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Shadows Of The Past [Mia Okimi]

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Carol Danvers

E.S.P.er

Shadows Of The Past [Mia Okimi]

mercredi 14 octobre 2015, 10:22:28

« Le Docteur Sofen va bientôt vous recevoir, Madame Danvers. Vous pouvez patienter dans la salle d’attente.
 -  Merci... »

Carol déglutit lentement. Elle n’était guère habituée à rejoindre un tel endroit, et, dans sa tête, elle se répétait que c’était comme aller voir le docteur quand on avait une grippe... Sauf que cette grippe-là était bien différente. Ne pouvant s’empêcher d’être nerveuse, elle s’approcha de la salle d’attente, dans d’élégants bureaux avec de la moquette bleue et de grandes vitres donnant sur le centre-ville. Il y avait une table en inox remplie de magazines en tout genre, et elle se posa sur l’un des sièges, n’ayant guère le goût de la lecture, et consulta ensuite son téléphone portable.

Elle venait de recevoir un message de Rachel, et entreprit de le lire :

[Tu es arrivée à bon port ?]

Elle grommela, puis, n’ayant rien d’autre à faire, pianota sur les touches tactiles de son Android :

[Oui, mais je ne perçois toujours pas l’utilité de faire ça ; ce ne sont que de mauvais rêves !]

La jeune femme hésita un peu avant d’envoyer ce message, bien consciente de ce que Rachel allait dire. Elles en avaient longuement parlé, et la décision était venue d’ne haut, après... Après son erreur. Carol avait honte d’elle-même, et avait naturellement cherché à nier sa responsabilité... Mais le fait est que ses nuits étaient courtes, qu’elle était sans cesse réveillée par les cauchemars, et que ces derniers avaient fini par porter atteinte à ses propres pouvoirs. Après l’incident de la nuit dernière, il avait donc été décidé de la suspendre des activités de la branche asiatique des Avengers, et de lui faire subir un examen psychologique.

Le SHIELD avait des psychiatres au sein de son organisation, mais il lui arrivait aussi de faire appel à certaines personnes privées, triées sur le volet, et faisant l’objet d’enquêtes et de contrats avec des clauses de confidentialité assez lourdes. Travailler au sein d’une organisation tentaculaire et secrète comme le SHIELD n’était en effet pas facile tous les jours. Entre les menaces extraterrestres, les combats contre les fantômes, les monstres, les attaques récurrentes, et tout ce secret ambiant, il arrivait fréquemment de devoir voir des psychologues. La chose était encore plus vraie pour les méta-agents et les super-héros, et Carol Danvers, par son passé d’alcoolique, était loin d’être une exception.

Son téléphone vibra à nouveau, et elle le lut :

[Tu n’es pas cinglée, Carol... Mais il faut découvrir ce qui se passe. Romanov aussi suit une thérapie, et elle le vit très bien.]

Une moue passa sur les lèvres de Carol... Mais Rachel avait raison. Elle soupira alors, et ferma les yeux, en se rappelant ce qui lui était arrivé.



Des flashs blancs sur ses yeux qui se succédaient sur une longue ligne verticale... La sensation d’être tirée sur une chaise médicale... Des voix autour d’elle, des sons, des propos, tout étant flou... Des images qui heurtaient sa tête comme des explosions de shrapnel, tandis qu’on continuait à la tirer, et qu’elle pensait discerner des silhouettes, des visages... Mais ce qui dominait était cette impression diffuse de menace, une tension qui croissait progressivement...



À chaque fois, elle se réveillait en sursaut, en hurlant, en sueur, et était incapable de dormir... Et, hier, elle avait eu tellement peur que ses pouvoirs s’étaient déclenchés d’eux-mêmes, ce qui avait eu... Quelques fâcheuses conséquences. Son appartement avait été brûlé, et les pompiers étaient intervenus, mais l’immeuble avait été évacué. L’incendie n’avait fort heureusement fait aucune victime, mais, pour l’éteindre, les pompiers avaient dû inonder l’appartement, inondant plusieurs appartements, contraignant les locataires et les résidents à devoir être logés ailleurs. Un sinistre qui était évalué à plusieurs dizaines de milliers de dollars, au moins, ainsi qu’à des mois de procédure civile avec les différentes victimes, les batailles avec les sociétés d’assurances et les assurés... Et la cause de tout ça ? Carol qui avait pété un plomb.

Suite à cet incendie, le SHIELD avait donc opté pour une réponse a minima, avec une thérapie, mais Carol savait qu’elle avait échappé de peu à la commission de discipline, et à des sanctions plus lourdes. Elle avait subi plusieurs dépistages à l’alcool qui avaient révélé une consommation qui n’était pas excessive. Le problème venait donc de là, et, après quelques tests, notamment par le biais de scanners fournis par Reed Richards, il était avéré que le cerveau de Carol allait très bien. En un sens, Carol aurait aimé apprendre qu’un parasite extraterrestre se trouvait dans sa tête, ou qu’elle avait été manipulée à distance par un télépathe. Hélas, il n’y avait rien de tout ça, et elle avait donc dû se résoudre à l’option la plus traditionnelle, mais aussi celle qui l’effrayait le plus.

Voir une psy’... Une psychiatre qui lui ressemblait physiquement énormément : le docteur Karla Sofen.
DC d’Alice Korvander.

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Mia Okimi

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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 1 samedi 17 octobre 2015, 17:56:31

- Karla Sofen –

Généralement, il existait deux moyens de réussir sa carrière. Soit on la jouait dans les règles, c’est-à-dire on utilisant des moyens conventionnels, et en montant progressivement dans les échelons. Soit, on pouvait avoir recours à la manière détournée. Les raccourcis, les … Relations. Karla Sofen était une brillante psychologue, ayant eu un parcours assez enviable. C’était une femme douée dans son métier, ayant achevé ses études avec brio. Un médecin très qualifié, qui avait un don assez particulier en psychologie. En effet, le docteur Sofen semblait possédait la faculté de pouvoir être plus sensible, plus attentive sur les cas de patients souffrants de troubles plus profond. Une particularité qu’elle avait rapidement mise à profit. Karla avait une facilité pour manipuler ce genre de personnes ayant des troubles, et ce fut spécialement cela qui lui permit d’arrive à là où elle en était de nos jours.

Mais pas seulement. Karla Sofen n’était pas une femme normale. Pas dans le sens mauvais du terme, car en apparence, elle avait tout de la femme réussite et stable. Et physiquement, elle était très appréciable. Son autre grande particularité était ailleurs. Karla, en ayant choisie, au terme des certaines circonstances, la voie du chemin détourné et du crime, avait enduré de certaines de ses rencontres, pour le mauvais … Comme pour le bien. Si elle ne se doutait jamais de cela auparavant, elle découvrit à un moment donné que tout ce que l’on racontait sur toutes ces théories du complot et compagnie, s’avéraient en réalité un peu plus vraies que cela. L’histoire commença le jour où une femme, une mystérieuse femme commença à s’intéresser à elle, suite à un meeting sur les sciences médicales, où plusieurs éminents docteur et entreprises participèrent. Le docteur Sofen y fit la rencontre d’une directrice d’entreprise, celle des industries Okimi, une ancienne firme de biomédicale japonaise.

Suite à une longue discussion, la chef d’entreprise, répondant au nom de Mia Okimi, semblait s’intéresser à ses dispositions en la matière, et lui donna alors sa carte car souhaitant la rencontrer à nouveau, mais dans de meilleures conditions. Cela pouvait paraitre un peu tiré par les cheveux, mais il fallait comprendre que de nombreux échanges par mails, par téléphones et même par skype avaient eu lieu entre les deux femmes, jusqu’au jour où elles se rencontrèrent à nouveau. Mia Okimi semblait fortement intéressée par ses talents de psychologue, souhaitant s’associer à elle pour divers projets. Cependant, cette même femme avait perçu en Karla une chose, qui l’amena rapidement à lui faire une offre pour le moins … Etrange. Le docteur Sofen semblait ne pas vraiment se pencher sur la question de l’éthique, ou des valeurs prétendues justes déontologiquement. Voilà qui était inespéré, et qui définitivement fit que Mia lui proposa alors de s’associer pour un projet, un autre, bien particulier. Karla, suite à certains tests discrets que la firme mena sur elle, pour confirmer de son degré de confidentialité et de confiance, fut mise dans la confidence sur la réelle nature de cette association, et sur la directrice elle-même.

