J’en ai assez de vos jeux. »

Il pressentait que Logan était en danger. En réalité, Xavier avait perdu la connexion avec lui, et ne le sentait que par bribes. Il était en pleine confusion, empêtré dans ses souvenirs et dans ceux de Laura, ce qui signifiait que Xavier n’était plus là pour le guider. Ce qu’il redoutait était peu à peu en train de se réaliser. L’esprit de Logan fusionnait avec celui de Laura. On ne jouait pas avec les esprits comme à un jeu vidéo, ils étaient des matières malléables, rigides, mais également très poreuses. Sans un télépathe pour les aider à dissocier le rêve du réel, leurs pensées des autres, des confusions pouvaient avoir lieu, avec des risques de ne plus pouvoir les faire ressortir de l’autre.

« Oh, Charles, Charles, vous êtes toujours le même, toujours à vous préoccuper de vos élèves... Malgré toutes les crasses que vous leur avez faites.
 -  Ne vous avisez pas de me juger, Flagg, ou quel que soit votre nom ! Vous ne me retiendrez pas éternellement !
 -  Donc, vous n’avez jamais entendu parler de Bright Falls. C’est dommage, vous savez... Une charmante petite ville pour écrire un livre. »

Charles fronça les sourcils. Bright Falls... Il puisa dans ses souvenirs, pour se rappeler ce qu’il avait entendu sur cette ville.

« Pourquoi vous me parlez de ça ?
 -  Tout est lié, Charles. Je vous donne des pièces du puzzle, et je vous laisse voir comment vous arrivez à les assembler. Mais Bright Falls... C’était vraiment une ville sympa. Un lieu de villégiature pour les artistes en manque. Thomas Zane le poète, les frères Anderson, ces rockers du dimanche... Bright Falls attirait beaucoup d’artistes, comme s’ils étaient attirés par des murmures, un appel qui remontait le long des montagnes du Maine pour leur dire de venir ici, de retrouver... La flamme. »

Cet homme était-il fou ? Charles avait toujours ce mauvais pressentiment le concernant. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, il avait changé de sujet tellement de fois, restant volontairement flou sur ses motivations, et, pour autant, Charles commençait à croire qu’il suivait, quelque part, un fil directeur. Le duo sortit finalement du pub, arrivant dans la rue principale de Bright Falls. Un petit village perdu au milieu des montagnes du Maine, accessible principalement par un ferry. Des mines de charbon avaient jadis fait la fortune de cette ville, mais, maintenant, elle ressemblait à toutes ces petites villes sur les cartes postales de la Rust Belt, en train de disparaître petit à petit.

Charles vit un bus scolaire aux couleurs jaunes passer devant lui, ainsi qu’un petit fourgon avec un énorme panneau publicitaire portant une tête immense de cerf faite en bois, célébrant la venue de la « fête annuelle du cerf ».

« Il y a une vieille légende sur Tom Zane, le poète, et sur le lac magique qui donnait vie aux mots qu’il écrivait... Des pouvoirs ancestraux qui se jouent des hommes, de leurs désirs, de leurs fantasmes, pour servir des ambitions qui leur sont supérieures. Cette histoire ne vous semble-t-elle pas familière, Charles ? Réfléchissez. Vous valez mieux que ça.
 -  Je... C’en est assez ! »

Charles lança alors une attaque psionique, creusant et déformant le sol, et qui repoussa Flagg, le prenant par surprise.

« Logan a besoin de moi, je ne vous laisserais pas me... »

Il se tut brusquement en voyant l’eau du lac se mettre à bouillir. À terre, Flagg essuya une ligne de sang s’écoulant de ses lèvres.

« Ils sont réels, Charles. Les cauchemars qui ont façonné ce monde. Vous le voyez, maintenant ? Bright Falls, Seikusu... Ils ont un lien commun. Ils sont assis sur une poudrière. Et, si vous creusez avec une bonne pelle, et que vous allez voir ce qu’il y a dessous... »

Charles s’était lentement rapproché de la surface du lac, incrédule. Une eau sombre rendait sa silhouette.

« Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn »

Puis l’eau s’ouvrit en deux, comme un gouffre immense, et le submergea dans le noir absolu...




LES SOEURS KINNEY

Bellona suivit Logan hors de ce traquenard. Elle ne lui faisait évidemment pas confiance, mais, pour l’heure, sa priorité était de retrouver les deux autres, et de vite partir. Elles savaient qu’elles étaient des intruses ici, comme des parasites, des mémoires-fantômes qui avaient survécu à la réécriture des souvenirs et de l’esprit de plusieurs clones, comme de sinistres expériences. Un jour viendra où elles mouraient pour de bon, mais, avant ça, Bellona devait encore accomplir la Mission. Et, si Wolverine lui permettait de s’en sortir, alors elle n’allait pas se plaindre de l’avoir avec elle.

