A l'hôtel "Les Vagues Brûlantes"

-Un simple thé pour moi si vous avez, sinon un verre d'eau suffira.

"Pas de problème. Rena, un thé s'il te plaît." La barmaid se retourna quelques instants pour saisir la boite à thé se trouvant sur l'étagère derrière elle. En quelques instants elle avait servi le thé dans une tasse vert malachite, déposant un morceau de sucre sur le coté pour le cas ou il voudrait rajouter quelque chose.

"Non ne vous en faites pas pour moi, par ailleurs cela ne durera plus très très longtemps. Ceci dit, il nous reste encore pas mal de choses à voir."

Le temps de finir son café en vitesse et s'assurant que son client avait fait de même, Irina laissa Rena aux prises avec l'homme qui avait maintenant les yeux fixés sur le décolleté fourni de la barmaid penchée sur l'évier et occupée à faire la vaisselle. Elle retraversa le grand hall pour se diriger vers l'escalier semi circulaire qui descendait au sous-sol. Arrivée devant le pied de l'escalier où traînaient quelques fauteuils et deux ou trois distributeurs automatiques. Elle avança ensuite pour se retrouver le long des salles de jeux, séparés dur este par des cloisons en verre.

"Voici donc les différentes salle de jeux, baccara, bridge, ping-pong et billard. Récemment on y a installé un baby-foot également." Elle continua sur sa lancée jusquà atteindre une porte couverte de dessins enfantins à la gouache. Elle poussa la porte qui était ouverte. Hikari venait de finir son service et s'apprêtait à fermer la garderie.

"Voici la garderie. Hikari est en charge des activités. Jeux, pâte à modeler, peinture sur plâtre et autres... Mais vous me semblez un peu grand pour ça, je ne sais pas si Hikari voudra vous accepter." Les deux femmes partirent d'un petit rire.

Prenant la tasse de thé servit par la barmaid, Siegfried remercia cette dernière avant de boire doucement sa commande, tout en espérant que la jeune guide accepterait sa "proposition" d'aller se reposer plutôt que de lui faire visiter les lieux. Il voulait certes les découvrir, mais pas si cela devait gouter quelques minutes de sommeil en plus, surtout pas à une employée... Mais cette dernière semblait comme déterminée par cette visite, et avala donc son café avant de repartir de plus balle; le jeune homme acheva donc sa propre commande et remercia une nouvelle fois Rena avant de partir à la suite d'Irina.
Repassant par la grande salle, ils atteignèrent des escaliers qui les menèrent alors au sous-sol que Siegfried souhaitait découvrir avec une certaine apréhension; il était rare après tout qu'un hôtel possède un sous-sol autre que pour des voitures... Il découvrit donc les salles de jeux, qui auraient facilement pu rivaliser avec certaines petites salles d'arcades; se demandant d'ailleurs pourquoi le sous-sol encore et toujours...
Faisant finalement fi de ces questions, il découvrit avec surprise que sa guide venait de le conduire face à une porte couverte de dessins sur papiers, le genre de dessins que faisaient des enfants... Il n'y avait tout de même pas des enfants au sous-sol...? La réponse fut finalement oui, lorsqu'Irina ouvrit les portes sur ce qui se révéla être la garderie au final, ce qui surprit une nouvelle le jeune homme, cet hôtel était décidement rempli de surprises en tout genres...
Il fit donc la rencontre d'une autre employée, justement rattachée à la garderie, et portant le nom d'Hikari. Le jeune homme se présenta donc polimment avec un petit sourire allant avec; jusqu'à ce qu'Irina sorte une blague gentille sur le fait que le jeune homme serait peut être un peu trop grand pour être accepter à la garderie, avant de rire avec Hikari. Sieg eut le visage qui passa au rouge pendant quelques secondes, surprit par cette inattendue blague; avant de répliquer à son tour, un petit sourire en coin.

