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[Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

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Naysha

Humain(e)

( Suite de "La vie et son cours..." )

Naysha était une jeune femme assez particulière, à vrai dire. Il était pour elle rarissime de passer une journée entière sans sexe, sans caresses, sans rien, et il était encore plus rare qu’elle ne passe pas la nuit, la majorité du temps dans son lit, car il est bien connu que les femmes préfèrent leur propre lit, surtout lorsque celui-ci est grand, des plus délicat, et surtout, qu’à cet âge là, il est assez rare d’avoir des parents très compréhensifs et ouverts, en agréable compagnie.

Mais, bien qu’on eusse pu la qualifier de coureuse, de salope, de mangeuse d’hommes, comme de femmes, le moment de la séparation n’était de loin pas son moment préféré. Oui, elle tenait à une certaine liberté, oui, elle appréciait de passer un excellent moment, mais non, elle ne pouvait assurer à quelqu’un, qui que ce soit d’ailleurs, d’être fidèle. Elle était généralement aidée tout de même, la plupart de ses relations étant, malgré douceur et caresses, purement d’ordre charnel. Mais, car il y a un mais, il y a des situations, comme la situation présente avec Gemini Pandore Férhys qui, en plus d’être lors de l’acte de partage de caresses et de jouissances, avaient ce petit quelque chose de plus, de particulier, qui avait permis à certains sentiments, qui semblaient en vouloir encore plus, d’émerger.

Besoin d’amour peut-être, de mots doux, de tendresse particulière, d’avoir une épaule sur laquelle elle voulait pouvoir s’appuyer dans ses moments de peine, car comme toute adolescente, elle en connaissait également. Elle avait eu quelques relations de quelques jours, parfois quelques semaines, mais la jeune femme avait ce petit quelque chose qui faisait qu’elle aimait trop ce petit jeu de séduction, qu’elle aimait trop le sexe pour se priver d’une occasion qui lui semblait intéressante, et de ce fait, elle était, et ce bien malgré elle, totalement incapable de rester fidèle plus de deux jours. Ces écarts « conjugaux » étaient toujours purement sexuels, sans le moindre sentiment, et elle ne mentait pas à son, ou sa, partenaire si la question était posée, et générait la plupart du temps une rupture qui était, généralement, assez douce, de part les attitudes et comportements bien choisis, mais surtout naturels, de la belle rouquine.

Pour en revenir à la situation présente, Naysha appréciait de pouvoir réconforter au moins un peu Férhys, même si elle ne faisait au final que de repousser au lendemain matin, alors qu’elle devra se rendre au lycée, l’inévitable, ou presque. Mais qui sait, en une nuit bien des choses peuvent changer. Le sourire décroché à sa noiraude était une douce récompense, surtout alliée à la cessation des larmes. Séparation lors de l’habillage, courte heureusement, et Naysha était souriante à son retour, elle ne serai pas la seule à passer pour une dévergondée dans un uniforme rendu transparent par endroits. De simples bandes, une sorte de voile qui en révélait plus qu’il n’en cachait, un régal pour le doux regard de la jeune femme détendue. Elle l’avait détaillée mais pas jugée, les sentiments qui étaient nés de leur moment intime, dans cet univers si lointain, avaient fait que Naysha n’aurait pas eu la moindre gêne, quelle que fût la tenue portée par son amante, même si celle-ci avait été entièrement nue.

Doigts entrecroisés, doux sourire, qui contrastait avec le sourire gêné de Férhys, délicat baiser pour la rassurer. Voix mélancolique, paroles tristes, mains resserrées imperceptiblement, mais resserrées tout de même. Sourire tendre, belles paroles qui rassurèrent la jeune lycéenne, cette fois, et elles étaient parties, marchant au fil des ruelles en cette heure tardive. La pénombre masquait leurs indécences respectives, et comme deux amoureuses, elle avançaient lentement.


-   Mais moi je t’attends tu sais, Gemini. J’espère que ça ne te dérange pas de venir partager mon lit pour cette nuit…

Voix douce, après à peine quelques pas, qui semblait tendre plus que désireuse, elle était repue de sexe, elle ne voulait pas gâcher  ce qui avait déjà été fait, mais peut-être que… enfin, tout était flou, elle voulait juste rester avec sa Férhys, sa douce Férhys, sa précieuse Férhys.

Elles étaient finalement arrivées, après une bonne vingtaine de minutes de marches, dans un quartier non loin du Club, assez paisible et plutôt chic, comme quoi, un bon commerce pouvait être fructueux. Quelques pas de plus, les deux femmes arrivèrent devant une villa, puis une porte, rapidement ouverte, plus rapidement fermée encore. La maison était déserte, Seikyn et Frallo devaient être au  Club, ou peut-être sortis en amoureux. Rampe d’escaliers sur la gauche, une porte en face, une grande chambre. La chambre de Naysha. Un lit qui donnait envie, une porte qui donnait sans doute sur la salle de bain de la jeune demoiselle, différentes armoires, penderies, miroirs plus ou moins grands, un bureau, quelques décorations, mais rien de trop farfelu.


-   Bienvenue chez… ce que sera notre chez nous ce soir, ma douce.

Nay déposa un baiser sur la joue de Férhys qui était sans doute en train de détailler la pièce, puis lui demanda, tout doucement :

-   Tu as besoin de quelque chose à boire, à manger, de te défaire de ce chlore, de… ?
Fiche de Naysha - Disponibilité : Variable selon le boulot.
Infos sur les RPs en cours et terminés sur la fiche.

Gemini Pandore

Invité

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 1 jeudi 04 juin 2009, 22:00:03

   Une nuit noire, une lune argentée qui projetait son reflet pratiquement divin sur la ville basse qui faisait déjà mentir son nom en affichant d’immenses immeubles qui se targuaient de tenter de toucher le ciel, une promenade main dans la main avec une jeune fille à ses cotés, une jeune fille qui faisait battre son cœur, et la rendait aussi heureuse que la future séparation, qui aurait lieux à l’aube, l’attristait. Mais Férhys ne s’était jamais faite d’illusion, elle était née pour être seule. Et à jamais, elle le demeurerait. Elle savait que Naysha ne pourrait se lier avec elle, et elle aurait pu utiliser ses pouvoirs pour lire en elle, mais elle se refusait à telle pratique. Férhys était une divinité des ténèbres. La tenue détrempée de la lycéenne affichait ses formes, et Férhys elle-même, était pratiquement nue, à se promener ainsi en ville, marchant côte à côte, dans un silence assourdissant, qui signifiait clairement que chacune était plongée dans ses pensées. Férhys pour sa part était partagée entre sa félicité d’être auprès de celle qu’elle aimait, et le fait qu’elle marchait au coté de cette personne qui faisait retentir son organe cardiaque dans sa poitrine avec force ; Gemini Pandore Férhys n’était pas habituée à marcher. En ville, et presque partout par ailleurs, elle lévitait, ou se servait de ses ailes sombre pour voler. De fait, au sol, elle se sentait particulièrement dérangée. Mais la pression de la main de son aimée l’élevait beaucoup plus haut que ses ailes, intérieurement parlant.

   Une phrase de Naysha mis du baume au cœur de la divinité ; Certes, Naysha l’attendais, mais combien de temps encore ? De plus, Naysha ne se contenterait pas éternellement de ne connaître que son nom. Comment pourrais t’elle annoncer à la jeune humaine ce qu’elle était en vérité, une créature aussi haïe qu’indésirable, quel que puisse être le monde ? Mais le partage de lit précédemment mentionné galvanisait quand même Férhys. Même si elles pouvaient faire autre chose que dormir, cela lui allait parfaitement. Et Férhys ne dormait jamais, ses rêves n’étant que des cauchemars lui rappelant sa solitude depuis quelque temps. Elle sourit à Naysha pour répondre à sa question, avec le plus de douceur possible dans sa voix, et une pointe d’amusement. Férhys savait qu’avoir l’air tragique, voire mélodramatique ne lui allait pas. Elle répondit donc :


« Partager ton lit ? Cela me ravis plus qu’autre choses ! Et … Merci, vraiment. Je n’ai jamais pris autant de plaisir à me rendre quelque part … Et tu es à mes cotés … »

   Les deux jeunes oiselles marchaient depuis une bonne vingtaine de minute lorsque Férhys se retrouva dans un quartier dit de riches. De splendides maisons à jardins, fontaines, parcs, serres, et parfois même, volière, sans oublier la traditionnelle tourelle nécessaire pour s’élever suffisamment pour diriger le canon de son fusil vers le chien du voisin, ou, si possible, vers le postérieur du susdit voisin. Pour ce qui était de Férhys, le palais dans lequel elle avait été créée et dans lequel elle avait vécu devait valoir au bas mot le continent entier ; heureusement pour elle, ce palais avait été construit dans l’univers, et dans un néant interstellaire vide de matières organiques, car faire le ménage dans un palais de se genre relevait plus d’une condamnation aux travaux à perpétuité qu’autre chose. Et la déité détestait ce château solitaire, silencieux, perdu dans le vide, d’autant plus qu’elle ressentait depuis peu l’immense solitude de sa vie. Ils pénétrèrent donc dans la villa susmentionnée. Porte aussitôt ouverte, porte aussitôt fermée, après avoir avancé de quelques pas. Férhys regardait l’édifice, mais elle observait encore plus les réactions de Naysha. Elle ne vivait pas seule en ces lieux, comme pouvait le témoigner l’odeur des lieux. L’odeur de Naysha y était présente, mais également d’autres. Férhys ferma lentement les yeux. Elle ne souriait pas.

   Quelques pas plus loin, l’escalade minutieuse d’un escalier menant à l’antre de la jeune lycéenne, sa chambre, son lieu secret, de repos, et certainement a certaines occasions, sa chambre nuptiale. La chambre se résumait à un magnifique lit qui avait l’air doux, chaleureux, accueillant, douillet, confortable … Un bureau, une porte close qui sans doute devrait ouvrir sur une salle de bain contenant probablement une baignoire, une quantité non négligeable de miroirs ainsi que quelques mignonnes décorations qui offraient à l’ensemble une ambiance agréable, sobre. Il n’y avait pas de débordements, et les penderies et armoires en nombre encore moins négligeable témoignaient sur la capacité financière de la jeune lycéenne et sur l’étendue magnifique de sa garde robe. Férhys s’observa dans un grand miroir. Qu’avait-elle en face d’elle ? Une femme amoureuse, ou une divinité égarée dans un univers qui n’était pas le sien ? Mais quel était son univers ? Tandis qu’elle philosophait sur la taille de la chambre de la lycéenne, la douce voix de Naysha l’interpella, lui souhaitant la bienvenue dans leurs « chez elles » provisoires, ce à quoi elle répondit par un tendre sourire qui signifiait bien plus que de simples mots. Naysha lui demanda ses besoins directs, qu’ils soient culinaires, aquatiques ou s’il s’agissait d’un bain qui purifierait son corps que la quantité de chlore qu’il avait eu l’occasion de recevoir. Manger, elle n’en avait jamais ressenti le besoin, boire, idem, et se baigner, pourquoi pas, mais avec Naysha. Elle exprima donc ses pensées dans une phrases grammaticalement bien formulée, qui ne laissait aucun doutes sur ses désirs, vouloirs, et autre suppositions, et ce le plus clairement possible ; jugez plutôt :


« Manger, je n’y consentirais que si tu m’accompagnes dans l’acte, boire aussi, je ne veux te déranger pour de futiles raisons, et quant à me baigner pour me nettoyer du chlore … Tu dois aussi te sentir quelque peu recouverte, que dirais-tu que nous prenions ce bain ensemble ? Pour ce qui du choix indéterminé … »

   Férhys se tourna et fis face à la lycéenne détrempée n’étant pas au lycée, mais en tenue idoine avec un sourire figé. Cette soirée ne pouvait se passer dans le doute, ce qui Férhys pensa en caractères placés dans le bon ordre des choses. Elle devrait tôt ou tard, dire à Naysha qui elle était, si Naysha ne le lui demandait pas elle-même. Elle leva cependant sa main qui n’était pas jointe à celle de Naysha et caressa doucement et avec amour la joue de la susdite lycéenne ; elle formula donc ses propres propositions :

« ... Je veux t'être utile. Si je peux aussi t’être utile, en quoi que ce soit … Si tu veux quoi que ce soit … Demande le moi, je ferais tout ce que tu me demanderas … Tout … »

   Elle avait parlé d’une voix douce et susurrante, portant le timbre de la dite voix au niveau d’un murmure, mais cependant audible par la jeune humaine. Oui, elle ferait tout, tout ce que Naysha voudrait. Et elle le montrait par un sourire plus qu’aimant ; son regard, sa voix, ses caresses, prouvaient les mots qu’elle n’avait jamais pu dire, mais, ses caresses révélaient aussi qu’elle savait déjà comment cette soirée divine finirait. Férhys ne pouvait faire disparaître la tristesse de son regard.

Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 2 vendredi 05 juin 2009, 14:01:12

Du côté de la belle lycéenne, les pensées vagabondaient librement, mais ne pensaient pas vraiment au lendemain matin : elle préférait vivre pleinement ce moment de plénitude qui allait pouvoir encore durer de longues heures, de longues heures qu’elle espérait passer en découvrant peut-être un peu plus sa nouvelle amante, l’une des rares qui avait cette chance d’être invitée chez elle après un passage à l’acte. Les raisons étaient assez simples dans son esprit, tant le décollage vers cet univers de plaisir avait été partagé, et surtout, intense. Elle aurait pu commencer à réaliser un tableau de ses conquêtes féminines, mais elle n’était pas du tout du genre à comparer les expériences les unes aux autres, tant chacun était différente. Celle qu’elle venait de vivre était sans doute l’une de ses meilleures, sinon la meilleure, d’un point de vue purement sexuel, et puis ce mystère, et cette « inconnue » qui avait fait plusieurs fois référence à l’ombre, et elles allaient passer l’ombre de cette journée, ensemble. Elle ne savait pas vraiment si c’était un bien ou un mal, mais elle s’en fichait, elle avait passé un moment inoubliable, et elle voulait juste rester encore avec elle, et ressentir cette tendresse qui la grandissait, qui la faisait se sentir encore plus… tout.

