Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le parfum de l'aventure [Roxie]

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Cahir

Humain(e)

Le parfum de l'aventure [Roxie]

mardi 14 juillet 2015, 02:06:47

Bailey était la grande capitale d’un royaume proche de Nexus, un royaume marchand et allié de Nexus, qui disposait d’une forte armée, de multiples châteaux-forts, et dont le château-fort central, qu’on surnommait la Citadelle, était une imposante structure se dressant en plein milieu de Bailey. Un fleuve reliait Bailey à Nexus, d’où continuellement des victuailles venaient et repartaient, l’ensemble formant un important commerce, aussi bien fluvial que terrestre, par le biais de routes marchandes. Bailey abritait des milliers d’âmes, et était un endroit assez agréable à vivre... De jour, en tout cas. Ses artistes itinérantes, ses troubadours, ses danses folkloriques, son bon air... C’était un royaume médiéval dans la plus pure tradition des systèmes féodaux, avec cette division tripartite de la société : les nobles, qui dirigeaient tout, les religieux, qui répandaient la foi et la culture, et le reste. Contrairement à Nexus, à Bailey, la bourgeoisie n’avait pas l’influence prépondérante qu’elle avait, et, s’il existait bien des corporations commerciales, elles n’avaient clairement pas le poids des immenses guildes marchandes nexusiennes. Le royaume était administré par un Roi et par une Reine, et, là encore, contrairement à Nexus, il n’y avait pas qu’une seule dynastie royale. Après des révoltes contre un pouvoir monarchique très fort, une ordonnance royale permettait de changer de lignée royale dans des cas très précis, et en réunissant le Parlement de Baily, qui regroupait les trois ordres : des représentants de la noblesse, des représentants du clergé, et des représentants du Tiers-État. Ils se réunissaient tous pour voter, et pour décider quelle prochaine dynastie hériterait du pouvoir. C’était probablement l’un des royaumes médiévaux les plus démocratiques.

Cahir connaissait le royaume de Bailey, et, après son séjour à Nexus, il s’y était réfugié pour s’y refaire une santé. Le royaume avait souffert des affres de la guerre, ce qui faisait qu’il y avait beaucoup de régions et de comtés dévastés, envahis par les monstres, ou de projets de reconstruction urbaine visant à reprendre des villes abandonnées, ce qui impliquait notamment de les purger des monstres. Cahir arrivait donc à se trouver du boulot, récupérant ainsi de maigres deniers pour entretenir son équipement, et se sustenter.

« Tu as entendu ? Il paraît qu’un nouveau Parlement va se réunir...
 -  Edward ne peut plus maintenir la paix après cette guerre. Il a perdu trop d’hommes, et, s’il s’entête dans cette position, il risque une guerre civile.
 -  Mais l’Évêque ne s’est pas encore prononcé...
 -  Je suppose qu’il doit mesurer ses chances... »

L’actuel roi de Bailey, Edward, était un homme vieux et fatigué. Récemment, Bailey avait envoyé beaucoup d’hommes à Nexus pour aider à défendre la cité-État, et Bailey avait perdu trop d’hommes. L’armée royale avait perdu trop de monde, et le Roi avait dû sonner le ban, demandant aux armées seigneuriales d’envoyer des bataillons pour renflouer les rangs de l’armée royale, et ainsi défendre les frontières. Edward s’était lancé dans une vaste campagne de reconstruction des comtés ravagés depuis la guerre, mais les progrès tardaient à venir. En conséquence, sa côte de popularité diminuait, et les grandes familles de Bailey ourdissaient un complot. Edward avait alors deux options : se maintenir, et risquer l’ouverture d’une guerre civile, ou abdiquer, et organiser un Parlement. De ce que Cahir avait compris, un avis central serait celui que l’Évêque de Bailey, plus haute institution religieuse, rendrait sur la question. Et, bien entendu, l’évêque tardait. Il ne voulait pas se prononcer en faveur d’un nouveau Parlement si Edward arrivait à rétablir la situation. Pour l’heure, ce que tout le monde attendait, c’était la réduction importante du taux de criminalité qui régnait dans le royaume.

Cahir avait peu à peu appris tout cela, et essayait de se tenir écarté de ces intrigues politiques, en se contentant de traquer des monstres. Il se trouvait pour l’heure dans une auberge de Bailey, à la nuit tombée, L’Auberge du Poney Dansant. Une auberge en deux parties, abritant l’auberge à proprement parler, et les chambres, dans l’autre partie. L’apatride se reposait donc, convaincu que rien de troublant n’arrivait ce soir.

Et, comme toujours, il suffisait qu’une femme entre dans sa vie pour que tout change...
DC d’Alice Korvander.

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Roxie

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 1 mardi 14 juillet 2015, 11:45:14

Les pas délicats d'une jeune demoiselle faisaient doucement crisser le mélange de terre, de sable, de petits cailloux et de poussière qui constituait le chemin. En cette fin de journée, après des heures de marches, ces petits pieds espéraient rapidement atteindre la prochaine ville du coin pour pouvoir se reposer. Fidèle à leur propriétaire, cependant, ils n'avaient jamais flanchés. Ces jambes gracieuses non plus d'ailleurs, malgré la fatigue. Et ce corps encore jeune, bien que sentant un peu sale, avait encore de la ressource. En revanche, difficile de savoir exactement dans quel état d'esprit se trouvait cette jeune femme, car son visage était caché derrière une grande carte.

Les pas s'arrêtèrent subitement, et enfin, la carte s'abaissant, un visage radieux apparut, sourire aux lèvres et regard pétillant.

