Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La main dans le sac [PV Masaru]

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Joana Zinaïda

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    Joana est une jeune femme Russe, au caractère de petite fille lunatique mélangé à une experience qui n'a rien d'enfantine. Ayant le pouvoir de se transformer en tous type d'animal, elle a longtemps voyagé en volant pour survivre suite à la mort de sa mère. Elle s'est arrêté à Seikusu et a ici découvert l'existance d'autres êtres aux pouvoirs surnaturels, la poussant à "s'installer" temporairement dans la ville Japonaise.

Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 30 jeudi 09 juillet 2015, 18:05:50

Maintenant qu'elle pouvait parler distinctement, Jo était totalement perdue. C'était incompréhensible, d'ailleurs, elle n'arrivait pas à comprendre. Elle aurait juste voulut disparaître à l'instant, ne plus exister, et elle avait soudain l'impression qu'elle nourrissait cette envie depuis bien plus longtemps qu'elle ne le croyait.

Mais pour l'instant elle ne pouvait pas. Elle regarda encore Masaru, et il lui sembla que c'était la seule chose réelle qui l'obligeait à ne pas recommencer à sombrer. Elle aurait volontiers rendu ce qu'elle avait dans le ventre si seulement il n'avait pas été là, mais cru bon de se retenir. Elle agrippa avec encore plus de force le haut de l'autre, serrant les dents comme un petit enfant pour éviter de pleurer encore.

Elle sentait qu'il voulait la rassurer, mais il ne comprenait pas, comment pouvait-il comprendre ? Elle aurait aimé qu'il la déteste à ce moment là, qu'il lui dise qu'elle avait le droit de se détester et qu'elle le méritait. Elle aurait voulut qu'il lui dise qu'elle n'avait aucune raison de vivre, vraiment aucune, alors à quoi bon continuer ? Mais pourtant il était là, sérieux, essayant vainement de comprendre mais elle ne voulant pas le lui céder. Elle était trop en colère contre elle-même.

Alors soudain elle lâcha prise. Elle était fatiguée de luter, fatiguer de ses émotions qui allaient et venaient en elle, alors elle se laissa envahir doucement par une tristesse invincible, et une étrange acceptation. Juste le temps de souffler. Mais elle avait toujours mal.

Elle chercha le regard de Masaru. Pourquoi lui parlait-elle de ça, maintenant ? Puis elle hocha la tête, lentement, le regard toujours triste, malgré sa comparaison douteuse. Elle était loin d'être une héroïne, se dit-elle sans s'en rendre compte.

-J'ai...

Elle descendit le regarde sur ses mains, absente, presque mélancolique. Puis elle lâcha le tee-shirt de Masaru pour les poser sur ses genoux. Elle sentait toujours la douleur et les questions. Mais peut-être ne lui appartenaient-ils plus.

-Je peux me transformer. Ou des parties de mon corps. En animal. Mais dit comme ça...

Elle soupira, cherchant ses mots. Ce n'était pas comme cela qu'elle le ressentait. Une fois qu'il saurait vraiment, qu'il comprendrait, il ne pourrait que la détester. Alors elle s'enfuirait, parce qu'elle n'avait besoin de l'attention de personne, pas même du dégoût ou de la condescendance. Il allait certainement la regarder de travers, la juger, comme le font les humains ; elle ne lui en voudrait pas.

-Mais c'est pas exact, vraiment. Je me sens plus moi-même quand je ne suis pas sous cette forme. Les animaux ont pas besoin de ressentir tout ça, eux. Ils sont libres.

Elle leva un regard vidé vers Masaru. Oui, elle aurait aimé être totalement comme eux. Ça lui aurait permis de se cacher totalement, de disparaître définitivement pour une vie plus simple.
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Masaru Orange

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 31 dimanche 12 juillet 2015, 09:56:18

Masaru se remémora les évènements bizarroïdes qui se sont passés depuis l'arrivée du SHIELD. Des gens aux pouvoirs paranormaux, des extraterrestres, des technologies dont nous étions encore loin d'arriver à produire... Même s'il fut un peu surpris par l'annonce de Joana, il remit ça dans le contexte actuel mondial et se dit que pourquoi pas, que c'était plausible. Il eut un instant d'hésitation, à se demander si elle se foutait de lui, après tout ça n'aurait pas été la première à faire un canular. Mais cette hésitation fut balayée quasi-instantanément lorsqu'il repensa à ce qui venait d'arriver. Personne n'aurait le moral à faire ce genre de blagues de mauvais goût. Alors il prit ça pour vrai.