Dehors, la nuit s’était abattue, alors que, quand elles étaient entrées, il faisait encore plein jour. Mais, dans un monde fait de rêve, la logique ne devait pas être recherchée. Elle suivit prudemment Logan, afin d’éviter les patrouilles, et ce dernier eut à peine le temps de lui expliquer ce qu’il comptait faire qu’un hélicoptère les repéra pratiquement. Encore une fois, Bellona ne demanda pas sonr este, et fila à toute allure vers la grotte, entendant derrière elle les bruits de l’hélicoptère. Elle fila entre deux arbres, avant d’entendre des bruits de pas se rapprocher.

*Une patrouille !*

Elle en renifla trois, celui du milieu portant un fusil à pompe, et s’élança rapidement vers eux. Un arbre en vint à les séparer, ce qui lui permit de les attaquer par surprise, en bondissant en hauteur. Elle planta ses griffes dans l’écorce de l’arbre, s’en servant comme appui pour pivoter, et déploya la griffe à son pied, égorgeant sur place le tueur avec le fusil à pompe. Elle tournoya ensuite dans les airs, fit un salto arrière pour se rétablir sur ses jambes, devant les deux autres. Une balle l’atteignit à l’épaule, et elle grogna de rage, avant d’attaquer, et ouvrit le ventre d’un des commandos, le tuant en répandant ses intestins sur le sol.

Plus adroit, l’autre la frappa au visage avec la crosse de son arme, la couchant au sol. Elle leva alors le pied, décrivant un mouvement circulaire avec sa griffe, mais le tueur s’était prudemment reculé, et fit feu sur elle. Une seconde balle l’atteignit à la jambe, mais elle roula sur le côté, et courut alors, bien que boitant légèrement... Ce qui permit à son adversaire de lui tirer une troisième balle dans le dos.

« HAAAA... !! »

Bellona s’affala alors sur le sol, blessée, et serra les dents. Le commando se rapprocha, s’apprêtant encore à tirer... Quand des bruits de pas le surprirent sur sa gauche.

« Hon ? » s’exclama-t-il.

Il eut à peine le temps de se retourner qu’il vit des griffes transpercer son crâne, le couchant au sol.

« N’espère pas dormir là, putain. Remue ton gros cul, Bellona, y a toute une chiée qui déboule !
 -  Pffiouh... Redis-moi encore ça, et j’te bute, salope. »

Elle cracha une gerbe de sang sur le sol, avant de se relever, son facteur autoguérissant commençant déjà à agir.

« Où est Gabby ?
 -  Dans la grotte. Y a tout un tas de réseaux souterrains là-dedans, c’est le meilleur moyen de fuir, y a toute une armée qui rapplique ! »

Bellona acquiesça, et les deux filles filèrent dans la grotte... Pour que Zelda constate que Gabrielle n’était plus là.

« Merde...
 -  Elle s’est tirée où, encore ?!
 -  GABBY !
 -  Putain, mais ferme-là, je...
 -  Ici ! » s’exclama alors la voix de Gabby’, survenant depuis un couloir latéral.

Surprises, les deux femmes sentirent alors une autre odeur, proches de Gabby, se regardèrent mutuellement... Puis sortirent leurs griffes.

« Tu vas bien ?! » s’exclama-t-elle, comme pour donner le change, tout en se préparant à se battre.

Elles descendaient des marches taillés dans la roche, apercevant des lueurs enflammées se réfléchir sur le mur, pendant que Gabby’ leur répétait :

« Oui, oui, mais... Il est lourd ! »

Les deux mutantes approchèrent alors... Pour voir que Gabby’ avait traîné un corps qui sortait d’une rivière souterraine. Elles le reconnurent bien rapidement : c’était le vieux chauve qui accompagnait le Wolverine ! Le papy qui avait raconté à Bellona son histoire. Et  il avait visiblement passé un sale quart d’heure. Sa veste était en lambeaux, le laissant torse nu, et son pantalon était déchiré par endroits, tandis que quelques contusions et autres ecchymoses se trouvaient sur son visage.

« Merde, mais qu’est-ce qu’il fout là, ce mec ? Comem si on avait pas assez d’emmerdes à gérer... »

Gabby l’avait traîné contre un mur, près d’un feu de camp allumé, et Xavier cligna lentement des yeux, avant d’éternuer.

