Iron Legion [Project Eternity]

La Chrysler noire roulait tranquillement en se rapprochant de la villa, aux abords de la ville.

« Donc, je suis has been, c’est ça ?
 -  C’est un point de vue assez dur » atténua l’homme aux commandes de la voiture.

La Chrysler était une bonne et grosse voiture, avec un solide moteur. Ce modèle, la Chrysler 300c, était connu pour faire partie des modèles de véhicules de fonctions généralement utilisés parle SHIELD. C’était une voiture américaine, faite dans les usines américaines, avec un moteur V8, le véhicule ayant une puissance de 425 chevaux. Sa présence était aussi la preuve que le SHIELD avait beaucoup d’argent et que la crise était une notion qui lui était inconnue. Leur voiture longeait la côte, en se rapprochant d’une villa blanche située hors de la ville, bâtie à flanc de mer. Un véritable paysage de carte postale, avec la mer à gauche, et une petite plage sauvage où l’eau se fracassait contre le sable. Plusieurs voitures passaient parfois à côté d’eux, ramenant les touristes et les locaux ayant profité de la journée pour se détendre.

Entre ses mains, Rachel tenait un dossier concernant un certain William Waters, venant d’une autre dimension qui était plus avancée dans le temps, avec ses bagages. Rachel avait consulté le dossier après avoir été informé de sa présence, une pratique régulière au sein du SHIELD, où tout était classé et dissimulé entre les services. L’homme qui parlait, Lloyd, était un autre agent au service du SHIELD, quelqu’un qui avait une expérience un peu plus grande qu’elle.

« Tu restes Iron Girl, Rachel, tout ça ne change pas.
 -  Même face à quelqu’un ayant une armure nettement supérieure à la mienne ?
 -  Tu sais ce qu’on dit… Ce n’est pas l’armure qui fait la force, mais la personne à l’intérieur… Ou quelque chose comme ça. Peu importe. Waters était poursuivi par l’HYDRA là d’où il vient, et il y a fort à parier que l’HYDRA ne va pas le laisser tranquille ici non plus. »

L’HYDRA… L’éternelle plaie de l’organisation, comme son reflet inverse. Le SHIELD était un organisme paramilitaire d’envergure mondiale, ayant pour but d’appréhender toutes les grandes menaces paranormales auxquelles le monde faisait face, ce qui allait aussi bien du fantôme dans le grenier familial qu’aux attaques extraterrestres ou aux invasions de zombies. C’était l’héritage d’une très vieille organisation millénaire dont les ramifications remontaient à l’Égypte antique, la Confrérie du Bouclier. Personne ne savait quel était l’intitulé exact de « S.H.I.E.L.D. », et ce n’était pas important. La seule chose qui comptait, c’est que le terme retenu soit « SHIELD »… Le Bouclier. La Confrérie avait, pendant des millénaires, protégé la Terre, et, après la Première Guerre Mondiale, des divisions internes avaient fait éclater la Confrérie en deux factions rivales : le SHIELD, qui avait été créé par Nick Fury et Howard Stark, et l’HYDRA, créé par Johann Schmidt, alias Crâne Rouge, et le Docteur Heinrich Zemo. Les deux factions avaient été créées durant la Seconde Guerre Mondiale, la première au sein des Alliés, la seconde au sein des forces de l’Axe, conformément aux marquages idéologiques qui les avaient opposés. Toute cette histoire secrète, Rachel en avait entendu parler, car l’HYDRA était plus présente que jamais.

Là où le SHIELD voulait protéger et guider (globalement…), l’HYDRA, elle, voulait asservir et diriger, car elle considérait que les hommes n’étaient pas capables de se défendre eux-mêmes, et que leur liberté les amenait à s’autodétruire. Plus simplement, les deux organisations étaient rivales, et toutes les deux partageaient un profond culte du secret. L’HYDRA, comme le SHIELD, avait quantité d’installations secrètes, de cellules indépendantes et autonomes les unes des autres, et rejaillissait toujours de ses cendres.

« Ce n’est qu’une rumeur, mais, de ce que j’ai compris, Hill souhaite se constituer un corps d’élite composé d’Iron Armor.
 -  Encore cette histoire ?
 -  C’est dans la spécialité de l’organisation de ne jamais abandonner. »

L’actuel Directeur du SHIELD, Maria Hill, était une agente du SHIELD expérimentée, qui savait à quoi l’organisation devait faire face, aux multiples ennemis qui l’encerclaient de tous bords… Et elle avait une aversion prononcée pour les super-héros, dont elle se méfiait comme de la peste.

« L’Iron Legion, donc… »

L’Iron Legion était le nom donné à un projet consistant à développer un corps d’élite composé uniquement d’Iron Armor. Une tâche difficile à mettre en pratique, car une Iron Armor était, de base, très difficile à produire, et nécessitait aussi des agents extrêmement bien formés.

« Oui… Une Iron Legion qui serait sous ton commandement, Rachel. »

La Chrysler monta le long d’une petite roue, pour rejoindre un portail. Ce dernier ne tarda pas à s’ouvrir quand Lloyd sortit sa plaque, et la voiture s’avança encore un peu, jusqu’à rejoindre le parking.

« Bon, on y est…
 -  Tu es quelqu’un de très perspicace, Lloyd, est-ce qu’on te l’a déjà dit ?
 -  Cinq ans au service du SHIELD, Rachel. Après ça, on est capable de trouver Charlie en trois secondes. »

Lloyd avait le sens de l’humour, on pouvait lui reconnaître ça. Il sortit de la voiture, tout comme Rachel. Les deux portaient des lunettes de soleil qu’ils retirèrent. Lloyd portait un costume décontracté et Rachel un jean bleu avec une chemise rouge. William savait que le SHIELD allait venir… Et ils étaient venus.

