Asako découvre une nouvelle pièce ! [Princesse Alice Korvander]

Alice n’avait pas tout compris aux explications confuses d’Asako, mais le peu qu’elle avait compris lui donna froid dans le dos. Les « vermines juives » étaient des gens qu’elle avait tué pour le compte de ceux qui l’avaient fabriqué. Et ce terme semblait exclure les Tekhanes. Le judaïsme n’existait pas sur Terra. Il était donc impossible que les clichés racistes sur les Juifs aient pu lui être transmis là-bas.

*Elle résulte donc d’une expérience terrestre...*

Malheureusement, Alice n’avait jamais entendu parler de laboratoires de recherche sur les mutants. Pour elle, tout cela était tekhan, et elle savait que le niveau technologique terrien était inférieur au niveau technologique tekhan. Cependant, elle savait que les Terriens avaient, eux aussi, des individus dotés de superpouvoirs et de facultés paranormales. Il y a quelques semaines, elle avait vu Supergirl en action, et avait été bluffée par le charisme et par la puissance de cette femme, qui volait dans les airs sans problème, et avait arrêté à mains nues un camion dont le câble de frein avait lâché. Elle l’avait arrêté en se mettant devant lui, et avait stoppé cet immense engin sans problème. Ensuite, quantité de gens étaient venus la voir, lui posant une multitude de questions, ou lui demandant des autographes. Gênée, elle avait fini par s’envoler, mais Alice n’avait pas oublié cette rencontré.

Partant de là, il était tout à fait possible de soupçonner l’existence de centres de recherche illégaux. Dans ce cas, ne fallait-il pas contacter la police ? Mélinda lui avait dit de ne jamais se rendre auprès du commissariat, car elle venait d’une autre planète. En cas de problème, c’était à elle qu’il fallait parler. En ce moment, la meilleure solution semblait bel et bien de lui présenter Asako, et d’obtenir des informations de la part de Mélinda.

Asako lui demanda alors si elle avait bien fait d’hésiter à éradiquer les « vermines juives », avec une lueur paniquée dans le regard. Alice, en réalité, était horrifiée, et ses joues avait légèrement rougi. On l’avait forcé à incendier des gens, et à y prendre plaisir...

*C’est pas possible !*

Encore une fois, elle se demanda si Asako n’était pas en train de mentir, si tout cela n’était pas une blague, ou une farce... Mais elle estima qu’il n’y avait rien de drôle là-dedans. Elle avait baissé les yeux pendant quelques secondes, et les releva, en posant les mains sur ses épaules.

« Écoute-moi bien, Asako, car ce que je vais te dire est très important... »

Elle reprit son souffle, et enchaîna :

« Il ne faut pas tuer. Tuer, c’est quelque chose de très mauvais. Tu comprends ça ? Tu as eu raison de ne pas aimer ça. Ce que ces gens t’ont forcé à faire est très, très, méchant ! Tu comprends ? Il ne faut pas tuer ! »

Alice soupira, et serra alors Asako dans ses bras.

« Ma pauvre... C’est pour ça que tu t’es enfuie ? Parce qu’ils t’ont forcé à tuer des gens pour leurs sordides expériences ? Qui étaient ces hommes, Asako ? Ces gens en blouse blanche ?! »

Asako voit son amie poser les mains sur ses épaules et elle les regarde sans comprendre. Et puis Alice commence à dire qu'il faut qu'Asako écoute tout bien parce que c'est important.

Asako hoche la tête et écoute avec ses oreilles grandes ouverte. Alice lui que "tuer" c'est pas bien. C'est même très, très mal. Elle ne sait pas ce que "tuer" veut dire, mais en écoutant Alice, elle devine que "tuer" c'est un autre mot pour dire "souffler sur les gens jusqu'à ce qu'ils bougent plus et qu'ils crient plus".

Ensuite Alice prend Asako dans ses bras et pose sa tête sur son épaule. Asako aime beaucoup les câlins, alors elle fait la même chose pour Alice ! Elle dit des choses bizzares, que Asako elle se serait enfuie pour plus souffler sur les gens. Asako ouvre des très très gros yeux en entendant ça.

- Heu... Mais Asako ne s'est pas enfuie. S'étonne-t-elle. C'est Maîtresse qui est arrivée toute pressée et qui a montré à Asako la nouvelle pièce avec le plafond très haut et tout bleu et la grosse ampoule qui fait tout chaud sur la peau. Elle l'a mise dans un bus pour qu'elle aille l'attendre dans un nouveau chez-elle.

Asako relâche Alice et fouille dans son petit sac et elle sorte sa lettre qu'elle montre à Alice avec son enveloppe marquée "À ma petite chose".

Spoiler: À ma petite chose (cliquer pour montrer/cacher)

Ma chérie, j'ai une tâche très importante à faire et je serais absente longtemps. Tu dois faire très attention à toi jusqu'à ce que je te retrouve, ce qui pourrait me prendre vraiment très longtemps. Dans le sac que je t'ai donné, tu trouvera des rectangle de papier vert qui sont des sous, comme pour t'acheter des biscuits au bunker. Tu vas trouver aussi un plan d'une partie de la nouvelle grande pièce au plafond bleue à l'endroit où le bus va te laisser. Tu ira là où il y a le point bleu. Là tu dira à la personne que tu as une réservation et tu lui donnera ton nom. Il va te donner une clé et tu pourras rester là pendant sept jours (une main et deux doigts).

Pendant ce temps, tu dois te faire des amis qui soient gentil avec toi. Et quand tu en aura trouvé qui soit vraiment très spécial, tu lui dira que tu as besoin d'aide et tu lui demandera de te garder et de t'apprendre comment on vit dans la nouvelle pièce. Tu dois utiliser les sous pour les échanger contre tes repas mais tu dois faire attention de ne pas en donner trop.

J'espère te revoir bientôt. Je t'aime très fort ma petite chienne.

Maîtresse Irina Schönberg

- Tu vois, tu vois Alice ? Asako est une bonne fille ! Asako ne s'enfuit pas, elle ne débat pas et elle ne crie pas quand elle n'a pas le droit et elle fait tout ce qu'on lui demande ! Asako Attends Maîtresse, mais elle met beaucoup, beaucoup de temps à revenir. Et puis les messieurs, ce sont les messieurs en blouse blanche très respectable. Asako croit que certaines personnes les appellent "des chercheurs", mais Asako ne les voit pas chercher des choses souvent. Asako pense qu'ils ne doivent pas avoir beaucoup de mémoire parce qu'ils demandent souvent à Asako les mêmes choses et de recommencer les mêmes exercices. Ils font aussi des piqûres à Asako avec plein de produits de toutes les couleurs et des fois ça rend Asako très malade ou très bizarre. Mais ils ont dit qu'il faut faire les piqûres sur Asako pour qu'elle soit très, très utile à HYDRA, comme tout le monde.

Asako attends de savoir ce que Alice va dire. Elle espère que Alice ne sera pas déçue qu'Asako ne se soit pas enfuie. Mais Asako est une bonne fille ! Elle sait qu'elle ne doit pas s'enfuir. Sinon c'est la grosse punition qui fait très mal !

Asako lui expliqua qu’elle ne s’était pas enfuie, mais que sa Maîtresse l’avait aidée à partir. La Princesse en fut troublée, et, pour mieux s’expliquer, Asako lui remit un billet. Alice le récupéra, et vit le nom : Irina Schönberg. Ce nom ne lui disait absolument rien, et elle réfléchit rapidement, se disant que l’une des chercheuses, la plus proche d’Asako, avait fini par planifier son évasion, en lui demandant ensuite de la retrouver. La Princesse comprit que sa petite théorie tacite sur la culture se confirmait. On avait fait croire à Asako que la Terre était une « pièce bleue », comme une manière de lui faire comprendre que, peu importe où elle allait, elle serait toujours enfermée quelque part. Alice lut le message une fois, puis une seconde fois. Visiblement, Irina avait tout prévu pour permettre à Asako de s’évader, et ensuite de la récupérer. Est-ce que tout s’était bien passé comme prévu ? Tout d’un coup, Alice avait peur de tomber sur des hommes armés...

Le reste du discours d’Asako fut dans la même teneur. Elle lui expliqua avoir subi des expériences de la part des scientifiques, et termina en parlant de l’HYDRA. Si ce terme aurait fait bondir n’importe quel agent du SHIELD, pour Alice, il ne lui disait absolument rien. Elle n’avait jamais entendu parler de cette organisation, étant originaire de Terra... C’était en revanche assez différent pour la femme se trouvant sur le toit, et qui, elle, connaissait bien l’HYDRA, puisque c’était cette organisation qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Mais Alice... Pour elle, autant lui parler chinois, ça aurait eu le même effet. Elle rejeta donc rapidement cette idée d’HYDRA, et regarda la femme, s’humectant les lèvres.

*Que lui dire ?!*

En ce moment, des sales types étaient sûrement en train de poursuivre Asako, et cette Irina... Soit elle attendait Asako au rendez-vous, soit... Ah ! Alice préférait ne pas trop y songer, et regarda donc Asako dans les yeux. La jeune femme était restée sur l’idée de la fuite, et, en voyant ses yeux, la Princesse comprit que cet élément la troublait.