Puis enfin, elle eu droit à un joli sourire qui semblait lui manquer, à en croire le sourire que Férhys eût en retour, bien plus large que les précédents. La voix, elle aussi avait changé, et les mots avaient ce petit quelque chose de plus, qui encore une fois la mettait sur un piédestal qu’elle ne méritait peut-être pas, qu’elle n’aimait pas rejoindre, mais ça ne semblait pas calculé, et c’était une sensation divine que d’être ainsi portée par une personne à qui l’on est presque tenté de dire « je t’aime », mais elle n’en fit rien, elle non plus, ne voulait pas prononcer ces mots lourds de sens, alors qu’elle ne la  connaissait que trop peu… et se « contenta » de reprendre la parole, dans un doux murmure.


-   C’est moi qui te remercie de venir, ma mystérieuse  Gemini… nous y serons bientôt… ensemble…

Elle avait laissé quelques silences au sein de sa phrase, non pas qu’elle cherchât la suite, bien au contraire, les mots auraient pu couler comme une rivière, mais chaque petite pause était faite d’un regard doux à sa compagne bandée, accompagné d’un sourire léger, mais sincère.

La suite de la promenade en presque amoureuses s’était effectué dans le silence, chacun retournée à ses propres pensées, puis enfin elles étaient arrivées, et Naysha laissa à Férhys le temps d’observer et d’être un peu curieuse, dans son univers de jeune lycéenne, bien qu’il fût tout d’abord plus familial, avant de rejoindre son antre presque secret. Elle rendit une nouvelle fois son sourire à Férhys qui répondait à ses attentes, tout simplement, car elle non plus n’avait ni faim ni soif, elle voulait juste de la douceur, de la tendresse, encore un peu, juste un tout petit peu…


-   Alors viens, je ne veux pas me séparer de toi… pas encore…

La jeune femme a la longue chevelure carmine venait de parler de sa douce voix, légèrement tremblante, tout de même, simplement emplie d’une certaine émotion qu’elle contenait avec peine. Puis enfin, elle sourit franchement, comme si elle venait soudainement d’enterrer l’idée même d’une séparation, jusqu’à ce que celle-ci survienne, elle voulait juste vivre l’instant présent, entièrement, pleinement. Puis vint cette délicieuse caresse sur son visage, cette main délicate sur laquelle la joue s’appuya à peine, alors que son regard foncé était perdu dans celui de la déité. Une demande… n’importe laquelle, et elle répondit instantanément, du « tac au tac », sans même prendre la peine de réfléchir à sa demande, demande de femme presque amoureuse, qui ne désirait qu’une chose, et le tout était prononcé en un simple murmure…

-   Eloigne cette tristesse que je ne veux pas encore voir dans ton regard, éloigne cette détresse que je ressens dans chacun de tes gestes, éloigne cette panique de cet instant que tu redoutes tant, et fais moi juste plaisir en étant heureuse, heureuse et comblée de partager ce moment en ma compagnie…

A peine eut-elle achevé sa phrase que Naysha se penchât en avant, et déposa un bref, mais tendrissime baiser sur les lèvres de son amante, amie, ou peut-être amour ?...
Elle a fermé les yeux durant l’instant de ce baiser, avant d’offrir à Férhys le baiser le plus tendre qu’elle eusse pu octroyer à quelqu’un, puis, comme si elle venait de « se reprendre », elle entraina sa compagne dans la salle voisine, faisant simplement coulisser la porte qui resterai ouverte, et, sans quitta, une fois dans la pièce, la main de sa belle, afin de se détacher de ses vêtements inutiles, et de son sac qui tomba au sol, au milieu de la salle de bain d’une taille plus que respectable, et rapidement les vêtements encore humides, voir même mouillés par endroits, atteignirent le sol à leur tour, alors que Naysha n’avait quitté sa puce du regard.

Elle se dirigea vers le spa et entreprit de commencer à le remplir, légèrement penchée en avant, avant de se retourner, et d’ajouter quelques mots à celle qui partagerait avec elle les prochaines heures :


-   Si tu entends du bruit, ou que quelqu’un viendrait nous retrouver, ne t’en inquiète pas, je vis avec mes parents ici, et ils sont très ouvert d’esprit, ils ne feront pas la moindre remarque s’ils venaient à nous voir ensemble, alors ne t’interromps pas si ce moment devait arriver…

Tout en douceur, puis avec un sourire, et finalement, Naysha s’assit sur le bord du spa, attendant d’être rejointe par sa chérie…

Pour décrire en quelques mots la salle de bain « luxueuse » de la lycéenne : une cabine de douche plutôt grande, multifonctions, et un spa pouvait accueillir sans peine quatre personnes, quelques armoires de rangements d’outils divers, et un large lavabo, ou plutôt, deux très larges lavabos, d’une pièce, agrémentés de miroirs presque démesurés, des toilettes japonaises de la dernière génération, ou presque : la pièce respirait tout autant le luxe que le restait de la maison, mais restait sobre, et pour toute personne connaissant la rouquine, le luxe dans lequel elle avait la chance de vivre étant généralement plus surprenant qu’autre chose, elle qui est d’un naturel si simple, avenant, généreux, doux…
Fiche de Naysha - Disponibilité : Variable selon le boulot.
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Gemini Pandore

Invité

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 3 vendredi 05 juin 2009, 22:30:05

   La maison était d’une taille à faire pâlir toutes personnes qui jetait un coup d’œil sur son immense grandeur, la chambre elle-même avait de quoi causer une crise de larme à un éventuel peintre en bâtiments qui serait probablement venu pour la repeindre, et Gemini Pandore Férhys se sentait étrangère à ce qu’elle pouvait qualifier de « monde de la jeune lycéenne ». Monde de douceur dans lequel elle ne devait pas être la première, ni la seule, à pénétrer les secrets, mais la tendresse et les sourires de la jeune belle fille qui elle non plus ne désirait pas la séparation la réconfortaient et la confortaient. Petit à petit, elle se laissait glisser vers Naysha, qui, toujours plus douce, l’attirait toujours un peu plus vers elle. Se précipitait-elle vers les ténèbres ? Toujours dans cette pièce ou elles n’étaient que deux, ou seules ne comptaient qu’elles, que leurs tendresses respectives, leurs désirs, Férhys attendait, caressant doucement la joue de Naysha, laquelle venait chercher un réconfort vers la paume de la déité. Elle ne semblait pas avoir faim, ni soif … Férhys avait fait sa demande.

   Naysha ne souhaitait qu’une seule chose ; que la tristesse dans son regard se noie, et qu’elle oublie le futur moment de la séparation, cruel, qui viendrait ; Naysha ne mesurait sans doute pas l’ampleur de ce que cette demande pouvait signifier pour la déité. Mais elle ferma malgré tout les yeux, et à l’aide de sa volonté et de ses ténèbres, réussit au prix de lourds efforts, à inhiber sa peine. C’est donc le regard fatigué, mais pleinement heureux, qu’elle ouvrit les yeux pour regarder sa tendre. Moment qui s’ensuivit d’une pression au niveau de ses lèvres pression délicieuse des lèvres de la jeune lycéenne, venues à la rencontre des siennes, pour lui offrir d’un baiser bref, mais d’une tendresse incommensurable. Moment qui aida en plus Férhys à oublier cette tristesse, cette peine, et cette future séparation. Elle répondit d’un ton joyeux :


« Tant que je t’aurais près de moi, nulle ombre ne viendra assombrir mon sourire … Je te le jure … »

   Mots auxquels succédèrent un tendre baiser,  bref, mais tendre quand même, dans lequel elle exprima ou s’efforça d’exprimer toute sa tendresse, et tout son amour. Même s’il était bizarre pour une déesse des ténèbres de ressentir autre chose que de la haine. Mais Férhys prouvait dans cet acte qu’elle disposait aussi de sentiments. Sentiments qui avaient commencés à apparaître depuis sa dernière libération, mais jamais avec autant de force, d’ardeur … Puis leurs lèvres, au grand déplaisir de Férhys, se séparèrent, et elle fut entraînée vers la lycéenne qui fit coulisser une porte et ouvrit l’univers de la salle de bain de la sublime Naysha. C’était une vaste pièce, luxueuse, mais la contemplation de la pièce restait secondaire à l’esprit de la divinité des ténèbres : Naysha venait de commencer à se déshabiller. Elle jeta grossièrement son sac, puis ses habits, sans quitter Férhys d’un regard tendre, qui faisait intérieurement bouillonner Férhys ; Naysha l’attirait encore plus, maintenant, qu’au rebord de la piscine, où le long jeu de séduction avait permis cette magnifique rencontre. Puis Naysha s’en alla commencer à remplir le spa, se penchant, faisant converger presque automatiquement le regard de Férhys vers les courbes avantageuses de la jeune lycéenne. La susdite apprenante lui appris en des termes directement énoncés qui ne pouvaient laisser aucuns doutes, même dans l’esprit embrumé de la déité, qui perçut par ailleurs l’essentiel de la conversation ; un terme restait pourtant illogique, et son visage affichait par ailleurs une expression immensément perplexe. Elle fit donc part de l’ensemble de ses doutes à sa jeune amante :

« Je ne m’interromprais si quelqu’un arrive, sauf si, bien sûr, tu me le demandes, mais j’aimerais quand même savoir … Tu as dis tes « parents » … Qu’est ce que c’est ? »


   Car dans l’esprit de Férhys, le mot  « parent » n’avait pas plus de sens que le mot « anticonstitutionnellement », et tout le vocabulaire politique qui suivrait l’explication de cela. Férhys n’avait ni parents, ni créateurs, ni géniteurs. Elle avait des préceptes. Les préceptes des ténèbres justifiaient sa naissance, rien d’autre. Revenons à l’immense salle de bain, parcourue d’un nombre peu négligeable de miroirs, lavabos, et autres matériels dont la divinité n’avait que rarement eût l’opportunité de contempler ; elle restait assez étrangère à cet univers moderne. Mais l’ensemble, paraissant assez couteux, lui plaisait bien. Surtout les miroirs. Férhys aimait beaucoup les miroirs, car ceux-ci reflétaient celle qu’elle était, et cela lui affirmait une chose : elle existait. Mais elle fut ramenée à la douce réalité par le sourire attirant de Naysha, qui, ayant pris position assise sur le spa, attendait que sa compagne ne la rejoigne. La question sur la signification du mot parent l’avait-elle troublée ?

   Férhys leva la main, et pointa son index vers le haut. Aussitôt fait, elle le fit descendre, comme si elle ordonnait à quelqu’un de s’abaisser. Et elle ordonnait effectivement ; ses bandelettes se laissèrent tomber avec lenteur, révélant la nudité de la déité, et touchèrent le sol, sans bruit, inertes. Férhys aurait préféré ne pas utiliser ses capacités devant Naysha, mais une voix enroulées autour de son corps, ces bandelettes maléfiques ne se détachaient pas par voie naturelle. Pour rassurer sa compagne, elle fit un large sourire. Un sourire bien étrange. Elle s’approcha donc de Naysha, lentement, doucement, avec son étrange sourire. Il leur fallait tirer quelques choses au clair afin que, sans regret, elle n’attende son jugement. Elle prit position auprès de Naysha, mais n’initia aucuns contacts et parla d’une voix étrangement neutre. C’était presque de l’indifférence.


« Ce petit tour de passe-passe, nombreux sont ceux à l’avoir vu. C’est ce genre de capacité qui m’a rapidement élevée dans l’opinion publique en m’apportant divers statuts ; monstre, hérétique, sorcière, démon … Et j’en passe. Ils n’ont pas tous tord … Ils n’ont pas tous raison.
»

   Férhys prit amplement sa respiration. La vérité nous soulage, même si elle ne dirait pas tout.


« Tu es libre de me traiter de monstre, de démon, de ce que tu veux … Tu es libre d’hurler que tu me hais – le timbre de sa voix se brisa – cela ne changera ni le passé, ni l’avenir. »

   Sa voix était maintenant un étrange cocktail ; frustration, colère, peine, tristesse, hésitation, haine, froideur … D’autant plus d’émotions qui traversaient la déesse dans ses remémorations de sa vie.

« Libres à toi de me juger. Je suis un monstre, c’est vrai. Mais moi aussi, j’ai un cœur, comme vous. Si tu désires maintenant que le monstre en question disparaisse de ta vue … Alors je m’en irais. Je … Ne veux pas que tu sois malheureuse. »

   La dernière phrase, bien qu’audible, était plus qu’un murmure. Elle avait franchi ses lèvres sans qu’elle ne puisse tenter de la retenir. Maintenant, près de Naysha demeurait une femme seule qui n’avait jamais vécu, et qui sans doute ne vivrait jamais de réelle existence. Mais cela, c’était la destinée, et elle s’incarnait dorénavant en la jeune Naysha, libre d’envoyer majestueusement paître Férhys.

Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 4 samedi 06 juin 2009, 01:44:01

Sa douce avait accepté la demande de la lycéenne, et même mieux, elle l’avait juré, et semblait avoir semé toute sa tristesse, tant le ton de sa voix se montrait enjoué, pour le plus grand plaisir de Naysha, nouveaux baiser tendre, amoureux, et Férhys ne luta aucunement pour ne pas la suivre, encore, encore un peu, juste un petit peu plus, mais elle lui avait posé une question tout de même particulière, qu’étaient des « parents », et Naysha fut surprise d’une telle question, ça se lit quelques instants à peine sur son minois, avant qu’un léger sourire ne s’esquisse à nouveau.