Ce matin avais été un véritable enfer … Je m’étais réveillée après une soirée bien arrosée avec la un mal de crâne intense. Je fus cependant debout en un rien de temps. Après ingurgitation d’un comprimé et d’un café corsé je fus de nouveau au top de ma forme. Je descendis les escaliers après avoir mis tee-shirt de baseball noir et gris derrière lequel la lumière du générateur, que j’avais conçu et que HYDRA m’avait greffé de force en plein milieu du torse, était visible en transparence. Je fis un tour rapide à une des salles de bain de la maison. Je descendis tranquillement les escaliers et claqua des doigts. « Aller JARVIS, debout c’est l’heure de se mettre au boulot ! » dis-je dans le vide. Un bip électronique se fit entendre et les écrans de verre s’allumèrent. « Bonjour, monsieur ! » entama la voix électronique de mon assistant virtuel. « Avez-vous passez une bonne nuit ? » demanda-t-il. « J’ai vécu meilleure nuit … Je ne prendrais pas de petit déjeuner ce matin, déverrouille l’atelier, s’il te plait ! » dis-je en descendant l’escalier en colimaçon qui partais vers les sous-sols.  

La porte de l’atelier ne fis aucune résistance et je pu entrer dans cet espace privé où tout plein d’objet désassemblés où assemblés à moitié trainaient sur un large espace de travail. Des rangements débordant de matériel se trouvait au fond et un espace informatique était juste à côté. « JARVIS, sort l’armure je dois terminer de calibrer les réacteurs. Et aussi met un peu de musique.

-   Tout de suite monsieur. Laquelle voulez-vous écoutez ?
-   N’importe laquelle fais toi plaisir !
-   Très bien. »
 termina l’IA avant d’ouvrir le SAS où étais contenu l’armure qui se tenais droite en attente de modification tout en lançant Shoot to Thrill dans les enceintes. Le travail pouvait enfin commencer. Je pris des outils et je mis ma sacoche à outil à ma ceinture.

Je travaillais depuis environs une heure sur le modèle colorisé de mon armure qui avais été repeinte et qui d'après moi envoyait du lourd. Seulement JARVIS stoppa ma musique ce qui attira mon attention vers l’écran de mon ordinateur qui servais d’interface dans l’atelier. La voix de JARVIS s’éleva des enceintes où AC/DC jouait auparavant. « Monsieur, des membres du SHIELD sont à l’entrée. » dit-il alors que une forme circulaire se déformait en fonction des intonations de l’IA. J’eus un soupir et je mis mes outils sur le côté. « Est-ce que tu peux les reconnaître ?

-   Vous aviez rendez-vous avec mademoiselle Hawkes et monsieur Dawkins … Dois-je les faire entrer ?
-   Bien sûr ! J’ai juste besoin de deux minutes … Fais des simulation avec mes modification sur l'armure ... Il faut qu'elle soit opérationnelle !
-   Entendu …

Pendant ce temps-là,  à l’extérieur la poignée de la porte en verre blindée émit un bip électronique alors que la même forme circulaire qui apparaissait sur les écrans quand JARVIS parlais fut projetée sur le verre. « Bonjours, Mademoiselle Hawkes et monsieur Dawkins. Veuillez entrer, M. Waters sera à votre disposition dans environs deux minutes … » dit JARVIS. La porte s’ouvrit laissant les deux membres du SHIELD entrer dans un hall spacieux et meublé de cuir blanc et de marbre noir. « M. Waters vous accueilleras dans le salon, à votre gauche » dit JARVIS évoquant la pièce sans cloison avec le hall qui était meublée de sofa luxueux et confortable ainsi que d’autre décoration. « Mettez-vous à votre aise, M. Waters ne va pas tarder. » termina l’interface avant d’éteindre l’écran.

Pendant ce temps-là je mis mon tee-shirt dans un bac pour qu’il soit lavé et en pris un identique dans l’armoire de l’atelier. De nouveau propre je pris les escaliers et arriva dans le salon. J’avais mis une veste de cuir mais je ne l’avais pas fermée ce qui faisait que on voyait encore la forme de mon réacteur ARC qui brillait sous mon tee-shirt. « Bonjour, mesdames et messieurs ! Je suis William Waters mais appelez-moi Will … Sinon ça fais trop … Professionnel. Je vous sers à boire ?» dis-je en serrant la main des deux agents du SHIELD qui se trouvaient dans mon salon. Malgré ma grande expérience en la matière je ne pus m’empêcher de trouver l’agent Hawkes particulièrement séduisante. Je fis un effort pour faire abstraction de mes désirs en espérant que cela ne se soit pas fait remarqué … « Très bien, je vous écoute. Que souhaitez-vous ? »

« Et bien, voilà un homme fortuné…
 -  Je pense ne pas me tromper si j’émets l’hypothèse que, dans un futur proche ou lointain, Tony Stark a pu être son modèle. »

Tony Stark… L’insupportable homme d’affaires arracha à Rachel un léger sourire alors qu’elle marchait vers le salon où Waters était censé les revoir. Iron Girl avait été conçue sur la base des Iron Armor de Tony, et elle savait que l’homme avait participé au développement et à la conception de son armure. Il était décrit comme un homme à femmes, un personnage extrêmement arrogant et égocentrique. Elle ne l’aimait pas, ce qui n’était guère un secret. Rachel était une Hawkes, et les Hawkes étaient connus pour avoir un balai dans le cul… Une manière assez mal placée de dire qu’ils étaient de grands patriotes, appréciant peu l’humour, ou, plutôt, estimant l’humour incompatible avec les prérogatives de sécurité nationale. Quelque chose qu’un homme désabusé et cynique comme Tony Stark n’avait jamais compris. La légende disait que l’homme s’était amélioré… Rachel en doutait. De manière générale, elle se méfiait de cette vague de « vigilantes », de ces civils pensant qu’il leur incombait de défendre l’humanité et de protéger le monde. On pouvait dire tout le mal qu’on voulait des militaires, ce n’était pas eux qui avaient conçu une IA comme Ultron. Ils étaient un mal nécessaire, mais, dans l’absolu, Rachel préférait qu’ils soient tous formés par le SHIELD. C’est dans ce sens qu’elle approuvait le Projet Initiative.

