Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Vamos A Bailar [Lyana]

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Mary Jane Watson

Humain(e)

Vamos A Bailar [Lyana]

vendredi 24 juillet 2015, 01:56:32

La plage de Seikusu était une grande plage en forme de grand croissant, s’étalant tout le long de la baie. Une belle plage, faisant honneur à la station balnéaire, avec quantité de touristes, de restaurants, de vendeurs ambulants offrant aux gens des sandwichs, des beignets, et autres sucreries dont les garçons étaient friands. À bien des égards, on aurait pu avoir l’impression de se trouver à Coney Island, car il y avait une fête foraine à côté, avec une grande roue. La fête foraine était alimentée par les fonds de la ville, et attirait énormément les touristes. Pour MJ, c’était un endroit qu’elle avait tenu à retrouver. Avec l’ouverture du Japan Broadway, la jeune rousse n’avait pas trop eu l’occasion de se baigner, ou même de bronzer... Une erreur qu’elle comptait bien rattraper, maintenant que la peinture fraîche sur les murs avait commencé à ne plus sentir, et qu’elle commençait à avoir des salariés fixes pour permettre de faire tourner la boutique. En fait, c’était ses employés qui l’avaient encouragé à passer son après-midi, trouvant que MJ se surmenait trop, et qu’elle avait bien mérité de bronzer un coup. Bronzer, c’était une chose qu’elle adorait. Se coucher sur sa serviette, sur le sable, et fermer les yeux, en se coupant du reste, et en sentant juste la chaleur du soleil sur votre corps, tandis qu’on entendait le roulement de l’eau.

Il fallait bien reconnaître que la baie de Seikusu était un magnifique endroit. Il n’y avait pas que les plages, mais aussi un grand nombre de petits îlots où on pouvait se rendre pour se couper du reste du monde. C’était une sorte de variante un peu plus urbaine de l’un des plus beaux endroits du Japon : l’archipel de Matsushima, qui comprenait plusieurs centaines d’ilots dans un environnement sauvage, avec une sorte de barrage naturel coupant la baie en deux. Un paysage qui défiait les lois de la Nature, et qui faisait partie des multiples endroits que MJ voulait voir au Japon. De fait, et même quand elle vivait à New York, le Japon l’avait toujours intrigué. On dénombrait beaucoup de touristes américains à l’Archipel nippon, mais elle n’avait tout simplement jamais eu le temps d’entreprendre un tel voyage. Peut-être dans quelques mois... En attendant, elle était à la plage, et elle avait quand même envoyé un message aux filles, juste pour s’assurer que tout allait bien...

*Ce n’est pas de ma faute, après l’échec de mon précédent club, je veux m’assurer que tout aille bien...*

Le Japan Broadway n’était pas le premier essai de Mary Jane. Quand elle était revenue à New York, après une carrière d’actrice qui n’avait pas vraiment bien marché, elle avait fondé le Chelsea Club... Et le Chelsea avait été détruit au bout de quelques semaines par une attaque du Vautour et d’enfants-orphelins hypnotisés pour être des mini-Vautours soutenant ce sinistre épouvantail. Ils avaient ravagé le club, et MJ s’était retrouvée avec des dettes de partout, avant de rebondir à Seikusu. Ici, les choses se passaient pour l’heure un peu mieux.

Allongée sur la plage, la femme portait un bikini noir élégant, et avait les yeux clos, quand des éclats de rire la sortirent de ses pensées. S’appuyant sur ses avant-bras, la femme se releva. Des enfants jouaient au football, en prenant des noms issus de Captain Tsubasa. MJ les regarda pendant quelques secondes, puis observa l’eau. Elle avait chaud, et finit par se relever.

