Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le talent, c'est la hardiesse, l'esprit libre, les idées larges. || PV Ciaphas

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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Le groupe se déplaçait lentement, bringuebalée par le chemin cabossé qui traversait une forêt décrépie. Elle était composée six individus montés sur des chevaux, et d'un Erin, une grosse bête que l'on pouvait apparenter à un bovin et dont la force et la constitution permettaient de transporter de lourdes cargaisons pendant de longs voyages difficiles comme celui-ci. La raison de leur présence ici était inconnue, et pour cause, ils étaient ici incognitos. Il ne s'agissait pas là de marchands, ou de simples voyageurs venus explorer les lieux. Loin de là. Il s'agissait ici de la Reine Ysice de Jadescath, du Royaume des Crocs d'Émeraude, et de son escorte dirigée par Kaytlin Cox, Commandante du premier bataillon de l'infanterie royale. Contrairement à leurs habitudes, elle et ses hommes n'avaient pas revêtu leurs lourdes armures en Adamantium, mais avaient opté pour un équipement en acier plus classique et plus léger. Cette femme au courage qui n'était plus à prouver, ouvrait la marche sur un puissant cheval bai aux pattes puissantes et aux muscles saillants, attentive au moindre bruit ou mouvement suspect.
Elle était tendue, car ils venaient de pénétrer dans les marais visqueux des contrées du Chaos, et ce n'était pas le lieu le plus simple pour combattre. Les sabots des chevaux s'enfonçaient dans une couche de boue, tandis qu'elle prenait grand soin d'éviter les zones qui lui paraissaient les plus dangereuses. Tous ses sens en alerte, elle les guidait lentement, mais sûrement, jusqu'à ce que soudain, un hurlement bestial déchira le silence. Aussitôt, elle tira sur les rennes de son animal, nerveux, qui commença à piaffer.

- Merde, c'était quoi ça ? Lâcha t-elle.

Ysice, qui se tenait au milieu de la formation sur le dos d'un cheval fin au pelage alezan, regarda autour d'elle, le cœur battant. Elle avait troqué ses joies robes de soie et de satin pour une vulgaire tunique verte et sombre, un pantalon de toile brune, des bottes en cuir, et une longue cape noire donc la capuche masquait presque entièrement son visage. Et bien entendu, aucun bijou. Elle avait cependant pris soin de d'accrocher deux poignards de chaque côté de sa ceinture.
Le hurlement inhumain disparut dans un écho. Tous retinrent leur souffle, observant les alentours avec nervosité. Mais plus aucun autre bruit ne retentit, le calme était pesant, anxiogène. Ne pouvant pas rester ainsi immobile plus longtemps, Kaytlin fit signe à ses hommes de continuer à avancer. S'ils se montraient discrets et silencieux, aucune bête ne devrait les repérer ou les attaquer.
C'est alors que, subitement, la Reine fut surprise bar un bruit de sucion immonde et un gargouillis derrière elle. Se retournant, elle vit le pauvre Erin, écrasé par le poids de sa charge, en train de s'enfoncer dans la vase jusqu'au poitrail. Paniquée, la bête se mit à mugir bruyamment en se débattant. Mais plus elle bougeait, plus elle s'embourbait.

- Kaytlin ! Appela la jeune femme. L'Erin s'enfonce !
- Merde, il va rameuter toute la faune des Contrées en beuglant comme ça ! Ragea le commandant en descendant de sa monture.

Elle fit signe à ses hommes qui l'imitèrent, et elle attrapa un bout de la bride de l'animal, passant le reste dans les mains des soldats. Ils se mirent alors à tirer de toute leur force tentant d'extraire la pauvre bête aux yeux révulsés de terreur. Ne pouvant décemment pas les laisser s'épuiser sans rien faire, Ysice ouvrit les paumes de ses mains, faisant appel à la magie, et dirigea celle-ci vers l'Erin. Elle était capable de faire léviter des objets, mais elle n'avait encore jamais essayé avec une chose de cette taille ! Elle serra les dents, consciente que cela serait sans doute au-dessus de ses moyens, mais elle devait essayer. Au moins, elle rendait les efforts de ses hommes moins pénibles.
C'est alors que le cri bestial retentit de nouveau, beaucoup plus proche cette fois, suivit d'un autre. Tous s'échangèrent des regards nerveux. Les soldats lâchèrent la bride de l'animal pour sortir leurs épées, guettant les alentours. Les chevaux commencèrent à s'agiter, à hennir de frayeur. Ysice tenta de calmer sa monture par de délicates caresses sur l'encolure.

