Warren's Clan [Décatis Cryptinna]

Des bruits arrivèrent au oreille de la vampire. Son corps libéré de toutes ses entraves magiques avait retrouvé tous ses sens de chasseur, elle sentait la personne approché derrière la porte. Quand la porte s’ouvris légèrement, la réaction fut instinctive sa main plongea dans se troue cherchant à atteindre la gorge de cette nourriture devant elle, mais à la dernière seconde, la main s’arrêta retenue par le fil magique relier au papion d’or. Encore une fois, elle n’était pas consciente de se servir du papillon pour manipuler son corps enragé comme une marionnette. C’était un peu comme si sa conscience c’était mélanger à sa magie pour lutter contre ses instant vampirique.

Avec grand difficulté elle chercha à parler, il fallait faire vite avant que l’homme ne soit effrayé et lui referme la porte.

-Le vampire…. Appelez le vampire à l’aide…VITE !

La créature qu’elle était, complétement affamé, pris le dessus quelque seconde se qui fit qu’elle arracha violement la porte cherchant à attaquer l’homme pour se nourrie. Encore une fois, elle réussit à s’arrêté à rien de l’homme. Pour ça, le nombre de fil qui retenait son corps avait doublé. Mais retenir une telle bête affamée lui coutait cher en magie, elle s’épuisait rapidement et elle perdait petit à petit le dessus. Sa conscience s’affaissait de plus en plus. Dans un dernier effort elle prononça un dernier cri de désespoir.

-A L’AIDE !

Mélinda entendit la porte voler en éclats, et Hotwanna se redressa brusquement.

« Mais que… ?! »

Mélinda, silencieuse, fronça les sourcils. Elle reconnaissait cette odeur… Et il ne lui fallut pas longtemps pour en percevoir l’origine. Décatis ! Oui, c’était bien elle… C’était juste que, maintenant, son odeur sanguine n’était plus masquée. Au contraire, elle battait furieusement, et Mélinda comprit que Décatis avait perdu le contrôle. Elle cherchait à nier sa vraie nature, et, comme toujours, quand cette dernière se réveillait, quand la soif sanguine se faisait appeler, si on ne savait pas comment la gérer, elle vous submergeait totalement. La vampire ne savait pas grand-chose de Décatis, mais elle pouvait supposer que cette dernière avait recours à la magie pour substituer son besoin de sang, ou à du sang animal… Mais Mélinda était bien placée pour savoir que c’était insuffisant. Décatis était une prédatrice, et, comme tout prédateur, elle avait besoin de chasser, et de se nourrir.

La vampire sortit rapidement sur le palier. En contrebas, le portier, terrorisé, rampait sur le sol, en voyant une femme s’avancer vers lui, retenu par des fils dorés… Puis il y eut un choc sourd dans son dos, et une masse bondit sur Décatis, la repoussant violemment, l’envoyant dans la rue. Bran, le grand-frère protecteur de Mélinda, venait d’arriver. Il se dressa face à Décatis, toutes griffes déployées, poussant un long grognement en montrant ses canines pointues. Torse nu, Bran se dressait face à elle, et, contrairement à elle, lui maîtrisait à la perfection ses sens vampiriques. Bran était un véritable chasseur, et il bondit sur elle. Les griffes fusèrent, le sang perla, et Mélinda descendit les marches, Hotwanna restant en hauteur, essentiellement paniquée à l’idée que des gardes ashnardiens arrivent, et ne la découvrent.

« Maîtrise-là, Bran !
 -  Elle… Elle est forte… »

Le combat, toutefois, ne fut pas trop difficile, car Décatis, non seulement était affamée, mais se battait aussi contre elle-même. Elle se retrouva ainsi plaquée sur le sol, couchée sur le ventre, avec Bran au-dessus d’elle, qui cherchait à la maintenir, à l’immobiliser sur place. Mélinda se rapprocha, et fléchit les genoux.

*Est-ce un hasard, ou est-ce que, inconsciemment, Décatis m’a suivi ?*

Cette Décatuis semblait être trop ordonnée pour péter ainsi les plombs… Mais peut-être que, inconsciemment, ses instincts vampiriques avaient réagi au fait d’être si proches de Décatis, et qu’ils avaient réussi à prendre le contrôle… Ou alors, c’était un pur hasard, mais Mélinda avait toujours eu du mal à croire aux pures coïncidences. Néanmoins, il était impossible de calmer Décatis pour l’heure simplement avec des mots, et Mélinda fit donc la seule chose censée qui soit.

Elle rapprocha son poignet de la tête de Décatis, et passa sa griffe sur sa peau, puis retourna son bras, et fit tomber son sang sur son visage.

« Viens boire, Décatis… Relâche-là, Bran. »

Même si ce n’était pas prudent, Bran n’aurait jamais été contre un ordre direct de sa sœur, et relâcha donc Décatis, le sang étant juste sous son nez…

Se maitrisé devenait de plus en plus dur pour elle. A ses yeux, cette homme n’avait plus rien d’humain ce n’était qu’un morceau de viande. Alors qu’elle allait de nouveau l’attaqué quelque chose de beaucoup plus fort la percuta et l’envoya volé dans la rue. Mais aux lieux de s’écrasé sur le premier obstacle, son corps ralentie sa chute et se mit à flotté avant d’atterrir en douceur sur le sol. Si la bague avait été détruite, ce n’était pas le cas de ses autre protection magique Le papillon avait alors été séparé du corps qu’il retenait. Le petit objet se mit à voler tout autour de sa créatrice sans arriver à de nouveau la retenir. Heureusement elle fut rapidement maitrisée par la chose qui l’avait percuté. Normalement une autre de ses protection, aurais dû l’envoyer voler, mais Décatis arriva à bloquer son activation en dernière acte avant de sombré complétement

