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Fuite vers un autre monde PV James Howlett

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Cordélia Thelxiope

Créature

Fuite vers un autre monde PV James Howlett

vendredi 14 août 2015, 21:48:21

Le cœur de Cordélia battait la chamade. Après les avoir fait voyager des jours, enchaînés dans un chariot, les esclavagistes avaient fait halte dans une de leur base. Ils avaient alors fait descendre tous les esclaves dans une cave sombre, humide et inconfortable. La jeune sirène les avaient entendu dire qu'ils arriveraient juste à temps pour le marché dès demain et qu'ils s'en mettraient sans aucun doute plein les poches. L'idée ne plaisait pas du tout à la délicieuse fille des eaux. Il fallait à tout prix qu'elle échappe à ce destin funeste. Pas question de devenir une esclave, elle voulait rester libre et l'océan lui manquait déjà tant ! A priori, s'échapper relevait de l'impossible, mais elle ne voulait pas baisser les bras. Il ne fallait pas abandonner ! Il suffisait d'attendre le bon moment, voilà tout. En attendant, elle essayait de se défaire de ses chaînes, mais celles-ci étaient bien trop solides. Après une bonne heure, deux types finirent par entrer dans la cave en annonçant qu'ils allaient les sortir un par un pour les ausculter avant la vente de demain. La voilà sa chance !
Tour à tour, deux esclaves furent emmenés avant elle. Ils revenaient avec le même air triste et désespéré que d'habitude. Ils semblaient tous résignés. Mais pas elle ! On finit par la détacher et l'entraîner hors de la cave, jusque dans une chambre simple où se trouvait un troisième homme avec quelques instruments et outils. C'était sans doute la personne chargée de l'osculation. Les deux gros bras, eux, la maintenait debout au milieu de la pièce.

Un sourire pervers aux lèvres, le type la força à ouvrir la bouche pour regarder sa dentition tout d'abord. Puis il commença à malaxer durement ses seins, tirant une grimace à la jeune femme. Apparemment satisfait, il attrapa un maître ruban et commença à mesurer son tour de poitrine, puis sa taille et ses hanches. La jolie sirène, pendant ce temps, réfléchissait au meilleur moyen de sortir d'ici. Ce fut l'un des deux hommes la tenant qui lui offrit une opportunité. Il annonça qu'il allait se soulager et sortit de la pièce. Il n'y avait plus qu'un seul homme lui tenant le bras. Le cœur de la jeune femme s'emballa encore davantage, victime de l'adrénaline. Soudain, auscultateur s'accroupit et enfonça deux doigts dans son intimité, sans prévenir. Cordélia poussa un cri et envoya son genoux percuter violemment le visage de l'homme dans un craquement inquiétant. La victime hurla en s'écroulant au sol, se tenant le visage. La sirène en profita pour mordre l'autre homme, enfonçant profondément ses dents dans sa chair. Lui aussi hurla et finit par la lâcher. Ni une, ni deux, la demoiselle s'élança vers la fenêtre de la chambre et s'acharna un peu dessus avant de comprendre le mécanisme et de s'évader.

Elle entendit des éclats de voix derrière elle. On venait certainement de dénoncer sa fuite. Et en effet, elle eu tôt fait d'entendre la courses de plusieurs hommes à ses trousses. Cordélia ne savait pas où aller, elle était bien moins rapide qu'eux. Alors elle n'eut d'autre choix que de redoubler d'effort et de trouver une cachette. La base des esclavagistes se trouvaient à la lisière d'un village. Elle entra donc dans celui-ci, se faufilant parmi les gens et les ruelles. Enfin, elle réussit à se cacher derrière un tas de caisses de marchandises. Elle entendit les hommes passer non loin et pester, puis leur pas s'éloignèrent. Cordélia en profita pour reprendre un peu son souffle. Elle avait réussie ! Elle était libre ! Non, elle ne devait pas crier victoire trop tôt. Il fallait désormais qu'elle quitte cet endroit définitivement et qu'elle rejoigne l'océan. Il n'y aurait pas de lieu plus sûr.
Une fois certaine de ne pas être observée et de ne pas voir les types rôder dans le coin, la jeune femme quitta sa cachette. Elle se rendit alors compte qu'elle était complètement nue et elle était loin de passer inaperçue ainsi. Comment faire ? C'est alors qu'elle vit le marché sur la place. Comme le jour déclinait, les marchands commençaient déjà à ranger leurs étales et il y avait peu de monde dehors. Parfait !