La jeune femme laissait ses pensées filer quand leur hôte arriva. Portant un simple Tee-shirt, elle pouvait voir, par-dessous ce dernier, un réacteur. Un brun avec une légère moustache, qui aurait été le candidat idéal pour une émission du Bachelor. Instinctivement, la richesse trop forte avait tendance à crisper Rachel. Les Hawkes n’avaient jamais été pauvres, mais ils n’avaient jamais fait étalage non plus de leur argent. Rachel avait été élevée dans un milieu assez catholique, un milieu où on encourageait la sobriété, et où l’argent devait servir à vivre, et à être généreux. De fait, les Hawkes étaient des donateurs auprès de nombreuses associations, essentiellement d’aides aux militaires retraités ou aux handicapés de guerre.

L’homme arriva donc, et Rachel songea à lui.

« Un verre d’eau me suffira, merci.
 -  Comme vous voudrez pour moi. Je ne suis pas hostile à l’alcool. »

Un léger sourire, que Rachel ne releva pas. Quelques secondes s’écoulèrent, avant que l’homme ne leur demande la raison de leur venue ici. Lloyd haussa les épaules, et ce fut Rachel qui répondit :

« Nous nous renseignons. Savoir si tout se passe bien. Si vous n’avez pas de problèmes avec l’HYDRA, ou avec d’autres individus qui chercheraient à récupérer votre équipement. »

Ce n’était pas totalement exact, mais Rachel préférait y aller par petites touches.

C’était souvent la meilleure approche.

Je ne fus pas assis immédiatement, le temps de prendre un verre d’eau et une bouteille de Whisky Glenfiddich avec trois verres. Je tendis le verre d’eau à l’agent Hawkes, et me servis un verre de Whisky ainsi qu’un autre pour l’agent Dawkins. En même temps que je prenais place j’écoutais ce qu’ils me disaient patiemment. Le discours de mademoiselle Hawkes étais un peu réservé comme si elle ne disait pas tout ce qu’il y avait à dire. Elle me demandait si je n’avais pas de problème avec HYDRA ce que je trouvais plutôt  évident à vrai dire. « Merci de vous inquiéter pour ça mais non je n’ai eu aucun problème de ce genre … A part des curieux qui sont venu voir à qui appartenais la maison mais si quelqu’un tentais de me faire du mal, il repartirait d’ici les pieds devant je vous le garantis ! » dis-je en buvant une gorgée de Whisky. Il était pas trop fort cet alcool … Je n’aime pas l’alcool trop fort et celui-ci avait un goût fruité très plaisant ce qui faisait que j’en gardais toujours un petit frigo garnis de bouteille.

C’est vrai que mon armure était une utopie futuriste sur Thekos et que mon avancée technologique du à mon époque lointaine me permet de créer des appareils plus performant c’est sur … Mais en soit Eternity joue surtout que son alliage et sur l’armement lourd. Enfin elle a quand même surpassée les prouesses technomagiques de mon époque alors qu’elle n’est faite que de technologie. Le SHIELD gardait un œil sur moi et même si je comprenais meurs craintes, cela me dérangeais. Savoir qu’une organisation secrète surveillais mes mouvement me mettais mal à l’aise.  Ce n’est pas non plus la mer à boire mais je sens que ça allait vite me faire chier.

Je parus réfléchir un moment avant de reprendre la parole. « Seulement j’imagine que vous avez d’autre raison pour venir ici … Le SHIELD n’a pas l’habitude d’envoyer deux agents pour aller prendre des nouvelles auprès de quelqu’un même quelqu’un qui possède une technologie potentiellement extrêmement dangereuse … J’imagine que vous avez d’autre raison d’être ici » terminai-je en finissant mon verre. Je ne savais pas vraiment quel était le motif de leurs venue mais une idée me vins ? « Oh vous souhaitez peut être voir l’armure ? Elle au sous-sol dans mon atelier c’est par ici. » dis-je en montrant l’escalier bien éclairé qui descendait dans les sous-sol. Je pense avoir une bonne idée du motif de leurs venue, mais je me trompais peut être … Qui sait ce que l’avenir nous réserve … Rien de fâcheux je l’espère.

Le SHIELD n’aimait pas les indépendants. C’était un fait, et, plus vite on l’admettait, et plus vite on comprenait le fonctionnement du SHIELD. Même si l’organisation avait été, techniquement, créée par l’ONU afin de poursuivre les anciens criminels de guerre nazis ayant fui dans les quatre coins du monde, l’organisation était, de fait, un organisme étatique... Et, comme tout État, le SHIELD ne supportait pas l’anarchie, ou le chaos. L’organisation était un plaidoyer en faveur de la discipline et de l’ordre. En ce sens, son organisation paranoïaque en était une très bonne illustration. Chaque agent du SHIELD avait un niveau d’accréditation, allant sur une échelle de 1 à 10. Les Agents de Niveau 10, rarissimes, avaient accès à toutes les installations du SHIELD... Ou presque. Car seul le Directeur du SHIELD avait accès au Cube, une sorte d’appareil numérique futuriste recensant toutes les données du SHIELD depuis que le SHIELD existe... Soit bien avant ce que les livres d’Histoire en disent. Le Cube contenait notamment la liste de toutes les bases secrètes et les installations ultrasécurisées de l’organisation... Là encore, à l’exception des bases déréférencées et faites par Nick Fury.

William Waters n’était pas dupe, et savait pertinemment que les deux agents n’étaient pas venus ici juste pour discuter. Sa théorie était qu’ils cherchaient à voir son armure, et Lloyd leva rapidement la main :

« Nous savons déjà tout ce que nous avons à savoir sur cette armure. Mais, effectivement, même si j’aime parler de la pluie et du beau temps, ainsi que du bikini des Japonaises, et aussi me lamenter sur le fait que mes vacances à Okinawa sont continuellement repoussées... Nous sommes venus pour autre chose. »

Lloyd reposa son verre sur la table basse, et Rachel enchaîna :

« Avez-vous eu le temps de vous renseigner ? Avez-vous entendu parler du Projet Initiative ? »

L’Initiative était le nom donné à un programme gouvernemental américain, un programme militaire qui impliquait la sécurité nationale. Ce projet avait été adopté après des années de discussion au sein du Congrès, de propositions de lois, en dialogue avec les personnalités les plus représentatives du problème : les porte-paroles du SHIELD, ou encore Tony Stark, ou le Capitaine Rogers. L’Initiative, très simplement, était la réponse du gouvernement américain (et de ses alliés, incluant donc l’OTAN, ou des pays comme le Japon) face au problème des vigilantes. Il désignait un système dans lequel les justiciers n’avaient pas le droit d’exercer leurs activités sans avoir suivi une formation militaire, et sans rejoindre des formations militaires de super-héros, le SHIELD dirigeant l’ensemble. L’Initiative avait été promulgué par le biais d’une loi sur le recensement des justiciers, visant à faire de ces indépendants des fonctionnaires, des sortes de super-policiers, ayant l’obligation de révéler publiquement leur identité.

