Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Redrum [Dwight Lazarus]

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Dwight Lazarus

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 15 lundi 24 août 2015, 12:16:13

Dwight réfléchissait à toute allure, ce qui se voyait extérieurement par ses petites manies : il se frottait machinalement les lèvres du dos de la main ou semblait parler sans qu'un seul son ne sorte de sa bouche. Tandis qu'il tentait de stimuler Félicia pour qu'elle se réveille (il lui serrait la main en lui parlant, quand il ne vérifiait pas machinalement son pouls ou son souffle par le soulèvement de son buste), le journaliste se demandait ce qui avait bien put se passer. Sybille l'avait mit à l'abri du passage d'une personne qui aurait put correspondre au Boucher tel que les survivants l'avaient sommairement décrit, et il avait retrouvé la jeune femme comateuse sévèrement tabassée. Le Boucher l'aurait démembrée, tuée d'un coup de hache d'incendie au bas mot... Alors, était-ce simplement une blague aussi cruelle que grotesque ? S'en prendre à une femme dans une cave sombre, une belle manoeuvre de fils de pute.
Il regardait Félicia sans la voir, répétant les opérations assez machinalement, tout à ses reflexions. Mais Sybille ne quittait pas des "yeux" le corps étendu et ce fut avec un sentiment de surprise vif qu'elle vit la jeune femme se doter de griffes. Cela tira Dwight de ses pensées assez vite pour qu'il puisse voir croître la poitrine de Félicia. Si cela aurait put être excitant, il n'en fut rien, puisque sa musculature suivait le même processus.

- J'ai la berl-
- Je te hais ! Je te hais ! Je vais te tuer, salopard, te tuer !!
[Dwight, écarte toi !]
- Mais...

Lazarus n'était entraîné à rien, lui. C'était un type banal à qui il arrivait de temps en temps de drôle d'histoire, qui ne s'était battu qu'une fois ou deux dans sa vie. Sybille eut beau le prévenir, son cerveau n'analysa même pas assez rapidement l'information. Avant qu'il ne comprenne la situation, Félicia l'enfourchait après lui avoir sauté dessus, serrant ses doigts autour de sa gorge. Son souffle le quitta d'un coup et sa gorge, bon Dieu ! Cette garce serrait si fort que l'homme en devenait écarlate, que les veines saillaient violemment. Il tentait bien -inutilement- de se débattre, jouant des jambes et essayant d'attraper son agresseur aux épaules pour la dégager mais rien n'y faisait. Ses yeux commençaient à se révulser quand une troisième voix monta de quelque part, suivie d'un rayon de lumière. Dwight ne comprit pas, mais sentit avec bonheur l'étreinte meutrière le quitter aussi vite qu'elle l'avait saisi.

Toussant rauquement et éructant comme il le pouvait, Lazarus resta étendu sur le sol sur le flanc, tourné vers le combat irréel que se livrait les deux Amazones. Il vit les corps taillés au laser onduler avec grâce au fil des coups, observa les seins généreux balloter dans les t-shirt un peu lâches, vit les culs jouer dans les shorty. Impossible de voir autre chose : c'était trop...trop... invraisemblable. On ne se battait comme ça que dans les films ! Ces deux filles, prototypes même des pétasses sophistiquées mais abordables américaines, se retrouvaient à concurrencer Jet Li. Dwight, d'aucune façon, ne pouvait distinguer la rage de Félicia de l'expertise froide de Natalia.
Ce n'était pas le cas de Sybille, apparemment.

[La rousse est plus réfléchie. Félicia n'a pas l'air consciente, Dwight. Regarde la bouger : ses mouvements sont prévisibles, sa garde trop ouverte. Les opportunités qu'elle laisse sont compensées par sa rage. Et Natalia sait parfaitement en tirer partie.]
- Qu'est-ce que *Rrrrreuuuh, reeeeuh* ...t'en sais... ? *Teeuh, rRrrEUh*
[J'ai de l'expérience.]
- De quoi ?

Dwight toussa trop fort et trop douloureusement pour interroger plus avant la petite voix. Crachant un glaviot dans un coin de la salle, il rata la grande scène de Natalia qui venait enfin à bout de Félicia en l'assommant grâce à un enchaînement fluide et complexe. Le journaliste, un peu hébété et toujours étendu au sol, regardait la gagnante de haut en bas pendant qu'elle s'inquiétait de son état. Dwight parvint à se mettre sur le cul, se passant une main dans les cheveux.

- Ça va, ça va... grâce à vous. Merci. Il regarda la rousse, puis Félicia. Il ne vaut mieux pas vous mettre un main au cul dans le métro à vous deux, hein ? Dommage.