« D’accord, Asako, tu ne t’es pas enfuie... »

Alice se tut quelques secondes, puis observa le paquet de biscuits, et réalisa alors qu’elles étaient toujours dans la ruelle.

« Est-ce que tu connais les glaces à l’italienne, Asako ? Non, je suppose... Suis-moi ! »

Oui, Alice changeait, mais c’était aussi pour lui laisser le temps de réfléchir. La Princesse sortit de la ruelle, s’assura qu’il n’y avait aucune voiture pour les déranger, puis traversa la rue, se rapprochant à nouveau de la plage, puis elle longea cette dernière, silencieuse et pensive. Finalement, le duo rejoignit une petite boutique ambulante, et elle se rapprocha, faisant la queue.

« Tu vas voir, les glaces, c’est délicieux, mais c’est un peu froid... »

Quand ce fut à leur tour, Alice demanda deux glaces à l’italienne, parfum vanille/fraise, puis elle en tendit une vers Asako, lui sourit, et lécha alors la sienne.

« Moi, j’adore ! »

Asako sourit en entendant qu'Alice a compris qu'Asako ne s'est pas enfuie. Elle est toute contente parce que son amie la comprends. Elle fait un bisou sur la joue à Alice pour la remercier avec un très, très grand sourire pour aller avec. Mais Alice lui parle de quelque-chose qu'Asako ne connaît pas.

- Non, c'est quoi des "glaçalitalienne" ? Demande Asako en mettant le doigt devant sa bouche.

Asako suit Alice hors du petit passage entre les cubes de béton et elles retournent le long de la grosse flaque d’eau et du sable tout perdu par-terre. Ensuite Alice se mets derrière une file de gens devant une remorque qui sent bon avec un monsieur dedans habillé de façon rigolote avec un petit chapeau blanc sur sa tête.

- C'est plus des "glaçalitalienne" maintenant ? S'étonne Asako. Ou est-ce que "glace" c'est un diminutif ? Mais la glace, c'est pas de l'eau toute froide et toute dure ? Demande Asako toute curieuse.

Alice elle arrive finalement devant le monsieur et elle demande des choses bizarres. Le monsieur il reçoit ensuite un ticket vert et il redonne des pièces à Alice, ensuite il donne des choses bizarres. Comme un cône à l'envers mais qui sent bon avec une sorte de mousse rose et jaune entortillée dessus. Asako regarde la chose en se demandant ce que c'est. Puis elle voit Alice qui sort sa petite langue et qui lèche la mousse.

- C'est rigolo, sourit Asako. On dirait comme si tu faisais une gâterie à la fleur intime de ta maîtresse, mais à la glace. Dit Asako en se tournant vers la glace qu'elle a dans la main.

Asako sort aussi sa petite langue toute agile et lèche un peu la glace. Elle est très surprise au début parce que c'est froid. Et puis après elle a des étoiles plein les yeux parce que c'est bon !

- C'est trop, trop boooonnnnnn !!! S'exclama Asako en commençant à lécher plus vite sa glace. Mais la glace elle tient pas bien alors Asako en prend sur le nez et sur les doigts. Alors Asako essaie de tout lécher partout mais la glace elle coule quand même. Asako se dépèche de tout lécher vite-vite pour pas perdre la bonne glace. Elle découvre en regardant faire Alice que le truc solide en-dessous il peut être mangé, alors Asako essaie. Asako doit être au paradis parce que le cône c'est du biscuit !

- Asako adore la glace ! C'est plein de bonnes surprises ! Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup Alice ! Dit Asako en lui refaisant un gros câlin et pleins de bisous sur la joue. Asako est contente que tu sois son amie ! Asako t'aime vraiment beaucoup ! Est-ce que Asako peut faire quelque chose pour remercier Alice ? Tu veux plus de câlins ? Tu veux qu'Asako te fasse une gâterie sur ta fleur intime ou ton petit bouton de rose ? Tu veux qu'Asako te nettoie tes roploplos avec sa langue ? Ou alors Asako peut jouer à être ta gentille petite chienne toute câline pendant un petit moment. Tu pourras caresser Asako, partout, partout, partout ! Mais pour caresser partout, partout, partout, Asako doit enlever ses habits. Et pour jouer, tu as besoin d'un bout de corde pour attacher autour du cou à Asako.

Asako prend le bord de sa robe et commence à la remonter pour montrer qu'elle est une gentille fille qui veut bien jouer !

Alice manqua s’étouffer quand Asako parla de « fleur intime », mais réussit à se contenir. Vu qu’Asako aimait les gâteaux, elle était sûre qu’elle aimerait les glaces. Il existait aussi des glaces sur Terra, mais il fallait aller jusqu’à Tekhos pour ça. Sylvandell n’en faisait pas, et Alice y avait goûté sur Terre, en compagnie de Mélinda. C’était elle qui lui en avait acheté, et Alice avait adoré ça. Mélinda, qui connaissait ses goûts, se débrouillait toujours pour acheter quelques boîtes de Magnum blanc en prévision de l’arrivée de la Princesse. Alice réfléchissait même à la possibilité d’en faire à Sylvandell, mais ceci posait problème, car ce serait un anachronisme technologique, quelque chose que les conventions passées entre Tekhos et Ashnard prohibaient... Même si, dans les faits, on trouvait un peu partout des anachronismes technologiques sur Terra. En tout cas, Alice était heureuse de voir Asako épanouie. Elle goûtait à la glace, et ceci offrait à Alice une pause, un moyen de réfléchir sur ce qu’était cette femme, ce qu’elle avait vécu... Elle commençait à brosser le tableau d’ensemble, mais elle savait qu’elle allait avoir besoin d’informations complémentaires.

Asako sembla adorer sa glace, faisant sourire Alice... Avant qu’elle ne lui propose de faire l’amour. En parlant de « fleur intime », de « petit bouton de rose », ou de « roploplos », les gens autour d’elles se retournèrent subitement, outrés, faisant des yeux écarquillés. Alice rougit alors, et écarquilla à son tour les yeux quand Asako glissa une main sous sa jupe, entreprenant de la relever. Très rapidement, Alice posa sa main sur son poignet, comme pour la retenir, et secoua la tête :

« Ouhlà ! Non, non, Asako, ce... Euh... Ce n’est pas nécessaire !! »

Une nouvelle chose se confirmait : Asako n’avait aucune idée de ce qu’était la « pudeur ». Alice n’osait imaginer ce qu’elle avait subi... Vu la facilité avec laquelle elle offrait son corps, les chercheurs ayant mené des expériences sur elle avaient dû lui faire l’amour... Simplement pour assouvir des envies perverses, ou pas ? Alice était bien placée pour savoir qu’il y avait, à terra, un véritable marché du sexe, et ce marché se retrouvait aussi sur Terre. Plus que jamais, l’hypothèse d’une évasion facilitée par cette Irina Schönberg était une hypothèse de plus en plus crédible.

Alice s’écarta vite de la boutique de glaces, puis les deux femmes restèrent le long du belvédère de la plage. Il fallait bien reconnaître qu’Asako était belle, et même très belle. Ce détail n’avait jamais échappé à Alice, et elle se pinça les lèvres. Elle avait conscience qu’Asako pouvait mal interpréter ce qui venait de se passer. La Princesse commençait peu à peu à comprendre comment cette femme réfléchissait, raisonnait, et réagissait, même si c’était quelque chose d’intuitif. Elle n’avait pour l’heure aucun mot à mettre sur le comportement d’Asako, si ce n’est de dire qu’elle agissait de manière assez immature.

« Il... Euh... Disons qu’il ne faut pas parler de... De sexe en public, Asako... C’est... Hum... C’est quelque chose d’assez intime, tu comprends ? Comme... Hum... Et bien, c’est quelque chose qui se fait plutôt à l’intérieur, tu comprends ? Dans une pièce... Pas à l’extérieur, devant des inconnus... »

Pas facile d’expliquer le sexe à une femme qui en parlait comme s’il s’agissait de jouer à la pétanque ! Alice faisait du mieux qu’elle pouvait, mais elle-même avait les joues rouges.

Asako est surprise qu'Alice ne veuille pas jouer. Elle est encore plus surprise quand Alice l’emmène plus loin et qu'elle remarque que les gens regardent Asako comme si elle avait dit une bêtise. Alice la prend par la main et lui fait aller plus loin le long du muret qui empêche le sable renversé de déborder sur le couloir en béton qui va tout le long de la grosse flaque d'eau.

Alice lui explique ensuite que le "sexe" est quelque chose de top secret et qu'il ne faut pas en parler devant des personnes qui n'ont pas le bon niveau d'accès. Asako ignore ce qu'est le "sexe", mais ça a l'air très, très secret. Qu'il faut cacher dans une pièce plus petite.

- Asako connaît une pièce plus petite si tu veux cacher le "sexe" dedans Alice, explique Asako. Le sexe, c'est ton top-secret ? Asako ne veut pas savoir ce que c'est, elle demande juste si c'est ton top-secret à toi ! Précise Asako.