Son regard intrigué pendant quelques instants laissa place à un regard compatissant après la révélation de Jo'. Il continua ce qu'il faisait, c'est à dire la câliner en posant une de ses mains sur son épaule, et l'autre sur sa joue. Dans ce regard tendre néanmoins se logea furtivement un éclair, une pensée qui lui permit de faire un lien qui manquait, un lien qui comblait cette pièce de puzzle qui manquait et qui laissait un goût bizarre.

-Et j'imagine que c'est par ce moyen que je me suis retrouvé hors du danger très vite après être tombé dans les pommes...

Il n'avait pas vraiment repensé à ce passage jusqu'à présent, mais la situation lui paraissait plus claire maintenant. Enfin plus claire si on élude son passage bullet-time. Il laissa un blanc, à continuer machinalement ses va-et-vient sur son épaule, avec son pouce. Il cherchait ses mots. Puis vint enfin:

-Tu sais... fit-il doucement, comme pour la bercer, avec toute la douceur du monde, tu n'es pas responsable de tout ça. Si tu t'étais transformée ils auraient peut-être eu peur et ils auraient d'office exécuté tout le monde. Ou tu y serais peut-être même restée qui sait. En aucun cas tu n'es responsable de ce qui est arrivée, et tu n'es pas plus coupable de "non-assistance à personne en danger". On ne pourra jamais savoir ce qui se serait passé "si". Ne t'en veux pas...

Il avait du mal à trouver ses mots mais espéra que ceux ci feraient mouche.

Joana Zinaïda

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 32 lundi 13 juillet 2015, 21:08:37

Pour Jo, c'était une première de s'exprimer aussi ouvertement sur ses pouvoirs. Certes, elle n'avait jamais réellement cherché à les cacher, du moins pas directement, seulement... Cela faisait bientôt deux années qu'elle parcourait l'Asie, le Japon, seule ; faisant des rencontres inopinées et furtives. Elle aurait pu s'attacher ; certain s'y laissèrent prendre, mais elle partait toujours, laissant tout derrière elle, le peu de relations qu'elle avait pu acquérir la voyant partir les bras ballants, outragés. Mais, farouche, elle disparaissait de leur vie, à jamais, effacée. Elle n'était déjà plus qu'un rêve.

En débarquant à Seikusu alors, elle n'avait jamais pensé qu'il en serait autrement. Un jour ou l'autre, elle le savait : elle partirait, laissant toutes les choses qu'elle avait appris à connaître ici derrière elle. Elle resterait la vagabonde de passage qu'il était si dur d'attraper.

Pourtant elle ne pouvait pas s'y résoudre pour l'instant. Des multiples interdictions qu'elle s'était imposées, plus aucune ne semblait faire le poids maintenant. Alors qu'elle ressentait le contact de Masaru, comme une bouée au milieu d'un océan déchaîné, elle leva une main sur la sienne qui s'attardait sur sa joue humide, la serrant un peu. Elle avait les sourcils légèrement froncés, comme pour supporter la tristesse de son regard bleu comme la honte qui ne cessait de la ronger. Elle s'en voulait pour bien trop de choses pour que les parles de Masaru atteignent leur objectif : peut-être qu'au fond d'elle elle s'en voudrait toujours, pour les choses passées qu'elle n'avait pas su éviter. Pourtant elle ne pouvait résister à l'envie de se nourrir de la compassion et de la tendresse que le jeune homme lui offrait, et du contact qu'il maintenait entre eux.

Alors bien que sont regard le remerciait profondément, elle préféra ses mots :

-Désolée.

Elle était désolée pour bon nombre de choses en réalité. Désolée pour ce qui leur était arrivé, désolée d'être égoïste et d'exposer ainsi ses problèmes ; désolée d'être dans une bulle qui, à peine crevée, la perdait toute entière. Car elle s'était créé un cocon doux, amer, qui la protégeait de ses pensées néfastes et accusatrices, mais cette coquille était si faible que les actions d'aujourd'hui avait eu raison d'elle.

Puis elle se détourna de ses pensées qui lui enserraient toujours la gorge, descendit sa main toujours sur celle de Masaru, l'emportant le long de sa chevelure qui s'éparpillait sur ses genoux. Enfin elle leva les yeux vers lui encore une fois, puis lui demanda d'une voix neutre, presque timide :

-Est-ce que tu m'expliquerais ce que tu as fais pour... pour mettre les tueurs à terre ? Je ne devrais pas ramener ça encore une fois, mais je peux pas m'empêcher de penser que...