Lazarus se fendit d'un pauvre sourire pour appuyer le comique raté de sa blague, puis se releva. Fouillant dans sa poche, il en tira un paquet de mouchoir et en saisit un en s'approchant de Natalia, lui proposant pour qu'elle puisse s'essuyer le visage pendant que lui regardait Félicia en conservant une distance de sécurité qu'il estimait raisonnable, se frottant la gorge en grimaçant.

- Inutile que je vous demande qui vous êtes vraiment, toutes les deux, hein ? On ne doit pas apprendre à se battre comme ça dans les dojos du coin, et j'ai vu Félicia... enfin... j'ai vu qu'elle n'était pas ordinaire, avant qu'elle ne dise que j'étais un salopard qui méritait la mort.
[Je suis sûre que leur présence n'est pas étrangère à la magie que je sens flotter dans l'air. Récente. Rien à voir avec les forces à l'oeuvre dans l'hôtel. Je me demande à qui on à affaire.]
- Hhmm. Vous avez vu Hiro et Taka, Natalia ?

Il fallait bouger d'ici et Dwight le savait. Avec prudence, l'homme s'approcha de Félicia, sonnée pour le compte. En quelques manoeuvre, il la chargea sur son dos. Elle était plus lourde qu'il ne l'avait d'abord penser, et ses seins appuyaient délicieusement contre lui. Toutefois, hors de question de ne pas la sortir de là, ne serait-ce que pour lui soutirer quelques informations sur ce bordel et ce qui l'avait poussée à l'attaquer. Dwight revient à Natalia.

- Je vais la prendre, dit-il alors qu'il remontait Félicia, les mains placées sous son cul pour la maintenir en place. Vous, vous devez garder les mains libres pour le "cas où" : on a croisé...quelqu'un en venant. Je crois. Vous pourrez toujous lui botter le cul, pas moi. Allez, je vous indiquerait le chemin du retour.

Du moins Sybille lui indiquerait-elle et lui ferait l'intermédiaire. Quel rapport entre deux combattantes plus entraînées que Tom Cruise dans Mission Impossible et la magie que la petite voix disait sentir ? Comment Sybille pouvait-elle avoir connaissance de ce genre de choses, d'ailleurs ? Sans compter son analyse du combat entre les deux filles... De l'expérience, avait-elle dit. Rien qui n'aidait Dwight à être à l'aise, puisqu'il se rendait compte que reposait sous son crâne une "personne" dont il ne savait visiblement pas grand-chose. L'Hôtel du Pic était encore plein de secrets et de dangers et deux des leurs manquaient à l'appel. De nombreuses heures à passer là en perspective, d'autant que l'orage matraquait toujours le ciel.

- Si je vous propose une baise à vous et Félicia pour fêter notre retour en ville si on s'en sort, vous promettez de ne pas me casser la gueule ?

C'était une bravade lourdeaude pour penser à autre chose qu'au fait qu'ils n'étaient pas à proximité de la sortie de ce putain de sous-sol. Une fois remontés (si ils parvenaient à le faire sans encombre) il faudrait probablement explorer les étages pour mettre la main sur Hiro et Taka. Rien de très réjouissant. Dwight n'avait plus envie de percer les secrets de l'antre du Boucher : il ne désirait rien de plus en ce moment que de retourner à son putain de petit appart' miteux et laisser derrière tout ce formidable foutoir.
[Les paroles de Sybille, la voix intérieure de Dwight] ne sont audibles que par ce dernier ! Toutefois, il répond, lui, à voix haute.

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Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 16 mercredi 26 août 2015, 09:23:10

« Effectivement, nous ne sommes pas de simples mannequines en quête de sensations fortes, Dwight. Néanmoins, j’aimerais que vous conserviez cette idée auprès de vos amis, pour quand nous les retrouverons. De ce que j’ai cru comprendre de votre trio de doux dingues, vous êtes celui qui a, à peu près, le plus la tête sur les épaules. »