Asako commence à montrer le chemin pour rentrer dans le nouveau logement de Maîtresse et avance gentiment pour qu'Alice puisse suivre. Elle va jusqu'à l'endroit qui a la grande pancarte "hotel" dessus et elle monte jusqu'à la chambre avec la carte pour ouvrir. Asako entre et montre à Alice.

- C'est assez petit pour cacher le "sexe" dedans ? Demande Asako en faisant passer sa robe par-dessus sa tête.

Alice demande pourquoi Asako fait ça, alors Asako lui explique.

- Le vêtement de Asako doit rester propre et Asako doit obligatoirement le mettre pour sortir ! Alors quand Asako rentre, elle doit laver le vêtement ! Lui explique Asako en mettant sa robe blanche dans le lavabo avant de faire couler l'eau et le savon dessus. Ce n'est pas le même savon que dans l'appartement à Maîtresse, mais il sent bon aussi et Asako laisse sa robe dans l'eau pour qu'elle lave les mauvaises odeur.

- Alice veut se laver aussi ? Asako doit attendre son tour pour la douche ? Ou alors Asako peut faire la savon à Alice si tu veux. Normalement c'est que maîtresse qui a droit, mais comme tu es mon amie, je suis sûre que Asako peut faire le savon à toi aussi !

Décidemment, son séjour avec Asako n’était pas de tout repos ! La tenant par la main, cette dernière l’emmena ailleurs, et Alice se laissa faire, un peu surprise. Qu’est-ce qui se passait encore ? La manière dont Asako parlait de sexe lui faisait comprendre qu’elle ne savait pas ce que ce terme signifiait, et que, chez Asako, il y avait beaucoup à faire. Il ne fallait pas employer des synonymes à la légère, car son registre lexical était très diminué, reposant en grande partie sur ce que les scientifiques lui avaient appris. « Top-secret » était une appellation militaire, quelque chose qu’elle avait dû entendre à bien des reprises. Alice n’avait tout simplement pas su quoi répondre quand la femme lui avait demandé si le sexe était son « top-secret » à elle, et elle s’était contentée de la suivre, jusqu’à rejoindre l’un des multiples hôtels longeant le bord de la mer.

Il s’agissait d’hôtels assez luxueux, car ils étaient très bien situés. Asako fila rapidement dans le vestibule d’entrée. Sur la droite, Alice vit un restaurant avec une télévision allumée au fond, et, à gauche, le bureau d’accueil, avec une femme se tenant dans le fond. Elles grimpèrent le long des escaliers, jusqu’à rejoindre une chambre. Alice n’allait pas se plaindre, elle se renseignait davantage sur Asako. Certes, tout cela pouvait être un piège, mais elle avait surtout peur de tomber dans une drôle d’affaire. La femme ouvrit la porte à l’aide d’une carte magnétique, et elles entrèrent dans une agréable chambre d’hôtel. Un peu nerveuse, Alice s’avança.

Asako lui indiqua la pièce, comprenant le salon et la chambre, avec d’autres pièces, probablement la salle de bains, ou les cuisines, puis elle s’enquit de son avis :

« C'est assez petit pour cacher le "sexe" dedans ?
 -  Euh... »

La Princesse n’eut pas le temps de dire grand-chose d’autre qu’elle écarquilla les yeux en voyant Asako retirer sa robe, comme ça, et sans se poser de questions. En voyant qu’elle ne portait aucun sous-vêtement, les joues d’Alice s’empourprèrent, et, gênée, elle tourna la tête :

« Mais... Mais qu’est-ce que tu fabriques ?! s’exclama-t-elle, toute confuse.
 -  Le vêtement de Asako doit rester propre et Asako doit obligatoirement le mettre pour sortir ! Alors quand Asako rentre, elle doit laver le vêtement !
 -  Ah... »

Vu la manière dont elle le disait, Alice avait l’impression qu’elle ne s’habillait que pour sortir. Elle fila alors vers un robinet, et mit la robe dedans, puis le remplit d’eau. Troublée, Alice la regarda faire, en essayant de ne pas trop loucher sur son corps... Asako était vraiment très belle, et elle regarda surtout pour voir s’il n’y avait pas des traces de coups de fouet, ou ce genre de choses. Les esclaves étaient souvent traités durement, et on pouvait voir les marques avant qu’ils ne soient traités et soignés. Elle ne vit rien de ce genre, si ce n’est un corps parfait, et de magnifiques fesses.

Asako se retourna ensuite vers elle, et lui demanda si elle souhaitait aussi se laver. Toujours aussi gênée, Alice ne savait plus où se mettre, son cœur battant faiblement dans sa poitrine. Elle s’appuya contre le mur en se pinçant les lèvres, un peu piégée. Si elle disait non, Asako pourrait se vexer. Et, visiblement, cette étrange jeune femme au pouvoir de dragon tenait à elle. Peut-être était-ce parce que, inconsciemment, elle pouvait sentir le sang du Dragon ? Alice savait que, instinctivement, les dragons la reconnaissaient comme l’héritière d’Erwan Korvander, l’homme qui avait réussi à soumettre les dragons. Peut-être qu’Asako aussi ?

*Me voilà sur la corde raide...*

La tête blonde se pinça les lèvres, puis prit un risque. Ses mains filèrent sur ses vêtements, et elle entreprit de se déshabiller. Ce n’était peut-être pas la solution idéale, mais c’était la meilleure qu’elle voyait en ce moment.

« Écoute... Le sexe, c’est... C’est plusieurs choses à la fois. Il s’agit à la fois de notre organe génital, là, fit-elle en désignant du doigt l’espace entre ses cuisses. Mais... C’est autre chose aussi. »

Elle se pinça les lèvres, convaincue qu’elle allait faire une bêtise... Puis elle s’avança vers Asako, et posa ses deux mains sur chacune de ses épaules, leurs seins venant se caresser.

« Le sexe, c’est aussi une forme de plaisir très intime, qu’on ne réserve qu’aux personnes à qui on tient beaucoup, et qui sont consentantes pour le faire. Tu comprends ça, Asako ? Car c’est très important. Il... Il ne faut pas vouloir faire l’amour avec des personnes qu’on ne connaît pas, mais avec des personnes dont on a confiance, et qui ont envie de le faire. Car c’est une forme de plaisir très intense, et donc très intime. Est-ce que tu comprends ça, Asako ? L’intimité ? »

Asako lui avait parlé de prendre une douche, mais, avant d’y aller, Alice voulait mettre ces derniers éléments au point, car elle avait le sentiment que c’était important.

Asako regarde Alice enlever ses habits en se demandant si c'est elle qui doit les nettoyer ou Asako qui doit le faire. Elle regarde le joli corps d'Alice et penche la tête en souriant parce qu'il est très joli à regarder. Asako s'imagine bien lui faire plein de câlins et de caresses. Alice se tourne ensuite vers elle et lui dit que le sexe c'est un "organe génital". Elle lui montre du doigt la fleur intime qu'elle a entre les jambes et Asako commence à comprendre : le "sexe" c'est un autre mot pour désigner la fleur intime. Elle est très surprise parce qu'elle ne connaissait pas ce mot. Alice continue à lui dire des choses en lui posant les mains sur les épaules et Asako soupire parce que les tétons à Alice ils touchent les siens.

Elle lui explique que le sexe ça fait très plaisir, mais ça, Asako le savait déjà. ELle lui dit que c'est intime, là Asako a un peu plus de peine à comprendre et pense que ça doit avoir un rapport avec le nom "fleur intime" qui désigne le petit trou des filles pour ses faire plaisir. Elle dit qu'on garde ça pour les personnes qui nous plaisent beaucoup, mais Asako ne comprends pas. Et elle utilise un mot qu'Asako ne connaît pas. Alice insiste qu'il ne faut pas faire avec des gens qu'on ne connaît pas parce que ça fait très plaisir, mais Asako ne comprends plus rien. Il y a deux mots qu'elle ne saisit pas.

- Désolée Alice, Asako est bête. Dit Asako avec une moue gênée. Elle ne sait pas ce que c'est "l'intimité". Asako pense que ça a quelque chose à voir avec "la fleur intime", mais elle n'est pas sûre. Et Asako ne comprends pas non plus le mot "consentant". C'est quoi ? Parce que ce que tu dis est bizzarre pour Asako. Normalement si le gens ils veulent jouer avec le "sexe" ils disent à Asako et Asako doit obéir et les laisser faire si ils ne rentrent pas quelque chose de plus gros que les doigts dans la fleur intime à Asako. Sinon maîtresse a interdit à cause de "la virginité" à Asako. Mais les gens peuvent rentrer ce qu'ils veulent dans le trou des fesses de Asako et ils mettent souvent leur bâton rose qu'ils ont entre les jambes. Sauf Maîtresse qui n'a pas de bâton rose parce qu'elle est une fille comme Asako et comme Alice puisqu'Alice a une fleur intime et pas un bâton rose. Et des fois, ils mettent le bâton dans la bouche à Asako pour qu'elle fasse sortir le lait amère des gens et qu'elle le boive, mais Asako trouve que ça n'a pas bon goût. Par contre les gens donnent souvent des biscuits quand Asasko le fait !

