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Kedamono no Ie [Pv]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Kedamono no Ie [Pv]

mardi 03 mars 2015, 01:17:29

Hokkaidō, Nemuro-shichō, Katahari


Kedamono no Ie

Villageois de Katahari

Clan Kedamono




Autres




*
*  *

Katahari n’est pas un village très touristique, et, de fait, il est très rare de voir des gaijins se perdre dans les campagnes environnantes. Situé sur de hauts-plateaux montagneux, Katahari est un village difficile d’accès, et son économie toute entière repose sur l’exploitation de rizières. C’est donc un village de fermiers, comme tous les villages environnants, et qui est sous la coupe réglée, depuis des siècles, du clan Kedamono. Ce clan, qui fait réellement office d’autorité légale dans la région, a, depuis longtemps, acquis les droits de propriété de la plupart des exploitations agricoles, et, au cours des siècles, n’a cessé d’étendre son influence dans la région. Katahari et sa région sont ainsi une véritable relique du passé, dans une zone très reculée du Japon, où le clan Kedamono règne en maître sur la région, et décide de tout. Les villageois vont ainsi voir le Parrain du clan comme les serfs des temps passés allaient voir leur seigneur médiéval, afin d’obtenir de lui faveurs et bénédictions. La mainmise du clan ne s’est jamais démentie, ce dernier graissant volontiers les mains des fonctionnaires et autres pour bénéficier de contrats juteux. C’est ainsi le clan qui a construit le complexe scolaire local, recueillant des élèves allant de la maternelle jusqu’au lycée, à tel point que le complexe scolaire est appelé officieusement « lycée Kedamono ». Rien n’échappe au clan, qui vit dans un vaste manoir, « Kedamono no Ie ».

La fortune et l’emprise des Kedamono remontent à de nombreux siècles dans le passé. Ils ont été les premiers agriculteurs/chasseurs à s’implanter dans la région, et ont su s’imposer sur les autres fermiers. Peu à peu, leur influence s’est étendue, ils ont continué à acquérir le terrain, en cédant l’exploitation de rizières à d’autres Japonais. C’est l’histoire sinistre d’un clan qui n’a jamais hésité à se salir les mains pour obtenir ce qu’il voulait, en sachant très bien que, dans cette région reculée du Japon, ils n’avaient rien à craindre.

« Merci à vous tous d’être venu pour cette réunion. »

La voix grave et forte de Daitoku fit taire les conversations naissantes autour de la table. Même dans son large kimono, Daitoku-sama ne pouvait pas dissimuler sa graisse épaisse. Dire que l’homme était gros semblait être un euphémisme : c’était une vraie barrique, une bonbonne qui adorait manger, boire du vin, et qui avait toujours un sourire sur le coin des lèvres. Face à lui, se tenait toute sa famille, et ils étaient en train de célébrer un heureux évènement. Il y a quelques semaines, le clan avait appris la mort d’un des fils de Daitoku, Saburo. Un bon à rien qui était parti à Tokyo pour s’enrichir dans les casinos et les tripots. Il en avait profité pour se marier, mais avait accumulé d’énormes dettes, que ce soit aux jeux, ou dans les stupéfiants qu’il achetait. Il était mort d’une overdose, laissant derrière lui des millions de yens de dettes, une femme esseulée, Jinko, et sa fille, Kanna, face à l’impatience des Yakuzas. Devant le risque qu’il y avait à affronter la justice et le crime organisé, afin d’éponger les dettes de son mari, Jinko avait accepté l’offre de Daitoku : se marier avec Takahiko. Ce remariage avait permis au clan de s’occuper des dettes contractées par Jinko, tout en lui offrant un toit, et un environnement plus sain, proche de la Nature... Du moins, c’est ce qu’il semblait de prime abord.

Maintenant, Daitoku se tenait devant Jinko, et lui souriait tendrement, tandis que les autres membres de la famille saluaient l’arrivée de Jinko.

« J’ai pris la liberté d’inscrire Kanna au lycée, poursuivit Daitoku. Elle sera dans la même classe que Mineko, qui pourra se charger de l’y conduire chaque matin. »

Daitoku apparaissait pour un homme très généreux, mais tint rapidement à préciser à Jinko :

« Cependant, il faudra vous attendre à travailler, Kanna. Ma famille a toujours mérité ce qu’elle avait, et nous avons la responsabilité de nombreuses familles dans la région. Par conséquent, j’espère que vous serez prête à vous dévouer à notre famille, ainsi qu’à votre mari. »

Takahiko sourit, et se pencha vers Jinko, l’embrassant sur la joue.

« Je n’aurais jamais pu rêver d’une meilleure femme. Ne vous inquiétez pas, Daitoku-sama, je lui apprendrais tout ce qu’elle a besoin de savoir pour servir au mieux les intérêts de notre famille. »

Daitoku sourit, puis leva son verre.

« À ce mariage, alors ! »

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 1 lundi 30 mars 2015, 21:23:32

Une page se tourne, une page s'ouvre avec de nouveaux mots. Kanna voyait sa vie être bousculée si rapidement, en quelques instants. Il y avait certes des signes qui ne trompaient pas mais pourquoi sa vie a-t-elle prit ce chemin précis ? Elle savait que son père n'avait pas été le genre d'homme à travailler dans un grand bureau avec plein d'hommes d'affaires. Parfois il revenait à la maison avec une paie énorme, se mettait à jouer au bon père de famille, des cadeaux pour sa fille, pour sa femme et le temps de quelques jours, c'était de bons moments. Mais Kanna avait passé ce stade où elle fermait les yeux. Elle ignorait exactement quel type de jeu jouait son père mais elle savait une chose, ce n'était pas les choses très net et qui pourraient lui coûter cher à lui comme à ses proches. Ce fut le cas. La mort de ce dernier était déjà triste, d'autant plus que la drogue en était le facteur. Mais le pire dans tout ça, c'était les dettes qu'il avait essuyées. Déjà énorme, il y avait les intérêts avec et Kanna avait vraiment peur de la suite. Le moins cruel et le plus rapide, une balle dans la tête et les dettes sont effacés, comme leur vie. Le pire ? Devenir un jouet sexuel pour des gens peu scrupuleux – cela dit même avec de bonnes personnes, ça resterait horrible ce genre de vie. Mais la vie semblait lui tendre une petite perche, fragile et instable mais si elles peuvent éviter de se noyer grâce à cette perche, ce serait déjà bien. Non ?

Finie la vie à Tokyo. Fini ses amies, ses proches, tout ça, c'était sur la page précédente, place à une nouvelle vie qui ne commençait pas de façon idéale. Après la ville la plus branchée du Japon, place au trou paumé. Il est vrai que même si les dettes ont été effacé à Tokyo, vivre quelques jours ici n'aurait pas été de refus mais y vivre pour toujours ? Kanna avait du mal à s'y adapter, elle passe du quotidien normal à Tokyo à ce trou paumé ? Avaient-ils internet au moins ? Une question stupide mais où la réponse restait incertaine pour Kanna. Non pas qu'elle soit accro à son ordinateur mais elle voulait savoir à quel point ce coin était reculé?Enfin bon, vivre ici était un autre deal, déjà que sa mère devait épouser le fils d'un type qui était un peu comme le maire ici ? Maire... chef oui. Ce type énorme et large ne lui inspirait pas confiance, pour Kanna, c'était le loup déguisé en agneau... Sauf qu'autour d'elle, elle avait l'impression que tout le monde était des loups déguisés en agneau. Dans les films d'horreur, il y a souvent ce petit coin perdu au milieu de nulle part où il arrive malheur, est-ce que ça allait arriver ? Kanna observait discrètement les visages autour d'elle, jeune ou vieux, aucune de ses personnes ne lui semblait digne de confiance. Même son « beau-père ». Il avait beau avoir l'air gentil... qui sait ce qui se cache vraiment derrière son sourire. Elle n'irait pas jusqu'à dire que son père fut un grand homme respectable mais ça restait son père avec ses bons côtés.