Puis, sortant de l'ombre, de hideuses créatures des marais firent leur apparition, les yeux luisants dans la pénombre. Kaytlin recula d'un pas, et son visage trahissait son anxiété et sa crainte.

- Bordel de merde... des Gohrgins. Tenez-vous prêts soldats ! Protégez votre Reine !

Les hommes se mirent en formation tout autour de la jeune femme et de sa monture, leur épée brandit en avant, prêts à en découdre et à mourir pour leur Reine si nécessaire. Celle-ci, le cœur battant, avait tous sauf envie de voir mourir ses hommes devant elle. Alors, lorsque l'un des quatre monstres se jeta sur eux, annonçant le début d'un combat acharné, elle ouvrit de nouveau la paume de ses mains vers le ciel, appelant la magie, et envoya une boule de feu dans la gueule de l'un d'eux. Celui-ci poussa un couinement et un hurlement sonore, mais se redressa et se rua de plus belle en avant, tous crocs et griffes dehors.
Ainsi, Ysice tenta d'aider ses compagnons, mais bien vite, son cheval terrorisé se mit à ruer, l'envoyant alors s'étaler dans la boue qui, heureusement, amortit sa chute. C'est alors qu'elle eut juste le temps de voir un Gohrgins se jeter sur elle... et Kaytlin le décapita d'un grand coup d'épée, envoyant des gerbes de sang verdâtres dans les airs, avant que le corps sans vie, mais secoué de spasme de la bête ne s'effondre sur le sol. Le commandant aida alors sa Reine à se redresser, et planta son regard dans le sien.

- Vous ne pouvez pas rester ici, ma Reine, c'est trop dangereux ! Vous devez fuir !
- Fuir ?! Non ! Je peux vous aider !
- Ce combat est perdu d'avance, Madame...

Alors que la jeune femme ouvrait la bouche pour répliquer de nouveau, elle vit cinq autres monstres sortir de la pénombre. Ils étaient bien supérieurs en nombre. Mais elle ne pouvait imaginer une seule seconde que tout était perdu, et qu'elle devait laisser mourir ses hommes sans rien faire. Mais le Commandant ne lui laissa pas le choix. Elle s'éloigna, puis poussa un hurlement en brandissant son épée vers le ciel, attirant ainsi toute l'attention des créatures vers elle.

- Allez, venez sales pourritures ! Venez me chercher !

Les monstres grognèrent, se dirigeant alors dans sa direction. Un des soldats était déjà tombé au combat et son corps gisait dans la vase. L'Erin, quant à lui, s'était étouffé dans la vase. A force de s'être débattu, il avait fini par s'embourber pour de bon. Il ne dépassait plus que son dos et sa cargaison.
Kaytlin, suivit par les hommes qui lui restaient, se mit à courir dans la direction opposée, les créatures à ses trousses. Ysice n'hésita pas plus longtemps, et elle se mit à courir en sens inverse, aussi vite qu'elle le pouvait, priant pour ne pas tomber sur d'autres de ces monstres. Les chevaux s'étaient enfuis déjà bien longtemps, elle était à pied.

Les arbres morts défilaient autour d'elle alors qu'elle courrait pour sauver sa vie. Une larme coula cependant sur sa joue, alors qu'elle imaginait déjà ses fidèles et courageux soldats se faire massacrer. Elle courut ainsi aussi longtemps que ses jambes pouvaient la porter, mettant ainsi le maximum de distance entre les créatures et elle. Puis, à bout de forces, elle s'écroula sur le sol, le souffle haletant, la poitrine brûlante. Elle ne devait pas s'arrêter comme ça... d'autres bêtes pouvaient venir. Elle tenta de se redresser, mais sa vue se troubla, et, épuisée, elle perdit connaissance.