Ça commençait à devenir… Franchement glauque. Même carrément glauque, en fait. Asako était en train de lui dire des horreurs, et Alice devait se retenir pour ne pas pleurer, ou pousser des petits cris. Ses joues rougirent au fur et à mesure que la femme lui expliquait qu’elle était encore vierge, mais qu’elle avait été sodomisée et avait dû multiplier les fellations, en avalant le sperme des scientifiques dégénérés de l’HYDRA La Princesse en fut toute secouée, et, après cette révélation, alla s’asseoir sur le rebord du lit. Elle se massa les mains entre elle, se pinçant les lèvres, puis laissa planer quelques secondes, et secoua négativement la tête.

« Tu… Tu n’es pas bête, Asako. Je t’interdis de le penser, et, si quelqu’un te le dit, c’est un menteur. Tu n’es pas bête. C’est juste que… Personne ne t’a cultivé comme il faut. Assieds-toi, il faut que je t’explique des choses. »

Elle attendit qu’Asako s’installe, et Alice tourna sa tête vers elle. Elle se pinça les lèvres, pensive, et reprit ensuite, délivrant quelques explications supplémentaires, en s’inspirant des livres qu’elle avait lue sur Terre :

« Tu sais, il y a de grands penseurs qui ont dit que… Que la liberté est liée au fait d’avoir l’usage de beaucoup de mots. Tu… Tu comprends ça, n’est-ce pas ? La liberté… Le fait de pouvoir faire ce que tu veux, comme… Sortir dehors, visiter le monde, dormir, ou… Enfin… Faire ce qu’il est possible de faire. Et, en fait, tu vois, cette faculté de faire ce qu’on peut faire, elle est liée au fait de connaître les mots. Tu comprends ? Plus tu connais de mots, plus tu peux être… Débrouillarde. Tu confonds la culture et l’intelligence, Asako. C’est la culture qui te libère, car, plus tu sais de choses, et plus tu peux te débrouiller. »

Pour Alice, de telles explications étaient relativement claires, mais, si on avait jamais expliqué à Asako ce qu’était la liberté, elle avait peur que ce soit pas claire. La Princesse pinça les lèvres, et réfléchit rapidement. Elle se demandait si Asako savait lire, mais, comme elle avait lu le message d’Irina Schönberg, c’était probable que oui. Venant d’avoir une idée, elle lui sourit alors, et s’exclama rapidement :

« Tu sais quoi ? Je vais t’offrir un dictionnaire ! C’est un bouquin qui recense tous les mots de notre langue ! Comme ça, tu apprendras tous les mots que j’utilise… Et… Je vais aussi t’acheter un atlas. C’est… Hum… Une sorte de livre du savoir, qui comprend tout un tas d’informations sur le monde dans lequel nous vivons. Je pense que ça te sera utile… Et puis… De toute manière, je resterais avec toi, Asako. »

Alice la serra dans ses bras à nouveau, posant sa tête contre son torse, puis elle l’embrassa sur le coin de la joue.

« Je suis ton amie, Asako, celle qui t’a fait découvrir la glace à l’italienne… Mais… Tu dois aussi comprendre qu’il existe aussi des gens méchants. Tu sais, comme quand tu te sentais troublée en tuant ces pauvres gens, ces… Ces Juifs ? Ce n’était pas bien de leur faire ça, Asako, et c’est pour ça que tu te sentais coupable. On appelle ça une conscience, tu comprends ? C’est ce qui permet de séparer les bonnes choses, comme le fait de manger une glace, et les mauvaises choses, comme ce que tu faisais là-bas… Est-ce que… »

Ahlàlà, mais comment aborder les choses ? La Princesse se pinça les lèvres en réfléchissant un peu. Comment expliquer la différence entre le Bien et le Mal à quelqu’un qui devait avoir du mal à comprendre de tels concepts ?

« Ce que je veux te dire, Asako, c’est que… Les choses que tu as faites comme faire du mal à ces gens… Et… Enfin… Il ne faut pas les refaire. Jamais ! Même si ta Maîtresse te le demande, tu ne dois pas le faire ! Du moins, sauf s’il s’agit de ta survie, mais… Il ne faut pas tuer, Asako ! Le meurtre, c’est mal. Tu n’as pas envie que les autres ressentent la douleur que tu as sentie quand tu as brûlé ces gens, n’est-ce pas ? Alors, c’est pour ça qu’il ne faut pas leur faire de mal. Tu comprends, dis ? »

Asako pencha la tête de côté en regardant Alice aller s'asseoir sur le lit, elle a l'air d'être un peu malade et Asako est gênée parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Elle se frotte les mains et elle finit par secouer la tête pour dire à Asako qu'elle n'est pas bête. Asako sourit du compliment, même si elle ne comprend pas bien la suite. Quand Alice lui demande de s'assoir aussi, elle le fait avec un sourire et vient se mettre tout contre sa nouvelle amie. Asako trouve ça amusant d'être toute nue avec elle. D'habitude quand elle est toute nue, c'est pour jouer avec Maîtresse ou avec les gens en-dehors des expériences. Mais c'est drôle d'être nue sans rien faire aussi Asako trouve.

Alice commence à lui expliquer des choses avec pleins de mots compliqués et Asako essaie de suivre de son mieux. Mais un mot revient souvent qu'elle ne comprend pas : "la liberté". Alice essaie de lui expliquer que "la liberté" c'est dormir ou de visiter dehors, mais Asako peut déjà le faire.

Ensuite Alice parle d'offrir plein de choses à Asako, des livres pour savoir plein de choses et Asako fait un grand sourire parce qu'elle aime apprendre des choses ! Mais ce qui lui fait encore plus plaisir c'est quand Alice dit qu'elle va rester avec elle. Asako regarde Alice avec des étoiles plein les yeux et doit se retenir de lui sauter au cou pour lui faire le plus gros câlin qu'Asako a jamais fait à quelqu'un d'autre que Maîtresse. Mais comme Alice vient lui faire câlin alors Asako lui en fait un gros, gros bien fort aussi.

- Merci Alice de bien vouloir rester avec Asako ! Merci beaucoup, beaucoup, beaucoup ! Asako fera tout ce que tu voudra !

Alice lui redit qu'elle est son amie qui lui a montrée les glaces à l'italienne. Mais elle lui dit aussi qu'il y a des gens méchants, et ensuite elle gronde Asako d'avoir soufflé sur les vermines juives. Elle explique que c'est à cause de "la conscience" qu'elle se sentait pas bien de leur souffler dessus. Elle s'embrouille dans son explication et elle embrouille aussi Asako avant de lui redire qu'elle ne doit pas le faire, même si Maîtresse demande, sauf pour sa survie. Mais Asako ne comprends pas bien, ni la suite d'ailleurs.

- Tu dis des choses bizarres Alice, Asako doit toujours obéir à Maîtresse. Elle s'est occupé d'Asako depuis qu'elle était petite comme ça, dit Asako en lui montrant avec ses mains la taille qu'Asako faisait quand elle était un petit bébé. Alors Asako doit lui rendre tout le temps qu'elle a passé à s'occuper d'elle. Maîtresse, c'est un peu comme la maman de Asako, sauf que ce n'est pas pareil parce que Maîtresse n'a pas faite Asako. Elle a juste dressée Asako. Mais elle a commencé à lui apprendre des choses que les messieurs en blouse blanche très respectables lui ont dit que ça ne servait à rien. Mais maîtresse a insisté pour qu'Asako puisse savoir lire et compter un peu !

Asako se lève et va chercher son livre qu'elle montre fièrement à Alice. Il y a un gros CE2 marqué dessus, mais Asako ne sait pas ce que ça veut dire.

- Tu vois ? Maîtresse a dit que quand Asako aura terminé ce livre, elle donnera à Asako un autre livre et qu'une fois qu'ils seraient tous terminés, Asako sera devenue intelligente ! Dedans, il y a des choses à colorier, des calculs à faire et des phrases à remettre dans l'ordre. Il y a aussi des exercices à dictée, mais Asako n'arrive pas à les faire toute seule. Asako doit faire au moins une pages par jour ! Des fois c'est difficile, mais Asako fait toujours ce qu'on lui dit ! Parce qu'Asako est une bonne fille !

Asako voit un truc par la fenêtre et se penche pour regarder.

- Pourquoi il y a beaucoup de monsieurs habillés tout en noir dehors en train de courir partout ? Ils ont des lunettes toute noire aussi, on voit pas leur yeux... Et ils ont pas les uniformes à HYDRA... On dirait qu'il font un gros cercle autour du chez-Maîtresse. Dit Asako en se penchant plus près de la fenêtre.

Des « choses bizarres »… Et bien, ce n’était pas facile d’expliquer ! Néanmoins, elle comprit que cette Irina avait dû avoir un cas de conscience, car elle s’était décidée à apprendre des choses à Asako, ce que cette dernière expliqua en lui montrant un cahier de niveau CE2… Ou Grade 3 ou 4 dans l’enseignement primaire japonais. Autant dire qu’elle avait des conséquences très sommaires, et, mine de rien, cette image toucha Alice. Elle la toucha, car elle laissait apprendre que, dans cet endroit dangereux qu’était l’HYDRA, il y avait quelqu’un, quelque part, qui avait vu en Irina autre chose qu’une esclave, ou qu’une sorte de produit meurtrier. Irina avait probablement cherché dès le début à la libérer, dès qu’elle l’avait eu en étant bébé… Ou alors, c’était le côté fleur bleue d’Alice qui parlait. Asako lui parlait avec joie du livre, et Alice hocha la tête, en souriant.