Discrètement, la jeune sirène se glissa jusqu'à une étale qui vendait des vêtements et des étoffes. Comme la vendeuse était occupée à plier certaines de ses marchandises pour les ranger dans un coffre posé dans son chariot, Cordélia en profita pour voler une longue cape, se draper dedans et s'éloigner comme si de rien n'était.
Maintenant, il allait falloir trouver une solution pour rejoindre la mer la plus proche. Timide et toujours apeurée, elle finit par demander à plusieurs marchands s'ils pouvaient la déposer. Elle essuya plusieurs refus avant qu'un homme fort sympathique n'accepte et la face monter dans son chariot remplit de fruits et légumes invendus.

Durant le voyageur, ils discutèrent peu et la sirène fut plutôt heureuse de ne pas avoir à justifier qui elle était et d'où elle venait. Elle avait beau avoir une allure étrange, le type la prenait tout simplement pour une terranide fuyant les esclavagistes. Ce qui n'était pas entièrement faux. C'était pas son problème, de toute manière il avait jamais aimé le principe de l'esclavage pour sa part, alors il était content d'aider cette petite créature innocente.
Le chariot se traina une bonne partie de la soirée avant de parvenir dans un petit village de pêcheur où le marchand faisait halte. Cordélia le remercia chaleureusement et s'empressa de se diriger vers le port. A cette heure-ci, celui-ci était quasiment désert.
Cordélia n'hésita même pas une seconde avant d'enlever sa cape et de plonger. A l'instant même où sa peau toucha l'eau salée, elle se sentit revivre. Ses jambes frémirent, puis se transformèrent en une sublime queue de poisson d'un bleu aussi vif et profond que ses yeux.

La jeune femme était si heureuse de retrouver son élément qu'elle dansait et dansait encore dans les profondeurs, profitant du plaisir incomparable que lui prodiguait l'eau sur son être.
Elle nagea longuement, s'éloignant le plus possible des terres et s'enfonçant de plus en plus dans les eaux. Elle pensa un instant à son peuple massacré, à Atlantis. Mais elle ne pouvait retourner là-bas. Il n'y avait plus âme qui vive... cela n'aurait servit à rien. Mais alors... où aller ? Elle l'ignorait.
Elle erra plusieurs jours dans l'océan, profitant parfois qu'un banc de baleines passe dans le coin pour se reposer sur leur dos. Puis un jour, alors qu'elle nageait droit devant, perdue, elle tomba sur une étrange sphère lumineuse. Elle s'arrêta aussitôt, apeurée, mais l'élément étrange ne bougea pas. Ce n'était pas vivant et ce qu'elle avait prit tout d'abord pour une méduse immense n'en était pas une. Cordélia aurait du passer son chemin, mais elle était trop curieuse et comme hypnotisée par cette lumière étrange. Alors elle approcha lentement. Encore. Encore. Elle tendit la main, son doigt éffleura la sphère, puis la lumière jaillit, éclatante, l'enveloppant toute entière jusqu'à la happer. Cordélia eut l’impression de se retrouver dans un véritable siphon, ballotée dans tous les sens sans pouvoir rien contrôler. Et lorsqu'enfin tout sembla se calmer, elle fut comme recrachée ou expulsée.

Cordélia reprit ses esprits et regarda autour d'elle. Elle était toujours au fond des eaux. Pourtant, elle sentit qu'il y avait quelque chose de foncièrement différent. Elle ne connaissait pas du tout cet endroit. Bon, il est vrai qu'elle n'avait pas connue tous les océans du monde, mais il y avait vraiment quelque chose de bizarre. L'eau était beaucoup plus trouble, moins claire et agréable... et les plantes et les algues qu'elle croisa n'était pas du tous comme ceux qu'elle voyait d'habitude. Un peu étonnée et nerveuse, elle continua néanmoins sa route.
Au bout d'un moment, elle décida de remonter un peu en direction de la surface et de se reposer sur un rocher. Elle était prêt d'une côte et cela ne lui plaisait pas beaucoup. Cependant cette partie semblait déserte. Alors elle se permit une longue pose, mangeant quelques fruits de mers trouvés par-là avant de se mettre à chanter, passant ses mains dans ses cheveux pour les coiffer. Sa voix s'élançait en échos, emportée par le vent, une voix délicieuse et enchanteresse qui attira beaucoup de poissons et autres habitants de la mer. Elle continua de chanter en les regardant avec un sourire. Des oiseaux vinrent également l'écouter. L'un d'eux assez petit, se posa sur son épaule, puis sur la main qu'elle lui tendait.

