Très grand banditisme... [PV Jessie Wild]

Un pan de falaise escarpé, la roche nue battue par des vents violents. Une véritable chaîne de montagnes se dressait, immémoriale, au milieu du désert de Tekhos. Dans ses entrailles, nombre de métaux précieux, ou tout simplement utiles pour la mégapole technologique. Des bruits d’activité minière roulaient dans les vallées, se répercutant sur plusieurs kilomètres alentours, mais pourtant, rien ne semblait bouger. La cause était simple pour les initiés, un peu moins pour les autres. Un véritable champ holographique entourait la mine et la cachait au milieu de la roche millénaire. Seule une personne équipée de scanners Tekhans pouvait voir au delà du voile… Et il valait mieux, car derrière se situait un vrai décor de film de science fiction.

Devant une entrée semblant plus à un sas de vaisseau spatial, avec tous les compartiments de sécurité, une bardée de caméras et des appareils de reconnaissance génétique ainsi que deux tourelles de défense se trouvait un vaisseau de transport, véritable container volant. Les mineurs, homme et femmes se trouvaient autour à charger les minerais à l’aide de plate-formes performantes tandis que d’autres devaient sans doute s’affairer de nouveau à l’intérieur de la mine, attendant avec impatience le feu vert pour reprendre l’extraction. Car ici la mine n’était pas comme les autres, sombres et dangereuses pour les mineurs. A Tekhos, on avez assez de disparues et de morts avec la guerre contre la fourmilière pour éviter d’en perdre à côté. Ainsi, la mine était aussi dangereuse qu’un bureau de comptables et les mineurs avaient un travail aussi exténuant que n’importe quel employé. La technologie aidait à rendre les pires tâches acceptables.

Deux gardes en armure lourde restaient à l’entrée, derrière le sas de sécurité, afin de prévenir de toute attaque. La mine était composée de deux parties distinctes, l’administration qui se trouvait au premier étage, accompagnée d’une garnison d’une dizaine de soldats en armure de combat, équipés pour les missions en milieu urbain et donc parfaitement aptes à se battre dans une mine. Tous les murs étaient recouverts d’une couche de dix centimètres de métal, servant à consolider la structure des tunnels et de rendre l’atmosphère plus acceptable pour les mineurs. La mine en elle même se trouvait au dessous. Deux ascenseurs assez énormes pour contenir des chariots entiers de minerais conduisaient à la partie vitale de la mine, la taille. C’était là que les mineurs utilisaient leurs foreuses individuelles surpuissantes afin de réduire en petits cailloux les minerais utiles et de pouvoir les apporter à la surface. Toutes les galeries étaient aussi consolidées par une couche de métal et parsemées de diodes électro-luminescentes surpuissantes, garantissant aux ouvriers de la mine un éclairage parfait.

L’aération, cependant était le point faible de la mine. Des tuyaux de plus d’un mètre de diamètre couraient au travers de la montagne, reliant les galeries du fond de la mine et l’administration à deux gigantesques pompes dissimulées à flanc de montagne. Pour couronner le tout, on pouvait voir une antenne de communication s’élever du sommet de la montagne, prête à prévenir la mère patrie en cas de problème sérieux.

A environ un kilomètre de là, deux jeunes femmes étaient couchées sur le ventre, observant avec intérêt les infrastructures grâce à des jumelles trafiquées on ne sait comment.

Donc tu vois Jessie, l’entrée principale, c’est hors de question. On se ferait dégommer avant même d’avoir pu toquer à la porte. Non, notre moyen d’entrée va être les conduites d’aération. Le problème principal va être de passer inaperçues alors que ces conduites sont bardées de capteurs. Tout d’abord, il faudra neutraliser l’antenne de telle sorte à ce qu’on croie à un accident. Peut être un éboulement. Ensuite, faudra désactiver tout le système de sécurité des conduites, qui est secrètement planqué dans les pompes de ventilation… Mon laboratoire a participé à leur conception, ça ne devrait pas trop poser de problèmes. Notre cible principale, c’est l’administration. Il faudra mettre hors d’état de nuire toute la soldatesque et tout le personnel, afin d’être en relative sécurité quand on descendra. Car une fois en bas, si quelque chose tourne mal et que l’administration est encore entière, on n’a plus qu’à faire nos prières, car on finira fusillées.