-Qui sait ?
Certains adultes sont de grand enfants après tout...

Puis son rire léger se joint doucement à celui des deux femmes

Hikari s'amusait de la situation, les derniers enfants étaient repartis il y a de cela une demi-heure et elle s'apprêtait à sortir. Elle était d'un caractère joyeux et naturellement maternelle avec tout le monde en général et avec les enfants en particulier. Il y avait quelque chose qui l'intriguait chez ce jeune homme. Elle se faisait fort d'évaluer correctement les âges de ceux qui l'entouraient, à un ou deux ans près. Mais elle n'arrivait absolument pas à se décider pour lui. Il semblait jeune et pourtant...

-Qui sait ?
Certains adultes sont de grand enfants après tout...

"Oui c'est vrai. Vous ne pouvez pas imaginer ce que certains adultes peuvent avoir comme réactions enfantines. En général les plus de dix ans ne viennent plus trop à la garderie mais je pourrais faire éventuellement une exception pour vous." fit-elle avec un petit sourire.

Irina repartit d'un petit rire. Elle aimait beaucoup Hikari avec qui elle s'entendait très bien. Elle disposait d'un sens de l'humour très proche du sien et d'un caractère bienveillant qui s'accordait très bien avec sa profession. Elle jeta un petit coup d'œil à la pendule en forme de clown qui était accrochée au mur. Le temps filait et elle ne voulait pas trop que son client ne rejoigne sa chambre trop tard.

"Hihihi. Bon Hikari, je ne vais pas trop m'attarder je vais finir de montrer à monsieur les installations du sous-sol avant de lui montrer sa chambre. Passe une bonne nuit et à demain." Et elle reprit à l'intention de son client. "Nous allons terminer par le SPA et nous prendrons ensuite l'ascenseur pour aller dans votre chambre."

Elle sortit de la garderie après un dernier signe de la main à Hikari qui le lui rendit en souriant. Elle avait remarqué que son client intriguait un peu la nounou et elle se demandait un peu pourquoi. "Bah" pensa t-elle "cela ne devait pas être très important." Elle traversa le couloir pour parvenir à une porte marron à caissons. Elle sortit un trousseau de clés, ouvrit la porte et aussitôt la chaleur du SPA envahit l'atmosphère. La moquette bleu de mer tapissait le sol du hall d'accueil, où trônait au centre la réception où se trouvait en temps normal Seto, l'homme en charge du centre. Malgré un âge assez avancé il faisait toujours autant preuve de professionnalisme. A cette heure il était rentré chez lui.

"Nous n'allons pas trop nous attarder ici, ne vous en faites pas je me contenterais de vous montrer les installations."

Après le court instant rires avec les deux femmes, le regard de Sieg croisa celui d'Hikari et dans lesquels il cru lire des intterogations à son égards. Il était vrai qu'il avait souvent fait se poser des questions sur lui même, mais il se demandait bien de laquelle il aurait pu s'agir pour elle. Etant humaine, elle devait surement se poser des questions en rapport; peut être pour savoir si il avait déja une petite amie...? Un sourire lui vint donc légèrement aux lèvres lorsque cette dernière lui dit alors qu'elle fairait peut être une exception en lui permettant de venir alors qu'il avait plus de dix ans...
Irina "intervint" alors pour faire continuer la visite au jeune homme, et la guide conduisit donc son client en dehors de la garderie. Après un petit sourire et un signe de la main à Hikari, le jeune homme se retourna donc pour continuer son chemin à la suite d'Irina... Traversant un couloir adjacent, Irina sortit finalement un trousseau de clès afin d'ouvrir une porte aux couleurs marrons. A peine cette dernière fut-elle ouverte que le jeune homme esquissa deux pas en arrière sous l'effet de la chaleur qui le prit pas surprise tout à coup. Sonné quelques secondes, il reprit finalement ses esprits pour porter son regard derrière la porte afin d'observer l'endroit où ils se trouvaient. Il comprit donc l'effet de chaleur lorsqu'il apercut ce qui semblait être un SPA face à lui. Irina lui dit alors qu'elle se contenterais de lui faire rapidement visiter, et qu'ils ne s'attarderaient pas à rester ici; ce à quoi Sieg répondit avec un petit sourire.