« Oui... Bellona, c’est ça ? Je crois que c’est toi qui lui ressemble le plus... Au niveau de l’agressivité et... De la spontanéité...
 -  Chut, chut, il ne faut pas parler autant, vous devez vous reposer ! »

Xavier tourna alors la tête vers Gabby, et, malgré la fatigue clairement visible sur son visage, parvint à lui sourire, et caressa même distraitement sa figure.

« Toi, en revanche... Tu es la preuve vivante qu’il y a toujours eu du bon en lui. Mais... Je l’ai toujours su, à vrai dire.
 -  Il délire, ça se voit qu’il a pété les plombs !
 -  La ferme ! C’est un télépathe, il peut nous aider ! Et puis, il n’a que des égratignures, probablement faites par le courant et les rochers...
 -  Et toi... La stratège et la calculatrice. Un aspect de sa personnalité que Logan devrait travailler plus fréquemment, en réalité. »

Il éternua alors, en reprenant encore son souffle. Bientôt, il savait qu’ils allaient avoir des nouvelles du monde extérieur.
DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 55 dimanche 10 septembre 2017, 10:41:00

Logan courait, enjambant les souches mortes, zigzaguant entre les troncs d’arbre, bondissant au-dessus des buissons. Des balles sifflaient autour de lui et un second hélicoptère avait rejoint le premier pour survoler le petit bois, bayant les feuillages avec leurs projecteurs. « Haa… » Logan connaissait une autre entrée vers les mines, qui serait également un excellent moyen de semer ses poursuivants. Débouchant sur une clairière, il vit deux hommes lourdement armés le mettre en joue avec leurs fusils d’assaut. Poussant sur les muscles hypertrophiés de ses cuisses, le mutant se jeta sur le premier, enfonçant ses griffes dans son abdomen. Mais s’il avait pris le premier par surprise, le second l’arrosa d’une belle rafale, le faisant grogner de douleur alors que les balles perforaient son torse. Mais à peine l’homme fit-il un pas de côté pour raffermir sa position que Logan était déjà sur lui, faisant voler sa tête d’un brutal coup de poignet. Le vieux mutant tomba à genoux pantelant, le goût métallique de son propre sang sur ses lèvres. Il avait un mal de chien, mais toutes les balles avaient traversé son corps et son facteur commençait à refermer ses plaies.

« Merde… » derrière lui, un bruit de cavalcade. Logan souffla, tendit la main vers le M16 de l’homme qu’il venait de tuer et se jeta au sol, pivotant pour faire face à ses ennemis.

La tête du premier homme explosa littéralement, alors qu’il truffa de plomb la poitrine du second, déchirant son gilet par balle, son corps s’agitant en l’air d’une manière presque comique. Wolverine se redressa et se remit à courir. Dans son dos, un hélicoptère se rapprochait, son projecteur sur ses talons. Mais Logan avait déjà quitté la clairière pour s’enfoncer à nouveau dans la forêt. Ralenti par ses blessures, il haletait, crachant par moment un peu de sang. Il ne lui fallut toutefois que quelques minutes pour parvenir à l’endroit qu’il cherchait. Le bord d’une petite falaise à pic, qui surplombait un étang sombre et vaseux. La seconde d’hésitation fut de trop ; le projecteur de l’hélicoptère qui le poursuivait le repéra, et le tireur fit immédiatement crier sa gatling. Le corps à nouveau perforé de plusieurs balles qui lui déchirèrent la cuisse, le mollet et une partie de l’épaule, Logan tomba davantage qu’il ne sauta dans l’eau boueuse et glacée. Fermant les yeux, l’homme retint sa respiration, se laissant couler vers le fond, alors que les projectiles s’enfonçaient dans le liquide tout autour de lui. L’eau froide l’engourdissait, mais elle endormait également la douleur qui l’assaillait. Après quelques secondes, Logan se mit à nager, écarquillant les yeux dans l’autre trouble et souillée. Il lui fallut une bonne dizaine de secondes avant de repérer ce qu’il cherchait ; l’entrée d’un tunnel sous-marin qui s’ouvrait à même le flanc de la colline. Se dirigeant vers la grotte avec son bras et sa jambe valide, il s’y engouffra sans hésiter.

Quelques minutes plus tard, alors que les trois sœurs et les professeurs devisaient autour du feu de camp improvisé par la petite Gaby, un pas lourd et hésitant attira leur attention. Mais l’odeur, ainsi que le faciès familier de Wolverine, révélé par les flammes, les rassura rapidement.