Elle ne termina pas sa phrase, perdant ses mots dans ce qu'elle ressentait : car elle ne pouvait pas s'empêcher de croire que quelque chose manquait, qu'elle devait tout comprendre, dans les moindres détails, quitte à se souvenir encore. Une partie d'elle aspirait à simplement oublier, tandis que l'autre voulait à tout prix savoir, pour comprendre et s'en vouloir de la bonne manière, celle qui ferait le plus mal car les preuves étaient indiscutables. Elle ne savait même pas si il allait accepter de lui expliquer, préférant lui aussi oublier. Si c'était le cas, elle ne savait pas ce qu'elle ferait. Mais elle ne lui en voudrait pas. Elle ne pourrait pas lui en vouloir.
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Masaru Orange

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 33 mardi 14 juillet 2015, 19:26:09

Masaru prenait sur lui depuis que le duo avait pénétré l'appartement, comme transporté, transcendé par le devoir qui lui incombait -enfin il percevait la situation comme cela- malgré la situation. Il se sentait le devoir de veiller sur la jolie rousse avec qui il avait partagé cet instant si douloureux. Il ne se sentait pas bien même s'il faisait tout pour le masquer, pour essayer d'incarner une figure rassurante pour Jo' car il sentait que présentement, il était la seule personne qui pourrait la comprendre. Il voulait être son phare dans l'obscurité de sa conscience, la boussole qui l'aiguillerait pour éviter les ravins des remords et de la culpabilité. Il reçut son regard plein de tendresse et le lui rendit tandis que la main de la timide russe vint prendre celle de Masaru afin de l'emporter dans ses longs cheveux soyeux.

Vint alors la question de Jo', qui au final rejoignait une des nombreuses questions que Masaru se posait. Comment avait-il fait? Même pour lui, tout n'était pas clair, et ce malgré la rechute de l'adrénaline qui avait été secrétée durant toute cette histoire. Il avait de nombreux éléments de réponse, et il se souvenait d'absolument tous les détails avec précision. Il chercha simplement les mots pour énoncer tout ceci tandis que son regard alla se poser sur son échiquier triomphant au sommet d'une commode. Tout son phrasé et sa petite tirade à venir vinrent d'un coup, et il se lança.

-Mhhh... Y a pas mal de choses qui se sont déroulées en même temps, fit-il en caressant la main de la demoiselle, le plus doucement possible, la douceur étant à ce moment la meilleure des armes à brandir contre l'horreur de ce monde à laquelle ils avaient été confrontés, premièrement j'ai reconnu qu'ils avaient en commun un tatouage au niveau du poignet, tatouage d'un mouvement extrémiste japonais. C'est le nom de leur groupe "Nippon Kaigi" que j'ai tapé sur mon portable pour faire diversion un peu plus tard. Après, je sais pas comment d'ailleurs, mais j'ai pensé à les électrocuter sur place. J'ai pris mon chargeur dont j'ai viré la gaine protectrice et que j'ai coupé. Puis j'ai fait coulé de l'eau au sol afin de rendre le tout conducteur, et coup de bol le restaurant était en pente. Et enfin j'ai simplement branché le chargeur et ai mis en contact le tout avec l'eau au sol. On est en été donc ils avaient des chaussures très légères en toile, qui s'étaient aussi imbibés du...

Il marqua un temps de pause, en soufflant. Il avait conscience du détail qu'il allait annoncer mais n'avait pas saisi la réalité du détail en question.

-sang des victimes. Ils ont été grillés sur places ces enfoirés...

Il ne put s'empêcher de serrer la main de Joana, à la fois de rage et de tristese, les yeux redevenant humides. Mais il prit sur lui, comme se rappelant cette mission presque "divine" dont il se sentait responsable, celui de veiller sur Elle. Avec une majuscule, car elle occupait une place majuscule dans sa vie dorénavant.

-Mais ce qui est bizarre dans tout ça, c'est que je me suis senti... Différent, pas normal. J'suis tout sauf un modèle de courage, j'ai peur du noir, je peux littéralement pas supporter un film d'horreur, mais là j'me suis senti presque... Transporté par tout ça. J'ai senti mes sens se développer pendant l'affaire, j'ai eu accès à des trucs que j'avais ptet appris y a des années et dont je me souvenais pas jusqu'à cet instant précis. Le temps se déroulait moins vite autour de moi... Comme un bullet-time si tu vois l'idée, j'ai eu l'impression d'avoir du temps alors que rétrospectivement tout s'est passé tellement vite...