*Une petite baignade, ça ne peut que me faire du bien...*

C’est sur cette pensée que la femme marcha vers l’eau.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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Lyana

Humain(e)

Re : Vamos A Bailar [Lyana]

Réponse 1 dimanche 26 juillet 2015, 11:34:34

Lyana n'était pas ici depuis très longtemps. Son arrivée au Japon s'était faite sur un simple coup de tête, une opportunité à saisir. Elle ne parlait que moyennement la langue, mais pour une future ambassadrice, s'ouvrir au monde et à d'autres cultures paraissait comme une évidence. Quitter son université, ses amis, ses habitudes, en France était une autre paire de manches. Elle avait bien hésité quelques jours, passant alors le plus clair de son temps assise en tailleur sur son lit, la feuille de stage tenue délicatement entre ses doigts, comme un trophée qu'elle ne souhaitait surtout pas abimer ou froisser. Puis l'envie lui était venue soudain, l'irrépressible désir de changer d'air.
C'était la première fois finalement qu'elle quittait le cocon familial. Elle n'avait aucune idée de sa propre réaction. Au bout d'un mois là-bas, à l'autre bout du monde, elle pouvait enfin en déduire que son acclimatation s'était relativement bien passée. Elle pourrait retenter l'aventure, à l'avenir. Elle se sentait libre, sans vraiment d'attache matérielle. Sa mère lui manquait, bien entendu, mais d'un autre côté elle se rapprochait des pas de son père, qui avait servi dans ce pays. Elle respirait en cet instant le même air que lui ne l'avait fait. Elle se créait petit à petit en quelque sorte des souvenirs communs. C'est en cela qu'elle trouva dans le Japon une sorte de seconde maison...

De son petit appartement situé au 15è étage d'une immense tour ancienne, à l'aspect quelque peu détonnant dans le reste du paysage, elle surplombait des quartiers de la ville, mais surtout la plage, là-bas, à quelques centaines de mètres seulement. Un lieu qu'elle connaissait dorénavant par cœur. Chaque matin, juste après le réveil, la jeune étudiante partait y faire son footing: l'aller-retour de cette immense plage. Elle y croisait des habitués, qui lui renvoyaient la plupart du temps son sourire et son petit signe de tête amical. Elle avait tout de suite été sous le charme de la simplicité et de la chaleur des gens d'ici.
Une plage qu'elle côtoyait aussi de manière régulière en pleine journée, ou en fin d'après-midi, juste après son travail. Sans même passer par chez-elle, elle se glissait là, retirant aussitôt ses talons de ville afin de fouler le sable fin et chaud , le sentir se mouvoir entre ses orteils, et demeurer un temps indéterminé, allongée ou assise au bord de l'eau, à écouter le doux mouvement des vagues venant s'échouer à quelques mètres à peine.

Les journées étaient longues. Stagiaire signifiait bel et bien être l'esclave moderne de son employeur.  Cette dernière, une femme énergique à la trentaine passée, passait son temps à lui intimer des ordres plus farfelus les uns que les autres. Au moins s'améliorait-elle dans les langues, mais en ce qui concernait les ressources humaines, elle se disait qu'elle n'en saurait guère plus à son départ.
Alors, ce jour-là, jour de repos bien mérité, elle le passa une fois de plus dans ce petit coin de paradis, cette bulle que personne ne pouvait venir éclater. Très sportive, Lyana avait déjà testé beaucoup d'activités: que ce soit le surf, la voile, le jet ski,... Là, c'était au tour du Wake surf, une activité à la mode consistant à se laisser entrainer par les mouvements et les remous d'un bateau pour surfer sur les vagues et remous provoqués par ce dernier. Une séance intense, dans laquelle la jeune femme libéra toute son angoisse. Elle était indéniablement dans son élément.
A son retour sur la plage, trempée de la tête au pied, elle se sentait libérée, heureuse, pleine de vie. Sa combinaison de sport la moulait peut-être un peu trop, marquant ses formes plus que de raison, et elle du la réajuster sur elle afin que le bas arrête de lui rentrer dans les fesses, mais elle se moquait bien de ce léger désagrément. En cet instant, les journées de travail étaient bien loin. Si elle avait pu se le permettre financièrement parlant, elle serait bien repartie pour un tour. Au lieu de ça, elle allait passer le reste de la journée à somnoler sur la plage, à se laisser bercer par les doux rayons du soleil.

C'est avec cette délicieuse pensée en tête qu'elle percuta doucement quelqu'un. Maladroite qu'elle était, encore dans ses nuages, elle avait continué d'avancer sans même regarder où elle mettait ses pieds. Son premier réflexe fut de s'excuser platement. Son regard croisa enfin celui de sa pauvre victime: une ravissante femme à la chevelure de feu, rayonnante au soleil:

"Pa... pardon... je suis vraiment navrée... j'espère que je ne vous ai pas fait mal... pardon..."

