La main dans le sac... [Pv Mélinda Warren][Clos]

Cette fois-ci, Mélinda sentit qu’elle avait atteint un point sensible. Mina n’était pas la première neko que Mélinda caressait, et la vampire savait que les Terranides avaient un sens du toucher développé, et des zones érogènes sensibles. La vampire ne fut donc pas surprise quand elle sentit le sang de Mina onduler lorsque ses doigts frottèrent sa queue caudale. Elle continua à la caresser, sentant la neko, peu à peu, s’abandonner, le plaisir naissant... Et, par là, Mélinda pensait au plaisir sexuel. C’était ce plaisir qui était en train de monter dans le corps de Mina, et Mélinda n’allait pas la lâcher. Elles avaient bien une heure à tuer, le temps que le gâteau soit prêt, avec la crème anglaise, et elle ne comptait pas gaspiller la moindre petite seconde. Mélinda se redressa un peu, prenant appui sur les fesses de la belle neko, et se pencha vers son cou, venant l’embrasser avec sa bouche. Ses seins s’enfoncèrent ainsi dans le dos de la femme, et sa main resta posée sur l’une de ses fesses, la pressant à travers ses vêtements.

« Hmmm... »

Mélinda lui fit un suçon dans le creux du cou, puis se redressa, et glissa sa main, venant caresser la queue caudale de la femme, la coinçant entre plusieurs doigts. Ses doigts remontèrent de bas vers le haut, puis elle la caressa à nouveau, tirant très légèrement dessus. Sa bouche retourna ensuite l’embrasser, encore une fois, à hauteur de la nuque. Elle sentait le sang de Mina s’emballer dans ses veines, la preuve, s’il en fallait une, que la belle neko était excitée par tout ce qu’elle subissait.

La vampire continuait donc à la caresser, se faisant de plus en plus tactile, de plus en plus envahissante, car elle voyait bien que tout cela faisait mouche chez cette belle Mina. La vampire finit ainsi par la retourner délicatement, la couchant sur le dos, et s’allongea tout contre elle.

« Ma belle chérie... » murmura Mélinda.

Elle sourit, et tendit sa main, venant caresser l’une des joues de Mina. Cette fois, Mélinda allait vraiment y aller... Et, vu les ronronnements de Mina, ses soupirs, et la manière dont son sang battait dans ses veines, la neko était bien loin d’être en mesure de la repousser, ou même d’en avoir envie. C’était une bonne chose, car c’était ce que Mélinda voulait. Ses lèvres se rapprochèrent des siennes, et elle l’embrassa tendrement, sans attendre plus longtemps. Sa bouche se posa sur la sienne, et une main se posa sur l’une des épaules de Mina. Mélinda s’allongeait sur elle, et leurs lèvres se plaquèrent ensemble pendant quelques secondes, se collant tendrement.

La vampire le rompit ensuite, esquissant un léger sourire, et frotta son nez contre le sien.

« Est-ce que... Est-ce  que tu aimes quand je t’embrasse, Mina ? »

Mélinda était curieuse, et, tandis qu’elle avait posé cette question, leurs seins se caressaient mutuellement, appuyés les uns contre les autres...

Mina commençait à se sentir hors du temps, hors du lieu. Mis à part la délicieuse odeur qui emmergeait de la cuisine elle n'avait plus vraiment conscience de l'endroit dans lequel elle se trouvait. Elle ne pensait plus aux évènements précédents leur rencontre, une sorte de bulle enveloppait la chambre les englobant dans un espace quasi hermétique. L'odeur, la chaleur de la pièce créait une atmosphère particulière et propice aux câlinages. Cette atmosphère lui ouvrait l'appétit pour deux choses bien distinctes mais pouvant parfois être associées. L'odeur sucrée qu'elle repirait depuis quelques minutes lui mettait l'eau à la bouche mais la présence si proche, les caresses si tendres et plaisantes, réveillait son appétit sexuel. Et cela faisait un moment que celui-ci n'avait pas été stimulé, ainsi Mina répondait très favorablement aux divers stimuli qu'exerçait Mélinda sur elle.

Elle sentit la femme se faire plus présente sur elle grimpant doucement sur son dos, elle pouvait sentir sa poitrine s'écraser légèrement entre ses homoplates. Ne la voyant plus ses autres sens prirent rapidement le relai et elle sentit progressivement le souffle de la jeune femme se rapprocher de son cou pour finalement y poser ses lèvres. Un long frisson d'excitation parcourut le corps de la petite neko qui remonta jusqu'au bout de sa queue. Mais lorsqu'elle sentit sa peau se faire légèrement tirailler par le suçon elle ne put réprimer un petit gémissement de plaisir.

-Hmm... Ah !

Une petite marque apparut sur la pau tendre du cou de la neko, contrastant avec le blanc de sa peau. Elle avait ressentit quelques changement en elle, son sang ete sa respiration avaient accéléré rapidement et ses sens étaient beaucoup plus alertes qu'auparavant. Doucement elle se retrouva sur le dos, face à face avec la belle femme qui l'avait receuillit. De si près elle la trouvait encore plus belle... Lentement elle voyait son visage s'approcher du sien, elle sentait son pouls s'accélérer d'autant plus que le visage s'appprochait. Puis le contact se fit, leurs lèvres se collant doucement les unes sur les autres en un tendre mais délicieux baiser. Mina avait fermé les yeux durant ces quelques secondes de tendresse, ne les réouvrant que en sentant le petit frottement sur son nez.

Mélinda lui demana alors avec un petit sourire si elle avait apprecié ce baiser. Mina se demanda bien comment elle n'aurait pas put aimer cela. Elle doutait même que quiconque puisse résister à une telle femme.

-C'est....Ou..oui, bien sur !

Mina était un peu troublée, non pas à cause de dame Mélinda mais sur ce qu'elle ressentait. Cette nouvelle impression étrange d'avoir besoin de plus... Elle ne pouvait encore le dire mais ce baiser, bien que délicieux, n'allait pas assouvir son désir naissant qui grimpait de plus en plus...