De même pour cet homme, elle n'allait pas le repousser. Si le pire est évité, c'est un peu grâce à lui aussi. Elle lui était donc reconnaissante dans un sens. Kanna écoutait sans trop faire attention à ce gros type, elle se disait qu'elle ferait mieux de l'écouter car malgré son air ridicule... il devait être le genre d'homme en colère à éviter. Mais elle craignait aussi le genre de chose qu'il pourrait demander, pourquoi ? Kanna n'est pas stupide, elle a bien vu à Tokyo son corps changé doucement, devenant doucement une femme. Les hommes qui se retournent sur elle plus ou moins discrètement, jeune ou vieux. Pourquoi cela serait diffèrent ici ? En levant le visage vers cette Mineko, elle eut un léger sourire. Une fille normale ? Elle en avait l'aire au moins. Puis elle présume qu'elle risque d'être sa seule amie pendant quelque temps au milieu de ce trou paumé. Autant ne pas faire mauvaise impression pour commencer. Vivre avec un autre homme, un autre père, ça va lui faire bizarre mais elle pensait qu'elle s'habituera tôt ou tard ? Simplement le début qui n'est pas habituel pour elle.

Elle savait que ce gros lard était censé être son grand-père, Mineko sa cousine et la plupart des gens ici, des gens de sa famille mais... elle ne connaissait personne. Inutile de dire que dans cette ambiance qui se devrait être festif, elle n'avait pas le cœur à sourire.

« Je vais prendre l'air maman. »

Depuis son arrivée ici, Kanna n'était pas la plus ravie des jeunes filles. Son père est mort, elle a dû changer de vie, assister au remariage rapide de sa mère, on ne peut pas lui renvoyer la pierre cela dit. Elle se leva en s'excusant auprès des gens afin de sortir calmement, posant ses fesses sur le bas de la porte. Cette ville et cette vie valaient mieux que l'ancienne ? Pour le coup... elle ne sait pas trop...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 2 mercredi 01 avril 2015, 01:38:52

Rejoindre une nouvelle famille était troublant pour Kanna, ce dont Junko se doutait très bien… Même si, dans le fond, ce n’était pas vraiment une nouvelle famille. C’était la famille de son père, et Takahiko était quelqu’un que Kanna avait eu l’occasion de voir à Tokyo à plusieurs reprises, même si ce n’était pas dans de très bonnes occasions. Au sein du clan Kedamono, Takahiko avait été envoyé pour faire des études de droit dans la prestigieuse Tōdai, l’Université de Tokyo. C’était un garçon très intelligent, car rejoindre la prestigieuse Université de Tokyo n’était pas donnée, a fortiori le département de droit, qui était l’une des facultés les plus réputées de l’Université. Takahiko avait été envoyé pour aider le ménage de Saburo et de Junko à se renflouer. Il était un jeune avocat d’affaires, et avait rejoint un cabinet prestigieux à Tokyo, ce qui faisait qu’il revenait rarement dans la région… Ici était une occasion exceptionnelle, et, de plus, il amenait avec lui tout le contentieux du clan Kedamono au sein du cabinet, ce qui, en tant que jeune avocat collaborateur, faisait que son supérieur était particulièrement généreux avec lui.  Tout cela pour dire que, pendant la période où il avait vainement tenté de sauver Saburo, qu’il l’avait assisté dans ses gardes-o-vues, en essayant de couvrir les scandales et les fresques de Saburo, ainsi que ses infidélités multiples avec des prostituées, il s’était progressivement rapproché de Junko. Juridiquement, c’était lui qui avait organisé la fin du mariage après le décès de Saburo, et leur remariage. Lui et Junko entretenaient déjà une liaison depuis plusieurs mois.

Junko, elle, était toute chamboulée, et, quand Kanna exprima son souhait d’aller se promener, elle se pencha vers elle, et lui offrit un baiser sur la joue.

« Tu peux y aller, Kanna... Ne t’inquiète pas, tout ira pour le mieux bientôt… »

Kanna se retira, et le visage de Daitoku se tourna alors vers Mineko.

« Pourquoi n’irais-tu pas lui présenter le domaine, Mineko ? »

Mineko, qui y vit surtout l’occasion de sortir d’un repas interminable, hocha la tête, et se releva… Avant de donner un bisou sur la joue de Himeko. Cette dernière lui sourit, et but un peu de saké. Les filles venaient de partir, et tout le regard de la famille se tourna vers Junko, qui déglutit légèrement. Un léger silence s’installa au sein de l’assemblée. Daitoku reposa ensuite son gobelet en bois sur une table basse, puis son regard se fit un peu plus grave.

« La véritable raison pour laquelle tu as été mariée, Junko, comme tu le sais sûrement, c’est pour honorer les fondations de notre clan… Takahiko t’en a sûrement déjà parlé, je suppose ? »

Junko déglutit lentement, et baissa la tête. Himeko était ravie. Personne ne le savait, mais c’était elle qui avait instigué pour que Junko se retrouve exactement ici. De tous les héritiers du gros lard, Himeko était sans aucun doute la plus sournoise, et la plus hypocrite. Elle avait été la sœur préférée de Saboru, car on poignardait toujours plus facilement quelqu’un en lui souriant qu’en le défiant.

« Oui, je suis au courant… »

Elle serra nerveusement ses poings, et Daitoku hocha lentement la tête.

« Le clan tient beaucoup au respect de ses traditions, notamment en ce qui concerne le kami. »

Tout en disant ça, Daitoku s’était relevé face à Junko. Quand il souriait, il ressemblait à ce petit grand-père souriant à qui on le voyait très bien raconter des histoires à ses petits-fils, en les tenant sur ses genoux. Là, maintenant, en ne souriant plus, c’était une toute autre impression qui émergeait…

Celle d’un vieil ours de guerre, l’estomac rempli des prétentions brisées et échouées de ses rivaux.



« KANNA-SAAAANNN !! »

Mineko bondit comme une fusée dans le grand jardin intérieur au sein du manoir. Les Kedamono avaient une énorme villa japonaise, typiquement le genre de maison provinciale détenue par les notables de campagne. Mineko rejoignit rapidement Kanna, et lui fit un grand sourire. L’après-midi était en train de se terminer, et, d’ici une demi-heure, on pourrait voir le soleil se coucher. Les deux filles se regardèrent brièvement, et Mineko s’approcha, descendant les marches du perron qui faisait le tour du jardin, avec de multiples portes.

La belle Mineko se planta donc face à Kanna, et s’empressa de lui parler, en joignant les mains dans son dos :

« Si on se dépêche, on pourra voir le coucher de soleil sur toute la région, depuis une colline à proximité… Avec vue sur les rizières et sur les villages environnants… C’est super joli à voir ! »

Mineko savait que Kanna venait de Tokyo, et, pour elle, cet endroit devait être bien différent de ce dont elle avait l’habitude. Tout en marchant pour sortir du manoir, et ainsi rejoindre l’endroit dont elle venait de lui parler, elle ne tarda pas à poser quelques questions :

« La vie en campagne est bien différente de celle dans les grandes villes… Enfin, je suppose… Je n’ai jamais été à Tokyo. C’est une belle ville, non ? »
« Modifié: vendredi 17 juillet 2015, 01:57:08 par Princesse Alice Korvander »

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 3 jeudi 30 avril 2015, 21:46:15

Tout cela allait trop vite ? C'était trop étrange ? Kanna ne savait pas vraiment ce qui était la bonne réponse mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait besoin de prendre l'air loin de tout ça, de souffler un bon coup dehors pour s'aérer l'esprit. Sa mère ne la retenait pas, lui disant simplement de ne pas rester bien loin. Elle était d'accord avec ça et elle quitta donc la pièce en reste sur le pas de la porte, assise à observer ce petit coin de campagne. En d'autres circonstances, elle aurait sûrement apprécié cet endroit mais pour le moment, c'était trop à gérer pour elle. La mort de son père, le remariage de sa mère avec son oncle, vivre ici... Une chose à la fois aurait été mieux. Rester à Tokyo n'était pas une bonne idée vue ce que son père avait fait sans qu'elle ne connaisse vraiment les détails. Mais vivre ici, pour toujours ? Ça ressemblait presque à une punition. Vivre ici en vacances pour une semaine ou deux, voir un mois, oui, ça pouvait se faire mais tout le temps ? C'était sûrement ça le coup de grâce pour elle. Cet endroit était un trou paumé où elle appréhendait déjà de tomber sur une école minuscule ou tout le monde connaît tout le monde, peu importe la classe et l'âge. Et vu qu'elle sera la nouvelle, elle va être l'attraction pendant une bonne semaine au moins si ce n'est plus.

Lorsqu’elle entendait quelqu'un prononcer son nom, elle vit sa cousine arrivée en renfort avec son grand sourire et sa bonne humeur. Tout le contraire de Kanna pour le moment mais elle fit au moins l'effort d’esquisser un petit sourire quand elle se plaçait face à elle en lui proposant une petite balade pour faire face à un coucher de soleil super beau dans le coin.

