Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

C'est déjà la fin de la liberté? (Elias Heany Birne)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Valissa

Terranide

Mais qu'est-ce que j'ai fait pour en arriver là ? Voilà maintenant une semaine que j'étais libérée de mon esclavage que des chasseurs voulaient déjà ma peau. L'histoire se répétait à nouveau. J'étais encore chassée pour être asservie, vendue, battue et je ne pouvais rien faire sinon fuir. Sur le moment, je me mis à haïr mon pouvoir qui ne me servait à rien. Chouette, je pouvais soigner les autres mais c'était juste un objet de profit pour ces créatures bipèdes décérébrées. Jamais je n'aurais du aller dans cette auberge pour chercher refuge. Finalement, les humains sont tous pareils et ne veulent que le profit, quitte à priver les autres de leur liberté. Enfin, j'avais de la chance dans mon malheur. J'avais réussi à courir jusque dans une forêt et me servait des arbres pour me cacher, pour éviter leurs projectiles. Ils ne voulaient pas me blesser et préféraient me capturer vivante.

En entendant ces paroles, j'avais revu mon premier enfer chez ce gros tas. J'avais prié pour que ça ne m'arrive plus, j'avais rêvé d'une vie désormais tranquille mais ça semblait impossible. En même temps, les vêtements que j'avais cachaient assez mal ma queue et c'était ainsi que j'avais été démasquée. Un coup d'oeil rapide vers le ciel m'indiquait que le soleil n'était plus très haut. Tant mieux, ça ferait mon affaire. Il fallait que j'arrive à semer mes poursuivants et je pourrais me cacher dans l'obscurité le temps de me reposer. Tout cette course m'avait épuisée, je ne sentais presque plus mes jambes ni mes bras. Mais je devais profiter de mon atout animal pour fuir plus vite. Le vent était rafraichissant. Sans lui, je n'aurais certainement pas tenu aussi longtemps.

Je voyais la nuit tomber et ça me rassurait. Je verrais mieux qu'eux dans l'obscurité et pourrais me cacher plus facilement. J'étais à bout de souffle, j'avais du mal à respirer. Ma condition d'esclave ne m'avait pas permis de m'exercer librement et j'avais perdu beaucoup en souffle. J'étais devenue lente, beaucoup plus que ceux de ma race qui avaient pu rester en liberté. Mon sacrifice avait eu un prix beaucoup plus lourd que je ne l'avais pensé au départ. Dommage que ce soit cette situation qui me l'avait fait comprendre. Finalement, ça ne servait à rien que je lutte pour ma liberté. J'avais été prise comme esclave, j'avais du servir des maîtres, j'avais dit au revoir à ma liberté. Cet engrenage dans lequel j'avais mis la patte était beaucoup trop puissant pour que je puisse lui résister. Peu importe combien j'essayais, je finissais par retomber comme une proie.

Au final, j'avais faim, j'avais soif et je manquais de force. Ma fin était proche... Pour la deuxième fois de ma vie j'allais être privée de mes mouvements. J'allais encore finir sur une place bondée de riches et devrait encore suivre l'un de ces porc. Ma volonté avait été écrasée par cette image dans ma tête. J'étais résignée, me battre ne servait donc finalement à rien. Plus personne ne pourrait me sauver dans cette forêt. Je me maudis d'avoir été jusque là au final. Tout ça pour quoi ? Pour finir dans les mains ce ces créatures qui ne méritaient pas de vivre comme ils en avaient l'habitude. J'espérais juste qu'un jour tout changerais. Qu'un jour ce serait eux qui finiraient dans les cages d'aciers qu'ils auraient eux-même construit.

Mon seul espoir de leur échapper avait été de me cacher dans un arbre mais je les entendais. Ils étaient partout autour de moi, j'étais encerclée et ne pouvait plus rien. Je n'avais même plus la force d'essayer de sauter de branche en branche. En le faisant, je ne ferais qu'aggraver ma situation en ratant mon coup et en m'écrasant au sol. Au mieux je n'avais rien et était capturée tel quel. Au pire, je me cassais quelque chose ou me tuait... Quoique, la mort serait peut-être ma seule délivrance face à cette troupe qui me pourchassait depuis la mi-journée.
Si vous souhaitez rp avec ce personnage, merci de mp Smash.

Elias Heany Birne

Humain(e)

  • -
  • Messages: 11


  • FicheChalant

    Description
    Elias est originaire d'une autre planète : La planète Atlatea. Malgré que son type soit humain, sa civilisation pratiquait un rituel appelé Immortalis afin de bombarder de magie pure ses enfants, ralentissant considérablement leur rythme de croissance et augmentant en proportion leur potentiel magique.
    
    Aujourd'hui âgé de plus de quatre-vingt ans, malgré une apparence d'ado de quinze ans, Elias a mené de hautes études dans sa jeunesse décrochant un doctorat en magie et un autre en biologie. Il est devenu ensuite chercheur et fut le premier pionnier sur son monde d'une science appelé aujourd'hui "Nécromancie".

Re : C'est déjà la fin de la liberté? (Elias Heany Birne)

Réponse 1 mardi 14 avril 2015, 23:09:07

Bon, ce n'est décidément plus mon jour depuis une bonne semaine... Songea sombrement Elias en resserrant avec un certain dégoût sur ses épaules la cape de laine rêche trop grande pour lui.

Arrivé sur un monde inconnu depuis moins d'un mois, le quarantenaire à l'apparence d’adolescent avait commencé par suivre une rivière pour trouver une bourgade. De là, il s'était encquis de l'endroit où il se trouvait, mais ormis lui dire "vous êtes dans les contrées du Chaos sur Terra", il n'avait rien réussi à tirer de plus du tenancier du débit de boisson où il avait cherché ses renseignements. De même, Elias n'ayant pas un sous vaillant devant lui, il s'était enquis de la possibilité de travailler.

La première personne qui l'avait entendue s'était moquée ouvertement de lui quand il avait dit être docteur en magie, docteur en biologie et chercheur. La seconde personne lui avait proposé de passer un contrat avec lui, pour essayer ensuite de le pousser dans une sorte de cage sur roues. Elias s'était fâché, il portait désormais la cape de son agresseur ainsi que ses maigres avoirs pécuniaires. Et comble de la malchance, la cape sentait mauvais. Son agresseur ne devait pas avoir la moindre notion d'hygiène corporel de l'avis d'Elias.