Ce qui avait le plus choqué la belle jeune femme avait été cette pensée qu’elle eût, s’imaginant de pas avoir de parents, et elle se demandait comment elle aurait grandie, qui l’aurait formatée, mais surtout si elle aurait pu être la même si elle n’avait pas eu leur amour, leur tendresse, leur réconfort, leur ouverture d’esprit, l’absence de cachoteries sur des sujets tabous, si elle n’avait pas connu le « Pour le Plaisir », club qui a vraiment permis à l’adolescente de découvrir la vie, la vraie, et les joies du plaisir charnel sous bien des formes. En somme, elle se demandait un peu plus ce qu’était Férhys, sa mystérieuse amante, celle qui malgré tout ce qu’elle lui avait déjà apporté, restait une tendre inconnue que Naysha ne voulait absolument pas quitter pour le moment, et, souriant à sa compagne, elle lui répondit simplement :


-   Hé bien… les parents, c’est papa et maman, ceux qui en s’adonnant au plaisir que nous avons partagé tout à l’heure m’on conçue, et après 9 mois de gestation dans le ventre de ma mère, je suis née, toute petite et toute légère, je n’étais alors qu’un simple bébé…

Nouveau baiser après cette réponse, toujours aussi tendre, après que la belle à la chevelure de feu eut fini de se défaire de tout vêtement superflu, se révélant dans son plus simple appareil, et après ce baiser, elle était allée lancer le remplissage du spa, avant de s’y assoir, puis d’inviter sa puce divine. Elle la regardait, attendant simplement que celle-ci se dévêtisse à son tour, puis la rejoigne, mais tout ne se passa pas comme Naysha aurait pu le prévoir, non, la façon de retirer les « bandes » était tout sauf courante, on aurait dit l’usage de la magie, ou quelque chose de la sorte, comme l’adolescente avait eu l’occasion de le lire ci ou là, mais elle é tait loin de se douter qu’une telle prouesse était réellement réalisable. La mine était étonnée, un peu plus curieuse encore, mais pas apeurée, pourquoi craindre quelque chose après ce qu’elles venaient de vivre, et surtout, lorsque l’on a des sentiments grandissant ?

Surtout que, comme pour parer à toute fuite, Férhys avait sourit à Naysha, pas un sourire qui faisait peur, plutôt une sorte de sourire qu’un magicien aurait effectué à une classe d’enfants à la fin de son numéro, ou quelque chose s’en rapprochant. Finalement, la noiraude s’approcha, et s’assit un peu plus loin ? Oui… un peu plus loin, évitant le contact, et parut redevenir sérieuse ou détachée peut-être, et sa promesse qu’elle venait de faire ? A vrai dire, elle se révélait, un peu, à la jeune humaine, qui écoutait attentivement chaque mot d’une Férhys anxieuse, triste, énervée, frustrée… beaucoup de sentiments se dégageaient d’elle, vraiment beaucoup, sous le regard inquiet de la belle étudiante qui n’osa interrompre sa Gemini, qui venait d’achever en un murmure un discours un peu effrayant, mais sincère, et surtout, elle avait fini sur un thème qu’elle venait de promettre de plus aborder, pourquoi y manquer aussi tôt, sinon pour montrer la confiance qu’elle offrait à sa belle…

Situation plutôt délicate pour Naysha, tant elle avait ressenti de choses dans chaque mot, chaque regard, chaque attouchement, chaque baiser… et elle ressentait sans doute la même chose pour ce qui semblait être tout, tout sauf quelqu’un à qui offrir cela, si elle s’en arrêtait à croire ce qu’elle venait d’entendre. Naysha détailla Férhys, pendant de longue secondes, et elle avait bien senti que la personne qui se tenait à ses côtés avait changé, beaucoup changé, et qu’elle ne ressemblait plus vraiment à la belle femme mystérieuse avec laquelle la jeune femme humaine voulait encore de la tendresse, encore sentir cet amour, encore passer du temps, aurait voulu…
Elle ne réfléchissait plus vraiment, ou alors peut-être que si, mais il elle avait déjà fait son choix, et elle se mt à sourire, de manière un peu triste, à Férhys. Se léger sourire à travers duquel toute son inquiétude transparaissait, qui semblait déjà en dire beaucoup sur ce choix qu’elle avait effectué, et qu’elle ne changerai, quoi qu’il arrive, pas…

Elle se rapprocha de Férhys, jusqu’à ce que leurs cuisses, et même leurs jambes entières se touchent, puis elle saisit l’une des mains de la déité, entre ses deux mains emplies de délicatesse, avant de se pencher légèrement vers elle, puis d’avancer son visage, et surtout ses lèvres, jusqu’à les scinder pour quelques courtes secondes avec celles de la divine noiraude, un baiser qui laissait passer principalement tristesse, tendresse, affection, douleur, et elle lui murmura sa réponse…


-   Tu n’as pas tenu ta promesse, je suis un peu déçue…

Elle était on ne peut plus sincère, mais la voix elle-aussi restait douce, très douce, et rapidement la lycéenne poursuivit.

-   Tu sais, ma douce Gemini, si tous les monstres, hérétiques, sorciers et sorcières, démons, créatures en tout genres avaient un cœur comme le tient, je me jetterais à bras ouverts dans ce monde des ténèbres, sans même hésiter…

Courte pause, afin de laisser à son amante le temps de bien comprendre ses mots, et la rouquine reprit.

-   Tu viens de le dire, ma tendre amante, amie…

Nouvelle pause, de quelques longues secondes, alors que Naysha venait de clore ses paupières…

-   Peut-être amour, même… toi aussi tu as un cœur…

Et une main de la jeune lycéenne vint à ce même moment se poser sur le haut du sein gauche de Férhys, à l’endroit où devrait se situer son cœur…

-   Et ce que tu en as fait avec moi ce soir a été merveilleux, tu as tout simplement été la plus douce, la plus attentionnée, peut-être adente de mes conquêtes, et une fois ce bonheur magique passé, tu as été tendre, tu m’as faite me sentir grande, belle, je suis encore dans notre bulle de magie, j’ai l’impression d’être encore ta Reine…

Quelques larmes se mirent à couler, le long des joues de la jeune femmes, mais non, elle n’était de loin pas triste, juste emplie d’une émotion qui s’écoulait au fil de ses mots… les larmes salées passèrent proche de ses lèvres, avant de disparaître sous son menton…

-   Alors cesse avec tes bêtises, continue d’être la même, c’est tout ce que je souhaite, Gemini…

Et le tout se ponctua d’un nouveau bisou, effleurant, puis d’un second, puis un autre, et encore un, avant un nouveau baiser alors qu’un faible signal sonore, annonçant la fin du remplissage du spa, venait de s’arriver aux oreilles des deux femmes, et Naysha passa par-dessus le rebord, et debout dans la bassine, tendait la main à sa complice…
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Gemini Pandore

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 5 samedi 06 juin 2009, 16:22:46

   Le concept de parents étant tant obscur pour Férhys qu’elle décida de laisser tomber la tentative de compréhension de ce fait obscur ; elle n’imaginait pas le fait que Naysha ait pu être plus tendre et plus mignonne que maintenant. Mais Férhys aurait préféré qu’elle lui mette une gifle splendide et la jette hors de chez elle, plutôt que de lui avouer sa déception d’une voix pleine d’amertume ; Férhys se sentit vraiment mal, se rendant effectivement compte qu’elle avait brisé sa promesse, et que la déception de Naysha était réelle et profonde. De fait, elle baissa la tête et regarda intensément le sol. Naysha lui affirma que si les ténèbres étaient à son image, elle s’y précipiterait volontiers, ce qui renforça le malaise de Férhys. Elle balbutia des mots d’excuses qui sans doute devaient être vain, et la larme qui coula sur la joue de Naysha, et le mot amour achevèrent de détruire Férhys, et intérieurement, son  monde s’effondrait.

   La main de Naysha avait trouvé sa place sur le cœur de Férhys tandis qu’elle expliquait ses « sentiments » à une Férhys complètement perdue et inquiète d’avoir tant déçue l’objet de ses désirs, de sa passion … Les contacts confortaient cependant la déité et les baisers de sa jeune complice lui affirmait avec une sûreté quasi-établie qu’elle ne lui en voulait pas suffisamment pour tenter de l’occire.

   Entre caresses et baisers, sa volonté chassa l’ombre à moitié, sans pour autant chasser son âme. Elle sentait le mal qu’elle avait fait à Naysha, le ressentait, même à travers le baiser que la jeune humaine lui avait donné. Puis Naysha avait rejoint le spa, et lui tendait à présent la main. Elle demanda à Férhys d’être de nouveau Férhys, la Férhys qui avait vécu des instants magiques avec elle, la Férhys qu’elle appréciait, la Férhys qu’elle aimait peut-être … La déité se sentit obligée de donner les raisons de cet accès de frustration, de peine.


« Je … Désolée … Mais tu as été si douce avec moi … La première personne qui m’ait jamais témoignée de l’affection … Je n’avais pas l’habitude … Je suis désolée … »

   Elle regarda Naysha avec une expression qui affirmait en toute clarté qu’elle était profondément désolée d’avoir causé du tord à Naysha. Elle s’avança vers elle et déposa lentement sa main sur la sienne, la rejoignant dans le spa, confiante, et caressa de son autre main libre la joue de Naysha, qui avait vu naître et mourir une larme.  Elle rendit à Naysha ses caresses précédentes, et embrassa Naysha. Ce baiser là était sans conteste le plus long, mais le plus passionnée. Elle passa son bras autour du cou de la jeune lycéenne, et la serra contre elle, l’embrassant, et d’une main, elle caressa la joue de Naysha. Férhys s’efforça de faire passer dans ce baiser bien plus qu’elle ne l’aurait pu en paroles ; elle exprimait l’amour qu’elle était incapable de prononcer, dans le plus long et le plus langoureux baiser qu’elle lui ait jamais donnée, entourant de douceur les deux jeunes filles.

   Alors se dissipèrent les doutes, les peines, la tristesse, la crainte et le chagrin. Les ténèbres s’emparèrent de tous ces freins, et les engloutirent. Tombèrent sur la calme surface de l’eau d’obscures plumes noires, incarnant ces moments de doute que la divinité avait accueillie en son âme, et lorsqu’enfin, elle décolla ses lèvres de celle de son amante lui rendit sa langue, qui jusqu’à présent était caressée amoureusement par celle de Férhys, et elle lui sourit pleinement, d’un sourire transparaissant un bonheur calme, tranquille, et la divinité s’agenouilla devant Naysha, comme le ferait un homme lors d’une demande en mariage ; elle lui souleva doucement la main, la porta à ses lèvres et prononça d’une voix douce :


« Plus jamais je ne romprais ma promesse. Plus jamais je ne te ferais de la peine. L’ombre sera bannie de mon cœur et de mon âme jusqu’à la toute fin. J’en réponds de ma vie. »

   Elle fit donc un baisemain à Naysha, scellant en quelque sorte ce pacte, ce pacte bannissant la tristesse, le malheur, ce pacte entre deux jeunes femmes, entourées de ces sombres plumes qui reflétaient tout un passé, passé que la déité écartait afin de pleinement se donner à Naysha, que Naysha retrouve l’être qu’elle croyait avoir vu partir derrière un froid mur de glace. Il était maintenant temps de jouir de ce moment magique quelque peu obscurci par un accès de haine qu’elle n’avait pu contrôler, comme elle n’avait pu contrôler son destin. Férhys posa sur la table avec une moue dédaigneuse une expression de Naysha.