*C’est un cahier de vacances…*

Elle lui répondit, heureuse de la voir si enthousiaste :

« Et tu aimes apprendre des choses, je parie ? Si tu veux, je pourrais t’aider à faire les exercices de dictée… Et d’autres exercices, bien sûr ! »

Mais Asako ne l’écoutait plus… Elle tourna la tête vers la fenêtre, et parla d’hommes en noir, puis à nouveau de cette mystérieuse HYDRA.

*Hein ?*

De quoi est-ce qu’elle parlait ? Surprise, Alice se rapprocha de la fenêtre en se relevant… Mais un coup sourd résonna alors à la porte d’entrée, et elle poussa un cri en sursautant. Une femme entra alors… Et Alice écarquilla les yeux en reconnaissant Laura… Une Laura dans une drôle de tenue.

« Lau… Laura ? Mais… Mais que ?
 -  Il faut partir. Vite !
 -  Mais… »

Laura tourna son regard vers Asako.

« Ta Maîtresse est en danger. Ces gens dehors ne portent pas l’uniforme verdâtre de l’HYDRA, mais ce sont bien eux. »

L’HYDRA ? Alice n’y comprenait rien !

« Mais qu’est-ce qui se passe ?!
 -  Asako a été exploitée par l’HYDRA… Comme moi ! Et l’HYDRA vient te récupérer. Nous devons l’emmener au manoir de Mélinda, c’est pour l’heure l’endroit le plus sûr de la ville. »

Alice cligna encore des yeux.

« Mais… Mélinda ? Mais… »

Laura posa alors ses mains sur Alice et la secoua.

« Bordel, on a pas le temps, Alice ! Ils vont venir, et ils veulent te tuer !
 -  Me… Me tuer ? Mais…
 -  Habillez-vous, vite ! »

La pauvre Alice n’y comprenait plus rien. Elle se dépêcha de récupérer son chemisier, tandis que Laura regarda Asako, et entreprit de délivrer quelques explications :

« J’ai été utilisée par l’HYDRA, moi aussi, Asako. Moi aussi, ils m’ont forcé à faire des trucs… Mauvais. Il y a des gens puissants qui peuvent te protéger, toi et ta Maîtresse, mais… Le temps joue contre nous. Il faut partir d’ici, et te mettre en sûreté. Et, pour ça, le mieux est d’aller au manoir de Mélinda. C’est… C’est une amie d’Alice, d’accord ? Alors, si c’est une amie d’Alice, ça sera aussi ton amie. »

Laura tourna la tête vers Alice, qui se contenta de hocher la tête :

« Euh… Oui. Mélinda est mon amie, je… Je dors chez elle, même. Et Laura… Euh… C’est aussi mon amie. »

Enfin, elle n’en était pas trop sûre… Laura se retourna rapidement, et fila vers la porte. Il y avait des bruits dans le couloir, et, quand elle arriva, ce fut pour voir deux hommes arriver, dans des costumes sombres, avec de longs manteaux.

« C’est Kinney ! entendit-on.
 -  Bute-là, vite ! »

Alice entendit le bruit significatif d’une arme à feu, puis il y eut comme un coup de tonnerre. L’un des agents de l’HYDRA venait de sortir un Desert Eagle, et la balle atteignit la tête de Laura. Alice vit le corps de son amie partir en arrière, laissant une traînée de sang sur le palier de la porte.

« OH MON DIEU !! »

Les deux tueurs se dépêchèrent alors, et Alice se retourna vers Asako, serrant ses mains dans les siennes.

« Vite, il faut se cacher ! »

Asako voit Alice la rejoindre pour regarder par la fenêtre et regarder dehors avec elle. Asako ne comprends pas bien ce qu'il se passe quand quelqu'un tape très fort contre la porte. Elle se tourne pour voir une fille qu'elle n'a jamais vue, mais qui a l'odeur de l'amie d'Alice qui regardait depuis le toit.

Asako écoute la mademoiselle aux cheveux noir parler avec Alice très vite. Elle a l'air toute pressée et se tourne aussi vers Asako pour lui parler.

« Ta Maîtresse est en danger. Ces gens dehors ne portent pas l’uniforme verdâtre de l’HYDRA, mais ce sont bien eux. »

- Ha bon ? Demande Asako qui ne comprends pas pourquoi les surveillants n'ont pas mis leurs uniformes.

La mademoiselle parle qu'Asako a été "exploitée" comme elle et Asako la regarde mieux. Elle est jolie, mais elle a beaucoup plus de force qu'Asako dans les bras. Par contre, elle sent un peu bizzare. Asako sent le chaud, le savon, son odeur et un peu les produits à tuer les microbes. La mademoiselle elle sent beaucoup moins les produits à tuer les microbes et plus le sang. Elle sent aussi beaucoup le métal. Asako sourit.

- Tu es aussi un sujet de test alors ? Se réjouit Asako. Tu veux devenir la deuxième amie d'Asako ?

Mais La mademoiselle n'écoute pas Asako, elle secoue Alice qui a l'air toute apeurée. Elle rapelle à Asako la première fois qu'elle a soufflé sur des gens. Asako aussi a eu beaucoup de peine à comprendre ce qu'on lui disait ensuite. Mais maîtresse avait mis une claque sur la joue à Asako et ensuite Asako était allée mieux. Puis Alice va pour récupérer ses habits et elle les remet pendant que la mademoiselle revient vers Asako. Elle lui explique que HYDRA lui a fait faire des choses, mais elle dit pas quoi. Elle dit juste que c'était mauvais. Asako croit qu'ils lui ont aussi fait souffler sur des gens, mais elle n'est pas sûre. Elle dit ensuite qu'il y a des gens puissants qui peuvent protéger Asako et Maîtresse mais qu'il n'y a pas de temps. Asako ne comprends pas ce que ça veut dire. Elle dit ensuite qu'il faut partir pour aller au "manoir" de Mélinda. Asako se demande ce que c'est qu'un "Manoir" ? La mademoiselle aux cheveux noir elle explique aussi que Mélinda c'est une amie à Alice et qu'elle sera aussi l'amie d'Asako. Asako fait un grand sourire ! Elle se fait des amies très, très vite ! Maîtresse sera contente ! Alice lui dit que c'est son amie et qu'elle dort chez elle. Mais Asako ne comprends pas pourquoi Alice elle répète les choses que dit la mademoiselle aux cheveux noirs.

La mademoiselle repart vers la porte pendant qu'Asako se demande si elle doit donner une gifle à Alice pour qu'elle aille mieux. Elle n'a pas envie de faire mal à Alice alors elle cherche une autre solution. Asako entends ensuite le grand "bang" d'un pistolet et tourne la tête pour voir la mademoiselle aux cheveux noir tomber en arrière avec du sang tout, tout plein le visage. Alice crie un truc au sujet d'un dieu et prend Asako par les mains, toute paniquée en disant qu'il faut se cacher.

Asako trouve une solution pour que Alice aille mieux quand elle lui prend les mains. Il faut la surprendre ! Comme ça la tête revient en place ! Alors Asako prend Alice dans ses bras et lui fait un gros bisou sur la bouche pour la surprendre ! Elle ne fait pas le bisou longtemps parce qu'elle sent l'odeur des gens qui viennent. Alors elle sourit à Alice.

- Tout va bien Alice, Asako est là et elle te tiens fort ! Maintenant, tu remet la tête en place et tu redeviens intelligente d'accords ? Dit Asako avec sa voix pour consoler.

Deux messieurs rentrent dans la pièce et Asako reconnaît un à l'odeur. Elle se tourne vers lui et lui sourit.

- Bonjour monsieur-capitaine Hämmler ! Vous allez bien aujourd'hui ? Demande Asako.

- Asako ! S'exclame monsieur-capitaine Hämmler avec une voix pas contente du tout. Tu a été très vilaine de t'enfuir ! Et qu'est-ce que tu fais avec cette blondasse dans tes bras ?

Asako ouvre des grands yeux plein de surprise.

- Asako ne s'est pas enfuie, elle a suivit les instructions à Maîtresse ! Se défend Asako. Et elle c'est Alice, c'est la première amie à Asako ! Elle est jolie, hein monsieur-capitaine Hämmler ? Elle a eu très peur quand vous avez fait boum-boum avec votre pistolet, alors Asako la rassure !

- Asako, maintenant c'est fini les bêtises ! Dit monsieur-capitaine Hämmler en levant son pistolet vers Alice. Tu vas lâcher cette fille et nous suivre. Ta maîtresse a été très méchante et a fait du mal à Hydra en te disant de sortir et elle sera punie ! Et toi aussi pour nous avoir donné autant de mal. Maintenant dégage, je m'occupe des témoins.