« Ok... ça pourrait me changer les idées après tout. »

C'était évident que la jeune fille n'avait pas vraiment le moral face à tout ce qui se passait dans sa vie actuellement, ce bol d'air frais aurait pu lui faire du bien. Si seulement il n'y avait pas tout le reste à côté, son père, sa mère, bref, sa vie quoi... Commençant à la suivre, Mineko la questionna sur Tokyo et en guise de réponse, elle commença par hausser ses épaules.

« Ça dépend des gens je crois ? Moi j'y ai vécu depuis que je suis né alors c'est sûr que j'adore Tokyo. On y trouve de tout, c'est une belle ville peu importe la saison, les gens sont agréables dans le coin où j'habitais. Bon après c'est sûr qu'il y a aussi des points négatifs comme partout mais... »

Mais bon, Tokyo, c'était sa vie. Avant. Dire qu'elle avait dû laisser ses amies là-bas... Dieu merci, son portable fonctionnait au moins ici, elle pourrait garder le contact avec elles durant ce temps. Même si elle ne savait pas quand, elle était pressée de retourner là-bas.

« Je veux pas paraître désagréable mais... on a l'air de se faire chier ici... »

Mais elle préférait quand même ôter un doute et ne pas passer pour la chieuse de service.

« Pour y passer des vacances, je ne dis pas mais y vivre ici... toujours... ça me déprime... »

Vu ce qui se passait dans sa vie en ce moment, on pouvait comprendre que s'éloigner de la ville où elle avait grandi et ne plus voir ses amies n'était pas la meilleure chose à faire pour le moment. Kanna avait cessé de marcher, restant sur place en posant ses doigts sur l'une de ses tempes, le temps de se calmer un peu et éviter de craquer aussi.

« Je crois que les premiers jours vont être durs... »

Kanna reprit la marche doucement en posant sa main sur l'épaule de sa cousine en la rassurant un peu, affichant à un nouveau un petit sourire.

« Allez Mineko-san, montre-moi donc ce coucher de soleil, ok ? »

Allez, avec de la chance, ça va lui faire oublier tout ça quelques instants.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 4 samedi 02 mai 2015, 01:20:36

Katahari était un paysage de carte postal, le visage du Japon profond, du Japon agricole et campagnard, bien loin des turbulences de la ville. Ici, on pouvait contempler la sérénité japonaise, le calme des longues rizières, des montagnes vallonnées avec de la végétation à perte de vue... Le Japon était un pays plein de paradoxes et d’oppositions, et c’était le cas. Kanna le réalisait sans aucun doute mieux que Mineko, elle qui venait de Tokyo. Avec ses 13 millions d’habitants, Tokyo était l’une des plus grosses villes du monde. Mineko le savait, car elle l’avait appris à l’école. Il y avait peu d’urbains venant à Katahari, si ce n’est quelques touristes occidentaux l’été, généralement lors de longs voyages tout le long du Japon. Katahari n’était pas une ville touristique très réputée, et, de fait, il n’y avait pas grand-chose à voir ici. Le village n’avait jamais attiré grand-monde, et, pour être honnête, Katahari était en train de perdre du monde. Les jeunes avaient tendance à partir en ville pour leurs études supérieurs, et ne revenaient pas vraiment. Katahari ne survivait que grâce au clan Kedamono, mais beaucoup de familles n’avaient pas envie de vivre sous l’influence des Kedamono. Mineko, elle, s’en moquait un peu. Elle appartenait au clan par naissance, et elle savait que sa mère avait envie de diriger le clan... Tâche difficile, car le clan était enclin au respect des traditions. Or, en vertu des traditions, une femme ne pouvait pas diriger le clan Kedamono. Elle pouvait tout au plus avoir le poste de gestionnaire, un rôle de l’ombre, nettement insuffisant pour Maman.

Kanna était assez déprimée d’être ici, et Mineko lui sourit, révélant toutes ses dents.

« OK ! Suis-moi, alors ! »

Difficile d’entacher la bonne humeur de Mineko. Maman était la seule à avoir eu une progéniture. Takahiko et Ren n’avaient guère envie d’avoir des enfants, malgré la volonté contraire de leur père. Grand-papy aimait bien Mineko, mais Mineko avait toujours eu envie d’avoir une petite sœur, ou encore un petit frère. Tenant Kanna par la main, Mineko se mit à courir le long des champs, jusqu’à rejoindre une autre dune, en hauteur. Là, le soleil était nettement visible, descendant lentement, caressant plusieurs montagnes éloignées.

Les cheveux de Mineko remuaient dans le vent, et elle esquissa un sourire en regardant Kanna, avant de libérer sa main.

« Tokyo est une grande ville, et je comprends qu’elle te manque, Kanna... Mais, ici, nous sommes tous bien plus proches. Tu as une vraie famille maintenant ! Une famille qui veille les uns sur les autres ! »

Mineko l’embrassa sur la joue. Oui, on lui rabattait tous les jours les oreilles avec le sens des convenances, avec les politesses sociales, avec l’interdiction de se toucher en public... Mais Mineko avait hérité du caractère en acier trempé de sa Maman. Elle tirait la langue à ses précepteurs, faisait l’école buissonnière, flirtait avec les garçons...

« J’ai toujours eu envie d’aller à Tokyo, pour ne rien te cacher... Alors, tu peux me faire confiance, on y ira ! Notre famille a des relations d’affaires avec Tokyo, d’après ce que j’ai cru comprendre... Maman s’y rend souvent, presque un week end sur deux. Si on insiste bien, on arrivera à la convaincre de nous y conduire. »

Himeko n’y avait emmené sa fille qu’une ou deux fois. Elle se rendait dans un hôtel de luxe, et laissait sa fille une bonne partie de la nuit, ne revenant que très tard dans la nuit, ou au petit matin.

« Alors, tu trouves pas ça magnifique, Kanna ? Tu sais que, maintenant, t’es un peu... Comme ma petite sœur... Je trouve ça troooooooppp cooooooooooll !! » s’exclama-t-elle en bondissant sur place, levant bien haut les bras.

Mineko n’avait que des raisons d’être heureuse.

Elle avait une sœur, maintenant !

« Et il y a plein de choses à faire ici ! Déjà, le manoir a une connexion Internet très haut débit, alors on peut jouer, regarder des séries toute la nuit... Et, en-dehors de ça, il y a toujours un fermier ou deux à embêter en faisant des blagues... »

Mineko avait le feu aux fesses, sautant d’une idée à l’autre sans hésiter, et bougeant aussi rapidement.

Kanna était loin de se douter à quel point les activités du clan tuaient toute forme d’ennui.

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 5 mardi 02 juin 2015, 21:47:11

C'était simple à deviner que Tokyo lui manquait, elle avait toujours vécu à Tokyo, depuis son plus jeune âge, elle avait été habituée à l'ambiance de la capitale, ses amis, les boutiques et ainsi de suite, bref, ce qui faisait Tokyo avait été planté en Kanna qui avait vécu ainsi comme des millions de Japonais de son âge et là, elle avait l'impression de se retrouver coupé du monde. Si encore ce n'était que temporaire mais non, peu de chances que son oncle va ensuite les emmener vivre à nouveau à la capitale, Kanna et sa mère seront en quelque sorte prisonnière ici. C'était chez de la famille après tout mais Kanna ne les connaissait pas plus que ça. Elle avait entendu parlé d'eux brièvement par la bouche de son père quand elle était plus jeune mais comme leur relation n'était pas si bonne, elle avait l'impression que tous ici étaient horribles. Ce n'était que le point de vue de son père et à son âge, elle savait que ce n'était pas forcément vrai, que son jugement était dû aussi aux soucis qu'ils partageaient ensemble.

Faisant face au coucher de soleil, c'était certes beau mais ce n'est pas ça qui allait aider à se sentir bien chaque jour après tout. De même que son petit discours sur la famille, c'était un peu cliché mais peut-être disait-elle vrai ? Kanna sentait bien qu'ici, ce serait avec Mineko qu'elle se sentirait la plus proche, logique, sa cousine avait environ son âge, non ? Mais bon, peut-être se ferait-elle de nouveaux amis dans le coin ? Elle ne connaît rien à part la demeure familiale pour le moment, si ça se trouve, ce ne sera pas si mal ? Mineko venait l'embrasser sur la joue, ce qui la surprit un peu. Bon, elle n'était pas super à cheval sur le règlement et la politesse japonaise mais quand même pas à ce point-là. Surprise mais esquissant un léger sourire... elle avait bien de la chance que sa cousine soit si agréable à vivre, elle espérait bien qu'elle lui sera d'une grande aide durant son séjour ici. L'idée de pouvoir retourner à Tokyo en comptant sur sa tante était une idée qui lui mettait un peu de réconfort. Elle savait que son père était dans des affaires louches à Tokyo, vu ce qui lui était arrivé et même le reste. Mais le reste de sa famille ? Sa tante avait peut-être un autre job plus important en ville ?