Un sourire sur le coin des lèvres, Mélinda appréciait le trouble qui était en train de pousser chez Mina. La belle petite neko était entre ses bras, et peinait à retenir son excitation... Non, en fait, elle ne cherchait pas à la retenir, mais à la comprendre. Que lui arrivait-il ? Comment expliquer cette sensation ? Comment expliquer tout ce qui la traversait ? Est-ce qu’elle était vierge ? Cette question traversa subitement l’esprit de Mélinda. Vu le regard de Mina, sa lenteur à s’exprimer, ce sang qui palpitait dans ses veines, elle était excitée... Ses grands yeux fixaient Mélinda avec adoration, et la vampire s’humecta les lèvres, faisant sortir pendant quelques secondes le bout rosé de sa langue. Mélinda s’approcha à nouveau d’elle, et son nez vint se frotter contre le sien, tendrement et délicatement, reprenant son baiser d’esquimau.

Elle l’embrassa ensuite à nouveau, plus longuement, et plus sensuellement, car elle n’hésita pas à approcher sa langue. Cette dernière alla tapoter les lèvres de Mina, cherchant à se forcer un passage.

« Hum... »

Mélinda remua un peu son corps, d’avant en arrière, s’enfonçant contre le corps de la femme. Oh, qu’elle était belle, cette neko ! Belle et douce, tendre et soyeuse ! L’embrasser était un véritable régal, et Mélinda redressa à nouveau son visage, après un baiser qui avait bien duré plusieurs minutes. Un baiser qui avait progressivement gagné en intensité, jusqu’à ce que leurs langues se caressent et se lèchent mutuellement. Plus ce moment se prolongeait, et plus Mélinda se demandait si Mina était sincèrement vierge ou non... Elle avait tendance à penser que si, mais, après tout, ce n’était qu’une interprétation.

Après ce nouveau baiser, la vampire avança l’une de ses mains, et caressa les lèvres de Mina. La douceur, la tendresse, voilà ses principales armes, et, à voir les réactions de la neko, elle tapait dans le mille.

« Tu es vraiment très belle, Mina... Et tu as des lèvres magnifiques... Que ce soit pour te caresser ou pour t’embrasser, c’est toujours un plaisir sincère... »

La vampire était curieuse. Elle voulait continuer à jouer avec Mina, elle voulait l’exciter un peu plus fort, elle voulait voir jusqu’où cette dernière pouvait aller. Mélinda remua donc un peu sur son corps, et déplaça sa main, venant caresser, à travers son vêtement, le sein de la neko. Elle finit par l’empoigner, le tenant dans le creux de sa main, et serra ce dernier, à travers le tissu du vêtement. Rapidement, ses doigts sentirent le téton de la femme, qu’elle se mit à pincer tendrement, avec un sourire mielleux sur le coin des lèvres.

« Qu’est-ce que tu ressens, Mina, quand j’appuie ici ? »

Mina n'en était pas à sa première expérience sexuelle. Cependant depuis son amnésie, elle n'avait qu'un seul rapport charnel et celui ci s'apparentait beaucoup plus à un viol qu'à une relation consentie. Dans son ancienne vie elle avait eut quelques relations, dirons nous, normales avec ses différents maitres, parfois doux parfois violents et sadique. De cela elle ne s'en rappelait rien, ainsi le moment, qui commençait à être intime, entre Mélinda et Mina était totalement nouveau pour elle. Le désir était une chose qu'elle redécouvrait. Les réactions de son corps et son emprise sur son esprit était aussi de nouvelles découvertes. Elle n'arrivait pas vraiment à comprendre comment elle pouvait être dans cet état juste par de "simples caresses". Pour elle personne encore ne l'avait touché ainsi et il fallait dire qu'elle trouvait cela très agréable. Agréable était d'ailleurs un mot plutôt faible pour retranscrire ce qu'elle ressentait.

Un nouveau baiser vint alors, coupant totalement Mina de ses diverses pensées. On aurait dit qu'elle aspirait toute sa volonté, tout son esprit par ce simple baiser. Simple n'était plus vraiment juste car celui-ci dura plus longtemps, se fit plus langoureux et sensuel. Bouche fermée, elle s'ouvrit facilement lorsque la langue vint s'y appuyer laissant, curieuse, l'appendice se glisser dans sa bouche et venir chercher sa jumelle. Mina se laissa guider, jouant doucement avec la langue de Mélinda. Elle s'amusait d'ailleurs un peu, son naturel joueur revenant légèrement, jouant à chat avec la langue étrangère.

La petite neko rougit légèrement aux compliments de Mélinda. Ce n'était pas une chose qu'on lui faisait souvent et cela la gênait un peu d'en recevoir d'une si belle femme. Elle s'empressa par ailleurs de la complimenter. 

-Je vous trouve bien plus belle, mademoiselle Mélinda... Vos lèvres sont si douces.

Il semblait que Mélinda n'avait pas finit avec la Terranide, cela commençait tout juste sans doute. Bougeant légèrement Mina sentit alors la main ferme empoigner son sein la palpant, les doigts semblant chercher quelque chose. Et ce quelque chose Mina le ressentit très bien lorsque Mélinda l'eut finalement trouvé. La femme exerçait de petits pincement sur son tétons qui durcit un peu plus à chaque seconde. Mina se mordit doucement la lèvre inférieur en ressentant les petites décharges que cela lui procurait. Ce n'était pourtant pas douloureux mais sonnait comme un doux supplice. 

- C'est...Ah ! C'est...bon mais... humm...étrange aussi...

Mina ne savait comment réagir. Était-ce ce qu'attendait Mélinda en la stimulant ainsi ? La petite neko était tiraillée entre plusieurs émotions : la curiosité, la gêne, l'incompréhension, le désir et une petite part de peur, car tout ce qui est inconnu nous fait peur après tout. Restait à savoir laquelle allaient l'emporter entre ces émotions ? 