Asako regarde le pistolet, puis regarde Alice et ouvre des gros yeux très effrayés.

- Vous allez faire quoi à Alice ? Demande Asako.

- Je m'en débarrasse... Réponds le monsieur-capitaine Hämmler.

Asako se dépêche de lâcher Alice et de se mettre devant elle en écartant les bras, même si elle est toute nue. Elle sait ce que le mot débarrasser veut dire, c'est quand les gens veulent qu'Asako souffle sur les personnes.

- NON ASAKO VEUT PAS ! ALICE EST SON AMIE !

Le monsieur-capitaine a l'air très surpris. Asako n'a jamais osé lui dire non avant. Mais le monsieur-capitaine n'a jamais voulu lui faire du mal avant.

- ASAKO, SORT D'ICI AVANT QUE JE M'ÉNERVE ! TU AURAS UNE TRÈS GROSSE PUNITION POUR ÇA !

- NON ! ASAKO VEUT PAS QUE VOUS DÉBARRASSIEZ ALICE ! Dit Asako avec les yeux pleins de larmes parce que son cœur lui fait mal en pensant qu'Alice pourrait se faire souffler dessus.

Le monsieur-capitaine dit un très vilain mot et pose la main sur la tête à Asako pour lui prendre les cheveux et la faire crier en voulant l'écarter.

- BOUGE DE LÀ SALOPE !

- NON ! SI VOUS TOUCHEZ À ALICE ALORS... ALORS ASAKO VOUS SOUFFLE DESSUS !

- BON CETTE FOIS J'EN AI ASSEZ ! Crie le monsieur-capitaine Hämmler en donnant une gifle à Asako. ENTFERNST ASAKO ! Dis le monsieur en utilisant la langue à HYDRA.

Asako ne veut pas et secoue la tête jusqu'au moment où elle arrive à dégager ses cheveux. Alors elle se tourne et elle attrape Alice dans ses bras.

- Tout va bien Alice, Asako est là ! Tout va bien...

Monsieur-capitaine Hämmler a l'air vraiment très énervé. Il commence à taper sur le dos et la tête d'Asako beaucoup plus fort que d'habitude avec le bout en bois du pistolet. Asako sursaute à chaque coup, mais elle ne dit rien. Elle continue à sourire à Alice avec le sang qui coule sur sa figure. Alice a l'air d'avoir peur, alors Asako utilise sa voix pour consoler.

- Tout va bien Alice, Asako est là. Tout va bien. Asako te tiens bien... Hggg... Asako te tiens... Ça ne fait pas mal... Alice va bien... On peut taper plus fort sur Asako, c'est pas grave... Alice est en sécurité...

Monsieur-capitaine Hämmler derrière Asako crie beaucoup de gros mots et tape encore plus fort sur le dos à Asako. Heureusement, Asako est bien entraînée avec les coups. Mais il commence à lui faire vraiment très mal...

Il fallait fuir, vite ! Des types très méchants et très dangereux venaient d’arriver, des gens qui allaient leur faire du mal. Sur ce point, Alice ne se faisait aucun doute, et elle ne voulait pas être là quand ils débarqueraient. Elle songeait à fuir par la terrasse, ou par le velux de la salle de bains, ou… Et Asako, totalement à côté de la plaque, l’embrassa brusquement ! Alice écarquilla les yeux sous l’effet de la surprise, puis les deux hommes entrèrent ensuite. Le reste fut ensuite un enchaînement incompréhensible pour Alice, qui se sentait toute tremblante, et se demandait où était passé Oberyn… Oberyn, le Commandeur chargé de le surveiller. Est-ce qu’ils l’avaient tué ? Comme ils avaient tué la pauvre Laura ? Mon Dieu, ces gens étaient des monstres… Et visiblement les propriétaires d’Asako. Totalement désemparée, la courageuse Princesse n’avait jamais eu aussi peur de sa vie, surtout quand elle vit l’un des hommes, Hämmler d’après Asako, pointer un pistolet vers elle. Asako s’interposa alors, refusant qu’on lui fasse du mal, semblant alors sortir de son endoctrinement.

*Mon Dieu, mais qui sont ces gens ?*

HYDRA… Ce nom ne lui disait rien, mais elle pouvait déjà se rendre compte qu’ils étaient mauvais. Extrêmement mauvais, même. Elle ne voyait aucune once d’amour ou de respect dans les yeux de cet Hämmler, simplement une haine profonde et irascible. Il n’avait qu’une envie : tuer Alice. Alice faisait partie des « témoins » dont il fallait se débarrasser… Comme Laura. Elle papillonna des yeux, et sa main se referma inconsciemment sur la Croix de Sylvandell quand Asako se jeta sur elle, s’interposant entre elle et Hämmler. Furieux, l’homme se mit alors à la frapper.

« A.. Asako… »

Asako s’efforçait à lui sourire, mais elle avait mal. Alice sentit le sang jaillir des lèvres de la jeune femme pour couler sur son visage. C’était horrible… Elle avait envie de la repousser, mais… Bon sang, c’était comme si les bras d’Asako étaient devenus un étau solide, la comprimant et la serrant fort. Asako était en fait presque en train de l’étouffer, et la tête blonde vit l’homme à côté d’Hämmler sortir son Desert Eagle, et viser Asako.

« C’est une balle perforante, le tir passera à travers son épaule, n’atteindra aucun organe vital, et explosera le cœur de cette petite fouineuse. »

L’homme souleva le chien, et visa… Puis le coup de feu partit, juste après un bruit furtif.

*BANG !*

« HUUUUAAAAAAAAAAAAAAGHHHHHH !!!!!!!! »

Alice n’avait jamais entendu un hurlement aussi déchirant, et avait fermé les yeux. La balle transperça le plafond, et un geyser de sang jaillit du moignon tranché du mercenaire, sa main tombant sur le sol, proprement séparée de son bras, les doigts serrés autour du Desert Eagle. Hurlant de douleur en tenant son moignon qui vomissait du sang, l’homme heurta le mur, et Hämmler, surpris, tourna la tête… Pour se recevoir un coup de pied tranchant. La griffe en adamantium jaillissant du pied de Laura transperça sa combinaison, et entailla son torse, le faisant reculer.

Laura Kinney était là… Intacte ! Est-ce qu’Alice avait halluciné en voyant sa tête exploser ? Elle tourna sa tête vers le palier de la porte, et vit les traces de sang sur le sol. Hämmler tomba sur le sol, et souleva le pistolet, puis fit feu à plusieurs reprises sur Laura. Les balles heurtèrent le corps de la jeune femme, la faisant reculer, mais, pour seule réponse, elle se mit à grogner, et des griffes métalliques jaillirent de ses mains..

« Toi… Tu aurais mieux fait de faire tes devoirs sur moi avant de me tirer dessus… ET DE T’EN PRENDRE À MES AMIES !! »

Alice savait que Laura Kinney était une asociale. On la disait bizarre, tarée… Mais elle n’avait jamais entendu dire qu’elle avait des griffes en acier jaillissant du corps. L’homme continua à faire feu, hurlant, jusqu’à ce que le pistolet tape dans le vide.

*Clic. Clic*

Tout son chargeur y était passé, mais les balles retombèrent. La dernière avait atteint Laura au front. Elle avait reculé sa tête, puis la ramena, et Alice, incrédule, vit la balle ressortir, pour tomber sur le sol, laissant un trou fumant qui cicatrisa bien vite.

« N-Nein ! Nein ! A-Asako, ne la laisse pas me tuer !! »

Laura le souleva par le col de la chemise.

« Je devrais te tuer, oui… Mais Félicia m’a dit que tuer était mal, alors… »

Elle le relâcha, et abattit violemment son pied sur son genou. Alice grimaça en entendant un sinistre craquement. L’autre continuait à se vider de son sang, et était sur le sol, appuyé contre le mur, les joues pâles, respirant lentement, crachant également du sang depuis sa bouche. La Princesse remarqua enfin que la jambe d’Hämmler était brisée, formant un angle étrange avec le reste de son corps. L’homme, furieux, hurlait qu’il allait la tuer, et, pour seule réponse, Laura lui logea son pied dans la figure, le neutralisant pour le compte.

La femme se retourna ensuite vers les deux femmes.

« Ils sont encore nombreux, et je ne peux pas assurer votre sécurité face à tant de tueurs… Ils ont envoyé quelqu’un que tu connaissais pour t’amadouer, Asako, mais nous avons peu de temps pour agir avant que le reste ne débarque. Je dois vous emmener dans un lieu sûr, vite ! »

Alice, qui retrouvait un peu ses esprits, et qui tenait Asako contre elle, fronça les sourcils.

« Attends… Tu es qui, exactement ? »

Laura soupira, et secoua la tête.

« Écoute, je t’expliquerais tout, mais plus tard ! Sache juste que je sais qui tu es, Alice Korvander, et je sais que ce n’est pas n’importe qui qui peut porter la Croix de Sylvandell… Et aussi qu’Oberyn t’a recommandé de ne pas la montrer en pleine rue. »

Tout ça faisait trop d’informations pour elle, et d’un seul coup.