 
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Ciaphas Cain

Humain(e)

Comment s'était-il retrouvé dans les marais au juste ? L'albinos avait beau chercher la raison qui l'avait fait quitter la route plus sûre et plus propres qui contournait ces foutus marécages, il ne parvenait pas à la déterminer avec exactitude. Etait-ce pour éviter le détour de dix jours que l'autre route lui imposait afin de ne pas traverser boues, lianes et nuées de moustiques diaboliques ? Etait-ce parce qu'on lui avait parlé d'une créature à invoquer qui se serait terré dans ce marasme malodorant qui salissait les bottes et avalait les bêtes ? Ou juste parce qu'il avait entendu parler d'une légendaire tribu de femmes sauvages qui vivaient là comme à la préhistoire mais dont les corps étaient encore mieux sculptés que les plus séduisantes des reines de l'ère actuelle ? L'albinos penchait pour ce dernier cas de figure, lui qui avait tendance à s'emballer lorsqu'il était question de jolies filles. Certes, son expérience était assez pauvre : il n'avait couché qu'une seule fois en tout et pour tout jusque là, mais en avait découvert le secret de la race qui dominait l'Homme... Celle de la femme ! La chaleur de leur cuisse faisait naître une faim dont aucun mâle normalement constitué ne pouvait se rassasier tout à fait. Et les mâles y revenaient bien volontiers, goûtant des délicieux plaisirs obscènes. Seulement voilà, dans ces maudits marécages, ces stupides et inutiles et dangereux marécages, il n'y avait pas eu de femme et encore moins de coucheries endiablées. Juste des moustiques qui lui semblaient gros comme le poing et des Gohrgins qu'il avait dû repousser pour éviter de finir dévoré par l'un d'eux au détour d'une flaque de vase.

Ciaphas aimait voyager, c'était certain. Il se promit pourtant de ne plus mettre les pieds dans des marécages et ce même pour tout l'or du monde, tout en espérant pouvoir sortir un jour de ceux dans lesquels il errait. Ne racontait pas que des gens entraient ici pour y mourir de vieillesse, incapables de retrouver leur chemin ? Cain s'était procuré une carte pour éviter cette fâcheuse déconvenue mais n'avait pas cessé d'imaginer tomber sur un squelette habillé de lambeaux ou sur un cadavre presque frais vomissant de la glaise. Fort heureusement, la carte le faisait correctement avancer et de mort-vivant il n'avait pas vu de traces. Il comptait bien s'extraire des marais d'ici une heure ou deux quand il perçut du bruit et des mouvements à quelques mètres de lui. Ciaphas fut tenté de ne pas s'y intéresser, mais ne pouvait pas prendre le risque de se faire surprendre plus tard par des créatures qui profiteraient de sa garde relâchée pour l'attaquer... Ainsi dégaina t'il son épée avant d'avancer précautionneusement entre les troncs couverts de mousse, ses sens en alerte.
Arrivé à l'origine présumée du bruit, l'invocateur bondit pour prendre l'avantage sur ce qu'il pensait être des attaquants et se retrouva nez-à-nez avec une superbe femme, qu'une course folle avait apparemment malmenée. Évanouie, mais foncièrement sauve.

Il la mit sur le dos et rechercha rapidement des plaies mais ne trouva rien d'autre que des signes de fatigue et en fut rassuré. Si elle avait affronté des Gohrgins ou n'importe quoi d'autre, l'évanouie s'en était plutôt pas mal sortie jusque là. Cela ne durerait pas si elle restait allongée ici et Ciaphas dut se résoudre à la porter. Pas le meilleur plan qu'il pouvait concevoir, mais que faire d'autre au vu des circonstances ? Récupérant l'inconnue dans ses bras, l'Invocateur la transporta avec lui avec méfiance et précaution.
Le manège durant une trentaine de minutes avant qu'il n'ait besoin de s'arrêter, exténué par le poids de la belle et la difficulté à marcher dans les marais ainsi chargé. Le destin eut la bonne idée de lui faire un signe en lui faisant trouver la souche morte et creuse d'un vieil arbre au tronc assez large pour que l'albinos et sa victime puisse s'y réfugier. Bon, il auraient à se serrer, mais...