« Je suis heureuse d’être une de tes meilleures conquêtes, mais je ne prend pas spécialement plaisir à me voir comparée … »

   Elle avait parlé cependant d’une voix amusée, volontairement provocatrice ; Mais il n’y avait rien de méchant dans cette phrase, comme n’importe quel handicapé mental aurait pu le constater à la vue du large sourire légèrement ironique que Férhys affichait. Une touche d’humour instaurée pour se faire pardonner de ce moment de tristesse qu’elle avait infligée à sa jeune compagne. Elle se rapprocha doucement de la jeune humaine et mit la main dans l’eau de leur bain. La technologie présente impressionnait quelque peu la déité, ainsi que la vastitude de la salle de bain. Ce n’était pas l’infrastructure sanitaire qui l’impressionnait, mais la quantité de matériel qui avait été placée dans un espace qui lui semblait confiné ; quoi qu’il pouvait en être, elle entraîna Naysha contre elle, car enfin elle tenait toujours sa main, et en profita par ailleurs pour entrecroiser les doigts avec ceux de la jeune humaine. Elle apposa langoureusement son propre corps à celui de sa jeune amante, innocemment néanmoins car il n’était pas encore temps d’une recherche commune de plaisirs, mais temps de reconstruire la bulle magique il était. Un nouveau jeu de séduction s’affirmait au feu tricolore qui venait de passer au vert, lequel visait à restaurer l’atmosphère de tendresse de d’amour qui certes n’était jamais partie, mais avait été entachée. Il était pratiquement certain que des sentiments naissaient en Naysha et il était scientifiquement prouvé et démontré que des sentiments étaient nés en Férhys, laquelle susurra doucement à l’oreille de sa compagne, poitrine contre poitrine, jambes contre jambes, ventre contre ventre :

« Ma nuit et mon être t’appartiennent … Ma tendre bien-aimée … Mes capacités n’ont pas qu’un but vestimentaire, elles peuvent aussi faire d’autres choses … Mais rien qui ne sera aussi magnifique que toi … Même si je peux essayer d’égaler ta beauté. Fallen Embers. »

   Les derniers mots, « fallen embers » avait été prononcé bien plus forts que le reste de la phrase, qui avait été murmurée à l’oreille de sa tendre. Cette expression faisait lieu d’incantation et les manifestations ne se firent pas attendre, car la luminosité de la pièce avait été diminuée de manière drastique, laissant nonobstant assez de visibilité aux deux jeunes amantes – et Férhys était nyctalope –tandis que de petites lumières s’allumaient dans la pénombre. De minuscules lumières brillait d’une lueur verte, semblable à un vol de petites lucioles, se déplaçaient aléatoirement dans la salle de bain, évitant soigneusement de se toucher ou de toucher toute surface ; si on les attrapait, elles répandaient une douce chaleur dans la main, et étaient sans danger. C’était une des capacités de Pandore Férhys, et le résultat était magnifique, d’autant plus que les susdites lueurs éclairaient certes faiblement mais éclairaient quand même les jeunes femmes qui se baignaient et la pièce. Les reflets dans le miroir, la salle de bain magnifique, l’ambiance magique des « braises tombantes » de Férhys, instauraient une nouvelle forme de tendresse. La voix douce et murmurante de Férhys s’éleva donc une dernière fois :

« Je suis entièrement tienne … Ma tendre Naysha. »   

Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 6 lundi 08 juin 2009, 02:54:08

Naysha avait bien senti que ses mots touchaient la créature qui se tenait ses côtés, et son mouvement de tête également, mais elle voulait tout lui dire d’une traite, sans quoi, le doute en sa Férhys aurait pu naître, puisqu’il aurait pu se révéler culpabilisant, peut-être un peu trop, mais cela faisait partie d’une sorte de petit jeu qui n’avait comme seul but de permettre à la lycéenne de retrouver celle qui avait été avec elle à la piscine, et non pas cette femme toute autre qui se tenait ici, avec elle. Elle voulait s’excuser, comme si elle ressentait une peine causée à Naysha qu’elle n’avait pas ressenti de la sorte, car sa promesse n’était pas importante en soit, tant qu’elle redevenait cet être magique qu’elle avait su être. Puis après la fin du petit discours, la noiraude s’excusa une nouvelle fois, se justifiant, et Naysha lui répondit, douce et murmurante, directement :

-   Je ne t’en veux pas ma douce, retrouve juste ce visage que j’aime tant chez toi.

Pendant ce temps, la déité lui avait pris la main, puis l’avait rejointe dans l’eau tempérée, et bien plus chaude que celle de la piscine. Caresse sur la joue, ensuite les corps se collèrent, et un baiser long, interminable, dont Naysha était l’une des principale actrice, y mettant tout son être, toute son âme, toute sa passion, tout cet amour naissant, et bien sûr toute sa tendresse, et se sentant enlacée, elle aussi emprisonna Férhys dans une étreinte des plus sensuelle et agréable, que les deux femmes partageaient avec la même envie, ce même désir de se retrouver dans une situation bien plus unique, voir recherchée, et que pour les y aider, même leurs langues se mirent à danser, danser un ballet langoureux, amoureux, doux. Naysha caressait elle le dos de sa compagne, d’une main délicate, qui se promenait avec légèreté entre la nuque et les fesses de sa divinité, sans jamais faire de caresses qui auraient pu amener à une situation charnelle, elle se faisait juste présente, aimante, tendre.

Puis la surface de l’eau se recouvrait d’un duvet de plumes noires, alors que le baiser se rompit, et que Férhys s’agenouilla, souriante, dans ce spa, et saisit la main de Naysha. Elle aussi souriait, même si elle était légèrement perplexe face aux agissements de sa chérie de l’instant, qui aurait pu lui faire une sorte de demande de mariage, tant la position qu’elle avait adopté était suggestive, ou alors toute autre promesse solennelle…

Elle était redevenue celle qui avait tant troublé la jeune lycéenne à la chevelure de feu, simplement heureuse de profiter des évènements présents, en oubliant le reste, puis elle refit une promesse, exagérée, mais dont toute rupture pouvait s’avérer fatale, à un te point que Naysha ressentit, chose bien rare, une certaine gêne, tant cette déclaration était… démesurée. Et comme pour signer le contrat qu’elle venait d’offrir à Naysha, la belle Férhys lui fit un baisemain. Par « chance », qui empêcha l’adolescente de se sentir trop mal à l’aise, elle, elle n’avait pas signé le contrat tendu par la divinité, et n’aurait jamais eu la prétention de signer un tel acte, tant celui-ci était facile à briser, et elle n’était pas vraiment du genre à avoir, si l’on peut le dire ainsi, la vie de personnes entre ses mains, même si celles-ci étaient délicates.

Puis, détendant l’atmosphère avec une certaine aisance, la noiraude s’amusa à faire un peu d’humour, très perceptible au ton de sa voix, et surtout à son expression faciale, qui avait pris un sourire plus que large, et auquel Naysha répondit par un regard presque réprobateur tant, sans cet humour affiché, les mots auraient pu être des reproches, mais aussi par un sourire qui lui se voulait plutôt large, et très amusé. Puis à Naysha de répondre, plutôt légère elle-aussi :


-   Je ne t’ai comparée avec aucune d’entre elles, le faire était inutile, tout simplement…

Les mains unies s’entrelacèrent une nouvelle fois, alors que la rouquine se faisait attirer dans les bras de sa compagne, et à nouveau leurs corps se joignirent, se collèrent, s’unirent, dans la tendresse et la douceur, sans la moindre connotation sexuelle qui aurait sans doute été mal venue ; le temps du plaisir charnel n’était plus, ou n’était pas encore, selon la façon que l’on a de faire face à la façon de le dire. Nouvelles paroles, basses et douces, délaissée tout proche de l’oreille de la belle lycéenne qui souriait toujours, même si juste plus légèrement maintenant. Les premiers mots étaient d’un acabit similaire à cet espèce de contrat que la jeune femme avait déjà presque oublié, et à nouveau une légère gêne fit son retour, un retour on ne peut plus bref, tant la suite avait un côté plus intéressant, et l’eut encore plus une fois le compliment achevé, et les « mots magiques » prononcés, en guise de preuve, et surtout, la surprise fut très agréable pour Naysha.

La jeune demoiselle n’eut à répondre, tant l’émerveillement pouvait se lire sur son visage encore enfantin, à la découverte de ces « lucioles », voletant comme le vent, de manière bien imprévisible, au sein de toute la salle de bain dont la luminosité s’était tamisée, pour rendre l’ambiance bien plus agréable. Naysha était dans une sorte de compte de fée, ou quelque chose s’en approchant beaucoup, et elle observait, encore et encore, ces petits êtres se mouvoir à leur guise, créant diverses luminosités, se reflétant contre le carrelage, les miroirs, les vitres, et la scène était tout simplement merveilleuse. Elle était vraiment dans sa contemplation, à tel point qu’elle n’entendit presque pas les mots de sa Férhys qui la ramenèrent tout de même dans la réalité, si l’on pouvait qualifier cela de réel.

Toujours contre le corps de sa douce amante, la jeune étudiante lui offrit un bisou, puis un bref baiser, encore un s’ensuivit, puis ensuite, souriant à sa complice, elle s’assit dans le spa, entraînant avec elle sa belle, l’entraînant à s’installer à côté d’elle, tout contre elle, elle qu’elle ne quittait pas du regard, alors que ses jambes venaient de s’allonger, dans cette eau si délicieusement chaude, mais pas brûlante. Les mains liées reposaient sur les cuisses des deux femmes, et finalement, ce fut au tour de Naysha de rompre le silence, alors qu’elle souriait toujours, et qu’elle semblaient bien plus heureuse à nouveau, comme elle l’avait été plus tôt à la piscine.


-   Je suis à toi moi aussi, ma belle Gemini, je veux en apprendre plus sur toi, sur cette tendre Férhys que je ne connais que peu, je veux…

La phrase ne trouva pas sa fin, tout simplement parce que l’adolescente venait de sceller ses lèvres à celles de la divinité, dans la douceur, la tendresse, et qu’une langue gourmande se mit à lécher les lèvres de la déité, avant que le visage de la jeune femme ne se recule une nouvelle fois, et tout en reprenant sa phrase là où elle s’était interrompue, elle amena sa main libre à caresser la joue de sa compagne.

-   Je voudrais que cette nuit soit notre nuit, que rien ne rompe le charme, que…

L’émotion semblait avoir submergé la jeune lycéenne qui n’en trouvait plus ses mots, et détournant quelques instants son regard, observant le ballet incessant de ces espèces de lucioles, elle termina, après une profonde inspiration, sa phrase dans un murmure à peine perceptible.

-   Je voudrais t’aimer, Gemini Pandore Férhys…

Elle n’osa reporter son regard sur sa belle, presque gênée de s’être ainsi ouverte à quelqu’un, chose qui lui était plus que rare, et qui le resterai sans nul doute…
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Gemini Pandore

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 7 lundi 08 juin 2009, 16:59:12

   Naysha ne semblait en vouloir à Férhys, ce qui, il fallait l’avouer, était un ultime soulagement pour la déité des ténèbres ; lors de la pénétration de l’eau de la piscine, une chaleur étrange remonta en Férhys, l’eau du bain était délicieusement tiède, mais la chaleur venait de son cœur, du fait d’avoir sa main délicatement posée sur celle de Naysha, de rejoindre sa belle et tendre au sein d’un bassin emplis d’une tiède eau qui répandait une tiède chaleur sur leurs corps dénudé, ce qui était un véritable plaisir pour la divinité des ténèbres, comme, sans doute, pour son amante humaine.  Naysha lui murmura doucement qu’elle ne lui en voulait pas, qu’elle désirait seulement et simplement retrouver la Férhys qu’elle aimait tant, la Férhys belle et mystérieuse qui l’avait séduite dans les flots d’une piscine, comme la séduisante humaine avait elle-même séduit Férhys au sein de cet endroit, qui resterait à jamais, pour la déesse de l’ombre, son lieu terrestre préféré. Elle remercia Naysha de ne point lui en vouloir pour cette promesse rompue, serrant sa belle contre elle …   

   Leur baiser fut l’envolée dans le monde du rêve pur, entre les caresses de Naysha, offertes à Férhys, qui s’en délectait, tout comme Férhys rendait ces cajoleries en effleurant le joue et le gout de Naysha, tendrement, doucement, avec passion … Leur baiser semblait interminable, et tant mieux, car la déité ne désirait en aucune façon se séparer de sa tendre bien-aimée. Elles voulaient aller encore plus loin, découvrir encore plus l’une de l’autre, offrir leur tendresse l’une à l’autre, afin de s’endormir dans un rêve divin. Rêve que rien ne pouvait, ne pourrait troubler, pas même les sombres plumes qui s’étaient échouées dans l’eau de leur bain, et qui flottaient sur la surface de celui-ci. Puis leurs lèvres se séparèrent doucement, lentement, leurs langues cessèrent de danser ensemble, certes au léger déplaisir de Férhys, mais elle savait qu’il ne fallait point abuser des bonnes choses ; elle contempla avec tendresse l’humaine qui lui faisait face, et qui lui apparaissait plus divine qu’elle-même ne l’avait jamais été. Elle apprit notamment qu’elle n’avait pas été comparée à aucunes des conquêtes de Naysha – auxquelles Férhys s’efforçait avec une insistance extrémiste de ne pas penser –, ce qui élargit le sourire de la déité noire. Elle serra Naysha contre elle et lui murmura un tendre :


« Merci … »

   Mot qui venait du fond du cœur, il n’y avait point à en douter. L’émerveillement de Naysha à contempler ses « cendres tombantes », ses « lucioles » parcourant la pièce, jouant avec la faible luminosité, et dont les luminescences projetaient une douce lumière sur les carrelages et les divers sanitaires, lavabos, et miroirs qui abondaient dans la pièce ; l’émerveillement de Naysha était un délice pour Férhys, qui ne put s’empêcher d’effleurer tendrement ce visage enfantin, si doux, si attirant … Puis les deux jeunes amantes s’assirent dans le spa, Naysha amenant Férhys vers elle, établissant un délicieux contact, leurs mains enlacées reposant tendrement sur leurs jambes, comme si rien au monde ne devait les séparer. Vint la croisée des regards, le regard de Férhys, œil rouge et œil violet, éclatants, croisant les yeux de la jeune lycéenne, un regard pénétrant, ardent, tendre, tandis que sa belle compagne énonçait ses désirs, et interrompant sa phrase, lui donna un baiser court, puis sa langue s’en venant lécher les lèvres de la déité … Qui lui répondit doucement avec un doux regard :

« Je veux aussi te connaître, ma tendre, ma sublime Naysha … Et je veux t’apprendre qui je suis … Être à toi … Oh, comme je voudrais que ce charme ne finisse jamais … que ne meure jamais cette nuit … Qui seras notre nuit … »

   Elle posa délicatement sa main sur celle de Naysha, qui lui caressait doucement la joue, et l’appuya tendrement contre sa joue, avec un sourire ravi. La déité était sensible aux attentions et douceurs de Naysha … Et elle comptait rendre autant d’attentions qu’elle n’en recevrait. Puis, une vive émotion semblant remonter à la gorge de sa bien-aimée, qui détourna son regard du sien et fixa de manière intense et ininterrompue le ballet des lucioles, pour qui la scène de tendresse n’avait pas plus de signification qu’un communiste qui militerait pour la privatisation des industries ; Mais pour Gemini Pandore Férhys qui n’était ni communiste, ni attirée par la privatisation des industries, mais profondément attirée par Naysha, cela en avait. Elle écouta donc avec sérieux et attention les paroles de sa belle … Belle qui voudrait l’aimer, gênée par cette déclaration, qu’elle ne semblait pas avoir dis souvent, qu’elle prononçait peut-être pour la première fois … Férhys ferma doucement les yeux, et sourit tendrement. Son cœur battait intensément pendant que les derniers mots de Naysha, suivis de son nom, résonnaient comme milles cloches en elle. Tout en maintenant la main de Naysha sur sa joue, de par son autre main, elle passa celle-ci derrière la chevelure rouge de la rousse, et, lui caressant doucement la nuque, elle lui susurra tendrement :