Elle senti le gout du sang dans sa bouche et après plus rien, le vide complet, le noire. Sa conscience avait lâché et l’épuisement après l’utilisation aussi extrême de sa magie l’avait achevé. Son corps fut calmé par le sang et c’est ainsi qu’elle tomba dans un profond sommeil. Ce n’est que bien plus tard, qu’elle se réveilla. Son corps était apaisé suite au sang qu’elle avait profité. Ainsi elle avait repris le dessus. Sans protection magique, elle était une vampire à part entière. Elle n’aimait pas se sentir ainsi, mais tant qu’elle ne sera pas rentrée chez elle, elle n’avait pas vraiment le choix. Les yeux ouvert, elle se redressa et regarda autour d’elle pour chercher à comprendre où elle était.

Décatis était une vampire, et sa soif, Mélinda la connaissait. Quand le sang heurta les lèvres de Décatis, elle s’attendait à ce que cette dernière lui saute dessus... Mais, au lieu de ça, la femme sembla avoir une attaque, ses yeux se révulsèrent dans ses orbites, et elle sombra dans le sommeil, dans une sorte de coma réparateur inexplicable. Troublée, Mélinda leva la tête vers Bran, qui ne disait rien, silencieux et troublé. Elle tâta le pouls de la femme, et constata qu’elle vivait encore, et que son rythme cardiaque se stabilisait. La vampire s’humecta les lèvres, et tâta le front de la femme.

« Et bien ça alors... Il semblerait que cette chère Décatis ait une sorte d’ultime mécanisme de défense au cas où elle viendrait à mordre des gens. »

En tout cas, elle avait bien de la chance de tomber sur elle. Si elle avait croisé une patrouille impériale, elle se serait réveillée dans un cachot. Au lieu de ça, son destin allait être un peu meilleur. Mélinda demanda à Bran de la soulever, puis, tandis qu’il la glissait dans le chariot, elle retourna voir Lady Hotwanna. Leur rencontre allait s’écourter. Mélinda aurait tout à fait pu envoyer cette femme en prison, car elle venait de les agresser... Mais son choix était différent. Décatis était une vampire, proche de la magie, et elle la troublait. Pourquoi refuser à ce point sa nature véritable ? Mélinda se disait que c’était sûrement leur rencontre qui avait réveillé les instincts vampiriques non maîtrisés de Décatis. Il suffisait parfois de peu de choses pour  que ça change, a fortiori avec un vampire. C’était assez simple à comprendre, en réalité ; on n’effaçait pas d’un coup de baguette magique l’instinct prédateur et chasseur d’un vampire. Il restait en vous, ancré dans votre être, et croire qu’on pouvait le rejeter simplement en claquant des doigts était un mensonge, une erreur.

Mélinda s’absenta donc, et retourna au harem, en observant Décatis, allongée sur une banquette.

« Quelle curieuse jeune femme... Elle a utilisé la magie pour contrecarrer ses besoins en sang.
 -  Et, sans surprise, elle a fini par craquer... »

Il n’existait aucun palliatif durable au besoin de sang. La magie n’était qu’un remède provisoire, et qui ne faisait, sur le long terme, qu’aggraver les choses, car, s’il permettait d’étouffer la soif de sang, il ne luttait pas contre elle. Décatis l’avait probablement senti revenir, inconsciemment, en percevant le sang de Mélinda, un sang de qualité rare, car elle entretenait son corps et son organisme pour qu’il produise un sang de bonne qualité. La vampire caressait donc délicatement ses cheveux, comme pour l’amener à se reposer.

« On va s’occuper d’elle... »

Troublé, Bran la regarda.

« Pourquoi une telle générosité ? »

C’était une bonne question, à laquelle Mélinda ne répondit pas immédiatement, préférant s’humecter les lèvres, en continuant à caresser les cheveux de la femme.

« J’ai... Un étrange pressentiment. Elle est douée, Bran, je l’ai vu en allant chez elle. Elle pourra nous être utile... »

Il fallait juste qu’elle soit en paix avec elle-même.


Quelques instants plus tard...

Décatis se réveilla dans l’une des multiples chambres du harem, une chambre reposante et agréable, avec un feu qui crépitait dans l’âtre d’une cheminée. Une pièce confortable et chaude. Elle était dans un grand lit, et, quand elle se réveilla,  Mélinda se tenait face à elle, assise sur un confortable fauteuil.

« Et bien, ma chère Décatis... Est-ce que vous allez mieux ? » demanda-t-elle, avec un beau sourire sur les lèvres.

Décatis regarda autour d’elle pour chercher où elle se trouvait, elle n’eut pas longtemps à comprendre. La voix et la personne qui l’émettait lui fit comprendre plus clairement les choses. Mélinda Warren, la vampire qu’elle avait livré plus tôt. Cette femme l’avait aidé ? Surement que oui. Sinon elle ne serait pas dans une tel chambre, enfin qui sais c’était peut-être une prison doré. Petit à petit les souvenir lui revenaient de sa perte de contrôle. Maintenant que ces idée claire, elle voyait la solution qui lui aurais évité tous ses problèmes. Mais avant de faire quoi que ce soit la politesse voulait de répondre à l’inquiétude de son hôte ou supposé du moins.

-Oui merci, je suppose que c’est grâce à vous ? 