« Ce serait chouette, c'est sûr. Je pourrais te présenter à mes amis par la même occasion, ils sont super sympas. »

Mais bon, rien n'était encore fait. Mineko avait bien précisé qu'il fallait insister alors ce ne sera pas forcément si simple que de réussir à y aller mais qui ne tente rien n'a rien. Sa cousine semblait être le genre pile électrique et vu son humeur, Kanna se disant que ça pourrait qu'être positif d'avoir une cousine pareil à ses côtés, surtout si cette dernière la prend pour sa petite sœur.

« Petite sœur ? On doit avoir quelques mois de différence à peine, non ? »

Enfin bon, en soi, ça ne la dérangeait pas une telle chose, elle trouvait ça amusant mais elle se disait que Mineko était le genre de fille à vite s’emballer sur ce genre de choses. Il suffisait de la voir s'emballer à proposer mille et une idées en une seule proposition, ce qui amusa Kanna.

« On aura le temps de faire tout ça, inutile de se tracasser. Puis si ça peut t'aider, j'ai pas trop envie de bouger ce soir donc on profitera de faire un truc calme au manoir, si tu y vois pas d'inconvénient. »

Oui car autant allez faire des blagues ou rencontrer des amies de sa cousine, elle était partante mais avec le soleil qui se couchait déjà, elle se disait qu'elle n'aurait pas trop le temps de faire quoique ce soit, d'autant plus qu'elle se disait que les adultes ici devaient être à cheval sur les horaires ?

« Tiens, je peux te poser une question aussi ? Comme je connais pas vraiment la famille... je vois que notre grand-père est le chef, je vois qui est ta mère aussi mais ton père, c'est qui ? »

Bon, la question ne se posait pas pour Kanna, son père avait hélas perdu la vie, d'où le fait qu'elle et sa mère soient ici aussi mais pour Mineko ? Elle ne voyait pas vraiment qui était le père ? Il était présent ? Parti en affaires ailleurs ? Sinon elle savait bien que tout ceux qui étaient là étaient aussi des amis de la famille, ce genre de personne mais bon, on n'allait pas lui reprocher de s'intéresser un peu à sa famille?

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 6 samedi 06 juin 2015, 20:37:39

Difficile de convaincre la petite Tokyoïte de la chance qu’elle avait de se trouver ici. Bah, Mineko pouvait le comprendre, Tokyo était une ville tellement fabuleuse ! Le peu de fois où elle avait la chance de se rendre à la capitale, c’était pour elle un émerveillement complet et total. Elle comprenait donc tout à fait le décalage qui puisse avoir lieu quand on passait d’un extrême à l’autre, du « Japon de l’endroit » au « Japon de l’envers », pour reprendre la formule fréquemment utilisée. Mineko se faisait toutefois un devoir de lui faire aimer Katahari et sa région... Et le clan Kedamono. Si c’était du fun que Kanna recherchait... Mais Mineko n’allait pas vendre la mèche ! De la part d’une fille aussi curieuse et dynamique, qui avait véritablement une pile aux fesses, on pouvait s’attendre à ce qu’elle n’ignore rien de Katahari et de son rituel local... Ce qui donna une idée à Mineko. Cependant, elle n’eut pas le temps de la lui proposer, car Kanna lui posa une question sur son père. Mineko, en réponse, haussa les épaules.

« Un connard qui a engrossé ma mort quand elle était à la fac’, puis qui a ensuite foutu le camp. »

Vu le ton assez désinvolte, Mineko avait l’air de se préoccuper assez peu de cette absence de figure paternelle. La famille Kedamono était très soudée, et ses oncles avaient fait office de magnifique figure paternelle... Et puis, elle avait toujours soupçonné qu’il y avait autre chose derrière cette histoire. Les relations entre le clan et les Yakuzas étaient connues, et, même si Maman lui avait toujours dit que son père était un lâche, Mineko soupçonnait une autre réalité... Mais, et même si elle avait très envie de faire de Kanna sa « petite sœur », elle ne pouvait pas encore tout lui dire. Il y avait des choses que Kanna devait voir d’elle-même, afin de comprendre à quel point elle avait rejoint une famille soudée et unie.

Ceci amena Mineko à revenir à son idée, et elle parla alors, comme toujours, précipitamment, en se dandinant sur place :

« Bref, on s’en fout de ce connard... Est-ce que tu veux voir notre temple local ?! Il est dans la propriété du manoir ! Tu vas voir, c’est super cool ! »

Malgré le bouddhisme et le christianisme, le Japon restait encore un pays profondément shintoïste, profondément superstitieux, a fortiori dans un endroit aussi reculé et aussi paysan que Kedamono. Or, l’une des particularités du shintoïsme était qu’ils ‘agissait d’une relation polythéiste, vénérant les kamis, des êtres surnaturels, issus du pouvoir supérieur de la Nature, généralement la faune, afin de protéger et de guider les Japonais. Si Amaterasu était l’un des principaux kamis, une divinité commune à l’ensemble du Japon, chaque région connaissait son propre kami, sa propre force censée protéger cette région, notamment le clan qui l’avait dirigé... On disait ainsi, souvent, que les kamis étaient les fondateurs de clans importants, continuant à veiller, par-delà la mort, sur leur famille. C’était toute une conception qui s’exprimait à travers cette religion, illustrant certaines caractéristiques de la pensée japonaise : le respect profond voué à la Nature, et la croyance que la Mort n’était pas la fin, ainsi que l’importance qu’il y avait à entretenir sa famille, car seuls les liens familiaux permettaient concrètement de survivre à la Mort.

Mineko se mit à marcher rapidement, courant presque dans les champs, retournant vers le manoir. Vu de l’extérieur, le manoir ressemblait à une petite forteresse. Un mur d’enceinte l’entourait, ainsi que quelques tours. Historiquement, le manoir avait réellement été une forteresse, protégeant les villageois des envahisseurs, des bandits, ou des intempéries climatiques. Bien sûr, les tours avaient été reconstruites, maintenant, mais le manoir avait conservé sa forme originelle. C’était une photographie historique, un vestige du passé figé dans le temps, au milieu des rizières et des montagnes.

Les deux filles rejoignirent le manoir par une entrée latérale, et s’avancèrent dans plusieurs cours très élégantes, avec des jardins zens, ou de petits cours d’eau, jusqu’à rejoindre un torii menant à la partie arrière du manoir. Il y avait alors un escalier qui montait vers un second torii, et, juste après, le temple.

« C’est là-haut ! »

Le temple était assez petit, se composant d’une espèce de chapelle avec une porte entrouverte. Mineko entra à l’intérieur. Un autel avait été dressé, et des peintures datant de plusieurs siècles honoraient le kami.

« Kedamono n’est pas que le nom de notre clan, c’est aussi le nom de notre kami, celui que nous devons toujours honorer... Celui qui protège et veille sur le clan et sur la région. »

Les Tokyoïtes étaient des urbains, versés dans l’individualisme occidental, et sans doute plus sceptiques à l’égard des traditions ancestrales, mais, à Kedamono, le respect du kami était fondamental.