« Il ne tient qu’à toi d’ouvrir la serrure de ton cœur, Naysha … Comme j’aimerais que tu m’aimes … Que tu m’aimes comme je t’aime … »

   Elle avait enfin trouvé la force de prononcer son amour, né récemment certes, mais qui pouvais se manifester dans une grande ampleur. C’était si étrange pour Férhys d’être amenée à ressentir des sentiments si doux … Mais elle ne les rejetait pas, elle ne cherchait en aucun cas à définir leurs origines. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’est qu’elle aimait Naysha. Elle fit doucement converger le visage gêné de sa tendre bien-aimée vers le sien et déposa un court baiser sur ses lèvres, court, mais passionné. Le regard de Férhys, dont le visage était au contact avec celui de sa belle rousse, nez contre nez, transparaissait sa passion, ce feu dévorant et si doux qui s’était embrasé en elle ; tout en souriant, elle lui murmura doucement mais d’une voix directe :

« Tu restes, et tu resteras éternellement dans mon cœur, la douce et tendre Naysha que j’aime, et que j’aimerais toujours. Bien que comme tu l’as dis, tu ne me connais que peu, je veux que tu saches que je te dirais tout ce qu’il y a à savoir sur moi quand tu seras prête à me le demander… Un souhait de ta part, Naysha, et j’exaucerais le moindre de tes désirs. »

   Le seul silence de la phrase correspondait au baiser que Gemini Férhys donna à Naysha, non sur les lèvres, mais sur le front, ce qui était tout autant symbolique, et tout autant doux. Férhys avait compris sa gêne, elle-même serait sans-doute, deux jours plus tôt, morte de honte si elle s’était surprise à prononcer telles paroles ; mais à présent, Gemini Férhys songeait plus à donner toute son affection et sa tendresse à sa belle, et quelque peu à aller acheter un abonnement à la piscine, où elle menacerait copieusement le gérant, histoire de payer moins cher, dans le cas ou elle aurait la gentillesse de payer. Et elle ne l’aurait pas, à moins que Naysha ne soit avec elle. Férhys caressa tendrement la joue de Naysha.

« Qu’importe le temps … Décide seulement de faire ce qui t’apporteras un soulagement. » ajouta t’elle en fermant les yeux. « Moi, je serais toujours présente pour toi, et tu seras toujours présente en moi, ici … »

   Elle prit la main de sa Naysha, et, doucement, l’apposa contre son cœur, dont on pouvait sentir les faibles pulsations. Yeux toujours clos, Férhys attendis … Elle attendait Naysha, sa décision, afin qu’elles ne terminent dans leur bulle de tendresse leur bain, et, une fois propre, ne rejoignent la chambre de Naysha pour pouvoir mûrement discuter, car elles avaient été au contact de l’eau la majeure partie de la journée. 

 

Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 8 lundi 08 juin 2009, 18:35:42

La belle lycéenne ne répondit au « Merci » de sa douce que par un sourire des plus tendres, aucun mot n’était utile, et elle n’avait rien comparé, puisque ce n’était pas son genre. A vrai dire, chacun de ses rapports, tant avec un homme, qu’une femme, que les deux, étaient uniques, mais de cette unicité, elle en ressentait toujours quelque chose de différent. Et dans le cas présent de Gemini Pandore Férhys, il n’y avait guère de doute aux yeux de la belle demoiselle, elle avait frôlé la perfection absolue, chose que l’on peut qualifier de rare. A vrai dire, en plus de toute cette perfection, des sentiments forts semblaient être nés, et pour les deux demoiselles, ce qui rendait leur moment partagé vraiment unique, particulier, spécial, une sorte de summum. Summum que la divinité avait en partie gâché, mais qui se rattrapait de la meilleure des manières, et déjà cet incident était tombé aux oubliettes..

Et la sincérité semblait payer pour les deux femmes, à en croire à la fois la réaction – certes presque enfantine – de Naysha, à la vue de ces « lucioles », mais également la réaction de Férhys, qui semblait ne pouvoir espérer meilleure réponse à son geste, et « récompensa » l’attitude de sa douce par des cajolements tendres, et très appréciés, encore une fois. Toutes deux partageaient le même désir, c’était indubitable désormais, et cette nuit allait être la leur, même lorsqu’elles auront quitté la salle de bain, peut-être quitteront-elles même la chambre de la lycéenne, il y avait tant d’endroits ou parler et se bécoter durant des heures dans cette maison, avec parfois le risque de croiser ses parents, ou parfois un risque bien moindre, voir quasiment nul.

Et pour couronner le tout, la main de l’adolescente sur la joue de la noiraude ne la laissait pas indifférente, à en croire cette main qui s’était posée, légèrement pressante, sur la sienne, mais le tout, toujours en douceur. Puis Naysha s’était en quelque sorte déclarée, et n’osait affronter le regard de sa chérie, comme si elle craignait une possible réaction négative. Puis les mains entrecroisées se séparèrent, celle de Férhys se posa contre la nuque de la jeune humaine, qu’elle caressait délicieusement, avant de se pencher légèrement pour déposer un murmure presque attendu, désiré, peut-être plus que la jouissance atteinte plus tôt, puis le visage de la rouquine se tournait, lentement, poussé par une main douce, jusqu’à retrouver le regard de sa belle, et d’échanger un nouveau baiser empli de passion, d’amour. Nouveaux mots, séparés d’un nouveau baiser, puis à peine eut-elle terminé, qu’à son tour elle reprit ses caresses sur sa joue rosie des déclarations qu’elle venait de recevoir.

Il fallut quelques instants à Naysha pour bien comprendre tout ces mots, ces phrases, pleines de sens, pleines d’amour. Elle souriait, encore et encore, et se retenant d’embrasser tout de suite sa Férhys, elle s’efforça de lui répondre, en un long murmure, doux, sensuel, attentionné, empli d’émotions qui s’entrechoquaient…


-   Rien ne dit que cette nuit sera notre dernière… il ne tient qu’à nous de le prolonger, ce charme…

Petite pause, petit bisou sur les lèvres de sa douce, empli de toujours autant de sincérité, de cette sincérité si naturelle chez cette jeune fille plutôt particulière…

-   Je… je t’aime, Gemini, je ne peux dire le contraire… je serai une piètre compagne, mais je sais que je t’aime, et que je veux… te découvrir, te dévorer, te…

Quelques nouvelles larmes de joie, de délivrance, alors qu’enfin elle laissait totalement son cœur parler, et si elle avait voulu en cet instant l’interrompre, elle en aurait tout simplement été incapable.

-   Je veux juste t’aimer, me sentir aimée, tout en gardant nos petits jardins secrets… C’est là mon seul, mon unique désir…

Les mots étaient tendres, doux, vrais, mais elle savait que c’était pour elle une façon de se protéger des déboires de sa presque nymphomanie, et des infidélités qu’elle pouvait causer, mais ça, elle le dirai plus tard, ou peut-être jamais, elle voulait juste être avec sa douce. Comme pour lui répondre de la même manière, Naysha finit ses propos par un baiser déposé sur le front de sa Férhys. Puis dès la phrase de sa compagne achevé, elle répondit aussitôt, toujours de sa voix si douce :

-   Nous avons le temps, ma douce, ma tendre compagne, mon aimée… et cette nuit nous en utiliserons un peu, et je suis toute à toi pour répondre à la moindre de tes interrogations, moi aussi. Je te serai présente moi aussi, bien plus que pour quiconque, et tu seras toujours avec moi, ici, et partout…

Sa main fut déposée sur le cœur de sa belle, dont elle pouvait ressentir chaque battement, et une main de Férhys vint trouver une place confortable au même endroit du buste de la lycéenne, et elle pouvait constater aisément un cœur qui battait plutôt vite. Elle était juste amoureuse, et elle se remettait petit à petit de a déclaration, si inhabituelle pour elle. Quelques longues secondes passèrent, puis finalement, Naysha se leva, tout en prenant à nouveau la main de sa chérie, pour que celle-ci se relève également. Une fois toutes deux debout, elle l’enlaça, avant de l’embrasser avec toute la passion, mais aussi la douceur, de cet amour hors du commun qui ne faisait que de naître. Puis, une fois ce long baiser rompu, elle pressa machinalement sur le bouton de vidange et nettoyage du spa, récupérant la main douce de sa princesse, et l’entraîna hors du bassin, leurs pieds se déposant sur un tapis de bain moelleux à souhait, et, sans prendre la peine de se sécher, elle récupéra un premier peignoir, tout aussi doux, qu’elle passât à sa belle, lentement, puis se saisit d’un second qu’elle enfila rapidement, sans le fermer, laissant son intimité, tout comme une partie de ses seins bien visibles.

Elle se tourna, ensuite, gracieusement, et, faisant ainsi face à sa douce Férhys, elle vint se coller à elle, puis l’enlaça, derrière la nuque, avant de lui offrir tout son amour dans un baiser tendre, doux, passionné, particulièrement lent, dans lequel une langue toute aussi emplie de douces intentions s’échappa, comme si elle avait été séparée trop longuement de celle de son aimée…
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Gemini Pandore

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 9 lundi 08 juin 2009, 21:05:40

   Le sourire qu’eût Naysha était comme un vent de bonheur pour la divinité, qui sentait une puissante vague de reconnaissance déferler en elle. La main de Naysha contre sa joue sensible était chaude, et si agréable que Férhys en oublia pratiquement tout le reste. Les deux amantes n’avaient menties en aucuns moments à celle qu’elles avaient en face l’une de l’autre, et c’était cette sincérité qui avait fini par instaurer bien plus qu’un désir charnel en elles. En ce moment, Naysha était le centre de l’univers pour Férhys, et elle le resterait, pour l’éternité. Les conséquences de la déclaration de la déité à la jeune humaine étaient visibles : ses joues avaient rosies, sous la main qui encore, tendrement, doucement, les parcourait comme si elles eurent été la plus fragile des matières … Ce rosissement était perçu par la sombre divinité comme bien plus qu’une simple gêne … Aussi l’accompagna t’elle d’un tendre sourire. Naysha lui affirma d’une voix quelque peu troublée que cette nuit ne serait pas forcément leur dernière nuit, leur dernière rencontre. Férhys sourit paisiblement.

   Il était vrai qu’envisager de revoir Naysha lui plaisait tout à fait. Même si les deux femmes devaient se séparer, elles se reverraient forcément … D’autant plus que Férhys pouvait facilement user de ses pouvoirs pour passer d’un monde à l’autre pour revoir sa belle. Gemini Pandore Férhys avait trouvé un sens à son existence … Ses yeux s’humidifièrent, mais elle ne pleura guère ; elle se contenta d’un sourire ému avant de répondre d’une voix murmurante, calme, assurée néanmoins. De nombreux sentiments s’allumaient en Gemini Férhys, mais son trouble n’était pas perceptible, ou du moins, pas encore. Elle prit donc la parole en réponse à sa tendre bien-aimée :


« Oui, tu as raison … Il ne tient qu’à nous de le prolonger … Et de nous revoir … »

   Férhys n’évoqua pas le passage de la future séparation. Un tendre baiser, sincère, fut déposé sur ses lèvres par son compagne de bain, ex-compagne de piscine, néo-aimée … Un baiser qui voulait transmettre la sincérité des émotions d’une jeune fille, laquelle reprit la parole quelque instants plus tard pendant que Férhys accusait le choc, se remettant du doux baiser qu’elle venait de recevoir. Elle écouta attentivement, néanmoins stupéfiée par la suite, stupéfaction qu’elle réussit néanmoins à cacher, car, enfin, plus que de la stupéfaction, c’était une émotion ardente qui explosait avec la force d’une fission nucléaire en son cœur ; c’était du bonheur, non, bien plus, de la félicité, ou encore plus … Naysha avoua tout simplement à une divinité foudroyée son amour, ses désirs, ses vœux, laissant couler quelque larmes, qui apparemment n’étaient des larmes de tristesse, mais plutôt de joie. Puis la déité reçut un baiser sur son front.