Ce fut là, blotti contre une parfaite inconnue dans un refuge de fortune à la merci de toutes les créatures dégoûtante que Cain se retrouva alors que la nuit commençait à tomber. Son épée au clair et un bras protecteur passé autour des épaules de la belle ensommeillée, l'invocateur s'apprêta à monter la garde. Pourvu, se dit-il, pourvu qu'elle finisse bientôt par se réveiller. Avec sa conscience viendraient les réponses, comme le sentiment rassurant de ne pas avoir à veiller sur un poids inutile.

Ysice Jadescath

E.S.P.er

Ysice avait été trop loin, trop vite, mais elle n'avait pas eu le choix. Sa vie avait été en danger. Elle aurait tout de même préféré rester avec ses soldats. Elle n'était pas le genre de Reine à traiter ses gardes du corps comme de la chair à canon ou de simple valets sans importance, bien au contraire. Toutes les personnes sous ses ordres, étaient aussi un peu sous sa protection, et elle les considérait, peut-être à tort, comme des compagnons à part entière. Presque des membres de la famille, même s'ils ne partageaient pas le même sang. Et à la simple idée qu'ils aient péris pour la sauver elle lui brisait le cœur. De toute manière, à cet instant précis, elle n'était plus apte à penser à tout cela. Ni à quoi que ce soit d'ailleurs.
Cependant, une partie d'elle sentit que quelque chose se passait. Un monstre ? Si tel était le cas, s'en était fini, elle était beaucoup trop épuisée pour faire quoi que ce soit, et le sommeil l'avait tout à fait emportée. Ce fut le noir complet, intégrale.

Il ne s'agissait pas d'un monstre, mais d'un homme, fort heureusement pour elle. Et quelqu'un de bien apparemment, puisqu'il prit le risque de la porter et de s'avancer un peu plus encore dans les marécages nauséabonds. Il avança doucement, mais sûrement, jusqu'à trouver un abri. Plutôt précaire en vue des circonstances, mais ce n'était déjà pas si mal. La belle Ysice était toujours dans les vapes alors que l'homme s'installait comme il pouvait auprès d'elle, avant d'attendre, sans doute, qu'elle ne s'éveille.

La jeune femme n'ouvrit les yeux qu'une demie heure plus tard, le temps pour son corps de se remettre un peu et de reprendre des forces. Ce fut délicat. Elle émergea lentement, alors que son esprit tentait d'assimiler ce qui s'était passé plus tôt. Les rouages se mirent en place, et elle ouvrit doucement les yeux. Le paysage n'avait pas vraiment changé, elle pouvait toujours apercevoir les marais. Cependant, elle eut l’impression de se trouvait dans un espace disons, réduit. Elle fronça un peu les sourcils, se redressa, et comprit alors subitement qu'elle n'était pas seule. Yisice sursauta violemment, envoyant maladroitement sa main dans le nez de son sauveur.

- Oh mon Dieu ! Pardonnez-moi... je vous ait fait mal ?

Question sans doute idiote. Elle ne paraissait pas vraiment s'inquiéter de savoir si cet homme était dangereux ou pas. Elle était assez intelligente, même après avoir tourné de l’œil, pour savoir qu'on ne sauve pas la vie de quelqu'un pour pouvoir l'embrocher ensuite. Enfin... normalement.
L'homme n'était pas vieux, la vingtaine tout au plus, mais il était armé. Dans un endroit pareil, il valait mieux. Il était donc certainement capable de se défendre. En revanche, ce qui était certain, c'est qu'il ne venait pas de son Royaume. Il n'avait pas l'allure de chez elle. Que pouvait-il bien faire ici tout seul ? Il devait se poser la même question à son sujet. Ysice posa une main douce sur son épaule.