Ce projet avait divisé la communauté super-héroïque, et avait eu de nombreuses répercussions. Néanmoins, l’Initiative avait été instaurée, et, dans le cadre des discussions, les armes créées par les vigilantes, comme les Iron Armor, ou encore des abominations comme Ultron, avaient fait l’objet de multiples débats interminables.

« Nous vous avons offert un manoir de luxe, Monsieur Waters, ainsi qu’une couverture légale vous permettant de mener une vie normale dans ce nouveau monde.
 -  Cependant, vous comprendrez que nous ne pouvons pas laisser un seul individu avec une telle puissance de feu... Sans rien faire. D’un autre côté, et même si nous sommes de fervents défenseurs de la sécurité publique, nous croyons aussi au respect de la propriété intellectuelle. Autrement dit, vous déposséder de vos biens n’est que la pire option possible, que nous évoquons par honnêteté, mais que nous souhaiterions éviter. »

Rachel rajouta alors, préférant attaquer sur un autre angle de vue, plutôt que d’amener l’homme à se braquer en pensant qu’on lui mettrait le couteau sous la gorge :

« Qu’envisagez-vous de faire avec votre armure, Monsieur Waters ? Quelles sont vos options ? Je ne pense pas que vous stationnez dans votre garage une arme de destruction massive, sans avoir envie de l’utiliser. »

M’expliquant qu’ils ne souhaitaient pas voir mon armure, mademoiselle Hawkes pris la parole. « Avez-vous eu le temps de vous renseigner ? Avez-vous entendu parler du Projet Initiative ? » Je bus mon verre entièrement d’une traite en entendant cela. Autant certain aspect du projet initiative  me laissait indifférent mais quelque chose me dérangeait. La chose qui me caractérisait le mieux était sûrement mon allergie à l’autorité … J’avais fait un petit peu de service dans l’armée à mon époque mais ma haine pour toute forme d’autorité m’a résolu à en sortir et à aller inventer des trucs pour protéger les populations. Mais est ce que je faisais ça seulement pour la gloire où par envie de sauver des gens ? Les deux peut-être. J’ai œuvré pendant cinq ans à sauver des gens à protéger des villes … J’ai conçu des engins pour aider les gens ! Mais mes inventions étaient désignées comme un symbole des engins archaïques créer à partir de technologie simple … J’avais aidé à la création de dômes protecteurs pour protéger les grandes villes, mais … Jamais mes inventions n’avais fait fureur. Seulement … J’ai créé la première version d’Eternity et avant de pouvoir la tester HYDRA m’à forcé à la piloter en coupant tous mes liens extérieurs mais cet empressement de faire passer le prototype à l'action causa la perte de leurs projet car un défault que j'ai corrigé se trouvait dans sur l'armure. Une petite lucarne, par laquelle à pénétrer une décharge IEM causant le shutdown des systèmes  … Soudain ce qu’ils disaient me fit revenir à la discussion …

M. Dawkins venait de parler de l’éventualité de me confisqué mon armure … J’allais répondre quelque chose mais la voix de l’agent Hawkes me coupa avant que je puisse ouvrir la bouche. «Qu’envisagez-vous de faire avec votre armure, Monsieur Waters ? Quelles sont vos options ? Je ne pense pas que vous stationnez dans votre garage une arme de destruction massive, sans avoir envie de l’utiliser. » Elle marquait un point mais à vrai dire, je pense que j’avais de quoi répondre … J’avais la mauvaise impression qu’ils tentaient de me faire comprendre que leurs demande était de rejoindre le SHIELD mais je ne voulais pas rejoindre une organisation … M'enfin Le fait qu’il souhaite me retirer mon armure était tout à fait compréhensible : qui laisserait un type de vingt-six ans avec suffisamment d’armement pour éradiquer une ville complète de la carte ? Seulement HYDRA était loin d’être stupide … Et j’en avais fait l’expérience …

« Je ne parle pas beaucoup de ma vie passée dans le dossier que JARVIS à fait sur moi pour le SHIELD … Si vous craignez que mon armure aille à HYDRA c’est inutile … J’ai omis de vous parler d’un protocole … HYDRA est loin d’être stupide et ils ont pris quelque dispositions sur mon armure. Eternity est équipée d’un système d’engagement automatique. Entre autre elle est créée pour rester à ma disposition car si l’HYDRA de cette époque compte voler l’armure, bien ils devront rompre la connexion avec ceci. » dis-je en déployant l’oreillette greffée qui autrefois de la couleurs de ma peau pris une teinte blanche. Un verre se mit devant mon œil immédiatement et le HUD de mon armure s’afficha. « Seulement il est connecté à mon cerveau et si on le débranche l’armure s’autodétruit … C'est pratique quand on y pense mais je compte retirer cela à l'avenir une fois que JARVIS aura terminé de cracker le système ... C'est bien trop dangereux … » dis-je en repliant mon oreillette qui devint presque invisible. « De plus, j’ai de bonne raison d’en vouloir à HYDRA … Pour cette manipulation certes oui je leurs en veux, mais quelque chose n’a pas été spécifié dans mon dossier … Comme par exemple l’exécution de ma mère en face de moi … Ils l’ont mise dans une grande salle circulaire … Qui était en fait un immense four … Et il mon attaché en face pour que je vois ce qui se passait … »

« Je sais ce qu’ils sont capable de faire et jamais je ne leurs livrerais l’armure vivant … Rien que de penser à ce qu’ils feraient avec si ils parvenaient à la piloter … » Je pris une bouteille de Coca-cola et retira la capsule avant de me rassoir sans prendre de verre. Je bus au goulot deux trois gorgées et revins à mes invités … Ou mes hôtes … Tout dépend du point de vue … « Regardez-moi … Ai-je l’air d’un soldat ? » dis-je en écartant les bras. « Je veux aider les gens et éradiquer les personnes qui menacent la vies des autres ... Cependant je ne veux pas travailler pour le SHIELD ... Je souhaite travailler avec le SHIELD, nuance ... Je veux collaborer ... » dis-je en posant ma bouteille. Soudain j'eus une sorte de stimulus. «Attendez deux minutes ... J'y gagne quoi au juste ?»