Plus tard, le quadragénaire adolescent aux cheveux blancs avait été chassé par un autre homme fermement décidé à lui faire passer un étrange collier de métal couverts de symboles autour desquels les particules de magie qu'Elias distinguaient semblaient comme folles. Celui-là, avait bien failli réussir son coup et dans un moment de panique, Elias avait forcé magiquement son squelette à sortir de sa chair. Il n'en avait pas fallu plus pour que la population locale le chasse à coup de pierres et le poursuive en agitant des fourches et des torches, hurlant dans son sillage "mort au sorcier".

Birne aurait bien expliqué au villageois à qui ils avaient affaire, mais il avait alors trop faim pour se risquer à manipuler les énergies engagées dans la transformations de toute une foule en morts-vivant pour s'y risquer. Il avait évoqué un nuage de brume et s'était perdu dedans.

Il errait maintenant depuis deux jours, son estomac grondant comme un animal furieux. Il n'avait pu trouver que quelques petit ruisseau auquel il avait bu en trouvant à l'eau un goût étrange, mais depuis il mourrait de faim.

Il avait repéré cette forêt en matinée, se disant qu'il lui restait toujours assez de force pour tenter d'y abattre un animal qu'il pourrait ensuite faire rôtir d'un claquement de doigts.

Mais alors qu'il approchait, il constata un certain remue-ménage dans ladite forêt. Des voix s'apostrophaient, se hurlant des instructions auxquels il n'y comprenait pas grand-chose. Cela ressemblait fort à une traque et il se fit la réflexion qu'il devait s'agir d'une bande de chasseurs en vadrouille. Mais en s'approchant de plus près, il tomba sur un objet qui chassa tout doutes dans son esprit : une autre charrette à taille humaine recouverte d'une grande cage en acier.

Malgré la faim, ce fut la colère qui monta en lui.

Encore des chasseurs de raretés. Et bien qu'on se le dise, un Atlantean averti en vaux deux !

Une sentinelle repéra Elias et s'approcha de lui, pointant dans sa direction non pas une arme, mais une longue perche dont l'extrémité s'ornait d'une corde nouée en boucle pour pouvoir être accrochée à une créature humanoïde. L'homme avait un gabarit plutôt large que grand, une énorme moustache ornais un visage au teint basané, ses cheveux noirs étaient bouclés et par le col de sa chemise entrouvert on distinguait que l'homme avait une pilosité certaine au niveau du torse.

- Tu es perdu petit ? Lui demanda l'homme d'un ton soupçonneux.

- Plus maintenant... Répondit Elias avec un air de mépris sur la figure.

Il était faible, c'était un facteur qu'il ne pouvait pas ignorer, mais même une petite force, bien appliquée, peut avoir de gros effets. Et Elias était spécialiste du corps humain.

Il ouvrit son esprit aux courants de magie bien étrange de ce monde où il avait attéri et regarda l'homme droit dans les yeux.

- Mervos y suinane... Murmura-t-il en se concentrant sur le regard de son interlocuteur.

Il invoqua ainsi une très fine onde de magie pour sonder le cerveau de sa victime en la propageant à travers le nerfs optique. L'homme cligna des yeux, mais Elias savait déjà ce qui l'intéressait. Il avait repéré le réseau veineux parcourant le crâne du chasseur d'esclave. Ayant déjà un point d'encrage pour sa magie, il n'eut pas besoin d'incanter pour lancer un autre sort. D'un simple claquement de doigts et d'une impulsion magique extrêmement fine, il lacéra plusieurs veines dans le cerveau de sa victime.

L'esclavagiste s'immobilisa soudain, puis ses yeux se révulsèrent tandis qu'il se mit à tituber avant qu'il ne tombe à la renverse au bout de quelques secondes. Il venait de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) aussi impressionnant que foudroyant. Et, à moins d'un chirurgien de l'acabit d'Elias ne l'opère immédiatement, il serait mort dans quelques minutes. Et Elias n'avait aucune intention de pratiquer sur lui une intervention chirurgicale de cet acabit.

Cependant, en tombant, l'esclavagiste révéla à Elias une chose qu'il n'avait pas remarquée auparavant : une besace accrochée à la cage dont dépassait de la nourriture.

- Atlok ! Sourit Elias en utilisant une expression qui sur son monde s'apparentait à "jackpot".

Il décrocha la sacoche et commença à s'empiffrer pendant que les bruits de la traque s'éloignaient dans la forêt.

Je me demande bien ce qu'ils cherchent avec autant de vigueur... Songea Elias en avalant de grosses bouchées de pain et de fromage trouvé dans le sac.

Le pain avait un goût de sciure de bois et presque la même sécheresse. Le fromage avait eu chaud et sentait très fort, si bien que le quadragénaire ado se boucha le nez pour pouvoir l'avaler. Il y avait avec les deux précédents, dans un emballage de toile cirée, un peu de viande séchée qui avait la consistance d'une vieille semelle et presque le même goût. Mais malgré tout, Elias se remplit l'estomac en essayant de penser à autre chose pour oublier la saveur ignoble de son repas. Et plus le nécromancien réfléchissait, plus il était convaincu que quoi qui intéresse les chasseurs d'esclave à ce point, il s'en moquait. Mais il voyait d'un très bon œil l'idée qu'ils ne l'obtiennent pas.

Avalant sa dernière bouchée qu'il fit passer avec de longues gorgée d'eau pris à une outre trouvée dans la besace, il rangea le tout à son côté et se tourna vers sa dernière victime en date.

Alors... Est-il décédé ?

Un rapide contrôle du pouls de sa victime lui apprit que le cœur de celle-ci battait toujours. Poussant un soupir agacé, Elias usa à nouveau de ses pouvoirs pour immobiliser le palpitant de sa victime. Ajoutant à l'AVC la crise cardiaque, celle-ci mit moins d'une minute pour finir de décéder.

Bon, maintenant j'ai un cadavre... Songea Elias avec un sourire mauvais.

Pour l'Atlantean, il n'y avait besoin de rien d'autres pour commencer à être réellement dangereux. Il découvrit les avant-bras de sa victime avant d'appeler à lui son pouvoir, imaginant une lame de magie si fine que le fil faisait à peine une molécule de largeur, en dessinant le contour exacte dans sa tête.

- Si kri'hu ten'hoq ! Marmonna-t-il en faisant apparaître la lame au bout de son index et de son majeur joints.