-Excellente idée... l'ambiance semble être plutôt chaude par ici...

Irina promena son bras de droite à gauche en lui désignant différentes portes.

"Vous avez donc les vestiaires hommes et femmes, le bain à remous, les salons de massage, les équipements sportifs, les salons de beautés, les piscines et les toilettes. L'utilisation du SPA est payante si vous n'avez pas de forfait. Il est possible de prendre des abonnements pour diverses durées. Vous pourrez vous renseignez au guichet ici ou à la réception pour de plus amples informations."

Elle fit ensuite demi tour pour ressortir du complexe à la chaleur assez étouffante. Une fois dans le couloir, elle aperçut Hikari qui refermait la porte de la garderie pour rentrer chez elle. Irina lui refit un petit signe de main auquel elle répondit. Elle put s'apercevoir que la nounou jetait toujours des petits regards intrigués vers son client. Peut être qu'il lui plaisait, c'est vrai qu'il était plutôt bel homme. Après qu'elle eut tournée les talons, Irina fit face à son visiteur.

"Fiouu, je ne vous cache pas que je ne supporte pas très bien la chaleur, je suis en sueur à chaque fois." Ça n'avait d'ailleurs pas raté, sa figure et sa poitrine était couverte de fines gouttelettes. Elle sortit un mouchoir de sa poche et se le passa sur son visage avant d'essuyer les gouttes qui perlaient doucement sur sa poitrine.

"Bien, maintenant que le sous-sol n'a plus de secret pour vous, nous allons pouvoir passer aux étages. Vos bagages ont dû arriver à votre chambre. Avant de nous rendre à votre chambre, je vous montrerais le restaurant du dernier étage, où le service se poursuit tous les samedi soir. Il y aura peut être encore quelques personnes" Elle se dirigea vers les portes rouges aux motifs art déco de l'ascenseur. Après avoir appuyé sur le bouton elle se mit sur le coté et épousseta le bas de sa robe comme elle en avait l'habitude. Elle eut un petit blanc et reprit :

"Hihi, je pense que vous avez taper dans l'œil d'Hikari. Ah, si vous me permettez je vais juste chercher un uniforme de rechange à la buanderie du personnel. Je m'isolerais chez vous pour changer de tenue si vous n'y voyez pas d'inconvénients, je n'aime pas être collante." Elle se dirigea vers la porte en face en trottinant et revint presque aussitôt avec une nouvelle robe sous le bras, juste au moment où l'ascenseur arrivait dans un petit tilt.