Elle posa une main sur son front sentant encore un mal de tête la perturbé. Son corps était calmé, mais elle avait encore faim. Maintenant qu’elle avait les idées claire, elle pouvait y remédié si elle y avait pensé plus tôt.

-Vous permettez ?

Décatis tendit la main devant elle et avec l’autre, elle tourna l’une des pierres d’une de ses bagues. Une sorte de miroir apparut devant elle flottant dans les airs. Elle y plongea alors sa main pour ressortir une bouteille de verre, à l’intérieur se trouvait du sang. Mélinda devais savoir ce que c’était. Dans une ville comme celle-ci il n’était pas difficile pour un vampire d’obtenir des bouteilles de sang. Elle ouvrit la bouteille sans difficulté et en but un grande gorgé. Se sang allait l’aidé à se rétablir plus vite et surtout calmé sa faim.

-Sa vas mieux. Excusez-moi. Je pourrais savoir où je me trouve maintenant ? Je suppose qu’on se doit chacune des explications ?

La sienne n’était pas bien compliqué, mais avant de tout lui expliqué, elle voulait savoir ce qu’elle attendait d’elle. Décatis n’était pas idiote et se doutait bien qu’elle ne l’avait pas aidé par simple bonté. Surement que la vampire voyait là une opportunité. Sans connaitre ses intentions, elle restait méfiante.

Silencieusement, Mélinda laissa Décatis reprendre ses esprits, invoquant un miroir pour y récupérer une bouteille de sang. Elle reconnut la marque : une distillerie sanguine. Le genre de trucs introuvables sur Terre (du moins, sauf dans des milieux très secrets), mais récurrents à Terra, notamment à Ashnard, où les clans vampiriques étaient très importants. Une distillerie fabriquait du sang, comme une autre fabriquait de l’alcool. Le mécanisme impliquait des cobayes à qui on ponctionnait régulièrement du sang, afin de le revendre. Des fermes sanguines, voilà de quoi il s’agissait. Tout ça était un peu glauque, et, de plus, était trompeur. Si Décatis ne se nourrissait que de bouteilles, Mélinda comprenait mieux cette crise de rage. Tout devenait en effet plus clair. Elle laissa donc Décatis boire à sa soif, puis cette dernière demanda à savoir où elle était.

Toujours assise, Mélinda se releva, et hocha la tête.

« Bien sûr… Vous n’êtes pas très loin de chez vous, en réalité. Je vous ai ramené dans mon harem, et nous sommes donc toujours à Ashnard. Vous n’aurez qu’à aller sur le balcon pour vous en rendre compte, on voit très bien le Palais Impérial d’ici. »

Ce que Mélinda voulait avant tout instaurer, c’était un lien de confiance entre elle et Décatis. Elle se rapprocha donc du grand rideau séparant la chambre du balcon, et l’écarta de la main, révélant le ciel, et, surtout, quelques toits ashnardiens. Le Palais n’était pas dans l’angle de vision disponible depuis le lit, mais la vampire voulait montrer à sa congénère qu’elle ne lui mentait pas.

« Vous n’êtes pas prisonnière, Décatis, et il est important que vous le compreniez. Vous savez, j’aurais pu appeler la Garde Impériale, mais… Je ne voulais pas que vous vous retrouviez dans les cachots. »

Subtilement (ou pas), elle lui disait que Décatis pouvait lui être redevable… Mais Mélinda ne le formulerait jamais ainsi, et se dépêcha d’enchaîner :

« Vous êtes entrée en état de rage, Décatis… Et je pense en être involontairement responsable. Vous savez, je l’ai senti quand je suis venue vous voir. Vous êtes une vampire, et vous utilisez la magie pour masquer vos instincts vampiriques. Ainsi, même si vous vous hydratez régulièrement en sang, vos instincts, eux, sont niés… Et on ne peut pas les nier. Cet incident a sûrement été provoqué par le fait que vous avez eu une congénère vampirique proche de vous. »

La vampire se rapprocha un peu du lit de Décatis, se frictionnant les mains, et en posa une sur le rebord du lit :

« Je… Je ne veux pas que ça se reproduise, Décatis… Je vois bien avec quel engouement vous avez mené votre propre affaire, et… Et je sais combien c’est difficile de monter un commerce dans la capitale, vu que j’ai eu bien du mal à lancer mon harem. Alors… Je… Ça doit vous paraître particulier, mais… Je tiens à vous aider. Vous aider à accepter votre nature vampirique. »

Il n’était pas rare de tomber sur des vampires refusant ce statut, car ils voyaient le vampirisme comme une sorte de virus.

Ce qui, selon Mélinda, était une grosse erreur.

Décatis se sentait rapidement mieux, le sang qu’elle buvait lui faisait du bien. Elle ignorait l’heur qu’il était, mais surement qu’elle avait raté l’heure du repas du soir, pour avoir faim à ce point-là. Melinda lui affirma qu’elle était toujours à Ashnard, ce qu’elle ne douta pas un instant. Après tout à l’ouverture de la fenêtre, elle avait reconnue l’odeur, la fraicheur des nuit du désert et lui bruit de nuit de la ville. Des bruit qu’elle connaissait bien, Décatis, aimait profiter de la fraicheur de la nuit nue sur son balcon.

Melinda lui expliqua ce qui lui était arrivé et qu’elle avait préféré la ramené ici aux lieux de la livré à la garde impérial. Elle lui expliqua également qu’elle souhait à l’aidé à accepter sa nature vampirique. Ce qui allait être difficile, mais le point qui la marqua le plus fut le fait que Melinda se pensait responsable de son état. Ce qui pouvait peut être pourquoi elle l’avait aidé. 