Comme elle était belle, cette petite neko ! Belle et adorable ! Elle débordait d’innocence et de naïveté, remplie à ras bord d’une sorte de simplicité enfantine. Elle se tortillait faiblement contre Mélinda, écrasée par la présence de la vampire, marquée par l’influence charismatique de cette dernière. Mélinda jouait avec la belle, explorant son corps, lui faisant régulièrement sentir de nouvelles sensations, et de nouvelles émotions. Elle se mordillait les lèvres, tout en caressant et en pressant ce tendre mamelon. Les seins de Mina étaient à l’image du reste de son corps : beaux, agréables, doucereux... Oui, les empoigner était très agréable, et, quand elle le faisait, elle sentait le sang de Mina s’emballer, s’enflammer, remuant dans tout son corps... Ce qui, pour une vampire, était évidemment très attirant, et très excitant. Souriant lentement, la vampire remuait encore ses doigts, sentant le téton, le titillant. Mina, de sa belle petite voix fluette, lui avoua que c’était bon, mais aussi... « Étrange ». Un doux euphémisme exprimant le fait qu’elle était très certainement vierge... En tout cas, tout était en train de confirmer cette hypothèse, que ce soit sa timidité, ou encore son ignorance au sujet des émotions qu’elle ressentait en ce moment.

Dans les yeux de Mina, Mélinda voyait toute sa confusion. Qu’arrivait-il à son corps ? Pourquoi ses seins semblaient-ils soudain si lourds, si douloureux ? Oui, tout ça, Mélinda l’avait vu tant de fois qu’elle savait très bien ce que Mina sentait, et combien ce moment était important. Il fallait lui enseigner, lui apprendre, mais aussi qu’elle découvre tout cela par elle-même... Avant de boire son sang. Mélinda comptait bien goûter au sang de cette petite Terranide, sang qu’elle imaginait vif, juteux, frais et énergique... Hum ! Rien qu’à y penser, elle sen tait ses seins devenir douloureux, et sa gorge s’assécher sur place.

La vampire se pencha vers le visage de Mina, et lécha sa joue, restant toujours étalée bien confortablement contre elle.

« Étrange... Oui, Mina, ce que tu ressens est étrange... Mais c’est aussi délicieux... »

Mélinda se pencha vers son cou, et le mordilla à nouveau, avant de lécher sa peau. C’était là qu’il y avait la veine de Mina, là que la vampire pourrait mordre. Ce ne serait pas mortel pour Mina, et ça l’aiderait même à se détendre... Maintenant que la graine était plantée, elle remontait en elle. La vampire soupira à nouveau, et lécha sa peau, puis se déplaça un peu, et tira sur les vêtements de la femme.

« C’est normal d’avoir peur, Mina... C’est tout à fait normal, car tu ressens de nouvelles choses, n’est-ce pas ? Et, crois-moi, ce n’est qu’un début... »

La vampire tirait un peu plus sur les vêtements de Mina. Elle avait des vêtements usés, la preuve qu’elle vivait dans la rue... Des haillons qu’il fallait jeter au feu. Elle n’avait donc aucune hésitation à tirer dessus, et même à les déchirer un peu, révélant ainsi l’accès aux beaux seins de la belle Mina. Mélinda les observa en se pourléchant les babines, et déposa un baiser dans le creux de ses seins, pile entre les deux bosses de chair qui se dressaient fièrement. Sa langue retourna s’attaquer à sa peau, léchant cet espace creux, puis, en se redressant, elle déposa un baiser sur l’un de ses seins.

« Est-ce que tu veux que je te guide dans ces nouveaux plaisirs, Mina ? Est-ce que tu veux que je sois ta guide, ta... Maîtresse ? »

Si l'esprit de Mina avait subit quelques dommages son corps, lui, conservait une certaine mémoire. C'est cette dualité entre son corps et son esprit qui perturbait le plus Mina. D'un coté elle ressentait toutes ces nouvelles sensations, découvrait de nouveaux endroits de son corps et avait une nouvelle vision de la jeune femme qui était sur elle. Elle ne la voyait plus comme la femme, gentille et douce, qui l'avait secourut par pur bonté mais comme une femme épanouie, merveilleusement belle et désirable. D'un autre coté son corps lui envoyait toute sorte de signaux. lui semblait savoir quoi faire dans de telles situation et Mina ressentait ce combat entre son esprit et ses bas instincts. Mélinda, quant à elle, semblait savoir parfaitement comme procéder. Même la petite neko pouvait deviner qu'elle était une personne d'expérience dans ce domaine.

La jeune Terranide avait à présent le souffle haletant, son corps commençait à se réveiller sérieusement suite aux attentions de Mélinda et en demandait un peu plus à chaque instant. Son esprit commençait à s'agiter, parasité par les messages que lui envoyait ses sens il ingérait beaucoup d'informations en essayant de les transcrire. Ce qu'elle ressentait, elle essayait de l'assimiler à quelque chose qu'elle connaissait déjà, comme lorsqu'elle avait droit à un bon repas chaud parfois ou qu'elle réussissait un vol particulièrement périlleux. Oui, cette monté d'adrénaline ressemblait un peu à cela. Ce que Mélinda lui faisait, et ce que cela produisait chez elle, devait aussi s'apparenter pour la jeune femme ? Il lui fallait vérifier cela. L'une de ses main, d'abord légèrement tremblante, se déplaça dans le dos de Mélinda. Du bout des doigts elle parcourut son dos du bas du bassin en remontant à la limite de la nuque, pour ensuite passer sur l'un des bras. Elle aimait bien cette sensation, sentir la peau courir le long de ses doigts.

Mina ignorait, pour le moment, que les choses allaient devenir plus intense, encore plus étrange pour elle. Elle n'en était qu'au début de l'apprentissage du plaisir et elle ne pouvait imaginer toute l'étendu que pouvait avoir cette science.  Ce qu'elle savait, en revanche, c'est que sentir les lèvres, et les dents, de Mélinda dans son cou lui donnait de divins frissons. Elle remarqua qu'elle était plus sensible à certains endroits, apprenant ainsi un peu plus sur son propre corps au fur et à mesure des caresses.

Elle se sentit alors tirée légèrement en avant lorsque Mélinda exerça une pression sur ses vêtements. Celui-ci ne tarda pas par ailleurs, à ceder sous la contrainte. Les vêtements de Mina se résumait à des haillons tout juste bons à lui donner un  peu de décence en public. Bien entendu elle n'avait pas les moyens de posséder des soutient-gorges et en ignorait même l'existence. Elle ressentit alors les douces lèvres, puis la langue de Mélinda sur sa peau mise à nue. Elle se mordit doucement la lèvre, un réflexe dont elle ignorait la provenance, en se cambrant légèrement au niveau de son buste laissant sa poitrine pointer vers le haut.

a belle femme charismatique lui posa alors une question, et Mina s'étonna de connaitre assez facilement la réponse. D'autant plus qu'un mot aurait put la faire tiquer...   