Comme toute sirène, Cordélia aimait beaucoup chanter. Et elle ne s'en priva pas. Ou tout du moins jusqu'à ce qu'une bande d'hommes armés de filets de pèche ne s'approche et ne tente de la capturer. Cordélia paniqua un instant alors qu'un filet l'emprisonnait. Elle se rua dans tous les sens, se blessant contre le sol et les rochers. Heureusement, elle parvint à briser le filet et à se faufiler hors d'atteinte, replongeant dans les eaux pour se mettre à nager frénétiquement, à une vitesse ahurissante, fendant les eaux comme si sa vie en dépendait. Et c'était bien le cas remarquez.
Elle nagea ainsi pendant longtemps, très longtemps, incapable de ralentir tant la peur lui vrillait les entrailles. Mais petit à petit, ses forces l'abandonnèrent. Épuisée, elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Elle devait trouver un endroit où se reposer ou bien elle allait sombrer. Elle réunit ses dernières forces jusqu'à s'apercevoir qu'en face d'elle, sur tout l'horizon, ne s'étalait que du sable et un vaste continent. Et faire le tour lui prendrait certainement des heures... ou des jours. Elle n'avait plus le choix. Elle se rapprocha un peu de la surface et se laissa glisser sur la berge. Exténuée, elle n'eut même pas l'énergie pour transformer sa queue de poisson en jambes. Plus rien ne répondait. Exténuée, haletante, elle finit par perdre connaissance.
« Modifié: vendredi 14 août 2015, 22:15:45 par Cordélia Thelxiope »

~ Merci infiniment à Kira pour ce kit ♥ ~

James Howlett

E.S.P.er

Re : Fuite vers un autre monde PV James Howlett

Réponse 1 samedi 15 août 2015, 01:32:30

Logan préleva une petite pincée de tabac qu'il laissa tombeau au fond du fourneau de sa pipe, puis le tassa pour la quatrième fois, avant de présenter la fragile flamme d'une allumette au dessus du foyer pour embraser l'ensemble, en inspirant délicatement à travers le tuyau en bois verni. « Hm-Hm », grogna le mutant, satisfait, en se laissant aller contre le dos d'un fauteuil à bascule. Logan, fatigué par moult péripéties avait loué une petite cabane de pêcheur, un peu à l'écart de la ville et au bord de l'eau. Il avait payé une somme ridicule pour une tranquillité et une quiétude exceptionnelle. La petite plage de sable fin sur lequel était échouée une barque à fond plat était un petit coin de paradis ou nul ne l'avait dérangé depuis la petite semaine qu'il résidait en ces lieux. Il avait fait suffisamment de provision pour être parfaitement autosuffisant pendant une dizaines de jours et s'il venait à manquer de nourriture, il suffisait à Logan de s'éloigner un peu du rivage et de lancer sa canne à pêche par dessus son embarcation. Wolverine avait en effet passé une longue période de sa vie en solitaire, sur les terres sauvage du canada et il savait parfaitement subvenir à ses besoins par ses propres moyens. C'était encore l'été à Seikusu, mais le vent du pacifique avait rafraîchi l’atmosphère et la soirée était particulièrement agréable. Les yeux mi-clos, l'homme se laissait bercer par le clapotis des vagues contre le rivage, tirant de profondes bouffées de sa pipe qu'il expirait en volutes blanches.

La nuit était déjà fort avancée lorsqu'il se leva, s'apprêtant à rentrer à l'intérieur. Cependant une fois sur le perron il ne put se résoudre à pénétrer dans la cabane ; il avait besoin de se dégourdir les jambes et la plage n'était qu'à une centaine de mètres. Logan passa son vieux blouson de cuir sur ses larges épaules, enfonça ses deux mains dans les poches de son jean et s'éloigna sans un bruit, la pipe au bec. La lueur de la lune et des étoiles suffisait amplement à guider les pas du mutant nyctalope, qui parvint en quelques minutes à la crique qui s'étalait en contrebas.