Sa bouteille complétement vidé, Décatis la fit disparaitre de la même façon qu’elle l’avait récupéré et fit disparaitre le miroir. Elle se leva du lit et s’approchât de sa bienfaitrice. Elle lui tendit la main montrant à celle-ci, une bague d’on la pierre c’était brisé.

-Ne vous méprenait pas, voici le raison de cette accident. Je me rends maintenant compte que mes protections sont plus fragiles que je ne l’imaginais.

Elle retira la fameuse bague brisée et la rangea dans une des poches de son manteau. Elle était décidé à revoir complétement ses bijoux qui lui permettait de resté en partie humaine tout en profitant de certain avantage de sa nature vampirique.

-Je suis touché que vous vouliez m’aider à excepté ma condition, et je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi. Mais je dois vous avouez que j’ai du mal à comprendre pourquoi, je suppose que vous attendez quelque chose de moi. Et me faire accepter ma nature vas être compliqué, je n’ai jamais voulu devenir ce que je suis et je n’ai pas non plus ut mon mot à dire.

Mélinda sentait que Décatis était une puissante magicienne. Elle était forte, et elle ne cherchait pas à le masquer. Suffisamment forte pour inventer des sorts et des objets permettant, au moins provisoirement, de contrer les effets du vampirisme. C’était, il fallait bien le reconnaître, assez impressionnant. La femme avait réussi un sacré tour de force par ce biais, et Mélinda, oui, était tout simplement impressionnée. Elle lui expliqua que le problème venait d’une bague dorée, qui s’était brisée, et la vampire, sceptique, cligna des yeux, avant de croiser les bras. Décatis était, elle aussi, sceptique. Elle doutait que l’aide de Mélinda soit de la pure charité, et voulait donc savoir ce que cette dernière voulait, tout en continuant à nier le fait d’accepter sa nature vampirique. Ceci fit sourire la vampire, qui se contenta d’hocher lentement la tête.

« Je suppose que vous avez dû essayer bien des sérums et des remèdes contre le vampirisme, n’est-ce pas ? Et qu’aucun n’a marché… Je n’ai pas non plus choisi d’être une vampire, vous savez… Les apparences sont trompeuses, mais je suis née et j’ai grandi en tant qu’esclave. C’est ma condition de vampire qui m’a permis de m’arracher de mes chaînes, alors, pour cette raison, vous comprendrez que j’ai bien du mal à voir le vampirisme comme autre chose qu’un don précieux. »

De fait, la différence entre « malédiction » et « don » était souvent assez ténue dépendant surtout de l’interprétation qu’on avait du pouvoir qu’on avait reçu, et, surtout, de la manière dont on l’utilisait. Mélinda en savait quelque chose, et elle se mit lentement à marcher, crispant ses doigts. Elle s’écarta de la femme, et retourna s’asseoir sur le rebord du lit.

« Je ne vous ai pas ramenée ici juste par sympathie, non, même si je vous apprécie. En réalité, Décatis, et je vous le dis en toute honnêteté, vos talents m’impressionnent. Vous êtes une femme forte, une puissante enchanteresse, quelqu’un qui arrive à confectionner des objets magiques très puissants… Et j’y vois là l’occasion d’un partenariat fructueux entre vous et moi. »

La petite vampire ne perdait jamais le fil, et avait toujours une idée derrière la tête. En l’occurrence, il s’agissait clairement d’une alliance commerciale… Au moins. Mélinda avait, en effet, d’autres idées derrière la tête. Elle s’humecta délicatement les lèvres avec ses doigts, les mordillant un peu, laissant ainsi le temps à Décatis d’assimiler ce qu’elle disait. La vampire ne voulait pas la brusquer.

« En réalité, j’envisage de fonder un clan, Décatis. Un clan vampirique. Et vous, avec vos talents, auriez une place tout indiquée… Je vous ai protégée pour vous montrer que vous pouvez compter sur moi. J’ai par ailleurs profité de votre repos pour me renseigner un peu sur vous, et je pense qu’une alliance avec moi pourrait vous être très profitable… Ou, plutôt, avec mon clan. Vous pourriez avoir bien plus de clients, car un clan a plus d’impact qu’une simple personne, plus d’argent… »

Elle aurait pu continuer cette litanie, mais elle s’arrêta, une note d’excitation vibrant dans sa voix. Le clan de Mélinda, encore virtuel, était sa grande-œuvre. Un rêve, un fantasme lointain qu’elle avait caressé lors de nuits enfiévrées et roses, et qui pouvait enfin s’accomplir, maintenant. Mais, pour ça, elle avait besoin de vampires indépendants et puissants, ce qui, mine de rien, n’était pas si fréquent que ça. Voilà pourquoi elle insistait auprès de Décatis.

Le seul problème venait du fait que Décatis niait sa nature vampirique, et c’était bien quelque chose contre quoi Mélinda comptait agir. Aussi, après avoir exposé ce qu’elle lui présentait, elle enchaîna rapidement :

« Pourquoi refusez-vous votre nature vampirique ? Je veux dire… Vous bénéficiez grâce à cela de la vie éternelle, ou presque, ainsi que de capacités physiques accrues. Pour moi, être vampire est une bénédiction. Qu’est-ce qui vous repousse donc tant là-dedans ? »

Décatis c’était assise sur le rebord de la fenêtre, sentant la fraicheur de la nuit dans son dos. Une sensation si agréable, un plaisir qu’elle appréciait depuis sa conversion. Oui elle n’aimait pas être devenue une vampire, mais elle ne pouvait pas non plus nier le fait qu’elle en profitait quand même. Elle écouta Melinda qui voulait lui proposé de mettre sa puissance au service se son clan, un clan vampirique. Melinda avait avancé l’argument de l’argent, un argument qu’il quelques année aurais suffi à la convaincre, mais plus maintenant.