Suivant les mouvement du bras de Siegfried, se dernier écouta attentivement els dires d'Irina, mémorisant ce qu'elle lui disait afin de ne pas avoir l'air trop perdu si jamais il comptait revenir en ces lieux. Il y passerait surement une ou deux fois, plus pour se détendre en fin de journée qu'autre chose se disait-il... Une fois toutes portes ayant étés décrites, Siegfried ressortit du SPA à la suite d'Irina; et tandis qu'il essayait encore de mémoriser tout cela, il vit Irina faire un mouvement de la main à ne personne que Siegfried ne parvint pas à voir, ayant tourné la tête un peu trop tard. Il se dit alors qu'il devait surement s'agir d'un autre employé de l'établissement.Saguide lui avoua ensuite ne pas supporter la chaleur, ce que Siegfried comprit assez rapidement en la voyant sortir un mouchoir pour s'essuyer le visage et la poitrine, qu'il évita de fixer par politesse envers elle. Ils allaient ensuite finalement passer aux étages, notamment le restaurant au dernier étage avant de retourner à sa chambre. Le jeune homme se mit donc à sa suite tandis qu'elle se dirigeait vers l'ascenseur, le jeune homme en profitant pour observer les motifs composant le couloir et les portes de l'ascenceur.
Suite à un court silence, Irina lui dit alors qu'il avait peut être taper dans l'oeil d'Hikari. Prenant un air surprit, Siegfried n'eut pas le temps  de lui demander à quoi elle pouvait bien voir cela, qu'elle s'excusa afin d'aller chercher une autre tenue, celle qu'elle portait actuellement étant couverte de sueur. Il avait voulu lui dire de prendre son temps pour se changer directement, mais elle était déja partit chercher son uniforme.
Siegfried resta ainsi un court moment seul, passant sa main sur son visage pour essuyer quelques perles de sueur qui s'écoulaient de son front et qui commencaient également à apparaître parmis ses longs cheveux. Il se dit alors qu'il prendrait surement une bonne douche bien fraîche dès qu'il arriverait dans sa chambre, et Irina revint alors à ce moment, son uniforme sous le bras...

L'ascenceur arriva presque en même temps qu'elle, et Siegfried s'y engagea en même temps que la jeune employée. alors que les portes se refermaient sur eux, Siegfried posa finalement sa question.

-Pensez vous vraiment que je puise attirer l'oeil de dame Hikari ?
Je ne suis qu'une personne parmis tant d'autres après tout...

il se demandait bien comment cela avait pu arriver. Il ne l'avait vu qu'un court instant après tout, et surtout il n'avait pas fait quoi que ce soit, à ses yeux, qui puise initier une attirance de sa personne en quelconque moyen. Vérifiant rapidement parmis ce qu'il avait bien pu faire, il sembla finalement que tout était tout à fait "normal" après cette rapide vérification intérieure...

Irina alla jusqu'à l'ascenseur en se hâtant et entra, précédée par son client. Elle se retourna pour appuyer sur le bouton du dixième étage et s'avança vers le fond.

-Pensez vous vraiment que je puise attirer l'œil de dame Hikari ?
Je ne suis qu'une personne parmi tant d'autres après tout...

Irina sourit en s'appuyant sur la barre du mur du fond. "Je ne sais pas, mais elle vous regarde avec une drôle de façon. Telle que je la connais, je pense que vous l'intriguez un peu." Elle attendit un petit moment en fixant le plafond marbré de noir de l'ascenseur. La sonnerie de l'arrivée ouvrit les portes et elle sortit de l'élévateur suivie par son client. Elle tourna à gauche et suivit le grand tapis bleu qui conduisait jusqu'au restaurant d'altitude, qui était ouvert tard en soirée certains jours de la semaine, afin de servir quelques en-cas aux marcheurs de la nuit. Hitomi était là, entrain de parcourir la salle le plateau bien haut. Elle était assez jeune mais se tirait fort bien des tâches qu'on lui confiait. Elle lui fit un petit signe quand elle se retourna.



"Voici donc le restaurant du dernier étage, qui est conçu pour rester ouvert après que les autres restaurant aient fermés. Il est ouvert à partir de 22heures jusqu'à 2 heures du matin le mardi,vendredi et samedi soir. Les en-cas proposés vont de la salade au club sandwich en passant par diverses sucreries, glaces etc...Si vous voulez manger un petit quelque chose avant que nous ne finissions par votre chambre, ne vous en privez pas."