William Waters ne les repoussa pas aussi franchement que Rachel l’aurait cru. Il se méfiait du gouvernement, et leur assura qu’il n’y avait aucun risque qu’HYDRA puisse s’emparer de son armure. Rachel avait tendance à se méfier des gens trop sûrs d’eux, trop présomptueux. Mais, à son corps défendant, Waters ne semblait pas aussi arrogant et imbu de sa personne que Tony Stark, aussi convaincu de sa supériorité intellectuelle que ce milliardaire excentrique. Rachel n’avait jamais entendu parler de la mort de William, mais la manière dont il le décrivait semble être typique de ce que l’HYDRA faisait. Il leur expliqua ensuite ne désirant pas travailler pour le SHIELD, mais avec le SHIELD, et termina sa tirade par une question :

« Attendez deux minutes ... J'y gagne quoi au juste ? »

Lloyd le regarda pendant quelques secondes, et écarta les bras, à gauche et à droite :

« Encore une fois... Croyez-vous que nous offrons ce manoir à n’importe quel individu orphelin venant réclamer l’aide du SHIELD ? »

Lloyd se tut, ce qui offrit à Rachel l’occasion d’enchaîner. La jeune femme se pencha légèrement en avant, et, de la main, écarta quelques mèches de cheveux roux qui tombaient sur son visage, puis regarda l’homme :

« Vous venez d’une autre dimension... Ou d’une autre ligne temporelle, peu importe. Le fait est que vous êtes ce que nous appelons un ‘‘Étranger’’, ou un apatride. Vous n’êtes pas de ce monde, votre technologie est anachronique, et le SHIELD existe pour des gens comme vous... Des anomalies qui ne sont pas à leur place au regard des critères sociétaux. Notre fonction, c’est de trouver quoi faire de vous, comment vous insérer dans la société, et, à défaut d’insertion, comment éviter que vous ne nuisiez aux gens de cette réalité-là. »

C’était, fondamentalement, aussi simple que ça. Mais le duo ne faisait que tourner autour du pot, et Rachel le savait très bien.

« L’HYDRA existe ici aussi... Et il n’y a pas qu’elle. Nous avons affaire à un grand nombre de menaces, et c’est pour ça que nous avons été si généreux envers vous... Mais cette générosité n’est pas gratuite. Nous espérons obtenir votre aide, votre expertise. Vous voulez rester indépendant ? Pas de problèmes. Mais, au moindre signe de travers... Enfin, je suppose que vous savez comment ça marche. On vous fait confiance pour nous aider et pour éviter de foutre le bordel, mais, si jamais un problème se pose... »

C’était une nouvelle approche de l’organisation. Depuis que le SHIELD était sorti de l’ombre, après la défection de Nick Fury, et avait été mis en avant, il était davantage devenu une institution publique, avec la nécessité de se faire bien voir, tâche d’autant plus difficile que les pratiques liberticides de l’organisation étaient fréquemment décriées. En harmonie avec la volonté de Captain America, personne ne devait être forcé de rejoindre le SHIELD, ou l’Initiative.

Et c’était aussi le cas ici.

Leurs arguments tenaient tous la route et à vrai dire j’étais tenté d’accepter  juste histoire d’accomplir ma vengeance … HYDRA m’avais tout pris par le pass … Par le futur. Malgré cette colère sourde qui vrombissait en moi depuis l’assassinat de ma mère, je ne pouvais plus supporter que ce genre de choses se produise encore … J’avais un devoir … Celui de protéger les populations contre n’importe quel ennemis … C’est de cela que parle mon projet Avengers … En pensant à cela mon regard se détacha de mes invités pour se porter sur un document sur un meuble en ébène où « Project Avengers » était écrit en grosse lettre. Sur ce document figurais un descriptif et une liste de dossier appartenant au SHIELD du futur de personne aux capacités spéciales vivante à cette époque ci ... J’avais acquis ces dossier en piratant les serveurs du SHIELD avant mon départ …  J’eus un court temps de réflexion, je me mis sur mes deux jambes. « Excusez-moi je reviens tout de suite … »  dis-je en allant vers mon atelier. Je pris place en face de mon ordinateur. « JARVIS, fait un transferts de toutes les données téléchargée à propos de HYDRA  et du SHIELD sur une clé neuve! » dis-je à l’attention de l’écran sur lequel s’afficha le cercle caractéristique de l’IA. « Tout de suite monsieur, le téléchargement prendra cinq minutes » annonça JARVIS en affichant une barre de téléchargement. M’enfonçant dans mon siège, mes pensée allèrent vers mon passé … Pour moi le futur était écris … Mais j’avais tout le loisir de le changer … Peut être …

J’eus un long soupire et je pris une clé à molette sur l’établis. Une autre centrale montais actuellement la MARK II d’Eternity après mes modifications pièces par pièces … Ce modèle n’avait plus les défauts de l’ancien qui gît actuellement tout droit dans un coin. Je pensais justement à l’entreposer dans une vitrine dans cette pièce … Je pris un air rêveur en regardant la barre de progression quant à la création de l’armure dans sa version finale. L’armure était chromée de base donc j’ai mis des couleurs et j’ai lancé la colorisation …  il ne lui restait plus que de sécher et elle serait fin prête pour le service … Les test virtuels ont une marge d’erreur de  10% donc il va falloir faire des tests réel avant son utilisation. J’espère faire les bon choix. Soudain la voix de JARVIS me tira de mes pensées. « Monsieur le téléchargement est terminé ! » dit-il alors qu’un petit appareil s’ouvrit en présentant une clé USB neuve, qui venait d’être montée. Toute les données demandées était dessus. Je pris la route du salon avec la clé en main et, une fois assis, déposa la clé USB sur la table. « Voici toutes les informations concernant HYDRA et le SHIELD de mon époque … Vous avez certaines infos qui se sont déjà produite et sûrement certaine qui pourrais se produire un jour ! Seulement aucun évènement majeur n’a été télécharger … Ils étaient très protégés » dis-je en soupirant de plus belle. La journée allait être longue !