   Une larme coula. Une larme coula sur la joue de Férhys, de son œil droit. Une larme coula sur la joue de Férhys, de son œil droit et s’en alla mourir sur son menton. Ce n’était pas une larme de tristesse. Non, elle n’était pas triste. Qui savait, qui pouvait dire quelles émotions transperçaient le cœur de cette divinité, émotions suffisamment chaude pour briser totalement la glace d’un cœur gelé depuis des centaines de millions d’années, qui avaient besoin de s’exprimer pleinement dans cette seule, unique, et ultime larme, tandis que la main divine s’en allait caresser la joue de sa belle pour en sécher les larmes, fussent-elle de joie. Puis, un sourire, tendre, ému, marqua à jamais le visage de Gemini Pandore Férhys. C’était une expression qui apparaissait pour la première fois sur son visage, un sourire rare. D’une voix légèrement brisée, elle prit la parole, contenant mal ses émotions, qui auraient pu initier une déflagration d’une puissance ultime. Elle prit donc la parole :


« Eh … Eh bien … On … Dirait que j’ai trouvé un sens à mon existence … Mon amour … Mon aimée … Ma Reine … »

   Férhys avait du mal à se retenir d’embrasser celle qui maintenant l’aimait, et s’était déclarée à elle. Férhys tremblait légèrement … Mais elle n’avait pas froid … Sa bien-aimée acheva une phrase dont elle répondit par un signe de la tête et un sourire, toujours apparemment incapable de prononcer un mot, tant l’émotion était forte, tout comme elle se retenait de pleurer … Mais pleurer pourquoi ? Parce qu’elle n’était plus seule ? Parce que son bonheur était devenu tellement intense qu’il se manifestait en larmes ? Sa main trouva place sur la poitrine de Naysha, plus haut, vers le niveau de son cœur, dont elle sentait les rapides battements, tout comme Naysha devait sentir les siens, sa main posée sur le cœur de Férhys. De longues secondes passèrent, plus longues que lorsque Férhys ralentissait le cours du temps … Et finalement sa bien aimée l’amena à se lever, tendrement, tandis que l’enlaçant, lui offrait, une fois Férhys à sa hauteur, un baiser d’une passion indescriptible. Prenant à son tour Naysha dans ses bras, caressant son dos et sa nuque, elle rendit avec la même passion ce baiser. Leur baiser d’amour.

   Instant magique qui fut rompu, mais la déité n’était guère pressée … Il en viendrait d’autre, dans cette infime part d’éternité … Naysha pressa un bouton qui actionna le vidage et le nettoyage du bassin dans lequel les deux jeunes amantes venaient de se révéler leur amour. Si l’on devait faire une parenthèse Férhys/technologie moderne, on pourrait affirme sans coup férir qu’elle n’avait pratiquement pas prêté attention au vidage du bassin, son entière concentration était dédiée à sa belle, qu’elle dévorait des yeux, comme si chaque instant pouvait être le dernier … Doucement, Naysha lui passa un peignoir, et en enfila un elle-même. Elle murmura un « merci », et leva la main vers le vide.

   Les lucioles gravitèrent jusqu’à la chambre de Naysha, dans laquelle les deux jeunes amantes venaient de pénétrer. L’intimité et les seins de Naysha étaient ouverts aux regards, de même que la poitrine de Férhys s’offrait au regard de Naysha, et son intimité également. Puis Naysha se tourna vers elle, avec la grâce d’un ange, et l’embrassa. Un baiser empli d’amour, emplis de passion, passant ses mains derrières la nuque de la divinité. Férhys rendit le baiser avant autant de passion, autant de force, autant d’amour, caressant la joue de son aimée, et caressant son cou, sans aucunes arrières pensées, juste pour l’aimer, juste pour la combler. Lorsqu’enfin les lèvres divines se séparèrent des lèvres humaines après une bonne dizaine de minute de baiser passionné, un sourire d’amour accompagna le mouvement que Férhys effectua pour entrecroiser les doigts de ses deux mains avec ceux de Naysha.


« Je t’aime, et je t’aimerais toujours. »


   S’ensuivit une valse légère au sein de la chaleur douce répandue par les lucioles qui avaient trouvé domicile dans la chambre de son amante, puis, dans cette valse, Férhys emmena Naysha vers le lit, où elle déposa son aimée, son adorée avant de s’en éloigner de quelque pas. Sans se départir de son tendre sourire, elle dit à son aimée d’une voix douce, pleine d’amour :

« Avant de poursuivre explorer les recoins les plus obscurs de cette maison, d’explorer notre bulle magique, je souhaiterais t’apprendre, mon aimée, qui je suis. Je ne veux plus être une inconnue à tes yeux. »

   De l’épaule droite de Férhys, jaillit avec le bruit d’un envol de colombes, une immense aile sombre qui fit tomber à moitié le peignoir de la déité, puis se replia. Une seule aile, encore plus sombre que la chevelure de déité, sombre, belle, et qui au bas mot, déployée, devait faire la taille de Férhys elle-même. Quelques sombres plumes tombèrent au sol détachées du duvet de la base des ailes de la déité, et quelques plumes plus longues s’en allèrent mourir au sol. Férhys déploya rapidement son aile et donna un coup puissant, qui provoqua une brise assez forte, l’éparpillement momentané des lucioles, et l’envol de la belle Férhys, qui ne se souleva pas de très haut, mais qui se fit glisser jusqu’à sa belle, devant laquelle elle se laissa tomber et s’agenouilla. Elle replia son aile, son sourire affirmant en toute clarté qu’il n’y avait aucun danger. L’aile en question serait d’ailleurs agréable et douce au touché. Sa beauté pleinement révélée, Gemini Pandore Férhys se représenta donc à son amour, une présentation un peu plus complète que celle effectuée au bord de la piscine.

« J’ai pleinement confiance en toi, Naysha, et je t’aime … Je peux donc te le dire … Je suis Gemini Pandore Férhys, et mon nom de constellation est Férhys de L’Arche du Néant. Je suis une divinité des ténèbres exilée des cieux, et je suis aussi Pandore, Pandore de la Boîte de l'Equilibre … » dit-elle en un murmure doucereux, parlant d’une voix caressante.

   Férhys donnait la preuve de son amour, révélant sa véritable nature. Naysha, à présent, pouvait comprendre l’appellation « monstre » qui incombait à Férhys. Elle n’avait cependant pas expliqué la dualité de « Gemini », peut-être le dirait-elle plus tard … Ou pas. Le temps de se connaître l’une et l’autre était venu. Et elle ne voulait pas que Naysha aie peur... Elle priait pour qu'elle ne soit pas effrayée.

   


Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 10 mardi 09 juin 2009, 03:14:29

Evidemment que la jeune lycéenne avait raison, il ne tenait qu’à elles de bien vouloir se revoir, après tout, c’est un peu ce qu’il se passe entre amoureux. L’ambiance était plutôt à l’émotion, aux larmes de joie, aux réjouissances, aux promesses, mais peut-être qu’il fallait passer à un stade bien plus simple, que l’on pourrait qualifier de bête discussion.  Et à vrai dire, Naysha n’était de loin pas indifférente à la situation présente, mais de s’être ainsi mise à nu, elle ne se sentait pas non plus particulièrement à l’aise. Et elle ne se rendait sans doute pas vraiment compte de toute l’importance des paroles que prononçait sa belle amante, amie, chérie…

Quelques signes de plus firent encore leur apparition, comme des tremblements, des gestes doux revenaient, encore, et encore, et dans cette bulle, la jeune lycéenne les appréciait tous à leur juste valeur, ou tout du moins, elle les appréciait tous comme si chacun était un délicieux cadeau. Elles étaient dans une sorte de parfaite osmose, tout simplement, et rien ne semblait pouvoir casser cet instant, pas même un promesse rompue, un aveux inavouable, rien, ne briserait cet douceur, cette tendresse, cet amour qui naissait. A vrai dire, la scène était irréelle, une démone, succube, ou même n’importe quoi, Naysha ne le savait pas vraiment, et cette simple humaine s’aimaient, et nourrissaient ce sentiment si simple de manière instinctive, comme si elles avaient passé leur vie à vivre de tels moments.

Le visage du spa était silencieux, tout comme son nettoyage, et rien n’interrompit Naysha, qui était plutôt concentrée à encore détailler, juste un peu, le corps ruisselant de son amoureuse, avant de lui passer le vêtement avec toute la douceur dont elle pouvait faire preuve. Elle sourit amoureusement lorsqu’elle en fût remercie, tout simplement, car elle ne demandait rien d’autre, au final…
Les lucioles semblaient leur montrer la voie à suivre, mais les deux femmes s’en foutaient en cet instant précis, et c’est dans la presque pénombre qu’elles se partagèrent leur amour, dans un baiser toujours similaire, dégageant toujours ces mêmes émotions, si fortes, si intenses, si sincères… et chaque caresse que recevait la rouquine était rendue à sa complice, comme une sorte de mimétisme incontrôlable. La fin de ce baiser  déclencha un nouveau sourire pour la lycéenne, un sourire d’amoureuse, puis dès que leurs mains se joignirent, puis de nouvelles belles déclarations, encore.


-   Je t’aime, Gemini Pandore Férhys, moi aussi, je t’aime… de toutes les parcelles de mon petit corps d’humaine…

Douceur et tendresse étaient les maîtres-mots de la voix actuelle de Naysha, mais c’était sans doute inutile de le répéter une énième fois. Puis la danse, cette danse de leur amour, durant laquelle la jeune humaine eut tout juste le temps d’éteindre complètement les lumières, rendant à la pièce comme seul éclairage ces petits lucioles vertes, qui donnait une sorte d’ambiance romantique. Délaissée dans cet agréable moment, allongée sur le lit, alors qu’il semblait que sa chérie voulait se dévoiler bien plus…
La rouquine eut un sourire doux, alors qu’elle se posât sur le côté, un coude replié retenant sa tête, les jambes légèrement repliées. Ainsi, son sein droit était dénudé, mais tout le reste caché par le pan du peignoir gauche, qui tomba sur le second sein, le couvrant, tout comme l’étoffe avait recouverte son intimité. Elle ne dit rien, mais sa Férhys avait à n’en pas douter sa pleine attention.

La mine de Naysha avait tout de quelqu’un de très étonné, à vrai dire, elle l ‘était profondément, n’ayant jusqu’alors vu aucune créature à aile rétractable, et encore moins d’espèce « d’humanoïde » pourvu de ce genre d’atout. Elle n’était cependant pas effrayée, mais laissa un petit « Ho ! » de surprise s’échapper lorsque sa ténébreuse chérie s’envola, et atterrit tout proche d’elle, à genoux, juste au pied du lit. Elles étaient si proches…
La premier réflexe de la lycéenne fut de tendre son bras, lentement, jusqu’à cette aile sombre, et elle la frôla dans un premier temps, avant de la caresser, toujours aussi délicatement, et apprécia sa douceur. Nouveaux mots, nouvelle présentation…
Naysha resta à nouveau quelques secondes comme « interdite », avant d’enfin répondre, dans un même murmure caressant, doucereux.


-   Je suis émue que tu m’accordes une telle confiance, honorée, même révérée ! Mais… es-tu sûre d’être vraiment une divinité des ténèbres ?

Sans lui laisser de réel temps afin de répondre, car la réponse ne lui importait pas vraiment, la jeune lycéenne se pencha vers sa princesse, et la gratifia d’un baiser, tendre, amoureux, qu’elle fit durer un moment, on long moment, fermant même les yeux. Puis, elle se fit plus lointaine, millimètre par millimètre, sachant pertinemment que sa complice allait la suivre, et prolonger ce baiser… Encore, jusqu’à se retrouver sur le dos, sur son lit qu’elle appréciait tant, et recouverte de sa Férhys, allongée sur elle, qu’elle avait à nouveau enlacée, caressant cette douce aile sombre. Rompant finalement le baiser, et le ballet des langues qui avait, comme par habitude, repris de plus belle, la lycéenne, le regard empli d’amour, un léger sourire sur les lèvres, regardait sa belle. Puis finalement, elle se décida à la rassurer encore un petit peu plus.

-   Peu importe ce que tu as été, Gemini, ma tendre Gemini que j’aime, ça m’est égal, tant que tu restes celle que tu es en ma compagnie. J’ai moi aussi des choses à te dire, tout de suite…

Le murmure continuait sur le même ton que précédemment, mais étonnamment, la belle rouquine avait détourné le regard, et pris une bonne inspiration avant de revenir affronter celui de son amour, puis de lui offrir un très léger sourire.

-   Comme tu dois t’en douter… vu les circonstances de notre rencontre, j’aime le sexe, et lorsqu’une occasion se propose, ce n’est pas vraiment dans mes habitudes de l’esquiver, et pire, parfois je les provoque moi-même… et je ne voudrais pas t’imposer des infidélités possibles, que je n’arriverai pas à cesser complètement je pense… je suis désolée…

Elle aussi se montrait franche et sincère, et elle aurait été la même envers une « simple » humaine, elle voulait rester sincère, simplement, et dévoilait là ce qui était sans doute son plus gros problème lors d’une relation à deux… elle attendait la sentence, simplement, en continuant de caresser cette aile noire, encore, et encore.
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Gemini Pandore

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 11 mardi 09 juin 2009, 16:56:19

   Douceur et tendresse régissaient cette union unique entre une divinité obscure et une jeune humaine. Un amour unique, sans réels précédents, c’était ce que vivaient les deux jeunes filles ; Bien sûr, être divinité des ténèbres impliquait certaines contraintes.  Après le silencieux vidage du bassin, les deux jeunes femmes furent entrainées l’une par l’autre dans de langoureuses caresses, prolongeant leurs ébats, en baisers, caresses, et autre cajoleries qu’elles se plaisaient à s’offrir, l’une à l’autre. Le temps du seul plaisir charnel, désir d’une inconnue, n’était plus. Il était à présent temps de la découverte pleine de leur amante, leur amour. Elles désiraient se connaître, se découvrir, se dévorer, se donner de l’amour, du plaisir … Des choses telles que Férhys n’avait jamais connue. De fait, chaque déclaration, chaque caresse qu’elle recevait, rendue avec amour, augmentait cette symbiose presque parfaite des deux jeunes amantes.  Puis s’en vint le temps du baiser, suite auquel Naysha prononça de tendre paroles, paroles qui devinrent chères à Férhys, qu’elle enfoui au plus profond de son cœur en ne répondant à sa tendre que par un nouveau baiser, qui signifiait bien plus que de simples mots.

