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[FINI] Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

[FINI] Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

dimanche 19 juillet 2015, 02:38:02

Paris
Rue Saint-Denis


*Mais qu’est-ce que je fais là ? Fais marche arrière, Emb’ !*

Ember Montrouge ferma les yeux et soupira, renvoyant dans les tréfonds de son esprit la voix outragée de sa conscience alors qu’elle se trouvait le long de l’une des plus vieilles artères de Paris, connue pour être le repaire des putes. Malgré les gouvernements successifs qui tentaient de lutter contre la prostitution, que ce soit le racolage passif de Sarkozy, ou la pénalisation du client de François Hollande (deux blaireaux patentés, et en ça, Ember était, pour une fois, d’accord avec Paul), la prostitution existait toujours, ou avait davantage tendance à s’institutionnaliser, à se cacher. Difficile de racoler dans la rue quand n’importe quelle patrouille policière pouvait vous surprendre, et vous envoyer au trou. Ember avait pleinement conscience des risques, pleinement conscience que, en ce moment, elle jouait avec le feu. Elle n’osait imaginer les ravages si les flics l’attrapaient. Son boulot de professeur de lycée serait fichu, elle ne retrouverait plus jamais une place dans l’Éducation Nationale, et, même au-delà de ça, elle ne voulait pas imaginer les réactions de ses enfants en apprenant cela.

Ember n’avait jamais été réduite à devoir se prostituer. Elle avait eu la chance d’étudier dans une ville autre que Paris, soit une ville où ses parents pouvaient encore l’aider, financièrement parlant. La tâche était difficile pour eux, car ils étaient des agriculteurs, et pas les grands vignerons de Bordeaux, mais plutôt ceux qui vivaient sous la coupe réglée des grands distributeurs, qui leur achetaient le kilo de porc à 150 €, le vendait 200 €, et se gardait 100 € de commission... Pour simplifier. En clair, ils étaient de plus en plus endettés, et Ember avait bénéficié de la généreuse aide d’État, une aide qui s’était terminée dès qu’elle avait quitté le statut étudiant pour rejoindre et gonfler les rangs de Pôle-Emploi. Fort heureusement, elle n’y était pas restée trop longtemps, et avait pu trouver un poste au sein de l’Éducation Nationale. Paul, en revanche...

Paul était son mari, un homme qu’elle pensait aimer, et qu’elle avait rencontré à la fac’. À l’époque, il était un délégué de l’UNEF, qui fumait des pétards et ne réussissait ses études que grâce aux rattrapages. Elle ne saurait pas trop dire pourquoi elle était tombée amoureuse de lui, à cette époque... Peut-être parce qu’il parlait bien, qu’il savait se mettre en avant, et qu’il avait su tâter de cette fibre romantique propre aux paysannes, qui les amenaient à voir la cité comme une sorte d’eldorado. S’était-elle imaginée vivre la grande aventure avec lui ? Cette grande aventure s’était terminée à son Master-2, quand elle était tombée en cloque. Paul avait choisi de se marier avec elle (la mère d’Ember n’aurait jamais accepté un enfant né hors-mariage !), mais la belle aventure s’était fracassée à la réalité. Quand on faisait des études de sociologie, trouver un emploi ensuite était difficile. Paul enchaînait les petits boulots d’intérim, sans trop de rapport avec ses qualifications, multipliait des stages où il bossait dix heures par jour pour une rémunération inexistante, ou tellement faible qu’elle en devenait ridicule, et il était régulièrement inscrit à Pôle-Emploi. En fait, il n’allait pas tarder à devenir « chômeur longue durée », une perspective peu réjouissante. Et, plutôt que de trouver du boulot, Paul dilapidait de plus en plus leur argent en allant au bar. Oh, il n’était pas agressif, ni violent, mais juste... Mollasson. Ember ne pouvait supporter ça, et l’engueulait quand elle le voyait avachi sur le fauteuil du salon, à regarder les matchs de foot, plutôt qu’à aller chercher un emploi, ou même passer son foutu permis. Elle avait payé pour qu’il s’inscrive à une auto-école, mais ça faisait maintenant plus d’un semestre qu’il en était encore au code. À bien y réfléchir, Paul avait toujours été un gros feignant, mais, quand on était encore à la fac’, on ne voyait pas les choses sous le même angle.

La situation était assez simple, d’un classicisme qui aurait valu à Ember dix secondes d’antenne sur le JT de David Pujadas : un couple normal à Paris, trois enfants, un loyer extrêmement élevé, et des rentrées d’argent insuffisantes. Ils arrivaient à tenir le bout du mois, mais c’était limite à chaque fois. Ember avait deux fils et une fille :

  • Thomas, maintenant âgé de douze ans, et qui allait en avoir treize dans quelques semaines ;
  • Clara, âgée de sept ans ;
  • Axel, âgé de quatre ans.



Ses trois merveilles étaient tout ce qui comptait dans sa vie, et, si elle se refusait à divorcer (même si l’idée la tentait de plus en plus), c’était pour eux. Elle ne voulait pas que ses enfants endurent le poids du divorce, les longues années d’instabilité, le déchirement familial... Alors, Ember faisait contre mauvaise fortune bon cœur, mais il y avait longtemps que la flamme entre elle et Paul n’était plus qu’une étincelle, fugace et silencieuse. Même quand ils faisaient l’amour, elle n’arrivait plus à jouir.

*Rappelle-toi pour quoi tu fais ça...*

Thomas approchait de son onzième anniversaire, et voulait une console de jeux. Ember le savait ; maintenant, tous les jeunes étaient branchés nouvelle technologie, et tout ces trucs qui étaient pour elle aussi compréhensibles qu’un livre écrit en chinois. Ember s’était décidée à lui offrir une PlayStation 4, mais, même en allant sur des sites comme PriceMinister, il fallait bien débourser 400 € pour la console seule, et un peu plus pour les jeux, soit environ 500 €. Malheureusement, Ember n’avait aucun moyen d’avoir 500 €. Ses comptes étaient réglés presque à l’euro près, mais elle se refusait à lui offrir encore un bouquin. Thomas aimait bien lire, mais sa mère savait aussi qu’il enviait tous ceux qui, en cours, avaient des PS4 ou des PC suffisamment performants pour jouer en réseau. Et, si Ember lui avait dit à chaque fois qu’il était « trop jeune » pour jouer à des jeux violents comme les GTA ou les Call Of Duty, sa position tenait de moins en moins. Il jouait à ça chez ses copains, et Ember voulait en apprendre plus sur les copains de Thomas. Or, difficile de les inviter s’il n’y avait rien d’autre à leur offrir qu’un Puissance 4 ou de vieux puzzles de 100 pièces.

Cette idée lui tournait dans la tête depuis des semaines. Elle voulait offrir un beau cadeau à son fils, quelque chose qui le ferait sourire, et qui permettrait d’éviter qu’il passe ses Mercredis après-midis et ses Samedis ailleurs que dans la maison. Mais comment trouver 500 € ? Cette réponse, Ember l’avait eu en surfant sur Internet, il y a quelques mois, quand le gouvernement avait proposé de pénaliser les clients des prostituées. Elle avait lu beaucoup d’articles sur la prostitution, notamment sur la « prostitution occasionnelle », le profil-type étant celui d’une étudiante devant payer ses études. C’était comme une idée lancinante qui revenait régulièrement, avec plusieurs phases. On allait du « Non, pas question ! » au « Non, mais... » en voyant l’échéance se rapprocher, et en voyant le regard triste de son fils quand on lui apportait ses Golden Grahams, parce qu’il savait qu’il n’aurait rien. Puis on se rappelait cette fête de Noël entre collègues, où, un peu trop ivre, un collègue un peu plus âgé vous disait qu’il était prêt à vous payer 100 € pour « une petite gâterie entre collègues ». Et, quand on ne pouvait pas dormir à cause d’un mari qui ronflait comme une usine à vapeur quand il revenait du bar, l’idée tournait dans votre tête, trottinait, un peu comme les paroles d’une chanson que vous écouteriez à la radio le matin, et qui vous poursuivraient toute la journée.