- -Ça y est, j'y suis ! Bailey ! Comme c'est beau. Tu as vu, Monsieur le chat ?

Un miaulement strident lui répondit, et un petit chat orange trottina jusqu'à elle. Elle avait croisé ce pauvre animal affamé dans les bois non loin, lui avait offert un morceau de son déjeuner, et avait décidé de le guider jusqu'à la ville la plus proche. Elle se baissa pour lui grattouiller le menton et il lui répondit d'un chaleureux ronronnement.

- Oh, je suis persuadée que tu vas te plaire ici. Peut-être même que ta famille t'y attend, qui sait ?

Elle se redressa, plia soigneusement la carte, la rangea dans sa besace, puis continua son chemin pour entrer dans la Citadelle. A cette heure-là, les marchands fermaient leur boutique et les rues se désertaient petit à petit. Difficile de trouver une auberge dans un endroit aussi vaste. Celle-si se trouvait presque toujours sur la place de la ville ou du village à priori. Roxie observait les bâtisses tout autour d'elle, espérant croiser un panneau d'indication, lorsque subitement, le chat roux s'élança dans une rue.

- Oh ! Attends-moi Monsieur le chat !

Elle se mit à courir derrière lui, ses pas raisonnants à un rythme rapide et régulier sur les pavés de la Citadelle, et sa jupettes voltigeant autour de ses hanches et de ses cuisses, comme ses longs cheveux argents autour de son visage et de sa nuque.
Elle traversa ainsi plusieurs ruelles, s'excusant auprès des rares passants qu'elle croisa, avant de ralentir puis finalement s'arrêter devant la porte d'une bâtisse que l'animal grattait de ses griffes.
Au moment où elle prit l'animal dans ses bras, la porte s'ouvrit sur une femme épaisse à l'air sévère.

- Qu'est-ce que c'est ? Aboya t-elle.
- Veuillez m'excuser Madame. Je... je cherchais une auberge.
- Y a bien l'Poney Dansant là, au bout. Vous z'avez aussi celui du centre ville, mais vous z'en aurez bien pour deux fois plus cher. Il est à vous ce chat ?
- Ah... non, en fait je l'ai trouvé sur la route. Il cherche une famille.
- Bah ça tombe bien, j'ai un problème de souris, ces satanés bestioles m'bouffent tout dans les placard ! Vous m'le céderiez, Mam'selle ?
- Oh oui, avec plaisir ! Merci beaucoup Madame, je suis sûre qu'il se plaira ici. Après tout, c'est lui qui a choisit de venir frapper à votre porte.

Elle sourit et déposa le chat au sol qui s'élança immédiatement à l'intérieur de la maison. Elle remercia de nouveau la bonne dame, pas si sévère que ça finalement, et continua seule son chemin en direction de l'auberge, heureuse d'avoir trouvé un toit pour ce gentil chat.

Roxie s'offrit un bon repas et une chambre pour la nuit, heureuse de pouvoir se reposer. Elle prit un bon bain pour se délasser, enfila une nuisette, et se glissa dans les draps propres dans un soupire, pour s'endormir presque aussitôt.

Elle fut réveillée par une sensation étrange. Elle remua, ouvrant lentement les yeux, pour distinguer subitement un visage tout près du sien. Elle poussa un hurlement strident, avant qu'une main lourde et violente ne se plaque contre sa bouche pour la faire taire. Roxie tenta de repousser l'agresseur, mais ses forces étaient bien insignifiantes comparées à celles de l'homme. Elle pouvait sentir son souffle dans son cou, et son autre main se glisser entre ses cuisses. La jeune femme planta ses ongles dans la peau dure de l'odieux personnage, le griffant partout où elle pouvait au passage.
Elle entendit le bruit d'un tissu qui se déchire, et réalisa qu'il était en train de malmener sa nuisette. Roxie rougit de honte et trembla de peur à l'idée de ce qui allait se passer. Elle redoubla d'effort, et d'une main libre, réussit à attraper l petit chandelier qui reposait sur la table de nuit. Elle réussit alors à frapper la tête de l'homme d'un grand coup, alors que celui-ci avait commencé à balader sa langue avide sur l'un de ses mamelons. Il cessa immédiatement son œuvre et poussa un grognement sourd. Roxie eut tout juste le temps de hurler de nouveau, de toute ses forces, avant que le type, visiblement très en colère, ne la gifle et ne tente de l'étrangler.

N'y avait-il personne pour la sauver ?

Cahir

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 2 mercredi 15 juillet 2015, 02:21:48

L’arrivée de la femme aux cheveux clairs et au visage d’ange ne passa pas inaperçue. Tous les regards se tournèrent, chacun exprimant des tentations différentes. Ce n’était pas la première belle femme que Cahir voyait dans une auberge, et, à chaque fois qu’il s’était rapproché d’une bonne femme, il s’était toujours retrouvé dans des situations compliquées, et potentiellement mortelles. Il laissa donc cette femme passer, et se concentra sur sa boisson, ainsi que sur sa carte. Demain, il avait encore une journée chargée. Il devait traquer des endriagues dans une grande forêt proche. Ces créatures ressemblaient à d’étranges croisements entre des araignées et des lézards. Ils vivaient dans les profondeurs des forêts, et, d’après ses renseignements, s’ils étaient là, c’est parce qu’il y avait, quelque part, une Reine endriague. Ces créatures étaient difficiles à tuer, car elles étaient fortes, et attaquaient toujours en bande. Leur spécialité était de se fondre dans le décor, d’attendre qu’une proie approche, et de débarquer dans toutes les directions. Elles avaient bien failli avoir Cahir. La Reine, elle, restait introuvable. Il avait ratissé une bonne partie de la forêt, et devait maintenant reporter son attention sur les autres zones inexplorées de la forêt.