« Bon, et bien, tout se passe plutôt bien, en définitive...
 -  Je n’ai pas l’habitude de te voir hausser le ton. Généralement, c’est plutôt mon rôle.
 -  Et bien, euh... Je me suis dit qu’on pouvait changer les rôles, pour plus... D’originalité. »

Un mince sourire traversa les délicates lèvres de Rachel. Leur hôte était parti chercher des informations, et eux en profitaient pour faire un rapide débriefing. Oui, il fallait bien le reconnaître : les choses se passaient plutôt bien. Leur hôte acceptait l’idée de collaborer avec eux, même s’il tenait à garder son indépendance... Ce qui était possible, tant qu’il se tenait à carreaux. Mais ça, Rachel pensait qu’il l’avait compris. Quelques instants plus tard, l’homme revint, en leur présentant une clef USB, et leur en expliqua le contenu :

« Voici toutes les informations concernant HYDRA et le SHIELD de mon époque… Vous avez certaines infos qui se sont déjà produites et sûrement certaines qui pourraient se produire un jour ! Seulement aucun évènement majeur n’a été téléchargé… Ils étaient très protégés. »

Rachel hocha la tête, et Lloyd récupéra pensivement la clef USB. Techniquement, ce n’était rien de plus qu’une boule de voyance... Ce qui, après quelques secondes, amena Lloyd à répondre à l’homme, en tant l’objet entre ses doigts :

« Ces informations peuvent être utiles... Mais je n’y accorderais qu’une importance très atténuée. Voyez-vous, je ne crois pas qu’il soit possible de prédire le futur.
 -  Votre seule présence ici a déjà changé le futur, et fait déjà que le futur d’où vous venez ne pourra pas être le nôtre. »

Lloyd n’était pas un déterministe. Il ne croyait pas que le futur était écrit dans le marbre, par une quelconque force supérieure, que ce soit les Dieux, ou la technologie. C’était simple : on ne pouvait pas tenir compte de la véracité de ce qui était détenu là-dedans. De plus, en sachant déjà les évènements qui arrivaient à l’avance, le SHIELD empêcherait de les produire, et les modifierait. C’était un concept similaire à celui de la psychohistoire, une méthode mathématique inventée par l’auteur de science-fiction Isaac Asimov, et qui, dans son œuvre, permettait de prédire le futur par des formules mathématiques. Mais la psychohistoire n’était pas infaillible, ne permettant pas de tenir compte des actions individuelles susceptibles de faire évoluer le futur.

Néanmoins, Lloyd appréciait le geste, et rangea la clef dans une poche intérieure de son costume.

« Merci pour le geste, en tout cas. Maintenant... »

Lloyd reprit :

« Je pense que nous allons pouvoir agir ensemble contre l’HYDRA et ses alliés. La situation, voyez-vous, est plus compliquée que ce qu’on peut penser. L’HYDRA s’est trouvée de puissants alliés, et la bataille que nous menons ne se résume pas qu’à la Terre. »

Tout cela pouvait sembler un peu obscur pour William, et Rachel, afin de s’assurer qu’ils étaient bien sur la même longueur d’onde, poursuivit par une question :

« Avez-vous entendu parler de Terra, Monsieur Waters ? »

La question que me posa l’agent Hawkes fut intéressante et me dis fortement quelque chose … « Terra vous dîtes ? Oui j’ai lu vos rapports sur cet endroit … Vous agissez donc également du côté de Nexus et de Tekhos Metropolis ? » Demandai-je en rangeant la bouteille de Whisky. « La technologie de Tekhos est incroyable, je devrais y faire un tour à l’occasion ! » dis-je en souriant. En jetant un coup d’œil rapide à ma montre-écran qui indiquait que mon armure était encore en finition … L’ancien modèle était désassemblé, du coup impossible de s’en servir mais rien ne pressais ! L’écran de ma montre s’éteignit. « Seulement … Votre champ d’action n’est-il pas limité par les lois locale ?  » demandai-je. Soudain je changea de sujet :  « Vous savez à mon époque,  les humains avaient acquis des pouvoirs … Ces pouvoirs leurs ont permis de concevoir des technologies hybride qu’ils ont nommé Technomagie … Plus de puissance, plus de performance, bref. HYDRA à conçut une armure technologique dix fois supérieure aux plus grandes prouesses technomagique excepté certaine …  Et bien ils en seront sûrement capable encore … Il faut être vigilant … »

Je repris finalement place et avant de pouvoir prendre la parole une alarme retentis. « Monsieur, votre alarme personnalisée est activée.

-   Merci Jarvis j’ai entendu !
-   Une attaque terroriste à actuellement lieux en plein cœur de la ville.
-   Excuse-moi ?! Qui est à l’origine de cette attaque.
-   Valérica tente d’obtenir des informations … La seule chose dont nous somme sur c’est qu’ils sont au moins dix et qu’il utilise des technologies supérieure à celle des terroriste lambda … Des exosquelettes de combats notamment … » au même moment le téléphone
de Lloyd s’agita également. Je pris une grande inspiration. « Monsieur l’armure n’est pas prête pour le moment … » mon regard alla vers l’agent Hawkes. « Mademoiselle, je pense qu’il est temps d’agir … » dis-je pendant que JARVIS coupait les haut-parleurs avec lesquels il conversait.

Les explosions résonnaient dans le centre-ville, et des volutes de fumée s’élevaient dans le ciel. Des carcasses de voiture en flamme et des sirènes de police ou d’ambulances pouvaient se faire entendre. L’épicentre du combat, toutefois, se trouvait dans un endroit invisible depuis le ciel... Dans un tunnel qui prenait son départ sous un boulevard, et qui filait le long d’une station de métro. Depuis le ciel, Iron Girl put voir des civils s’enfuir en hurlant, partant aussi bien du tunnel que de la station de métro. Différentes carcasses de voitures se trouvaient à l’entrée du tunnel, en flammes, et la police avait bouclé l’extrémité du boulevard, tout en évitant de trop se rapprocher, ce qu’on pouvait évidemment comprendre, vu l’armement dont disposaient ceux qui se trouvaient dans le tunnel.