Et puis, on en arrivait là... Ember était assez prudente. Elle avait traversé la rue Saint-Denis en portant son costume gris, celui qui donnait l’impression d’être une banquière, et elle se tenait dans l’une des rues adjacentes, près de la rue Réaumur. Elle était près d’un porche, et ainsi prête à s’abriter dès qu’elle verrait des flics. Son costume mettait en avant ses seins, et, quand elle voyait un homme intéressé, elle comptait tirer sur les pans de son costume, afin de montrer le corset en cuir se trouvant dessous, et qu’elle voyait comme un investissement.

*C’est complètement dingue...*

Difficile pour elle de masquer sa nervosité quand un homme se rapprochait. Elle s’attendait à chaque moment à tomber sur des flics embusqués, et elle ne savait pas comment racoler. Ember se disait que son idée était ridicule, mais... Et bien, elle voulait juste avoir 500 € pour offrir une PS4 à son fils. Ce n’était tout de même pas la mer à boire ! Elle allait bien réussir à y arriver. En une nuit, ça pouvait se faire... Et ce n’était pas tant l’idée de tromper son mari qui la secouait, que celle d’avoir la police sur le dos.

Elle n’avait aucune raison d’avoir honte pour Paul, car il l’avait déjà trompé une fois... Et c’était d’ailleurs grâce à ça qu’elle avait accès à un petit studio où elle pourrait faire son activité... Si elle trouvait quelqu’un... Et si elle ne finissait pas en prison pour la nuit.

*Tu perds la tête, ma vieille ! Tire-toi de là vite, nom de Dieu !*
« Modifié: mardi 01 décembre 2015, 11:10:36 par Princesse Alice Korvander »

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 1 dimanche 19 juillet 2015, 09:24:17

Lentement, un homme s’était approché d’elle. Le pas sur et décidé, il ne semblait pas vraiment hésiter non. Il savait pourquoi il était ici et ce qu’il y faisait. Il n’était pas un novice. Dire que c’était un client régulier était sans doute exagéré mais il  était un occasionnel.De temps en temps il venait ici pour s’offrir les services d’une pute. Contrairement à certains, il ne le faisait pas vraiment parce qu’il n’avait rien d’autres de mieux. C’était faux de prétendre cela. Shenjo n’avait aucun soucis  avec les filles, il était d’ailleurs en couple et à 22 ans, il pouvait etre satisfait de son expérience en la matière.

 Non, s’il avait recours aux services d’une professionnelle, c’était tant pour la recherche de plaisir que par l’impression de pouvoir que cela donnait sur elle.  Shenjo travaillait pour un fond d’investissement boursier, il devait vendre un maximum d ‘action aux gens. C’était son boulot et il était plutôt doué la dedans.  Lui qui avait été un élève médiocre avait toujours ce don de pouvoir convaincre les gens, de les persuader de tout et n’importe quoi.  Le charisme, l’art des mots étaient naturels chez lui. Il ne devait pas se forcer pour parvenir à ses fins bien au contraire. Très vite, il était devenu un cadre de la boite. Shenjo aimait plaisanter sur le film « le loup de wall street » qui donnait une vision quelque peu borderline des boursiers.  Il avait trouvé que le  trait était un peu trop grossi mais il y avait une assez grosse part de vrai dedans malgré tout. Brasser des millions d’argent chaque jour donnait un sentiment de pouvoir et de force inimaginable. Cela faisait perte la notion de réalité. Quant à la drogue et aux femmes, c’est vrai que c’était souvent des bons moyens de décompression. Shenjo et les autres hommes comme lui étaient sans cesse sous pression, sans cesse à devoir gérer un tas de fric pour d’autres. La moindre erreur pouvait être fatal. On travaillait sans cesse sans filet.

Mais Shenjo voyait aussi dans le fait de payer une femme pour du sexe un moyen de la posséder et de la contrôler. Ces femmes étaient des mères, des épouses, des concubines, des filles, des sœurs. La plupart se retrouvaient à faire cela par défaut, par urgence. Sans doute n’y avait elle jamais pensé et pourtant, elles étaient bien là. Et elles le faisaient pour le fric avant de retrouver leur vie misérable. Shenjo trouvait cela aussi excitant que l’acte en lui-même. C’était symbolique mais tout aussi plaisant. L’argent achetait tout, même la dignité des gens.

Voilà donc pourquoi il était ici. Lui qui contrairement à ce que son nom laissait penser, était issu d’une famille catholique française avec un père assez autoritaire et une mère en retrait, s’amusait assez du fait que finalement il envoyait chier toutes les valeurs familiales qu’on lui avait transmises en venant dans pareil lieu.  Un joli pied de nez qu’il ne pouvait pas esquiver non plus et qu’il revendiquait même.

Très vite il en avait repéré une. Shenjo était quasi certaine que c’était une nouvelle occasionnelle. Il avait assez d’expérience en la matière pour pouvoir le dire. Elle ne cherchait pas vraiment à raccoler. Elle était un peu perdue, sans vraiment se mettre en avant. Elle ne savait pas vraiment comment faire et c’est justement cela qui plaisait à Shenjo.  Il l’avait bien observé et devait être proche de la trentaine ou l’avoir. Bien sûr très bien de sa personne, il s’était déjà imaginé une petite histoire la concernant. Se trompait-il sur elle ? Peu importe finalement. L’essentiel était qu’il avait décidé d’en faire sa cible.Et dès à présent.

« Bonsoir c’est combien et pour quels services? »

Il était arrivé à pas de loup, telle une ombre. De plus près son regard était encore plus prenant et surtout, Shenjo la trouvait assez distinguée que pour être certain que ce n’était pas une pute classique.Guettant sa réaction, il était persuadé que cela lui permettrait de mieux la cerner encore.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 2 dimanche 19 juillet 2015, 14:17:15

Racoler en rue n’était pas la plus prudente des manières. Ember savait qu’il était possible de le faire en ligne, maintenant. Internet était un incroyable arbre des possibles, pour reprendre l’expression de Bernard Werber. Elle aurait pu s’inscrire sur un site, bénéficier d’un anonymat (même si Ember savait que, sur Internet, l’anonymat était toujours très relatif), et, en tout cas, éviter de se retrouver là, à essayer d’happer n’importe quel gogo. Pour autant, elle avait rejeté rapidement cette idée. Son ménage n’avait pas beaucoup d’argent, et il n’y avait pour l’heure qu’un seul ordinateur... Ce qui poserait sûrement problème quand les enfants commenceront à grandir, mais, pour l’heure, l’ordinateur familial était utilisé, aussi bien par elle, que par son mari. Or, elle craignait que ce dernier ne consulte l’historique du navigateur, et, même en l’effaçant, Ember était sûre qu’il devait exister, malgré tout, un moyen de remonter jusqu’à elle. Or, elle se voyait mal expliquer à Paul pourquoi elle allait sur des sites de prostitution. Elle avait donc opté pour une approche quine laisserait aucune trace électronique.

Ember était donc là, voyant des gens passer. Est-ce qu’ils la prenaient pour une pute ? Elle n’avait pas mis de bas résilles aux couleurs lumineuses, ni de minijupe extra courte, mais un costume qui épousait plutôt bien ses formes. Ember était belle, elle le savait très bien, et, même si ça n’avait pas empêché Paul de la tromper (bon, ça n’avait été qu’une fois, et il était alors totalement bourré), elle savait qu’elle était attirante. Ses collègues le lui disaient souvent, mais, comme toujours, la vérité sortait de la bouche des enfants. Ember ne comptait plus le nombre de mots d’amour qui faisaient irruption dans son casier. Ils étaient remplis de fautes d’orthographe, et elle était sûre qu’il devait bien y avoir, quelque part dans l’Ailleurs Bleu (une expression de Jeffery Deaver, cette fois), un groupe Facebook sur elle, ou des photographies Photoshop la montrant à poil. Elle aurait pu s’en offusquer (et elle s’en offusquait !), mais elle trouvait aussi que c’était... Plutôt honorable. Quand une trentenaire plaisait à des adolescents de seize ans... Mais bon, elle n’était pas encore une couguar en poste.