Je regardai ma chef, et compagne dans l’intimité de notre cache, acquiescer à mes paroles. Je connaissais sa façon de faire, mais là on marchait sur des œufs. La moindre erreur et on finirait fusillées sans le moindre remords.

Ecoute Jessie, je sais que tu aimes bien foncer dans le tas, mais ici ce ne sera pas possible. Si on n’est pas discrètes, on va finir fusillées directement, sans autre forme de procès et sans hésitation. Ce coup, si on le réussit et qu’on sait que tu en est à l’origine va multiplier ta prime par dix au minimum… Ce qu’on fait est du suicide sans mes connaissances, donc je te supplie de m’écouter quand je te dirai de faire quelque chose.

J’espérais qu’elle me comprenne et qu’elle ne soit pas trop tête brûlée, ça m’embêterait de la perdre maintenant, en même temps que ma vie.

Ah oui, aussi, petit détail… on évite d’éliminer toutes les femmes… sinon, si on se fait chopper, on va se faire violer par tous les mineurs avant d’être tuées. Une supérieure ne permettrait pas cela, nous sommes supérieures aux hommes après tout, non ?

Je lui lançai un petit sourire avec un clin d’œil. J’avais peur, peur de mourir… Car vraiment, ce que l’on s’apprêtait à faire était une mission suicide… Sauf avec de la chance… Je priai intérieurement n’importe quel dieu ou démon, afin qu’on s’en sorte intactes et victorieuses.

Alors nous y voilà. La base des grand Tekhans qui se croyaient plus malin que le reste de tout le royaume. Elles allaient leur jouer un tour pendable et récupérer de quoi rendre la base de Jessie impénétrable et permettre a Sekhmet d'avoir de quoi travailler, ses talents en temps que fabriquante d'armes et d'artefacts tekhans étaient trop précieux pour être gaché par une simple vie de banditisme, si elle développait de la technologie comme ils appellaient ça, elle était sure d'être crainte même par la technocratie toute puissante et d'être réputée comme un bandit renommé a travers le monde pour ses exploits. Et elle n'allait pas se priver, bien sur, Jessie était loin de pouvoir imaginer ce qui se passait du coté de Tekhos avec la fourmillière et ce pourquoi elle n'aurait surement jamais plus d'une ou deux personne a ses trousses, elle ne pouvait pas décement penser a une menace de cette envergure mais ça n'aurait pas changé grand chose pour elle, c'était comme fuir les monstres des landes, ça demandait de prendre un coup mais une fois fait il n'y avait plus de soucis. Le soucis pour le moment allait de rentrer, elle voyait des tas de choses qu'elle ne connaissait pas, mais il ne fallait pas être un génie pour deviner que la mine était lourdement garder et ces soldates en armure d'airain tel qu'elle ne voyait même pas la moindre partie de leur corps en était la preuve. Elle ne se doutait pas qu'il y en avait plusieurs et que son flingue n'aurait un effet que minimal sur ces gardes. Il allait falloir réfléchir un peu plus.

Elle ne pouvais pas se contenter de foncer et de butter tout le monde comme elle le faisait d'habitude, là il allait falloir s'infiltrer se glisser dans des trous a rats ce qui ne lui plaisait définitivement pas, elle voyait assez de sous terrains dans sa planque pour ne pas aimer les mines Tekhanes. Mais l'infiltration allait être nécéssaire, pour ne serais ce qu'entrer, pour sortir avec tout ce dont elles avaient besoin elles allaient devoir ruser, ça allait faire trop bizarre si ils embarquaient un paquet des minéraux de la mine sans crier gare, et surement qu'un système était mis en place pour empecher les ouvrier de se faire des extras en ramenant des trucs chez eux, donc un système pour vérifier le taux de minéraux embarqué par ceux ci, ça n'allait pas être de la tarte, dans la tête de Jessie les Tekhans étaient capable de voir qui ne pissait pas droit dans l'urinoir, alors autant essayer de prendre le plus de précautions possibles, beaucoup de vapeur sortait des tuyaux et l'antenne de communication captait le regard de Jessie depuis un moment.