« Logan qui a semé une armée de ses poursuivants en usant davantage de la ruse que de ses muscles, Charles. Moi aussi je suis content de vous revoir. » il désigna Bellona du doigt, l’air peu commode. « Et cette furie ne me ressemble en rien. » il fut néanmoins soulagé de constater qu’elle avait survécu, mais n’en souffla mot.

La carcasse musculeuse du mutant faisait également peine à voir. Ses vêtements en lambeaux, trempés et sanguinolents dévoilant moult impact de balles, dont la plupart avait commencé à se refermer mais qui pissaient encore allègrement l’hémoglobine. Mais Logan guérissait vite… Contrairement au professeur. Se rapprochant du feu en boitillant, Logan se laissa tomber à côté de Xavier, le front soucieux.

« Que vous-est-il arrivé, avec ce monstre ? Il paraissait invincible. »

Un rapide regard aux blessures du télépathe lui appris que si ses blessures étaient impressionnantes, elles n’étaient pas excessivement graves. Mais Xavier n’était plus tout jeune et il fallait effectivement qu’il se repose pendant plusieurs heures. Rajustant la position du professeur contre la paroi, Logan rapprocha ses membres gelés du feu, qui dessinait des ombres fantastiques sur le plafond. Ils étaient bel et bien seul, les sens surdéveloppés des quatre mutants ne révélant aucun intrus aux alentours.

« On a un peu de temps devant nous. La mine est un vrai dédale et je ne pense pas qu’ils s’aventureront dedans à l’aveuglette. »

Logan lui-même, n’avait à l’époque visité qu’une petite partie de l’immense réseau, qu’il avait balisé. Par ailleurs, rien n’interdisait que dans ce monde, elle mène à des endroits insoupçonnés. Au repos, les blessures de Wolverine cicatrisaient désormais beaucoup plus vite ; la chair se recomposait doucement, mais à vue d’œil, alors que sa respiration s’apaisait.

« Mais ils ne nous lâcheront pas. Jamais. Dorénavant, il faudra progresser avec davantage de prudence » 

User de la force contre cette armée d’anticorps était vain, ce que commençait à comprendre Wolverine. L’esprit de Laura – et ce qui la manipulait – avait des ressources infinies, ce qui n’était pas leur cas. Remplir leur mission requerrait donc une grande discrétion…. Mais pour l’heure, il semblait que Charles avait des informations primordiales à partager avec les trois mutants rassemblés autour de lui, comme une famille mal assortie. 

Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 56 lundi 11 septembre 2017, 01:08:39

Charles esquissa un léger sourire en voyant Logan arriver, reprenant sa tirade au vol. Visiblement, les évènements avaient bardé dehors, car l’Immortel semblait assez mal en point. Xavier pouvait en dire autant. Ce voyage dans l’eau avait été des plus éprouvants. Son corps avait heurté les rochers, des racines, des branches d’arbres tranchantes... Jusqu’à ce qu’il ne parvienne à s’accrocher à un rocher, et à remonter, aidé en ce sens par la petite Gabby. Était-ce un hasard qu’il se soit dirigé vers cette jeune femme, avec qui il avait sympathisé ? Ici, dans ce monde onirique, le hasard n’existait pas.

Logan était naturellement curieux, mais Xavier ne savait pas trop quoi répondre. Il resta silencieux pendant de longues secondes, tout en notant que les trois Kinney continuaient à observer silencieusement Wolverine, l’air peu confiantes.

« Je ne saurais pas vraiment te l’expliquer, Logan. Tout ce que je peux te dire, c’est que nous avons affaire à des adversaires puissants... Particulièrement puissants. »

C’est là tout ce qu’il pouvait dire, malheureusement. Charles était encore assez confus, et ne savait pas trop comment interpréter et analyser ce qu’il avait vu. Xavier était épuisé, et laissa Wolverine se rapprocher. Oui, ils avaient effectivement un peu de temps devant eux. Les trois sœurs se regardèrent brièvement.

« On vous l’avait dit de pas faire de grabuge ! Ils veulent nous éliminer !
 -  Vous cherchez à libérer Laura, n’est-ce pas ?
 -  Qu’est-ce que ça peut te faire, le vioque ?!
 -  Bellona ! répliqua Zelda. Ne sois pas si garce ! »

Charles soupira lentement.