Paul l’avait donc trompé. Oh, Ember ignorait si ça avait été jusqu’à s’envoyer en l’air. La coupable (car il fallait bien être deux) était une collègue de travail, Patricia, et le lieu avait été une fête de fin d’année particulièrement arrosée. Daniel, un professeur de mathématiques, avait passé Noël en famille, à Bordeaux, et il était revenu avec le coffre rempli d’un bordeaux magnifique. Autant dire que, au moment de fêter le Nouvel An, ils étaient tous complètement défoncés. C’est là que Paul avait fait des avances à Patricia. Difficile de dire s’il pensait le faire à sa femme ou non. Ils s’étaient embrassés, pelotés, et Ember les avait surpris dans le couloir. Elle était ivre, elle aussi, mais tout de même suffisamment lucide pour s’en rappeler. Patricia était venue la voir quelques jours après, en lui présentant toutes ses excuses, et Ember en avait profité pour lui dire qu’elle envisageait de divorcer.

« Oh... Ne me dis pas que c’est à cause de moi, parce que je te jure que... Enfin, je sais pas ce qui m’a pris ! lui avait-elle dit, et Ember la pensait sincère à ce moment.
 -  Non, c’est... C’est plus compliqué que ça. Je crois que je n’ai jamais été vraiment amoureuse de Paul. Si.. S’il ne m’avait pas mise enceinte, je ne me serais jamais mariée avec lui. »

On pouvait dire tout ce qu’on voulait de Patricia, mais elle restait la meilleure amie d’Ember depuis les bancs de la fac. Elles avaient révisé ensemble les cours d’Histoire, fumé ensemble des joints lors des mouvements de grève... Bref, elles étaient de bonnes amies, et Patricia, ou Pat’ pour les intimes, lui avait dit que, dans le pire des cas, elle avait un petit studio à côté de la rue Saint-Denis.

« C’est gentil, mais...
 -  Il est pas bien grand, mais tu pourras toujours y loger Paul s’il est... Enfin, tu comprends. »

Elle avait compris, et elle avait reçu un double des clefs. Pour l’heure, elle n’en avait pas encore parlé à Paul (parce qu’elle n’était pas sûre de divorcer), mais, quand elle avait mis en place son projet pour obtenir le financement pour la console de Thomas, ce studio lui était revenu en tête. C’était un simple studio, qui appartenait aux parents de Patricia, mais ces derniers étaient un peu trop vieux pour s’en occuper, et, de plus, avaient déménagé pour s’installer en Haute-Savoie. Patricia comptait s’en servir pour accueillir des étudiants, mais il avait fallu le remettre en état. Le studio était maintenant prêt, un joli meublé, mais c’était la morne saison en ce moment. Cependant, Pat’ lui avait dit que, en cas de divorce, elle ne le louerait pas.  C’était sa manière à elle de se faire pardonner pour la fête de fin d’année.

Voilà donc où se trouvait Ember quand un homme s’approcha. Vu son costume et son air de jeune requin, elle le voyait bien bosser dans les buildings de la Défense. Un métis. Leurs regards se croisèrent, et Ember sut, à ce moment précis. Elle le sut, tout comme elle avait su, après avoir fait l’amour avec Paul, que Clara était en train de pousser dans son ventre. Même si elle avait passé le test de grossesse après, elle l’avait su à ce moment précis, alors que Paul s’affalait sur elle, épuisé. Aucun de ses enfants n’avaient été prévus, mais tous avaient été désirés, une fois la grossesse en cours. Et, de la manière qu’elle avait su que Clara venait de pousser dans son ventre, elle savait que cet homme ne rentrait pas juste chez lui, mais traînait dans le quartier à la recherche de viande fraîche.

Elle n’avait maintenant plus que quelques secondes pour faire marche arrière. Ses mains se crispèrent sur les pans de son costume, et l’homme s’avança rapidement. Il entra d’emblée dans le vif du sujet, et Ember fit un pas de trait en arrière... Pour heurter le mur. La panique s’empara instantanément d’elle, et elle repoussa rapidement ce sentiment en fermant les yeux, et en calmant les rythmes cardiaques nerveux qui secouaient sa poitrine.

*Les tarifs, merde !*

Ember n’avait absolument aucune idée des tarifs ! Elle se pinça donc nerveusement les lèvres, tout en sachant qu’elle devait agir vite. Ses joues s’étaient légèrement empourprées, et elle lui répondit :

« Euh... C’est... 500 € pour... Ben... Euh... Ce que tu veux. »

Dans sa tête, une voix se moqua d’elle.

*Tu joues à la prostituée de luxe, ou à la nonne ?
La ferme !*

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 3 dimanche 19 juillet 2015, 19:20:01

Shenjo avait  la confirmation que face à lui c’était une amatrice.  Le fait qu’elle semble hésiter avant de balancer le tarif était suffisant pour lui.Et de toute façon aucune prostituée ne repondrait de la sorte. 500 euros pour ce que tu veux ?  Autant jouer à la roulette russe. Ce n’était pas  une attitude très  fréquente pour la simple et bonne raison que dans ce milieu, les femmes aimaient garder le contrôle, imposer les limites. Là c’était tout le contraire. Et ce n’était pas crédible. Néanmoins, il n’allait rien en dire ou faire. Tout ceci l’amusait assez finalement, du moins assez que pour  ne pas partir. Et puis elle était très belle. On sentait là aussi qu’elle n’était pas vraiment là dans le but de provoquer ou attirer. La tenue était assez sobre mais en même temps, elle laissait deviner ce qui devait être un corps superbe. Là aussi pour lui il y avait une forme de curiosité et d’intérêt

«  500 euros pour ce que je veux ? »

Evidemment il allait saisir l’occasion pour déjà en quelque sorte lui  mettre la pression. C’était pas forcément très sympathique mais cela collait au personnage et à son style. Il avait l’opportunité de prendre le dessus sur elle, pourquoi se gêner ou se priver finalement ? Quand on voulait jouer dans ce genre de jeu, mieux valait en connaitre les règles

« Très bien cela me va »

 Faisant exprès de ne pas trop en dire directement, il la laissait mariner un moment. c’était mieux comme cela, elle avait le temps d’imaginer le pire ou de se mettre à douter et se poser mille questions. C’était forcément tout sauf innocent de sa part.

« On devrait peut être aller ailleurs en parler non ? je suppose que vous avez un lieu ? »
 
Il était à l’aise, calme, posé, naturel. Tout le contraire de sa vis-à-vis certainement. Mais ce n’était pas vraiment son soucis de toute façon. Lui avait certaines envies et voulaient les assouvir avec elle. C’était finalement assez simple et basique

« Sans vouloir vous commander bien sûr »

C’était toujours tout un art de dire les choses , de les commander en donnant l’impression que ce n’était pas le cas. Lui-même n’échappait pas à cette règle qui gouvernait une partie des rapports sociaux. Attendant sa réaction, il supposait qu’elle allait dire oui. Elle n’avait  pas de raison de faire le contraire. Après tout elle était ici dans un but précis. Et certainement qu’il était en mesure de la contenter.  A partir de là, il ne s’en faisait pas vraiment.Contrairement à elle sans doute.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 4 vendredi 24 juillet 2015, 01:54:58

En fait, elle ne s’attendait pas à paniquer autant. C’était tout juste un miracle si elle ne se pissait pas dessus ! Ember n’avait qu’une envie, en ce moment : prendre la poudre d’escampette. Elle pouvait toujours tenter la chance auprès de son banquier, solliciter un petit prêt... Même si elle savait que ce n’était pas possible. Ils avaient déjà du mal à régler les fins de mois, et Ember avait déjà été voir plusieurs fois son conseiller bancaire, qui lui avait expliqué, à l’aide de chiffres, de calculs, que sa situation n’était pas brillante, et qu’elle vivait peut-être un peu « au-dessus de ses moyens », au vu des charges qu’elle avait à assumer. Ah ! Si seulement cet abruti de Paul avait bien voulu se remuer les doigts du cul pour trouver un travail... Mais elle ? Que faisait-elle donc ici ? Tout ça ressemblait à un mauvais épisode d’une mauvaise série télé, au début d’une descente aux enfers... Comme dans cette série télévisée dont ses collègues étaient fans, avec l’acteur de Malcolm, et dont le nom lui échappait. Elle, elle ne se battait pas contre un cancer, ses prétentions étaient beaucoup plus modestes... Est-ce qu’elle ne risquait pas d’être droguée, de se retrouver dans une poubelle, ou torturée dans un garage par un maniaque tout droit sorti de l’imagination délirante d’un Thilliez ou d’un Chattam en fureur ? Ces questions lui trituraient la tête, et, alors qu’elle y réfléchissait, l’homme se remit à parler.