- Je serais contente d'apprendre grâce à vous... Dame Mélinda. Que vous soyez... ma Maitresse.

Cette doucereuse Mina était une belle petite énigme... Et Mélinda resta face à elle, avec, niché sur ses lèvres, cet éternel sourire, si doux, et si calme. Elle était belle, et sa beauté inspirait confiance, ainsi qu’un certain malaise... Comme si Mélinda était trop belle pour être sincère, comme si ces beaux yeux verts, hypnotiques, dissimulaient quelque chose. Mélinda était une femme dangereuse, oui, car elle savait comment jouer avec les autres, elle savait comment la psyché humaine fonctionnait, et à quel point les êtres humains, fondamentalement, aspiraient à la soumission. Tous avaient envie qu’on les guide, qu’on les commande, car c’était ainsi qu’ils fonctionnaient. Un être humain naissait avec des parents qui l’éduquaient et le guidaient, et cette éducation, si on voulait en sortir, avait quelque chose de rassurant et de réconfortant, car elle vous garantissait un filet de sauvetage... Et, surtout, elle était là pour vous dire que vous étiez inséré dans quelque chose, qu’il y avait un plan supérieur. Voilà ce que Mélinda retenait de la mentalité humaine, au sens large du terme : une propension innée à suivre les autres, à s’oublier soi-même pour suivre la meute, et pour obéir à des personnages charismatiques. Ou, comme on le disait plus facilement, le monde se divisait entre deux catégories de gens : ceux qui suivent, et ceux qui marchent en tête du peloton.

La belle Mina allait être l’une de ses nouvelles prises, une délicieuse peluche que Mélinda adorerait câliner et serrer contre elle. Elle se voyait déjà la promener en la tenant par la laisse, ou la câliner alors qu’elle dormirait, roulée en boule, sur un pouf, ou contre ses genoux. Les nekos étaient adorables, et plaisaient toujours aux clients. Certains étaient extrêmement doux avec eux, et d’autres... Disons juste qu’il en fallait pour tous les goûts. La belle Mina était la douceur incarnée, et chacune de ses caresses sur le corps de Mélinda était comme autant de signaux et d’invitations que la Terranide lui envoyait.

« Je serais contente d'apprendre grâce à vous... Dame Mélinda. Que vous soyez... ma Maitresse. »

Sourire ravi.

Il l’était encore plus que Mélinda était convaincue que Mina avait compris que ce mot n’était pas anodin, vu qu’elle avait fait une petite pause pour le dire. Une ancienne esclave ? C’était de plus en plus sûr pour Mélinda. Une ancienne esclave toujours vierge ? Ça, c’était peu probable, surtout quand on voyait à quel point Mina était belle, mais, après tout, tout était possible. En tout cas, elle n’avait pas l’air de regretter sa servitude. Pourquoi n’était-elle plus une esclave ? Si elle avait fui par horreur de l’esclavage, elle aurait probablement fui, ici aussi, en comprenant ce que Mélinda voulait.

*Il y a une donnée qui m’échappe...*

Même Mélinda ne pouvait pas deviner que Mina étant amnésique, et elle hocha la tête. Elle aurait tout à fait le temps de creuser davantage la question. Pour l’heure, la priorité était de s’amuser davantage avec Mina. C’est en suivant cette idée que Mélinda se pencha vers elle, et l’embrassa à nouveau, sur les lèvres.

« Très bien... Alors, commence par te déshabiller intégralement, Mina. De tels vêtements ne sont pas pour une belle neko, et je ne veux plus jamais te revoir dans de tels haillons... »

Mélinda accompagna cette phrase en s’écartant un peu.

Un bain s’imposait très certainement pour que Mina soit toute propre et toute belle. Puisque la neko était la poupée de Mélinda, elle allait faire ce que toute petite fille faisait avec une poupée... L’habiller bien convenablement.

Une maitresse... Ainsi Mina était finalement devenue esclave et de son plein gré ! Mais pour le moment on ne pouvait dire ce mot si entaché de préjugés. Pour le moment Mina s'apparentait plus à un animal de compagnie et c'est ce ressentit qui avait "poussé" la petite neko à accepter cela. Bien sûre la phrase qu'elle avait prononcé ne marquait pas sa servitude au sens propre du terme mais plus une acceptation de sa condition. Après tout elle ne voyait aucun problème à revivre une vie pareille à son souvenir. Elle avait été emplie d'un tel sentiment de bonheur, de sérénité et de joie qu'elle se persuadait qu'il était possible de ressentir cette même sensation en compagnie de Mélinda.

Elle repensa quelques instants à cette petite fille de son souvenir. Qu'était-elle devenue ? Était-ce elle sa véritable maitresse ? Et si c'était le cas comment avait-elle finit à la rue ? Tant de questions qui restaient sans réponse et qui le resteraient peu-être à jamais. Après tout elle ne connaissait rien de cette jeune fille à part son visage, elle pouvait très bien appartenir à un autre pays et quand bien même elle se trouverait à Nexus il lui faudrait plus d'une vie pour avoir un espoir de la retrouver.

En soit être un animal de compagnie cajolé et adoré ne la dérangeait absolument pas. Surtout si elle pouvait rester dans un tel endroit en compagnie de ces deux femmes sublimes. Recevoir tant d'attentions après ce qu'elle avait vécu durant ces quelques semaines dans les rues malfamées de Nexus était une aubaine qu'il fallait saisir. Après tout toutes deux avaient des intérêts à conclure ce "marché".