« Ma Maman m’a toujours dit que Kedamono nous protégeait des yokaïs de la région... Alors, pour continuer à bénéficier de sa protection, chaque année, nous organisons un festival qui a pour but de montrer à Kedamono toute notre affection. C’est notre tradition, et elle est immuable. »

Mineko estimait plus judicieux de préparer Kanna à ce qui allait l’attendre, et, après quelques secondes, reprit rapidement :

« Est-ce que ça te plairait d’y participer ?! »

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 7 mercredi 15 juillet 2015, 21:11:19

Kana n'était toujours pas très à l'aise dans ce coin perdu mais la présence de Mineko la rassurait quand même, c'était pour le moment la seule fille de son âge et elle se sentait moins perdue avec elle. Entouré de tous ces adultes, ça avait de quoi l'impressionné surtout quand les jeunes se comptaient sur les doigts d'une seule main et que sa vie avait totalement changé de bord. Son père était mort, elle n'était plus à Tokyo mais ici et même si elle voulait croire sa cousine, elle sentait qu'elle n'allait pas se plaire ici, pas si rapidement en tout cas. Pour ce qui était de la réponse concernant son père, elle fut un peu surprise de sa réponse mais en soi, elle aussi n'avait pas de père alors ? Enfin, les choses sont différentes pour elles, Kana l'a perdu alors que celui de Mineko était un pourri, c'est clair. Même si elle ne semblait pas vraiment désorientée par l'absence de son père, elle cachait peut-être ça derrière sa bonne humeur ? Elle n'ira donc pas insister là-dessus, Mineko pourrait se confier à Kana si elle veut mais elle n'irait pas insister.

Vu comment elle semblait contente de lui proposer de faire une petite visite de leur temple, elle aurait dit en temps normal mais elle devait bien faire des efforts pour s'intégrer à cette nouvelle vie. Puis Mineko proposait ça avec tant de joie et bonne humeur, elle ne lui proposait pas la visite pour simplement lui faire visiter ça  et se débarrasser de cette tâche pour la visite, non, elle semblait vraiment contente, ce qui fit  un peu sourire la jeune fille de Tokyo.

« Ok, allons-y jeter un œil. »

Elle allait donc suivre sa cousine qui la menait à cette grande demeure pour la faire passer par divers chemins pour enfin faire face à leur divinité, le kami comme on dit ? Une fois devant l'autel, Mineko lui fait une petite leçon en expliquant que le nom de leur clan était aussi celui du kami qui, en l’honorant les protégeait des yokai de la région. Ça avait son charme quand même ce genre de petit coin du Japon mais bon, pour revenir là-dessus, ce n'est pas le genre d'endroit où Kana aimerait vivre longtemps. Elle venait même parler de leur festival pour honorer Kedamono, dans la tête de Kana, ce n'était que quelques danses dans les rues, peut-être des jeux ou des prières aussi à l'autel, des choses qui ne sont pas vraiment dangereuses, elle ignorait qu'elle avait tort mais peu importe pour le moment. Elle haussa les épaules en observant sa cousine.

« Pourquoi pas ? Je suppose que lors de cette fête, c'est quelques danses, une bonne ambiance, des prières, ce genre de choses quoi ? Enfin, je veux pas te blesser en disant ça mais c'est un peu les trucs habituels comme pour le nouvel an où les fêtes en été ? Enfin je suppose ? »

Kana était loin de la vérité mais si elle savait ce qu'elle va vivre ici, elle aurait sûrement déjà pris ses jambes à son cou. L'idée de vivre ici tranquillement était faux. Pour elle, cet endroit était chiant, loin de Tokyo, de ses amis et de ses habitudes mais elle ignorait vraiment tout ce que cette fête voulait dire.

« En dehors de nous deux, il n'y a pas d'autres jeunes dans le clan ? Que je sache si tu est la seule avec qui je peux m'entendre pour le moment où non ? »

Elle n'avait pas de préjuger sur les adultes mais elle se liera plus facilement d'amitié avec des gens comme Mineko qu'avec leur grand-père... C'est vrai quoi, ce type est censé être son grand-père, en dehors des photos, c'est la première fois qu'elle le voit. Même si elle savait son père en froid avec lui, il aurait au moins pu lui envoyer une carte ou quelque chose mais jamais sa mère ne lui avait dit avoir de ces nouvelles. Certes, pour le coup il venait de faire quelque chose pour elle et sa mère mais c'est plus pour ses propres bénéfices plutôt que parler famille, même sans savoir quoi, elle s'en doutait un peu...

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 8 vendredi 17 juillet 2015, 01:56:49

Tandis que Mineko et Kanna se trouvaient dans le sanctuaire du kami dans les hauteurs du domaine familial, à l’intérieur de ce dernier, Junko s’avançait le long d’un des multiples jardins. La villa du clan Kedamono était très grande, avec de multiples bâtiments annexes, séparés par des jardins. Les jardins étaient de fait très agréables, à hauteur du Japon traditionnel, de ce que Junko avait toujours adoré. Elle avait vécu à Tokyo, une ville que les enfants adoraient, et que les adultes détestaient. Trop de monde, un loyer dix fois trop cher, des emplois difficiles à trouver, a fortiori pour une femme seule. Elle avait tenté de trouver du boulot à de multiples reprises, mais, avec le loyer à payer, les charges de la vie courante, et la dette abyssale que son défunt mari avait laissé derrière elle... C’était terrible à dire, mais Junko n’avait jamais aimé Saburo. Elle pensait en être amoureuse, au début, mais, à chaque fois qu’elle le voyait revenir totalement ivre des casinos ou des bars où il dilapidait tous les maigres deniers que cette courageuse femme économisait... Junko ignorait comment elle avait fait pour tomber enceinte de lui, mais, s’il y avait bien une bonne chose que Saburo ait jamais faite de sa vie, c’était bien de lui offrir un bébé. Kanna était son petit ange, son rayon de soleil, le soleil de ses nuits... Elle était prête à tout pour elle, et c’était pour ça qu’elle avait accepté la proposition de la famille de Saburo, et ce même si elle savait pertinemment ce qui allait l’attendre, et pourquoi on avait besoin d’elle. Elle ne pouvait que maudire Saburo... Avant de se sermonner elle-même.

*Saburo était ton mari, Junko ! Quelle épouse digne de ce nom crache ainsi sur la mémoire d’un homme décédé ?!*

Oui, il était ivre, et même relativement violent quand il avait bu. Oui, il avait profondément endetté Junko, qui avait signé avec lui tous ses prêts à la banque, par amour, par idiotie, mais il avait été son mari. Elle devait se sacrifier pour rattraper les erreurs qu’il avait commise, car c’était ainsi qu’une femme se devait d’agir. Junko suivait donc Daitoku, la tête baissée, sans rien dire. Son mari était derrière elle... Son nouveau mari, Takahiko. Il était accompagné de Himeko, cette fille à la courte chevelure blonde dont Junko se méfiait énormément.

Daitoku menait la marche, jusqu’à se rapprocher d’un grand entrepôt en bois au toit pointu.

« Tu sais, Junko, vu la dette abyssale dont tu as hérité grâce à Saburo, toute une vie de labeur dans les champs ne suffirait pas à éponger ta dette. Et, pour nous les Kedamono, la dette est une chose importante. Il en va de notre honneur et de notre respectabilité d’honorer l’intégralité de nos dettes.
 -  Oui, oui, je comprends...
 -  Nous devons répondre de nos dettes lors de notre mort devant notre kami, qui veille sur nous et nous juge. Notre kami a développé ses propres croyances et ses propres rites, et, comme tu le sais, pour les représentantes du sexe féminin, il existe un moyen considérable d’allonger sa dette...
 -  C’est ce que j’ai accepté, oui. »

Junko savait très bien de quoi il retournait, et ce rituel l’effrayait autant qu’elle la glaçait d’effroi. Mais elle faisait ça pour Kanna... Pour sa fille, elle donnerait sa vie, alors... Elle accepterait ce rituel, et toutes les conséquences en résultant.

« C’est pour cette raison que nous allons te préparer, Junko... »

Le vieil homme gras ouvrit la porte coulissante de l’entrepôt, et Junko entra, en soupirant lentement. Les tatamis étaient là... Tout comme la rangée d’hommes, mais on la guida vers le vestiaire... Le vestiaire, où sa tenue l’attendait.



Pendant ce temps, Mineko continuait à prier. Il était très important de prier le kami, et la mère de Mineko se fâchait parfois quand elle apprenait que Mineko n’avait pas effectué sa prière quotidienne Ils n’étaient pas comme les citadins, ces gens qui avaient renié toutes leurs traditions au nom de l’impérialisme occidental et du capitalisme sauvage. Les traditions étaient sacrées, elles constituaient l’âme du Japon, et toute bonne Japonaise, ce que Mineko prétendait à être, se devait de les respecter. Alors, Mineko priait, respectueusement, religieusement, jusqu’à ce que Kanna lui pose plusieurs questions.

La jeune fille releva la tête, et lui sourit gentiment.