Mary Jane Watson

Humain(e)

Re : Vamos A Bailar [Lyana]

Réponse 2 jeudi 30 juillet 2015, 11:35:38

Pour elle, se baigner avait toujours été une source de relaxation. C’était sans doute pour ça qu’elle ne s’était pas baignée depuis longtemps. À New York, entre l’insécurité usuelle et la hantise d’apprendre au journal télévisé que son petit ami était mort au combat en affrontant l’un des innombrables maniaques peuplant la Grande Pomme, ne pas vivre stressée était difficile. New York était une ville anxiogène, une usine de dépressifs et de surexcités du bocal. Une ville engorgeant des millions d’âmes, pleine à craquer, où les avenues étaient toujours bouchées, où les gens hurlaient, braillaient, où on se serrait comme des sardines dans le métro, avec l’intégralité de nos sens attaqués. New York était une ville de farfelus, où on pouvait voir un dingue en panneau dans un coin de la rue hurlant sur la fin du monde, une ville qui tournait à cent à l’heure sans jamais s’arrêter, car, si elle s’arrêtait, elle pouvait voir la misère qui hantait ses rues. MJ avait vu ce truc sur Internet, le Freezing Homeless Child, une expérience dans laquelle un enfant se faisait passer pour un clochard, et quémandait, en plein hiver, l’attention des New Yorkais. Une manière de dénoncer l’indifférence, une indifférence causée par le fait que, à New York, tout allait à fond, dans une société individualiste au possible. Difficile de se détendre, donc, et, quand MJ s’était rendue à Los Angeles pour sa carrière d’actrice, elle avait rencontré d’autres problèmes : le stress des auditions pour des films, où on affrontait une quinzaine de candidats en moyenne, et où, du fait qu’on n’avait pas un nom connu à Los Angeles, on était automatiquement dans les films de second rang.

Alors, maintenant qu’elle était au Japon, pays du zen, elle entendait bien se détendre un peu... Même si, pour ça, il avait fallu que ses employées la jettent un peu hors de l’établissement. Le Japon était vraiment un pays différent. Depuis l’Occident, on ne le comprenait pas, mais certaines de leurs pratiques étaient aussi étonnantes que réussies. Le monde du travail avait une importance tout aussi forte qu’en Occident, mais, contrairement à ce qui se passait là-bas, ici, au Japon, le travail et toutes ses conséquences était pris en compte. On savait que l’environnement du travail pouvait être liberticide, anxiogène, et c’était pour ça que certaines sociétés organisaient fréquemment des situations collectives, comme ces fameuses danses japonais sur les ports avant de commencer le travail. Le travail était très important au Japon, mais s’inscrivait profondément dans la société nippone. Si un chômeur pouvait avoir une vie sociale aux États-Unis ou en Europe, au Japon, ne pas travailler, c’était une exclusion sociale sûre.

*Raison de plus pour que ma boîte tourne, je ne peux pas me permettre un autre échec...*

Elle y songeait, tout en se rapprochant de l’eau... Quand une femme jaillit dans son champ de vision, sur le côté, et la heurta. MJ cligna des yeux en sentant cette femme rebondir contre ses seins. Surprise, MJ fit un pas en arrière, et vit devant elle une femme à la silhouette de rêve, une silhouette superbement moulée dans une combinaison violette, trempée, signifiant qu’elle revenait de l’eau. Avant même que MJ ne puisse dire quoi que ce soit, la femme s’empressa de s’excuser :

« Pa... pardon... je suis vraiment navrée... j'espère que je ne vous ai pas fait mal... pardon... »

MJ secoua rapidement les mains.