Il se serra contre son Monde, avant de rajouter finalement:

-Plus j'y pense et plus ça me semble bizarre, ca peut pas être que l'adénaline, j'ai une vue de taupe et là j'ai eu l'impression de voir tous les détails de leurs tatouages... Mais qu'est ce qui s'est passé... lança t-il finalement en regardant Joana dans les yeux, les siens humides.

Joana Zinaïda

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 34 jeudi 16 juillet 2015, 22:06:40

On aurait dit qu'un immense mur la surplombait, lui faisant de l'ombre, pesant sur elle, épuisée. Elle se réfugia dans le cocon réconfortant que lui offrait Masaru, se livrant dans sa douceur et dans les mots précis qu'il prononça. Elle se concentra sur lui, uniquement lui, se projetant entièrement dans son problème jusqu'à s'oublier elle-même. C'était une des choses qu'elle avait le plus de facilité à accomplir, et c'était une manie chez elle ; ou plus exactement un moyen d'oublier ses problèmes que de se concentrer sur autre chose qu'elle-même. C'était une sorte d'échappatoire vicieux, mais dans lequel elle aimait se conforter.

Elle ne parvenait pas à comprendre entièrement la scène qu'il lui dépeignait, pour elle cela n'avait été que le brouillard de sa conscience affolée, la réflexion logique n'ayant pas su résister contre la vague de sentiments qui l'avait submergée alors. Comment avait-il pu voir tous ces éléments, déduire avec une telle précision ? Ce qu'elle pouvait comprendre en revanche était leur électrocution, et elle se dit que l'eau aurait pu toucher d'autres personne en s'écoulant à terre. Pourtant elle ne dit rien, se rendant étrangement compte qu'il devait l'avoir vérifié avant de brancher son chargeur.

Elle répondit à sa douce caresse par une légère pression, comme pour l'encourager à continuer son récit. Il ne se fit pas prier, et Jo continua à l'écouter, relevant les yeux vers lui qui semblait autre part, perdu dans ses souvenirs étranges.

Joana était loin d'être douée pour réconforter quiconque avec ses mots, et encore moins pour tenir une discussion sans digresser toute les deux phrases, se perdant dans un contemplation quelconque, facilement désintéressée. Pourtant elle ne l'avait pas quittée des yeux, songeant à ce qu'il disait. Se pourrait-il qu'il est lui aussi, d'une manière ou d'une autre, développé des pouvoirs ? Après tout, il avait plutôt eut l'air enclin à la croire lorsqu'elle lui avait parlé de ses propres pouvoirs. Elle se souvint de la professeure qu'elle avait rencontrée quelques semaines plus tôt. Si une démone et sa fille succube, en compagnie d'une femme-animale, pouvaient arpenter les rues de Seikusu, pourquoi Masaru n'aurait-il pas développé lui aussi un pouvoir quelconque ?

Joana n'avait pas l'esprit tellement rationnel, encline a tout essayer, même ce qui pouvait paraître inconcevable pour d'autres, gênée d'à peu près rien. Mais quelque chose lui dit que dans son cas, on ne pouvait rien avancer. Peut-être était-il tout simplement très réactif, particulièrement froid quand la situation se complexifiait. Ou bien simplement bien plus intelligent que la moyenne.

Elle revint doucement au présent, s'attardant à le regarder dans ses yeux rougis. Elle le laissa la serrer contre lui, enfouissant un instant sa tête au creux de son cou, réconfortante sans s'en rendre compte.

-Je ne saurais pas te dire si tu es... comme moi ou non. Peut-être que tu as des capacités qui ne « sortent » que maintenant. Ou pas. Personnellement, je sais qu'il existe d'autres personnes possédant ce genre de... don. Mais j'ai bien vu que l'existence de ce don ne devait pas être public dans mon cas. Elle se souvenait toujours de Will' lui faisant la morale lorsqu'elle lui avait montré son pouvoir, paniquée. Seule sa mère avait été admirative, et aimait la voir se transformer de multiples fois sans jamais la gronder. Elle reprit : Mais je crois quand-même que, super-pouvoirs ou non, ce que tu as fais tout à l'heure était... elle chercha le mot japonais mais elle ne trouva pas de traduction assez forte. Formidable. Vraiment formidable.

Elle ne trouvait pas d'autres moyen de l'aider alors elle n'ajouta rien. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle n'avait même pas songé à remettre en cause sa déclaration, tout comme lui avait accepté la sienne, bien plus tirée par les cheveux. Alors elle restait là, juste présente, les émotions sombres et terrifiantes qui l'avaient traversée plus tôt à nouveau enfouies dans un espace confiné loin dans son cœur, pesant terriblement sur elle.