Sa nouvelle maitresse, lui signala l'état de ses vêtements. Mina regarda son haut à présent déchiré, bien que cela ne changeait pas grand chose, et le vêtement en forme de short qui lui servait de bas. Il est vrai qu'elle n'avait jamais aimé ces vêtements, la texture n'était vraiment pas pour elle et ils n'étaient pas adaptés à ses attributs félins... Mais elle n'avait rien de mieux à se mettre mis à part son long manteau qui était à présent dans un coin de la pièce. En repensant à la phrase de Mélinda, il y avait un petit ordre. Mais celui ci n'était pas forcément pour déplaire à la jeune neko et, une fois que Mélinda se soit un peu écartée, elle put suivre cet ordre. Redressant un peu le buste elle repoussa le reste de son haut en dehors du lit derrière elle. Agile, elle n'eut aucun mal à enlever le short qu'elle disposait malgré la présence de la femme près d'elle. Bien qu'ils ne couvraient pas grand chose, Mina ressentit une légère brise sur sa peau entièrement nue la faisant frissonner doucement .

-C'est que... Je n'avais pas beaucoup de choix...

Il est vrai qu'elle avait un peu honte d'avoir été vêtue de la sorte en compagnie des deux femmes qui portaient, elles, des habits classieux avec de belles couleurs et de bonne qualité. 

La belle Mina était instinctivement rentrée dans une dynamique de soumission avec Mélinda. La soumission, de fait, pouvait prendre bien des formes. Elle ne se résumait pas qu’à une cravache ou à un collier autour du cou. Ces éléments n’en étaient que la surface extérieure. Pour Mélinda, une personne était soumise à une autre quand elle dépendait d’elle. Cette dépendance était un élément central, et présent ici. La vampire tenait Mina sous sa coupe. Elle lui offrait de nouveaux vêtements, un logement chaud, un foyer confortable… Et de la bonne nourriture. Ces éléments suffisaient à rapprocher Mina d’elle, et étaient renforcés par le fait que Mélinda était belle et douce. Comment ne pas lui faire confiance quand elle vous souriait de toutes ses dents, ou plantait son regard dans le vôtre ? La neko retira son haut, et se tint ainsi, toute nue, et toute belle… Il ne restait plus qu’à la préparer, qu’à la pouponner, et elle serait parfaite.

Mélinda, elle, comptait jeter tous ses haillons dans le feu, et lui offrir de nouveaux vêtements. Symboliquement, ce serait une manière définitive d’abattre son emprise sur cette femme, car, désormais, Mina porterait ses vêtements, son odeur. L’assimilation n’en serait que plus complète, et, si Mélinda ne lui faisait pas immédiatement l’amour, c’était pour laisser le temps au désir de monter, et pour laisser à la neko le soin de se poser.

« Je me doute bien, Mina… Et je ne t’accuse pas, ma choupette… »

Sa main vint caresser les cheveux de Mina, et elle se redressa à son tour, s’extirpant du lit, en lui souriant gentiment. Le monde de la rue pouvait être terrible, et elle frotta un peu l’une de ses oreilles, juste pour voir le plaisir traverser le visage de Mina. Mélinda caressa ensuite ses bras, les écartant un peu, l’observant de la tête aux pieds. Son corps ne portait pas les marques de la famine… Ce qui signifiait qu’elle ne devait pas être à la rue depuis très longtemps. Il faudrait s’assurer de bien épiler sa petite fleur. Mélinda l’observait avec un œil expert, un œil habitué à voir la beauté. Elle hocha la tête, et lui sourit ensuite.

« Tu aimes être nue ? Ne porter aucun vêtement sur soi ? On ressent parfois une grande bouffée de liberté quand on ne porte rien, Mina… Et, puisqu’on en parle… »

La vampire porta sa main sur le lacet noir qui se trouvait à hauteur de ses seins, et défit le nœud noir. Sa robe dorée était une structure complexe, avec un décolleté central, et le seul moyen de l’ouvrir était de tirer sur le nœud noir. Quand il se défait, le haut de la robe s’ouvrit en plusieurs parties, comme les pétales d’une fleur, et elles entraînèrent avec elle le bas de la robe. Toute la robe tomba le long du corps de Mélinda, qui resta en culotte verte, ses seins mis à nu.

« Tu veux bien m’enlever ma culotte, Mina ? Nous allons prendre un bain, toi et moi… Pour que tu sois toute propre… »

Elle prenait tout son temps avec cette petite. Elle voulait que Mina touche son corps, qu’elle se l’approprie, en s’attaquant à la dernière barrière physique protégeant l’intimité d’une personne : son sous-vêtement.

Mina n'était pas une personne que l'on pourrait qualifier de pudique. A vrai dire ce n'est pas une chose qu'on lui avait apprise récement et elle n'avait donc aucune gène à se retrouver nue devant quelqu'un. Étant donné les vêtements qu'elle portait on pouvait aussi comprendre qu'elle veille les enlever le plus rapidement possible. Elle ne les portait que par manque de choix, elle les possédait depuis qu'elle avait quitté l'hospice et n'avait pas pensé à en acheter d'autre lorsqu'elle avait un peu d'argent avec ses vols. L'argent des vols, elle l'utilisait le plus souvent pour un bon repas, une chambre ou un endroit pour dormir. Ce qu'elle n'aimait pas particulièrement dans ses vêtements, c'était leur texture. Agile, elle avait besoin de courir et quelques acrobaties lors de ses chapardages et ses vêtements la gênaient beaucoup avec les frottements qu'ils exercaient sur sa peau. De plus ils n'étaient pas vraiment adaptés à sa morphologie, un pe trop grand pour elle et surtout pas conçut pour sa queue caudale.

La petite Mina se laissa observer, toujours à demi couchée sur le lit. Elle était sans doute un peu maigre mais ne souffrait pas de dénutrition ni de malnutrition. Elle était arrivée à se débrouiller pour avoir au moin un repas dans la journée et à force de courrir pour se cacher elle s'était un peu plus musclée que durant sa vie domestique. Son corps ne comportait pas de marques particulière de maltraitance et la seule cicatrice qu'elle portait était celle à sa tempe lors de sa chute ayant entrainée son amnésie.

-C'est beaucoup mieux qu'avec mes vêtements en tous cas !