Puis il incisa les avant-bras pour les trancher en biais en partant du poignet en direction du torse de la victime selon un angle de quarante-cinq degrés. Tendons chair et os cédèrent comme s'il s'agissait de beurre mou et une fine flaque de sang commença à perler par l'incision. Changeant ensuite la densité de sa lame, Elias fit le tour des bras au niveau du coude avant de pratiquer une incision sur la longueur le long de l'os sans le toucher. Le tout lui prit moins de trois minutes, mais il avait un cadavre dont les radius et cubitus étaient désormais des pieux disposant de pointes et dont les chairs des avants-bras pouvaient tomber au moindre choc violent pour libérer une vingtaine de centimètres d'os propres à s'enfoncer dans la première victime venue. Sans outils plus sophistiqués, ça faisait partie du mieux que le nécromant pouvait produire, mais ça fournissait toujours une unité de base.

Il révoqua la lame de mana et posa la main sur les yeux révulsés de la victime.

- Insa'la ragdra siro vis ! Marmonna-t-il en laissant s'écouler les énergies magiques de son corps, imaginant les flux électriques et sanguin nécessaire au fonctionnement du corps, les formant mentalement, avant de les imaginer fonctionner à nouveau.

Les pupilles du cadavres revinrent alors en face, fixant le vide, mais son torse ne se souleva pas pour manifester un quelconque signe de vie. Le manipulant comme un pantin, Elias le fit se relever.

Trouve tes camarades et massacre-les tous ! Commanda le nécromant à son serviteur.

Avec des mouvement machinaux et un peu saccadés, le mort abandonna ses mains derrière lui, laissant dans son sillage une traînée de sang alors qu'il entrait dans la forêt, attiré par les bruits des traqueurs.

Elias se leva à son tour et le suivit à bonne distance. Se donnant ainsi l'occasion de réfléchir et de régénérer ses forces.

Au bout de quelques minutes, un homme émergea de derrière un arbre et apostropha son collègue qui se dirigea droit vers lui. Il était grand, sec comme un coup de trique, une fine moustache très peu fournie de poils brun essayait vainement de se faire une place sur le visage pâle, pour ne pas dire blanc, d'un homme plus vraiment adolescent, mais pas vraiment adulte.

- Salvador ! Bougre d'imbécile, tu es censé garder la carriole et les chevaux ! S'agaça l'autre en voyant s'avancer vers lui son ancien compagnon dont les larges manches cachaient encore les mutilations.

- Je crains qu'il n'y ait un changement de planning, intervint Elias d'un ton guindé en captant l'attention du second chasseur.

Celui-ci se tourna prestement vers lui, ne regardant plus approcher le mort et sa démarche mécanique qui n'eut pas manqué de susciter sa méfiance.

- Qui es-tu gamin ? Demanda l'homme d'un ton agacé.

- Ton nouveau maître, annonça Elias avec un rictus alors que le cadavre de Salavador plongeais ses deux moignons dans le torse de son ex-compagnon.

Celui-ci portait une armure de cuir, mais il ne s'attendait pas du tout à une attaque venant de son collègue, aussi resta-t-il paralysé par la surprise quand les os aux angles vifs comme des lames traversèrent sa protection. Avec un bruit de déchirement écœurant, les muscles tranchés des avant-bras cédèrent leurs dernières attaches et tombèrent en masse de chair morte et inutile et sanglantes au sol. Cela fait, un deuxième mouvement termina d'empaler le nouveau-venu dans lequel Salvador enfonça les os de ses bras jusqu'à ce que la chair de ses coudes l'empêche d'aller plus loin.

La victime du mort-vivant n'avait pas émit plus qu'un gémissement de surprise en sentant le premier coup, elle poussa ensuite un hurlement de douleur et d'horreur lors du deuxième mouvement avant de s'éteindre dans un gargouilli abjecte.

Il ne pouvait pas mourir en silence lui ? Songea Elias en remarquant que les bruits de la traque s'étaient interrompus.

D'une pensée, il fit en sorte que le mort Salavador se retire de son comparse.

Va traquer les autres ! Lui commanda-t-il en se doutant que la première surprise passée, son zombie ne ferait pas long-feu.

Celui-ci s'éloigna tandis que le nécromant se penchait au chevet de sa dernière victime. Celle-ci n'était pas tout à fait morte et luttait pour respirer à travers ses poumons transpercés.

Je vais devoir tous les achever aujourd'hui ? Se lamenta intérieurement Elias en posant sa main sur le front de son interlocuteur.

Voulant éviter de perdre du temps, il usa de ses pouvoirs pour créer une décharge électrique qu'il canalisa dans le cerveau de sa victime afin de griller les neurones et la tuer avant que celle-ci ne le réalise. Avec un unique  spasme d'une violence incroyable, le nouveau cadavre retomba aux pieds D'Elias, les yeux exorbités, les muscles tendus comme des cordes d'arbalète.

Bon, pour toi on va faire dans le moins subtil puisque je suis grillé au niveau discrétion...

Tirant les armes du chasseur, une hache et une massue à tête métallique d'une primitivité qui rebuta Elias, il les posa dans les mains du cadavre avant de fusionner la chaire et les os des mains sur les manches de celles-ci. Il raccourcis ensuite certains tendons du cadavre et densifia un peu les muscles des jambes. Obtenant ainsi un nouveau zombie d'un genre bien plus rapide que le précédent, il le releva à son tour.

- Insa'la ragdra siro vis !

Le corps bougea, levant vers lui des yeux sans expression.

Va, cours et tue mes ennemis ! Lui commanda Elias.

Dans un mouvement qui n'avait plus rien d'humain, le corps se releva subitement en fonça en courant à une vitesse prodigieuse, ventre à terre, tout droit en direction d'où Elias entendit les cris d'un chasseur qui venait visiblement de rencontrer Salvador.

Bon, ça va attirer les autres...

Mais il n'avait toujours que deux zombies contre un nombre qu'il estimait dépassant facilement les dix individus. Les probabilités n'étaient toujours pas en sa faveur.

Avisant la position du soleil, Elias constata que celui-ci était très proche de se coucher, ce qui pourrait lui conférer un avantage. Il connaissait de très nombreux sorts et ceux très pratique permettant d'adapter ses pupilles à une vue nyctalope, voir une vision dans le noir complet, faisaient partie de cette gamme. Mais avant cela, il lui fallait s'assurer que les joueurs ne quitteraient pas le terrain avant la fin de la partie. Il ne manquerais plus qu'un témoin gênant aille parler partout de ce qu'il avait vu.