S'appuyant sur l'un des murs de l'ascenceur, Siegfried fut rassuré lorsqu'Irina lui dit alors qu'il n'avait fait qu'attirer l'attention d'Hikari, et non pas un autre sentiment auquel il n'aurait pas su quoi répondre. En même temps, il ne pouvait pas vraiment dévoiler ses secrets aux premiers venus, surtout pas quand ces derniers étaient de si grande ampleur... Lachant un soupirement de soulagement, il attendait donc maintenant que l'ascenceur arrive à destination; les yeux clos en silence pour éviter toute discussion inutile, même si en fait il ne savait pas sur quoi il aurait bien pu partir...
Les portes s'ouvrirent finalement après le léger signal sonore indiquant qu'ils étaient arrivés à destination. Siegfried sortit donc d'ici et suivit les pas d'Irina parmis les murs du couloir au tapis bleu, pour finalement parvenir au restaurant nocturne. Le regard pourpre se posa sur les lieux, allant des tables aux fenêtres, du sol au plafond, de la porte d'entrée à celle des cuisines, des quelques rares clients à la jeune serveuse qui semblait oeuvrer cette nuit. Un léger sourire nacquit d'ailleurs aux lèvres de Siegfried, qui se demandait si lui même aurait pu travailler ici s'il avait été un être tout ce qu'il y avait de plus normal. Après avoir servit des êtres dont la puissance dépassait la limite humaine, il doutait qu'un tel lieu aurait pu l'effayer. Et puis le personnel avait l'air assez sympathique en général... Il réfléchissait même à postuler pour un emploi àt temps partiel, se disant qu'il mettrait fin en même temps à un autre job dans un autre coin de la ville...

Il fut ramené à lui lorsqu'Irina lui décrivit les lieux et les horaires, ainsi que les diverses choses qui y étaient servies; une envie de glace lui passant par l'esprit pour contraster avec la chaleur du SPA précedemment visité. Sa main se glissa rapidement parmis l'une de ses poches pour vérifier qu'il avait ses papiers et son argent, avant de finalement s'adresser à sa guide.

-Je crois que je vais me laisser tenter par quelque chose de frais... Puis-je vous inviter également ?

Il lui proposait cela en toute politesse, plus pour la remercier de bien avoir vouiu lui faire visiter les lieux qu'autre chose. Après tout, quoi de plus naturel que de la remercier de travailler encore alors qu'elle pourrait être en train de se reposer si elle en avait eu envie... Et puis au pire, elle pourrait toujours prendre ca comme un "pourboire" de la part d'un client.

Ce matin là en passant dans un des bars dont il avait l’habitude, Mach eut une surprise.  En effet, même si cela ne fut pas pour boire un verre, le jeune homme une fois assit au bar, se vit transmettre un message du barman. Le mercenaire demanda alors de qui cela venait, et s’il savait ce qu’on lui voulait, mais l’homme en face de lui resta muet, ou ne donna pas d’informations qui pourraient être utile à Mach. Ce dernier ouvrit donc le message, pour s’apercevoir que ce qu’il contenait était une demande de rendez vous pour discuter affaires, d’après ce qu’il faisait mention. De plus, la dite personne sollicitait une rencontre dans un hôtel de la ville, dont il donna le nom et l’adresse.

Le moment venu, le jeune homme se dirigea vers la dite adresse pour se retrouver devant les portes d’un hôtel, qui pour lui, était de grand standing. Il siffla d’admiration, même si cela ne fit pas rire l’homme en uniforme qui gardait la porte. Il se dit que celui ou celle qui lui avait donné rendez vous dans cet endroit ne devait pas manquer d’argent pour se payer une chambre dans ce genre d’hôtel. Sans compter, qu’il se demandait comment la dite personne pouvait avoir besoin de ses services. En effet, son travail était loin d’être légal, et par conséquent, il fallait connaître le milieu et d’autant plus pour s’adresser directement au mercenaire plutôt qu’à un intermédiaire.

- Eh vous, vous ne pouvez pas entrer dans ce lieu.

Dit l’homme qui s’interposa entre Mach et l’entrée de l’hôtel alors que le jeune homme s’apprêtait à y pénétrer.

- Et pourquoi cela je vous prie ?

Demanda Mach à son tour en essayant de se montrer poli.

- Votre tenue fait plus du voyou que du gentilhomme, s’est une raison suffisante.