Les Illuminatis. Tout simplement … Karla n’y cru pas vraiment au départ, mais s’aperçut rapidement que cette blague du 21ème siècle s’avérait vraie. On lui fit une offre assez particulière, qui s’expliqua par une idée que Mia voulait réaliser. Elle discuta longuement avec Karla, sur des histoires d’artefacts, de pouvoirs tant politiques qu’autre choses, et surtout, d’un autre organisme se faisant appeler le SHIELD. Mia avait besoin d’une femme comme Karla pour infiltrer cette organisation, celle-ci ayant besoin d’un psychologue. Elle lui parla d’une femme, qui était, selon elle, la clé d’un grand mystère concernant un de ces fameux artefacts. Elle se dénommait … Carol Danvers. En échange, la firme de biomédical proposa à Karla de se soumettre à une expérience qui lui permettrait d’accéder à un nouveau stade de sa vie, qui la porterait plus loin que tout ce qu’elle pouvait imaginer … Grâce à l’Opale. Tout démarra alors à ce moment …


Des mois s’étaient écoulés depuis. Le docteur Karla, officiellement, avait été embauché au sein du SHIELD en tant que psychologue. Enfin, pas directement. Le SHIELD avait pris contact avec la talentueuse psychologue par des intermédiaires, afin de la faire prendre en charge une cliente bien précise. On l’avait choisi pour ses talents certes, mais aussi et surtout, par un jeu sombre jeu de pouvoirs et de relations, orchestré avec finesse par les soins de Mia Okimi, qui avait tout intérêt à mettre Karol sur cette affaire. Quand on était à la tête d’une puissante organisation mondiale à but de contrôler le monde, faire ce genre d’opérations était assez faisable. Ainsi donc, Karla Sofen accepta la proposition, et de prendre donc en charge cette patiente, qui n’était autre que Carol Danvers.

Le jour de la visite arriva, et un calme certain régnait dans le cabinet de la psychologue. Plusieurs patients attendaient sagement dans la salle d’attente, où le cadre sobre mais assez élégant arrivait à mettre en confiance tout ce beau monde. Karla était en train de finir avec un client, prenant soigneusement le temps de conclure leur entretient. Elle recevait peu de visites aujourd’hui exceptionnellement, et pour cause, une cliente spéciale devait venir. Quand la séance fut terminée, Karla raccompagna son patient à l’entrée de son cabinet, puis retourna en salle d’attente, où son regard balaya celle-ci, voyant qu’il ne restait plus qu’une seule femme. (C’est elle.) Pensa-t-elle, affichant alors un sourire cordiale. « Madame Danvers, si je ne me trompe pas ? C’est donc à vous, si vous voulez bien me suivre. » Dit-elle d’un ton professionnelle mais agréable, se rapprochant de la porte de son bureau, tendant la main vers l’intérieure.

Quand sa patiente entra, elle referma soigneusement la porte puis fit quelques pas vers sa confortable chaise derrière son bureau, prenant assise dessus et incitant la jeune femme à faire de même sur l’un des fauteuils devant elle. « Asseyez-vous, je vous en prie. » Dit-elle, attendant alors que le calme revienne pour commencer la séance. Elle commença à gribouiller quelques notes sur son carnet, de manière incompréhensible pour toute autre personne qu’elle-même, puis revint à Carol après en levant ses yeux vers les siens. « Bien, il me semble que c’est la première fois qu’on se voit … Sachez que vous avez fait un excellent choix en franchissant le pas, celui d’aller voir un psy. On va tâcher de comprendre ensemble le problème, s’il y a, et d’y aller progressivement. Tout se passera bien, ce n’est que de la psychologie après tout. Donc ! … Avant de commencer, j’aimerai que vous me décriviez ce qui ne va pas. Quel est le problème, madame ? » Demanda-t-elle, préparant un stylo dans sa main et tournant la page de son carnet pour avoir une feuille vierge.
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 2 mercredi 28 octobre 2015, 17:30:38

Carol savait, en son for intérieur, qu’elle aurait dû voir un psy après  son accident. L’armée organisait maintenant ce genre de choses, car elle prenait peu à peu conscience que, outre les blessures physiques, des soldats pouvaient aussi avoir des blessures psychologiques graves, notamment suite à des traumatismes. Et ce besoin d’une thérapie n’avait fait que s’accroître quand le conseil de discipline l’avait accusée de « négligence grave », et avait choisi de la renvoyer. À cette époque, plusieurs de ses collègues lui avaient dit de contester cette décision. Le JAG, acronyme de Judge Advocate General’s Corps, bras judiciaire des différentes composantes de l’armée américaine, n’était pas un organisme infaillible, et l’UCMJ, l’Uniform Code of Military Justice, soit le Code militaire, prévoyait une procédure d’appel. On lui avait dit d’aller voir un avocat, de se battre contre cette décision injuste, car elle était une bonne pilote, et la décision de la cour martiale ne reposait sur aucun élément précis, la carcasse de l’avion ayant mystérieusement disparu, tout comme les rapports d’expertise. Carol aurait dû le faire, elle le savait pertinemment, mais… Son moral avait été si bas, elle avait été tellement démoralisée, qu’elle avait préféré boire, plutôt que d’affronter la dure réalité.

De plus, elle avait aussi en elle l’image d’une institution militaire toute-puissante, infaillible, et, alors qu’elle était fondamentalement convaincue de son bon droit, à savoir qu’elle n’avait pas provoqué le crash de cet avion, elle n’avait pu que subir. Plutôt que de voir un psychiatre, personnes dont, par définition, elle se méfiait, elle avait sombré dans l’alcoolisme, et avait déménagé à Seikusu… Et, maintenant que sa vie commençait à se stabiliser, et à retrouver un semblant de calme, ses nuits étaient maintenant envahies par des cauchemars. Des cauchemars sinistres qui avaient fini par la convaincre d’aller voir une psy. Rachel avait dû la convaincre pour de bon, car, même maintenant, Carol continuait à croire que seul un fou allait voir un psy’...

Finalement, la porte du cabinet s’ouvrit, et Carol vit le Docteur Sofen, une superbe blonde, qui lui ressemblait étrangement. Un détail que Rachel avait déjà noté, en se demandant même si les deux n’étaient pas des jumelles. Carol pénétra dans le bureau de cette femme, regardant ce dernier. C’était un bureau agréable, assez grand, bien éclairé avec une baie vitrée, et, contre le mur, elle pouvait voir une série de diplômes, le mobilier se comprenant de plusieurs grosses bibliothèques remplies de bouquins. Carol fut soulagée de voir que Karla ne l’invita pas sur le divan, et elle alla s’asseoir sur un fauteuil, face à elle. La femme embraya rapidement sur le sujet principal, et Carol s’humecta les lèvres, avant de lui répondre :

« Hum... Et bien... Ce... Je fais des cauchemars récurrents depuis plusieurs jours, en fait. »

On lui avait dit que le Docteur Sofen faisait l’objet d’un contrat d’exclusivité avec le SHIELD, un contrat assez lourd, car il prévoyait un contrôle rigoureux de l’ensemble de ses publications, que ce soit dans des revues spécialisées ou sur Internet. Elle se pinça les lèvres, avant de reprendre en se frictionnant les doigts :

« Je... Vous êtes bien tenue au secret professionnel, hein ? Je veux dire... C’est le SHIELD, mon employeur, qui m’a envoyé auprès de vous, alors... Rien de ce que je dois dire ne doit sortir de ce bureau, pas vrai ? »

Soupçonneuse, Carol avait toutes les raisons de l’être. Elle n’était clairement pas habituée à se confier, ni à parler de ses pouvoirs, et ce quand bien même Miss Marvel était l’une des héroïnes les plus populaires parmi la population locale. Et, pour l’heure, Karla et Carol en étaient à la première et difficile étape de toute thérapie : l’établissement d’un lien de confiance.
DC d’Alice Korvander.