« Non, nous sommes les seules personnes mineures du clan. C’est bien pour ça que je suis heureuse que tu sois là, imōto-chan. »

Elle lui sourit à nouveau, puis se redressa, et sortit du petit sanctuaire. Elle avait prié pour que le kami accorde sa bénédiction à l’amitié naissante entre elle et Kanna-chan. Dehors, le soleil continuait à décliner, et elle s’approcha du rebord, observant les toits du manoir depuis sa position. Le vent faisait légèrement remuer ses cheveux. Demain, elle irait à l’école, et ce serait en compagnie de imōto-chan, ça ne faisait pas l’ombre d’un doute !

Mineko lui expliqua donc d’autres petites choses :

« Les autres enfants seront au lycée demain. On y ira ensemble, hein ?! Comme deux sœurs !! »

Mineko était très expressive, et, en ce moment, elle se retenait de ne pas sauter sur Kanna pour l’enlacer et lui offrir tout un tas de bisoux dans le cou. Oh, bien sûr, elle savait que ce n’était pas conforme à la politesse, au respect entre personnes... Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de le vouloir, c’était plus fort qu’elle !

« Et on pourra dormir dans la même chambre, aussi... Enfin, si tu veux ! »

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 9 jeudi 13 août 2015, 20:41:57

Pour Kanna, cette nouvelle n'était pas celle qu'elle avait déjà rêver auparavant. Certes, elle ne s'imaginait pas devenir une idol ou autres, elle imaginait juste que jusqu'à ses vingt-et-un ans à peu près, elle retersait à Tokyo, étude ou petit job entre-temps, elle imaginait sa vie comme une vie banale, comme bien des jeunes mais bon, elle voyait cela sur Tokyo, pas ici, dans la campagne... Enfin bon, même en disant le fond de sa pensée, ça ne servirait à rien, sa famille lui rirait au nez ou même pire et elle ne voulait pas faire souffrir sa mère ou souffrir elle-même. Kanna n'était pas aveugle, ni sourde, elle avait déjà entendu ce que son père faisait le soir quand il rentrait ivre. À insulter sa mère, parfois même pire mais elle n'osait plus tellement y réfléchir. Et pourtant elle se souvenait surtout des bons moments avec son père, surtout quand elle était plus jeune à vrai dire mais quand il était sobre, c'était un père tout ce qu'il avait de plus banal. Était-ce sa perte qui le montrait sous un jour meilleur pour Kanna ? Elle n'en savait rien mais elle n'allait pas chercher à trouver ce genre de réponse.

Kanna cherchait à rectifier le tir et faire en sorte que cela se passe bien. Sa cousine ne semblait pas méchante après tout puis elle pouvait bien faire ça pour elle ? C'était la seule fille de son âge ici alors elle risque d'être en plus sa meilleure amie quand elle sera ici. Ce n'était pas auprès de son grand-père ou des autres qu'elle trouvera une véritable amitié alors qu'elle... Autant rattraper le temps perdu.

« Ok, nee-san. Par contre faudrait que je jette un œil à tes cours ? Voir si ce que vous étudiez, je l'ai déjà vu ou non ? »

Non pas que Kanna était une élève sérieuse, elle était banale de ce côté-là mais débarquée comme ça dans une nouvelle école, ils n'en étaient peut-être pas au même stade que dans son ancien lycée ? Même si elle aimerait dormir avec elle, Kanna haussa simplement des épaules en souriant.

« Eh pourquoi pas ?! À vrai dire, moi aussi j'ai toujours rêvé d'avoir un petit frère ou une petite sœur... enfin, plus une sœur qu'un frère. Même si ce sera plus moi qui jouerai le rôle de la petite sœur je pense. »

Lâchait-elle en souriant. Ce devait être le désir commun de la majorité des enfants uniques, un frère ou une sœur pour pouvoir s'amuser à deux, même si ça veut dire se bouffer le nez parfois mais c'était le quotidien de tous les enfants. Tout le monde ne peut pas être des enfants modèles comme les enfants Flanders dans les Simpsons, Rod et Tod. Marchant doucement avec Mineko en direction de sa nouvelle maison, elle ne pouvait s'empêcher d'être assez curieuse vis-à-vis de tout par ici.

« Merci nee-san... Je suis venue ici du mauvais pied, voyant que les mauvais côtés... certes, avoir perdu mon père n'aide pas à sauter de joie mais... je pense que j'aurais pu y mettre du mien pour être plus agréable depuis mon arrivé mais toi, tu reste quand même sympa avec moi. Merci encore... »

Oui, elle avait quand même de la chance d'avoir une cousine pareille, tout le monde ne pouvait pas en dire autant après tout. Cependant, Kanna voulait repartir du bon pied, tirer un trait sur tout ça et faire des efforts pour se plaire ici !

« Du coup, on fait quoi ce soir ? Je veux bien que tu réalises tes rêves d'avoir une petite sœur mais pas question de jouer à la poupée ou de m'habiller comme une poupée ! »

Cet avertissement était surtout là pour détendre l'atmosphère, elle ne voulait pas freiner les envies de sa cousine même si jouer à la poupée à leur âge... Enfin bref, elles auront de quoi passer une bonne soirée quand même ici.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 10 lundi 17 août 2015, 01:56:34

L’engouement de Mineko avait presque quelque chose de contagieux. Les deux filles avaient chacune une façon assez différente de s’exprimer, mais, déjà, Mineko était sûre qu’elles allaient s’entendre comme les deux doigts de la main. D’un côté, il y avait Kanna, une jeune fille qui avait perdu son père et son environnement familial, et qui avait l’air d’être encore un peu secouée par tout ça, et par la perspective de quitter le « Japon de l’endroit » pour rejoindre le « Japon de l’envers ». Et, de l’autre, il y avait Mineko, une jeune fille surexcitée, qui s’ennuyait fermement dans cette région, et qui avait toujours eu envie d’avoir une petite sœur avec laquelle s’amuser ensemble. Alors, même si Mineko et Kanna n’étaient pas des sœurs, mais plutôt des genres de belles-cousines, pour Mineko, elles allaient faire comme si ! Mineko n’était pas la fille d’Himeko pour rien. La preuve, seulement une lettre séparait leurs prénoms ! Elle avait sa même chevelure blonde, ce qui faisait d’elle l’attraction favorite des mecs au lycée... Même si celui qu’elle préférait était Kei... Mais ça, ce serait pour plus tard ! Diable, elles n’allaient pas déjà parler des mecs !

Les deux filles se rapprochaient du manoir, qu’on pouvait apercevoir depuis le sanctuaire du kami Kedamono. C’était vraiment une belle bâtisse, avec plusieurs jardins, des dépendances, plusieurs parties. La plus grande maison dans la région, qui illustrait très bien la position centrale que le clan avait dans cette région. Même maintenant, il arrivait encore que bien des paysans viennent voir Daitoku-sama afin de demander son aide, que ce soit pour acheter un nouveau tracteur en faisant un prêt auprès de lui, ou pour régler des litiges entre voisins. Cette région était si isolée, au milieu des montagnes et des rizières, que les habitants n’avaient aucune envie de se tourner vers la justice étatique, préférant aller voir le seigneur local, comme à l’époque du Japon médiéval. Un héritage du passé japonais, où l’Archipel avait longtemps été divisé par des guerres claniques, et où on avait, à l’époque, l’habitude de se tourner vers d’autres sources d’autorités qu’une autorité étatique parfois purement virtuelle. En tout cas, c’était le cas à Kedamono. La famille percevait encore un impôt local de la part des villageois, et, comme Mineko l’avait dit à Kanna, organisaient encore le festival annuel de Kedamono.

*Mais ça, on aura le temps de l’aborder plus tard...*

Alors qu’elles continuaient à se rapprocher, Kanna lui demandait ce qu’elles allaient faire ensemble, et Mineko pouffa quand elle refusa de se transformer en poupée.

« Tu nous prends vraiment pour des bouseux, hein ? Mais bon, je suppose que c’est normal... Je n’ai pas de poupées depuis l’âge de cinq ans, tu sais. Ma mère m’offre plein de consoles de jeux vidéos, des mangas, et nous avons une très bonne réception satellite avec la télé’. »

Himeko n’avait jamais vraiment eu le temps de s’occuper de Mineko, du fait de ses affaires, alors, pour compenser, elle lui offrait tout ce que Mineko voulait... Même une sœur ! Si Mineko osait, elle aurait demandé à Kanna de la tenir par la main ! Le duo retourna vers le manoir, et entra par une porte latérale, à l’arrière, qui les amena dans l’un des jardins de la propriété, à côté d’un ruisseau, au milieu de plusieurs arbres et autres buissons.