« Oh non, non, ne vous excusez pas, c’est... C’est ma faute aussi, j’étais perdue dans mes pensées, et... Non, je vais bien, ne vous en faites pas. »

L’accent de cette femme ne sonnait pas très japonais, et MJ lui sourit. Normalement, elles auraient dû repartir chacun de leur côté. Ce n’était rien de plus qu’un heurt accidentel, quelque chose qui ne devrait avoir aucune conséquence sur le long terme. Deux femmes plongées dans leurs pensées qui se heurtaient mutuellement. Mais ce ne fut pas l’option choisie par MJ, qui s’empressa de lui parler :

« J’allais me baigner, en fait, et... Oh, je ne voudrais pas vous déranger... C’est juste que je n’aime pas trop me baigner toute seule... Mais non, c’est stupide ! Excusez-moi encore pour le dérangement ! »

Quand elle l’avait heurté, MJ en avait en réalité profité pour loucher sur le corps de cette femme, mais elle-même ignorait pourquoi elle venait de sortir ça... Ni pourquoi ses joues venaient de subitement s’empourprer. Gênée et confuse, elle entreprit alors de contourner cette femme pour rejoindre la mer scintillante s’étalant devant elle.

DC d’Alice Korvander.

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Lyana

Humain(e)

Re : Vamos A Bailar [Lyana]

Réponse 3 lundi 03 août 2015, 15:31:26

Malgré la douce voix chaleureuse de la jeune femme, Lyana ne put réprimer un sourire de gêne tout en sentant ses joues s'empourprer fortement. Elle venait littéralement de rentrer dans cette personne, qui, fort heureusement, n'avait rien... ou ne portait rien sur elle non plus qu'elle aurait malencontreusement pu faire tomber sur le sable, comme une glace par exemple. Qu'elle vienne, par contre, empaler directement son visage contre la poitrine de cette fille de feu la mit un instant mal à l'aise. Elle y avait finalement éprouvé un plaisir non dissimulé, et sa joue s'en souvenait encore. Elle passa d'ailleurs machinalement sa paume dessus, comme pour vérifier qu'elle n'avait pas de marque ou de séquelle. Comment aurait-elle pu en avoir?... Aucune douleur, elle n'avait ressenti dans ce soudain contact qu'une délicate douceur, comme un coussin bien moelleux.

La jeune fille reprit bien vite ses esprits, ne voulant pas arborer ce petit air ahuri longtemps face à cette femme qui se tenait face à elle, assurée, la surplombant de sa taille bien plus grande. Elle n'avait même pas, ici, ses talons se rehausser un peu, et devait assumer son mètre 65 en levant ses yeux vers son interlocutrice pour lui répondre:

"Alors nous sommes deux... Il faut dire que ce merveilleux soleil est une invitation à la flânerie... Mais je suis bien contente quand même que vous le preniez ainsi..."

La longue chevelure de la jeune femme irradiait, des tons plus vifs renvoyés par le soleil venant capter son regard pour l'envouter peu à peu. Il lui fallu faire semblant de se sécher elle-même ses propres cheveux pour arrêter l'espace d'un instant de croiser son regard, et ainsi ne plus se perdre dans ce torrent d'émotions qui l'envahissaient, tant l'aura de cette personne la déstabilisait.

Lyana l'écouta parler, sans réagir, comme si cette douce voix qui s'émanait de ces lèvres pulpeuses était déjà très loin. C'est alors qu'elle sortit, enfin, de sa léthargie, pour s'apercevoir qu'elle venait de la dépasser, et qu'elle avançait à présent, d'une grâce indescriptible, vers la mer, en soulevant à chaque pas du sable de sous ses pieds: un tableau fabuleux qu'elle aurait pu contempler des heures durant, se pensait-elle. Instinctivement, elle la rattrapa par quelques grandes enjambées. Elle se mit à sa hauteur, triturant certaines mèches de ses cheveux comme pour chercher ses mots, avant de se lancer dans le grand bain:

"Hum... Peut-être pourrions nous nous baigner ensemble alors... Oh... Excusez-moi... Je sais, nous ne nous connaissons pas, et, heu, comment dire, nos premiers échanges ont certes été étranges...  Mais, je ne connais personne ici, vous êtes à vrai dire la première personne à qui je m'adresse... Alors, si vous aimez nager à côté de quelqu'un, je suis là..."

Sentant son visage à présent prendre une teinte proche de la couleur des cheveux de son interlocutrice, Lyana pressa un peu plus le pas, afin de se retrouver dans l'eau la première, et y plonger toute entière d'un seul coup, comme pour évacuer toute cette tension qu'elle éprouvait. Après quelques brasses en bord de mer, elle osa enfin se retourner, cherchant du regard la belle rousse plantureuse, le cœur battant de voir si cette dernière l'avait finalement suivie ou non.