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Mia Okimi

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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 3 jeudi 29 octobre 2015, 15:23:47

Pour un détail, Karla l’avait décidément bien perçu. Sa cliente lui ressemblait étrangement. Pas simplement de loin, non. Cette femme lui ressemblait comme deux gouttes d’eaux. Elle n’en dit rien mais, dans sa tête, elle était plutôt surprise. On lui avait présenté tout le dossier de cette femme auparavant, et elle savait ce dont elle était capable. Ses pouvoirs, ses capacités, Karla savait. Et sa mission, c’était pour le moment de jouer le jeu. Elle était une réelle psy, mais son but n’était pas celui qu’elle prétendait. Toutefois, si on lui avait dit que Carol Danvers était presque sa copie conforme d’un point de vue physique, elle aurait certainement changé quelques petits détails. Mais ce n’était pas vraiment important. Ainsi, en excellente professionnelle, elle demanda à sa patiente de prendre place et après une petite introduction, lui demande de lui raconter son problème avec ses mots.

Quand quelqu’un venait un psychologue, le traitement était long, généralement. Il y avait plusieurs séances, qui suivaient un fil conducteur. Comme une histoire. Sauf que, pour que cela marche, il fallait un élément essentiel, un ingrédient indispensable qui ne s’obtenait que par le dialogue. La confiance. C’était cela la base de tout. Et Karla en avait bien conscience, et comptait bien l’obtenir. De toutes les manières, pour mener sa mission à bien, il le fallait. Ainsi donc, elle écouta attentivement les débuts de réponses de Carol, qui expliqua qu’elle avait des cauchemars récurrents. Intéressant, pensa Karla, qui commença à gribouiller sur son carnet des notes incompréhensibles. Pourtant ces mêmes notes allaient être d’une aide précieuse. Regardant son carnet, elle hocha de la tête pour signaler qu’elle était attentive, puis quand elle eut finit, reporta son regard vers la jeune femme.

Un sujet vint cependant sur le tapis et retint particulièrement l’attention du docteur Sofen. Le secret professionnel, bien entendu. La jeune femme arrêta d’écrire et regarda sa patiente. Elle semblait vouloir s’assurer que rien de ce que se dira ou se fera dans ce bureau s’en sortirait. Esquissant un léger sourire, Karla posa son stylo soigneusement puis joignit ses mains en les posant devant elle, sur son bureau. « C’est vrai. Le secret professionnel sera tenu. Le SHIELD m’a mandaté pour m’occuper de votre cas, et j’ai accepté car votre dossier m’a plu. Il ne serait nullement utile que nos discussions sortent de ce bureau, ni pour vous, ni pour moi. Si vous voulez que le traitement soit efficace, il est naturel de vouloir instaurer un climat de confiance, c’est pour cela que je peux vous assurer que le secret sera maintenu. » Dit-elle d’une voix calme et posée. Son ton professionnel avait tout pour convaincre. Du moins d’ordinaire ; Karla ne savait pas si Carol était comme les autres ou non.

Et en vue de son dossier, elle pouvait voir qu’elle était effectivement différente. Un challenge en somme. Karla nota à nouveau quelque chose sur son carnet puis se concentra à nouveau sur Carol en reprenant la parole, souhaitant rebondir sur le sujet principal. « Des cauchemars chroniques donc. Ce n’est pas un cas isolé heureusement, mais il me faut comprendre l’origine de cela. Pouvez-vous me dire si ces cauchemars sont plus effrayants, angoissant ou bien douloureux ? Je n’irai pas jusqu’à vous demander de me les décrire, ce n’est peut-être pas encore le temps. » Dit-elle. Stylo en main, elle n’attendait plus que sa patiente commence. Si elle avait encore des questions au sujet du secret professionnel, ou de la confiance qu’elle pouvait porter en elle, Karla y répondrait sans problèmes. Une psy devait être le plus transparent que possible avec son patient, c’était normal. Mais dans le cas de Karla, il était cependant préférable qu’elle ne soit pas trop transparente non plus … Il ne fallait pas oublier le vrai but de tout ceci.
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 4 vendredi 30 octobre 2015, 09:01:48

Ce n’est pas parce que Carol avait des super-pouvoirs faisant d’elle une guerrière divine qu’elle avait une mentalité différente de personnes ordinaires. Elle partageait les mêmes angoisses que n’importe qui allant dans un cabinet de psychiatre... Du moins, selon elle. La peur d’être diagnostiquée comme une dingue, la peur de voir son psy’ étaler ses dossiers dans des émissions télévisés... Tout cela remuait dans sa tête, et la femme lui expliqua qu’elle ne comptait évidemment pas en parler à d’autres personnes. Carol hocha la tête, ne voyant pas trop ce que la femme pourrait dire d’autre. Ce qui la troublait aussi, c’était cette forte ressemblance physique. Karla était presque comme une sorte de clone d’elle. Est-ce que c’était un simple hasard, ou... ?

*Non, non, arrête avec la théorie du complot, Carol !*

Elle savait que le SHIELD avait développé une technologie consistant à générer des clones, des androïdes qui étaient convaincus d’être des humains, les LMD, pour « Life Model Decoy ». Il y a quelques années, une grande majorité du personnel du SHIELD avait été progressivement remplacé par des LMD, dans une conspiration dont le but final était de récupérer le sérum d’Infinité de Nick Fury, car ces LMD avaient des problèmes d’obsolescence, et avaient besoin de ce sérum pour lutter contre leur obsolescence programmée. Mais il n’y avait aucune raison de supposer que Karla soit une LMD de Carol... Cette idée était tout simplement débile, et Carol la rejeta rapidement, en se maudissant pour sa bêtise !

*Merde, calme-toi, Carol, c’est juste une psy’, bordel ! Ce n’est pas comme si tu étais face à Galactus ou Thanos !*

Tous les jours, elle risquait sa vie en affrontant des menaces cosmiques ou surnaturelles, nettement plus dangereuses qu’un simple rendez-vous en centre-ville. Cependant, elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une certaine peur, et ce surtout quand le Docteur Sofen évoqua les fameux cauchemars. On put clairement voir une brève lueur de peur traverser le regard de la jeune femme, avant qu’elle ne cligne des yeux à plusieurs reprises, se forçant, là encore, à se calmer.

« Je... »

Carol dut réfléchir encore un peu.

« Ça remonte à il y a quelques semaines... Le SHIELD a monté une intervention contre des terroristes parc national de Chūbu-Sangaku. La mission en elle-même s’est bien passée, mais, suite à cela, il... Des cauchemars ont commencé à apparaître chaque nuit, de manière régulière... Enfin, ce n’était pas des cauchemars, au début, parce que je ne m’en souvenais pas, mais je me réveillais comme si j’étais en transe, paniquée, le corps en sueur, et avec l’impression forte qu’il y avait quelqu’un dans ma chambre. Je... J’allumais même la lumière, et j’ai même une fois fouillé mon appartement de fond en comble. »

La mission était confidentielle, mais Karla avait un rapport dans le dossier. Une mission relativement banale, face à un ancien fort militaire de l’Armée Impériale, qui avait jadis abrité un centre de recherches japonais, et qui avait été exploité par HYDRA. L’HYDRA était une redoutable organisation terroriste, fondée pendant la Seconde Guerre Mondiale par l’Allemagne nazie. Carol avait mené cette mission avec Ayane, une méta-humaine instable, et avait d’ailleurs perdu cette dernière pendant le siège, donnant lieu, par la suite, à une série de péripéties sur Terra*.