-Vous savez l’argent ne m’intéresse pas, j’ai déjà fait fortune, j’ai déjà suffisamment d’argent pour vire la belle vie. Puis rejoindre un clan signifie perdre mon indécence, ce qui pourrais s’avérait être un problème.

Pour autant elle ne rejetait pas non plus totalement l’idée, un clan avait des moyens. Cela pouvait lui ouvrir des portes sur pas mal de relation, des moyens différents qui pourraient aussi lui permettre d’assouvir sa soif de connaissance et de défis. Mais le principal obstacle qu’elle voyait c’était Juliette. Cette jeune fille était devenue pour elle précieuse et du coup, elle devait éviter de prendre des décisions qui pouvaient mettre en danger leur relation.  Melinda Warren est une femme puissante et influente, avant de se ranger de son côté elle devait voir si elle n’était pas mal vue ou un obstacle à la famille Beaumont. Finalement son indépendance, elle ‘avait surement déjà perdu.

-Je prends en compte vôtre proposition, mais j’ai besoin d’y réfléchir. Mais pour ça vous avez besoin de  la vampire que je suis. Je peux vous expliquer pourquoi je rejette cette part de moi.

Elle n’était pas sûr que se confié ainsi à elle soit une bonne idée, mais en parler lui faisait toujours du bien. Surtout que cette fois, elle en parlait à quelqu’un qui pouvait comprendre. C’est peut-être pour ça qu’elle se laissa si facilement convaincre de tout raconté. Ainsi elle commença par lui raconté l’origine de tout, la tristesse de la perte de sa fille, les regrets qu’elle avait depuis qu’elle c’était rendu compte comment en voulant faire d’elle une femme forte et indépendante, elle c’était rendu compte qu’en fait elle l’avait fait souffrir. Comment depuis qu’elle avait compris ça, elle avait perdu sa joie de vivre et cherchait à noyer ça dans l’alcool et les aventure d’un soir. Puis elle enchaina sur le moment où elle c’était retrouvé un matin dans un lit abandonné clairement violé et convertie en vampire. A partir de là elle avait pris conscience à quel point, elle c’était perdu. Elle était devenue vampire de la même façon qu’elle avait obtenu sa fille, par un lâche qui l’avait ensuite abandonné sans assumé ses responsabilité.

-Depuis je déteste ce que je suis devenue, mais je ne suis pas non plus idiote. Je sais bien que se vampirisme m’a rendu plus forte. Quand j’ai besoin d’utilisé ma magie à son plus haut potentiel je laisse ma nature reprendre le dessus, mais le reste du temps je l’enferme. Je redeviens en partie humaine, pas entièrement humaine, mais au plus proche.

Perdre son indécence ? Mélinda ne comprit pas trop cet argument... En quoi le fait de rejoindre un clan rendait une personne indécente ? Elle se dit que la femme devait être fatiguée après tous ces évènements, et qu’elle avait dû se tromper de mots. Elle ne la reprit donc pas là-dessus, car elle voyait bien que Décatis réfléchissait. Un clan vampirique, ce n’était pas rien, et ce que Mélinda lui faisait était une honorable invitation... Du moins, pour elle. Certes, son clan était jeune, et n’avait donc pas l’influence des autres, mais il était pétri d’ambitions, et d’argent, permettant à ce dernier de rapidement s’étendre. De plus, le clan avait déjà des liens avec plusieurs États, comme Sylvandell, ou encore Inferis. Des relations juteuses qui permettaient au clan de partir sous les meilleures auspices, sans parler des liens avec le culte de Lust, ou avec les magiciennes. Autant de liens qui étaient aussi susceptibles d’intéresser Décatis.

Cette dernière lui dit donc qu’elle avait besoin de temps pour réfléchir, et Mélinda acquiesça en hochant la tête.

« Je comprends tout à fait cela... »

C’était le signe que cette femme était réfléchie, mais ça, Mélinda s’en était déjà rendue compte. Ce qui, en revanche, l’inquiétait plus, c’était cette perte de contrôle. Le vampirisme était une mutation compliquée et complexe, sur laquelle on avait rédigé des centaines de livres, depuis des siècles et des siècles, tantôt pour essayer d’en avoir une approche rationnelle, tantôt pour les diaboliser. Ce dont Mélinda était sûre, c’est que c’était quelque chose de complexe, qui pouvait aussi bien être un don qu’une malédiction. Toute la difficulté était de réussir à bien se contrôler. Autrement, le vampirisme devenait effectivement une plaie.

La femme lui expliqua alors qu’elle était devenue vampire sans vraiment le vouloir, et qu’elle souffrait de la disparition de sa fille. En soi, rien de surprenant, car Décatis lui faisait l’effet d’être une femme très autoritaire, allant jusqu’à vouloir lutter contre ses pulsions profondes en niant sa nature d’être vampirique. Une fille devait donc avoir souffert contre elle, surtout si elle avait le même tempérament. Est-ce qu’il y avait quelque chose à en tirer ? Mélinda se le demandait, tout en sachant très bien qu’il était toujours risqué de s’aventurer dans ces pentes, par nature très savonneuses. Ensuite, elle lui expliqua qu’elle était devenue vampire suite à un viol, après s’être laissée aller dans l’alcool, la boisson, et ce qui était bien une sorte de dépression.

Mélinda hocha lentement la tête quand Décatis termina en disant qu’elle savait que le vampirisme lui offrait de nouvelles facultés.