« Mais… Asako est blessée, il faut l’aider… Ma pauvre… Oh, ma pauvre Asako… »

Alice embrassa ses joues. Elle réalisa alors qu’elle pleurait. Laura, elle, qui voyait bien leur état de choc, opta pour une autre approche, en posant sa main sur l’une des épaules d’Asako :

« Tu as vu ce que ces gens ont fait, Asako ? Ils allaient tuer ton amie, si je n’étais pas intervenue… Et je t’ai entendu dire, tout à l’heure, que tu étais descendante de dragons. Tu ne sais peut-être pas qui est Alice, mais elle est une Princesse… Là d’où elle vient, elle commande aux dragons ! Tu comprends ? Elle a du sang de dragon dans les veines. Comme toi. »

Comment est-ce que Laura savait tout ça ? Est-ce que Mélinda lui en avait parlé ?

« Dépêchez-vous…
 -  Vous…, gémit l’autre agent d’HYDRA, celui à la main tranchée. Vous vous échapperez pas d’ici, salope… Toi… Kinney… Tu nous as déjà trahis, et… Quant à toi, Asako… Tu nous as menés jusqu’à la Korvander… Dire qu’on a failli la buter…
 -  Que… Qu’est-ce que vous dites ?! » s’exclama Alice.

L’homme éternua, crachant du sang.

« Ton sang… Est la clef… Le contrôle… »

L’homme éternua à nouveau, et Alice nota alors qu’il tenait, avec sa main libre, un poignard, un redoutable couteau à cran d’arrêt. Il le leva à hauteur de sa gorge, continuant à vomir du sang.

« H-Hail… HAIL HYDRA ! »

Alice tourna la tête en le voyant s’égorger, et Laura les regarda à nouveau.

« Allez, il faut partir ! »

Asako entends le monsieur avec monsieur-capitaine Hämmler qui parle de chose qui font des trous dans des cœurs, alors Asako elle serre Alice tout très fort et elle serre les dents pour que si ça fait trop mal elle se mord pas la langue.

Mais ensuite, quand il y a le "boum" du pistolet, elle entend des cris et Asako ne comprends pas ce qu'il se passe. Alors elle tourne la tête et elle voit la jolie fille aux cheveux noirs comme Asako qui fait sortir des couteaux de son corps et qui coupe les messieurs d'HYDRA. Elle leur crie dessus qu'ils ont pas fait leurs devoirs avant de s'en prendre à ses copines et Asako ne comprends pas ce qu'elle veut dire.

Monsieur-capitaine Hämmler sens très fort la peur et il fait boum-boum avec son pistolet jusqu'à ce qu'il ait plus de balles. Mais Laura, elle se laisse tirer dessus comme si ça lui faisait rien, ce qui impressionne beaucoup, beaucoup Asako. Alors monsieur-capitaine Hämmler il crie pour demander à Asako pour qu'elle empêche sa deuxième amie de le tuer. Asako regarde monsieur-capitaine Hämmler en comprenant pas ce qu'elle doit faire. Alice a dit à Asako qu'il fallait pas souffler sur les gens, et Maîtresse lui a dit que les amis c'est très important. Alors Asako ne peut pas souffler sur Laura. De toute façon, Laura, elle a l'air trop forte pour Asako.

Asako tourne la tête quand sa deuxième amie, punit monsieur-capitaine Hämmler de lui avoir fait boum-boum dessus. Monsieur-capitaine crie très fort, il y a un très gros "crac" qui fait mal aux oreilles à Asako, puis monsieur-capitaine crie plein de vilaines choses avant qu'il fasse plus de bruit tout soudain après un coup mou.

Laura elle revient ensuite vers Asako et Alice et elle dit qu'il faut partir encore. Asako n'a pas envie de partir parce que si Maîtresse vient ici, les messieurs à HYDRA vont la trouver et la punir. Pendant que Laura discute avec Alice sur un sujet qui a l'air difficile à comprendre, Asako cherche ses mots. Mais Alice elle préfère faire un bisou à Asako et dire qu'elle est blessée.

- C'est pas grave Alice ! Dit Asako avec un sourire qui rassure. Asako elle a déjà été bien plus punie que ça, ça fait presque pas mal ! Monsieur Hämmler il a utilisé que la poignée du pistolet pour punir. Si ça avait été monsieur-colonel Friedrich, il aurait punie Asako avec le couteau, et ça, ça fait plus mal !

Asako elle écoute ensuite Laura. Elle ne comprends pas tout, mais elle a l'impression que Laura elle veut dire que Alice elle est un peu comme Asako. Sauf que elle donne des ordres aux dragons elle. Ensuite le monsieur de Hydra qui n'est pas le monsieur-capitaine Hämmler il dit un autre truc bizarre sur Alice et ensuite il se coupe le cou pour mourir.

- Hail Hydra ! Répond Asako comme toujours en levant les poings. Par contre, t'es bêtes parce que tu va mourir monsieur... dit Asako en le regardant saigner.

Laura elle veut vraiment partir, mais Asako elle secoue la tête.

- Monsieur-capitaine Hämmler il a dit qu'ils voulaient punir Maîtresse. Asako doit rester pour la prévenir. Ils peuvent punir Asako, c'est normal. Mais ce n'est pas normal de punir Maîtresse. Maîtresse ne doit pas être punie à cause d'Asako ! Alice et Laura peuvent partir. Asako ira bien. Ça fera sûrement très, très mal, et peut-être qu'ils mettront Asako dans la chaise avec l'électricité qui pique, mais Asako guérira après la punition. Asako guéri toujours quand on lui laisse dormir et du temps.

Asako regarde Alice et Laura qui lui disent de pas faire ça et de venir avec elles, mais Asako a trop peur pour Maîtresse. Mais le téléphone il sonne dans la chambre. Asako regarde le téléphone et ses deux amies qui le regardent aussi. Laura elle va et décroche le téléphone. Elle demande qui c'est, puis elle ouvre les yeux bizzarement avant de regarder Alice et Asako et de leur demander si elles connaissent une "Irina Schönberg".

- OUI ! C'EST MAÎTRESSE ! Dit Asako en se précipitant vers Laura pour tendre les mains pour demander le téléphone.

Laura a pas l'air très contente, elle donne le téléphone à Asako mais avant elle appuye sur un bouton et tout le monde peut entendre la conversation dans la pièce.

- Allô Maitresse ! C'est Asako !

- Asako ! Danke Got, tu es toujours là ! Qui est la personne qui a répondu ? Est-ce que tu as senti des gens de l'HYDRA dans le secteur ? Dit la voix à Maîtresse dans le combiné avec l'air d'être toute soulagée.

- C'est Laura, la deuxième copine à Asako ! Asako s'est faite plein d'amies Maîtresse ! Et même que Laura, elle est drôlement forte ! Il y a des gens de HYDRA qui sont venu et Laura elle leur a tapé dessus pour qu'ils fassent pas mal à Alice. Ho oui ! Maîtresse, il faut pas venir ici ! Les gens à HYDRA ils disent qu'ils veulent vous punir ! Se souvient de dire Asako.

- Laura ? Alice ? Dit Maîtresse avec sa voix de quand elle est pas sûre. Tu as confiance en elles Asako ? Ce sont des gentilles personnes ?

- Ho oui, oui ! Alice est la plus gentille personne qu'Asako connaisse après Maîtresse ! Asako sait pas pour Laura, mais elle a sauvé Alice, alors elle doit être gentille aussi !

- Bon... Je n'ai vraiment pas le choix... Scheiss... Asako, demande très gentiment à tes amies si elles peuvent te cacher quelque-part pour quelques jours. Je vais faire diversion dehors du côté de la porte de derrière, vous vous enfuirez par devant...

- Mais Maîtresse... Dit Asako avec sa voix de pas d'accord.

- JE T'INTERDIT DE VENIR M'AIDER ASAKO ! TU ENTENDS ! C'EST UN ORDRE !

Asako rentre la tête dans les épaules et elle baisse les yeux.

- Ou... Oui Maîtresse...

- Désolée ma petite, mais là je ne peux vraiment pas te garder pour le moment. Tu sais que je t'aime très fort. Trouve un magasin qui vend des livres et cherche ton livre préféré. Paie-le avec tes tickets verts et ensuite tu utilisera le neuf, le trente-quatre, le vingt-et-un et le soixante-deux pour me retrouver au soir du onze, tu as bien compris Asako ?

Asako se dépêche de prendre un crayon et de noter sur le papier à côté du téléphone les numéro avec son écriture un peu moche.

- Neuf... Trente-quatre... Vingt-et-un... Soixante-deux... Pour... Le... Soir... Du... Onze... Asako a tout écrit Maîtresse !

- Bien ! Maintenant dit à tes amies de prendre leurs affaires, prend aussi tout ce que tu as utilisé Asako, et dit-leur de se sauver avec toi quand vous entendrez une explosion. Tu as bien compris Asako ?

- Oui Maîtresse ! On court quand on entend "boum" ! Mais la robe à Asako est mouillée...

- Alors enroule-toi dans un drap ma petite chose. Dehors, tu ne dois pas être toute nue. En plus, il fait froid la nuit en ce moment.