Carol reprit donc :

« Et, progressivement, ces réveils impromptus ont apparu être des cauchemars... J’ai même dormi avec quelqu’un, mais ça ne m’a pas empêché de me réveiller. Mais... J’ignore à quoi ces cauchemars correspondent, je... Ce sont des visions assez sombres, où je suis bloquée, immobilisée, et où je vois des... Des espèces de rayons lumineux qui défilent... Comme si... Comme si j’étais attachée sur une table, et traînée le long d’un couloir... »



* : Cf. RP « Passion guerrière ».
DC d’Alice Korvander.

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Mia Okimi

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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 5 samedi 14 novembre 2015, 10:55:57

Après quelques claires hésitations, Carol finit par s’ouvrir et répondre à la question de Karla. Celle-ci, toujours d’un professionnalisme certain, commença à prendre des notes au fur et à mesure que sa patiente lui expliquait ses rêves. Silencieuse, elle la laissait parler encore et encore, ne l’interrompant sous aucun prétexte. Yeux baissés vers son carnet, sa main écrivait encore et encore. Cependant, si l’histoire de Carol était intéressante, il était aussi intéressant de se demander pourquoi tant d’hésitations y’avait-il auparavant. Après tout, cette femme était venue chez le psy, c’était bien pour se reprendre en main et essayer de se soigner ? Pourquoi avait-elle tant hésité à répondre à la question de Karla … Une partie de la réponse était venue quand, avant de parler, Carol avait regardé la psy. Une trace de peur, certes courte, mais présente quand même dans son regard. Avait-elle … Peur de se confier ? Ou peur de ses cauchemars ? La question était entière.

Et en attendant d’avoir des réponses, Karla décida qu’il était mieux de laisser parler Carol en premier lieu, avant d’intervenir. Et quelles réponses … La jeune femme s’ouvrit et raconta alors d’où remontaient ses cauchemars. Et son discours plu grandement à la psychologue qui, dans sa tête, souriait en entendant cela. Tout correspondait. Que ce soit le temps, ou bien l’opération en question. Mais il manquait la pièce maitresse du puzzle ; qu’était-il arrivé à Carol ? Elle raconta alors que depuis elle faisait des cauchemars, chaque nuit, et que cela devenait de plus en plus invivable. Elle ressentait la présence de quelqu’un à chaque réveil, elle fouillait son appartement … Des symptômes qui relevaient bien plus que de la simple peur ou paranoïa. Mais cela, Karla ne le dit guère.

L’objectif était ailleurs. Il ne fallait pas qu’elle oublie le but principal de tout ceci ; savoir ce qui était arrivé à Carol, et savoir où cela s’était déroulé. Même si la victime ne s’en rappelait plus, tous ces souvenirs étaient quelque part en elle, enfoui dans un recoin de son cerveau. Et en tant que grande spécialiste de la psychologie, Karla allait tout faire pour faire ressortir ces images, et donc l’information qui l’intéressait. Mais la tâche ne s’annonçait guère simple. Triturer l’esprit de Carol n’allait pas être une partie de plaisir ; cette femme était éveillée et intelligente. Karla allait devoir procéder avec mille précautions. En attendant tout cela, le docteur continua de l’écouter, puis marqua un silence quand son discours fut terminé. Elle finissait d’écrire ses notes sur son carnet, puis posa le style proprement à côté de son carnet, relevant son regard vers sa patiente.

« Des rayons lumineux, dites-vous ? L’impression d’être trainée dans un couloir vous vient-elle dans le cauchemar, ou bien après, quand vous y repensez vous-même ? C’est assez important. » Déclara-t-elle, en se redressant un peu plus sur son fauteuil. Reprenant son stylo, elle ajouta quelque chose à ses notes, puis regarda à nouveau Carol. « Il me semble évident que votre mission et vos cauchemars sont liés. Il s’est passé quelque chose durant cette opération, qui a du provoqué un traumatisme dans votre subconscient. Êtes-vous sûre qu’il ne s’est rien passé de …. Particulier ? Faites un effort. »   Demanda-t-elle à la patiente. Cette mission n’avait pas dû aussi bien se passer qu’elle le prétendait. Sinon, elle n’aurait pas ses cauchemars actuels. Bien entendu, Karla savait ce qui était arrivé à Carol ; mais elle ne savait pas où cela avait été fait ! Et c’était là le but de tout ceci. C’était la mission qu’on lui avait confié.

Que les Illuminatis lui avaient confié.
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 6 samedi 14 novembre 2015, 14:09:36

Outre le traumatisme en lui-même, qui était fort, et qui se voyait dans la manière dont Carol paniquait, il y avait aussi le caractère secret de la mission. Le docteur Sofen restait une civile, et, même si elle avait signé une clause d’exclusivité, Carol avait été élevée dans l’armée, une armée post-11-Septembre, soit une armée paranoïaque, une armée convaincue que la population civile était le pire ennemi possible, car le Mal s’y dissimulait. Dans un tel monde, on ne pouvait faire confiance à personne, et l’armée vous encourageait à ne rien dire, à ne jamais parler... Et, même si elle pouvait faire confiance en le docteur Sofen (du moins, c’est ce qu’elle pensait), Carol avait, avec elle, tout un passé de secret, toute une éducation militaire visant à ne rien dire... Dès lors, il était difficile de se confier.

Et puis, il y avait donc ce traumatisme... Un blocage inconscient, et Carol, en entendant le docteur lui demander de se rappeler de son passé, ferma les yeux en serrant les poings. Ses mains tremblaient nerveusement, et elle comprenait mieux pourquoi les patients étaient couchés sur un divan... Là, il n’y avait personne pour les regarder, personne d’autre qu’eux-mêmes. Carol se massa les cheveux, et reprit ensuite :

« C’était... C’était une mission expérimentale. Je... J’ai toujours aimé voler, vous savez... Les avions, je veux dire. Quand mon père m’a fait passé mon baptême de l’air, j’étais comme une petite folle. Quand j’ai piloté mon premier avion, un simple biplan, j’avais le vent qui remuait dans mes cheveux, et je survolais les champs du Kansas... C’était mon oncle qui m’avait fait piloter. Il utilisait son vieux biplan pour arroser ses champs... »

Les souvenirs joyeux de l’enfance. Carol se pinça les lèvres, continuant à se triturer les cheveux, entortillant plusieurs mèches de cheveux entre ses doigts.

« L’armée... L’armée voulait tester un prototype expérimental conçu par Stark Industries. Un chasseur qui pouvait voler très haut dans l’atmosphère. Plus haut encore que SpaceShipOne. »

D’origine privé, SpaceShipOne était un avion-fusée, qui avait volé jusqu’à 111 996 mètres d’altitude, soit au-delà de l’atmosphère terrestre. L’objectif de l’avion-fusée de Stark Industries était de pouvoir atteindre une telle altitude, avec, pour finalité concrète, de pouvoir installer plus facilement des satellites en orbite. Un vol évidemment très difficile, et Carol avait suivi des semaines et des semaines de formation dans une base américaine.