Des mercenaires en armure futuriste avançaient à l’intérieur du tunnel, utilisant des fusils plasma redoutables comme arme principale. Leur armure, en plus d’être extrêmement résistante, était également dotée d’une tourelle lance-missiles fixée au-dessus de l’épaule gauche de l’utilisateur, ainsi que d’un canon Tesla monté sur l’épaule droite. Ils remontaient le long du tunnel et de la station de métro, dans une formation serrée et trop bien armée pour être juste de vulgaires terroristes voulant tout faire sauter. C’était indéniablement un équipement tekhan, et, pour Rachel, il ne faisait aucun doute que, de près ou de loin, Akihiro Gurmau était impliqué.

« On commence à avoir des informations, s’exclamait Lloyd depuis sa voiture, où il roulait à tombeau ouvert pour rejoindre le centre-ville. La police transférait aujourd’hui un ancien cadre du clan Guramu... Hitoshi Nishitori. Un individu qui aurait des informations susceptibles de faire tomber Akihiro, mais qui ne voulait parler qu’en échange d’un asile politique. La police le transférait vers l’aéroport pour l’envoyer dans un autre pays.
 -  C’est réussi.
 -  Plusieurs Quinjets sont en route, mais, pour l’instant, vous agissez seuls. Le tunnel est fragile, et de trop fortes explosions pourraient le briser... »

Et donc condamner les policiers à l’intérieur. Rachel nota cette information.

« Je n’utiliserai pas les explosifs. »

Akihiro Guramu était l’Oyabun de l’un des plus puissants clans yakuzas de la ville, les Guramu. C’était un clan implanté depuis de nombreux siècles dans Seikusu, pratiquement depuis la fondation de la cité. La mainmise du clan sur la ville s’était accrue au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, et le clan s’étalait maintenant à travers tout le Japon, et même au-delà des frontières du territoire nippon. Akihiro était un homme influent et dangereux, et il l’était d’autant plus que son clan connaissait la présence des Portails, et s’en servait pour commercer avec des contrebandiers et des mercenaires tekhans, acquérant ainsi des armes futuristes qu’ils revendaient sur Terre à tous les intéressés potentiels : barons du crime aux États-Unis, cartels de la drogue sud-américains, seigneurs de guerre en Afrique équatoriale...

Iron Girl mit fin à la conversation, et tourna la tête vers Williams, qui était également dans son armure, et qui avait reçu les mêmes informations.

« On y va. »

Rachel s’élança, et atterrit sur le sol, à l’entrée du tunnel. Son ordinateur de bord cibla plusieurs cibles qui surveillaient l’extrémité du tunnel, et ses tires plasmiques fusèrent, frappant l’un des mercenaires, tandis que Waters la couvrait depuis les hauteurs. L’un des fusils-plasma balança sur elle sa décharge, mais les boucliers de Rachel supportèrent le choc, même si tout son corps vibra sous l’impact. Elle répliqua. Les Guramu mettaient la main sur des armes futuristes, mais il s’agissait souvent de copies de contrebande, ou d’armures déclassées, ce qui, fort heureusement, faisait qu’elles étaient bien moins résistantes que le matériel militaire tekhan.

Soudain, l’ordinateur de bord détecta une puissante source énergétique à l’intérieur du tunnel, et, au milieu de la fumée et des impacts, Rachel aperçut trop tard une énorme armure de combat, un exosquelette massif avec des diodes vertes luisantes. Un canon fusa, et frappa de plein fouet Rachel, provoquant une violente explosion à l’entrée du tunnel. La déflagration souffla Rachel, qui rebondit sur le sol, et s’envola sur plus d’une vingtaine de mètres, terminant sa course contre une voiture de police, de l’autre côté de la zone de sécurité. Elle s’écrabouilla contre le flanc de la voiture, soulevant cette dernière en s’enfonçant dans les portières, au milieu de policiers abasourdis et de badauds effrayés... Dont certains en profitèrent pour photographier l’armure, beaucoup d’entre eux étant déjà occupés à filmer.

« Officier Hawkes ! s’exclama un policier en se rapprochant d’elle.
 -  Nos balles ne leur font aucun effet ! se catastrophait un autre policier. Même les tirs des tireurs d’élite ne parviennent pas à percer ce blindage... »

Rachel avait lancé un diagnostic interne de l’armure, qui lui signala que tout allait bien. Plus de peur que de mal, autrement dit.

« Restez ici en sécurité, nous nous occupons de ramener vos collègues », nota Rachel en se redressant.

Les policiers ne purent qu’acquiescer, tandis que Rachel retournait dans la bataille.

« Il faut nous dépêcher ! » dis-je-en descendant les escaliers vers mon atelier le plus vite possible. « Nous avons encore le temps d’empêcher que d’autre personnes ne subissent les conséquence de cette attaque ! » continuai-je pendant que le téléchargement s’était achevé et que mon armure de noir et de feu s’élevait de la chaîne de montage. Un seul mot suffit pour ordonner à JARVIS le déploiement de ma nouvelle armure parfaite. Une fois bien installé je pris le temps de la connecter à Valérica qui répondit instantanément. Nous partîmes ensuite vers le lieu du conflit. J’entendis les informations de Lloyd en même temps que mademoiselle Hawkes qui était dans une belle armure bleuâtre. Cela lui allait bien, je penserais à lui offrir un verre après. Après le signal de la jeune femme elle partit vers le conflit à toute allure alors que j’utilisais mes mitraillettes laser lourde à tir dirigé pour flinguer les ennemis de loin. La situation devenait tendue alors que les ennemis répliquaient à nos tirs avec des armes futuriste pour l’époque … Soudain je vis l’agent Hawkes se fait éjecter par une immense armure de combat. Je mis mon communicateur sur On et me connecta à l’armure de la jeune femme. « Rachel ? Rien de cassé ? » demandai-je en me posant brutalement au sol.