   Puis vint le temps de la valse ; cette danse sublime, prenante, amoureuse, entre ces deux âmes. La danse trouva son temps, une infime parcelle d’éternité, qui était pourtant  bien plus longue que tout autre, amenant sa belle sur son lit, afin de poursuivre leurs découvertes de leur âme sœur ; découverte, révélation … Que Férhys ne soit plus une inconnue pour Naysha, que Naysha lui parle d’elle … Tout serait dit dans leurs bulles de mystères, d’amour, de tendresse. Outrepassant le fait que la position de Naysha, qui l’écoutait avec une amoureuse attention, soit suffisante pour faire saigner du nez n’importe qui – Férhys y compris – et d’une beauté rare et remarquable, Férhys se présenta une seconde fois à son amante, son amoureuse, sa reine, ce qui valut lors du déploiement de son aile sombre, une exclamation de surprise de la part de la jeune humaine. Le fait était aussi qu’un ange uni-ailé dont l’aile en plus était d’un noir de jais se présentant comme une divinité des ténèbres ne semblait poser aucuns problèmes existentiels à Naysha, bien que l’auteur avoue qu’il se serait lui-même posé maintes questions si une femme venait à lui révéler une telle particularité de sa personne, et qu’il se serait enfui sans plus attendre en hurlant de toute la force de ses poumons, et, si possible, comme un dératé. Naysha caressa donc l’aile de Férhys, amoureusement, et sans s’enfuir en hurlant,  lui posant une question à laquelle Férhys n’eût ni le temps ni le loisir de répondre.

   Les lèvres se joignirent de nouveau, un nouveau tendre baiser entre les deux jeunes filles, dont l’une caressais l’aile de l’autre, ce que Férhys adorait ; elle adorait le baiser de Naysha, leurs langues dansantes l’une contre l’autre, avec amour et tendresse, un sentiment pur,  en même temps que Naysha amorçait un mouvement de recul, et Férhys, l’aile repliée toujours caressée, avançait sur sa partenaire ; lorsque les deux rejoignirent le lit, Férhys eût l’impression de s’être étalée sur un doux nuage … Elle était couchée sur Naysha, toujours liée à elle par leur baiser, par leur amour, tandis que les mains de la divinité s’en allaient caresser la joue de la femme qu’elle aimait, sa longue chevelure noire tombant sur la déesse et son amour, comme une couverture de ténèbres, obscure, protectrice … Le ballet divin s’interrompit, chacune récupérant sa langue, Férhys se délectant du goût de son amour, tandis que celle-ci lui affirmait que peu lui importait sa nature, tant qu’elle restait la Férhys qu’elle aimait. La voix émue, et encore plus émue par son regard amoureux, Férhys répondit doucement à sa jeune amante :


« Naysha … Je resterais toujours la même, pour toi … Je veux que tu m’aimes … Je veux t’aimer … »

   Conclut  t’elle, un bref baiser scellant ses paroles. Naysha annonça qu’elle devait dans l’immédiat, lui dire quelque chose ; Ce n’est pas sans craindre le pire que Férhys la regarda éviter son regard, puis revenir plonger ses yeux dans les siens. Elle parla. Férhys écouta attentivement la moindre de ses phrases, le moindre mot, confirmant ses hypothèses qui de toutes façons étaient plus qu’évidentes … Oui, elle s’en doutait, mais elle essayait toujours de ne pas y penser … Naysha s’excusa, continuant à caresser l’aile de la déité, attendant apparemment une sentence, un châtiment, pour une infidélité qu’elle ne saurait jamais vraiment éviter. La réaction de Férhys ne se fit pas attendre ; elle se redressa et porta la main à son aile. Dans une grimace de douleur, elle s’arracha une plume, et se recoucha sur sa Naysha, avant de lui prendre la main et de déposer la plume obscure de Férhys dans la main de sa tendre, et de lui dire tendrement, et avec un doux sourire qui se voulait rassurant :


« Je l’ai quelque part toujours su … Mais en même temps, c’est ce désir charnel qui t’a conduit à moi … Je ne t’en veux pas, je ne t’en voudrais jamais. »

   Elle déposa un tendre bisou sur la joue de sa chère et tendre, avant de poursuivre :

« Fais ce que tu désires, tant que cela te soulage … Je ne chercherais jamais à savoir avec qui tu couches, quand, ni où, et je te demanderais de ne jamais m’en conter les faits … Tu es libre, ma bien-aimée, mon amour … Ne m’oublies juste pas … Quand tu regarderas cette plume, quel que soit le nombre de personne avec qui tu es … J’espère que tu seras heureuse de savoir que je t’aime à jamais, et que tu penseras à moi  … »

   Et elle embrassa celle qu’elle aimait, son aile endolorie s’effondrant en une tempête de plumes qui tombèrent paisiblement sur le lit doux de Naysha, sur Férhys, et à coté de l’humaine, que la déité embrassait pleinement. Férhys laissait sa liberté à Naysha, n’ayant aucuns droits de lui en vouloir pour être ce qu’elle était, de même que Naysha ne lui avait pas reproché d’être une déesse des ténèbres. On ne choisissait pas son destin. Quel que soit le nombre de femmes où d’hommes sur la route de Naysha, la divinité espérait qu’elle serait la seule à être aimée de la sorte … Même si elle pensait que, quelque part, cela était totalement impossible. Rompant finalement le baiser, elle se coucha prêt de sa bien aimée, entrecroisant ses doigts avec ceux de la jeune humaine, laissant cependant libre la main qui avait reçu la plume de Férhys, symbolisant à la fois les ténèbres et l’amour de la déesse envers celle qui reçut la plume.

Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 12 mercredi 10 juin 2009, 08:56:28

Naysha ne s’était pas enfuie, bien au contraire, elle se tenait encore dans cette espèce de bulle, de bulle de félicité, relativement simple à atteindre pour elle, mais qui ne durait jamais très longtemps. Et là, en cette nuit douce, étoilée, paisible, dérangée ni par un vent violent, ni par une pluie, un orage, de la grêle ou autre, là, la lycéenne était, et surtout, voulait rester dans sa bulle, dans leur petite bulle à elles deux. Il y a toutefois fort à parier que si la situation avait été autre, et surtout éloignée de cet espèce de cocon, la réaction de la jeune femme aurait été très différente de celle qu’elle prenait en cet instant. Peut-être que l’amour rend aveugle, au moins un petit peu, mais si cette « cécité » de réflexion logique était synonyme d’intense bonheur, alors pourquoi ne pas l’accepter comme un cadeau que l’on recevrait d’un être des plus chers ?

Les caresses sur sa joue étaient si agréables, si désirées, si tendres, tout comme chaque caresse rendue, comme autant de « je t’aime » disséminés sur tout le corps de cet être chéri, d’autant de manière qu’il était possible de l’imaginer, en restant dans cette douce sincérité, cette franchise, cette spontanéité, tout cela qui faisait que la magie de l’instant était préservé, bien aidé en plus par les « lucioles » qui voletaient encore et encore, dans cet espace clos, duquel elles ne pouvaient s’échapper. Et Naysha appréciait ce sentiment d’être tant aimée, d’avoir toute la confiance de sa partenaire, celle-là même qui semblait parfaitement combler toute attente de la rouquine, comme pouvait l’attester ce baiser fuyant. Puis, ce voile de ténèbres, délicieuses, fait de la douce chevelure de Férhys, rendant la scène encore plus intime, plus intense, plus délectable, plus… divine…

L’amour naissant était vraiment fort, comme en témoignèrent les nouveaux propos de la belle déité sombre, comme à nouveau scellés par un baiser, bref, mais toujours aussi particulier. Et la belle s’en voulait presque d’elle, faire peur à sa chérie, avec cette vérité qu’elle se devait de lui révéler, en prenant le risque, comme l’avait déjà fait sa princesse, de briser à jamais ce cocon de félicité. Les caresses continuaient sur l’aile sombre, toujours aussi douces, amoureuses, offertes à cet être unique que Naysha, en ce jour, aimait vraiment, sincèrement. Férhys se redressa, s’éloignant après une telle révélation de celle qui lui faisait confiance, malgré la peur de la voir s’en aller, mais non, gros soulagement, elle ne partait pas, elle ne partirai pas encore. A vrai dire, Férhys grimaça de douleur à priori, mais plus physique de psychologique, la jeune rouquine ne comprenait pas vraiment, puis elle se recoucha, tout simplement, sur sa reine à elle, juste à elle. La jeune humaine ne comprenait toujours pas trop ce qu’il se passait, avant de sentir sa main délicatement prise, puis transformée en un écrin, pour une chose douce, fragile, sensible… on aurait dit une plume, et Férhys parla une nouvelle fois, après ce don qui aurait pu avoir plusieurs sens, afin que l’adolescente ne garde dans son corps que le seul que la déité voulût exprimer par ce geste. Bisou reçu sur la joue, aussitôt rendu sur celle de son amante, et elle poursuivit d’une voix si douce, si… La magie opérait encore, c’était indéniable. Nouveau baiser d’amoureuses, partagé, chacune des langues s’offrant encore, inlassablement, à l’autre, alors que l’aile disparaissait, recouvrant les deux amoureuses, et le lit, d’un nouveau duvet bien particulier, unique…

Puis le baiser prit fin, comme une nouvelle rupture, et Férhys s’en alla, juste un petit peu, se couchant à côté de la lycéenne, et reprenant, encore une fois, la main libre de la jeune étudiante. A nouveau, les doigts s’entrecroisèrent, comme par instinct, et chacun des doigts ainsi disposés bougeait imperceptiblement, offrant une caresses très légère, douce, tendre, amoureuse, à son voisin. Naysha n’avait dit mot, elle s’était laissée portée par les nouvelles prouesses magiques de son amour, tout en l’écoutant, lui offrant toute son attention, et avait eu un peu de temps pour analyser le tout, elle ne comprenait pas vraiment, encore, pourquoi Férhys lui accordait cela, non, elle ne comprenait pas, elle se serait sentie mal de recevoir une telle réponse, une telle déclaration, dans bien des cas, mais là, tout était différent, tellement différent…
Puis la jeune demoiselle à la longue chevelure de feu se retourna, sur le côté, face à l’unique être qui comptait pour elle en ce moment, les pans du peignoir reprenant une place très similaire à celle adoptée lors de la démonstration de Férhys, mais dans un sens inversé cette fois-ci, et la jambe droite de Naysha d’en alla se déposer au dessus de celle de Férhys, se rapprochant encore un petit peu, puis, dans un doux sourire, et d’un regard qui semblait dire « merci », la jeune femme prit à son tour la parole.


-   Je… je ne sais pas quoi dire Gemini. Je… je ne t’oublierai jamais…

Puis la jeune humaine amena sa seconde main, tenant avec toute sa douceur cette plume, et la tint entre leurs deux visages, alors qu’elle souriait toujours, puis, la main se déposa sur le ventre de Férhys, alors que Naysha avait avancé son visage, embrassant amoureusement, encore une fois, sa chérie à elle, dans un baiser plutôt bref, mais empli de sentiments sincères.

-   Je t’aime Férhys… j’ai du ouvrir la boîte de Pandore et te voilà, si unique, bien loin de cette monstruosité que l’on semble te donner, tu es juste merveilleuse… je t’aime, je t’aime vraiment, et je veux continuer de t’aimer…

La plume caressait lentement le ventre de sa première propriétaire, alors qu’une larme sembla couler le long du visage de la fille à le chevelure de feu, chevelure qui à son tour prenait le rôle de voile sombre, rendant plus intime cette scène qui ne l’était déjà que trop, pour leur plus grand plaisir à elles deux. Puis une énième fois, le ballet de ces langues cessait, et une Naysha rayonnante reprit la parole, joyeuse, amoureuse, douce, emplie de sincérité :

-   J’aimerais t’emmener continuer de vivre ce rêve ailleurs, ma chérie…

Le sourire qui s’en suivit était plus que révélateur de cet amour, alors que la jeune femme se relevait, et attirait avec elle sa Férhys, par cette main qui ne voulait quitter l’autre, et les deux femmes se retrouvèrent côte à côte, prête à quitter la chambre afin de se rendre à l’étage supérieur, sur la terrasse…
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Gemini Pandore

Invité

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Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 13 mercredi 10 juin 2009, 16:40:14

   La passion régnait en maître entre les deux jeunes amantes, qui s’offraient caresses, baisers, cajoleries, se montraient leur amour, se montraient leur tendresse, révélant la puissance de l’amour de Férhys, la tendresse de Naysha … Son amour, leurs amours, tandis qu’ensemble elles avaient reconstruit l’atmosphère magique qui s’était établie entre elles. Elles étaient de nouveau dans une bulle, une bulle magique, une bulle puissante … Si Férhys avait toujours vécu seule, et heureuse de l’être jusqu’à ce qu’Onëir lui démontre la profondeur de sa solitude, elle avait maintenant le cœur moins seul … Profondément ancré en Naysha, Naysha en elle. Elle ne l’oublierait jamais, elle n’était plus seule, et elle l’aimait. Tout ce qui l’importait était le bonheur de Naysha. Elle voulait que la jeune femme soit heureuse auprès d’elle, conserve à jamais le souvenir de Férhys. Férhys, qui était aimée pour la première fois depuis sa naissance.

   L’obscurité dans laquelle leurs chevelures respective rendait cette scène encore plus intime, encore plus belle … Ces caresses, ces touchers, encore meilleurs, désirés, attendus … Cette sincérité amoureuse qui amenait ces deux amantes, entre baisers et caresses, à se découvrir l’une et l’autre était d’autant meilleure qu’elles avaient pleinement confiance l’une en l’autre. Férhys n’avait pas emprisonné la liberté de Naysha, elle ne connaissait que trop le fait d’être retenu par des chaînes, qu’elles soient physiques ou non. Elle ne voulait que le bonheur de Naysha, et elle le voulait simplement parce qu’elle l’aimait. La magie imprégnant leurs sentiments apprenait beaucoup à Férhys. La plume offerte, l’amour révélé, la confiance … Il n’y avait plus rien de calculé de ces actes, tout comme le sourire de Férhys, de tendresse, de joie, de bonheur, de confiance, n’avait rien de calculé. Il était naturel.