Ils avaient réussi à remonter sans encombre, comme si la présence malveillante s’étant acharnée sur Félicia avait disparu. La jeune femme dormait sur un canapé dans une sorte de petit salon, probablement jadis un lobby où les colons occidentaux pouvaient fumer et se divertir en parlant des derniers potins en vigueur dans la bonne vieille Londres. En chemin, Natalia s’était contentée de lui indiquer que, non, elle n’avait pas vu, ni Hiro, ni Taka, que Hiro était censé les attendre à l’entrée de la pièce d’où elles étaient parties s’enfoncer dans ce sous-sol, à la recherche des générateurs électriques, et que les deux femmes s’étaient séparées après la chaudière. Natalia ne savait pas trop comment c’était possible. Elle avançait tout droit quand Félicia était partie... Et, en la recherchant, Natalia était tombée près des générateurs, pour constater qu’ils étaient inutilisables. Les fusibles étaient détruits, et remettre le courant allait donc nécessiter une boîte de fusibles. C’est ensuite que Natalia avait entendu les hurlements, et s’était rapprochée rapidement. Et là, elle était tombée sur Dwight et Félicia. Cependant, ce qu’elle cachait à Dwight, c’est qu’elle était sûre et certaine d’avoir entendu des bruits de pas filant dans une autre direction. Qu’est-ce qui pouvait bien se passer ici ? Black Widow n’en avait qu’une idée parcellaire. Le SHIELD les avait envoyés ici pour déceler des traces de magie, mais cette agression pouvait tout à fait résulter d’une main d’homme... Même s’il fallait encore trouver une explication rationnelle pour la crise de rage de Félicia.

Dwight, fort heureusement, semblait aller plutôt bien. Il était secoué, bien entendu, et Natalia pouvait lire la soif d’explications dans ses yeux. Après le combat violent et gymnastique auquel il venait d’assister, impossible de prétendre que Natalia tenait ça des cours d’aérobic. Elle s’était donc résolue à lui en dire un peu plus, consciente que, si un agresseur rôdait effectivement dans cet hôtel, il allait falloir être prudent.

« Je m’appelle bien Natalia, et elle s’appelle bien Félicia. Pour le reste, j’appartiens à une agence d’espionnage américaine, le SHIELD. Félicia... Son statut est un peu plus compliqué, mais, en l’état actuel des choses, vous pouvez la considérer comme ma collègue. Nous avons rejoint votre concours afin d’être ici, et de nous renseigner. »

Dwight, s’il était journaliste, avait probablement dû entendre parler du SHIELD, qui était sorti de l’ombre ces dernières années, notamment suite au conflit qui avait opposé les super-héros aux États-Unis. L’organisation était souvent dépeinte comme une structure orwellienne, la rapprochant alors de ces figures fantasmagoriques issues des films d’espionnage sur la grande conspiration, sur ce qu’Eisenhower avait appelé le « complexe militaro-industriel ».

« La magie est une chose subtile, Dwight, et elle est intimement liée aux émotions. Des évènements tragiques ont eu lieu ici, et nos services soupçonnent que les atrocités ayant eu lieu ici ont provoqué une sorte de dissonance magique. Cependant, je ne suis pas encore convaincue que Félicia ait été attaquée par un spectre. »

Le journaliste pouvait tout à fait la prendre pour une folle, et ce serait compréhensible, vu tout ce qu’elle balançait... Sauf qu’elle avait bel et bien battu Félicia à l’aide de techniques de combat redoutables.

« La priorité, pour l’heure, est de retrouver vos amis. Normalement, je devrais retourner dans le sous-sol pour en savoir plus sur ce qui a agressé Félicia, afin de trouver des indices, et... »

Natalia se tut soudain, et releva la tête, en percevant une lointaine mélodie. La porte du lobby, qui menait tout droit au grand hall d’accueil, était ouverte, et, en s’approchant, Natalia pouvait clairement entendre une musique venant des étages supérieurs. Natalia ferma les yeux, et reconnut assez rapidement cette mélodie : Clair de Lune, de Debussy, la musique émanant probablement d’un gramophone, vu le son usé qui s’en échappait.

« L’un de vos amis ? » proposa-t-elle, en espérant que Dwight lui certifie que Taka était un fervent adorateur de musique classique.

Natalia, pour le coup, était dans l’embarras. Une menace rôdait dans le sous-sol, mais cette menace avait peut-être pu s’enfuir et monter à l’étage. Elle devait protéger Dwight, retrouver les deux autres ahuris, tout en veillant aussi sur Félicia... Trois choses à faire, mais elle ne pouvait pas se tripler. Or, la menace était peut-être toujours au sous-sol, et Natalia n’avait pas envie de partir pour revenir, et pour constater que la Chatte Noire avait disparu.