« Sûrement... Mais vous vous trompez. Vous n’êtes plus humaine, Décatis. Vous êtes une vampire, et, en cherchant à le nier, vous rejetez votre nature profonde... Ce qui peut déclencher des problèmes comme celui de ce soir. Je comprends tout à fait la douleur que vous ressentez avec votre fille, car, pendant des mois, ma propre fille me détestait... »

Ce fut au tour de Mélinda de se confier, et de lui parler d’Akira, sa fille... Devenue vampire quand Mélinda l’avait mordu.

« Akira est la fille biologique d’un chasseur de vampires, et je l’avais capturé... Mais... Je n’allais pas très bien à cette époque, et j’ai failli la tuer... Pour l’empêcher de mourir, j’ai fait d’elle une vampire, et, pendant des mois, elle m’en a énormément voulu, et était convaincue que j’étais un monstre. Alors, je comprends tout à fait votre souffrance... Mais vous êtes une femme cultivée, Décatis, et suffisamment fière pour ne pas vous raconter de mensonges. »

Mélinda s’avança un peu vers elle, et poursuivit sur son idée :

« Vous avez dû mener des recherches sur un traitement... Je suis convaincue que vous avez fait tout ce qu’il était possible de faire pour tenter de lutter contre le vampirisme... Mais vous ne pouvez pas le changer. Vous continuez à vous considérer comme une humaine, mais c’est faux. Vous êtes une vampire, Décatis. À 100%... Je peux vous aider à mieux maîtriser vos instincts vampiriques, Décatis. »

Elle rajouta ensuite, après quelques hésitations :

« Et... Si vous avez besoin d’aide pour retrouver votre fille... Enfin... J’ai des contacts un peu partout, je pourrais peut-être, là aussi, vous aider... »

Elle parlait prudemment, car elle savait qu’elle s’aventurait sur un terrain ardu et délicat.

Décatis se retrouvait dans une chambre d'une femme qui était encore une inconnue à ses yeux. Elle connaissait bien sûr sa réputation, Mélinda Warren était célèbre à Ashanard, mais la personne elle-même, elle ne la connaissait pas. Et c'est à cette inconnue qu'elle s'était confier pour parler de sa vie, de sa conversion en vampire. Décatis ne savais pas trop pourquoi elle s'était confié à elle, alors que d'habitude elle taisait cette partie de sa vie. Suite à ça, Mélinda tenta de lui faire comprendre qu'elle comprenait ce qu'elle ressentait parlant à son tour de ce qui lui était arrivé. Une fille vampirique, pour elle se n'était pas la même chose qu'une enfant naturelle. Pour autant, elle savait que beaucoup de vampire surtout des femmes, cette conversion était tout aussi importante qu'une naissance. Après tous les vampires étaient par nature stériles. Après ça Mélinda insistât bien sûr le fait  qu'elle n'était plus humaine, qu'elle était devenue vampire. Evidemment, elle avait raison, ce n'est pour autant que Décatis l'acceptait si facilement.

-Si c'était si facile…

Mélinda changea alors de sujet, revenant sur sa proposition de clan. Elle sortit alors un argument bien plus important à ses yeux que l'argent. Un nouveau réseau pour pouvoir retrouver sa fille. C'était touché au point sensible.

-Si vous pouvez vraiment m'aider à la retrouvé je dois dire que votre offre m'intéresse bien plus que votre argent.  Racontez moi ça, qu'es qui vous permet de me donner cet espoir ?

Depuis tout ce temps, elle avait elle-même fait ses recherches. Elle comptait sur son amie récolteuse qui voyageait à travers le monde, elle avait engagé des hommes spécialisé dans ce genre de choses, elle avait même ut recourt à la magie. Si bien qu'après tout ça et aucun résultat, elle venait à se dire que malheur lui était arrivé. Elle ne se faisait pas trop d'illusion sur ce qu'une gérante d'un harem pouvait lui apporter dans cette recherche. A moins que ce soit lui apprendre que sa fille faisait partie de ses employer…chose qu'elle ne préférait même pas l'imaginer. Après bien sûr en formant un clan, il y avait surement d'autre possibilité pour elle d'obtenir des informations par ses différente relations et c'est cela qu'elle voulait découvrir.

La fille de Décatis était donc l’argument sensible. Mélinda ne put que sourire, révélant ses multiples dents blanches, un sourire enfantin, devant la remarque de l’enchanteresse vampirique. Mélinda avait un jeune clan, et ce jeune clan avait besoin de recruter des vampires. Des vampires comme Décatis. Politiquement, ils étaient peut-être faibles, mais les pouvoirs magiques de Décatis étaient très intéressants. Et, même si l’argent n’intéressait pas Décatis, Mélinda, elle, savait que, économiquement parlant, il était difficile, dans un monde marqué par la féodalisation de la société, d’être indépendant. Le commerce passait par les corporations marchandes et les guildes. Autrement dit, en rejoignant son clan, Décatis aurait plus de fournisseurs, et davantage de clients, ainsi qu’une meilleure publicité. Cet argument lucratif n’avait cependant pas fait mouche, car Décatis préférait avant tout se renseigner sur sa fille. La femme était dure comme un roc, un caractère en acier trempé, une femme qui voulait lutter contre sa nature vampirique. Elle était courageuse, et nul doute qu’une telle intransigeance ne devait guère aller avec l’éducation d’une fille, surtout si cette dernière était comme elle.