Ember ne connaissait même pas son nom, et elle ne lui avait même pas dit le sien. Il répéta ce qu’elle avait dit, et Ember se pinça les lèvres.

*Quelle conne, j’aurais dû demander plus !
Tu aurais surtout dû fixer des limites, oui ! Imagine que ce soit un pervers, quelqu’un qui aime battre les femmes !
*

La doucereuse naïveté d’Ember, cette naïveté héritée de son enfance, cette naïveté qui lui avait joué bien des tours... Celle qui l’avait amené à souscrire une mutuelle il y a quelques temps quand un démarcheur était venu chez elle, et qui s’était retrouvée dans la panade, jusqu’à ce que la mutuelle résilie, par peur de se retrouver au procès (c’était encore Pat’ qui l’avait aidé, en lui disant de contacter une association de défense de consommateurs). Cette même naïveté qui l’avait à proposer une somme pour tout ce qu’il souhaitait, par peur qu’il aille voir ailleurs... Comme si un seul homme sur Terre pouvait résister à sa longue chevelure rousse ou à ses beaux yeux bleus pénétrants. On lui avait souvent dit qu’elle avait un « regard naturel de dominatrice ». Certains élèves, parfois, confondaient même, l’appelant « Maîtresse », au lieu du « Madame » de rigueur. Là encore, ça ne la dérangeait pas. Ember aurait pu porter un ensemble en cuir ou en latex et se faire embaucher dans des clubs parisiens sadomasochistes, mais... D’une part, elle n’y connaissait rien en SM, et, d’autre part, elle n’avait pas les entrées de ce genre de clubs, qui appartenaient aux légendes urbaines des grandes métropoles.

Ember pouvait encore repousser cet homme, mais... Et bien, elle n’avait aucun mac’, aucun contact, personne pour la protéger des flics. Autrement dit, peut-être que personne d’autre ne reviendrait la voir ! Elle ne pouvait donc pas se permettre de cracher sur un client, et ce même si la simple appellation de « client » lui donnait envie de vomir. La professeur avait en fait cet affreux pressentiment qui vous traversait l’idée quand vous faisiez quelque chose, cet affreux pressentiment qui vous disait que vous savez parfaitement que la chose que vous êtes en train de faire allait vous exploser méchamment à la gueule.

L’homme reprit, en les invitant à trouver un endroit plus confortable, un « lieu ». Ember hocha la tête en sursautant, puis se retourna.

« Oui... Euh... Oui... Par contre, je ne veux pas de photos ou de vidéos. J’ai oublié de le préciser... »

Hors-de-question qu’on la filme ! Ce qui se passerait ici resterait ici, et Ember savait qu’il n’y avait aucune caméra cachée dans l’appartement de Pat’. Elle ouvrit donc la porte de l’immeuble, puis s’avança dans le hall d’accueil. L’ascenseur était un peu trop intimiste, et elle opta donc pour l’escalier, gravissant les quelques étages, jusqu’à rejoindre la porte du studio. Ses mains tremblèrent nerveusement quand elle glissa la clef dans la serrure, et elle soupira à nouveau, se sermonnant pour la folie (comment l’appeler autrement ?) qu’elle était en train de faire.

La porte s’ouvrit, et elle s’avança dans le studio. Ce dernier était plutôt petit, faisant moins de vingt mètres carrés.

« Voi... Voilà... »

Elle bégayait.

Chez elle, ça voulait dire qu’elle était nerveuse.

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 5 vendredi 24 juillet 2015, 12:59:15

Shenjo sentait la nervosité. Il n’y avait pas besoin de  se poser mille questions la dessus. Cela renforçait son sentiment qu’il avait à faire avec une amatrice. Il trouvait cela amusant honnêtement. Il imaginait dans quel état elle pouvait se trouver et  il avait la nette impression que cela ne pouvait que le servir. Il n’allait pas profiter de cela de façon exagérée mais pour lui le plus important  était d’avoir la main sur elle.

La suivant dans l’immeuble, il portait un pantalon noir avec une chemise blanche  et une veste noire. Portant aussi sa cravate noire, il revenait visiblement du boulot.  Ayant comme bijou sa montre au poignet droit, il supposait qu’elle avait eu peur qu’il lui saute dessus. Le prenait elle pour un sauvage ? Décidemment, cette femme avait  sans doute lu trop de bouquins.

« rassurez vous je ne vais pas vous faire de mal »

 Il le disait avec une pointe d’ironie, comme pour souligner le coté un peu ridicule de la chose. Vu ce qu’ils étaient à mener à faire ensemble , mieux valait qu’elle arrete la parano. Car sinon cela risquait d’être assez tendu et Shenjo n’avait pas envie de perdre son temps et son argent. Il avait envie  de passer un bon moment. il fallait en quelque sorte la détendre et au moins tenter de gagner sa confiance

« Ne vous en faites pas je ne veux rien de dérangeant ou de sale. Je veux juste quelque chose de bien entre deux adultes qui se respectent et savent ce qu’ils font. On est là pour cela non ? »

 Prenant ses marques dans ce petit  studio, il avait comme théorie la plus basique que sans doute  elle devait le louer ou que c’était tout simplement à elle ou à une connaissance. En tout cas c’était parfait pour ce qu’il y avait à faire.

« Je vais tout de suite vous payer, cela vous permettra de voir que je suis sérieux »

Allant dans une poche intérieure de sa veste, il en sortit une enveloppe. Il l’entrouvit pour semble t’il juger de la somme. Visiblement il n’y avait pas assez car il alla dans une autre poche et en ressortit avec quelques billets qu’il mit de nouveau dans l’enveloppe. Puis avec un large sourire, il la tendit vers son invitée

« Voilà la somme convenue. En faite moi c’est Shenjo »

Il marqua une pause pour la laisser prendre ce qu’elle voulait. Il n’avait pas encore dit ce qu’il désirait mais cela allait venir. Et dès maintenant à vrai dire.

« Je ne veux pas de limite de temps.Je veux un rapport complet : caresses, fellations, pénétrations.Je veux pouvoir vous embrasser aussi. Enfin, j’aimerais pouvoir vous prendre sans préservatif. J’ai un certificat médical attestant que je suis sain. Mais si vous ne le voulez pas, je respecte et accepte. Des objections ? »

Voilà qui au moins avait el mérite d’être clair.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 6 jeudi 30 juillet 2015, 11:10:21

Elle se pinça les lèvres, ayant du mal à convaincre qu’elle allait le faire... La nervosité qu’elle ressentait était forte, encore plus que la première fois où elle s’était offerte à quelqu’un. Ember avait peur, peur de tomber sur un sale type, sur un pervers qui la violerait, ou la tabasserait. Après tout, qui est-ce qui pourrait l’en empêcher ? Tous les panneaux hurlaient qu’elle était une amatrice, qu’elle n’avait aucun mec pour la protéger s’il devenait violent... Sérieusement, mais quelle conne ! À quoi pensait-elle en se prostituant ? Tomber sur de gentils princes charmants ? Avec Internet, maintenant, il n’y avait plus que les dalleux et les pervers qui allaient pêcher dans la rue. Ember reprenait lentement son souffle, ses joues rougissant sous la nervosité, ce qui, d’une certaine manière, ne la rendait qu’encore plus belle, puisque les rougissements allaient à merveille avec ses cheveux. À une époque où Paul était autre chose qu’un chômeur fainéant, il la séduisait ainsi, en l’embrassant sur les joues, et en se moquant d’elle quand elle rougissait, ce qui la faisait rougir encore plus fort. Une époque lointaine, où elle n’aurait jamais imaginé devoir se prostituer.