« Hein ? »

A quelques mètres à peine de l'embarcation, il lui semblait apercevoir une silhouette humaine recroquevillée sur elle-même. Le mutant accéléra l'allure, foulant le sable froid de ses bottines usées. Parvenu à sa hauteur, il se laissa tomber à genoux, tournant avec précaution le corps de ce qui se trouvait être une jeune femme... Avec une queue de poisson.

« Bon dieu de merde », jura Logan, sans même prêter attention à la nudité de la sirène – car c'était ce qu'elle était. Le X-man n'avait jamais rencontré de créature telle que celle-ci, mais il avait rencontré des centaines de mutants et la pauvrette était loin d'être la chose la plus étrange qu'il ait vu. Approchant son oreille des lèvres entrouvertes de la créature, Logan souffla de soulagement ; elle respirait encore, mais relativement faiblement et ses traits tirés indiquaient un profond épuisement. L'homme se redressa en position accroupie, pensif, puis souleva la sirène entre ses bras musculeux et s'en fut vers la cabane. « Ça va aller petite, on va te réchauffer un peu, va », souffla-il à la miraculée.

Une fois à l'intérieur, il se rendit compte qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire. La coucher dans un lit et la couvrir d'une couverture ? Dans la mesure ou les sirènes vivaient théoriquement au fond des océans, c'était peut-être un coup à la dessécher. Bon. Posant délicatement sa protégée sur son propre lit, Logan alluma un feu, et fit chauffer de l'eau. La cabane disposait d'une vieille baignoire en étain, dans laquelle il comptait allonger la sirène, une fois remplie d'eau tiède. Alors qu'il la déplaçait, Logan souleva son appendice caudal avec précaution. La queue était glissante et relativement lourde, du moins davantage qu'une paire de jambes humaine. Ses écailles étaient toutefois plus douces que ce à quoi s'attendait Logan ce qui lui tira une moue amusée. A la lueur du feu, il distinguait mieux les traits de son invitée surprise. La forme étrange de ses oreilles et les petites antennes qui prenaient racine au dessus de ses arcades sourcilières lui donnaient un air exotique plutôt séduisant. Pour le reste, la sirène avait un corps athlétique et sculptural. Nager constamment au fond des océans devait lui garantir une excellente condition physique.

La baignoire était trop étroite pour que l'on puisse s'y allonger entièrement, aussi Logan prit-il le parti de placer Cordélia en position assise, mais inclinée, l’immergeant ainsi de la queue jusqu'au dessus des seins avant de glisser un oreiller de plume sous sa nuque. Logan tira une chaise près de la baignoire et croisa les bras. Il ne restait plus qu'à attendre qu'elle se réveille. En espérant qu'elle n'essaye pas de me dévorer. Les mythes et légendes sur les sirènes étaient fort nombreux et une bonne partie d'entre eux étaient contradictoire. En la matière, c'était l'Odyssée d'Homère qui avait le plus marqué Logan et les récits de ces sirènes anthropophages qui attiraient les navires des aventuriers téméraires avec leurs voix enchanteresses pour les précipiter sur les récifs avant de repaître de leur chair. Même si la pauvrette lui semblait inoffensive, Logan avait appris à se méfier des apparences et malgré sa sollicitude, il se tenait sur ses gardes.

Logan soupira, et se dirigea vers la petite bibliothèque du pêcheur qui consistait en une vingtaine d'ouvrage posées sur une étagère vermoulue. La majorité d'entre eux étaient des romans de gare et n'avaient aucun intérêt, mais le mutant dénicha le carnet de pêche de son hôte et l'ouvrit en souriant en revenant s'asseoir auprès de Cordélia. Il y appris que son logeur avait chassé la baleine pendant 20 ans, mais qu'il s'était arrêté il y avait plus d'une décennie à cause de son dos douloureux pour se rabattre sur la pêche plus traditionnelle, moins exigeante. Au bout de quelques heures, il lui sembla que la créature remuait légèrement et que ses yeux ensommeillés s'entrouvraient.