- Désolée, c'était l'effet de surprise. Je suppose que c'est vous qui m'avez amenée ici. Merci. Mais que faîtes-vous donc dans cet endroit ? Vous êtes seul ?

Il lui retournerait peut-être la question, mais qu'importe, elle prenait les devants.
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Ciaphas Cain

Humain(e)

Avouons le : Ciaphas s'était rapidement assoupi alors qu'il s'était mit en tête de monter la garde pour protéger la belle inconnue des dangers des marais, qu'elle fuyait sûrement quand il l'avait découverte inanimée. Sa main était toujours passée autour des épaules de la jeune femme afin de la serrer contre lui et de garder de la place, mais l'autre avait fini par glisser du manche de son épée et ses yeux n'avaient pas tellement cherché à repousser la fatigue qui avait affalé ses paupières. Ainsi pressés l'un contre l'autre, les deux corps se tenaient chaud et le confinement du tronc mort et sec avait quelque chose d'incontestablement rassurant. Et puis, les trente minutes à porter la belle l'avaient épuisé, il fallait bien le dire ! Maigre et gracile, la jeune inconnue n'en pesait pas moins un certain poids qui avait semblé se démultiplier quand la fatigue avait commencé à saper la puissance musculaire de l'albinos. Bref, le sommeil profond dans lequel Ciaphas avait menacé de plonger malgré lui possédait quelques circonstances atténuantes, qui n'en rendaient pas moins la situation difficile. Et si des créatures les avaient trouvés alors que le protecteur improvisé s'était mit à ronfler, de quoi aurait-il eu l'air ?

Quand elle se mit à bouger, Ciaphas émergea à peine. Son cerveau qui nageait dans le brouillard doucereux qui précédait le sommeil tarda à traiter les nouvelles informations qui lui parvenaient depuis son environnement. Le pauvre Invocateur n'eut pas le temps de percuter sur ce qui se passait quand une main rencontra violemment son nez. Il poussa une vive exclamation de douleur en repoussant la tête en arrière sous le coup, se cognant durement contre le tronc. Instinctivement, Cain récupéra la main protectrice passée autour de l'inconnue et vint la plaquer sur son crâne pendant que l'autre massait déjà son nez douloureux.


- NON MAIS VOUS ETES COMPLÈTEMENT TARÉE ? VOUS M'AVEZ PÉTÉ LE NEZ ! Il passa précautionneusement deux de ses doigts sur l'arête de son tarin. ...Enfin presque. Merde, ça fait mal...

Pas farouche, l'inconnue ! Elle ne s'inquiétait pas des intentions de Ciaphas à son égard et ne cherchait pas non plus à mettre une distance entre eux, précaution que l'Invocateur aurait somme tout trouvée tout à fait normale. Une femme seule collée à un homme dans un coin parfaitement perdu, les scénarios sordides étaient pourtant faciles à imaginer ! Et à vrai dire, vu la beauté de la demoiselle, ils étaient rapidement nombreux. Cain était toutefois trop occupé à soulager ses zones endolories pour penser à l'image qu'elle pouvait avoir de lui et l'écouta distraitement lui poser ses questions, choisissant le sarcasme pour répondre.

- Vous ne me croirez jamais : je cherchais des fraises dans le jardin derrière ma maison et je me suis un peu éloigné. Et oui, je suis seul. Seulement moi, à la différence de certaines personnes, je me retrouve pas évanoui en plein milieu des marais ! Vous aussi, vous cherchiez des fraises ?