La femme portait sa tenue de travail. Elle aurait pu venir avec une robe courte, comme une robe d’été, mais il faisait relativement froid dehors, et, si on en croyait ses collègues, cette tenue la mettait en valeur. De fait, Ember ne ressemblait pas énormément à une prostituée classique, mais plutôt à une autoritaire femme d’affaires sexy. Elle portait une veste sombre, un pantalon sombre, et sa veste, boutonnée, dissimulait un élégant corset noir en simili-cuir. Un magnifique ensemble, notamment du pantalon, qui moulait à la perfection son cul. Ember avait toujours su que cette tenue lui allait plutôt bien, et c’était la seule chose qu’elle ait voulu se mettre ce soir... Comme si, en un certain sens, elle s’était inconsciemment protégée en portant une tenue qui était loin de la mettre dans la catégorie des « salopes-en-manque-de-queue-à-sucer ».

Shenjo lui offrit une enveloppe avec des billets, et elle l’ouvrit, et se pinça les lèvres en voyant les billets de banque. Il y avait tout un tas de billets de 20 euros, et quelques billets de 50 euros. C’était sûrement assez pour acheter une PS4 et quelques jeux vidéos. Ember sentit son cœur s’élancer, en se disant que, décidemment, il était parfois facile d’avoir de l’argent.

« Le... Le compte est bon. »

Est-ce qu’elle lui avait donné son nom ? Ember ne s’en souvenait plus, et rajouta ensuite, rapidement, comme l’homme venait de se présenter :

« Et... Euh... Je m’appelle Ember. »

Tout ce qu’elle espérait, c’est qu’il n’était pas une version parisienne de Patrick Bateman, cet élégant golden boy de Wall Street qui vivait avec des pulsions psychopathiques, magnifiquement campé par Christian Bale dans « American Psycho ». Curieux de voir ce qui pouvait vous traverser dans des situations comme celle-là. Shenjo précisa ensuite le contenu, et elle rougit en entendant ce dernier prononcer ce qui, pour lui, était quelque chose de « non-dérangeant » et de « non-sale ». Sodomie, fellaiton... Et, si possible, le faire sans préservatif.

Face à cette demande, Ember tiqua, et réfléchit un peu.

« Et bien, je... Euh... Je veux bien votre certificat, oui... Et une pièce d’identité, pour attester que l’identité sur le certificat soit bien la vôtre. Je tiens à être prudente, c’est tout, je... »

Ember sentait qu’il valait mieux être honnête avec lui, et elle rajouta donc :

« Je suis d’accord pour faire tout ça toute la nuit, si vous le voulez, mais... C’est la première fois que je me prostitue... »

Shenjo avait probablement dû le remarquer... Mais elle tenait à ce que ce soit clair pour eux deux.

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 7 lundi 10 août 2015, 17:37:54

Shenjo sourit. Ce n’était pas un sourire pervers ou mauvais. A vrai dire, Amber lui plaisait puisque c’était son nom. Elle avait quelque chose de distingué dans son attitude, c’était pas une pute comme les autres. D’ailleurs , elle le confirma. C’était sa première fois. Était-il surpris ? non pas vraiment. Cela se sentait. Mais il appréciait son honnêteté.

« Je m’en doutais. Mais j’apprécie votre franchise. Et je vais faire de même : de mon coté je suis un client habituel. Je fais cela de temps en temps pour me soulager, me vider la tete et le reste, sortir de ma routine et de ma vie stressante. Et jusqu’ici j’ai plutôt donné satisfaction je pense »

Nul fanfaronnade pour lui. Il disait son impression. Il avait toujours eu une forte opinion de lui-même. Et il n’avait pas  vraiment de raisons de penser le contraire vu sa vie. C’était aussi simple que cela.

Lui tendant ce qu’elle avait voulu lui réclamer, il s’y preta de bonne grace, sortant les documents de son portefeuille.Il la laissa  les examiner avant de les reprendre, visiblement, elle était rassurée

« Je suppose que de votre coté vous prenez la pillule.Mais si vous préférez je n’éjaculerai pas en vous mais en dehors. »

Il parlait de cela de façon tres naturelle, comme si c’était la discussion la plus normale du monde.Il n’avait ni gene ni retenue ce qui finalement pouvait à la fois la rassurer ou la déconcerter. Plongeant sur elle ses yeux si troublants il déclara

« Vous êtes une belle femme Ember. J’ignore ce qui vous amène ici mais vous n’avez rien d’une pute et c’est ce qui m’a poussé à vous choisir.  J’ignore si je suis à votre gout mais vous vous l’êtes et vu que c’est moi qui paye. »

Une façon de lui resituer la position de chacun. Néanmoins, il n’avait pas envie de la traiter avec dédain. Il pensait ce qu’il avait dit, son allure, ses yeux, son visage, elle était superbe et aguichante. Il ne regretterait pas le prix payé.

« Toute la nuit ? J’ai déjà la pression »

 Souriant il s’assit sur le bord du lit. La suite pouvait arriver maintenant et il le faisait comprendre à la femme devant lui.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 8 lundi 17 août 2015, 01:59:11

Shenjo lui expliqua qu’il était juste un homme d’affaires voulant prendre régulièrement du plaisir auprès de prostituées, et que c’était son côté amatrice qui l’avait plu... Est-ce qu’elle faisait donc si amatrice que ça ? Sans trop savoir pourquoi, Ember en ressentit une petite pointe de déception... Avant de rapidement la chasser en se sermonnant. Qu’est-ce qui lui prenait de penser à ça, d’ailleurs ?! Et... Pourquoi est-ce que cet homme recherchait surtout des amatrices ? S’il était aussi expérimenté que ça... Enfin, avec son look, Ember le voyait comme un jeune homme d’affaires, ambitieux et riche, un homme à femmes, dans la droite lignée d’un Jordan Belfort à la Française, qui enchaînait les putes de luxe. Cependant, elle préférait un homme comme ça à un Musulman. Oh, non pas qu’elle soit antisémite ou raciste (elle avait même de très bonnes relations avec ses élèves musulmans), mais elle savait que, dans les bordels du Maghreb, les hommes étaient les pires. Elle mettait ça sur le compte d’une culture reposant sur la dissimulation des formes féminines, et sur le fait que, en empêchant les hommes de pouvoir ressentir du plaisir, ou, plutôt, en brimant ce plaisir, on augmentait inconsciemment leur frustration. C’était la même logique que pour les moines, privés de sexe, n’ayant pas le droit d’avoir de relations charnelles, et qui ressentaient donc des déviances sexuelles. Ember n’était pas une professeur pour rien, mais il était aussi possible que ce soit une sorte de xénophobie... Ce que Lévi-Strauss appelait l’ethnocentrisme, si elle se souvenait bien de ses cours à la fac.

Et, comme à chaque fois, sous la nervosité, son esprit filait dans tous les sens.

*Putain, Ember, calme-toi ! Tu as des gosses, tu t’es déjà fait sauter ! Qu’est-ce que ça a de différent ce soir ?*

Elle étudia sa carte d’identité, compara l’adresse, puis acquiesça. Visiblement, il était honnête... Curieux de voir comment le fait de voir une carte d’identité pouvait vous rassurer, même si c’était très artificiel. Certes, il n’était pas séropositif, mais ça ne l’empêchait pas d’être brutal au lit, ou de vouloir la séquestrer. Personne n’était là pour la défendre s’il venait à la droguer avec une seringue... Et, évidemment, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. Ember avait toujours eu une imagination fertile, ce qui était une bonne chose quand il s’agissait d’avoir des fantasmes... Mais toujours terrible en cas de stress, comme en ce moment.