- Maîtresse, Asako peut vraiment pas venir avec vous tout de suite ? Vous manquez très, très fort à Asako et ça fais mal à son cœur... Essaie Asako avec des larmes dans les yeux.

- Moi aussi ça me fait très mal, ma petite. Tu me manques aussi. Mais je ne peux vraiment pas, là. Je te retrouverais, c'est promis. Je te retrouverais et cette fois je te promet de m'occuper de toi comme j'aurais dû.

- Maîtresse... Renifle Asako devant le téléphone.

- Asako, vous devez y aller, ça bouge en bas ! Je t'aime ma petite chose ! Je t'aime !

- MAÎTRESSE ! Crie Asako quand le téléphone fait le clic de fin de parler.

Elle renifle quand Alice vient lui dire qu'il faut partir. Laura lui dit qu'elle peut se cacher chez une autre madame et qu'elle va les emmener. Cette fois Asako hoche la tête et ramasse ses affaires. Elle remet ses affaires dans son sac et sa robe mouillée sur elle. Puis ensuite elle prend le grand drap blanc du lit et elle s'entortille dedans pour pouvoir courir après.

- Asako est prête ! Elle dit après un petit moment.

Laura elle dit qu'elle entends des gens dans le couloir, mais juste après, il y a un gros bruit sourd et tout le cube en béton il vibre. Ensuite il y a des cris et des boum-boum de pistolet tout bas parce qu'ils sont loin.

Laura prend Alice par la main pour la tirer dehors et Alice attrape Asako par la main aussi. Ensuite Laura les fait sortir en tapant sur deux monsieurs à la sortie au passage. Ensuite elle les fait courir dans la rue. Asako suit aussi vite qu'elle peut, mais elle est très triste de pas avoir pu revoir Maîtresse. Asako a jamais été séparée de Maîtresse plus de deux jours. Alors tout ce temps, ça fait pleurer Asako.

Au lycée, Laura était une élève discrète, effacée. Elle ne se mêlait à rien, parlait très peu, se rapprochait peu, et, quand on la questionnait sur ses goûts, ses réponses étaient toujours monosyllabiques, ou très expéditives. Mais là... Alice comprenait mieux. Le calme de Laura était un masque dissimulant une sorte de fureur et de rage terrifiante. Elle l’avait vu dans son regard, quand elle s’était tenue face à cet agent de l’HYDRA, cet Hämmler. Elle avait sentit tout le corps de Laura appelant à ce qu’elle le tue sur place... Et ces couteaux métalliques sortant de ses mains... En regardant bien, Alice voyait du sang à leurs jointures. Ils avaient déchiqueté sa peau pour sortir. Ce devait être... Affreusement douloureux. Mais où avait-elle donc débarqué ? Laura Kinney était-elle une autre des expériences d’HYDRA ? Tout s’enchaînait un peu vite, encore plus maintenant que Laura lui avait affirmé connaître Oberyn, son garde du corps, qui brillait en ce moment par son absence. Quant à Asako... La belle lui avait dit qu’elle avait enduré pire, parlant de coups de couteaux... Tout ça dépassait l’entendement, et on était bien loin de la petite glace sur la plage ! Comment les évènements avaient-ils pu dégénérer ainsi ? Alice attrapa alors son téléphone portable, comme pour envoyer un messager à Mélinda, mais Laura posa une main sur ses poignets, et secoua la tête.

« Ton téléphone est sous écoute... »

Le téléphone de l’appartement sonna alors, et Laura s’y précipita. Il s’agissait de la Maîtresse d’Asako, cette fameuse Irina, et, après quelques hésitations, Laura lui transmit l’appareil. Fréquemment, la mutante jetait des regards vers le couloir. Tous les coups de feu avaient dû attirer l’attention, et elle s’attendait à chaque instant à ce que les tueurs de l’HYDRA débarquent. Rester ici était clairement dangereux, et il fallait partir, partir le plus vite possible... Mais, en même temps, Laura avait aussi besoin d’informations. Elle grinça des dents en entendant l’accent allemand de cette Irina, la « Maîtresse » d’Asako. La jeune femme lui résuma toute sa journée, et, malgré son état de nervosité, Alice ne put que sourire quand Asako la qualifia de « plus gentille personne qu’Asako connaisse après Maîtresse »... Même si, en soi, vu que les connaissances d’Asako se limitaient à des gens comme Hämmler, ce n’était pas vraiment un grand exploit.

En revanche, ce qui continuait à troubler Alice, c’était les révélations de cet autre tueur sur elle... Sur le fait qu’HYDRA, cette organisation dont elle n’avait jamais entendu parler, puisse la rechercher. Irina n’était visiblement pas loin, mais leur expliqua que le temps jouait contre elles, et donna à Asako un message codé (qui intéressa grandement Laura) pour se retrouver, tout en ordonnant à Asako de partir avec Alice et Laura.

*Si elle avait dit le contraire, Asako serait restée... Cette Irina a encore plus d’influence sur Asako que Mélinda avec ses protégées !*

Qu’est-ce que cette Irina avait donc bien pu lui faire ? Les mêmes questions continuaient encore à résonner dans la tête d’Alice, faute de réponses. Irina finit par raccrocher, et les trois femmes durent ensuite partir. Malheureusement, deux autres agents d’HYDRA se rapprochaient, et Laura leur ordonna de rester sur le palier. Elle les accueillit ensuite dans le couloir, filant à la vitesse de l’éclair. Il n’y eut aucun coup de feu cette fois, simplement quelques coups, des soupirs, un choc contre le mur assez violent, puis Laura revint, et attrapa la main d’Alice.

« Allez, on décolle ! »

Avec le drap blanc autour d’elle, Asako ressemblait à une espèce de fantôme, ce qui ne devait pas être très pratique pour courir, mais elles n’eurent pas le temps d’opter pour de nouveaux changements. Alors qu’elles couraient dans le couloir, tout l’hôtel se mit à trembler sur place. Une violente explosion résonna à l’arrière de l’hôtel, là où il y avait le parking. L’un des vans d’HYDRA explosa violemment. La déflagration renversa plusieurs des tueurs, et une porte s’arracha au van, filant comme une boule de feu, et heurta le dos d’un agent, lui brisant à peu près tous les os connus, le tuant instantanément.

Laura se retrouva à la réception, où l’hôtesse était paniquée. Des gens sortaient de leurs chambres, et Laura ouvrit rapidement la porte d’entrée, puis dévala le perron menant à la rue. Deux agents d’HYDRA étaient à l’entrée. Laura relâcha Alice, et bondit depuis le haut du perron. Son genou heurta la tête de l’un des deux, l’envoyant s’étaler sur le trottoir, faisant pousser des hurlements. L’autre sortit de ses affaires son pistolet, mais Laura se releva déjà, et son genou alla se loger sur son bassin, frappant entre ses jambes. Elle l’acheva ensuite à l’aide d’un impressionnant coup de pied retourné. La tête de l’homme heurta ensuite le mur délimitant l’escalier, laissant une traînée de sang, puis il s’écroula sur le sol, inerte.

*La vache, c’est une vraie tueuse !*

Elle désigna ensuite du nez l’arrêt de bus, où un bus se rapprochait, à proximité.

« Par ici, vite ! »

Les gens s’écartèrent prudemment devant Laura, qui courut alors le long de la rue... Et une voiture pila sec en la fauchant. Alice poussa un cri en voyant le corps de Laura s’envoler. Elle passa par-dessus la voiture, s’écroula sur le sol.

« LAURA ! »

La portière de la voiture s’ouvrit sur un homme paniqué, mais Laura se releva ensuite, du sang s’écoulant de ses lèvres.

« Allez, vite !! »

Elle fila vers le bus, et grimpa à l’intérieur, sans même tenir compte des mots que le conducteur, médusé, bredouillait. Alice la rejoignit, en tenant toujours Asako par la main, et elles se retrouvèrent dans le bus. Laura sortit trois tickets de bus qu’elle composta, puis elles s’assirent dans un coin. Le bus se mit à démarrer alors que, pendant ce temps, à l’entrée de l’hôtel, des agents d’HYDRA débarquaient rapidement, jetant des regards nerveux autour d’elle.

« Pfffiuuhhh !! soupira Laura. On les a semés, c’est bon... »

Alice hocha la tête, tremblante sur place.

« Mais c’est qui, ces gens ?! » demanda-t-elle, sur un ton trahissant sa panique.

Laura la regarda, puis regarda Asako, assises toutes les deux face à elle, et répondit sommairement :

« HYDRA est une organisation criminelle terroriste qui a été fondée sur les ruines du Troisième Reich nazi... Pour simplifier. C’est une organisation eugénique qui a été fondée à l’époque de l’Axe pour mener des recherches sur les individus dotés de capacités surnaturelles, afin de doter l’armée allemande de soldats surpuissants. C’était alors un simple département de recherche scientifique incorporé à la machine de guerre allemande, et, quand les nazis ont perdu la guerre, HYDRA a survécu. L’organisation continue ses recherches sur les mutants et autres... Je suis un produit de leurs expériences, comme Asako... Et, comme elle, HYDRA m’a retourné le cerveau. »