Pour le moment le capitaine des Black Fangs observait par les jumelles tout en écoutant l"explication de Sekhmet. Elle lança

"Jpeux dégommer l'antenne avec une balle si elle pose problème, si je la frappe par la foudre ils se douterons pas que c'est une attaque."

Le problème avec Jessie c'est qu'elle répondait a tout par la force, il était difficile pour elle d'agir sans penser a utiliser son flingue


-Ecoute Jessie, je sais que tu aimes bien foncer dans le tas, mais ici ce ne sera pas possible. Si on n’est pas discrètes, on va finir fusillées directement, sans autre forme de procès et sans hésitation. Ce coup, si on le réussit et qu’on sait que tu en est à l’origine va multiplier ta prime par dix au minimum… Ce qu’on fait est du suicide sans mes connaissances, donc je te supplie de m’écouter quand je te dirai de faire quelque chose.

"D'accord d'accord."

Répondit la chef des Black Fangs en soupirant, elle savait que si Sekhmet disais ça c'était pour son bien, mais bon, elle l'avait quand même amère, la dernière phrase de Sekhmet la fit sourire un peu mais la réponse était pas vraiment encourageante

"On verra, je ne promet rien."

Pour jessie tout le monde dans le même panier, mais tout particulièrement les hommes qu'elle détestait plus que tout, le chef des Black Arms laissa Sekhmet mettre alors son plan en oeuvre et parrut, sur le moment, d'accord pour laisser faire l'experte, elle la pris par la hanche et lui lança

"Je m'en remet a toi."

Elle profita pour embrasser tendrement Sekhmet avant de se retirer, un peu rouge.

"Pour la chance..."

Les deux truandes se rapprochèrent en rampant des canalisations, pendant que Sekhmet s'occupait des capteur, Jessie déverouilla en silence la grille pour permettre le passage, après quoi Jessie se glissa la première dans la canalisation tandis que Sekhmet tirait grâce a son arme pour provoquer un éboulement, s'écrasant sur l'antenne de communication et de rejoindre Jessie dans les canalisations, la voleuse avança tout droit, ne laissant a Sekhmet que la vue de son posterieur s'agitant dans le mini jean qui lui servait de vetement avant d'arriver en face de la grille, les deux brigand tombèrent dans un étroit cagibi renfermant des aspirateurs, Sekhmet et Jessie avaient a peine la place de se tenir

"Pousse toi un peu tu m'écrase!"

Elle fut interrompue justement par le placart qui s'ouvre avant de se trouver nez a nez avec deux mâles chargés de l'entretiens du batiment.

Ni une ni deux, sans attendre les instructions de Sekhmet, Jessie sortit son flingue et zigouilla les deux males d'une balle de foudre qui se transmit d'un corps a l'autre. La balle de foudre ne provoquant que le faible bruit de la détonnation contrairement aux autres, Jessie avait éliminé deux témoiins potentiels.

Bonjour l'opération en finesse. Elle se tourna vers Sekhmet

"Aide moi a balancer les corps dans le placard et prend leur vetements, on va se déguiser en...En quo que ça puisse être.."