Cahir soupira lentement, et ferma les yeux, puis bascula sa tête en arrière, et se massa l’arrière du cou.

*Tout ça attendra demain, je tombe de sommeil...*

L’apatride se releva, et s’extirpa de l’auberge, puis rejoignit l’autre aile, et se vautra dans sa chambre, la sienne depuis maintenant plusieurs jours. Cahir avait laissé derrière lui bien des choses, mais même un voyageur errant, sans but et sans attache, finissait justement par en faire. Il retira ses vêtements, et se coucha rapidement dans le lit, après avoir tiré les volets, observant une ultime fois les murs entourant la Citadelle royale, silencieux et pensif. Il espérait sincèrement que sa mission se terminerait avant que les choses ne dégénèrent. Il s’était dit qu’il en finirait avec la Reine endriague, avant de partir. Sa mort lui rapporterait suffisamment d’or pour qu’il reparte... Ailleurs. Quelque part.

Cahir avait abandonné Louane à Nexus, après des évènements complexes et difficiles. Il s’était retrouvé mêlé à la Scoia’tael, cette organisation terroriste non-humaine en guerre contre les royaumes humains, le père de Louane étant proche de ce mouvement. Louane, elle, était une kitsune que Cahir avait pris sous son aile il y a des mois, une femme envers qui l’ancien agent ashnardien n’aurait jamais cru pouvoir s’attacher. Et pourtant, alors qu’il se trouvait là, seul dans cette chambre, à observer le plafond et les poutres apparentes, il repensait à elle, à la belle Louane, à sa motivation, à son énergie, et à son corps chaud et tendre. Ils avaient encore été séparés, et, cette fois-ci, Cahir ignorait s’il pourrait un jour la revoir. Nexus était devenue une ville trop dangereuse pour lui, d’où son choix de prendre un peu de distance, en allant à Bailey.

Il commença à fermer les yeux, soufflant sur les chandelles, et laissa le sommeil venir à lui. Mais, comme tout bon soldat, il dormait d’une seule oreille, et se réveilla en entendant de multiples bruits de pas dans le couloir. L’homme, qui dormait avec une dague sous son oreiller (par mesure de précaution), se saisit de cette dernière. Torse nu, il portait un simple pantalon en laine, et s’approcha de sa porte, pensant à des voleurs. Il entrouvrit cette dernière, et vit ces derniers s’arrêter près d’une porte dans le couloir.

« Je te dis qu’Henry l’a vu ! Elle est super belle, parfaite pour Biglaw !
 -  Il y a intérêt, il ne supportera pas une autre marchandise avariée...
 -  Parfaite, je te dis ! Des seins gros comme ça, une hanche de reine, et un cul... Oh putain, mon pote, c’est un cul à t’en donner des sueurs froides !
 -  J’en jugerais... »

Cahir resta discret. Un serrurier était en train de crocheter la serrure de la porte, et il devina rapidement qu’ils parlaient de la femme aux cheveux argentés. De qui d’autre ? L’apatride était pieds nus, mais n’avait pas le temps d’enfiler tout son barda. La porte venait de s’ouvrir, et l’un des hommes s’avança vers la femme. Il s’avança dans la pièce, et eut rapidement une érection en voyant cette femme. Effectivement, elle était belle... Si belle qu’il s’empressa de s’attaquer à son corps. Malheureusement, elle était aussi belle que furieuse, et il hurla de douleur quand elle planta ses dents dans sa chair. Cahir restait prudemment en retrait, entendant du bruit, puis vit l’un des hommes s’avancer.

« Aide-moi, c’est une vraie furie !
 -  Arrête de bouger, salope ! »

L’apatride s’avança un peu. Il restait encore deux hommes dans le couloir, dont le serrurier. Il se débrouillait pour faire le moins de bruit possible... Mais son pied heurta une latte en bois, émettant un craquement. L’un des hommes se retourna, et dégaina son arme, une épée courte.

« Tiens, un curieux ! »

Cahir s’élança vers lui à toute allure, surprenant l’homme, et le poussa, le renversant sur le sol. Le serrurier tenta de sortir une hachette de ses vêtements, mais Cahir l’attrapa par les épaules, et l’envoya valser dans l’escalier à côté. Il roula bruyamment sur ce dernier, et heurta violemment le mur. Le guerrier s’approcha ensuite de l’entrée.

« Mais c’est quoi ce bo... ? » s’exclama l’un des homme sen approchant de la porte.

Cahir resta à côté de la porte, et, quand l’homme approcha, il bondit sur lui, et le poussa en arrière, le faisant également tomber. Il se dressa alors face à l’autre homme, à califourchon sur la femme, mais, dans le dos de Cahir, le premier type, celui qui gardait la porte, s’était relevé, et se rua dans son dos. Il le frappa dans le dos, et l’envoya s’étaler sur le sol. L’apatride en lâcha son arme, qui glissa à côté de la femme, et n’eut pas le temps de se retourner qu’un violent coup de pied s’abattit sur son dos, l’envoyant s’aplatir sur le sol.

« C’est qui, ce taré ?
 -  Encore un qui a voulu jouer au héros... »

Cahir soupira.

Tout ce qu’il avait besoin, c’était d’un moment de diversion pour s’occuper de ses malfrats.