« Tu aimes les jeux vidéos, hein ? J’ai toujours eu envie d’avoir une sœur pour tuer des zombies sur Resident Evil 5 ! Bon, je le fais avec mes amis quand ils viennent ici, mais... Ce n’est pas pareil. »

Les Tokyoïtes étaient une génération constituée de geeks et d’otakus. Ce serait vraiment pas de bol que Kanna n’aime pas les jeux vidéos ! Parce que, franchement, Mineko ne voyait pas quoi faire d’autre dans ce cas...

Et, tandis qu’elles marchaient, le regard de Mineko fut capté par un grand gymnase se trouvant à gauche. C’était une sorte de grande maison avec un toit pointu, et une grande porte. L’ancienne grange du manoir.

« Ah, et on a pas le droit d’entrer là-dedans, Kanna ! fit-elle alors en désignant du doigt le gymnase. Grand-père m’a dit que c’était un endroit assez dangereux, car plusieurs poutres étaient endommagées, et qu’on risquait donc de se blesser en y entrant. »

Cependant, ça n’empêchait pas Grand-père d’y rentrer fréquemment, parfois avec plusieurs hommes du village... Mais ça, Mineko n’allait pas le dire à Kanna. Pas tout de suite. Pas encore.

De toute façon, Kanna allait vite comprendre ce qu’est Kedamono par elle-même.

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 11 mercredi 02 septembre 2015, 21:48:16

Kanna était vraiment dépaysé, c'est le moins que l'on puisse dire mais elle faisait au moins des efforts pour que son séjour ici se passe au mieux, quitte à être agglutiné à Mineko une bonne partie du premier temps. Elle ne connaissait personne en même temps alors bon, viendra un temps elle ne sera plus aussi collé à elle mais pour le moment, sa cousine va devoir la supporter ! Enfin, cela ne semblait pas vraiment la déranger non plus. Ce n'est pas vraiment qu'elle prenait sa cousine pour une bouseuse, c'est plus qu'à la voir si heureuse d'avoir une « petite sœur », elle la voyait bien lui proposer ce genre de choses, un peu comme pour rattraper le temps perdu. Mais heureusement, elle avait mieux à proposer à Kanna, une partie de résident evil 5 ? Bon, Kanna n'était pas le genre otaku cliché que l'on voit dans les mangas ou à Akihabara mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier un bon jeu, un bon manga de temps en temps.

« J'espère juste ne pas avoir perdu la main alors mais bon au pire ça devrait revenir bien vite. Tu aimes quoi comme genre de jeux sinon ? »

Pas de soucis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas et au bout de quelques zombis de shooté, elle va retrouver ses bonnes vieilles habitudes ! Retournant donc doucement chez elles, Mineko lui montra un endroit où il était interdit d'aller puisque ce n'était pas un endroit calme, plutôt dangereux puisqu'il était mal entretenu. Kanna n'allait pas contredire Mineko, elle n'avait pas dix ans et si c'était dangereux, elle n'irait pas.  Ce n'est pas comme si elle voulait se lancer dans une chasse aux fantômes ou autres, ce n'est plus de son âge.

« C'est quand même dommage que l'école soit déjà pour demain... ça aurait été plus cool de se faire une soirée tranquille en jonglant entre jeux, films, série, papotage mais bon... Arrivée crevée à son premier jour dans sa nouvelle école, ça le fait pas trop... »

Dit-elle avec un petit air désolé. Pour bien commencer leur lien d'amitié, c'est sûr qu'une bonne soirée entre elles n'aurait pas fait de mal pour nouer des liens mais bon, elles auront bien le temps d'en nouer au fil du temps. Une fois bien au chaud dans sa nouvelle maison, elle venait à se poser une question bien que l'endroit semblait calme. Non pas qu'elle trouvait ça suspect, si ça se trouve, sa mère visitait l'endroit en présence des autres. Elle ne se faisait pas de drôles d'idées pour le moment.

« Pour ce qui est du repas, je présume que cela se fait en famille ? Toujours ? »

Chez elle aussi c'était comme ça quand son père était calme mais parfois, quand sa mère savait que ça allait virer à l'orage, avant même le retour de son père, elle l'autorisait à se préparer un petit repas ou sandwich ou même de manger dans sa chambre. Ce n'est pas le genre de souvenir qu'elle aime se souvenir alors qu'elle venait de perdre son père. Quand ce genre de moment arrivait, elle n'aimait pas entendre les cris, surtout de douleur venant de sa mère. C'était ce genre de moment ou elle n'aimait pas son père... mais bien souvent, ce genre de choses arrivait à cause de l'alcool ou pire. C'est aussi pour ça que bien qu'adolescente, elle n'a jamais touché à l'alcool ou la cigarette, elle a trop vu d'horreur à cause de ça étant jeune. Quoi que la cigarette n'avait rien à voir mais c'était un premier pas vers des drogues et autres réjouissances...

« Et si tu me montrais ta chambre en attendant ? D'ailleurs, j'ai une chambre ou bien on la partage ? »

Elle ne savait pas mais elle pouvait supposer que sa « sœur » avait tout prévu en la faisant dormir avec elle un premier temps pour se rapprocher l'une de l'autre ? En tout cas pour le moment, la présence de Mineko rattrapait les pensées qu'elle avait concernant cet endroit et le fait qu'elle pourrait bien s'ennuyer. Pour le moment, ça allait quoi, grâce à Mineko surtout.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 12 dimanche 06 septembre 2015, 09:02:01

« Les repas se font en famille, vi… Et ouais, c’est chiant de reprendre ! Mais bon, au moins, je n’aurais pas à traverser le chemin toute seule, cette fois ! »

Mineko était une jeune fille très enjouée. Pour autant, il ne fallait pas attendre longtemps pour comprendre qu’elle souffrait de carence affective. Himeko, sa Maman, était toujours occupée, et il n’y avait souvent personne pour s’occuper d’elle. Elle avait appris à grandir toute seule, en obtenant de sa mère tous les cadeaux qu’elle voulait. Mineko aurait pu devenir une enfant-roi refusant de partager quoi que ce soit avec Kanna, mais, chez elle, ce manque d’affection avait mué en un besoin d’affection. Elle avait envie d’avoir une petite sœur, et Kanna était parfaite dans ce rôle ! Elles se rendirent donc la chambre de Mineko, une grande chambre avec plusieurs posters sur les murs, essentiellement des posters de jeux vidéos, de J-Pop… Et un énorme écran plat avec, dessous, un ensemble de consoles dernière génération : PlayStation 3, PlayStation 4 , XBOX 360, XBOX One, Wii, Wii U… La famille de Mineko avait de l’argent, et elle avait une sacrée collection de jeux vidéos, qu’elle entreposait dans son armoire, avec toute une pile de mangas.

« Pour la chambre, comme tu veux… On a une chambre prête pour toi, mais, si tu veux dormir avec moi, ça ne me dérangera pas du tout ! »

Au contraire, même… Elle serait ravie de partager sa mobilier avec sa sœur ! Cependant, impatiente de jouer, elle se dépêcha d’allumer la console, puis s’assit sur une chaise, et fit signe à Kanna de venir. Assez rapidement, le mode Mercenaires s’enclencha, et elles se mirent à tuer joyeusement des zombies. Sans être une totale otaku, Mineko aimait bien jouer. Il n’y avait pas grand-chose à faire dans la campagne, et, chez elle, outre glander sur Internet, elle jouait beaucoup. Le temps passa assez rapidement, jusqu’à ce qu’on vienne frapper délicatement à la porte.

Junko, la Maman de Kanna, débarqua. Elle portait un élégant kimono blanc avec des collants noirs seyants, brillants, et sourit à sa fille. Elle sortait de la douche, car ses cheveux étaient trempés.

« Bonsoir, Kanna-chan… Je voulais m’assurer que tu allais bien avec ta nouvelle amie…
 -  Sœur ! » précisa alors Mineko.

Cette precision arracha sur les lèvres de Junko un délicat sourire, mais on pouvait lire dans ses yeux une certain fatigue… Elle avait passé la journée avec Daitoku-sama, mais Mineko ignorait tout de ce qu’elle avait fait… Ou presque. Cependant, il y avait des secrets qu’il ne fallait pas encore dévoiler à Kanna. Elle attendait pour cela le feu vert de sa Maman.