Répondit alors l’homme, alors que son homologue prit une expression de surprise avant de se mettre à rire d’un air pleinement amusé.

- Et bien, que vous le vouliez ou non, je rentrerai dans cet hôtel. La raison ? Tout simplement parce qu’on m’a filé rendez vous ici, et que je ne fais que l’honoré.

Mach parut bien plus sérieux sur le moment que l’homme ne sut plus quoi répondre et finit par le laisser passer. L’homme se dirigea alors vers la réception, qui était tenue par une très belle jeune femme. Il la détailla brièvement du regard avant de demander.

- Bonjour, j’ai un rendez cous ici avec une personne, pourriez vous m’annoncer ? …Celle-ci est dans la chambre…45.

Mach avait du vérifier sur le bout de papier pour donner le numéro de la chambre. Il avait par contre omit de se présenter volontairement, car on ne savait pas ce qui pouvait en découdre. Et la personne qui l’aurait convoqué ne devait peut être pas en avoir besoin pour le laisser monter, à moins qu’il n’ait convoqué plusieurs personnes.

Une nouvelle journée qui commençait aux Vagues Brûlantes. C'était une période où beaucoup de personnalités arrivaient, un certain nombre d'entre elles choisissant cet hôtel pour résidence. Tetsuo était à l'accueil avec elle, triant quelques papiers.

"La 68 ?"

"Libre..."

"La 96 ?"

"Prise..."

Et ainsi de suite. Il fallait gérer les réservations téléphoniques, les appels de taxis, satisfaire aux demande de services d'étage...Plus les autres choses habituelles. Non, on ne s'ennuyait pas à la réception, c'est une des raisons pour lesquelles Irina aimait bien être derrière le comptoir de marbre. Le ballet des porteurs de valises, de ceux qui arrivaient, ceux qui repartaient...

Toujours vêtue de l'uniforme qui lui avait été confié - qui, pour une raison assez incongrue, laissait assez peu d'espace pour l'imagination sur son décolleté, à tel point qu'elle se demandait si on ne lui avait pas remis une taille trop basse - elle orientait une mère et un petit garçon vers l'espace garderie quand des semi éclats de voix furent entendus de dehors. Apparemment le portier refusait un client. Elle ne le voyait pas très bien, seulement ses jambes, à travers la vitre. Puis les portes tournantes s'ouvrirent laissant place à un gaillard musclé, dans le genre militaire. "On ne rigole pas avec moi" était littéralement peint sur son front.

- Bonjour, j’ai un rendez-vous ici avec une personne, pourriez vous m’annoncer ? …Celle-ci est dans la chambre…45.

- Certainement monsieur. Qui dois-je annoncer ?

Mach avait rendez vous dans un hôtel assez luxueux, et il se présenta donc à la réception, après un léger accrochage avec le portier. La jeune femme à qui il demanda qu’on l’annonce, et qui venait de finir une communication était ravissante. Sans compter, qu’elle lui offrit une magnifique vue sur son décolleté, lorsqu’elle se tourna vers lui pour lui demander qui elle devait annoncer. Il ne put bien entendu, d’y jeter un coup d’œil avant de relever le regard pour croiser celui de la jeune femme.

- Monsieur Bonin je vous prie !

Répondit le jeune homme calmement sans se soucier que sa tenue, et son langage faisaient un peu contradictoires. Chose dont il se fichait bien après tout. Il attendit donc l’autorisation de monter dans les chambres, sans savoir s’il aurait un guide pour cela, tout comme il ne savait pas qui allait être la personne qu’il allait rencontrer. Et quoi qu’il en fut, il ne se priva pas, et surement comme beaucoup d’autre client de contempler la demoiselle dans son travail, alors qu’il attendait sagement. Et qui ne se montrerait pas patient face à une telle femme.