Pendant ce temps, l’homme à califourchon sur la femme l’avait calmé en l’étranglant, et recommença à palper ses seins, une violente érection amenant son sexe à se frotter contre les cuisses de cette femme. Tout à son désir, l’homme manquait clairement de prudence, et la femme n’avait qu’à remuer la main pour sentir la dague de Cahir...
DC d’Alice Korvander.

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Roxie

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 3 mercredi 15 juillet 2015, 15:07:58


Roxie faisait de son mieux pour se débarrasser de son agresseur. Il était fort, et lourd, comparé à elle. Elle était paniquée, mais cela ne l'empêchait pas de réfléchir à toute vitesse à une solution, même si tout semblait courut d'avance. Dents, ongles, tout était bon pour servir d'arme improvisée, et surtout, elle ne cessait de gigoter et de se jeter dans tous les sens. Ce bonhomme allait bien finir par se lasser ! Ou bien elle épuisait son énergie pour rien, et c'était lui qui aurait le dernier mot. Dans tous les cas, elle ne voulait pas baisser les bras. Elle ne pouvait tout de même pas laisser cet individu tâcher sa vertu en lui arrachant sa virginité !
L'agresseur était violent, et il n'hésita pas à essayer de l'étrangler pour qu'elle reste tranquille. Roxie poussa un gémissement, agrippant les bras de l'homme pour y enfoncer ses ongles, mais sans succès.

Soudain, elle sembla entendre quelque chose d'étrange. Il y avait d'autres voix, et puis un grand vacarme. Quelqu'un tentait-il de lui porter secours ? L'espoir revint au galop, et Roxie redoubla d'efforts pour se libérer. Mais elle commençait à manquer d'air !
Avec dégoût, elle réalisa sur l'homme qui la tenait était excité et se frottait impudiquement contre ses cuisses, sa deuxième main venant presser ses seins. Il lui faisait mal, et Roxie vit du coin de l’œil un homme qu'un autre avait malmené. Un héros ? Son héros ?
Le pauvre avait l'air en mauvaise posture. Pourtant, Roxie aperçut une arme, une vraie, qui avait glissé près d'elle. Aussitôt, la jeune femme tendit le bras dans sa direction. Au moment où elle referma ses doigts dessus, elle se demanda ce qu'elle comptait faire avec ça. Elle ne pouvait tout de même pas... et en même temps...

A ce moment là, l'homme tenta de lui arracher sa petite culotte. Dans un petit cri, elle n'hésita alors plus du tout et planta la dague dans le cou de son agresseur. Celui-ci poussa un hurlement qui termina en gargouillis et relâcha aussitôt sa prise. Roxie en profita pour rouler en dehors du lot, se retrouvant alors au sol. D'instinct, elle croisa ses bras pour masquer sa poitrine dénudée et se plaqua contre le mur un peu plus loin. Pendant ce temps, son héros repartait à la charge. Roxie était prostrée, incapable de savoir ce qu'elle devait faire. Pourtant elle cria :

- Monsieur !!

Attirant ainsi l'attention de son héros, elle fit de nouveau glisser l'arme pleine de sang dans sa direction. Elle pouvait toujours resservir, après tout. Car elle n'avait pas vraiment l'intention de la garder, sa main à elle dégoulinait déjà de sang, et cela la terrifiait.

Cahir

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 4 vendredi 17 juillet 2015, 01:59:43

Dans la confusion et dans l’obscurité ambiante, personne n’avait vu l’arme de Cahir. Et lui, l’éternel héros endimanché, se retrouvait bloqué au sol. C’était bien lui, ça... Venir défendre la veuve et l’orphelin, épée à la main, sans se soucier des risques. Il s’était jeté dans cette histoire sans réfléchir, et en affrontait maintenant les conséquences. L’apatride était ainsi ; il ne pouvait résister à la protection d’une belle dame. On pouvait dire que c’était son côté « boy scout », ou cet éternel code de l’honneur qui bouillonnait en lui, alors même qu’il n’était plus un guerrier ashnardien, mais quelqu’un qui, au sens strict du terme, avait perdu son honneur, par son statut d’apatride. Cahir, donc, était coincé sur le sol, quand les évènements se précipitèrent. Alors qu’il cherchait un moyen de se libérer, la femme planta sa dague dans le cou de son agresseur. Ce dernier eut droit à la plus belle des morts : avec la queue bandant comme celle d’un taureau.

Ses yeux s’écarquillèrent sous l’effet de la surprise. Moqueurs, avec un sourire pervers sur le coin des lèvres, ils devinrent aussi grands que les yeux globuleux d’une grenouille, puis un mince filet de sang s’échappa de ses lèvres, suivi d’un soupir rauque. Il oscilla sur place, et porta maladroitement sa main vers la plaie, sans rien dire. Est-ce qu’il ressentit la douleur sur le coup ? La femme le poussa, et récupéra la dague, ce qui eut pour effet de déclencher un geyser de sang. Le sang heurta l’homme qui se tenait sur Cahir, et l’apatride profita de cet effet de surprise pour remuer davantage sur place, déstabilisant son adversaire. Il se redressa ensuite, mais l’un des autres tueurs le frappa au visage. L’apatride sentit trente-six chandelles exploser dans son crâne, ainsi qu’une douleur furieuse à hauteur de la mâchoire, et heurta le mur. Dans son dos, son adversaire avait brandi sa hachette, et s’élançait encore vers lui. La main de Cahir se saisit du chandelier se tenant sur la table basse, et il se retourna, et frappa l’homme au visage avec cette arme improvisée, le fer marquant la joue du tueur, qui, déstabilisé, s’affala bruyamment sur le sol.