Mélinda reprit donc, en lui parlant de ce qu’elle envisageait :

« Comme vous le savez sûrement, l’Empire d’Ashnard dispose du meilleur réseau d’espionnage au monde. L’Empire est en effet en relation avec plusieurs clans drows, et, pour peu qu’on ait les moyens de les contacter et de les payer, nous pouvons faire appel à eux pour obtenir des informations sur l’emplacement d’une personne. »

Peu de choses échappaient aux Drows, ces elfes vivant dans les tréfonds de la terre, dans ce qu’on appelait l’Outremonde, une série d’immenses grottes souterraines, profondes et immenses, où des villes entières avaient été bâties. L’Outremonde était difficile d’accès, et était un endroit redoutable, rempli de monstres, de légions de morts-vivants, de mages nécromanciens, d’araignées géantes. Il existait quelques rares accès depuis le monde de la surface, des canyons vertigineux dans des volcans éteints, ou certaines mines naines qui perçaient jusque dans l’Outremonde. Un monde différent, un monde de l’obscurité, situé sous le monde, avec des règles différentes.

« Nous pouvons rencontrer des Drows, et leur dire de retrouver votre fille. Je peux financer ce contrat, tout prendre à ma charge... Si vous rejoignez le clan. Car, dans ce cas, ce que vous avez demandé sera supporté par le patrimoine de notre clan. »

Mélinda était une femme d’affaires, et elle était ici en train de négocier. Un service aux Drows valait une petite fortune, et la vampire ne comptait pas non plus donner une telle somme sans avoir de garanties derrière. Décfatis, en tout cas, pouvait s’apercevoir que, si Mélinda était généreuse, cette générosité était aussi très intéressée.

« Je le fais parce que j’ai moi aussi une fille, Décatis... Et, si Akira venait à disparaître, je remuerais aussi ciel et terre pour pouvoir la retrouver. »

Akira avait été une période très difficile de la vie de Mélinda, car, un peu comme semblait l’être Décatis, elle avait du mal à se remettre en cause, et à se dire qu’elle avait fait des erreurs. Il lui avait fallu faire un grand effort sur soi, et, sans l’aide inespérée de Kaori, une amie très proche d’Akira, elle n’aurait probablement jamais réussi à se faire pardonner aux yeux d’Akira. Partant de là, elle comprenait tout à fait à quel point les tragédies familiales pouvaient être terribles.

« Qu’en dites-vous ? Vous avez le temps d’y réfléchir, bien entendu... »

Décatis avait écouté la proposition de Melinda, faire donc appel à des Drows  Pouvoir engager ses être de l’ombre montré la richesse de Melinda et surtout son influence. C’était aussi dangereux à moins d’avoir vraiment l’habitude d’affaire affaire avec eux. Elle ne pouvait que reconnaitre que cette aide serrais surement bien utile pour la retrouvé Elle. L’enchanteresse resta pensive quelque seconde avant de se prononcé.

-Admettons que j’accepte vôtre offre, quelle serrait ma place dans votre clan ?

Elle écouta sa réponse attentivement, même si de toute façon elle ne pouvait pas lui donné si facilement sa réponse. Il y avait plusieurs points à réfléchir, prendre une décision aussi importante aussi vite était juste inconscient. Surtout qu’après avoir subi un choc comme maintenant, elle était dans les meilleures conditions de réflexion. Finalement elle se leva et approcha de la porte de la chambre.

-Si vous permettez je vais rentrer chez moi et réfléchir à tout ça au clame. Si vous pouvez me raccompagnez s’il vous plait. Je vous promets une réponse avant la fin de la semaine.

Avec un délai de quelques jour, elle se laissait un temps de réflexion, de se renseigné sur les relations entre la famille  Warren et la famille Beaumont, le tout sans trop faire attendre Melinda Warren. Après il  fallait qu’elle arrive à tenir ce délai pour son choix.


Trois jours après, Décatis avaient retourné la question dans tous les sens. Elle avait discuté avec Juliette sur cette affaire pour avoir son avis, mais aussi ce que pouvait en pensé sa famille. Avoir l’avis de la matriarche Beaumont sur cette Melinda Warren était plutôt utilise pour se décidé. Après tout elle était bien plus au courant des affaire politique et judiciaire d’Ashnard qu’elle-même. C’est donc ainsi qu’elle se rendit au harem Warren pour demander un rencontre avec la Maitresse des lieux. Immédiate ou d’obtenir un rendez-vous. Son choix était fait et elle était maintenant prête à lui en faire part.

« Votre place ? Et bien... Pour commencer, vous siégerez au conseil d’administration du clan, afin de participer à toutes les décisions le concernant. »

Cette réponse n’en était pas vraiment une, car elle ne répondait pas vraiment au rôle spécifique de Décatis, mais Mélinda voulait bien lui faire comprendre que, si elle rejoignait son clan, elle ne serait pas une esclave. Elle aurait son mot à dire sur la gestion du clan, car, aussi arrogante soit-elle, Mélinda savait très bien que la gestion d’un vaste clan vampirique la dépasserait, si elle devrait la gérer seule. Elle y réfléchissait depuis des mois, depuis qu’elle avait été voir Vanillia, et que cette idée folle avait germé dans son esprit. Gérer son harem resterait sa priorité absolue, et ne serait pas incompatible avec la gestion du clan, car le harem en était partie intégrante. La gestion du clan serait confiée au conseil vampirique, qui se chargerait de voter et de choisir toutes les orientations du clan, et tout le reste, toute l’administration interne, toute la tambouille, comme on l’appelait, appartiendrait à un cabinet juridique, qu’elle se chargerait de créer. Mélinda avait déjà une avocate, une esclave qui était née dans le harem, et qui avait eu un destin spécial, en faisant, non pas office de prostituée, mais en suivant des études juridiques. Il n’y avait qu’à multiplier ce principe, recruter des experts-comptables, des spécialistes...