Shenjo lui demanda alors s’il pouvait jouir en elle, ce qui la fit rougir. L’homme s’assit ensuite sur le rebord du lit, visiblement prêt à entamer les choses... Mais Ember ne se voyait pas finir à quatre pattes pour essuyer le sol. Oh, de toute façon, elle ferait intégralement le ménage, mais... Et bien, des gouttes pourraient toujours s’échapper. Elle déglutit donc, et se retourna vers lui. Elle avait envie d’ouvrir son costume, afin de lui montrer son corset, comme pour mieux l’aguicher. Cependant, sa nervosité était toujours là, toujours aussi forte, l’empêchant d’agir efficacement.

Elle se rapprocha donc de lui, et hocha la tête :

« Je... Je préfère que tu jouisses en moi... Enfin, ça ne me dérange pas ! »

Elle rougit un peu, se sermonna encore, puis le regarda encore, s’humectant les lèvres.

« Tu... Tu veux qu’on commence par quoi ? »

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 9 lundi 17 août 2015, 11:12:28

Shenjo avait toujours ce sourire qui le caractérisait si bien. Il n’était pas moqueur, simplement, cela montrait la confiance qu’il avait en lui. C’était dans sa nature. Et puis le contraste  était renforcé avec l’attitude plus hésitante de la personne en face de lui. Il y avait quelque chose de touchant dans son attitude,  le jeune homme avait  une sensation agréable en la regardant. Elle était très excitante mais en même temps degageait quelque chose de tres  classe tout en retenue. Elle avait un profil différent et comme il lui avait dit, c’était plus une arme qu’une faiblesse de son point de vue

« Commence par  t’asseoir près de moi »

Shenjo avait la main. C’est lui qui allait fixer les règles et la marge à suivre. Ce n’était pas pour lui déplaire d’autant qu’elle s’en remettait complètement à lui. Il n’allait pas avoir besoin de forcer les choses, il allait les faire venir simplement et naturrellement. Et au bout du compte, il prendrait son pied tout comme elle, on pouvait lui faire confiance pour cela

« Ne stresse pas cela va aller »

Il lui caressa le visage puis les cheveux. Ember était  une superbe femme. Elle avait un corps superbe , un visage fin et parfaitement dessiné, de jolies formes. Il était compliqué de ne pas la trouver aguichante. D’ailleurs, elle devait se rendre compte du pouvoir d’attraction qu’elle avait. Sinon pourquoi aurait elle été tentée de vendre ses charmes ?
Posant une de ses mains sur une cuisse de la mère de famille, il avait remarqué son alliance au doigt. Il n’avait rien dit, mais elle était mariée, quoi de plus surprenant ? Etait-elle mère ? Possible voir certain. Peut être était-ce même la raison de sa présence ici. Au fond Shenjo n’en avait cure.

Venant l’embrasser, il avait penché son visage vers elle  avant d’aller chercher sa langue et fouiller sa bouche. Il avait senti une certaine retenue, une certaine résistance, mais quoi de plus normal.  Une main toujours posée sur une cuisse, il continuait d’imprimer une danse sensuelle entre les deux langues, la salive se joignant à l’union des deux bouches. Peu à peu, il la sentait se raidir un peu moins, même si il y avait toujours une part de stress.

Plongeant dans son cou,  il lui mordilla le lobe de l’oreille, lui léchant, prenant une main d’ Ember pour la mettre sur son entrejambe. Une  bosse prenait déjà forme,  mais nulle doute qu’elle allait encore s’accroitre, surtout si la prostituée d’un soir lui prodiguait ses bons soins.

Revenant l’embrasser, la main qu’il avait posé sur sa cuisse était remontée au niveau de la poitrine, qu’il caressa par-dessus la veste sombre. Cette dernière était pour le moment fermée, mais Shenjo fit adroitement sauter les quelques boutons. Et en découvrant la naissance du corset, il sourit tout en  continuant de prendre possession de la poitrine et de la découvrir.

« Je sens que mon investissement va etre amorti »

Plus qu’une promesse c’était un souhait. Et Shenjo était du genre à les réaliser.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 10 dimanche 23 août 2015, 08:29:54

Il ne fallait pas prendre Ember pour une prude jeune femme, une personne catholique prônant la chasteté. Oh, l’inverse n’était pas vrai non plus, elle n’était pas une nymphomane, juste... Et bien, elle se voyait juste comme une femme normale. Elle aimait le sexe en tant que tel, elle aimait faire l’amour, prendre son pied, hurler à s’en casser la voix, et avoir des orgasmes. Pour autant, elle n’avait jamais été jusqu’à se lancer dans des orgies, ou des séances de BDSM. Du bondage, elle en avait fait un peu, ainsi que quelques sodomies, et même des fellations... Et c’était un peu tout ce qu’elle était capable de faire. Du très classique, selon elle, surtout au 21ème siècle, où « sodomie » et « fellation », grâce à l’ère d’Internet de la télévision, étaient presque devenus des mots courants. Elle ne se voyait donc pas comme une nympho’, mais savait aussi comment le sexe marchait. Elle avait porté deux enfants, après tout ! Ember était donc nerveuse, partagée entre plusieurs sentiments contradictoires.

On aurait pu croire qu’elle se sentait gênée à l’idée de tromper son mari, mais ce n’était pas le cas. Et, de fait, elle n’avait même pas pensé à retirer son alliance. Elle se disait que c’était quelque chose qui exciterait davantage les clients potentiels, en se disant qu’ils se tapaient une femme au foyer se faisant chier au lit... Et, à bien y réfléchir, ce cliché n’était pas trop faux pour caractériser sa vie actuelle. Elle était donc partagée entre la peur légitime de ce qu’elle faisait, mais aussi entre un autre sentiment, un sentiment sauvage et rebelle, qui bouillonnait en elle... Ce même sentiment qui s’emparait d’elle quand elle savait qu’elle faisait quelque chose de mal, mais sans être capable de le repousser, comme quand on séchait les cours, qu’on avait peur de se faire prendre, mais qu’on ressentait malgré tout un inexplicable frisson d’excitation à l’idée de lutter contre la loi établie, contre l’ordre en place. Un sentiment qui était probablement de même nature que celui que des révolutionnaires devaient ressentir en tentant de se soulever contre une tyrannie. Ce sentiment, donc, se retrouvait en elle en ce moment... Parce que Shenjo, mine de rien, était plutôt bien fichu. Il avait une belle chevelure blonde, un teint asiatique, et un petit air de voyou sur le visage qui... Enfin, Ember aimait bien ça en ce moment. Elle était sûre que, en cours, un Shenjo aurait été insupportable, mais, ici, les choses étaient différentes. Ce n’était plus la prof’ qui était là... Mais juste Ember, la femme mariée peinant à joindre les deux bouts.

Shenjo lui demanda donc de s’asseoir à côté de lui, et c’est ce qu’elle fit, en se mordillant les lèvres.

« Je... Je stresse pas, c’est juste que... Enfin voilà... »

Elle était une femme mûre, pas une ado’ boutonneuse de quatorze ans ! Mais voilà, elle était effectivement nerveuse. Shenjo, toutefois, ne semblait pas s’en offusquer, mais plutôt s’en amuser. Il trouvait visiblement de trouver sur une amatrice. Est-ce que c’était si surprenant ? Les hommes préféraient coucher avec de jeunes vierges effarouchées plutôt qu’avec des femmes expérimentées. Ember soupçonnait que ceci leur permettait de se dire qu’ils étaient de vrais homme, au sens préhistorique du terme, mâtures et virils, avec tout ce que ça impliquait.