C’est à ce moment que la femme l’appela. Il tourna la tête, et vit la dague s’approcher de lui. Il la saisit au vol, et se retourna vers ses adversaires.

« Je vous conseille de fermer les yeux, Madame... »

Les tueurs encore debout, soit deux hommes, sans compter celui avec la hachette, qui gisait encore sur le sol, le regardèrent lentement. Ils venaient de sortir leurs armes, et se tenaient de telle sorte qu’ils empêcheraient la femme de sortir.

« Cette femme appartient au Python Noir, lâcha un homme. Il a posé sa marque sur elle... Tu ignores dans quoi tu t’es embarqué, étranger.
 -  On va te tuer, en prenant notre temps, puis elle, on va la violer, la torturer, et on la livrera au Python, comme ce qui est convenu ! »

Pour seule réponse, Cahir sourit lentement.

« Si j’avais dû avoir une pièce d’or pour chaque menace de ce genre, Messieurs, j’aurais fondé ma propre guilde. Et vous savez ce qu’on dit... Il y a un temps pour parler, et un temps pour agir. »

Même sans son armure et son équipement, Cahir restait un ancien guerrier d’élite, formé par les Ashnardiens, entraîné dans des casernes. Il était donc musclé, et sa vie d’errance n’avait pas changé cet état de fait. Oh, il reconnaissait volontiers avoir entamé certains réflexes, perdu certaines parades au combat... Mais, contre de simples forbans venant s’en prendre à des gens dans les auberges, il ne risquait pas grand-chose. Ils pouvaient les voir trembler. L’un de leurs camarades était mort, d’une belle hémorragie, et Cahir, lui, ne tremblait pas. Ils hésitaient, regardant la femme, comme pour se trouver une motivation suffisante... Puis le serrurier s’élança en hurlant.

Cahir, lui, était en position de combat. Jambes légèrement repliées, la dague en avant, elle était tenue de manière verticale, à hauteur de son visage. Le serrurier se rua en levant sa dague, pour un coup de haut vers le bas, essayant d’impressionner l’apatride par sa carrure. L’apatride fit un pas de côté, et s’avança vers le serrurier, puis caressa avec le tranchant de sa lame sa gorge. Il s’élança dans la même foulée vers l’autre. Le serrurier, de son côté, porta sa main à sa gorge, en gargouillant, une ligne rouge laissant vomir des litres de sang de ses doigts tremblants.

L’apatride fondit sur l’autre rapidement. Après avoir égorgé le serrurier, il se contenta de lancer sa dague, comme si elle était un couteau de lancer, et le projectile atteignit l’homme entre les deux yeux, le coup l’envoyant s’écraser sur le sol.

Cahir reprit son souffle lentement. Il restait encore l’homme avec la hachette, mais, en voyant les cadavres du reste de la bande, l’homme ne chercha pas à tenter le diable, et fila rapidement. L’apatride récupéra sa dague, et se retourna vers la femme.

« Vous... Euh... »

Il retint la question stupide qu’il avait à dire, et préféra dire autre chose :

« Je m’appelle Cahir... Je suis votre voisin de palier, et... Vous savez qui étaient ces hommes ? »
DC d’Alice Korvander.

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Roxie

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 5 mardi 21 juillet 2015, 16:01:09


Tout se passait rapidement et avec violence, tant et si bien que Roxie avait du mal à suivre ce qui se passait. C'était un peu comme si soudain, elle était spectatrice d'un film d'horreur au ralentit, où elle n'entendait que sa respiration haletante et les battements de son cœur affolé. Elle avait seulement eut la présence d'esprit de se défendre, puis de renvoyer l'arme à son propriétaire. Ensuite, elle se contenta de se recroqueviller dans le coin sombre de la pièce, effrayée, comme un petit animal meurtrit et piégé. Elle pouvait voir le sang qui avait giclé partout sur le sol, et le corps sans vie de l'homme qu'elle venait de tuer retomber sur le lit comme une poupée de chiffon, maculant les draps blanc d'un liquide pourpre et poisseux. Cette vison lui donna la nausée.

Elle écouta alors les paroles de son sauveur, ferma les yeux, et se boucha les oreilles, comme pour se protéger de tous ce qui pouvait se passer. Écrasée contre le mur, elle se faisait la plus petite possible, et attendit. Les secondes lui parurent des heures, et pendant que le guerrier se débarrassait des bandits, elle priait intérieurement pour lui, pour qu'il se débarrasse des méchants et ne soit pas blessé.

Encore une fois, même dans les pires moments, Roxie ne parvenait pas à être égoïste et à penser à elle. Elle était repliée sur elle même, tremblant de tous ses membres, lorsqu'elle trouva enfin le courage de retirer ses mains sur ses oreilles pour écouter. Elle ne trouva que le silence, juste avant que la voix d'un homme ne lui parviennent. Heureusement, elle reconnue la voix de son héros. Encore un peu perdue, elle ouvrit les yeux qu'elle cligna plusieurs fois, puis leva les yeux sur le guerrier qui venait de la sauver. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait pleuré à torrent pendant tous ce temps. Essuyant alors ses larmes, elle prit enfin le temps d'observer le guerrier. Il avait un visage aux traits agréables, un beau regard bleu emprunt de sincérité et une voix chaude et rassurante. Cela lui suffisait.