« Non, non, ce n’est rien... Mais oui, le sort de Laura m’importe, Bellona.
  - Qui est l’autre Wolverine, Monsieur Xavier ? » demanda alors Gabby.

Charles ferma les yeux, en réunissant davantage ses pensées.

« Une... Une sorte d’ectoplasme, je dirais. Il est comme nous, Logan... Un esprit qui n’a pas sa place ici, et qui retient Laura. Je... Je ne sais pas comment le dire autrement, je n’ai jamais rencontré un esprit comme celui de Laura. »

L’exemple le plus approchant était l’esprit de Wolverine. Quand Charles l’avait examiné, il avait vu un tel chaos qu’il avait été incapable de le sonder profondément. Logan avait été lobotomisé à tellement de reprises que son passé en avait été totalement charcuté. Il avait tellement évolué et changé qu’il avait été impossible, pour Xavier, à l’époque, de s’y plonger davantage. Et c’était ce qu’il ressentait ici, la même confusion, le même empilement de personnalités variables. Comment démêler le vrai du faux ici ? Mais il était convaincu que cet homme, ce Flagg, n’était pas une création de l’esprit torturé de Laura.

« Enfin... Ce Wolverine noir est deux choses. Il est à la fois le symbole de la psychose de Laura, et aussi le corps d’emprunt d’un mage... Celui qui m’a mis dans cet état. Randall Flagg... Il s’est présenté ainsi. J’ignore ce qu’il veut à Laura, mais... Tout ça la dépasse. C’est après les mutants qu’il en a. Laura... Elle n’est qu’un élément. Je... Je pense qu’il cherche... À en faire d’autres, mais... Je ne connais pas ses motivations.
 -  Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries ? »

Charles secoua encore la tête, avant d’éternuer, reprenant peu à peu ses esprits.

« Le Wolverine noir... Le Dark Wolverine... Il est toujours là. D’une manière ou d’une autre, Laura va devoir l’affronter. Il est le Minotaure de ce labyrinthe, le geôlier qui empêche Laura de retrouver sa liberté. Quant à ce mage, ce Flagg... je ne sens pas sa présence. »

Difficile de dire ce que Flagg voulait, mais Charles l’avait vu de suffisamment près pour savoir qu’il allait devoir mener de sérieuses investigations sur lui... Sur lui, sur les Grands Anciens, et sur la Tour Sombre dont Flagg lui avait parlé. Il ignorait encore quelles étaient les relations exactes entre tous ces éléments. Comme Flagg l’avait dit, il était comme un enfant devant un puzzle, amassant ici et là des pièces, car elles semblaient bien s’emboîter, mais sans voir le tableau d’ensemble.

« Bref... Notre priorité est de retrouver Laura. Où est-elle détenue ? »

Les trois Kinney se regardèrent brièvement.

« Dans le Complexe. C’est la grande tour au centre de la ville. Elle est lourdement défendue, et inaccessible.
 -  Je n’ai jamais réussi à même m’en approcher. Il y a trop de tueurs, trop de robots partout... »

Charles acquiesça lentement.

« Oui... Mais... Nous avons encore des cartes à abattre. Ce petit tour dans ce monde m’a montré que le conditionnement de Laura arrive à saturation.
 -  Comment ça ? s’étonna Gabby.
 -  Comment vous expliquer... Hum... Le conditionnement de Laura est très rigide. Sa personnalité est enfouie sous des ordres, des missions, et des suggestions hypnotiques. Mais le cerveau... Enfin... L’esprit humain ne se plie pas facilement aux conditionnements. Et, surtout, il subsiste dans l’esprit de Laura des ectoplasmes qui ont su conserver leur indépendance... Vous trois. »

Les Kinney se regardèrent encore, en se demandant si le vieux papy n’avait pas pété définitivement les plombs. Charles éternua encore.

« Ce que je veux dire... C’est que, si vous existez encore, et si l’esprit de Laura ne nous a pas encore arrêtés, c’est que, en son for intérieur, Laura lutte contre son sort. Elle n’a besoin que d’une aide, d’une étincelle, pour pouvoir se libérer de l’emprise qu’elle subit.
 -  Comment ça ? »

Charles reprit, après une légère pause, et avec un sourire amusé sur els lèvres:

« De tout temps, je ne connais qu’un moyen efficace de lutter contre un système dictatorial et étouffant au possible... Une révolution. »
DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 57 jeudi 21 septembre 2017, 13:26:09

Spontanément, les quatre mutants s'étaient rassemblés en cercle autour du vieux télépathe, suspendus à ses lèvres. Logan se surprit à esquisser un sourire en se souvenant qu'il avait bien le triple de l'âge de Charles Xavier... Pour autant, celui-ci était infiniment plus sage et avisé qu'il ne le serait jamais... Xavier avait toujours eu un sens des responsabilités très développé, chose qui avait longtemps fait défaut à Wolverine. Du grabuge ? Décidément, Bellona était une sacrée casse-couille. Logan haussa les épaules. « C'est eux qui nous ont trouvé fillette, j'y peux pas grand-chose. » Mais la voix posée de Charles mit fin à la bisbille naissante, répondant à une question de la petite Gabrielle.