   La pénombre se faisait pesante, tandis que Naysha murmurait sa promesse de ne jamais oublier Férhys … La faible luminosité n’empêcha pas la déesse d’embrasser son amour, d’être embrassé par elle, ni les caresses les plus douces de s’accomplir, comme un rituel divin, mais qui cette fois n’avait rien de religieux ; juste naturel, juste débordant d’un amour passionné. Puis, la jeune humaine se retourna vers la déité, et lui fit un sourire qui devait valoir plus que milles « mercis », la jambe de la susdite lycéenne s’en allant se poser doucement sur celle de Férhys. Férhys enlaça sa Naysha, ou en un terme moins « brutal », la prit dans ses bras et la serra tendrement contre elle. Elle embrassa le front de Naysha, amoureusement, tandis que Naysha lui annonçait son amour, la force de celui-ci … La main de la jeune humaine se posa sur le ventre de Férhys, la plume sombre caressant celui-ci … Ce n’était pas une sensation désagréable, Férhys ayant eut une immense fierté à l’égard de ses ailes, ou de son aile, selon le nombre qu’elle choisissait de laisser apparaître.  Elle lui répondit doucement, après son baiser, essuyant de sa main, doucement, la larme qui venait de couler sur sa tendre joue :


« Je t’aime aussi, ma bien-aimée … Je veux que tu sois heureuse … Je te rendrais heureuse … »

   Puis le ballet, la danse des langues reprit de plus belle, dans un espace encore plus intime, créée par le mélange des chevelures rouges et noires, qui n’avaient rien à voir avec Stendhal. Puis, cessant ce ballet divin, Férhys contempla en souriant doucement, le regard ému et paisible, Naysha rayonner de joie lui prendre doucement la main et l’inviter à poursuivre leur rêve ailleurs. Leurs mains aux doigts entrecroisés aidèrent leurs propriétaires, puis, se relevant, l’une près de l’autre, elles décidèrent d’aller à l’étage supérieur … Sur la terrasse de Naysha. Férhys approuva d’un sourire amoureux, doux et d’un lent hochement de tête. Il était temps de quitter la chambre, mais d’y laisser les lucioles … Elle pourrait les ramener plus tard, sans tamiser la lumière … Elle pourrait ramener leur beauté à Naysha, plus tard.

   Main dans la main, elles gravirent l’escalier qui les menait à l’esplanade de l’étage supérieur, Férhys se laissant guider par sa belle amante, sa longue chevelure voletant derrière elle. Elles arrivèrent finalement sur une vaste terrasse dotée d’une balustrade, sur laquelle quelques plantes grimpantes régnaient en maîtresses des lieux. Quelques chaises longues avec tables basses reposaient sur cette surface carrelée, sobre, luxueuse tandis que reposaient dans le vent quelque plantes fleuries, et un arrosoir laissé contre le mur. L’étendue du ciel nocturne s’offraient à leurs yeux, magnifique ciel étoilé exempt de nuages, ou plutôt doté de quelque nuages qui apparaissaient loin vers la ville, dont les faibles lueurs étaient visible depuis cette terrasse en plein air. Férhys admira le spectacle de la nuit, tandis que d’un geste de main, elle ramena ses lucioles, même si celles-ci avaient changé : la luminescence de ces « lucioles » émettait une lueur d’un bleu argenté, éclatant, ces êtres sans vie en nombre supérieur, mais en taille inférieure valsant au gré de la brise, projetant une douceur fraîcheur autour d’elle. La lune d’argent faisait tomber sa faible lumière sur la terrasse, éclairée seulement par l’astre de la nuit.

   Férhys se plaça face à Naysha, les « cendres de lunes » voletant autour des deux amantes ; une brise passa, faisant voleter les longs cheveux de la divinité des ténèbres et les cheveux de flamme de sa bien-aimée humaine. Les doigts s’entrecroisèrent de nouveau, le regard de Férhys rivé dans celui de Naysha. Les mots étaient exempts de cette scène mystique, pleinement amoureuse, tandis que Férhys se rapprochait doucement de sa belle, son front rencontrant celui de Naysha, son nez rencontrant son nez, les lèvres légèrement entrouverte, son souffle se mêlant à celle de l’humaine … L’atmosphère de tendresse et de désir amoureux atteignait des sommets … Il n’y avait rien de charnel, non … Juste de l’amour … Férhys prit Naysha dans ses bras et l’embrassa avec tout son amour sous la lune d’argent, qui continuait à veiller sur cette scène de son aura d’argent. Férhys embrassa Naysha comme jamais encore elle ne l’avait embrassé, avec douceur, sensualité, amour, tendresses, fougue … Et autant qui laissait transparaître l’amour qu’elle éprouvait pour sa Reine … Les cendres lunaires qu’elle avait invoqué s’étaient mise à lentement voleter en cercle autour de deux amantes, tandis que Férhys, les yeux clos, embrassait sa tendre, les langues trouvant un malin plaisir à se caresser l’une à l’autre, à profiter de ce moment presque unique, sous l’astre lunaire, moment ou l’amour encore récent brûlait dans toute sa force dans le cœur de Férhys, moment divin.

   La rupture du baiser fut aussi particulière ; Férhys décolla lentement ses lèvres de celle de Naysha, avec douceur, mais ne s’en éloignant pas, serrant doucement la main de sa belle dans la siennes ; Elle resta à quelque millimètres de la bouche de son aimée, les yeux toujours clos, et lui demanda dans un souffle, véritable murmure, un sourire doux aux lèvres, Férhys attendant la suite des évènements, les désirs de Naysha :


« Et maintenant, mon amour, dans quel rêve vas-tu me conduire ? »     

Naysha

Humain(e)

Re : [Chez Naysha] Une nuit imprévisible [Pv : Gemini]

Réponse 14 jeudi 11 juin 2009, 15:58:05

Les jambes se mêlèrent, puis les deux jeunes femmes s’enlacèrent amoureusement, doucement, et Naysha ne lâchait toujours pas cette plume qui pour elle représentait beaucoup, elle en était même à se demander comment faire pour pouvoir la garder toujours sur elle, ne jamais devoir s’en séparer. Une plume, si douce, si unique, dont la provenance était juste inimaginable pour bien des personnes, mais au-delà de tout cela, cette plume était un cadeau divin, d’un divin amour qui se voulait grandissant, mais que l’on pouvait comparer à cette fine plume : fragile, très fragile encore, ne tenant pas encore sur de vraies bases solides, construites à deux, non, ce n’était que les prémices de ce qui durera peut-être longtemps, mais peut-être pas, nul ne pouvait déjà le dire, c’était bien trop tôt. Un baiser déposé délicatement sur son front fit sortir la belle jeune lycéenne à la chevelure de sang de ses pensées, alors qu’elle souriait à nouveau, légèrement, mais amoureusement.

Une larme effacée, alors que la déclaration suivante se fit entendre, prévisible, peu originale, mais sincère, et c’était là la seule chose qui important à la lycéenne, cette sincérité, cette franchise, cette confiance à la fois offerte et reçue, entière, chacune pouvant s’abandonner les yeux fermés, sans réfléchir, à la femme qui faisait palpiter son cœur en ce moment-même. Naysha n’eut guère le temps d’ajouter quoi que ce soit, déjà les langues s’étaient retrouvées dans un ballet d’amoureuses, dansant l’une avec l’autre, l’une pour l’autre, dans une sensualité inégalable. Sourires échangés, bonheur palpable, voir même félicité, les deux amoureuses étaient portées par ce sentiment si puissant, si unique, si… indispensable.

Puis elle s’en allèrent, main dans la main, les doigts comme à leur habitude entrecroisés délicatement. Elles montèrent les marches, les gravirent une à une, sans se presser, elle savaient qu’elles passeraient encore de nombreux moments délicieux ensemble, et qu’il fallait juste profiter simplement de chacun, comme une offrande, un cadeau tant espéré que l’on recevait le plus naturellement du monde. A peine les deux amantes arrivées sur cette terrasse, elles purent sentir le vent jouer avec leurs longues chevelures, s’insinuer entre les pans de leurs peignoirs, en une infinie quantité de caresses plus délectables les unes que les autres. Naysha, tout comme sa bien-aimée, contemplait le spectacle nocturne qui leur était offert, en cette nuit sans nuages, ou presque. Les étoiles brillaient, tout était merveilleux, trop merveilleux… et puis la douceur de l’air sur leurs peaux nues, un vrai régal.

Puis les lucioles firent leur retour, changeant d’intensité, de coloration, augmentant encore la magie de cette scène unique, mais si simple, la simple expression de sentiments sincères, purs. Puis, la douce Férhys se mit face à la jeune étudiante, émerveillée par tout ce qui les entourait, heureuse, radieuse, amoureuse… qui souriait, toujours de cette douceur qui lui était propre, admirant sa belle déesse dont elle était éprise de ces sentiments si forts, si uniques, qui, elle l’espérait, dureraient longtemps. Les cheveux continuaient de danser au gré du vent qui les entourait, alors que des doigts se rejoignirent, encore, comme attirés par des pôles positifs et négatifs, que l’on ne pouvait jamais séparer bien longtemps. Les yeux dans les yeux, les deux femmes se rapprochèrent, attirées l’une vers l’autre, l’autre vers l’une, et leurs front se collèrent, puis leurs nez, leurs lèves s’entrouvrirent, prêtes à une nouvelle union si douce, délicate, amoureuse…

Les deux femmes s’enlacèrent, leurs yeux se fermant lentement, alors qu’enfin, à nouveau, leurs lèvres se joignirent, douces, tendres, légères, chaudes, humides, désireuses de ce contact qui semblait ne plus s’être produit depuis déjà trop longtemps. Les sentiments échangés étaient forts, intenses, vrais…
Puis le baiser devint plus fougueux, alors que le ballet des langues, plus langoureux, avait repris, et semblait inarrêtable, comme si jamais ces deux langues auraient pu se lasser de la douce compagnie de l’autre, inséparables, elles aussi échangeaient, parlaient, à leur manière.

Puis le baiser fut, une nouvelle fois, rompu, Naysha reculant son visage dans une lenteur excessive, les lèvres encore entrouvertes, et attendit de longues secondes avant d’enfin ouvrir ses paupières, dans un rythme des plus lents, comme si elle dévorait chaque instant passé auprès de sa belle Férhys, voulant à tout prix garder en elle à jamais gravé chaque instant de leurs premières heures passées ensemble. Sa main était enserrée un peu plus fortement, et sa main aussi enserra plus fermement sa complice, les visages si proches, les respirations se mêlant, les cheveux tout comme les peignoirs flottant au gré de la brise nocturne, et le tout encerclé par ces petits être voletants, dans une scène emplie de magies, tant sentimentales que purement magiques, et le silence fut rompu, dans une douceur qui ne faisait en rien baisser l’intensité de ce moment merveilleux. Et dans quel rêve Naysha aurait-elle bien pu conduire Férhys, elle n’en savait rien, elle voulait juste rester avec elle, encore un peu, avant que l’heure ne soit trop avancée et la force à aller récupérer des forces pour la journée du lendemain, qui viendrai immanquablement rompre leur union, leur première union, mais qui se reproduirai, encore, et  encore, à n’en pas douter un instant.

Naysha, conservant son visage très proche de celui de sa Férhys, de sa somptueuse Férhys, amena sa main qui tenait encore et toujours la plume de la belle déité, et caressa avec son aide, la joue de sa chérie, de son amie, de son amante, de son amour…
Amour qui pouvait se lire dans son regard sans le moindre doute, et elle caressait encore, et encore, dans une infinie lenteur, une infinie tendresse, la joue si douce de celle qui était la seule à exister en ce moment même. Elle leva la seconde main, toujours jointe à celle de sa noiraude préférée, et la porte à sa joue, s’y appuyant légèrement, tendrement, fermant à demi les yeux, puis, elle avait une envie, une seule…

Elle se rendit proche de la première chaise longue, et s’y coucha, lentement, sensuellement, prenant bien soin d’ouvrir son peignoir qui ne cachait désormais plus rien de sa poitrine, ni de son intimité, et elle amena sa belle à s’allonger sur elle. Elle voulait juste sentir la chaleur de son corps, alors que leurs visages étaient à nouveau proches, la longue chevelure de la divinité les plongeait dans une sorte de monde ou seules elles deux pouvaient exister, comme si des œillères les empêchait de voir toute autre chose, et un nouveau baiser, langoureux, empli d’amour, fut offert par la lycéenne, bref, les langues n’ayant eu le temps de se rencontrer. La jeune étudiante avait juste mordille la lèvre inférieure de Férhys, avant de la lui lécher, rapidement, puis ce fut à son tour d’entrouvrir ses lèvres et de murmurer, de la voix la plus douce possible…


-   Je n’ai pas la moindre idée d’où je vais te conduire, ma tendre Gemini… je suis obligée de t’avouer que je suis déjà dans un rêve, un rêve éveillé, un rêve que je partage avec mon amour, et rêve que je ne voudrais jamais terminer…

Puis la jeune rouquine regarda amoureusement sa chérie, encore, et encore, se remettant à caresser sa joue avec cette plume qui lui tenait tant à cœur, alors que la seconde main s’était déposée dans le dos, ou plutôt sur le peignoir, de sa tendre moitié, et qu’elle glissait lentement, de haut en bas, le long de l’échine, avec un sourire qui semblait gravé, et que même un marteau-pic n’aurait pu ôter de ce minois enfantin, mais qui semblait le plus heureux du monde.
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