Il ne tarda pas à remarquer l’alliance au doigt de la jeune femme (si elle l’a toujours bien sur), et sourit en se demandant qui pouvait bien être l’heureux veinard d’avoir une telle beauté comme épouse. Le pauvre devait avoir de sacrées crises de jalousies avec tous les hommes qui devaient, tout comme Mach actuellement, zyeutés sur sa femme, et qui savait si certains ne venaient pas ici juste pour elle En tout cas, il garda tout cela pour lui, sans savoir s’il se trompait ou non

- Si cela n’est pas trop indiscret, vous ne saurez pas qui occupe cette chambre ?

Demanda t il alors, sans vouloir paraitre indiscret. Son ton se montrait d’ailleurs toujours aussi cordial, alors que ses yeux cherchaient ceux de la demoiselle, qui devait sans doute déjà savoir qu’il avait plongé ce dernier dans son balconnet offert à la vue. Mais, y rester scotcher était assez indélicat, et il n’aurait pas voulu la gêné, voir se faire envoyer paitre.

L'homme déteignait un peu au milieu du décor mais après tout c'était un client et elle ne faillirait pas à son travail.

"Monsieur Bonin...Très bien, un instant..."

Elle décrocha le combiné tout en composant le numéro de la chambre. Une voix de femme lui répondit. Après quelques secondes d'explications, elle eut l'autorisation de le faire monter. Elle raccrocha en ayant un petit doute. Cette voix, elle l'avait déjà entendue quelque part. Mais où ? Oh, après tout, les voix des clients, elle es entendaient plusieurs fois par jour, c'était sûrement une cliente qu'elle avait dû voir dans la journée. C'était chose courante dans son travail que de croiser plusieurs fois la même personne dans la journée.

"Vous pouvez monter. Vous prenez cet ascenseur là bas, de l'autre coté du hall. Je ne sais pas trop qui occupe cette chambre, mais elle a été louée il y a peu. Ce matin elle était encore libre. Je suppose que c'est quelqu'un de passage. Ou qui vient d'arriver...Vous prenez cet ascenseur là bas. Saori qui s'y trouve se fera un plaisir de vous escorter..."

Saori se ferait effectivement un plaisir de l'escorter. C'était une jeune femme qui était assez porté sur la chose et qui ne se privait pas de faire des avances aux clients. Elle trouvait ça discutable, voire même déplacé mais elle ne se mêlait pas de la vie personnelle de ses collègues. Saori était hôtesse d'ascenseur, une profession qu'on ne voyait que dans les hôtels de luxe avec pas mal de moyens. Son rôle se bornait généralement à appuyer sur un bouton mais elle débordait assez souvent.

La demande de la jeune femme satisfaite, Mach n’eut plus qu’à attendre s’il pouvait monté ou non.  Il attendit donc quelques minutes, le temps nécessaire à la jeune femme pour obtenir cette autorisation par le biais du téléphone. Le mercenaire pourrait même voir l’expression de celle-ci changeait, comme si elle savait qui elle avait à l’autre bout du fil, sans pouvoir y mettre un nom dessus. D’ailleurs, lorsque Mach lui demanda s’il pourrait avoir le nom de cette personne, et ainsi éviter peut être une déconvenue quand il serait face à elle, la seule réponse qu’il obtenu ne fut pas de nom.

Ainsi, Mach ne connaîtrait pas l’identité, ni le sexe de la personne qui l’attendrait dans cette chambre. En effet, la faon dont la réceptionniste lu répondit ne le lui permit pas, puisque s’était bien trop vague. Ainsi, il ne sut que cette personne n’était là que depuis peu, sans doute simplement pour le rendez vous qu’elle lui avait fixé avant de rendre la chambre.

- Je vous remercie madame.

Répondit Mach, faisant peut être une erreur sur le Madame, mais montrant qu’il avait vu son alliance. Puis, il s’éloigna en direction de l’ascenseur qu’elle lui avait indiqué, qu’il ne manqua pas de trouver vu qu’il y avait une charmante hôtesse chargé de le faire fonctionner. Montant donc dans l’ascenseur, il fit face à celle-ci, qui attendait visiblement l’étage en question.