Debout bien droit, les bras écartés, la tête rejetée en arrière, Elias invoqua ses pouvoirs et forma mentalement l'image d'un dôme. Une demi-sphère suffisament grande pour englober toute la forêt.

- Massra Nic Sha'hanock ! Prononça-t-il à vois basse.

Très haut au-dessus de la forêt, l'air commença à prendre un reflet étrange, flou, comme si une cloche de verre était soudain apparue. Satisfait de sa protection, Le nécromant baissa ensuite les mains, paumes vers le sol, imaginant cette fois une brume qui s'élèverait lentement du sol, recouvrant tout jusqu'à une hauteur d'un mètre cinquante, ce qui lui rendrait facile de s'y cacher rien qu'en s'y baissant, mais lui permetterait toujours de lever la tête en cas de besoin. Il modela et imagina la brume, humide, épaisse, glissant lentement sur le sol comme un animal tentaculaire digne de cauchemars.

- Sic torir niq ! Prononça-t-il et des creux du terrain, une fine brume brillante commença à s'élever pour courir entre les arbres.

J'ai ma cage et mon camouflage est en cours de déploiement, ne reste plus qu'à obtenir plus de moyens de frappe...

hors de portée de vue mais pas de voix, les cris qui avaient au début trahi une certaine peur, puis une horreur certaine, commencèrent à succéder à ceux d'une troupe en train de s'organiser. Ses deux morts-vivants n'avaient pas l'ombre d'une chance de tous les vaincre, mais avec un peu de chance ils lui auraient fourni quelques cadavres supplémentaires pour continuer la partie.

L'ennui quand on joue contre un nécromancien, c'est qu'il a tendance à utiliser les pièces qu'il vous prends contre vous.

Elias s'agenouilla et posa la main au sol avant de fermer les yeux, laissant les bienfaisantes volutes du brouillard le recouvrir et le dissimuler aux yeux des chasseurs. À nouveau il concentra son énergie et imagina la sol de la forêt. Il imagina qu'il était le sol, que la terre était sa chaire, que les pierres étaient ses os, les rivières ses veines, l'eau son sang et la végétation ses cheveux. Il s'investi de cette image et se plongea en elle.

- Nish'num cram badur... Souffla-t-il tandis qu'il perdait la sensation de son corps, oubliait ce qu'était le souffle, pour devenir une entité si vieille et en même temps si jeune qu'il peinait à garder sa cohésion mentale tant il était partout en nulle part à la fois. Elias senti une immense lassitude l'envahir, l'inertie même du roc, la lenteur des continents, le désintérêt de ce qui pouvait bien évoluer sur son dos. Pourtant c'était cela qui intéressait Elias et il dût monopoliser toute sa concentration pour enfin sentir cette minuscule part de lui-même, si insignifiante, même pas un grain de beauté à l'échelle de sa colossalité. Et pourtant, Elias fouilla ce minsucule terrain, tel un géant qui cherche les poux qui ont parasité sa chevelure. Il finit par sentir celui avec lequel il avait le plus d'affinité, cette forme insignifiante, à genoux, qui avait les deux mains posées sur sa peau de terre. Puis à partir d'elle, il put rayonner et chercher les autres parasites.

Le nécromant ignora combien de temps il passa ainsi, mais il finit par localiser les chasseurs. Il en dénombra dix-neuf qui grouillaient sur son cuir chevelu comme autant de poux malvenus. Deux étaient inertes et démembrés, mais partageaient une énergie semblable à celle de celui qui était à genoux un saut de puce plus loin. Deux avaient cessé de respirer, trois autres répandaient leurs humeurs chaudes et si riche en fer sur le sol, ni bougeant plus, mais pas encore mort. Enfin, deux autres se répandaient aussi mais dans une moindre mesure, s'agitant encore.

Satisfait, Elias quitta la terre pour reprendre chaire, il abandonna la pierre pour le calcium de ses os, il céda l'eau en échange d'un amalgame de globules rouges et blanc arrosé de fer, il abandonna la chaleur d'un cœur en fusion pour celle de celui qui battait dans son torse. Ouvrant les yeux, le nécromancien prit très doucement une inspiration douloureuse.

Se servir de la terre comme d'une matrice de recherche est très pratique, mais à chaque fois je suis mort de trouille à l'idée d'oublier où j'ai laissé mon vrai corps.

Sachant manitenant où aller et la brume ayant eu le temps de se lever, Elias remonta ses lorgnons sur son nez et s'aida de cette capacité innée à son peuple : celle de voir les atomes de magie plutôt que les objets qu'ils constituaient. Les sorts pour modifier les pupilles afin d'avoir une vue plus adapté à l'obscurité n'étaient d'aucun secours quand c'était un obstacle comme la brume qui vous bouchait le champ de vision. Mais la magie elle, ne trompait jamais pour qui savait en discerner les courants et les couleurs.

Progressant plié en deux sur lui-même, le nécromancien parcouru plusieurs dizaines de mètres avant de distinguer les énergies de ses poursuivants encore vivants qui essayaient de se regrouper tout en cherchant leurs morts. Elias trouva le premier avant eux sans grande difficulté, masse bien plus sombre de magie morte au milieu de celle étincelante et presque aveuglante de toute la vie végétale ambiante.

- Insa'la ragdra siro vis... Souffla l'Atlantean en posan sa main sur le front lacéré du cadavre encore chaud.

Celui-ci tourna des yeux morts dans sa direction.

Cherche ceux qui se meurent sous la brume. Utilise tes oreilles, traque leurs gémissement, entends leurs appels, trouve-les et tue-les sans un son ni lever la tête.

Le mort remua bras et jambes et partis en rampant à une vitesse que le plus motivé des hommes n'eut atteint que frappé d'une peur panique.

Elias trouva le deuxième cadavre, toujours dissimulé sous la brume alors que certains chasseurs commencèrent à crier qu'ils avaient entendu quelque chose remuer dans le brouillard. À nouveau, il le releva.

Amène-moi les morts, trouves aussi les morceaux des démembrés, reste hors de vue et trouve-moi également les blessés.

Le zombie parti à son tour, pour revenir quelques instant après, traînant dans son sillage la forme humanoïde d'un autre chasseur d’esclave par un bras, tenant dans l'autre l'un des bras aux os dénudé de Salvadore.