L'Invocateur se fendit enfin d'un sourire. Il n'était pas blessé et déjà la douleur des coups s'estompait. Inutile d'en faire tout un plat, d'autant que la demoiselle ne semblait pas bien méchante. Peut-être un peu... un peu innocente. Voilà, c'était parfaitement le mot ! Ce qui invitait à se demander ce qu'elle pouvait faire dans une zone aussi hostile, au demeurant. Il semblait à Cain déceler un peu de magie en elle, mais l'homme savait très bien qu'il fallait un certain niveau pour passer sans trop d'encombres les marais. Lui ne l'avait pas, mais compensait très largement avec ses talents d'invocation. Alors comment faisait-elle là ? Il lui aurait bien posé la question, mais d'autres problèmes plus urgents le forçèrent à choisir un autre sujet.

- Ecoutez, la nuit va très bientôt tomber et ça ne va pas être bon pour nous. Beaucoup de créatures s'agitent la nuit et notre abri n'est ni assez solide ni assez discret. Je dirais qu'on est à moins d'une heure de l'orée des marais. Soit on tente de sortir, quitte à dormir à la belle étoile après, soit on passe la nuit ici. Vous êtes mon boulet, mais je vous laisse le choix. Inutile que je vous emmène dans un plan qui vous fera traîner la patte, ça ne sera pas pour nous servir.

Décidé à commencer avec elle sur de bonnes bases, Ciaphas tendit la main à la jeune femme pour lui proposer de la serrer, frôlant malgré lui l'un des seins de l'inconnue dans son mouvement. Poli, il feignit de ne pas y prêter attention et se présenta.

- Ciaphas Cain. Je serai enchanté de vous rencontrer une fois qu'on ne sera plus coincés dans un tronc et en perpétuel danger de mort, par contre.

Ysice Jadescath

E.S.P.er

Ysice s'en voulait d'avoir réagit aussi vivement. Mais il fallait la comprendre, tout de même. Vous perdez connaissance en fuyant des monstres hideux et lorsque vous vous réveillez, vous vous trouver dans un endroit complètement inconnu avec quelque chose qui remue soudainement à côté de vous. Elle n'avait pas prit le temps de réfléchir à ce que ça pouvait être. Elle avait sursauté, et avait déclenché un mouvement brusque qui avait envoyé sa main en plein dans le nez de cet homme. Il avait juré et pesté, bien sûr, mais Dieu merci, rien n'était réellement cassé. Elle en fut soulagée alors qu'il terminait son inspection nasale avec précaution.

Une fois ce douloureux salut terminé, Ysice s'empressa tout de même de l'interroger sur sa présence ici. L'homme lui répondit avec sarcasme, sans doute encore un peu froissé de la manière dont sa main d’ordinnaire si délicate avait rencontré son nez. Il se montrait assez peu courtois, mauvaise langue même, et la jeune femme aurait pu s'en sentir offensée. Simplement, elle ne prêta guère plus attention que cela à sa saute d'humeur. Après tout, elle venait d'éviter de justesse de lui briser le museau, normal donc qu'il soit un peu de mauvais poil. Son histoire de fraise était tout de même amusante, même si la Renie n'était pas assez idiote pour y croire. Elle comprit rapidement qu'il s'agissait d'un sarcasme.

Comme il venait de lui retourner la question, Ysice sourit doucement et pensa qu'il serait certainement judicieux de ne pas tout lui dire à son sujet immédiatement. C'est vrai, il lui avait sauvé la vie, mais elle ne savait rien de lui. Pas la peine de prendre des risques, donc, en lui avouant qu'elle était une Reine. Décidant donc de se montrer aussi évasive et sarcastique que ce fringuant jeune homme, elle répliqua :

- Évidemment. Tout le monde sait que c'est l'endroit rêvé pour trouver des fraises.

Ysice s'attendait certainement à ce que le jeune homme insiste, ou bien finisse par lui expliquer exactement la raison de sa présence ici. Mais il n'était plus temps pour les bavardages. La nuit allait tomber et il n'y avait que deux solutions possibles. Il les lui exposa, très sûr de lui, n'hésitant pas cependant à la traiter de "boulet" au passage. Ysice fronça légèrement les sourcils. Il semblait penser avoir en face de lui une pauvre fille incapable de mettre ses pieds l'un devant l'autre. Charmant. Il finit par lui tendre sa main, indiquant toutefois qu'ils feraient davantage connaissance une fois à l'abri. Le fait que sa main ait frôlée son sein ne fit pas tiquer la demoiselle, qui vit là un simple accident.