Et puis, les choses sérieuses commencèrent. Le visage de l’homme se rapprocha du sien, elle frémit... Puis l’embrassa. Leurs lèvres se pressèrent l’une contre l’autre, et elle soupira de plaisir. Oh oui, c’était agréable... Ses joues rosirent de plaisir, et l’homme guida sa main vers son sexe. Elle frémit en sentant cette bosse, et ses doigts palpèrent son pantalon, remontant un peu dessus, afin d’essayer de percevoir, à travers le tissu, la longueur de ce membre. Entre-temps, le baiser se termina par un baiser dans le cou, qui fit soupirer Ember, avant qu’il ne revienne embrasser ses lèvres, tout en commençant à s’attaquer à ses seins. Il sentit ainsi le corset, ce qui sembla lui faire plaisir.

Ember s’en pinça les lèvres, et le regarda. Elle était toujours nerveuse, mais, d’une étrange manière, cette excitation qu’elle ressentait, et qui était en train d’élancer douloureusement ses seins, était en train de lui redonner un peu d’aplomb. Elle se pinça donc les lèvres, et sa main caressa un peu plus fermement le sexe de l’homme, alors qu’un sourire coquin vint alors éclairer ses lèvres :

« Et moi... Je sens que mon premier client va être mémorable... »

C’est ce qu’on appelait l’intuition féminine.

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 11 mardi 25 août 2015, 10:19:08

Shenjo était rassuré. Comme il ;l’avait espéré et supposé, sa cible du soir s’était laissé prendre au jeu. Bon, l’   argent était un fameux facilitateur, mais Ember  avait quelque chose il ne savait pas dire quoi de façon precise mais il y avait quelque chose.  La façon qu’elle avait eu de tater le terrain au niveau de sa verge montrait une certaine curiosité et envie.  Elle lui avait rendu ses baiser et avait même laissé une confidence lui échappait. Shenjo avait souri bien sur même si ce genre de choses ne servait qu’à faire monter la température. Au final, seul les actes comptaient

« Je l’espère »

 Shenjo avait beau être sûr de lui, il n’avait pas envie de dire n’importe quoi. De toute façon, dans l’immédiat, il allait d’abord profiter de ce corps qu’il avait acheté pour un moment. Enlevant la veste lentement, pour mieux voir le corset, il avait reprit possession de la bouche de Amber. Caressant les seins par-dessus le corset, il continuait de fouiller la bouche de la mère de famille, faisant montre d’un certain appétit. Sa langue s’enroulait parfaitement autour de celle de sa cible, dans une danse sensuelle de plus en plus élégante et chaude.

Délaissant par moment la bouche de Amber pour mordiller le lobe de l’oreille ou lui embrasser le cou, une des mains sur la poitrine était descendue sur la jambe et la cuisse, qu’il caressait aussi. Une façon pour lui de marquer une forme de possession sur ce corps qui lui appartenait pour le moment. Il avait payé pour cela.

« De toute façon tu es à moi, j’ai payé pour cela »

Une manière de resituer les choses. Il ne l’avait pas dit d’une façon agressive ceci dit. Il y avait même une certaine forme de satisfaction dans sa voix. Comme si cela augmentait son excitation d’avoir sur elle une telle maitrise et un tel pouvoir. Défaisant lentement le bouton de son pantalon ainsi que sa ceinture, il avait glissé un doigt dans la bouche de Ember pour qu’elle le suce . Sa tenue à la fois stricte et excitante avait quelque chose de plaisant, d’ailleurs il lui fit remarquer

« Tu fais un maitresse d’école comme cela, le genre sévère qui joue de la cravache. Ca me plait »

Tout en parlant il avait fini par libérer sa verge de sa prison de toile. Baissant aussi un peu son pantalon, le laissant tomber aux chevilles, il avait mis sa main droite sur la base de sa verge qu’il masturbait un peu.  Entièrement épilé, Ember pouvait surtout voir un pénis assez bien fourni, à la fois long mais aussi large. Pas circonsis, elle ne pouvait pas voir le gland rosi mais ce n’était qu’un détail. Le plus important c’était de se dire que Shenjo avait un outil plutôt bien fourni. D’ailleurs la façon dont il l’agitait montrait qu’il en était fier.

Posant sur Ember un regard qui ne laissait aucun doute sur ce qu’il attendait d’elle, il était dans l’attente de ses bons soins. Il n’était pas illogique de le voir désirer cela. Il était là avant tout pour prendre son pied et ressentir du plaisir. Et c’est justement ce qu’il espérait de cette première mise en bouche.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 12 dimanche 06 septembre 2015, 09:00:07

En matière sexuelle, ou, plutôt, en matière de sensualité, Ember avouait volontiers avoir des goûts vieille France. Là où, actuellement, la sensualité se résumait juste à une forme de pseudo-pornographie à peine masquée (en montrer le moins possible avec des strings qui étaient de plus en plus courts), Ember, elle, avait cette vision de la sensualité dont le but n’était pas de se résumer à de la pornographie, mais à amplifier les formes du corps. Plus généralement, elle était encore fidèle à cette vision du 19ème siècle, où on préférait les femmes voluptueuses aux mannequins anorexiques. Ceci expliquait pourquoi, sans être, bien évidemment, obèse, Ember n’était pas non plus une planche à pain. Elle profitait joyeusement de la riche gastronomie française, tout en veillant à entretenir son corps, et à conserver ses formes. Elle préférait utiliser des vêtements qui cachaient ce qu’il y avait à cacher, afin de stimuler l’imagination des hommes. C’est pour ça qu’elle préférait porter un corset plutôt qu’un soutien-gorge très court... Mais pouvait-elle en attendre autant d’un homme qui courait les prostituées ? Grande question... Mais, ce qui était sûr, c’est qu’elle frissonna quand l’homme écarta sa veste, et approcha ses mains de ses seins, les soupesant à travers le corset tout en l’embrassant.

« Hmmm... »

Yeux clos, la professeur savourait ce contact, cette langue joueuse qui fila en elle. Shenjo n’avait pas hésité, et il la palpait sans aucune gêne, ce qui était à la fois humiliant... Et étrangement gratifiant. Oh, Ember trouvait ça indigne, de manière générale, qu’on voit avant tout la femme comme un objet... Mais les choses n’avaient jamais été aussi simples, sauf que ça, une femme ne l’avouerait jamais. Une femme voulait être considérée en tant que telle, à savoir comme un être humain, avec des sentiments, des émotions... Mais, parfois, et surtout en matière de sexe, il y avait une sorte de plaisir inconscient, de frisson ancestral, à l’idée de se sentir malmenée par un homme... Pas dans le sens où on se faisait battre ou fouetter, mais dans le sens où l’autre prenait les devants, anticipant sur vos  réactions. Fondamentalement, on retrouvait la même chose chez l’homme, mais à un effet inverse. Ember en était arrivée depuis longtemps à la conclusion que le sexe était comme un ascenseur historique, qui filait tout droit vers les êtres préhistoriques, les primates qui sommeillaient en chaque individu. Le sexe réveillait chez l’homme sa pulsion de violence et de domination, et chez la femme sa pulsion de soumission et de plaisir... Car la Nature avait ainsi conçu les sexes pour que ce soit l’homme qui pénètre, qui ait le rôle actif, et la femme qui écarte les cuisses, héritant ainsi du rôle passif.

Les mains de l’homme glissèrent le long du corps de la femme, la faisant soupirer et gémir, la femme se mordillant les lèvres quand sa main glissa entre ses cuisses. Il lui rappela qu’il avait payé pour son corps, et elle rougit légèrement, ressentant de multiples sensations contradictoires. L’homme entreprit alors de défaire l’accès à son sexe, tout en faisant une remarque qui la fit sourire. Une maîtresse d’école avec une cravache... Peut-être que c’était ainsi que ses élèves aimaient fantasmer sur elle ? Ember n’aurait guère été surprise...

*Mais flattée, en un sens...*

L’esprit d’une femme était par nature contradictoire, oscillant entre diverses envies paradoxales. Elle sourit en voyant cette verge, comprenant ce que l’homme voulait. Sa main vint alors flatter son membre, et elle l’enserra entre ses doigts, soupirant de plaisir au contact de cette verge.