Roxie frotta un peu ses bras, comme pour faire cesser ses tremblements nerveux, et se concentra pour répéter la question que venait de lui poser l'homme dans sa tête tourmentée. Elle n'avait aucune idée de qui était cette bande de voyous, elle ne les avait jamais vu et surtout, elle ne comprenait pas pourquoi ils s'en étaient pris à elle de cette manière. Elle avala difficilement sa salive et répondit d'une petite voix :

- N... non. Non je ne sais pas...

Elle se releva lentement, s'appuyant d'un main contre le mur, et l'autre retenant tant bien que mal sa nuisette déchirée, afin de cacher sa nudité. Elle était blanche comme un linge, fixant le sol à ses pieds pour ne pas voir le sang et les cadavres. Mais le lit était proche, la chambre pas si grande que ça, et une flaque de sang commença à s'étendre, entrant alors dans son champ de vision.
Les lèvres de la demoiselle tremblèrent, et elle plaqua la main qui se trouvait contre le mur contre sa bouche cette fois-ci. Elle s'élança alors vers les toilettes pour se mettre à vomir. Jamais de sa vie elle n'avait vue une chose aussi horrible !
Une fois la chose terminée, elle s'approcha du lavabo pour se mouiller le visage et boire un peu. Se sentant légèrement mieux, elle regarda son reflet piteux dans le miroir. Depuis la pièce, elle s'adressa alors à son sauveur.

- Je suis vraiment désolée. Merci. Merci d'être venu à mon secours, Cahir. Je m’appelle Roxie. Pou... pourriez-vous m'amener ma besace ? Elle est sur la chaise...

Elle n'avait pas vraiment l'intention de retourner dans la chambre tout de suite. Elle n'était pas prête de revoir ça. Elle ne pouvait pas non plus garder cette nuisette et cette culotte déchirée, ce n'était pas pratique et pa décent non plus.
L'homme qui venait de la sauver ne devait pas être n'importe qui. Rares étaient les individus capables de lutter contre plusieurs ennemis. C'était une véritable chance qu'un homme comme lui se soit trouvé être son voisin de chambre ce soir-là...

Cahir

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 6 vendredi 24 juillet 2015, 02:08:14

La pauvre jeune femme, Roxie, sous le choc, alla dans la salle de bains attenante à la chambre pour vomir. Cahir entendit le bruit caractéristique du dégluti, de ce liquide qui sortait de la gorge sous l’effet de la bile. Quelque chose contre quoi il était immunisé, à force d’avoir combattu sur le champ de bataille. Il avait vu tant de cadavres, tant de mutilations, tant de corps sanguinolents... L’odeur de la chair en décomposition, de la pourriture résultant des cadavres, Cahir s’en souvenait... Tout comme il avait vu les immenses charniers que les soldats faisaient sur les cadavres, afin d’éviter que la décomposition et l’odeur de pourriture des cadavres n’attire les goules. Il se rappelait de ces immenses feu, de l’odeur de brûlé, et du bruit que les os faisaient quand ils craquaient... Des bruits sinistres, mais qui l’avaient immunisé contre ce genre de réactions.

Tandis que la belle jeune femme à la nuisette déchirée reprenait ses forces, il inspecta les cadavres. Il trouva quelques armes, des couteaux de lancer, et une petite bourse dans la poche de l’un d’entre eux. Détrousser les cadavres n’était pas l’activité la plus noble qui soit, mais Cahir n’allait pas cracher sur quelques pièces d’argent et de bronze. Il observa donc le contenu de la bourse, et repéra une étrange pièce, plus sombre que les autres. Il l’attrapa, et sentit contre son pouce un motif en relief. Cahir souleva l’objet, et fronça les sourcils en le reconnaissant. C’était... Un serpent. Une tète de vipère. Il se retourna alors en entendant la femme parler, et, hasard des choses, elle était pile dans l’angle d’un rayon lunaire, ce qui eut pour effet de magnifier sa pâle beauté. Roxie avait une peau claire, ce qui allait à merveille avec ses longs cheveux clairs, et elle semblait... Un peu moins paniquée.

Mais juste un peu, et elle était suffisamment lucide pour parler :

« Je suis vraiment désolée. Merci. Merci d'être venu à mon secours, Cahir. Je m’appelle Roxie. Pou... pourriez-vous m'amener ma besace ? Elle est sur la chaise... »

Il la regarda, puis observa la chaise, et hocha la tête en se relevant.

« Très bien, Madame... Je... Je comprends que vous soyez en état de choc, vraiment, mais... J’ignore ce que ces hommes voulaient, mais... Ils ont mérité leur sort. »

Tout en parlant, l’apatride s’était rapproché de la chaise, et récupéra le sac, puis se rapprocha de la femme. La salle de bains était très petite, ce qui faisait qu’il était face à elle, la dominant par sa hauteur... Et, tout en lui tendant la besace, il nota que ses seins étaient visibles à travers la nuisette, ses tétons apparaissant en surbrillance. Cette femme était vraiment magnifique, un visage angélique, une silhouette de petite beauté... Dieu seul sait ce que ces gens auraient pu lui faire. Il se retourna ensuite, pour lui laisser un peu d’intimité, et entendit alors du bruit en contrebas. Cahir se rapprocha rapidement de la fenêtre, et écarta le rideau, pour voir, en contrebas, un chariot avec des silhouettes en contrebas.

L’apatride soupira, en constatant que ces types avaient des renforts en bas, qui portaient tous de longs manteaux noirs, et des masques sur le visage, en forme de vipère. Tout cela dépassait de loin une simple agression nocturne... Et le fait que l’aubergiste ne se soit pas réveillé malgré les bruits signifiait qu’il était, au pire complice, au mieux une victime terrorisée. Encore une fois, la chevalerie de Cahir refaisait surface. Pour les beaux yeux d’une femme en détresse, il était capable de faire n’importe quoi.