Un ennemi fonça sur moi toutes armes dehors. Prêt pour le combat je fis preuve d’une grande habilité pour esquiver les tirs lancés par l’armement sur son épaule. « Monsieur, ils ont un exosquelette doté d’un armement massif ! Eternity aura du mal à le détruire. Dois-je initialisé le protocole « Débarquement » ? »

-   Affirmatif JARVIS, envois tout ! »
Hurlai-je alors que j’usais de mon PAG (Poing Anti-Gravité) pour envoyer un des ennemis haut dans le ciel avec force. Son armure explosa en vol en laissant des myriades de particule de métal retomber sur le sol.  M’avançant vers l’énorme machine qui se retourna pour me viser, je la vis hésiter alors que tout le capteur sensible s’affolait sur mon armure comme sur celle des ennemis.  Effectivement d’après ce qui disait leurs ordinateurs intégrés, une dizaine d’OVNI et un très gros avançait à grande vitesse vers le sol. « Monsieur Carmen et Betty sont de sortie. » A ces paroles j’eus un sourire de triomphe et en face de la grosse armure j’écartais les bras. « Alors tu veux te battre ? Mettons-nous à armes égales ! » dis-je alors que les pièces de mon mode lourd fonçaient vers moi et se fixait sur mon armure. Vint ensuite un énorme exosquelette plus gros que celui de mon adversaire et portant mes couleurs. Je ne me fis pas prier pour entrer dedans et activer mon canon laser et de le braquer sur l’ennemi. « Allez-y Rachel … Allez aider les autres … Je me charge de cet merde là … » dis-je alors qu’ayant piraté tous les système de diffusion audio extérieur je lançais Can You Dig It sur les autoradio et les haut-parleurs environnant en souriant dans mes différentes couche d’armure. « Alors … Tu veux jouer ? » lui dis-je alors qu’il reprenait confiance en lui et commençait à me viser. « On va jouer ! »

Il y avait une époque où malfrats et policiers s’affrontaient avec des armes à feu, des pistolets-mitrailleurs, ou de simples armes blanches. Quand on voyait l’équipement futuriste de ces criminels-là, on en venait à regretter le 20^ème siècle. Il n’y avait pas besoin d’être un génie pour savoir d’où venaient ces armes : Tekhos. Les policiers de Seikusu n’avaient pas les moyens de lutter contre eux... Mais Rachel, si. Iron Girl se releva rapidement. Son armure n’avait rien, c’est juste la femme à l’intérieur qui était légèrement sonnée. Il en fallait toutefois plus pour mettre à terre Rachel. Elle était une Hawkes, elle s’était battue en Afghanistan, sans tout ce barda sur ses épaules. Elle secoua la tête, tandis que William venait l’aider.

« Ça va, ça va... » répliqua-t-elle en se relevant.

Elle vit alors William appeler des renforts, et se dota d’une armure encore plus grosse, évoquant quelque peu la Hulkbuster d’Iron Man. Les deux avaient bien des goûts communs, l’amenant à se demander si ce William Waters n’était pas une sorte de copie futuriste de Tony Stark. Il lui expliqua qu’il s’occupait du gros robot, tandis que Rachel se chargeait des autres. N’ayant pas trop le temps pour arguer, Rachel acquiesça, et s’envola, en usant de ses propulseurs. Le HUD de son armure lui permettait de voir quantité de choses. Les fuites de gaz potentielles, les éventuels civils qui seraient encore dans la zone de combat entourant le tunnel. Elle vit des tueurs débarquer, et ses rayons plasmiques chargèrent, balançant une série d’explosions lumineuses, renversant les ennemis. Un tir l’atteignit sur le plastron, faisant trembler l’armure, mais cette dernière put l’encaisser, et elle contre-attaqua, en explosant l’ennemi, pulvérisant son armure, laissant un corps sanguinolent.

La femme s’élança ensuite en avant, et fila dans le tunnel. L’un des soldats cybernétiques pointa sur elle son fusil, et elle fila à gauche, évitant le tir, et envoya son propre rayon, provoquant une explosion entre deux voitures. Elle se posa ensuite sur le sol, et, le long de ses épaules, de petites tourelles jaillirent, balançant des pluies de balles, qui heurtèrent les armures métalliques de deux ennemis juchés sur le toit d’un camion mis de côté. Le fourgon blindé était à proximité, visible par les capteurs de Rachel.

« J’approche de la cible, mais il y a une forte résistance...
 -  La cavalerie est en route... »

Comme toujours, elle arrivait en retard. Au moins, Rachel avait autre chose qu’un pistolet et deux chargeurs encore en stock. Ces moments, elle les avait déjà vécues, sur le bord de la ligne. À bien des égards, l’Afghanistan avait été bien plus terrible qu’ici. Elle se rappelait encore de cette mission-catastrophe, quand elle avait fait partie d’une unité ayant pour but d’aller contacter un informateur dans un petit village afghan, quelqu’un capable de leur fournir des informations sur un repaire des talibans dans les montagnes. Malheureusement, le village avait été attaqué par les talibans. Rachel s’était retrouvée avec son unité coincée dans un canyon, contre une armée de fondamentalistes, voyant ses munitions partir progressivement, jusqu’à ce que des hélicoptères arrivent pour les défendre, mitraillant les attaquants, et leur permettant de fuir.

Des souvenirs encore vivants, qui s’exprimaient alors qu’elle répliqua. Elle évitait de trop compter sur ses rayons plasmiques, et choisit une autre arme. Sa paume s’ouvrit, et un tir bleuâtre partit. C’était un missile-EMP, et il désactiva les deux armures, qui devinrent aussi inertes que des poids morts, et s’écroulèrent sur le sol, de la fumée sortant de leurs carcasses métalliques. Rachel rejoignit ensuite le fourgon, et vit que les deux portes avaient été arrachées. Elle regarda autour d’elle, et, sur la droite, vit une porte de secours ouverte.

« La cible s’est enfuie par les égouts... Je pars à sa poursuite. »

Elle espérait aussi que William s’en sortait bien avec le gros robot...