« Ce n'est pas une autre Wolverine », jugea-il bon de préciser, agacé. « J'ai fait suffisamment d'erreur dans ma longue existence pour ne pas être associé à celles des autres. Ce type...Enfin ce truc n'a absolument rien à voir avec moi, comprenez-le bien. »

Malheureusement pour eux, Xavier n'en savait pas beaucoup plus sur cette terrible entité, hormis le fait qu'il était en quelques sortes la Némésis de Laura Kinney. Pour s'être frotté à lui, Logan savait que la petite ne serait pas capable de l'affronter seule. Mais avec son concours, et celui de ses trois sœurs... Les choses semblaient envisageables. Du moins si on mettait de côté cet étrange Flagg, qui tirait les ficelles. Logan cracha sur le sol, agacé. Il détestait les mutants dotés de capacités psychiques. La plupart du temps, ses formidables aptitudes physiques étaient parfaitement inutiles contre ce genre d'adversaires, comme l'avait assez bien démontré ses affrontements à sens unique avec Magnéto. Alors qu'il s'égarait en conjectures, ce fut au tour de Charles de questionner les trois jeunes filles....Qui cette fois-ci, se montrèrent coopératives. Logan sentit une bouffée d'espoir emplir ses poumons.

« Je suppose qu'il ne nous reste plus qu'à aller tailler en pièce ces salopards », grogna-il, en changeant de position pour soulager sa cuisse perforée. Mais visiblement, le professeur ne l'entendait pas de cette oreille. Comme les sœurs Kinney, Logan fronça les sourcils, en se demandant si Charles n'avait pas heurté un peu trop fort quelque rocher dans la rivière souterraine. Après tout, le télépathe n'était pas aussi robuste qu'eux...

« Comment ça, une révolution ? », releva-il avec circonspection.

A bien y réfléchir, il comprenait que les sœurs constituaient une partie d'elle-même qui se battait contre ses propres démons – ainsi que l'avait démontré Bellona, en affrontant le Wolverine noir. Xavier sous-entendait-il qu'il était possible, d'une manière ou d'une autre, de réveiller d'autres éléments de son inconscient pour les aider à mener à bien leur quête ? Pensif, le vieux mutant jeta un coup d’œil à ses alliées. Elles étaient fortes, agiles et téméraires, mais au fond, elle n'étaient guère que des enfants. Et puis... Logan mis le doigt sur quelque chose qui le turlupinais depuis un moment. A force d’interagir avec elles, il avait fini par considérer que les trois sœurs étaient des entités à part entières, ce qui était peut-être partiellement le cas mais... Bellona, Zelda et Gabrielle existaient-elles ailleurs que dans l'esprit de Laura ? Avaient-elles survécu aux expériences qu'elles avaient subis ? Il ne formula aucune de ces interrogations à haute voix, se doutant que les sœurs ne pourrait probablement pas y répondre.

« Vous voulez pousser les gardes de la tour à se rebeller contre...Ce qui assaille l'esprit de la petite ? »

Laura Kinney

Créature

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 58 dimanche 24 septembre 2017, 22:53:57

Une révolution ? Que voulait-il dire par là ? Charles pouvait au moins se féliciter d’avoir réussi à surprendre les quatre Wolverine se trouvant autour de lui. Le séjour qu’il avait passé en compagnie de Flagg n’avait pas été totalement inutile, car il lui avait permis, outre de prendre conscience l’imminence de la menace, de se faire une bonne idée de la psyché de Laura. Et, malgré tout ce que la jeune femme avait subi, malgré le conditionnement dont elle avait été victime, il y avait en elle... Un fonctionnement typiquement humain.