« Roxie... Il faut partir. Ils vont revenir, et vous n’êtes pas en sécurité ici. Alors... Voilà ce qu’on va faire. Je vais prendre votre main, et vous allez me suivre, en fermant les yeux. C’est d’accord ? Fermez les yeux, et faites-moi confiance. »

Ils n’avaient que quelques instants avant que les renforts ne débarquent. Cahir retourna donc dans la salle de bains, et attrapa la main de Roxie, une petite main douce et chaude. Il sortit ensuite de la salle de bains, et lentement, fit le tour des cadavres gisant sur le sol. Ils se retrouvèrent ensuite dans le couloir, et Cahir pouvait, en contrebas, entendre des bruits de pas. Il ne paniqua pas pour autant, et remonta le long du couloir, et ouvrit la porte de sa chambre, puis la ferma à clef. La nuisette de Roxie tenait encore difficilement, et les bruits de pas grimpaient le long des escaliers.

Faisant la seule chose qui lui semblait utile, Cahir serra la jeune femme dans ses bras, et glissa ses mains dans ses cheveux.

« Détends-toi, Roxie, je suis là pour te protéger... Mais fais le moins de bruits possibles... »

Cahir était surpris. Malgré la tension du moment, il sentait les tétons de la femme s’enfoncer contre son torse, et arrivait à trouver ça agréable.
DC d’Alice Korvander.

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Roxie

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 7 vendredi 24 juillet 2015, 13:51:51


Tout ceci lui semblait être un cauchemar, un mauvais rêve qui allait finir par prendre fin, et elle se réveillerait alors tout naturellement dans le lit de cette chambre, sans cadavre, sans marre de sang, et tout serait parfaitement normal. C'était ce dont la demoiselle voulait se persuader, tout en sachant pertinemment que tout ce qui venait de se passer était réel. Et se pincer le bras comme elle le faisait était tout bonnement inutile. C'était la première fois que quelqu'un mourrait devant elle, la première fois qu'elle tuait quelqu'un, la première fois qu'elle voyait autant de sang de sa vie. Et n'étant qu'une jeune femme innocente et plutôt délicate, forcément, cette scène l'avait complètement retournée. Sans oublier les attouchements de cet homme que sa peau, brûlante à certains endroits, semblaient vouloir lui rappeler sans discontinuer.
Elle demanda gentiment à son sauveur de lui amener ses affaires, et l'entendit répondre  qu'il comprenait l'état de choc dans lequel elle se trouvait, mais que ces hommes qui jonchaient le sol, sans vie, avaient mérité ce qui leur était arrivé. Il avait raison au fond, elle ne pouvait le nier. Mais son immortelle générosité ne pouvait l'empêcher de se dire que personne ne méritait un tel sort. Peut-être s'étaient-il trompé quelque part, qu'ils l'avaient prise pour quelqu'un d'autre ou... qu'on les avait tout bonnement obligé à faire ça ! C'était faux, elle le savait bien. C'était juste que... ça semblait si cauchemardesque cette histoire !

Roxie massait délicatement ses tempes avec le bout de ses doigts, comme pour essayer de se détendre et et démêler les nombreuses questions qui assaillaient son esprit. L'homme la rejoignit dans la salle de bain, lui tendant ses affaires. La demoiselle ne pensait plus vraiment à l'état de son vêtement et relâcha celui-ci pour prendre sa besace, laissant alors une vue qui aurait été très gênante  au guerrier si elle s'en était aperçue.

- Merci...

L'homme sortit, et elle commença à déplier les vêtements qui se trouvaient dans le sac. Malheureusement, elle n'eut même pas le temps de les enfiler que l'homme lui lança depuis la chambre qu'ils allaient devoir partir pour éviter d'autres ennuis. Quoi ? Encore ? Lui tenir la main et fermer les yeux ? Roxie, qui avait commencé à se calmer, commençait de nouveau à paniquer. Il y avait-il d'autres hommes encore ? Mais pourquoi lui en voulait-on ? Qu'avait-elle fait de mal ? Non vraiment, elle pensait qu'on la prenait pour quelqu'un d'autre, c'était impossible autrement, qu'est-ce qu'on pourrait bien lui vouloir, à elle ?

Mais elle obtiendrait peu de réponse pour le moment. L'homme vint la rechercher et agrippa sa main. Fermer les yeux. La demoiselle ferma donc les paupières et n'eut d'autres choix que de se laisser guider aveuglément. Ils sortirent de la pièce, mais l'homme ne lui fit pas descendre les escaliers, il l'entraina à priori dans la chambre voisine qu'il ferma à clef. La jeune femme se permit donc de rouvrir les yeux, tremblante. Est-ce qu'on les avait vu ? Y avait-il encore d'autres hommes en train de la chercher ? Et quand bien même ce ne serait pas le même genre de type, n'allait-on pas vouloir les punir pour avoir tuer ces gens ?
Comme s'il avait sentit son angoisse, Cahir la prit dans ses bras pour tenter de la rassurer et lui intimer de ne pas faire de bruit. Roxie retenait ses larmes, s'agrippant à son sauveur, puisqu'il était le seul qui puisse la protéger et la sortir de là.