Elias intervint, ajoutant le troisième bras à l'aide de sa magie sur le cadavre tout chaud tandis que son récolteur disparaissait encore une fois dans la brume. Les chasseurs s'appelaient les uns les autres, désormais persuadés que quelque chose remuait autour d'eux.

Le mort à trois bras fut animé alors qu'un autre cadavre était amené à Elias ainsi que le bas du tronc de son  zombie rapide. À partir de lui, Elias créa une créature dotée de deux jambes supplémentaires donnant ainsi un quadrupède capable de courir à toutes jambes tout en restant le dos à quelques centimètres du sol qu'il anima ensuite tandis que le quatrième zombie lui indiquait l'emplacement d'un des blessés dont il avait entendu les gémissements.

Vous deux, un homme saigne dans une clairière à trente mètres d'ici vers le nord-est. Trouvez-le, attrapez ses jambes et trainez-le aussi vite que vous le pourrez et égarez ses compères dans les bois avant de le tuer. Puis amenez-le moi.

alors que les deux hybrides semblant sortir du laboratoire d'un sculpteur dément d'éloignaient dans la brume, un autre corps fut amené à Elias, ainsi que le deuxième bras de Salvadore et un avant-bras tranché à la main encore fusionné avec le manche d'une hache.

Tandis que le nécromant créait cette fois une horreur que n'eut pas dédaigner la déesse Kali de la tradition hindoue, un homme hurla de peur puis au secours dans la forêt tandis que des cris d'alerte résonnaient un peu partout.

Le temps qu'Elias termine son nouveau zombie, les deux premiers hybride amenèrent le blessé achevé.

Traque les chasseurs isolés, surprends-les, fais les hurler puis tues-les. Commanda Elias à la nouvelle créature avant de s'attaquer à la prochaine, le bras muni d'une hache fusionné lui ayant été rapporté.

Dans la nuit qui tombait, les créature d'Elias se multiplièrent au fur et à mesure que les chasseurs tombaient, le nécromant incorporant épée, haches, arbalètes, boucliers supplémentaires aux divers cadavres qui lui étaient ramenés, ajoutant des membres au moyen de chairs, de tendons et d'os récupéré sur les cadavres trop endommagés pour être relevés tels quel. Ce début de soirée vit un véritable cirque des horreurs se dresser dans les sous-bois et traquer jusqu'au dernier des chasseurs qui furent abattus, sauf le dernier qu'Elias demanda à ce qu'il lui soit apporté.

Se présentant devant un homme terrifié, Elias, raide comme la loi, le visage sévère et fermé, considéra le dernier survivant entouré de ses créatures. L'homme aux longs cheveux noirs était le seul à porter une armure d'acier, mais ses bras étaient pris en étaux par ceux de ses camarades trépassés. Ses habits trahissaient une facture plus haute que celle de ses sous-fifres et l'Atlantean songea que la chance semblait l'avoir favorisé car il pensait pouvoir considérer la personne en face de lui comme le chef de la meute de chasseurs.

- Mais qui êtes-vous ? S'exclama l'homme terrorisé.

- Peu importe qui je suis, trancha Elias d'un ton sec. Vous autres avez tenté de m'ôter ma liberté. Je suis venu vous ôter vos vies.

D'un geste sec de la main, il commanda à une horreur dont les trois bras étaient soudés au manche d'une imposante hache à deux mains et celle-ci s'exécuta en l'abattant sur le cou de son interlocuteur, séparant sa tête de son corps dans un jet de sang artériel.

Elias, malgré son masque impassible n'en menait pas large. Sans catalyseurs ni systèmes de contrôles, il était dangereusement proche de sa limite sur le nombre de créatures qu'il pouvait garder sous sa coupe sans les laisser trop vagabonder. Avant que les choses ne dégénèrent, il usa une ultime fois de ses pouvoirs pour ramener à lui les énergies animant les morts.

- Iko nox ! Prononça-t-il en fermant son pooing devant son front.

Ceux-ci s'écroulèrent sans autre forme de procès, leurs orbites se révulsant tandis qu'ils reprenaient leur lent cycle de décomposition. Ayant par ce geste et ses mots annulé tous ses sorts sur la zone, Elias tomba ensuite à genoux, son organisme protestant vigoureusement contre la dépense magique qu'il avait consenti. Et, se croyant seul car il n'avait pas pensé à contrôler les arbres, il vomit le contenu de son estomac pile dans la clairière donnant sous l'arbre où se trouvait une créature au pelage de neige en train de l'observer.
« Modifié: mercredi 15 avril 2015, 09:48:07 par Elias Heany Birne »
EN RALENTISSEMENT ROLEPLAY

DC de Tessia.

La liste de mes autres comptes est disponible sur ce topic.

Pour toute demande de RP, vous pouvez poster sur le topic ci-dessus ou me contacter sur mon compte principal via MP.


Valissa

Terranide

Re : C'est déjà la fin de la liberté? (Elias Heany Birne)

Réponse 2 vendredi 17 avril 2015, 12:58:39

Du haut de mon arbre, j'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait en bas. J'avais entendu des cris, j'avais vu une brume s'élever et cacher le sol et, pour conclure le tout, je semblais désormais prisonnière de cet endroit. J'étais encore enfermée et songeais qu'ils devaient avoir un magicien dans leurs rangs. C'était rare qu'une troupe de cette envergure envoie des mages soutenir quelques chasseurs courant vers la fortune et, qui sait, la gloire d'avoir attrapé une proie rarissime. De toutes façons, plus j'envisageais les différents angles de la chose, plus j'avais envie d'abandonner, de baisser les bras et de me rendre. En réalité, j'en avais assez de me cacher, de courir, de fuir tout ce qui pouvait représenter un danger pour moi. Au final, peut-être étais-je faite pour vivre en captivité et servir ces humains irrespectueux...

Je soupirais, silencieusement. Celui du bas ne devait pas savoir que j'étais là car jamais il n'avait levé la tête pour vérifier la cime. C'était un sacré coup de chance mais il m'inquiétait. Une odeur de mort s'échappait de lui, ainsi que celle du sang. C'était un tueur, j'en étais certaine mais, curieusement, il semblait avoir des familiers avec lui. Ce tueur était en train d'envoyer ses choses vers mes poursuivants, leur ordonnant d'achever les chasseurs en vie. Je reprenais espoir tout en sentant la peur m'envahir de plus en plus. Parfois je pouvais voir ce qu'il envoyait et je compris d'où venait cette odeur de mort. Ce n'était pas lui, c'était ces créatures qui semblaient lui obéir. Si je descendais, je mourrais certainement. Ma seule chance de rester en vie et espérer m'en sortir était de rester perchée à cet arbre salvateur.