Mary Jane Watson

Humain(e)

Re : Vamos A Bailar [Lyana]

Réponse 4 vendredi 07 août 2015, 23:38:36

Après cet incident, MJ contourna la jolie femme. La pauvre avait l’air gênée, ses joues toutes rouges étant un message assez clair. Mary Jane avait donc préféré partir, afin de ne pas la gêner davantage, mais, à sa surprise (mais pas à son déplaisir), la femme l’interpella dans son dos. L’Américaine s’arrêta, surprise, et tourna la tête vers la mystérieuse femme. Elle était vraiment magnifique... Et elle voulait nager avec elle. MJ n’eut même pas le temps de répondre qu’elle vit la femme la dépasser, et plonger rapidement dans l’eau, avec sa belle combinaison violette en néoprène. Une combinaison qui lui allait à ravir, et, quand elle se releva, ses cheveux s’envolèrent, avant de se plaquer dans son dos. MJ s’avança un peu, en la regardant nager, un léger sourire sur les lèvres.

*Voilà le genre de femmes qui doit faire tourner la tête des mecs en boîte...*

Mais... Quid de la sienne ? MJ s’était toujours crue hétérosexuelle, mais, quand elle avait été à Los Angeles, elle avait commencé à réfléchir sur sa sexualité. Hollywood était un endroit farfelu, aussi sérieux que déjanté... Et surtout déjanté. C’était le pays de la richesse facile, de cette richesse qu’on brûlait lors de soirées gargantuesques dans des villas et des manoirs à Beverly Hills. C’était lors de l’une de ces soirées, alors que MJ croyait encore à ses capacités de devenir actrice, qu’elle avait été embrassée par une autre actrice... Et diantre, elle avait adoré ça ! Depuis lors, elle avait réfléchi. Elle était amoureuse de Peter (du moins, elle pensait encore l’être), mais... Et bien, ce n’est pas pour autant que son corps lui obéissait totalement. Et elle y songeait en voyant cette femme s’avancer, avant de se retourner, comme si elle l’attendait.

Nager ensemble, donc... MJ n’avait jamais été une grande agoraphobe. Au contraire, elle haïssait la solitude. Certaines personnes se sentaient oppressées en étant noyées dans la masse, en étant entourées de gens. C’était quelque chose que Mary Jane pouvait comprendre, mais qu’elle ne ressentait pas. Elle, au contraire, elle aimait le sentiment excitant, le frisson d’être engloutie dans quelque chose de fort, une foule qui la dépassait, qui remuait en harmonie.

Elle sourit donc, puis s’avança à son tour dans l’eau, et rejoignit la femme.

« Okay, ma chérie, on va nager ensemble... Tu vois ces petites îles, là-bas ? »

En cas de tempête, la baie de Seikusu avait dû jadis être un vrai cimetière pour les bateaux de pêche. En effet, tout autour de la plage, il y avait un peu plus d’une dizaine de petits ilots, se dressant ici et là, à des distances plus ou moins éloignées. Trop petites pour héberger des maisons, et appartenant de toute manière au domaine public, elles étaient laissées à l’état naturel, et attiraient régulièrement des jeunes, qui venaient y faire la fête. Pour les rejoindre à la nage, il fallait nager pendant une bonne demie-heure... Mais le défi ne dérangeait guère une femme comme Mary Jane Watson. Elle avait été la fiancée de Peter Parker, après tout.

MJ se retourna vers la femme.

« Tu te sens prête à relever le défi, trésor ? Ah, au fait... Je m’appelle Mary Jane, mais mes amies m’appellent MJ. Si tu en as marre de mes surnoms, tu n’auras qu’à me dire le tien. »

Elle lui fit un clin d’œil, puis commença ensuite à nager. En réalité, si MJ allait à la plage, ce n’était pas que pour se bronzer, mais aussi pour nager. Oui, elle aimait bien la foule, mais, quand il s’agissait de nager, elle préférait clairement la mer à la piscine. Dans la piscine, on était étouffée. Là, face à l’étendue d’eau sans fin, il y avait une liberté qu’on ne trouvait nulle part ailleurs, une liberté qui vous donnait envie de vous transformer en sirène.

Et puis, elle allait nager avec quelqu’un.

C’était cool, non ?

DC d’Alice Korvander.

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