-Mais si tu es différent, alors cela voudra dire que tu es comme moi.

Elle avait dit ça de sa voix lunaire, un moyen détourné pour lui dire qu'alors, il ne serait pas seul. Ce n'était pas quelque chose qu'elle avouait facilement, renfermée sur elle-même et dans sa solitude depuis la mort de sa mère. Pourtant elle dit ça comme si de rien n'était, toujours près de lui, comme bercée.  
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Masaru Orange

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 35 mercredi 22 juillet 2015, 11:19:40

Masaru resta silencieux, à se demander si lui aussi il avait des capacités paranormales. Il n'y avait jamais pensé, et ne s'était jamais senti anormal, tout du moins pas à ce point là. C'était la première fois qu'il avait été confronté d'aussi près à la mort et il n'arrivait pas à discerner le paranormal de ce qui est simplement exceptionnel et circonstanciel. Après tout il avait déjà entendu l'histoire d'une femme qui, voyant son fils renversé et sous une voiture, avait réussi à soulever on-ne-sait-comment ladite voiture pour sauver sa progéniture. On ne connait pas vraiment les limites du corps humain, et au delà des considérations philosophiques que cela pouvait entrainer, il ne savait pas qui il était au final.

Outre cette réflexion interne, il ne put s'empêcher se sourire un peu gêné au compliment de Joana. Formidable? Il n'avait au final jamais réussi à réagir "comme il fallait" aux compliments, ne sachant s'il fallait les accepter ou les nier par modestie, qu'elle fut fausse ou non. Il se contenta se lui répondre par un petit sourire gêné et un regard un peu mélancolique. Même s'il se disait qu'il avait effectivement réussi à sauver plusieurs personnes, Jo' et lui y compris, il ne put faire taire ce coin du crâne qui lui rappelaient la désormais non-existence de ceux qui n'avaient pas eu leur chance.

-J'aurai pu en sauver plus si j'avais réussi à penser à tout ça plus tôt... ne put-il s'empêcher de rajouter, maladroitement mais très sincèrement. Mais j'imagine que c'est comme ça, et que c'est ça le fameux syndrome du survivant dont parlent les gens après les attaques terroristes... De la même manière que les gens qui ont connaissance du syndrome de Stockholm ont moins de risques d'en être atteints, les personnes qui connaissent l'existence du syndrome du survivant sont moins enclins à le ressentir. Même si la culpabilité ne partira jamais vraiment ces personnes arriveront plus facilement à vivre avec.

Il marqua un temps de pause, sans rien dire. A se dire que voilà, oui c'était arrivé. Que oui, il s'en voulait terriblement de ne pas avoir réussi à agir plus vite, et que ces visages, ces cadavres, le hanteront toute sa vie. Des flashs revenaient périodiquement dans sa mémoire en repensant à tout ça, mais il essayait de prendre sur lui. Parler de tout ça avec Jo' lui avaient permis de faire une espèce de catharsis, comme lorsqu'en parlant d'un évènement douloureux on le démystifie et on apprend à faire avec. Il se rassura en regardant ses objets du quotidien, sa télé, sa guitare, son échiquier et ses bouquins de physique incompréhensibles pour le commun des mortels, et difficilement compréhensibles même pour lui au final.

-Tu m'avais dit que tu voyageais, et que tu t'étais installée temporairement dans le coin, fit-il en changeant subitement de sujet, répondant à une interrogation complètement autre qui lui traversa l'esprit, si jamais tu vis à l'hôtel ou dans un camping ou que sais-je encore, si t'as envie de passer quelques jours à l'appart', hésite vraiment pas tu sais. Ca me ferait même plaisir que tu restes en fait, rajouta t-il timidement. Son côté chevaleresque sans doute qui reprenait le dessus. Il se disait qu'en restant en sa compagnie ils pourraient s'aider l'un l'autre.

Joana Zinaïda

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 36 mardi 28 juillet 2015, 17:32:54

Il y avait trop de choses à gérer pour elle, trop d'émotions contradictoires et blessantes, qui lui taillaient le cœur en morceaux. Mais elle y était habituée. Elle avait vécu cette situation intérieure des années plus tôt, et durant une longue période. Et elle n'avait pas su comment s'en sortir, elle n'avait trouvé qu'une solution : devenir quelqu'un qu'elle n'était pas. Porter un masque, se jeter corps et âme dans une existence qui n'avait plus aucun sens pour elle. Si elle n'avait rien à perdre, alors elle était invincible. Durant un instant, elle avait quitté ce masque et cette vie, mais cela n'avait duré pas duré. Ces blessures qu'elle préférait garder en elle se conservaient et se rouvraient, mais elle ne laisserait plus cela arriver.