Depuis l'épisode de Seraphina les longs cheveux blonds de Jessie étaient coupés courts a la garçonne, avec un peu de travail, elles feraient des mâles parfaits

Comme je l'avais prévu, le flanc de la montagne ne comptait pas de capteurs. Tekhos était une cité arrogante, elle se prémunissait contre les attaques de masse, seules selon elle à pouvoir lui être préjudiciables, mais ce faisant elle négligeait les infiltrations. Et c’était là la seule manière de pouvoir prendre cette mine surprotégée. Malheureusement pour ses occupants, nous allions devoir faire le vide… En effet, partir avec tout le matériel nécessaire pour l’aménagement de la base de Jessie n’allait pas se faire en deux minutes, et il faudrait sûrement  emprunter un transporteur et virer tous ses émetteurs avant de pouvoir mettre les voiles... Avoir trop de gens dans les pattes serait ennuyeux. Tout allait dépendre du temps que les Tekhans allaient mettre pour réagir à cette attaque. Il ne fallait donc pas traîner.

Le baiser de Jessie me fit monter le rouge aux joues, et en même temps me donna une furieuse envie de réussir. Il nous fallait réussir, il n’y avait pas d’autre alternative. Oubliant non sans mal la douceur des lèvres de ma compagne je me dirigeai rapidement vers les pompes servant à alimenter la mine en air frais. L’envie me prit de mettre hors service celle de la mine, mais cela allait trop attirer l’attention. Il fallait frapper vite, et l’ennemi ne devait nous voir que lorsqu’il serait trop tard.
 
Je mis hors service les capteurs des bouches d’aération, créant un leurre afin que dans la station ils les pensent toujours actifs, puis mis hors service l’antenne et me glissai dans la conduite à la suite de Jessie. Ca allait sans doute attirer l’attention, et ils enverraient une équipe prendre des nouvelles. Mais j’avais tout prévu, et il faudrait très bien chercher pour penser que c’était autre chose qu’un éboulement naturel. La descente fut longue et la vue que j’avais sur le postérieur de ma compagne affriolante, mais ce n’était définitivement pas le moment de penser à ça.

Nous tombâmes dans un cagibi étroit et Jessie se plaignit du manque de place. J’allais lui dire de se taire pour pas qu’on se fasse repérer lorsque la porte s’ouvrit et deux hommes entrèrent. Ni une ni deux, Jessie les tua avant de me dire qu’on allait se déguiser en garçons… Au revoir mes longs cheveux couleur de braise, je vous aimais bien. Je fermai la porte et déshabillai les deux hommes en vitesse, essayant de faire le plus vite possible dans un espace aussi restreint. Puis ceci fait, je planquai les corps du mieux possible derrière tous les aspirateurs et cachai mes habits de la même manière, puis enfilai la combinaison de l’homme, Jessie faisant de même. Sortant mon « couteau vibrant » comme j’aimais à l’appeler, sa dénomination exacte étant couteau à impulsions, je coupai mes longs cheveux, ne laissant qu’une couche de deux ou trois centimètres sur ma tête. Heureusement, il y avait une casquette avec l’uniforme, donc personne ne verrait la supercherie.

On se déguise en hommes de ménage, en gros... et on va agir comme tels.

Il fallait maintenant repérer le centre de commande et la caserne et les vider le plus vite possible. Bien sûr, il faudrait littéralement vider le cellier pour trouver les corps et les habits mais je ne tenais pas plus que ça à nous voir attrapées dans cette base. De plus, les passes ne fonctionneraient pas, marchant avec des données génétiques. Ces déguisements ne serviraient pas en cas de contrôle… il fallait donc avoir tellement l’air naturel pour que nul ne songe à contrôler nos identités. Saisissant un des nombreux appareils de nettoyage entassés dans le placard, j’ouvris la porte en disant à Jessie de faire de même. Maintenant, nous serions des employés lavant les couloirs jusqu’à ce que l’on trouve ce qui nous intéresse ou jusqu’à ce que l’on se fasse remarquer.

Le soir commençait à tomber et c’était donc l’heure de nettoyer la base… parfait ça nous permettait d’avoir une bonne couverture pour rester ensemble. Après tout, on va plus vite à deux pour nettoyer une pièce que seuls non ? Et puis c’était moins ennuyeux. Vérifiant que le couloir était vide, je lançai à Jessie d’une voix assez grave :

Maintenant, on parle le moins possible, on salue toutes les femmes qui passent et les soldates d’un petit signe de la tête. Et surtout, si on parle c’est avec la voix la plus masculine possible.