« Je me suis envolée dans l’espace... Le vaisseau avait dépassé le record de SpaceShipOne, je m’attendais à avoir une interview, et je voyais la planète bleue... Si belle. Un spectacle dont on ne peut pas se lasser, Docteur, croyez-moi... Et puis... Il y a eu... Des intempéries. »

Cette image-là, elle s’en rappelait encore. Le froid spatial, elle enclenchant le chauffage de l’avion, la buée sur la visière de l’avion, et, sur sa droite, la courbure de la planète, avec une formation de nuages. Elle pouvait voir la Côte Ouest des États-Unis, avec le « petit bras » de la Floride, et, de l’autre côté de l’océan, la botte de l’Italie, comme si elle s’apprêtait à jouer au football en envoyant la Sicile chez son partenaire français. Un spectacle grandiose... Puis les alarmes avaient résonné.0

« Une pluie de météorites... Et tout est confus. Je me rappelle les impacts, la vitre qui se fissure, le commandement qui hurle de me libérer... Puis la chute. Ensuite, je me suis réveillée dans un hôpital militaire, en vie, sans savoir comment, et avec l’armée me reprochant d’avoir bousillé leur joujou. Ils m’ont viré... Les enfoirés. »

Un sourire désabusé sur ses lèvres. Carol baissa la tête, et, pendant plusieurs secondes, ne dit rien de plus. Ça aussi, elle en avait gros sur la patate. Elle avait été victime d’une injustice grossière, et sa fierté avait été ébranlée. Sans être aussi patriote que Rachel, Carol avait grandi dans la foulée du 11 Septembre 2001, et avait grandi en voulant faire le bien, en agissant pour son pays... Et, au lieu de ça, on l’avait renvoyé à cause d’un accident dont elle n’était pas responsable. Mieux valait imputer la responsabilité du crash d’un avion extrêmement compliqué à faire sur la maladresse d’une pilote plutôt que sur une pluie de météorites, élément imprévisible...

« Avec le recul, je me demande si tout ça, quelque part, n’a pas été étouffé... On n’a jamais retrouvé la carcasse de l’avion, et je sais maintenant que, entre le moment où je suis tombée, et celui où je me suis réveillée dans l’hôpital, il s’est écoulé plusieurs jours. Que s’est-il passé pendant l’époque où j’étais dans le coma ? Je ne sais pas... Et, pour répondre à votre question, cette impression d’être traînée, je... Je pense que je la ressens pendant le rêve, car, quand je me réveille, je suis juste... Paniquée, terrorisée. Un peu comme si j’avais été violée, et que je ne voyais plus aucun endroit sûr, vous voyez ? »

Carol avait l’impression de ne pas être particulièrement claire dans ses explications...
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Mia Okimi

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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 7 samedi 21 novembre 2015, 13:20:28

Une mission expérimentale. Voilà qui concordait avec ce qu’avait lu Karla. Elle l’écoutait avec une grande attention, captant chacun de ses mots afin d’analyser parfaitement chacune de ses phrases. Tout ce qui était dit avait une importance. Et plus Carol parlait, plus la psychologue écrivait sur son carnet. En réalité, elle commençait à mentionner les détails qui intéressaient réellement Karla. Elle lui conta alors sa mission, sa dernière avant que tout ceci ne commence. Une mission expérimentale, qui conduit la patiente à devoir tester un prototype de chasseur révolutionnaire, qui permettrait de voler dans les plus hautes couches de l’atmosphère, à l’orée de l’espace. Ceci fit sourire doucement le docteur, qui muet, continuait d’écrire. Son regard était certes plongé vers ses notes, mais elle écoutait avec attention tout ce qui était dit. Des noms comme Stark Industries ou SpaceShipOne furent mentionnés, ce qui concordait encore plus avec le dossier.

Karla resta sans rien dire, mais elle sentait que Carol faisait un réel effort actuellement. C’était après tout le but d’exercice. Il fallait stimuler tous les souvenirs aux alentours de la période concernée si on voulait apporter des réponses. Il ne servait pas à grand-chose de philosopher ailleurs, sauf dans certain cas. Cependant, la fin de son discours fut la partie la plus intéressante. Si elle avait passé un certain temps sur le déroulement de l’opération, elle conclut sur comment celle-ci s’était terminée. Une pluie de météorite, puis le vide. Le noir. Jusqu’à ce qu’elle se réveille dans un hôpital militaire. Elle avait vu juste ; il s’était écoulé plusieurs jours entre le moment où l’accident arriva, et le moment où ses yeux se rouvrirent. Les deux femmes avaient fini par localiser là où elles allaient devoir travailler ; ce fameux vide de plusieurs jours.

Pour finir, elle répondit aussi à la question de Karla. Un point important, qui fut aussi noté sur le carnet. C’était que la psychologue écrivait beaucoup, mais c’était tant mieux. Au moins, elle pourrait revenir sur chaque détail et étape de cette histoire. Marquant un silence, elle ne rappliqua pas de suite. Elle relu ce qu’elle venait d’écrire, puis regarda sa patiente. « Vous pensez donc que ces évènements ont été volontairement tapis dans le silence ? À moins d’avoir une bonne raison … Je ne vois nullement pourquoi. Le complot n’existe pas … » Dit-elle, tout en pensant aux Illuminatis. Elle soupira grandement, puis enchaina à nouveau. « Mais vos réponses sont indéniablement dans ce vide de plusieurs jours. Il se peut que vos cauchemars, y soient directement liés. Je pense qu’à présent, il vaut mieux pour vous de vous allonger sur le divan, si vous le voulez bien … » Dit-elle, tout en faisant un signe de la main pour indiquer le fameux divan. Elle resterai derrière son bureau, afin de ne pas s’introduire dans l’espace de Carol, ce qui pourrait créer des blocages.

« Il est important, pour nous, de revenir sur cet évènement. C’est évident que vos réponses se trouvent dans ce vide qui occupe votre mémoire. Vos m’avez dit que pendant vos cauchemars, vous aperceviez des lumières, et aviez l’impression d’être trainée. Est-ce réellement la seule chose que vous observez ? Est-ce la seule vision qui occupe vos cauchemars ? » Demanda-t-elle, commençant alors à vouloir entrer plus en profondeur dans le sujet. Les cauchemars avaient débuté juste après l’opération. Les rêves, et cauchemars, ne pouvaient être tirés du hasard ; ils reflétaient la mémoire et les émotions, et bien souvent, les plus intenses. Si elle n’avait aucun souvenir entre l’accident et son réveil, il se pouvait que son subconscient, sa mémoire ou autre ai enregistré quelque chose, et qu’elle essaie de se manifester au travers les cauchemars.

Une hypothèse à ne pas écarter.
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 8 vendredi 27 novembre 2015, 13:10:36

Une thérapie, c’était autant un dialogue avec son psy’ qu’un dialogue avec soi-même. Ce que beaucoup de gens interprétaient comme le signe clinique de la folie n’en était pas un. Ce n’est pas parce qu’on était fous qu’on allait chez un psy’. C’était, au contraire, un signe de lucidité, la preuve qu’on admettait que l’esprit humain n’était pas un sanctuaire inviolable, mais bien une partie du corps humain, une partie très spéciale, mais qui, comme toute partie du corps humain, pouvait être malade. Carol ne pensait pas être folle à lier, mais il y avait quelque chose qui la tracassait, comme une mauvaise grippe… Et, quand le docteur Sofen avoua son scepticisme à l’encontre d’une conspiration, Carol n’objecta rien sur le coup, et choisit de s’allonger, effectivement, sur le divan.

Mine de rien, elle se sentait mieux dessus, le docteur devenant, non plus un interlocuteur, mais une sorte de voix off. Ce n’était jamais le psychiatre qui soignait le patient, mais toujours le patient lui-même. Le psychiatre aidait, accompagnait, prescrivait des médicaments, mais, en définitive, la guérison d’une maladie mentale relevait au patient lui-même. De cela, Carol en avait conscience, mais il lui était difficile de le faire… Ce qui amena le docteur Sofen à tenter de revenir sur son cauchemar, mais, avant cela, Carol choisit de parler d’autres choses :

« Pardonnez-moi de ne pas partager votre scepticisme, Docteur. Enfin… Il y a quelques années, j’aurais été comme vous, mais, quand on travaille quotidiennement au sein d’une organisation secrète comme le SHIELD, les conspirations et les complots deviennent des éléments récurrents. »

C’était bien pour cela que les agents étaient régulièrement suivis par des psychiatres et des psychologues. Devoir quotidiennement gérer des attaques de fantômes, des mutants, des complots, et des invasions extra-terrestres, ça finissait par peser lourd sur la caboche, et ça développait un sentiment de paranoïa.