Elle soupira doucement. Quoi faire maintenant ? Elle se sentait vidée, mais ce n'était pas fini. Cela ne devait pas se finir ainsi.

Parler avec Masaru lui avait fait du bien. Elle ne savait pas encore si elle le regrettait ou non. Un coin de son esprit lui disait que personne n'aurait du savoir, et qu'elle n'avait pas le droit faire porter ses soucis à quelqu'un d'autre. Et une autre partie d'elle voulait simplement tout lâcher, s'abandonner, cesser de réfléchir. Lasse.

Quoi qu'elle puisse en penser, ils étaient juste deux êtres perdus et malades. Jo inspira un grand coup et se perdit dans le regard de Masaru, écoutant ses mots. Elle soupira encore, mais cette fois-ci pour une raison différente ; elle comprenait ce qu'il voulait dire. Peut-être seraient-ils tous les deux comme ça, cette pensée les hantant : pourquoi eux sont morts et pas moi ?

Elle ne répondit rien, car il n'y avait rien à répondre. Jo s'écarta légèrement, retirant ses bras pour les passer sous ceux du professeur et l'étreindre doucement. Elle nicha un instant son visage au creux de son cou, le serrant contre elle. C'était son appel à être fort, son appel à respirer un grand coup, à s'éclaircir les idées. La rousse se retira une seconde fois, lui fit un sourire un peu triste, mais sincère.

-Je comprends.

Peut-être était-ce rébarbatif, mais pourtant, c'était simplement la vérité qu'elle annonçait sans ambages. Elle fit glisser ses bras vers le bas, portant son regard surtout ses propres mains. Qui, une fois rassemblées, commencèrent à se tordre. Vilain tic.

-Je ne veux pas te déranger... Mais je peux rester. Personne ne m'attends. Elle eut un sourire doux, relevant plus d'une vérité simple que de l’apitoiement.

Soudain elle serra ses poings et se leva d'un geste brusque.

-J'ai besoin d'occuper mes mains. Il faut que je fasse quelque chose, c'est ce que je fais quand je pense...négativement. Peut-être que toi aussi tu devrais, d'ailleurs.

Quand elle avait besoin de totalement se vider l'esprit, elle occupait ses mains. Habituellement, elle dessinait. Si elle avait pu, elle aurait apprit à jouer d'un instrument, mais il avait été plus simple pour elle d'apprendre le sport. Le handball, précisément. Mais elle doutait qu'il y est un terrain de jeu quelque part dans cet appartement.

-Tu n'as pas une feuille ? Mais je peux cuisiner quelque chose. Ou jouer à un jeu vidéo.

Elle fit le tour de la table basse et regarda Masaru. Il devait certainement la prendre pour une folle, mais elle n'était plus à cela près. Si elle ne faisait pas quelque chose maintenant, elle sentait qu'elle allait exploser une seconde fois. Elle se demandait qu'est-ce que lui faisait, quand il était dans cet état.
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Masaru Orange

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Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 37 vendredi 28 août 2015, 23:54:30

Après tous ces évènements tragiques qui parurent s'enchainer sans les laisser respirer, ni elle ni lui, vint un moment de silence. Pas un silence qui laissait sous-entendre qu'une discussion lourde de sens et de confessions allait arriver, mais un silence véritablement vide. Il lui caressa les mains lorsqu'elle les plaça sur les siennes, et partagea ce petit regard, empli de mélancolie et de complicité. Un éclair lui traversa son esprit, et il se demanda comment une aussi jolie femme pouvait être seule, sans attache ni personne ne l'attendant chez elle. Masaru esquissa un petit sourire, afin de lui souhaiter la bienvenue dans son non-modeste appartement. Il se retint d'être plus expansif, car cela aurait été particulièrement hors de propos dans des circonstances pareilles.

Elle bondit d'un coup du canapé, comme pour rompre avec ce qui venait d'arriver et pour essayer de passer à autre chose. Et elle avait bien raison. L'instinct de Masaru lui disait la même chose, qu'il ne fallait pas rester dans une espèce de torpeur post-traumatique, mais qu'il fallait aller de l'avant. Il n'avait envie de rien, absolument de rien. Ni de manger, ni de jouer, ni de bosser, ni de rien. Il avait simplement envie de contempler au final, de se baigner dans une atmosphère qui le changerait d'endroit, pour quitter cette tour afin d'être transporté ailleurs, là où la vue serait simplement belle.