Un peu agacée tout de même, Ysice répondit simplement en a lui serrant courtoisement, puis en tentant de se glisser au-dehors, ce qui ne fut pas chose aisée. Elle du pour cela se presser plus qu'il ne convenait contre le jeune homme avant de pouvoir s'extirper. Elle regarda rapidement autour d'elle pour s'assurer qu'il n'y avait aucun monstre, et lança :

- Moi c'est Ysice. Maintenant bougez-vous un peu. Puisque vous avez l'air de penser à tort que je suis une frêle petite poupée de porcelaine incapable de se défendre, laissez-moi donc vous prouver le contraire et sortons d'ici ! Je n'ai pas l'intention de finir dans le ventre de l'un de ces monstres.

Elle plongea soudain sa main dans sa poitrine pour en sortir une sorte de bout de ferraille argenté et en longueur... qui se révélait être en fait le manche d'un couteau rétractable. Elle fit sortir la lame dans un claquement, et lança un sourire à Ciaphas, comme pour insister sur le fait qu'il s'était trompé et qu'elle n'était pas aussi innocente qu'elle le prétendait. Et encore... il était loin d'avoir tout vu. Car en réalité, ses armes les plus puissantes étaient ses mains. Mais pas besoin de le montrer tout de suite, n'est-ce pas ?
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Ciaphas Cain

Humain(e)

- Ooooh, un canif ! Si avec ça on est pas sauvés ! J'ai eu tort de douter de vous, c'est certain !

Cain s'était glissé en dehors de leur abri de fortune à la suite d'Ysice et prit soin de s'épousseter comme il le pouvait. Non pas qu'il n'était pas habitué à être sali, vu ses nombreuses pérégrinations, mais l'Invocateur aimait être présentable. Son pantalon avait souffert de sa marche à travers les marécages et ses bottes avaient ramassé assez de boue pour en remplir un plein bassin, mais il était somme toute assez propre. Sa large cape de voyage y avait pourvu. Il en écarta l'un des pans d'un geste de bras pour ranger son épée au fourreau qui pendait là et tapota dans un sourire moqueur le manche de l'arme, en réponse au petit couteau qu'avait fièrement exhibé la demoiselle. Il n'ajouta toutefois rien et se contenta de scruter les environs avant de lever les yeux au ciel, qu'on aperçevait à peine à travers la canopée dense qui offrait aux marais une sorte de toit naturel grâce aux excroissances ligneuses des plus hautes branches des arbres. Constatant que le jour avait encore faibli et que le soir avançait sur eux à grands pas, Ciaphas tapota l'épaule de la jeune femme et l'invita à se mettre en route.

Les deux compagnons s'engagèrent sur ce qui, à quelques égards discrets, semblait bel et bien être un chemin. La travée était timide, bordée par une végétation qui la mangeait presque entièrement, pourtant on pouvait voir les vestiges d'un passage dessiné par l'homme dans d'autres temps. Il restait boueux et désagréable à pratiquer mais, d'après Cain, constituait une porte de sortie des plus acceptables.


- Bien sûr, un détour serait possible, mais nous sommes pressés par le jour mourant. Piqué au jeu des explications, il en donna plus sur le sentier où il entraînait Ysice. C'étaient des contrebandiers qui avaient aménagé ce passage, à l'origine. Ils faisaient ainsi transiter les rapines faites au niveau des comptoirs marchands du sud par ces marais et les écoulaient via un petit royaume assez fermé, Jadescath. De ce que j'ai compris, la prolifération d'espèces hostiles a eu raison de la contrebande et le passage s'est perdu.