Mais pour avoir été contre les vêtements des deux femmes cela n'avait rien à voir. Ils étaient beaucoup plus soyeux et colorés, ils devaient sans aucun doute être très agréable à porter. Elle observa avec surprise la robe se dérober juste quand Mélinda tira sur une ficelle noire au niveau de sa poitrine. Ainsi sa maitresse se retrouva nue rapidement, sa robe semblant tenir seulement grâce à ce petit bout de tissu. Avec toujours ce sourir bienveillant, Mélinda lui demanda de lui enlever son dernier vêtement, et qu'elles allaient prendre un bain... Mina adorait les bains, bien que le seul qu'elle ait put se payer était une simble bassine remplie avec de l'eau chaude. Mais elle s'était sentit si bien dedans... La perspective d'un bain l'enjoua donc encore un peu plus surtout qu'il devait être un peu moins rustique que celui qu'elle avait prit. Mais avant cela elle devait, elle, enlever la culotte de Mélinda... Elle hésita quelques instants, se demandant si elle devait vraiment le faire. Puis elle se redressa sur le lit, venant au plus près de Mélinda, avant de se baisser doucement en se mettant en face de cette culotte verte. Elle l'observa quelques secondes comme un animal curieux. Regardant Mélinda comme pour avoir une dernière approbation avant de poser ses mains sur les cotés de ses hanches, prenant les bord de la culotte avant de la baisser lentement. Ses mains glissèrent sur le long de ses hanches avant de descendre sur ses jambes les caressant doucement au passage pour finir sur les pieds la culotte toujours dans les mains.

Elles y allaient tranquillement. Mélinda savait comment s’occuper de belles petites peluches comme ça. Elle y allait progressivement, étape par étape, avec prudence... Trop prudente, aurait-on pu dire, mais elle savait que les Terranides, sous leur soumission, avaient aussi de longues griffes tranchantes. Elle voulait donc y aller doucement avec Mina, et la faire progressivement sombrer dans les délicieuses voies de la luxure et de la débauche. Nue, mina ne se sentait guère gênée, mais hésita un peu devant la culotte de Mélinda. La vampire le sentit, elle perçut cette hésitation... Peut-être que, inconsciemment, Mina commençait à comprendre dans quoi elle s’engageait. Mélinda espérait que ce soit le cas, car ce serait la preuve qu’elle avait déjà gagné, et que, lentement, Mina rognait sur sa liberté, au profit de la sécurité, de la douceur, et du bonheur. Elle sentit ses petites doigts venir saisir les rebords de sa culotte, et Mélinda se mordilla les lèvres. La vampire ne soufflait mot, ne voulant surtout pas déranger Mina pendant qu’elle se concentrait.

Lentement, la culotte finit par glisser le long des cuisses de la vampire, puis le long de ses jambes. Sa culotte se retrouva finalement à hauteur de ses pieds, et, toujours avec cet éternel sourire niché sur ses lèvres, Mélinda redressa ses jambes, et se retrouva donc, elle aussi, toute nue. La femme joignit alors ses mains dans son dos, à hauteur de sa nuque, et en profita pour s’étirer en avant, poussant un soupir de satisfaction en sentant tout son corps se tendre et se relaxer.

« Haaa... »

Elle se pencha ensuite vers Mina, et lui caressa la tête, ses mains venant empoigner ses oreilles, les frottant pendant quelques secondes.

« Bien... Et si on allait prendre ce bain, Mina ? »

Heureuse, Mélinda alla dans le couloir, Mina sur ses talons, et rejoignit la salle de bains. Il n’y avait pas une grosse bassine avec des seaux d’eau à faire chauffer, mais une baignoire en forme de quadrilatère, avec des robinets. Nexus disposait d’un système d’égouts qui permettait l’évacuation des eaux usées et l’eau publique. C’était une importante évolution, et indispensable pour une ville aussi grande et aussi vaste. La robinetterie se développait dans beaucoup d’immeubles, comme à l’auberge du Coucher de Lune. Mélinda s’y rendit donc avec Mina, avec, derrière eux, l’odeur délicieuse du gâteau au chocolat en train de se préparer.

Mélinda fit tourner le robinet, et, en attendant que l’eau monte, elle se retourna vers Mina.

« Dis-moi, Mina, est-ce que tu veux jouer au jeu de la vérité ? »

Elle attendit quelques secondes, et précisa les règles du jeu :

« C’est un jeu très simple. Tu me poses une question, je réponds en te disant la vérité, et je te pose une question, à laquelle tu devras me répondre en me disant la vérité. Si ça te va... Je te laisse poser la première question, peu importe laquelle. »

Ainsi positionnée, Mina voyait sa nouvelle maitresse d'en bas, en contre plongée. Maintenant que la culotte était sur le sol les deux jeunes femmes, du moins Mina supposait qu'elles étaient dans les même ages, se retrouvaient nues l'une face à l'autre. La petite Neko ne pouvait qu'admirer la magnifique femme qui se trouvait devant elle. Elle l'avait déjà trouvée magnifique dans ses beaux atours, sa beauté augmentée par son action presque héroïque de la sauver des gardes. Mais elle ne savait comment le définir mais la nudité avait quelque chose qui, en soi, était beau de nature. Calquer cela sur une femme comme Mélinda et vous ne pouvez plus en détacher les yeux. Ce n'était donc pas un euphémisme de dire que Mina était comme subjuguée par la beauté naturelle de sa maitresse. D'autan plus qu'elle n'était pas vraiment habituée à voir cela, les quartiers qu'elle avait fréquenté étaient plutot mal famés et le standing général n'était pas vraiment à la hauteur de ce qu'elle voyait à présent.

Après s'être étirée Mélinda se pencha sur elle lui caressant les oreilles en lui arrachant de nouveaux ronronnements. Se relevant doucement elle suivit avec joie Mélinda jusqu'à la salle de bain. Elle ne s'attendait pas vraiment à tomber dans une salle aussi propre et sophistiquée. Elle qui n'avait connue que la bassine se retrouvait dans une grande salle avec une baignoire moderne à robinets, bien entendu il y avait sur le coté un lavabo surplombé d'un grand miroir. Beaucoup de choses attisait la curiosité de Mina dans cette salle mais ce qui la surprit le plus ce fut de voir l'eau couler d'un tuyau dans la baignoire. Elle se demandait d'où pouvait provenir cette eau et surtout comment celle ci pouvait sortir chaude ? Il y avait décidément de grands écarts entre les populations de Nexus. Elle observa quelques instants ce mécanisme ingénieux en se rapprochant un peu de la baignoire. Mélinda la tira de sa comptemplation en lui proposant un petit jeu en attendant que l'eau monte. Un jeu de vérité ? Pourquoi pas ! Mina pourrait ainsi apprendre beaucoup de chose comme, par exemple, le fonctionnement des tuyaux ou l'utilisation de certains objets dans la pièce. Mais avant il y avait une question qu'elle devait poser, et qu'elle n'avait pas encore osé formuler.   