« Je suis sûre qu’il s’est passé quelque chose, Docteur, je… Je ne l’invente pas. J’ai… J’ai ces pouvoirs, extraordinaires, mais sur lesquels je ne sais rien, ou presque ! Les examens sanguins et les tests biologiques du SHIELD affirment que j’ai été contaminé par de l’ADN extraterrestre, qui aurait été sur les météorites ayant heurté mon avion. Mais nous n’avons jamais retrouvé ces météorites. Or, pour survivre à une telle chute, à la destruction de l’avion, j’aurais dû être totalement imbibée de cette mixture… Pourquoi n’y en-a-t-il aucune trace ? Pourquoi les rapports de l’équipe de récupération de Fort Bow ne parlent que des débris de l’appareil, mais ne mentionnent aucun astéroïde ? Les capteurs de l’avion avaient relevé et transféré les perturbations spatiales, et les avaient transmis à Fort Bow ! Fort Bow savait qu’il y avait des astéroïdes, mais, quand l’enquête a récupéré le compte-rendu du vol, il n’y avait aucune trace de ces interférences. Selon ces faux-rapports, tout s’était bien déroulé ! La seule chose qui était en ma défaveur, c’était un taux d’alcoolémie très élevé, relevé par l’un des infirmiers de Fort Bow quand j’ai été prise… Ainsi que des attestations de témoins parlant de mon habitude de me rendre dans des bars, de mes penchants de fille facile, et de la production d’une bouteille d’alcool dans mon casier… Des conneries ! »

Carol s’énervait en y repensant. Tout cela avait tout l’air d’une conspiration, et le seul moyen de le démontrer était de trouver une seule preuve, un seul grain de sable, la moindre chose qui attesterait que Carol ne délirait pas, et qu’elle avait effectivement été victime d’un coup monté. Elle ignorait si le SHIELD la croyait ou non, mais le fait est que Fort Bow était un fort militaire très sécurisé, partageant peu d’informations avec l’extérieur, et répondant d’une autorité autre que celle du SHIELD, l’ACTU, pour « Advanced Threat Containment Unit », une organisation paramilitaire répondant directement de la Maison Blanche, et dont les attributions concernaient la gestion de méta-humains. Or, l’ACTU communiquait rarement avec le SHIELD, estimant l’organisation peu fiable, en raison du nombre de fois où elle avait été corrompue et infiltrée.

Un soupir s’échappa des lèvres de Miss Marvel, qui ferma les yeux en secouant la tête.

« Désolée, docteur, je… Je sais que je dois passer pour une cinglée, en vous disant ça comme ça…  Mais je n’ai jamais eu de penchants pour l’alcoolisme pendant que j’étais une soldate. C’est… C’est venu après, mais… J’ai suivi un programme, et… Maintenant, j’ai l’impression que ce qu’ils me font est en train de remonter à la surface, et que la seule clef à mon énigme se trouve dans ces souvenirs bloqués. Ces souvenirs… Je pense qu’ils sont liés au fait que j’essaie de retrouver mon passé, de… De recoller les morceaux manquants, et… Je ne sais pas, je… Peut-être que, inconsciemment, mon cerveau veut me filer un coup de main, mais ne trouve pas comment transmettre les informations qu’il détient à l’idiote que je suis… »

On pouvait sentir toute la colère de Carol… Et aussi tout son désarroi face à cette situation.
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Mia Okimi

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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 9 samedi 05 décembre 2015, 12:45:15

Carol se mit en place sur le sofa, ce qui était une bonne chose pour la suite des opérations. De cette manière, Karla pourrait plus facilement jouer son rôle et tenter de percer elle aussi ce mystère. Car si elle savait des choses que Carol ne savait pas, il subsistait des éléments qui lui étaient tout aussi inconnus. Comme par exemple, l’endroit où elle avait été emmenée suite à sa contamination à l’ADN alien. En vérité, c’était ça le but de cette visite. C’était sa mission. Mais, puisque Carol elle-même ne s’en rappelait pas, il fallait la faire travailler pour que son esprit finisse par lui faire ressortir tout ceci. Ça prendrait le temps qu’il faudrait, mais Karla ne désespérait pas. Restant un moment silencieuse, la docteur écoutait les déclarations de sa patiente, qui se laissa un peu céder à la colère. Ressasser tous ces évènements avait surement de quoi l’énerver, et si Karla avait été à sa place, elle en aurait fait de même. Carol était donc persuadée que tout ceci avait été un complot contre elle, pour on ne sait quelle raison. Elle avait obtenue des super pouvoirs, mais elle ne savait presque rien à propos d’eux.

Ces dits pouvoirs, elle les avait obtenu suite à l’accident, c’est-à-dire suite à son exposition aux météorites, qui lui avaient, d’une manière ou d’une autre, transmis de l’ADN alien. Cependant, face aux dires de Carol, Karla ne pouvait plus vraiment réfuter la piste du complot. Si même l’enquête, face à tous ces éléments flagrants, avait conclu que cet accident n’était la faute qu’à son taux d’alcoolémie … Il y avait des questions à se poser. Donc, c’était bel et un bien un complot. Mais ça, Karla le savait déjà, malgré tout. Ne disant toujours rien, elle notait des choses sur son carnet, laissant parler Karla, la laissant vider son sac. Puis, la patiente s’arrêta et soupira, ayant céder à un petit pic de colère. Elle en était désolée, mais affirma malgré tout qu’elle était persuadée que la solution à cette énigme était ses souvenirs bloqués. Karla aussi en avait la conviction. Et c’était bien là le travail à faire.

Ainsi, la docteur finit par rappliquer, posant son stylo sur son bureau.
« C’est peut-être pour cela que vous êtes ici, Carol. Pour comprendre, pour vous souvenir de quelque chose. Je pense que c’est précisément là que tout le travail doit se faire. » Dit-elle dans un premier temps. « Vous n’avez pas tort en pensant que votre cerveau vous envoie des informations … Et vraisemblablement, ces rêves en font partie. Ces images peuvent provenir de votre passé, et c’est probable. Plus vous parviendrai à vous rappeler précisément de vos rêves, plus on parviendra à trouver peut-être la solution. Tout ce que vous voyez durant vos nuits est important. » Déclara-t-elle, pensant alors que ceci allait faire réagir Carol. Elle lui avait déjà raconté ses rêves, mais ce n’était pas suffisant. C’était la seule porte d’entrée ! Il fallait absolument que Carol se concentre et décrive absolument tout de ces rêves. Car chaque détail comptait.