Jadescath. C'est là que Ciaphas se rendait, curieux de découvrir un royaume aussi timide et pourtant voisin du puissant empire d'Ashnard. L'Invocateur n'aimait guère à fréquenter les cités aux populations denses, mais on lui avait raconté que le royaume des Crocs d’Émeraude était de taille modeste en plus d'être tranquille. Là-bas, il n'aurait pas de tribulations impromptues pendant un temps, pensait-il. Ce qui lui donnerait le temps d'étudier la région pour y repérer une nouvelle invocation (si invocation il y avait) et peut-être l'occasion de se trouver enfin un point d'ancrage. Si Jadescath venait à lui plaire et si la population n'était pas hostile aux étrangers, le jeune homme irait sûrement demander une entrevue royale. Enfin ! En attendant de se présenter à la salle du trône, il fallait déjà songer à quitter ces marais puants.
En tête de leur duo, Ciaphas avait dégainé son épée pour éclaircir le chemin et dégager quelques lianes entremêlées. Mieux équipé et assurément mieux préparé qu'Ysice, l'albinos faisait avancer leur groupe à bonne allure tout en dispensant des conseils utiles à sa compagne de fortune. Comment repérer son chemin, comment trouver des baies comestibles, comment reconnaître les bruits... Cain avait oublié ses accents moqueurs pour partager son expérience avec la jeune femme, ne prenant pas la peine de l'interroger outre mesure. Sur la route, valait mieux garder une distance avec les inconnus. Si Ysice voulait se mettre à parler, elle le ferait sûrement d'elle-même.


- Nous sommes bientôt à la lisière des marais, nous allons pouv...

L'homme s'arrêta et posa rapidement une main sur la bouche de sa compagne, levant un doigt de l'autre devant la sienne pour lui faire signe de se taire. Dès qu'elle eut compris, Ciaphas ôta ses doigts et la fit s'accroupir avec lui. Non loin, on pouvait entendre des bruits. De lourdes respirations inhumaines et des grognements qui évoquaient un style de communication. La silhouette hideuse d'un Gohrgin se détacha de la pénombre à quelques mètres des deux compères, dévoilant la nature de la menace. Ciaphas tourna la tête dans tous les sens et comprit qu'ils étaient encerclés. Peut-être que c'était un simple hasard dû au déplacement des gohrgins ? Rien n'était moins sûr, et ils avaient visiblement repéré leur odeur, puisqu'ils reniflaient l'air avec insistance. Dans le tronc, Ysice et Cain s'étaient retrouvés camouflé par la puissante odeur de mousse et de moisissure qui avait envahi l'arbre mort. Mais ils s'étaient dévoilé malgré eux en reprenant leur route. Ils avaient dû faire des efforts pour avancer et il ne faisait aucun doute que de la jeune femme comme de l'albinos émanait à présent une puissante odeur de transpiration. Si elle ne les gênaient pas, elle était facile à tracer pour des créatures sauvages. Autant dire que les bêtes ne tarderaient pas à les débusquer.
L'homme se pencha à l'oreille de sa partenaire, pour lui glisser quelques mots.


- Des gohrgins. Pas très nombreux je pense, mais la plupart sont sûrement dissimulés pas loin... Nous ne sommes pas très loin de la sortie du marais. Si nous l'atteignons, les gohrgins ne nous suivrons pas et dans le pire des cas, l'avantage qu'ils tirent de ce terrain ne comptera plus. A mon signal, vous vous mettez à courir en ligne droite dans cette direction. Ciaphas désigna le sud de l'endroit où ils se trouvaient. Je vous suivrais, si je tarde trop ne m'attendez pas !

Concentrant sa magie, Ciaphas se retrouva baigné dans une aura verdâtre caractéristique de l'art qu'il pratiquait. Il incanta à voix basse avant de se dresser d'un bond, lançant une boule de feu de taille moyenne sur le gohring le plus proche. "BRASIER + !", cria t'il pour que son attaque magique parte. D'une main, l'albinos dégaina son épée et se prépara au combat, des créatures agressives commençant à surgir des bosquets les plus proches en feulant horriblement de colère quant à la perte impromptue de leur congénères. Les premiers se mirent à charger, focalisé sur Cain qui n'attendait rien de plus.

- Maintenant, Ysice, courrez !


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