-D'accord... Alors... J'aimerai savoir pourquoi vous êtes intervenues ? Après tout j'avais bien essayé de voler cette dame...

Voir la petite Mina se fasciner pour l’écoulement de l’eau était très amusant. Mélinda regardait son petit visage se pencher par-dessus la baignoire, la tête penchée vers le bas, avec ses oreilles pointues, et elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça… Absolument fascinant. Elle sourit même, preuve qu’elle était fascinée par ce spectacle. Ensuite, elle lui avait fait sa proposition, et Mina, sa belle petite Mina (car, en ce moment, que pouvait-elle être d’autre que ça ?), se retourna vers elle. Bonne joueuse, la vampire lui offrait la main. Son jeu de la vérité pouvait tout à fait être un marché de dupes, mais, aussi incroyable que cela puisse penser, généralement, Mélinda disait la vérité. Elle était comme les démons : elle disait la vérité d’une certaine manière, mais les mensonges ne sortaient de sa bouche que quand il s’agissait de faire du bluff. Mina réfléchit un peu, puis lui demanda alors pourquoi elle l’avait sauvé tout à l’heure, alors même que Mina était effectivement une voleuse.

La vampire la regarda pendant quelques secondes, méditant sa réponse. Elle était toujours appuyée contre la baignoire, les jambes légèrement croisées.

« Je suis intervenue parce que je sais quel est le sort qui t’aurait été réservé, Mina… Je suis intervenue, car je savais que tu n’avais pas de propriétaire, et que tu as volé cette dame parce que tu étais dans le besoin. Ils t’auraient asservi, et ils t’auraient vendu à un noble gros et gras qui t’aurait vu comme un trophée, comme un objet à exhiber. Tu aurais été triste, en souffrance, ta beauté se serait flétrie… Et je ne pouvais pas supporter cette idée. Je ne sais pas grand-chose de toi, Mina, c’est un fait… Mais je sais que ton sourire est éblouissant, que tes ronronnements sont merveilleux, que j’adore te caresser… Et que je vais adorer faire de toi ma belle petite peluche à câlins. »

Mélinda avait ainsi caressé à nouveau les cheveux de la neko, ses doigts glissant entre ses oreilles, avec un sourire sur le coin des lèvres.

« Alors quoi ? Tu as volé quelqu’un, et tu devrais être éternellement condamnée pour ça ? Peuh ! La belle affaire ! Les Nexusiens ont volé ces terres aux elfes. Qu’est-ce qui différencie un voleur d’une honnête personne ? Simplement le plus puissant. N’oublie jamais cela, Mina… Selon qu’on soit riche ou pauvre, la justice nous rendra blanc ou noir. Tu comprends ? Toi, tu n’as rien… Tu n’es qu’une belle petite neko inoffensive dans un monde rempli de requins et de prédateurs. Ta seule chance de t’en sortir, c’est de bénéficier de la protection de personnes puissantes, qui veilleront sur toi et sur tes belles petites oreilles, et te permettront de t’épanouir sereinement. »

Mélinda Warren, ou l’art et la manière de transformer une simple et anodine question en un plaidoyer en sa faveur. Et, quand elle se payait le luxe de citer La Fontaine, on ne pouvait qu’applaudir… Ou elle se chargerait de le faire pour elle-même.

« C’est une fonction que je peux t’offrir, ma choupette… »

Un nouveau sourire sur ses lèvres, un baiser sur son front, et Mélinda se redressa un peu. L’eau continuait à remplir le bassin, et elle la regarda.

« À mon tour, donc… »

La jeune femme réfléchit un peu, se pinçant les lèvres pendant quelques secondes, avant de poser sa question :

« Pourquoi voles-tu ? Ou plutôt… Qu’est-ce qui fait que tu étais dans la rue avant de me trouver ? »

À son tour de satisfaire sa propre curiosité la concernant…

Cette chose était vraiment étrange... L'eau semblait s'écouler depuis le robinet mais elle entendait qu'elle provenait de plus loin encore. Elle se déplaça légèrement vers le mur, là où les canalisations disparaissaient, et tendis l'oreille. C'était un son nouveau, le son de l'eau ne lui était pas inconnu mais le fait de couler dans un tuyau et par une pression extérieur lui donnait une nouvelle note. Il y avait des petites bulles d'air qui se promenaient dans les tuyaux se cognant aux parois en produisant un petit son assez amusant.

Mais le temps était à présent au jeu et cela l'enjouait. Il est vrai qu'elle n'avait pas vraiment eut de distraction ces derniers temps. Ainsi même si ce n'état pas un vrai jeu mais juste un moyen d'être curieuse, elle allait participer avec plaisir et sincérité. Après tout elle n'avait aucune raison de lui cacher la vérité car elle ne savait à vrai dire pas grand chose.Elle écouta avec attention la réponse de Mélinda et il fallait dire qu'elle était très convaincante ! Il était d'ailleurs difficile de ne pas la croire, les arguments venant naturellement à sa bouche ils ne pouvaient qu'être véridiques.   

Mina commençait à réaliser avec cette explication la chance qu'elle avait eut de tomber sur ces deux femmes, encore plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle entendit parler de protection et il était évident qu'elle serait en sécurité avec elle. Sans prendre en compte le fait qu'elle l'avait sauvée d'un mauvais pas elle dégageait cette aura de pouvoir que tous le monde pouvait ressentir. Malgré toute la gentillesse et les attentions qu'elle lui avait donné, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu'elle devait aussi faire partie de ces prédateurs. C'était un simple impression et elle ne devait pas en tenir compte cela aurait été injuste envers Mélinda. Et après tout il fallait mieux être sous protection que chassée. Mina ne pouvait s'empêcher de sourire doucement en sentant la main de la jeune femme entre ses oreilles puis ses lèvres sur son front. La tension présente dans la chambre descendait doucement avec le changement d'ambiance et le petit jeu qu'avait proposé sa maitresse.