Mélinda cligna des yeux, revenant à la réalité, et enchaîna :

« En ce qui, spécifiquement, vous concerne, je pense que vos enchantements seront très utiles au clan. La magie est une force qui n’est pas négligeable sur Terra, mais... Je ne suis pas magicienne, malheureusement. Or, je pense que nous avons beaucoup de choses à tirer de la magie, des enchantements d’objets, et de ce genre de choses. Votre rôle, dans le clan, tel que je le vois actuellement, serait donc de faire ce que vous faites actuellement dans votre boutique, que vous pourrez conserver : fabriquer et vendre des objets. Nous vous fournirons juste un carnet de commandes et de clients plus grand. »

Dit comme ça, l’offre avait l’air bien alléchante. Mélinda n’était pas une commerciale pour rien. Pour rassurer les gens sur un partenariat, il fallait commencer par leur dire que ça ne changerait rien, car, fondamentalement, l’Homme aimait bien les habitudes. Face au risque, face à l’imprévu, on se référait à ce qu’on savait, car, même si la situation actuelle était perfectible, elle était connue, et donc préférentielle à une situation inconnue. Mélinda était donc en train de lui dire que rien n’allait changer pour elle... Comme le disait le vieux dicton, pour que tout change, il faut que rien ne change.

Naturellement, Décatis n’allait pas prendre sa décision aujourd’hui, et Mélinda la laissa partir...

...Tout en espérant bien que la réponse serait positive, son clan ayant besoin de vampires.


« Madame Cryptinna souhaite s’entretenir avec vous, Maîtresse...
 -  Hmmm... Oui... Encore... Cinq... Haaa... Minutes... »

Quand on venait déranger Mélinda, il fallait s’attendre à la voir en pleine activité. En l’occurrence, elle se tenait dans une chambre, où elle couchait avec une femme aux beaux cheveux bleus, Limma Darts... Ou plutôt Ximma, sous sa dénomination actuelle. Les deux corps nus s’entremêlaient ensemble, et, maintenant que Ximma acceptait la présence d’une verge dans son corps, la vampire se faisait plaisir. C’était un traitement médical, dans le fond, et la vampire la pénétrait donc joyeusement...

Ilfallut attendre leur orgasme mutuel pour qu’elle se retire, embrassant une dernière fois Ximma, avant de remettre ses affaires. Elle retourna dans son bureau, où Décatis avait été conduite, et, en la voyant, Mélinda sourit, les joues encore légèrement rouges, une odeur de sexe traînant autour d’elle.

« Bonjour, Décatis ! Je ne m’attendais pas à vous revoir si vite... Navrée de vous avoir fait attendre, j’ai... Eu un impératif. Mais, maintenant, je suis toute prête pour vous ! »

C’était très certainement pour le clan... Une chose qui intéressait Mélinda.

Quelle décision Décatis avait-elle choisie ?

Décatis se trouvait dans le hall du harem Warren. Un lieu qu’elle avait toujours ut envie de visité pour se détendre. Depuis son arrivé en ville, en dehors de sa boutique, elle n’avait que peu d’activité et s’ennuyait. L’idée de se détendre ici l’avait vite gagné, mais jamais elle n’avait pris le temps d’y venir réellement. Puis Juliette était entré dans sa vie, comblant se vide qu’elle avait en elle jusque-là. Et aujourd’hui elle  y venait enfin, mais ce n’était pas pour profiter des services, mais pour rencontrer sa propriétaire. Sa première visite avait état pour installer un puissant objet magique. Une autre fois peut être.

L’enchanteresse fut conduite dans un bureau où on lui demanda d’attendre Melinda qui allait arriver d’une minute à l’autre. Décatis ne s’inquiétait pas d’attendre un peu, aujourd’hui était un jour de fermeture normal de sa boutique. Par souci de temps libre, Décatis fermait sa boutique certain jour de la semaine de façon à profiter de son temps libre, que ce soit pour elle ou encore pour sa boutique. Finalement elle n’attendit pas bien longtemps pour voir Melinda arrivé et la salué. On devenait facilement qu’elle venait de faire un effort physique et vue le lieu, surement quelque chose de sexuel.

-Bonjour Melinda. Comme vous vous en doutez surement, je suis venue vous faire part de ma décision. Je suis prête à accepter à la condition que rejoindre votre clan n’inclus que moi et ne touche pas ma famille. Mes parents ne sont que des petit commerçant et ma fille reste libre de ses choix…enfin je la retrouve.

De toute façon Melinda n’avais durement pas de raison de refusé. C’était elle la vampire qu’elle voulait, pas sa famille resté humaine. Ainsi donc elle était prête à rejoindre le clan Warren. Cette décision impliquait d’assumé d’avantage sa condition vampirique. Il était inenvisageable de rejoindre un clan de vampire en cherchant soit même à redevenir humain. C’est ce qui sera surement le plus dur pour elle.

-Peut être souhaitez-vous en  savoir plus sur ce que je peux apporter à vôtre clan ? Vous vous doutez bien que vous n’êtes pas la première personne influente à m’approcher. J’ai donc des relations qui peuvent être des atouts, mais aussi des contraintes.

Elle se voyait mal refusé de servir quelqu’un sous prétexte qu’il n’était pas de son clan par exemple. Se retrouvé liée à la faille Beaumont ainsi que la famille Warren pouvais surement lui attiré des ennuis avec ses propre relations, c’était des risques.