Elle pouvait entendre du bruit qui venait de l'escalier, et du couloir. Oui, il y avait d'autres hommes, et ils cherchaient quelque chose. La jeune femme se serra encore plus fort contre Cahir, priant pour qu'ils n'aient pas l'idée d'entrer ici. Elle aurait aimé parler, demander à son héros ce qu'ils devaient faire, comment ils allaient sortir de là, mais elle avait bien trop peur qu'on l'entendre et préféra se terre et espérer...

Cahir

Humain(e)

Re : Le parfum de l'aventure [Roxie]

Réponse 8 jeudi 30 juillet 2015, 11:28:45

Sa beauté l’avait frappé dès qu’il l’avait vu, en contrebas. Oh, pas sur le point d’avoir un coup de foudre, loin s’en faut, mais Roxie était de cette virginale beauté dont on se disait, en la voyant, qu’on voulait l’embrasser, la serrer contre vos bras, et humer son odeur. Son visage angélique traduisait cette innocence d’esprit. La pauvre petite avait fait l’objet d’une tentative de kidnapping, et voir tous ces cadavres l’avait ébranlé, la sortant probablement d’un cocon, du nid douillet de l’enfance, où on pensait que tout était beau et merveilleux, et où on ne voyait pas la violence réelle du monde, où on ne s’en rendait pas compte. Sa chance avait été que Cahir soit là, juste à côté. Autrement, il ne savait vraiment pas ce qu’ils auraient fait d’elle... Et, tandis que la jeune femme se pressait contre son corps, lui réfléchissait.

Qui étaient ces gens ? Pourquoi vouloir la capturer ? Et pourquoi la Garde n’était pas encore là ? Quand il s’était rendu vers Bailey, en se reposant dans les auberges, on ne lui avait jamais dit que la ville connaissait un taux d’insécurité élevé, et qu’on venait enlever des voyageurs dans les auberges, pourtant censés être des lieux protégés, sécurisés. Cahir entendait les bruits de pas, et raffermissait légèrement sa prise sur les cheveux de Roxie, comme pour la réconforter davantage. Et c’est dans cet état-là que l’homme réalisa subitement quelque chose, un détail qui lui avait échappé du fait de la nervosité ambiante et de la nécessité d’aller vite.

Il ne sentait plus la nuisette de la femme, mais directement ses seins... La main de Cahir, celle qui n’était pas sur ses cheveux, glissa alors le long de son dos, se rapprochant de ses fesses, pour ne sentir rien d’autre que la peau.

*Oh...*

Elle était nue ! Un autre détail qui aurait pu, en d’autres circonstances, le faire bander comme un taureau, mais qui, en l’état actuel, l’inquiétait surtout. Cahir pencha la tête vers elle. Il entendait les bruits de pas dans la chambre de la femme, et posa un baiser sur ses cheveux, puis approcha sa bouche de son oreille.

« On ne peut pas rester ici, c’est trop dangereux. Habille-toi, Roxie, il faut partir. »

Ils n’allaient pas tarder à comprendre que quelqu’un venait de l’aider, et, comme ils n’avaient croisé personne dans l’auberge, ils comprendraient également vite que le suspect se trouvait encore dans l’auberge. L’apatride relâcha le corps de la femme, presque à regrets, puis s’écarta alors, lui tournant le dos. Lui aussi comptait s’habiller, mais voulait aussi offrir à la femme un peu d’intimité. C’est ainsi que l’homme retira son pantalon de toile près de son lit, puis récupéra ses affaires. Il s’assit sur le lit en enfilant son sous-vêtement, puis entreprit ensuite de mettre son armure en ébonite. L’ébonite était une matière noire extrêmement rare, et les armures en obsidienne, de fait, étaient également rares, et onéreuses. L’Empire d’Ashnard en avait fait sa spécialité, et ne les offrait que pour leurs meilleurs éléments. Autrement dit, voir Cahir en mettre un signifiait que cet homme était important... Tout en étant aussi un simple voyageur à Bailey, bien loin des terres de l’Empire.

L’ébonite était une matière à la fois résistante et souple, ce qui faisait que les armures en ébonite étaient résistantes, tant physiquement que magiquement. Physiquement, elles encaissaient les chocs avec la même résistance, ou presque, qu’une armure de plates, et, magiquement, l’ébonite absorbait une partie des attaques magiques. L’avantage, c’est aussi que l’armure d’ébonite était souple, permettant ainsi de la porter sous d’autres vêtements sans étouffer. Cahir termina donc en enfilant une veste noire, et se redressa.

« Il faut partir par la fenêtre... »

Dans le couloir, les bruits s’agitaient. Cahir pensa juste à récupérer son épée, la mettant à sa ceinture, puis s’approcha de la fenêtre. Il ouvrit cette dernière. La fenêtre donnait, non pas sur la rue, mais sur le petit square à côté, avec quelques arbres. Cahir se retourna vers la femme, et lui tendit alors sa dague.

« Prenez-là. Au cas où... »

Il ne précisa pas davantage, et préféra se retourner. Cahir réfléchit rapidement, et entendit des chocs sourds contre la porte.

*Merde !*

Il y eut des bruits de voix derrière, et Cahir n’avait pas le temps de réfléchir. Il opta donc pour la première idée qui lui vint à l’esprit, et sauta en contrebas. Une chute de plusieurs mètres, et il se réceptionna sur le sol en s’étalant lamentablement, et avec une douleur à la jambe... Mais rien de cassé. Les feuilles avaient amorti un peu la chute, mais c’était surtout l’ébonite qui l’avait empêché de se casser une jambe. Il releva alors la tête vers la chambre, et écarta les bras, en remuant les mains.

« Sautez, vite ! »
DC d’Alice Korvander.

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