Je voyais toutes ces horreurs faire leurs aller-retours, ramener cadavre après cadavre, ne laissant aucun survivant conformément aux ordres de leur maître. Mes poils se hérissèrent à cette vision, je pensais avoir vu l'enfer dans ces flammes qui me privèrent de ma liberté et qui engloutirent mon sauveur. Je croyais que c'était la pire chose que j'aurais pu voir pour le restant de mes jours mais ça, tous ces cadavres ambulants et affreux étaient sans doute encore pire. Non seulement ils m'empêchaient de descendre mais, en plus, j'étais enfermée dans cette forêt avec eux. C'était un cauchemar, je priais pour me réveiller mais une écharde plantée dans ma patte me fit remarquer que c'était la réalité. Que ça se passait bel et bien dans le monde où j'évoluais... J'en eux la preuve lorsque le chef de mes poursuivants fit son apparition au pied de ma cachette de fortune.

J'avais fait beaucoup d'efforts pour ne pas crier devant tant d'horreurs mais je n'allais sans doute pas tarder à craquer, à signaler ma présence malgré moi et c'était sans doute le pire moment pour que je ne lâche. Et puis, la hache du corps s'abattit sur le cou de leur otage. Cette fois, je mis mes mains devant ma bouche pour étouffer le son de mon cri de surprise. J'avais beau les détester, je ne voulais la mort de personne et, sur mes doigts, je sentis des larmes couler. J'étais partagée entre l'horreur de la situation, la tristesse suite à la mort de tous mes poursuivants et la joie d'en être débarrassée. En réalité, j'avais du mal à savoir quoi penser de tout ce qui venait de se passer là, sous mes yeux ébahi. Ce choc s'amplifia avec la chute de toutes les créatures inhumaines.

Finalement, avec la chute des... Trucs, je pouvais voir le sol, l'herbe souillée du sang de tout ce monde. En voyant tout ça disparaître, je posais mes yeux vers la barrière magique et vit qu'elle avait également disparue, me libérant de cet enfer sur terre. Mais un bruit de régurgitation me fit revenir à la réalité des événements qui avaient eu lieu sous mes pieds. L'homme qui avait tout tué semblait mal en point, à genoux en train de souffrir. Après un rapide tour d'horizon, je ne vis ni n'entendit personne d'autre autour de nous et me mis à douter. J'hésitais entre descendre pour l'aider et rester en hauteur, de peur qu'il ne me tue ou ne me réduise en esclavage à son tour. J'avais bien vu de quoi il était capable et je n'étais certainement pas de taille à lutter contre lui, ni même assez bien pour fuir.

Et puis, le rappel de ce qu'il avait dit à mes poursuivants. Il venait de les tuer pour avoir tenté de lui prendre sa liberté ? A lui ? Non, c'était moi qu'ils cherchaient depuis la mi journée. C'était ma peau qu'ils chassaient, ma peau et mes services pour d'autres qu'eux. Ce qui voulait dire que si je ne portait pas atteinte à sa liberté et que je l'aidais il me serait peut-être reconnaissant. C'était fou, c'était un pari risqué mais avoir un allié comme lui avec moi me paraissait être une bonne idée sur le moment. De toutes façons, il était à peu près aussi mal en point que moi qui n'avait rien mangé ni bu depuis bien trop longtemps en plus d'avoir eu à fuir. C'est avec cette pensée que je décidais de descendre, ayant préalablement vérifié que ma tenue cachait bien tout ce qu'il fallait. Une fois en bas, j'annonçais enfin ma présence.

« Hum... Merci pour l'aide monsieur. »

Mais qu'est-ce que je foutais là moi ? Je devais rester cachée. Rapidement, je couru derrière mon arbre, passant juste la tête sur le coté pour vérifier que cet inconnu n'allait pas réanimer les cadavres jonchant le sol. Rien ne me disait qu'il n'allait pas me réduire en esclavage en fait. Il avait lutté pour sa liberté à lui, pas la mienne. En plus, j'avais oublié un détail qui pouvait trahir ma nature. J'avais des yeux de félins, des yeux qui se voyaient plus facilement la nuit que n'importe quels yeux normaux.
Si vous souhaitez rp avec ce personnage, merci de mp Smash.

Elias Heany Birne

Humain(e)

  • -
  • Messages: 11


  • FicheChalant

    Description
    Elias est originaire d'une autre planète : La planète Atlatea. Malgré que son type soit humain, sa civilisation pratiquait un rituel appelé Immortalis afin de bombarder de magie pure ses enfants, ralentissant considérablement leur rythme de croissance et augmentant en proportion leur potentiel magique.
    
    Aujourd'hui âgé de plus de quatre-vingt ans, malgré une apparence d'ado de quinze ans, Elias a mené de hautes études dans sa jeunesse décrochant un doctorat en magie et un autre en biologie. Il est devenu ensuite chercheur et fut le premier pionnier sur son monde d'une science appelé aujourd'hui "Nécromancie".

Re : C'est déjà la fin de la liberté? (Elias Heany Birne)

Réponse 3 mardi 21 avril 2015, 23:20:30

Elias s'était rarement senti aussi mal. Et parce que ça lui était déjà arrivé, il ne mit pas longtemps à mettre le doigt sur la raison de son état.

Vertiges, nausées, brûlures d'estomac, vomissements, chaleur dans les bras et les jambes... Et les particules de magie qui s'agitent comme une mer de tempête au contact de la peau... Classique du syndrome de Keleth, alias "retour de flammes".

Ou pour être plus précis, un retour de mana dû à une utilisation prolongée d'une faculté magique sur un délai inapproprié à la condition physique de son utilisateur et après une trop longue période d'abstinence d'utilisation de magie à cette ampleur. Elias ne se souvenait pas avoir contrôlé autant de morts-vivants de ce niveau de complexité depuis qu'il avait été arrêté sur Atlatea par les forces de l'ordre de son peuple.