« Bonjour sirène » , lui lança il simplement en levant les yeux de son livre, avant de le déposer à ses pieds ; « comment te sens-tu ? Je m'appelle Wolv... Logan. Je t'ai trouvée sur la plage. »

Cordélia Thelxiope

Créature

Re : Fuite vers un autre monde PV James Howlett

Réponse 2 samedi 15 août 2015, 13:38:21


Inconsciente, des images parvenaient à Cordélia, comme dans un rêve. Elle revoyait son peuple danser dans les eaux et l'inviter à faire de même. Elle revoyait ses courses folles au milieu des dauphins avec d'autres jeunes sirènes et leurs petites bêtises lorsqu'ils allaient taquiner un requin ou deux, allant semer ceux-ci dans les carcasses éventrées de vieux bateaux avec une facilité déconcertante.
On racontait parfois que notre vie défilait sous nos yeux lors de notre mort. Avait-elle succombé ? Comme ça, si bêtement ? Elle était pourtant plus forte que cela.
Les douces visions se transformèrent subitement en cauchemar. Elle revoyait sa cité engloutie, sa chère Atlantide, jonchée du cadavre de ses frères et sœurs, leurs paupières closes à tout jamais, et l'odeur de leur sang qui avait envahie les eaux alentours. Elle revoyait Edgard, son grand amour, presque méconnaissable sous cette forme terrifiante de monstre marin, un sourire pervers aux lèvres. Elle avait trahie et abandonné son peuple... rien de ceci ne serait arrivé si elle n'avait pas été aussi idiote et aveuglée. Si seulement elle les avait écouté... si seulement elle n'était pas partie. Elle méritait peut-être de mourir, elle aussi...

Cordélia ne réalisait plus ce qui se passait autour d'elle. Et les minutes passèrent, puis des heures entières, avant que son corps ne trouve assez d'énergie pour s'éveiller. Elle parvint tout d'abord à remuer légèrement ses paupières, son esprit revenant petit à petit dans la réalité. Enfin, la sirène ouvrit les yeux. Sa vue fut un peu floue durant quelques secondes, puis elle réalisa qu'il y avait un plafond au-dessus d'elle. Elle ne se trouvait plus sur la plage. Elle sentait pourtant que son corps était plongé dans l'eau, de l'eau pure et non marine. Son corps reposait aussi dans quelque chose de dur...
Cordélia n'était pas encore capable de comprendre où elle était exactement. Elle allait se redresser et regarder autour d'elle lorsqu'une voix d'homme retentit, la faisant sursauter. Il l'avait poliment saluée, puis s'était présenté sous le nom de Volv Logan, ou un truc du genre... Il n'avait pas l'air méchant ou agressif, mais la demoiselle ne pouvait s'empêcher d'être effrayée. Elle se recroquevilla, s’apercevant alors que sa queue de sirène était restée telle qu'elle. Elle hésita un instant à la troquer contre ses jambes, pour pouvoir s'échapper au cas où..., mais s'en abstint pour l'heure. Posant son regard azur sur lui, agrippée aux rebords de ce qui semblait être une baignoire, elle demanda d'une voix timide :

- Vous n'allez pas me faire de mal... n'est-ce pas ? S'inquiéta t-elle.

Elle réalisa par la suite qu'elle était entièrement nue. Et devant des êtres humains, c'était particulièrement embarrassant pour elle. Et encore... bien heureux qu'elle ait gardé sa queue de sirène. Rougissant subitement, elle plaqua ses bras en croix sur sa poitrine.

- Je ne veux pas retourner dans une cage..., fit-elle d'une voix plaintive.

Est-ce qu'on allait de nouveau la vendre à un esclavagiste ? C'est alors que les heures précédentes lui revinrent en mémoire. Cette sphère étrange dans les profondeurs, l'eau de mer bizarre et très différente de celle dans laquelle elle avait l'habitude de nager, ces plantes sous-marines inconnues... et ces pêcheurs au look particulièrement suspect. Quelque chose ne collait pas ici.
Apeurée, elle regarda tout autour d'elle, tentant de déceler un indice. Peut-être s'était-elle bien trop éloignée... pendant combien de temps avait-elle nagé ?
L'homme l'avait récupérée sur la plage, l'avait plongée dans une baignoire remplie d'eau et avait même eu la délicatesse de disposer un oreiller sous sa nuque. Il n'avait pas l'air d'avoir de mauvaises intentions, sinon elle serait déjà entre les mains d'un marchand d'esclave... Cependant, elle restait méfiante.

- Je... je m’appelle Cordélia.