J’espérais qu’elle allait faire comme je le disais. Sa réaction violente face aux males était peut être bien la bonne, mais ça restait du Jessie, on tire d’abord et on réfléchit ensuite. Face à des soldates en armure, réagir ainsi signifierait notre mort.

Il fallait obeir a Sekhmet, c'était plus son domaine que le sien, l'esprit rebelle de Jessie ne voyait pas de mal a faire ça, elle savait que Sekhmet agissait pour leur bien a toutes les deux, il fallait donc qu'elle accepte tout simplement celà et fasse de son mieux pour l'aider a réaliser ses objectifs, malgré l'envie certaine de juste débouler dans le tiroir, longer les murs, tuer tout ceux qui croiseront son chemin et continuer jusqu'a ce qu'il n'y ait plus personne, elle était sure qu'elle pouvait se faire les nanas en armure, une bonne balle de foudre et ça serait réglé...Mais mieux valait rester derrière elle pour le moment, car elle connaissait mieux Tekhos et ses armes qu'elle, si ça se trouve ils avaient un appareil spécial qui tue immédiatement tout les non Tekhans, ou quelque chose comme ça, bref, elle était pas sur son terrain et était completement ignorante. Il fallait qu'elle se laisse guider ou chaque pas sans elle serait comme marcher sur une corde suspendue au dessus du vide. Malgré que pour cette mission c'était Sekh aux commandes, elle savait que sa responsabilité de chef était toujours présente, malgré que Jessie était en train de risquer sa vie en ce moment même elle restait calme et même excitée de le faire, habituée a ce que l'adrénaline soit son carburant pour la pousser plus loin.

Mais Sekhmet elle, avait peur, même si elle essayait de se rassurer, elle avait peur, et c'était là le problème, si elle n'arrêtait pas d'avoir peur ça allait interférer avec leur mission, et si Sekhmet était incapable de réfléchir ça allait très mal se passer, elles risquaient d'y passer, ça serait peut être un peu mieux si elles pouvaient repartir avec le matos non?C'était une mission "Tout ou rien" mais c'était les favorites de la Chef des Black Fangs qui se sentait vivante en ce moment même, et apréhendait la suite de leur incursion avec impatience, néanmoins elle allait devoir faire quelque chose pour aider Sekhmet a se détendre un peu. Pour pouvoir passer les vetements du garde, Jessie se déshabilla avant d'utiliser son haut pour se bander la poitrine avant d'enfiler le bleu de travail uniforme du garde d'une seule traite, comme il s'agissait d'un pantalon et d'un haut uni qu'on ne pouvait retirer qu'a l'aide d'une fermeture éclair, c'était une combinaison plutôt ample, mais chaude. Les sous vetements n'existant pas (Et jessie n'en portant pas de toute façon pour ne pas la géner) Elle rentra a moitié nue dans l'uniforme, le haut lui bandant la poitrine pour seul vetement, et se tourna vers Sekhmet, elle qui était habituée a se déguiser rapidement dans ce genre de situations voyait sa partenaire qui semblait prendre son temps et réfléchir a beaucoup de choses. Paniquer un peu, elle s'approcha de Sekhmet et passa sa main autour de sa taille, approchant sa bouche de son oreille.

"Si on en sort ma belle, je te promet une nuit sans fin."

Fit Jessie, son autre main massant un peu la poitrine de son sergent.

"Alors décontracte toi, et oublie pas de cacher ces oreilles avec la casquette."

Fit elle en n'omettant pas de mordiller la dite oreille au passage. Si on voyait un Terranide parmi les membre du personnel on allait se poser des questions. Mais elles n'avaient pas le temps de batiffoler a coté de deux cadavres de concierges, elles sortirent du cagibit. Aux consignes de Sekhmet elle se contenta d'hocher la tête, rabaissant la visière de celle ci et prenant un air très vide et absorbé par son travail. Un lon couloir se trouvait devant elles, elle fit un signe de tête a Sekhmet

"Par où?"