Il le reconnaissait cependant, il avait beaucoup trop forcé contre des chasseurs d'esclaves aussi insignifiants, mais il avait besoin d'évacuer toute la frustration accumulée durant sa captivité et celle depuis qu'il arpentait ce monde inconnu. Il se fichait un peu d'être malade comme un chien. Il avait fait le vide dans le secteur et il ne devait plus rien rester qui n'ait pas fui, en-dehors d'animaux trop petits pour lui être nuisible.

Ou du moins, le croyais-t-il.

« Hum... Merci pour l'aide monsieur. » Résonna une voix claire dans son dos.

Le quadragénaire ado se figea, stupéfié. Il était pourtant certain que ses morts-vivants avaient tué tout ce que la forêt pouvait compter de personne susceptible de représenter un danger pour lui. Quelle faute avait-il commise ? À quel moment son attention s'était-elle relâchée ? Par Athéna, déesse de la sagesse et de l'intelligence, qu'avait-il bien pu négliger ?

L'instant d'après, il entendit un bruit de course, des pas souples et précipités. Paniqué, Elias se releva sur ses genoux, se tournant comme il le pouvait, rappelant sa magie à lui bien que ce soit l'une des pires choses qu'il puisse faire dans son état, mais il n'avait rien d'autre pour se défendre

Il aperçut ensuite une forme humanoïde, se cachant à moitié derrière un arbre, recouverte d'un long manteau sombre. Pourtant, Elias fut frappé dès l'instant où il vit luire les yeux de l'inconnu. Des yeux à pupilles fendues, des yeux de félin. Il s’immobilisa en plein mouvement, contemplant avec une expression de surprise, de peur et d'intérêt ces yeux si particuliers.

Hein ? Mais qu'est-ce que...

Sa réflexion fut interrompue par une douleur horrible. Trop surpris, trop épuisé, pas assez sur ses gardes, pas assez concentré, Elias avait amassé du pouvoir brut dans son organisme, ses bras en particulier pour se tenir prêt à frapper, mais avait totalement négligé de lui donner forme ou même de la canaliser au moyen de mots de pouvoir. Et son corps, déjà en train de faire un rejet de mana sembla soudain s'enflammer par toutes ses terminaison nerveuses.

- WHAAAAAAAAAARRRRRGGG ! Hurla le jeune homme la tête rejetée en arrière en sentant l'énergie brut le brûler en le parcourant.

Dans un effort désespéré de se soustraire à la douleur, Elias parvint à se rappeler des mots d'annulation de magie.

- IKO NOOOOOOXXX ! Beugla-t-il dans un hurlement de pure douleur.

Mais l'énergie, une fois appelée, si elle n'est pas canalisée ne s'en va pas sans effet. Une brusque dépression atmosphérique se format juste devant le mage et comme si il avait été l'épicentre d'une explosion, dégagea tout ce qui se trouvait à cinq mètres de lui avec violence. La créature derrière son arbre en fut quitte pour un gros souffle de vent qui chassa son capuchon en arrière, mais Elias valdingua sur dix bon mètres avant de finir aplati, jambes par-dessus tête contre un arbre, le teint pâle, un filet de sang coulant du coin de sa bouche, les yeux clos, inerte, ses bras fumant, leur chaire rougie, couverte de cloques, noire et carbonisée aux extrémités.

Sans aide, il était plus qu'incertain qu'il vive un jour de plus. Mais il n'en était pas plus conscient que ça.
EN RALENTISSEMENT ROLEPLAY

DC de Tessia.

La liste de mes autres comptes est disponible sur ce topic.

Pour toute demande de RP, vous pouvez poster sur le topic ci-dessus ou me contacter sur mon compte principal via MP.


Valissa

Terranide

Re : C'est déjà la fin de la liberté? (Elias Heany Birne)

Réponse 4 mardi 05 mai 2015, 11:32:09

« Hiiiii »

Je n'avais pas pu retenir mon cri de surprise lorsque la bourrasque souffla. Je n'avais pas fait attention à mon capuchon et m'étais presque automatiquement planquée derrière mon arbre. J'attendis un moment la mort venir me chercher mais rien de tout ça n'arriva. Le lieu était calme et le silence fut brisé par un bruit de choc. Une nouvelle fois, je passais la tête sur le coté du tronc et vit l'humain collé à un tronc un peu plus loin. Il ne semblait pas dangereux dans son état mais ce qui me perturbait le plus, c'était l'odeur de brûlé que je sentais émaner de lui.

Toujours sur mes gardes, je m'approchais. Mes yeux se promenaient de gauche à droite, vérifiant systématiquement l'état d'inertie des cadavres monstrueux. J'avais vu ce qu'ils pouvaient faire et je ne tenais pas à mourir maintenant. J'avais du mal à bouger mon corps, presque paralysée par la peur que je tentais de surmonter. Une fois au milieu de tous ces cadavres, je sentis la brise caresser les cheveux et remarquait enfin que mon capuchon s'était baissé lors de cette espèce d'explosion. Rapidement, je la remis en place. L'endroit n'avait rien pour me rassurer, moi qui n'était pas habituée à voir des corps sans vie, voilà que j'étais servie. Pire, ceux que je voyais avait pris vie sous mes yeux et je ne pouvais plus me débarrasser de cette vision.

Plus j'avançais, plus j'essayais de faire le moins de bruit possible. Je ne voulais pas que ces choses se relèvent et me tombent dessus, encore moins pendant que je serais sans défenses. Une fois près du corps inerte de l'inconnu, je l'allongeais plus confortablement et l'observais. Il n'avait rien des esclavagistes que j'avais connu jusque là. Il n'était pas une brute et ne portait pas leur équipements. C'est alors que sa discussion avec le chef de la bande qui me poursuivait me revint en mémoire. Il les avait combattu pour les empêcher de priver les gens de leur liberté. Il devait donc forcément être gentil... Du moins, je le supposais.

« Restez sage, je vais vous soigner. »

Le guérir de ses blessures était ma façon à moi de le remercier de m'avoir sauvée, bien qu'il ne savait pas ce qu'il faisait. Il avait détruit les chasseurs et méritait bien ce petit geste de ma part. Lentement, je posais mes mains sur son torse et me concentrais. La lumière bleue de mon pouvoir commença à rayonner, au milieu de tous ces arbres. Je sentais la vie affluer en moi, passer par mes bras pour arriver dans le corps de celui qui était sous mes paumes. Lors de ce procédé, je n'avais pas remarqué que ma queue s'était encore échappée de ma cape. Alors que la lueur s'estompa, je vis ce jeune humain ouvrir les yeux et souris. Son corps avait repris son apparence normale, les brûlures sur les bras avaient disparu, sa bouche avait cessé de saigner et il ne devait probablement plus ressentir la moindre douleur.