Mélinda, après avoir réfléchit, lui posa finalement sa question. Mina s'était justement demandée ce que pourrait lui demander sa bienfaitrice. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait dire. Doucement elle se tourna vers l'eau qui clapotait doucement autour de la sortie du robinet, une fine vapeur s'échappait de la baignoire à présent et se tenir au dessus était vraiment plaisant. Elle lui devait la vérité, cela ne faisait aucun doute, mais elle avait peur qu'elle la rejette. Elle avait entendus les gens de l'hospice murmurer que son ancien maitre l'avait abandonné pour cette raison, ou qu'il l'avait pensé morte après sa chute... C'était sans doute bête de sa part de penser comme cela mais Mélinda ne voudrait peut-être pas s'encombrer d'une personne amnésique, donc presque inutile. Elle resta quelques secondes à fixer l'eau et à construire sa réponse avant de se tourner vers Mélinda un peu gênée.

-A vrai dire... Je ne sais pas moi-même. Il y a un peu plus d'un mois je me suis réveillée dans un hospice de Nexus pas très loin d'où vous m'avez recueillit, avant cela je n'ai aucun souvenir... Les personnes qui m'ont soigné ne pouvaient pas me garder très longtemps alors j'ai du me débrouiller toute seule... J'ai de la chance d'être assez agile et rapide mais ça ne suffit pas toujours comme vous l'avez remarqué !

On lui avait vaguement expliqué pourquoi elle ne se souvenait de rien mais ils ne savaient rien d'elle avait qu'ils la trouvent sur les pavés des rues de Nexus. Ainsi seuls les souvenirs qu'elle possédait enfouis en elle pouvait le redonner la mémoire mais on lui avait bien fait comprendre qu'il ne fallait pas trop espérer.

Mina, passionnée par la baignoire, retourna observer l’eau. Sans rien dire, Mélinda l’observa. Elle avait posé sa question, et elle sentait bien que la neko réfléchissait à la meilleure réponse à apporter. Elle finit par la regarder, et lui expliqua qu’elle était amnésique... Ce qui confirmait l’une des théories de Mélinda. Elle s’était réveillée dans un hospice de Nexus, et le personnel lui avait dit qu’ils ne pouvaient pas s’occuper d’elle. Mélinda acquiesça lentement, même si elle soupçonnait une autre raison. Les Terranides avaient un statut juridique très précaire dans les sociétés humaines. Ils étaient vus comme des animaux sauvages, et, en partant du principe qu’ils venaient souvent de clans sauvages, ils n’appartenaient concrètement à aucune nation. Des apatrides qu’on pouvait asservir en toute légalité, et, au bout d’un certain délai, un Terranide n’ayant plus de maître devenait alors un Terranide sauvage... Une chose que toute personne ayant sous sa garde pouvait revendiquer auprès d’un juge. L’hospice avait voulu éviter de l’asservir en lui offrant sa liberté... Un acte de générosité désintéressée que Mélinda comptait bien ne pas commettre de son côté. Renvoyer cette belle petite perle dans la rue serait complètement idiot, elle était trop mignonne pour ça. Mélinda observait sa queue caudale en train de virevolter. Elle adorait les queues poilues des nekos, notamment en tirant dessus. Non seulement ça les faisait couiner de plaisir, mais leur corps se redressait aussi quand on tirait dessus... C’était une manière de les embêter, et Mélinda aimait ça, tout simplement. Oui, parfois, elle aimait juste jouer avec les autres, et, vu la manière dont Mina lui semblait contente, quelque chose lui disait qu’elle aimerait bien ça...

Mais, pour l’heure, la baignoire était remplie, et Mélinda tourna les robinets. Un peu de fumée en sortait, signe que l’eau était chaude... Généralement, Mélinda prenait des bains bouillants, sauf quelle partageait sa baignoire. Son statut de vampire faisait qu’elle pouvait supporter de fortes chaleurs. Quand elle était avec d’autres personnes, l’eau était un peu moins chaude.

« D’accord, Mina... »

Elle lui caressa les cheveux quelques secondes, puis grimpa dans l’eau. Son corps frissonna au contact de l’eau chaude, et elle s’allongea ensuite dans la baignoire, sur le dos, l’eau remontant jusqu’à hauteur de ses seins.

« Aaaah, que c’est bon ! Tu n’as jamais pris de bain, Mina, n’est-ce pas ? Ou, alors, tu ne t’en souviens pas... »

La fascination de Mina pour la tuyauterie était, soit l’expression de sa curiosité, soit une ramification inconsciente. Certains esclavagistes tenaient à ce que leurs esclaves aient une hygiène irréprochable, surtout les Terranides, connus pour gambader dans la forêt, et pour se salir. Mélinda était allongée dans l’eau, et sa main caressa à nouveau les cheveux de Mina.

« Le passé est le passé, Mina... La seule chose qui compte, maintenant, c’est ce que tu comptes faire. Est-ce que tu as toujours envie d’errer dans la rue ? De vivre en volant les autres ? De mener une existence précaire ? Je peux te proposer autre chose, ma belle... Une vie plus sûre, plus fiable, où tu auras toujours à manger, où tu seras toujours propre... Et où tu pourras jouer à loisir... »

Elle continuait à mener son affaire, afin que Mina ait le sentiment d’avoir choisi ce qui lui arrivait. On aurait pu arguer que c’était une forme de manipulation, mais, en réalité, Mélinda voulait juste éviter que la petite neko ne se mette à paniquer. Tout en parlant, elle caressait sa joue, puis retira ensuite ses doigts.

« Allez, ma puce... Rejoins-moi dans le bain, je suis sûre que tu vas adorer ça... »

En attendant, Mélinda lui avait laissé l’occasion de l’observer. Elle savait que Mina avait apprécié la vue de son corps nu, et, maintenant que ce dernier flottait dans l’eau... Et bien, il était encore plus beau.