Elle avait tout de même décidé de resté courtoise et de se présenter à son tour. L'homme était imposant, elle ne ferait pas le poids contre lui s'il décidait de la maintenir captive. Et c'est ce qui l'effrayait.

~ Merci infiniment à Kira pour ce kit ♥ ~

James Howlett

E.S.P.er

Re : Fuite vers un autre monde PV James Howlett

Réponse 3 lundi 17 août 2015, 16:14:04

La pauvre sirène avait l'air complètement déboussolée. Lorsqu'elle consentit à lui adresser la parole, Logan perçut les battements irréguliers de son cœur sous sa poitrine laiteuse ; elle était également effrayée. Cependant, s’apercevant qu'elle était nue, elle se couvrit les seins de ses bras, arrachant un sourire amusé au vieux mutant. Les gonzesses... L'idée qu'une sirène soit pudique avait quelque chose d'amusant. Après tout, n'était-elle pas en tenue d’Eve en permanence ?

« Je ne vois aucune raison de te faire du mal », grogna-il, en se levant de sa chaise pour aller déposer une théière au dessus du feu. Même si elles étaient de dangereuses criminelles, Logan avait toujours eu du mal à cogner les femmes à de rares exceptions près. Réticences qui l'avaient perdues plus souvent qu'à son tour. 

Dans une cage ? La sirène était probablement tombé sur des individus peu recommandables qui avaient essayé de la capturer. L'HYDRA par exemple, Némésis du SHIELD, raflait régulièrement de jeunes mutants pour les asservir, ou simplement pour expérimenter des choses sur eux. S'agissant de Cordélia – le nom qu'elle venait timidement de lui donner – elle était probablement capable de respirer sous l'eau, et de nager des heures durant sans se fatiguer, au moins deux capacités particulièrement utiles pour une organisation terroriste.

« Tu peux partir quand tu le souhaiteras, Cordélia. Je t'ai uniquement amenée ici parce que j'avais peur que tu te desséché sur cette plage. Ou que quelqu'un de moins bien intentionné que moi ne te découvre. Tu n'as rien à craindre de moi, regarde. »

Le mutant leva son poing au niveau de son visage, faisant jaillir ses griffes en adamantium, qui percèrent sa peau, faisant couler un peu de sang sur le dos de sa main calleuse. A la différence de son pouvoir de régénération et de sa force surhumaine, ou encore de ses sens hypertrophiés qui étaient innés, son squelette en adamantium lui avait été greffé tardivement. Initialement les griffes qui jaillissaient de ses poings étaient en os.

« J'ai hérité de griffes rétractiles... Et d'autres foutus pouvoirs. Je ne suis pas plus  humain que toi », ajouta-il, en surprenant le regard de la sirène vers sa queue de poisson. Non. A vrai dire je suis beaucoup plus proche de l'animal que cette petite. Car maintenant qu'elle était éveillée, le vieux mutant en était à peu près certain ; Cordélia était inoffensive alors que lui-même ne comptait plus les cadavres qu'il avait laissé dans son sillage. 

La bouilloire siffla, indiquant que l'eau était à la bonne température. Versant le liquide brûlant dans deux tasses qu'il avait sorties , pendant le sommeil de son invitées surprise, avant de lui en tendre une, avec un sourire qu'il voulut rassurant.

« Tiens, c'est du thé, ça te réchauffera bien. »
Laissant passer quelques secondes de silence, le mutant repris la parole, le front soucieux. « Alors dis-moi, Cordélia, dans quel merde t'es-tu fourrée ? » Le langage fleuri du mutant ne s'améliorait pas avec l'age ; il ne serait probablement jamais un gentleman.

C'était à croire que l’univers entier se déchaînait contre lui, décidé à ne jamais le laisser en paix. A chaque fois que Logan avait cherché à s'éloigner de la civilisation et de la question mutante, les ennuis lui étaient tombés dessus... Y compris ceux des autres. C'était en pisser de rire, et Wolverine s'autorisa un petit sourire. Néanmoins pour l'heure, la nuit s'était déroulée sans incident ; peut-être la jeune femme était-elle parvenue à semer ses poursuivants.

Observant la sirène en se grattant la barbe, Logan porta sa propre tasse à ses lèvres. Le thé était fort, un peu amer mais revigorant ; rien à voir avec ces saloperies en sachet qu'on trouvait en grande surface.


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