A son regard, je devinais qu'il était surpris de me voir, il devait penser avoir tué tout le monde et c'était effrayant. Cette idée qu'il me tue aussi me paralysa un moment mais je réagis vite, avant qu'il n'essaye de mettre fin à mes jours. Je devais lui dire pourquoi j'étais là et qu'il s'était trompé plus tôt. Je m'éloignais et relevais alors mes pattes devant moi.

« N'ayez crainte, je ne suis pas avec ceux que vous avez tué. En réalité, c'était moi qu'ils voulaient et pas vous. Je vous ai juste soigné, je ne vous veut aucun mal. »
Si vous souhaitez rp avec ce personnage, merci de mp Smash.

Elias Heany Birne

Humain(e)

  • -
  • Messages: 11


  • FicheChalant

    Description
    Elias est originaire d'une autre planète : La planète Atlatea. Malgré que son type soit humain, sa civilisation pratiquait un rituel appelé Immortalis afin de bombarder de magie pure ses enfants, ralentissant considérablement leur rythme de croissance et augmentant en proportion leur potentiel magique.
    
    Aujourd'hui âgé de plus de quatre-vingt ans, malgré une apparence d'ado de quinze ans, Elias a mené de hautes études dans sa jeunesse décrochant un doctorat en magie et un autre en biologie. Il est devenu ensuite chercheur et fut le premier pionnier sur son monde d'une science appelé aujourd'hui "Nécromancie".

Re : C'est déjà la fin de la liberté? (Elias Heany Birne)

Réponse 5 mardi 05 mai 2015, 16:59:12

« Restez sage, je vais vous soigner.» Crut entendre vaguement Elias.

Tiens ? Qui me parle ? Est-ce que je délire ?

Le quadragénaire avait les pensées floues. Il pensait se souvenir avoir fait une erreur de manipulation avec des courants magiques. La douleur brûlante qu'il sentait irradier le long de ses bras confirmait cette hypothèse. De même, qu'il soit capable de s'en rendre compte avec ce degré de détachement signifiait probablement un état post-traumatique.

Pourtant, sans qu'il ne puisse s'expliquer pourquoi, la douleur refluait lentement. Enfin... Non, plutôt rapidement en fait. Il sentait une énergie étrangère à ce qu'il connaissait s'infiltrer par son torse avant d'emprunter ses canaux de Lavers, le nom donné par les Atlateans à l'espèce de système veineux invisible qui distribuait la magie dans le corps d'un utilisateur de cette dernière, pour se répandre dans ses bras avec une chaleur bien plus douce que ne le permettaient ses récentes brûlures.

Une partie de cette chaleur remonta le long de sa colonne vertébrale ainsi qu'à travers ses poumons et sa gorge, semblant dégager ses voies respiratoires et calmer les maux de dos qu'il sentait depuis qu'il avait vaguement commencé à reprendre conscience.

Quand la chaleur se calma, Elias ouvrit les yeux, reprenant enfin complètement conscience. Il du cligner plusieurs fois des paupières pour permettre à ses pupilles de faire le point et grogna en constatant que ses lorgnons étaient de travers. Il releva un bras trremblant pour les ajuster et remarqua seulement après la créature agenouillée à ses côtés.

Elle lui souriait, mais Elias resta bouche bée comme le dernier des goujats, les yeux ronds comme des soucoupes.

La créature avait la peau du visage complètement blanche ! Et pas que, il lui semblait deviner des bosses sous le capuchon de sa cape présageant d'appendices. Enfin, une longue queue dotée d'un plumet blanc s'agitait dans son sillage.

L'instant d'après, la créature reculait et interposait... Des pieds ? Des pattes ? Un mélange entre les deux ? Entre elle et lui.

« N'ayez crainte, je ne suis pas avec ceux que vous avez tué. En réalité, c'était moi qu'ils voulaient et pas vous. Je vous ai juste soigné, je ne vous veut aucun mal. »

Elias continua à regarder la créature d'un air abasourdis. Elle avait parlée d'une voix plutôt haut perchée pour un humanoïde. Une femelle ? La présence d'une déformation au niveau du buste semblait confirmer la présence de mamelles. Probablement donc un mammifère à sang chaud ayant tendance à allaiter ses petits.

Quelle créature étrange, je n'en ai jamais vu de semblable. Et elle s'exclame de manière intelligible et construite, c'est donc une créature intelligente. Il y a fort a parier donc que son espèce ait fondé une civilisation. Qu'a-t-elle dit déjà ? Qu'elle était poursuive ? C'était pour elle que ces arriérés retournaient ce bosquet ? Et elle dit qu'elle m'a soigné ?

Elias se releva en position assise et tendit les bras devant lui pour les examiner. Il constata effectivement la présence d'un nouvel épiderme, glabre au toucher et pas douloureux comme l'aurais été une greffe de peau récente. Il s'agissait donc bien d'une régénérations des tissus cellulaires.

- Incroyable... Souffla-t-il estomaqué en faisant aller ses doigts. Stupéfiant...

Il se tourna ensuite vers la créature blanche qui semblait toujours aussi peureuse.

- N'ayez crainte, il ne sera pas dit qu'un Atlatéan aura manqué de reconnaissance à quelqu'un qui l'a soigné avec une telle dextérité. J'ignore à quelle espèce vous appartenez, mais vos capacités curatrices sont sensationnelles !

Ce disant, il se releva sur un genoux, pliant l'autre pour qu'il ne touche pas terre, posa ses poings sur le sol, la tête baissée.

- Je suis Elias, un Heany de la famille Birne. Pour votre aide, je suis votre Akonos. Se présenta Elias d'un ton solennel dans la tradition Atlatéanne d'un débiteur se présentant à son créancier, un salut qu'il 'avait plus employé depuis des dizaines d'années dans sa mémoire.

Ce disant, il attendit que la créature se présente à son tour.
EN RALENTISSEMENT ROLEPLAY

DC de Tessia.

La liste de mes autres comptes est disponible sur ce topic.

Pour toute demande de RP, vous pouvez poster sur le topic ci-dessus ou me contacter sur mon compte principal via MP.



Répondre
Tags :