- Je monte à l’étage où se trouve la chambre 45, s’il vous plait.

Dit-il calmement en supposant que cela serait sans doute le quatrième étage. En effet, souvent le premier chiffre du numéro de chambre correspondait à ce dernier, mais, il pourrait se tromper, et s’était pour cela qu’il avait donné celui-ci plutôt que l’étage même. Il montrait par la même occasion, que s’était sa première visite en ce lieu. Il se rapprocha alors du « mur » de l’ascenseur et s’y adossa le temps que la montée se fasse. Et bien entendu, son regard se posa sur les courbes de la demoiselle présente, sans se faire trop insistant non plus.

Saori servait dans cet hôtel depuis maintenant presque deux ans. Elle avait vu défiler un tas de beaux mecs dans cet ascenseur. C'était comme une pièce secrète, elle avait entendu des secrets et elle en avait fabriqué. Mais un bel homme dans sa "petite pièce" était le fin du fin. Si il était seul et qu'il lui plaisait elle n'hésitait pas à lui faire du rentre dedans assez poussé.

Les deux montants de la porte coulissaient sans bruit, laissant voir un homme à l'allure militaire. Il avait un corps très viril et elle sentait sa féminité se réveiller rien qu'en le regardant. Chambre 45 ? Au quatrième. Elle n'allait pas avoir le temps de faire "connaissance" à moins de retenir un peu l'ascenseur.

"Bien monsieur..."

Elle pouvait sentir son regard se poser sur son corps même si elle lui tournait le dos. Il avait un look baroudeur qui lui plaisait et elle brûlait d'envie d'entamer une petite séance de "réconfort". Elle caressa furtivement sa poitrine en resserrant ses cuisses.

"Si je peux faire autre chose pour votre service...?"

Décidément, hormis le portier, cet hôtel était plein de jolie femme se dit Mach, quand il vit la demoiselle s’occupant de l’ascenseur, après la réceptionniste. Et l’avantage de sa position, contre l’une des parois de l’appareil fut qu’il pouvait contempler celle-ci sans trop que celle-ci s’en aperçoive, puisqu’elle resta dos à lui, prêt des portes qui venaient de se fermer. Mais, le jeune homme ne le fit que de temps à autre, alors que la jeune femme avait appuyée sur le bouton pour monter au quatrième. Ce qui lui confirma sa théorie initiale.

Mais, ses pensées furent rapidement attirées par un comportement étrange de la demoiselle. En effet, il la vit faire disparaître une de ses mains, sans se douter qu’elle se caressait la poitrine, alors que ses cuisses se resserraient sans véritables raisons.  Mach se demanda donc ce qui pouvait bien arriver à celle-ci, alors qu’elle lui demanda, sans le regarder, si elle pouvait lui être utile.

- Non, pas que je sache, merci.

Répondit-il, quand même un peu curieux, puisque Saori, comme l’avait présenté la réceptionniste, avait donné l’impression d’avoir une gêne quelconque, puisque sa phrase fut en supent.

-Mais, vous, vous semblez avoir besoin d’aide.

Dit-il sans se douter de quelle aide elle aurait besoin. Mais, lorsqu’il se rapprocha de façon silencieuse, il ne manqua pas de voir ce que faisait la demoiselle, avec la main sur les vêtements, à hauteur de sa poitrine. Il ne mit pas longtemps à comprendre pourquoi les jambes avaient donc été resserrées.

- Eh bien, les ascenseurs vous excitent à ce point ?

Ses mots étaient prononcés sur un ton joueur, et le sourire aux lèvres, alors qu’il ne se priva pas pour venir poser une main sur les fesses de la jeune femme, les caressant ou malaxant lentement.