« Une maîtresse, hein ? »

En souriant, elle l’embrassa dans le creux de la nuque, rapprochant ensuite ses lèvres de son oreille, soufflant lentement dedans, avant de reprendre, sur un ton se voulant coquin :

« Mais, si c’était le cas, quel genre d’élève serais-tu, hum ? Un garçon rebelle, assis au fond de la classe, ou le beau petit élève, tout mignon tout plein, dans l’espoir que sa sympathie plaise à sa Maîtresse ? Si tant est qu’on suppose que la Maîtresse ne préfère pas les vilains garçons mal élevés... »

Elle sourit lentement. C’était presque une nouvelle femme qui se tenait là, maintenant qu’elle avait goûté au fruit du désir... Et sa main continuait à glisser le long du sexe de l’homme, de haut en bas, lentement et avec amusement.

« Est-ce que tu veux autre chose que mes doigts, Shenjo ? Est-ce que tu veux que ta Maîtresse te suce ? C’est qu’il y a du volume, je risquerais de m’étouffer... »

Alex Sanderson

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 13 dimanche 06 septembre 2015, 13:20:14

L’attitude  de sa partenaire du soir avait quelque peu perturbé Shenjo. Elle avait désormais le comportement de quelqu’un assez sûr de lui. Alors qu’il avait eu la sensation  qu’Ember marchait sur des œufs, elle avait soudainement pris du plaisir à ce petit jeu. Elle avait adopté une attitude volontairement autoritaire, se mettant dans la position de la maitresse. C’est elle qui voulait décider. Le jeune homme  se demandait si elle le faisait pour lui plaire, ou si réelement elle y trouvait une quelconque satisfaction. Au fond cela ne changeait pas grand-chose. Assez egoistement, il savait qu’il avait  l’assurance d’avoir ce qu’il  voulait. Il avait payé pour cela. Ce qu’il disait, elle allait devoir l’accepter.

Mais bon,cela l’intriguait. Car si elle se prenait au jeu, cela pouvait forcement changer la donne. D’une certaine façon, il allait avoir d’autres opportunités si cela se confirmait. Une femme comme elle qui allait trouver un certain plaisir dans quelque chose qui était un peu contraint et forcé, c’était inespéré. Du coup, il la laissa faire, se pliant à son bon vouloir

« J’ai jamais été très bon élève »

Il lui sourit, alors qu’il gémissait d’aise quand elle le masturbait. Cela lui plaisait forcement, d’autant que sa verge  était maintenant bien dure et bien en forme.Shenjo savait à quel point cet outil de plaisir allait lui servir d’ici peu. Il allait la faire crier, il allait la prendre et  cela resterait à vie. Qu’elle le veuille ou non

« A vrai dire je suis plus du genre à fantasmer sur la prof le soir dans mon lit et à me branler en pensant à elle »

Il savait très bien quel effet pareils mots pouvaient faire.C’était voulu. Il n’avait pas à mettre de gants avec une femme comme cela. Il payait du sexe, les notions de séduction et de drague ne comptaient plus vraiment.Pour lui comme pour elle

« Ce que je veux ?Je veux te prendre, je veux me planter en toi. Mais avant, j’aimerais que la chaleur de ta bouche se referme sur mon sexe »

Il avait dit ce qu’il voulait. Sans aucun detour une fois de plus.Elle allait le faire, mais il lui semblait qu’elle avait besoin de cette petite mise en scène. Il n’était pas contre. Cela rajoutait du piment.Et  puis,cela ne rendrait que meilleur le moment attendu.Lui glissant un doigt dans sa bouche, il la fixait. C’était à elle de jouer maintenant.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Les soirées parisiennes [Alex Sanderson]

Réponse 14 dimanche 06 septembre 2015, 15:00:42

Elle n’était pas vierge, et ça faisait toute la différence. Elle n’avait pas à trembler à l’idée de faire des choses sexuelles, comme masturber un amant, car c’était quelque chose qu’elle avait déjà pratiqué... Et, de fait, au fur et à mesure qu’Ember et Shenjo étaient ensemble, l’anxiété d’Ember diminuait. C’était une sorte de mécanisme « à-la-Ember », qui produisait toujours ses petits effets. Le sexe finissait par la calmer, par la rassurer, et elle abordait les choses plus sereinement. Son petit jeu en était l’illustration, mais elle comprit rapidement que Shenjo n’avait pas spécialement envie de jouer. Elle n’allait pas s’en familiariser, car il lui offrait quelque chose de magnifique. Entre les doigts tremblants d’Ember, elle sentait ce sexe gros, ce palpitant qui remuait, qui la faisait frissonner. Ember avait beau être une prof’, elle n’avait pas honte de le dire ; c’était toujours très gratifiant d’exciter un autre homme, surtout quand votre mari était tellement ivre qu’il avait une érection molle et poussive. Shenjo, lui, était un aigle royal qui se déployait, ouvrant ses ailes, se dressant fièrement sur son séant pour offrir à Ember le spectacle exquis de son sexe. Elle frémissait donc, les joues rougies par le désir, le souffle court, le sexe proche de son visage.

L’homme indiqua juste vouloir la pénétrer, pas jouer à des jeux érotiques stupides. Il était venu là pour la chignole, rien de plus. Pas d’émotions, rien de tout ça. Ember hocha lentement la tête. Comme ça, elle l’oublierait plus facilement.

*N’oublie pas que ce n’est pas un amant, et que tu es une prostituée... Une pute, quoi...*

Si ce terme lui faisait toujours horreur, au point où elle en était, elle en ressentait aussi une étrange satisfaction... L’esprit humain était une chose très complexe, avec des envies contradictoires, et, si elle s’excitait en se disant qu’elle était une pute, c’était le même type d’excitation qu’on pouvait ressentir en se faisant traiter de « coquine » (ou de « grosse salope ») au moment de se faire baiser. Le sexe, c’était beaucoup de choses, et, parmi toutes ces choses, le sexe était une bulle de libération de l’ego sur la société, une sorte de bulle d’hyper-individualisme, où seul comptait son propre plaisir, par rapport à l’aspect collectiviste de la société, où il fallait penser aux autres. Le sexe, c’était une bulle de liberté absolue, ce qui le rendait à la fois si excitant et si dangereux, et, dans cette bulle de liberté absolue, tout ce qui était contraire aux normes sociales avait une valeur de plaisir certaine. Du moins, c’était la théorie d’Ember, et, comme elle justifiait aussi bien les rapports sexuels ordinaires que les paraphilies, elle l’aimait bien. Après tout, c’est comme ça qu’on appréciait la véracité d’une théorie scientifique, non ? On l’étendait à tous les cas possibles, et, si aucun fait n’arrivait à la mettre en échec, alors la théorie continuait à être valable. C’était aussi pour ça qu’il était excitant de pervertir la réalité, et c’était donc pour ça qu’Ember avait voulu jouer avec Shenjo... Mais le client était visiblement déjà bien raide.

Ember sourit donc, le souffle de ses lèvres venant caresser ce sexe, et elle hocha la tête. La femme termina en se mordillant les lèvres, et acquiesça :

« D’accord... »

Shenjo la surprit alors en avançant sa main. Ses doigts caressèrent sa peau, la faisant frissonner, crispant du coup ses doigts sur sa hampe de chair, puis son doigt s’enfonça entre ses lèvres, la faisant soupirer. Elle le suça brièvement, tout en le regardant, clignant des yeux, puis posa ensuite ses lèvres sur son membre. Sans plus attendre, elle les écarta, et goba ce membre de chair, écartant lentement ses mains. L’une se déplaça à la base de sa verge, et l’autre alla flatter ses testicules, tandis que sa tête fit des mouvements d’avant en arrière, glissant le long de sa queue.

« Hmm-hmmm... »

Ember se mit à soupirer, déplaçant sa tête vers l’avant, suçant en creusant ses joues, aspirant l’air entre ses lèvres closes.

Hum, oui, que c’était bon ! Elle sentait cette grosse sucette, et... Ça lui avait manqué !


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