« Je suppose que tu ne te rappelles pas beaucoup de l’époque où je dispensais mes enseignements sur la psychanalyse et sur la télépathie, Logan. Mais, pour le résumer simplement, il existe, chez tout homme, deux pulsions contradictoires qui s’opposent... Le sens du devoir, et le goût de la liberté. »

Ce qu’un psychanalyste appelait le « sur-moi » et le « ça », des termes désignant des zones très précises de l’inconscient, et qui étaient perpétuellement en conflit. Ils étaient innés à chaque homme, et, pour les représenter, Xavier aimait souvent prendre en exemple l’image de l’Ange et du Démon donnant chacun à un garçon des conseils contradictoires. Par exemple, devant une boutique de bonbons, où « l’Ange », figure du « sur-moi », allait ordonner à l’enfant de passer son chemin, de faire du sport, ou d’acheter plutôt des livres. Inversement, « le Démon », figure du « ça », allait conseiller à l’enfant de céder à son plaisir, et d’acheter des bonbons.

Un exemple qui parlait difficilement aux Kinney, précisément parce que, dans leur cas, le rapport entre ces deux pulsions était totalement disproportionné.

« Il y a trois zones dans l’esprit d’un individu, que mon exemple symbolise : le moi, la partie consciente, sous l’influence perpétuelle du sur-moi et du ça... La conscience, perpétuellement balancée entre le Devoir et la Liberté. Et... À ma connaissance, ces deux zones de l’esprit sont insolubles, et ne peuvent être totalement brimées. Mais, quand l’une prend le dessus sur l’autre, l’autre trouve toujours un moyen de s’affirmer. »

Comme toujours, Charles parlait toujours sur un ton très professoral. Gabby buvait littéralement ses paroles, tandis que Bellona était en train de s’ennuyer ferme. Zelda semblait être la plus réfléchie des trois, à tâcher, non pas de se contenter d’écouter avec de grands yeux béats d’admiration, mais à comprendre et à analyser. Charles savait ce qu’il disait. Pour perfectionner au mieux ses talents sur la télépathie, il s’était très longuement renseigné sur la psychiatrie, la psychologie, le fonctionnement de l’esprit humain. Et, dans le cadre de ses recherches, il s’était longuement penché sur le cas des psychopathes, des malades mentaux, de ces criminels qui tuaient sans aucune raison apparente... Et, s’il était impossible de tirer des conclusions systématiques, il avait pu noter que, chez beaucoup, il y avait un sens du « sur-moi » prononcé.

En réalité, Charles s’était longuement renseigné, à partir de là, sur la notion de violence. Qu’est-ce qui pouvait pousser un individu à être violent ? Là encore, c’était un sujet sans fin, et sans aucune réponse, mais, ce qu’il avait pu noter, c’est que les individus ayant un « sur-moi » très important avaient une propension naturellement au refoulement, et que ce refoulement était souvent à l’origine de graves crises de violence. Ne disait-on pas, après tout, qu’il y avait un côté libératoire dans la violence ? Les hommes d’affaires qui vivaient toute la journée à suivre un rythme infernal n’hésitaient pas à se rendre dans des salles de sport pour taper longuement sur des punching-balls.

« Laura ne vit que pour accomplir des missions. Son esprit est cadenassé comme un coffre-fort, un bunker de sécurité... Et, pourtant, au-dessus de ce bunker, il y règne une violence sans nom. Je dirais... Je dirais que Laura est comme une cocotte-minute sur le point d’exploser. Elle est comme un adolescent qui conteste les ordres qu’il reçoit depuis ses parents, et expérimente ainsi la liberté, et, à partir de là, se construit. »

Gabby papillonna des yeux.

« Alors... Qu’est-ce qu’on doit faire ?
 -  Toute la psyché de Laura est basée sur le désespoir et l’aliénation. Elle ne sait pas qui elle est, et pense qu’elle ne peut rien faire d’autre qu’être une arme. Mais vous... Vous trois, votre présence... C’est la preuve que ce monde cadenassé est en train de se fissurer. Nous n’allons pas sommer les gardes de se révolter, non... Nous allons amener Laura à lutter contre ce système, à le faire exploser. Il n’y a que comme ça que nous arriverons à la libérer.
 -  Et comment on s’y prend ? »

Cette fois, Charles se mit à sourire.

« Eh bien... Vous tenez de Logan, n’est-ce pas ? Et ce dernier est bien connu pour être le meilleur dans sa partie... Il faut retourner là-bas, dans cette ville ravagée, et... Semer le chaos. Semer le chaos pour que ce monde s’écroule, et que nous puissions libérer Laura. »
DC d’Alice Korvander.