Cela faisait longtemps que j'avais peur de ce qui pouvait arriver. Cela m'avait bien sur dérangée dans mes réflexions tout au long de la préparation de l'attaque. Je ne voulais pas mourir... pas si jeune... Je ne m'imaginais pas le courage d'aller jusque là, d'entreprendre cette folie. Mais pourtant, au pied du mur, dans ce petit cagibi avec Jessie, toute peur s'était résorbée jusqu'à ne plus devenir qu'une sourde complainte aux tréfonds de mon esprit. Ce qui m'ennuyait n'était plus la peur de mourir, non cet aspect était devenu une force. Tout le monde a peur, à part les imbéciles... Cependant les vrais soldats savaient mettre cette peur au service de leur cause, elle leur donnait des ailes, aiguisait leurs capacités mentales... C'était ce que je comptais utiliser. Le plan de la base était encore flou dans ma mémoire. Je savais quelles défenses y étaient incluses mais je ne me rappelais plus l'agencement exact des lieux. Un oubli qui pourrait m'être fatal... si seulement ce n'était que moi. Mais il y avait aussi ma compagne, et ça je ne pouvais me le permettre !

Lentement je me concentrai, essayant de me visualiser la projection holographique de la base en 3d, telle que je l'avais modélisée il y avait de ça un peu plus de deux ans. Pourtant, quelque chose semblait bloquer mes souvenirs, tant et si bien que je ne pouvais empêcher une expression inquiète de marquer mon visage. Je loupais quelque chose de capital, il y avait un détail qui m'échappait mais qui ne me revenait pas... Concentrée, je ne faisais ni attention à Jessie, ni à la situation... à cet instant, j'aurais pu causer notre perte à toutes les deux... mais bon, maintenant ou plus tard, c'était pareil... et il me fallait mettre le doigt sur ce détail. Soudain, alors que mon cerveau travaillait à plein régime, je sentit le doux contact de la main de Jessie contre la peau recouvrant mes hanches. Son souffle chaud m'effleura mes oreilles, me causant de nombreux frissons dans le dos. Comme j'avais envie de m'abandonner là, tout de suite, à la jeune femme. Sa morsure me fit pousser un soupir d'aise et ses caresses mirent le feu dans mon corps. Je savais qu'elle essayait de me détendre, mais de cette manière je risquais de ne plus pouvoir me concentrer sur autre chose que mon amante.

Comment allions nous pouvoir nous en sortir, nous qui étions totalement étrangères à cette base ? Puis tout d'un coup ça me revint, et je faillis éclater de rire... c'était si simple, et je ne m'en souvenais même plus. En sortant du cagibi, poussant mon appareil de nettoyage devant moi, je répondis calmement à Jessie, sachant que personne ne nous entendait :

-    Dans le couloir... pour faciliter le travail de nouveaux Tekhans, ils ont laissé des cartes de la base dans chaque couloir... arrogance de ceux qui pensent que jamais on ne s'introduira ici par effraction.

Et elle y était... Notre première cible devrait être la "caserne" où séjournaient les troupes. Une fois la force militaire de la base démantelée, tout serait plus complexe. Malheureusement, il allait y avoir du sport. Les combinaisons de combat étaient équipées de système de redirection de l'électricité, afin d'être fonctionnelle même si la foudre tombait dessus, ce qui était assez fréquent en milieu montagneux, et étaient de plus ignifugées... J'espérai juste que la jeune femme aurait assez de balles de glace... Sinon je devrais ouvrir chaque armure au couteau... Ce qui était d'ailleurs plus simple que prévu. Il existait plusieurs raisons qui pouvaient pousser une combattante à être enfermée dans son armure. Pour cela, j'avais créé un système d'ouverture d'urgence caché dans le repli du métal. Quasiment impossible à viser par hasard, seulement activable avec un couteau à impulsions... le système de sécurité parfait. Restait à voir si je serais assez agile pour l'atteindre. J'avisai Jessie des spécificités des armures à voix basses, tandis que nous nous dirigions vers l'armurerie. Avec de la chance il y aurait personne et nous pourrions nous armer un peu mieux, histoire de pouvoir détruire plus facilement ces soldates. Avec pas de chance, il y aurait quelqu'un, et il nous faudrait l'éliminer discrètement pour ne pas attirer le reste des vingt soldates qui composaient la défense de la mine.