Cela coïncidait avec son hypothèse, d’ailleurs. C’est rêves, ce n’était pas le fruit du hasard. Ce n’était ni plus ni moins que le fruit de son cerveau qui tentait de lui envoyer des messages. Qui tentait de recoller les morceaux, petit à petit. Mais le travail était à faire par Carol, et non par son cerveau. Tout le travail résidait dans ces cauchemars, car ils étaient la seule piste viable à l’heure actuelle.
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 10 lundi 14 décembre 2015, 11:42:19

Couchée sur le divan, Carol écoutait les explications du Docteur Sofen. Son rêve suscitait toujours en elle un grand trouble, une incompréhensible nervosité, et, même en ce moment, alors qu’elle se trouvait dans un endroit sécurisé, en parler la rendait... Nerveuse. Elle n’arrivait pas à se l’expliquer, ni à le comprendre. Un grand trouble inconscient, comme une marée, qui était en train de jaillir, de briser les écluses de son barrage mental. Le problème, c’est que Miss Marvel ignorait ce qu’il adviendrait d’elle quand ce barrage éclaterait, quand les digues se rompraient, et que le passé déferlerait. Ce dont elle était sûre, c’est qu’elle avait envie de savoir, et c’était bien ça, le plus effrayant. Les souvenirs étaient là, à portée de doigts, enfouis quelque part dans son crâne. Elle avait demandé à ce qu’on fasse appel à des télépathes, comme Charles Xavier, pour farfouiller son crâne, mais la hiérarchie avait supposé. Xavier avait récemment fait ça sur Laura Kinney, mais Kinney disposait d’un facteur autoguérisseur, et l’expérience n’avait pas été sans risques, autant pour el télépathe que pour le malade. Lloyd ne voulait pas risquer des lésions psychiques irréversibles. Restait donc l’ancienne méthode : le divan et la psy’. Et, dans la tête de Carol, des réponses aux grandes questions qu’elle se posait maintenant depuis des années, depuis qu’elle avait été limogée de l’armée, et depuis qu’elle savait qu’on lui cachait quelque chose.

Le docteur se contenta de lui répéter ce que Carol savait déjà, et cette dernière, en reniflant, secoua la tête, légèrement agacée :

« Je le sais très bien, Docteur ! C’est bien pour ça que je suis venue ici ! »

Carol soupira alors, et s’essuya les yeux, en constatant qu’ils s’étaient légèrement embué. On avait joué avec elle, on avait joué avec son corps... Tout ça lui rappelait ce dossier sur Wolverine, quand il avait été victime d’une expérience militaire, une expérience si traumatisante que, malgré son facteur autoguérisseur, son cerveau l’avait occulté pendant des années. Elle aussi, on avait joué avec elle, sans considération pour sa vie, pour ses rêves, pour ses espoirs.

La jeune femme soupira en se mordillant les lèvres, et leva une main.

« Dé... Désolée, Docteur, ce... Ce n’est pas contre vous que j’en ai, mais... Je ne sais pas... Je ne sais pas comment faire. Ces rêves... Ils me triturent la vie, ils m’empoisonnent l’existence. Je... Je ne peux même plus dormir avec ma copine ! »

À la seule idée d’user de ses pouvoirs contre Rachel, Carol s’en ferait des nausées. Pour autant, malgré le fait qu’elle soit blonde, elle ne se considérait pas comme une fille fragile. Elle avait rejoint l’armée, elle avait bombardé des villes, elle avait subi une batterie de tests psychologiques pour piloter son avion de chasse.

« Je... Je ne sais pas ce qui s’est passé, Docteur... Ils m’ont fait quelque chose. Il s’est passé quelque chose. Après cet accident, j’ai été brisée, et... Et... Je me connais, ce... Ce n’est pas normal ! Il s’est passé quelque chose, Docteur Sofen, mais je ne sais pas ce qui a eu lieu... Et je ne sais pas comment accéder à mes souvenirs. Je n’ai pas la clef ! »

Ses souvenirs étaient comme dans une pièce, sans porte, hermétiquement close, avec une minuscule fissure, qui s’élargissait progressivement, mais beaucoup trop lentement à ses yeux.

« J’ai besoin de cette clef, Docteur, j’ai besoin de.... J’ai besoin de savoir ! Comment puis-je faire, Docteur ? Comment puis-je déverrouiller l’accès à mes souvenirs ?! »
DC d’Alice Korvander.

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Mia Okimi

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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 11 jeudi 31 décembre 2015, 16:18:29

Les questions de Carol étaient toute à fait légitimes … Mais en l’état, Karla n’allait pas pouvoir lui donner de réponses. Elle se demandait pourquoi lui avait-on fait ça, pourquoi n’arrivait-elle pas à se souvenir, et surtout, comment pouvait-elle faire pour y parvenir ? Autant de mystères intéressants que la psychologue mourrait d’impatience de connaitre. C’était une façon de parler, bien entendu. Face à tout ceci, elle resta silencieuse, laissant sa patiente s’exprimer librement, sans l’interrompre. Elle pouvait comprendre les craintes de celle-ci, ainsi que ses petites montées en colère. Elle en avait vu, des patients plus sanguins, donc ça allait encore. Néanmoins, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’étonner de voir une telle détermination. N’ayant aucune preuve de son traitement, aucune preuve de ce qu’elle avançait, elle pensait tout de même avoir été victime d’un grand complot, victime d’une sombre machination ayant eu pour but de faire des expériences sur elle.

Le seul élément permettant de prouver ceci était ses pouvoirs. Mais en dehors de ça … Karla aurait bien pu tenter de lui faire comprendre qu’elle affabulait. Or, elle-même savait que toute cette histoire était vraie. Attendant donc un peu, elle finit par reprendre la parole, sentant qu’il était temps de recentrer la discussion, et de passer à un autre point. « Le travail sur longue durée, madame Danvers. » Répondit la psychologue, face à la dernière question de Carol. Soupirant, elle se tut un instant avant de répliquer à nouveau. « Il faut aborder le problème sous différents angles, et comprendre. C’est pour cela … Que je vais vous demander comment ressentez-vous le fait d’avoir des pouvoirs, à présent ? » Dit-elle, prenant son stylo en main.

Plus précisément, Karla lui demanda ce que ça lui faisait d’avoir des superpouvoirs, et l’impact que ça avait eu sur sa vie au quotidien. « Est-ce quelque chose qui vous plait ? Qui vous fais peur ? » Ajouta-t-elle, regardant sa patiente de là où elle était. Son but à elle était d’orienter la séance et de guider Carol. Non pas de faire tout le travail à sa place, car cela n’aurait aucun intérêt. Le principe était bien que ce soit le patient qui, sous l’assistance du médecin, fasse l’effort et travail sur lui-même. C’était exactement ce que faisait le docteur Sofen, en essayant à présent de savoir comment Carol percevait à sa vie désormais. Bien que, percevoir était une notion qui ne correspondait pas exactement à ce qu’elle voulait dire. Elle aurait plus parler de ressenti, de vivre. Comment Carol vivait avec ça, désormais.

« Avez-vous tenté de … Comment dire, chercher à vous rapprocher de gens partageants cette particularité ? » Dit-elle, pensant qu’inconsciemment, Carol était en plein drama à cause de ses pouvoirs. Non pas que les raisons de son inquiétude étaient fausses, mais le fait qu’elle s’en faisait un sang d’encre était très stimulé par l’acquisition de ses pouvoirs, et de l’impact que cela a eu sur sa vie. Karla voulait un peu remuer tout ceci afin d’y voir plus clair. Et cela permettait, l’espérait-elle, de calmer sa patiente afin de mieux percer ses secrets après. Il ne fallait pas oublier pour ce docteur était là, après tout …
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 12 samedi 02 janvier 2016, 13:05:16

Une thérapie n’était pas un schéma de questions-réponses. C’était comme toute forme de traitement. Quand on allait voir un médecin, ou même un Avocat, on s’engageait dans un processus long, la guérison ne venait jamais à la fin du premier entretien. Avec un psy’, c’était la même logique. La difficulté venait plus du fait que c’était un sujet plus sensible que les autres. Une grippe, c’était normal aux yeux de la société ; avoir des problèmes mentaux, ça vous rapprochait de la catégorie « Norman Bates ». Les gens avaient peur de l’inconnu, et la maladie mentale, hélas, était encore une grande inconnue. Elle songeait à tout cela avant que le Docteur Sofen ne lui parle à nouveau. La troublante blonde lui demanda en effet comment ça faisait, de vivre avec de tels pouvoirs, avant de préciser et d’affiner ses interrogations.