Personne n'a jamais eu besoin qu'on lui définisse ce qu'est le Beau, en tant que sensation. On ne trouve pas tous le beau au même endroit, de la même façon ni de la même manière, mais on sait tous ce que c'est. Sans jamais qu'on ait eu à le définir, on est tous d'accord sur ce que c'est. A la manière de l'Amour, ce sont ces valeurs qui sont universelles. Et Masaru avait envie de toucher à quelque chose d'aérien et non de terrien. Il avait besoin de ça. Une vue, un son, quoique ce soit. Le temps était trop clair et le coucher de soleil trop lointain pour qu'il puisse admirer le crépuscule ou bien même les étoiles. Une jolie rousse à l'accent russe serait son paysage, et cela lui allait parfaitement au final.

Il ne lui répondit pas tout de suite, il prit quelques secondes pour revenir du fin fond de ses pensées alors qu'il la fixait, debout à gesticuler et à s'agiter. Ses esprits revinrent d'un coup et il se leva tout doucement, pour quitter aussi ces instants pénibles dans un geste qui, pour lui, avait beaucoup de signification.

-Oui tu as raison je pense aussi. Il montra la cuisine d'un coup d'oeil, avant de reprendre. Tu peux te servir à volonté, tout ce qui est à moi est à toi, alors si tu as envie de quelque chose fais toi plaisir. dit-il doucement, reprenant ce qui était pour certains de la galanterie, et pour d'autres de l'hospitalité, comme une bouée le ramenant à la normalité. Enfin ce qui en restait.

Masaru montra la porte tout droit derrière le canapé sur lequel ils étaient assis et continua. Là tu as la salle de bains, qui fait aussi WC. Si t'as envie ou besoin de prendre une douche hésites pas. T'as des serviettes et des gants de toilette sous le lavabo. J'ai des brosses à dents neuves dans un des tiroirs aussi du coup, donc fais comme chez toi. fit-il en souriant en coin, se disant que le fait d'avoir fait des stocks de provisions d'à-peu-près tout il y a deux jours allait servir, et pas seulement satisfaire son côté maniaque.

Cette porte-ci, c'est ma chambre, y a rien de passionnant dedans mais si tu veux jeter un coup d'oeil, à ta guise, fit-il enfin.

Ah et pour répondre à ta question, pour les feuilles, sers-toi sur ma pile de brouillons sur mon bureau, tu trouveras des stylos qui traineront. Et j'ai que des "vieilles" consoles sinon, mais elles marchent toutes bien et sont branchées. Les jeux sont dans le tiroir de la table basse.

Effectivement, on pouvait voir des consoles anciennes générations bien ordonnées dans le meuble-télévision. Une Atari 2600 qu'il a récupéré à sa mère, une Nintendo 64 et enfin une Gamecube, toutes avec deux manettes. Il les avait emmenées plus par nostalgie que par passion, en fait il y jouait très peu, sauf quand une lubie le traversait. Il ressortait d'une période The Legend of Zelda: The Wind Waker et on pouvait le voir à la jaquette du jeu posée sur le dessus de la console, ainsi qu'à la manette étant un peu sortie, contrairement aux autres posées de manière parfaitement parallèle et rangée, son côté Monk, sans doute.

Il saisit sa guitare et commença quelques arpèges qu'il pouvait jouer sans avoir à trop réfléchir. Il voulait simplement changer un peu l'atmosphère et profiter de ce dont on peut encore profiter quand on a l'impression d'avoir perdu un bout de son humanité.

Joana Zinaïda

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    Description
    Joana est une jeune femme Russe, au caractère de petite fille lunatique mélangé à une experience qui n'a rien d'enfantine. Ayant le pouvoir de se transformer en tous type d'animal, elle a longtemps voyagé en volant pour survivre suite à la mort de sa mère. Elle s'est arrêté à Seikusu et a ici découvert l'existance d'autres êtres aux pouvoirs surnaturels, la poussant à "s'installer" temporairement dans la ville Japonaise.