« Le dîner sera bientôt prêt, leur expliqua Junko. Demain, tu iras à l’école avec Mineko-chan, n’est-ce pas ? Tu vas voir, tout se passera bien… Je sais que tu aurais préféré rester à Tokyo, mon cœur, mais… Je te promets que tout se passera bien ! »

Junko lui caressa les cheveux, en lui offrant un nouveau sourire, léger.

« Nous ne pourrons pas retourner à Tokyo avant longtemps, ma puce, alors… Apprends à te faire à ce nouvel environnement, et sache que je serais toujours là pour toi… »

Sur ce point, Junko ne mentait pas…

Il fallait juste savoir comment interpréter cette phrase.

Aoki Kou

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 13 lundi 07 septembre 2015, 21:18:34

Pour Kanna, cette ambiance était vraiment nouvelle, elle pouvait se vanter d'avoir des tas de choses à Tokyo, elle n'avait jamais eu de sœurs, même si elles avaient de bonnes amies, elle ne pouvait pas dire que ses amies étaient aussi proches que Mineko. Puis même si elle ne se sentait pas encore très proche de son grand-père et des autres, cela devrait venir petit à petit ? Question de temps et d'habitude. Même si chez elle, elle avait une ou deux consoles, elle était loin d'avoir la même collection que sa cousine et même si elle ne voyait pas le reste, encore moins en ce qui concerne les jeux ! Leur famille était très aisée ici mais quand même, ce n'était pas croyable ! C'est à peine si elle avait une dizaine et jeux et, allez, deux collections complète de manga qu'elle adore alors que Mineko.... Ouah ! Dommage dans ces conditions qu'elle ne soit pas une otaku, elle aurait vraiment aimé sa cousine sinon.

Lancée dans leur partie, elle ne voyait pas le temps passer en attendant le repas et tant mieux d'un côté. Sa mère, Junko arriva pour voir si tout se passait bien ? Les cheveux encore humides, elle devait sortir de la douche ? Mais sa cousine vint à rapidement préciser qu'elles n'étaient pas amies mais sœur. Elle en souriait un peu comme sa mère alors que cette dernière se rapprochait, évoquant doucement la journée de demain, que tout allait bien se passer. Hier, elle n'aurait pas pensé comme ça mais maintenant qu'elle était avec sa « sœur » elle se disait que ça devrait bien aller demain, la rassurant comme elle pouvait en lui caressant les cheveux.

« Merci mais ça ira je pense. Mineko-chan est là pour m'aider... »

Elle souriait et faillit rajouter « heureusement » mais au dernier moment, elle se disait que cela aurait pu être mal interprété alors elle avait retenu ce petit mot. Sa mère était toujours gentille, même quand ça n'allait pas, elle évitait de trop en dire ou le montrer pour inquiéter sa fille.

Retour sur la partie concentrer à nouveau sur sa partie en shootant à nouveau ce qui remplaçait les classiques zombis de Resident Evil dans cet épisode mais bon, ça restait quand même de vilaines bestioles à shooter donc ça ne retirait rien au plaisir, même s'ils étaient plus rapides et plus armées aussi. Peu de temps avant la fin de leur partie – le repas étant presque fini – elle avait finalement fait son choix et venait lui donner sa réponse donc.

« Au fait, je dormirais avec toi, au moins pour ce soir. Comme ça on pourra bavarder ensemble un peu plus longtemps, ça permettra de mieux se connaître. »

Oui car être séparé dans leurs chambres... le portable ce n'est pas cool quand on est séparé que de quelques chambres. Et puis bon, elle n'aurait pas aimé être séparée si facilement, se retrouvant à nouveau seule. Au moins là elle avait un peu de compagnie, c'était toujours ça qui était plus agréable que de rester seule dans une chambre inconnue.

« Avant d'aller en bas, j'ai des choses à savoir sur le repas ? On a le droit de parler, on doit faire des prières, ce genre de choses ? Chez moi, on mangeait simplement et... parfois en silence. »

Oui, ça allait quand son père n'était pas là mais quand il était là, en général on ne parlait que quand il posait des questions donc elle avait connue plus agréable comme repas en famille. Ici, ça devrait lui changer de d'habitude.
« Modifié: mardi 08 septembre 2015, 15:09:38 par Aoki Kou »

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Kedamono no Ie [Pv]

Réponse 14 mercredi 09 septembre 2015, 02:16:30

Junko repartit rapidement, le cœur lourd. Elle connaissait bien sa fille, et elle avait clairement senti le reproche silencieux dans son ton. Kanna n’avait jamais voulu quitter Tokyo, une ville moderne, où elle avait tous ses amis, sans parler d’endroits superbes. Tokyo était une ville qui ne dormait jamais, où il y avait toujours des trucs à faire, alors que, parallèlement, Kedamono était un véritable trou perdu. Comment ne pas en vouloir à sa mère de l’avoir mis dans un tel endroit ? Junko ne pouvait que la comprendre, et se mordilla les lèvres... Puis, en sentant un vertige, s’appuya contre un mur. Elle était... Épuisée, et, le pire, c’est que ce n’était que la première journée. Junko se releva alors, en marchant à nouveau, mais entendit des bruits de pas, et se crispa en reconnaissant une odeur familière. En relevant la tête, elle vit Himeko approcher, avec un sourire sur les lèvres, et une lueur redoutable dans les yeux.

« Salut, Junko... glissa-t-elle.
 -  Sa... Salut, Mineko... »

Mineko portait un peignoir blanc, mais le défit alors, l’ouvrant... Et Junko rougit légèrement en voyant l’attirail qu’elle portait dessous. C’était une ceinture, avec un gode luisant qui pointait. Mineko esquissa alors un sourire franc, et Junko tournant la tête. De là, elle pouvait entendre les bruits du jeu vidéo que les filles faisaient, mais il y avait toujours un risque... Elle secoua alors la tête, et Himeko se contenta de froncer les sourcils.

« Tu connais les règles, petite pute... »

Junko baissa alors les yeux en déglutissant. Les règles, ces maudites règles... Elle se pinça les lèvres, puis acquiesça lentement. Le gode disposait d’une ouverture en son bout. Elle soupira, comprenant ce qu’Himeko voulait faire. Sa vessie était pleine, et elle se mit à genoux, regarda brièvement Junko, dans un dernier regard, comme pour implorer sa pitié... Puis Himeko glissa en elle la bouche de la femme, se concentra, et, au bout de quelques secondes d’une succion, soupira, puis se détendit en relâchant sa vessie... Qui se mit à remplir la bouche de Junko, qui couina. Himeko en soupira de plaisir, ses doigts se crispant sur les cheveux de la femme. Himeko avait pris sa douche avec une envie furieuse de pisser, mais s’était retenue, car elle ne comptait pas pisser dans la douche, mais bien avec ses nouvelles toilettes.

En l’état, Junko n’eut aucune autre possibilité que de goûter à toute cette vessie, qui déferla dans sa bouche puis dans sa gorge. Elle en soupirait de plaisir, et, après plus d’une dizaine de secondes, balança Junko sur le sol, puis sourit en s’approchant d’elle, tout en refermant son peignoir.

« Tu n’es vraiment rien de plus qu’une pute, Junko... »

Pendant ce temps, dans la chambre, alors que les filles continuaient à affronter des Majinis, et que Mineko les tuait avec Barry à bout portant, Kanna accepta de dormir avec elle, ce qui la fit sourire.

« Ça, c’est vachement cool ! »

Yeah ! Avoir Kanna dans sa chambre serait géant! Kanna posa ensuite une question, mais la réponse émana dans son dos, de la part d’Himeko, qui venait d’arriver, avec un sourire sur les lèvres.

« Il n’y a aucune obligation particulière, Kanna-san... Tu as le droit de parler, de dire tout ce que tu veux... On ne doit se taire que quand le vieux veut nous faire un discours, mais, fort heureusement, c’est plutôt rare. »

Himeko s’avança ensuite, et ébouriffa les cheveux de sa fille, avant de l’embrasser sur la tête.

« Tu t’amuses bien, mon cœur ?
 -  Oh oui, Maman, j’ai enfin une petite sœur !! »

Un sourire poli éclaira les lèvres de la belle blonde, qui regarda ensuite Kanna.

« Je suis heureuse de vous avoir ici, Kanna, toi et ta Maman... Vous verrez, tout se passera comme sur des roulettes entre nous. »

Elle lui fit un clin d’œil en lui souriant. Un doux sourire... Dissimulant toute la perversion qui se cachait derrière cette femme.


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