Carol dut réfléchir un peu. Couchée sur le divan, elle observait le plafond, et lui répondit ensuite, calmement :

« Au début, je... Je voyais ça comme... Comme une malédiction. Je n’arrivais pas à contrôler mes pouvoirs, et j’avais été jetée de l’armée. C’est en partie à cause de ça que je me suis mise à boire. Mais, quand j’étais ivre, mes pouvoirs avait tendance à se manifester. La première véritable manifestation, ça a été quand j’étais dans ce bar... »

Se mordillant les lèvres, elle laissa encore planer quelques secondes. Elle était à Seattle, alors, et des types avaient voulu la serrer sur le parking. Elle était alors passablement ivre, et, sous la panique, elle avait absorbé toute l’énergie électrique émanant du bar, avant de lancer une boule d’énergie qui avait fait sauter la moitié du bar. Il n’y avait eu aucune victime, et elle était partie.

« Je m’étais renseignée sur Internet, je... Je voulais aller voir les Vengeurs, au début. J’ai été à New York, devant la Tour Stark... Enfin, j’ai même fait la visite guidée. »

Les touristes pouvaient visiter la Tour Stark. Il y avait un musée, et même un cinéma présentant des films réalisés par les Avengers. Autobiographies, récits de leurs plus grands batailles, genèse du projet, etc... On pouvait même enfiler des modèles de l’armure d’Iron Man. Carol s’y était rendue, oui, mais avait décidé de fuir. Ensuite... Ensuite elle avait continué à errer, jusqu’à se retrouver à Seikusu.

« J’ignorais que le SHIELD me pistait depuis l’incident à Seattle... Ils m’ont retrouvé ici, au Japon, et c’est une vieille amie qui est venue me voir... Rachel. »

Carol ne comptait pas s’étendre longuement sur sa relation avec Rachel, mais il suffisait de lire le dossier pour savoir qu’elles étaient amantes. Elles avaient fait l’amour sur le sol lunaire, après tout. À bien y penser, Carol était peut-être la première Terrienne de l’Histoire à avoir laissé sa mouille sur la poussière lunaire !

« C’est elle qui... C’est elle qui m’a appris à maîtriser mes pouvoirs... Mais, visiblement, je ne suis pas aussi douée que je le pensais... »
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Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 13 mardi 19 janvier 2016, 15:00:28

Plus Carol parlait, plus Karla notait les informations. Cela n’avait peut-être aucun intérêt flagrant, mais elle connaissait son métier, et sa mission. En l’occurrence, savoir où avait bien pu être enfermée Carol pendant son coma. Il était à présent évident que la réponse allait venir au fil de plusieurs et longues séances, durant lesquelles le docteur ferait tout pour stimuler la mémoire de Carol. Si pour cette première entrevue elle se contentait d’un classique questions / réponses, elle envisageait déjà d’utiliser d’autre moyen, comme des jeux psychologique, ou voire même une forme d’hypnose cérébrale. L’hypnose était un puissant moyen de plonger dans la tête de quelqu’un. Celui-ci entrait dans un état second, comme une transe, où il explorait les tréfonds de son esprit, de manière lucide. Pas au sens que le patient était conscient, mais dans le sens où ses visions étaient clairs.

Néanmoins, pour arriver à ce stade il fallait que la psychologue, et Carol, finissent par s’accorder une grande confiance. Surtout pour Carol en fait. C’était en partie pour cela que le docteur Sofen avait déjà planifié le programme de ses prochaines séances, modifiables selon ce qui pouvait arriver, bien entendu. Ainsi, pour l’heure, Karla notait en silence ce que disait Carol, en réponse à ses questions. Elle avait bien lu à propos de sa relation avec Rachel, dans son dossier. C’était un bon signe si elle la mentionnait à ce moment, d’ailleurs. Elle parla aussi du SHIELD et du fait qu’elle ne s’était pas doutée qu’il la pistait depuis son incident. En même temps, c’était une case obligatoire pour cette organisation.

Sans le SHIELD, peut-être que Carol aurait définitivement sombrée. De base, elle n’aurait jamais pu voir un psychologue comme Karla, qui était au courant de qui était-elle réellement. Bien d’autres détails venaient embellir le tableau, bien entendu. Karla nota, puis posa son stylo, et fut un peu interpellée par la dernière réponse de Carol. Pourquoi pensait-elle qu’elle n’était pas douée ? Certes le manque de confiance en soi pouvait rapidement s’installer dans de pareils cas, mais Carol n’avait pas à douter de ses pouvoirs. Ni même de sa capacité à les utiliser. Du moins c’était ce que Karla voulait lui faire croire. « Pourquoi cela ? Pourquoi pensez-vous que vous n’êtes pas aussi douée que cela ? » Lui demanda-t-elle d’une voix calme et posée.

Elle attendit patiemment sa réponse, stylo en main, prête à marquer le moindre détail important qui pouvait fuiter. C’était parfois au travers ce genre de question parfois anodine que les informations les plus capitales circulaient. Karla le savait bien …
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Carol Danvers

E.S.P.er

Re : Shadows Of The Past [Mia Okimi]

Réponse 14 vendredi 22 janvier 2016, 00:49:53

C’était ironique, en un sens. L’armée avait brisé sa vie, et c’était encore l’armée qui l’avait reconstruite, comme si, fondamentalement, Carol était liée à l’armée, et ne pouvait envisager une reconversion civile. Pourtant, même après avoir été limogée par l’armée, elle aurait pu rejoindre quantité d’emplois civils. Vu que Carol s’était écrasé avec un avion de chasse expérimental, les détails de son dossier avaient été archivés et classifiés,, et aucun employeur civil ne lui en aurait parlé. Elle aurait pu travailler dans un petit aérodrome, à faire des baptêmes de l’air pour de jeunes enfants. Un boulot ingrât pour bien des aviateurs, mais, à choisir entre émerveiller des enfants et bombarder des villes, Carol préférait quand même la première option... Mais elle n’avait jamais réussi à trouver un emploi, et ce sans doute aussi parce que se présenter à un entretien d’embauche en étant alcoolique, entourée de jeunes pilotes venant de sortir de l’école, ça n’était pas très gratifiant. Elle avait fini par se retrouver à Seikusu, et s’était retrouvée à travailler dans une épicerie de quartier minable, gérée par un macho’ de première... Puis l’armée avait fini par décider qu’elle n’en avait pas totalement fini avec elle, et elle avait donc retrouvé une nouvelle vie, en luttant ensuite, avec l’aide de Rachel, contre ses problèmes d’alcoolémie.

Elle pensait en avoir fini avec ça, mais, pourtant... Quand elle se réveillait après ses cauchemars, tout ce dont elle avait envie, c’était de prendre un verre, et de se noyer dans la boisson. Le docteur Sofen l’arracha alors à ses pensées en lui demandant pourquoi elle avait des doutes en elle-même, ce qui amena Carol à faire un léger sourire :

« Parce que... Parce que j’ai fait exploser mon toit ? »

Un bon argument, qui l’amena à soupirer, avant de reprendre :

« Parfois, je... J’ai le sentiment que je vis des choses irréelles. Je peux voler dans l’air, aller dans l’espace, canaliser toute forme d’énergie pour la redistribuer sous forme explosive. Et, malgré tous mes entraînements, virtuels ou réels, je ne sais toujours pas d’où ils viennent. C’est surtout ça qui... Qui est horrible. J’étais une humaine avant cet accident, mais, maintenant... Je... Je ne sais pas ce que je suis devenue. Est-ce que mes pouvoirs vont continuer à évoluer ? Est-ce qu’ils vont disparaître ? Je n’en sais rien... »

Elle n’en savait rien, et c’était ça qui rendait les choses horribles. Se retrouver plongée dans cette incertitude, ne pas savoir ce qu’il arriverait ensuite...

« Je n’ai jamais voulu être une super-héroïne, en fait... Mais, malgré ça, j’adore avoir tant de pouvoirs, c’est... C’est grisant, mais... Aussi effrayant. Enfin, ce n’est pas comme s’il y avait un manuel d’emploi... »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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