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James Howlett

E.S.P.er

Re : Who Am I ? [James Howlett]

Réponse 59 lundi 02 octobre 2017, 17:19:47

Logan esquissa un sourire. Il n'avait jamais été foutu d'écouter jusqu'au bout une des leçons de Charles. Le plus amusant était qu'il avait fini par devenir professeur de l'institut, et même codirecteur de celui-ci, même si à vrai dire les leçons qu'il dispensait étaient éminemment pratiques. Se renfrognant légèrement devant le ton docte de son mentor, Logan s'adossa à la paroi rocheuse, les yeux mi-clos. Moi, surmoi, ça... Autant de notions qu'il comprenait vaguement, mais sur lesquelles il ne s'était jamais appesanti. Logan était plus intelligent qu'il ne voulait bien le faire croire – y compris à lui-même. L'évocation du surmoi par le professeur lui rappelait naturellement son propre cas, lorsqu'il n'était plus qu'une bête sauvage emplie de haine. Lorsque Charles arriva à la fin de son raisonnement, le vieux mutant se redressa, soudain plus attentif.

« Nous voilà à l'essentiel, Charles », grogna-il, avec un mauvais sourire.

Toutes ces circonvolution démontrer qu'il fallait foutre un joyeux bordel, c'était bien le genre du professeur X. Et à ce jeu là, Xavier avait raison : Wolverine était le meilleur. Peu rompu aux batailles rangées, il était en revanche redoutable s'agissant de missions d'infiltration ou commando. Un rapide regard aux trois sœurs qui entouraient le feu de camp le laissa songeur. Sous ses ordres, avec un peu de discipline, le trio avait un potentiel énorme.

« L'idéal serait de multiplier des frappes tactiques, chirurgicales. En évitant du mieux possible l'affrontement direct. Malgré nos capacités régénératrices, le nombre est bien trop en notre défaveur pour foncer dans le tas. De toute manière, si c'est une guerre des nerfs que nous devons mener, il faudra être patients. »

Lorsqu'on parlait stratégie, Logan, d'ordinaire peu disert, pouvait se montrer particulièrement prolixe. Logan soupira, regrettant de ne pas disposer d'un plan de la ville qui lui aurait facilité la tâche. A défaut, il traça un cercle du bout du doigt dans le sable, et plaça un caillou en son centre.

« La tour où se trouve Laura ne peut pas être notre priorité. Nos adversaires la défendent probablement lourdement et nous y attendent de pied ferme. Il faudra d'abord attirer l'ennemi le plus loin possible de l'épicentre. Une fois chose faite, nous pénétrerons à l'intérieur. »

Le mutant marqua une pause, consultant le professeur du regard.

« Si on veut vraiment être rapide, la meilleure chose à faire serait de nous procurer des véhicules. Vous savez où on peut trouver ça ? » Il désigna toutefois la petite Gabrielle du doigt. « Toi... Je pense qu'il vaut mieux que tu restes avec Charles la plupart du temps ». Logan savait que l'enfant n'en était pas vraiment une, et que ses griffes étaient probablement presque aussi meurtrières que celle de ses sœurs, mais l'inclure dans un plan aussi dangereux que celui qu'il venait de formuler était inacceptable. Qui plus est, Xavier pourrait avoir besoin d'une escorte.

« On partira lorsque Charles sera remis... Et un peu de repos ne nous ferait pas de mal non plus. »

Sur ces mots, l'homme déchira un bout de tissu de sa chemise en lambeau puis l'imbiba du restant du whisky qui restait dans la petite flasque en ferraille de la poche arrière de son jean, avant d'enrouler l'ensemble autour d'un gros bâton en bois et de plonger celui-ci dans les flammes. « Je reviens », précisa-il, avant de s'éloigner d'un pas chaloupé.

D'une part Logan avait envie de rester un peu seul. D'autre part, le feu avait besoin d'être alimenté et qu'il savait que dans le labyrinthe de pierre, quelques outils ou chariot abandonnés vermoulus pourraient faire l'affaire. Quant à la nourriture en revanche, il ne valait mieux pas compter dessus. Le mutant constata durant cette expédition que s'il reconnaissait certaines galeries, bien d'autres n'auraient pas du se trouver là. Du temps de son enfance – autrement dit dans la réalité, la plupart d'entre elles étaient bouchées par des éboulement ou inondées. De toute évidence dans le rêve de Laura, la grotte était bien plus tentaculaire que dans le monde réel. Avec un peu de chance, peut-être le réseau s'étendait-il jusque sous la ville dévastée. Après avoir récolté çà et là quelques copeaux de bois, le vieux mutant rebroussa chemin et rejoignit la petite troupe improvisée.


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