Re : La main dans le sac [PV Masaru]

Réponse 38 vendredi 23 octobre 2015, 22:53:01


Parmi les nombreux aspects particuliers de la personnalité de Joana, on trouvait principalement une forte tendance lunatique qui lui permettait la plupart du temps de se débarrasser de certaines pensées gênantes, encombrantes, ou simplement tristes dont elle ne voulait pas. Elle n'avait jamais été du genre à se morfondre, confortable dans sa déprime ; mais plutôt à la garder si profondément en elle qu'elle en devenait invisible, juste un fantôme qui la poursuivait partout où elle allait. Depuis, sa vie avait été aussi simple et futile que celle d'un animal : cela avait été pour elle la seule solution valable pour fuir ses souvenirs.

Alors, tandis qu'elle se tenait debout dans le salon d'un homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures, elle se priva de penser. Durant la dernière heure, elle s'était enfouie dans une torpeur qui l'avait englobée, réchauffée et protégée, mais elle n'en voulait plus. Elle reprenait son tempérament habituel : vive, gamine et fugitive.

- Merci. Je prendrais la douche, alors. 

Cependant, elle s'attarda quelque instants dans le salon : son regard effleura chaque recoin de la grande pièce, parfaitement rangée : tout était à sa place, dans un ordre dont elle n'était pas habituée. Sans s'en rendre compte, elle mémorisait des détails : l'étagère où se trouvaient en équilibre quelques jeux de sociétés, un sac de dominos qui lui rappela son enfance à la Maison, une guitare sagement pendue au mur ; l'entrée à la petite cuisine, des tableaux... Elle tournait doucement sur elle-même tendis qu'elle observait le décors qu'avait façonné Masaru, son chez-lui. Elle se demanda comment il avait choisi ces assortiments, qu'est-ce que qui l'avait mené ici : ca lui semblait étrange de vouloir s'installer pour une certaine durée qu'il avait déjà prévue, de savoir quoi faire tous les matins, où aller et comment gagner assez pour manger et vivre. Une vie organisée et planifiée. Elle se dit que ça ne lui aurait pas déplus d'essayer.

Son regard retomba sur Masaru qui s'était emparé de la guitare. La situation aurait pu paraître étrange pour n'importe qui d'autre, mais pour Joana tout semblait redevenir en ordre : un ordre imparfait et bordélique.

Elle se détourna et se dirigea vers le couloir que lui avait indiqué Masaru. En passant elle observa l'emplacement des portes, ce qu'elles cachaient ; ses pensées étaient redevenues brusquement volatiles, sans jamais se poser. Elle préférait éviter.

La jeune rousse profita de la douche pour se détendre vraiment, faisant couler l'eau brûlante contre son dos, empruntant sans regret le gel douche de Masaru pour se débarrasser des odeurs de la journée. Elle aurait aimé se récurer et se frotter à la brosse rêche, comme pour enlever définitivement toutes les émotions contradictoires dont elle ne voulait pas et qui l'avaient accrochées durant la journée.

Mais elle se contenta de l'eau et finit par sortir, se sécha rapidement et jeta un œil à ses vêtements entassés dans un coin.  Quelque chose en elle avait étrangement envie de les brûler, de les faire disparaître à jamais. Les animaux, eux, n'avaient pas besoin de se couvrir ni de porter aucun vêtement... Ni les putes de la Maison de Willy, comme le lui répondait souvent Willy.

Jo soupira et chercha du regard quelque chose d'autre à se mettre, n'importe quoi : elle tomba sur un tee-shirt gris presque repassé qui devait appartenir à son nouveau colocataire. Bien que la gentillesse de la proposition de Masaru à l'inviter à rester ici la gênât un peu, elle n'avait aucun problème avec son intégration dans la maison : elle en avait l'habitude. De plus, elle n'était absolument pas pudique : toute sa vie elle avait vu des femmes et des hommes à moitié nus se balader dans la Maison, qui avait été aussi sa maison.

Elle nageait littéralement dans le tee-shirt de Masaru quand elle sortit de la salle de bain, les cheveux encore humides de leur passage sous l'eau chaude. Elle avait enfilé une fine paire de chaussette et se redirigea vers la grande salle : tout semblait grand ici.

Masaru était toujours en train de jouer, et la mélodie envahissait à présent la pièce comme si il n'y avait jamais rien eut d'autre avant. Il avait l'air tellement concentré que ça la fit sourire. Elle attendit qu'il finisse pour lui demander :

- Tu veux manger quoi, alors ? 

Elle n'avait aucune idée de ce qui se trouvait dans ses placards ni même si il avait faim – peut-être qu'il n'était pas comme elle et qu'il ne digérait pas les bouleversements émotionnels de la même façon. Mais il avait une superbe cuisine et elle savait faire à manger.
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