Sur le trajet, nous rencontrâmes plusieurs soldates, qui ne nous jetèrent qu'un regard méprisant. Ignorant mon stupide orgueil, je les saluai respectueusement puis continuai mon chemin. Elles ne réagirent pas donc Jessie avait dû faire de même. J'en étais heureuse... Puis nous atteignîmes enfin l'armurerie. La porte s'ouvrit puis se referma derrière nous après que nous fûmes entrées. Une soldate étaient en train de ranger son équipement, n'ayant pas encore pris conscience de notre présence... Pas de chance, il fallait faire couler le sang... dans le plus grand des silences.

[HRP] Tu peux utiliser mon personnage pour le combat... ou la diplomacie ^^ [/HRP]

Le silence n'était pas vraiment le fort de Jessie, oui elle pouvait immobiliser la jeune femme d'une balle de glace mais son colt allait faire un bruit de tous les diables une fois qu'elle allait tirer, elle n'avait pas un flingue très perfectionné, encore moins un doté d'un silencieux si elle tirait avec cette arme elle allait alerter les gardes a tous les coups, mieux valait ruser pour arriver a leur fin, si elles étaient aussi coriaces que Sekhmet le prétendait, elles allaient en baver un long moment. La chef des Wild Fang suivit Sekhmet le long des couloirs, elle avait anihilé la peur de son vocabulaire, elle pensait déjà a ce qu'elles allaient faire en rentrant. L'amour sur le dos de tellement de materiel high tech qu'elles en aurait mal au dos...Et pas forcement parce que le metal faisait mal au dos. Elles firent profil bas devant les supérieures, contrairement a ce que Sekhmet pensait celà amusa beaucoup Jessie qui s'imaginait déjà leur coller un pruneau entre les deux yeux une fois le travail fini. Bref, l'interêt de la mission était trop important pour le perdre, d'abord le travail, ensuite le plaisir, et coller un pruneau entre les deux yeux d'une sale arrogante.

Les deux techniciennes entrèrent dans un vestiaire occupée par une militaire qui était en train de nettoyer son équipement, c'est sans surprise que Jessie se mit a armer son colt malgré le bruit que celui ci allait faire. Elle lança un regard a sekhmet et avant qu'elle ait pu demander quoi...

"BANG"

La détonnation retentit dans les couloirs alors que déjà des responsables se précipitaient dans la salle alors que Jessie les acceuillait

"Vous voilà ! Venez vite !"

Fit elle en ouvrant la porte des vestiaires et en montrant la soldate, étendue sur le sol, a moitiée dans son armure, inconsciente alors que du sang coulait de sa tête

"J'ai entendu un grand bruit et moi et ma collègue nous l'avons trouvée comme ça, oh je vous en prie dites moi qu'elle va bien..."

En réalité Jessie avait tiré aux pieds de la soldate une balle de feu et une balle de glace dans le même barrilet, créant une flaque d'eau sur laquelle avait glissée la Tekhane, après quoi elle avait dit a Sekhmet d'utiliser le canon de son armure pour tirer une salve dans le plafond. Ce qu'elle avait fait en mettant le silencieux avant de l'enlever, donnant l'impression qu'en glissant elle avait tiré un coup de feu dans le plafond

"Est ce qu'elle va bien ?"

Demanda Jessie avec une innocence feinte, elle savait ce qu'elles allaient lui répondre "Occupez vous de vos oignons, et nettoyez moi ce sang." avant d'emmener leur collègue a l'infirmerie...Et maintenant elles avaient le parfait alibi