La seule autre option consistait donc à laisser Dwight aller voir...
« Modifié: vendredi 28 août 2015, 10:25:50 par Félicia Hardy »

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Dwight Lazarus

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 17 mercredi 26 août 2015, 17:15:06

- Effectivement, nous ne sommes pas de simples mannequines en quête de sensations fortes, Dwight. Néanmoins, j’aimerais que vous conserviez cette idée auprès de vos amis, pour quand nous les retrouverons. De ce que j’ai cru comprendre de votre trio de doux dingues, vous êtes celui qui a, à peu près, le plus la tête sur les épaules.
- Je me vois mal expliquer à Hiro qu'il est chaud pour baiser la petite soeur d'Hulk, en même temps. On va garder votre baratin secret pour le moment, ma priorité n'est pas de savoir qui vous êtes vraiment, toutes les deux. Je dois retrouver Laurel et Hardy et vous ramener tous à Seikusu. Les grandes révélations farfelues attendront bien jusque là.


Dwight se sentait mieux, depuis qu'ils avaient abandonné le sous-sol pour retrouver les niveaux supérieurs. C'était sur le lobby que Natalia avait jeté son dévolu et le journaliste avait suivi docilement, trop pressé de déposer enfin une Félicia qui mine de rien pesait son poids. Il avait allongé la belle féline sur un canapé défonçé et miteux qui avait sûrement déjà vécu quelques petites baises d'ados en manque de frissons et s'était tourné vers la rousse pour quémander des explications qu'il estimait légitime. Bien entendu, l'homme était reconnaissant à Natalia de lui avoir sauvé la vie en bas. Mais ce qu'il avait vu ne pouvait pas non plus être nié ou balayé poliment d'un revers de main.
Habitué aux explications les plus abracadabrantesques quant à des situations qui l'étaient tout autant, Dwight ne cilla pas quand la russe évoqua le SHIELD. Que ce fut vrai ou faux, qu'est-ce que ça pouvait faire ? Lazarus avait besoin qu'on donne à bouffer à son esprit pour qu'il ne s'occupe plus de ce point de détail. Alors Natalia pouvait bien prétendre être Batman si ça lui chantait; Dwight avait son explication et était prêt à changer de sujet.
Et puis, les théories du complot et les organisations tentaculaires n'étaient pas du tout sa tasse de thé. Trop "réel" pour lui.

- La magie est une chose subtile, Dwight, et elle est intimement liée aux émotions. Des évènements tragiques ont eu lieu ici, et nos services soupçonnent que les atrocités ayant eu lieu ici ont provoqué une sorte de dissonance magique. Cependant, je ne suis pas encore convaincue que Félicia ait été attaquée par un spectre.
[Dommage que je ne puisse pas lui parler en face, à celle-là. Je lui expliquerai bien volontiers qu'une dissonnace magique n'apparaît pas seulement à un noeud émotionnel et que c'est une explication de novice. Laissons la croire ce qu'elle veut. Garde seulement en tête qu'elle n'a probablement pas tout à fait tort, mais qu'il y a quelque chose ici d'autrement plus...profond.]
- Qu'est-ce que tu en sais, hein ? Dwight s'adressait à Sybille, avant de se souvenir qu'elle ne parlait qu'à lui. Heureusement, sa phrase pouvait passer pour une réponse à Natalia. Je veux dire, dit-il en essayant de se rattraper aux branches, elle avait l'air de "voir" quelqu'un, quand elle m'a attaqué. C'est peut-être un poltergeist qui s'en est prise à elle avant que je n'arrive, d'où les marques physiques. Ou même un cas de possession, pourquoi pas ?

L'Hôtel dépassait un peu Dwight, qui ne s'avérait pas vaincu pour autant. Et Sybille, qui avait l'air de lui cacher des choses... Qu'est-ce que ça voulait dire, hein ? Il convint avec Natalia que la première chose à faire était de retrouver les deux autres. Plus faibles et moins préparés, surtout pas accompagnés d'un agent surentraîné dont la présence avait quelque chose de vraiment rassurant. Lui se sentait mieux en compagnie de la rouquine, bien qu'il savait pertinemment que les arts martiaux ne lui serviraient à rien contre de fichus esprits frappeur. Ca restait un bonne raison de ne pas se laisser aller à la panique. Avoir un flingue dans la main lui aurait fait le même effet.

Quand sa partenaire de misère se tut, Dwight l'imita et tendit l'oreille. La musique ne lui parlait pas, mais putain, qui avait lancé le disque, hein ?

- L’un de vos amis ?
- J'aurai adoré vous répondre oui, mais ce n'est pas de la j-pop.


Il fixait Natalia, espérant qu'elle réagisse. Voyant qu'elle ne se levait pas plus que lui, Dwight ne tarda pas à comprendre que celui qui allait devoir se coller à la résolution du problème, ce serait lui. Ses yeux glissèrent de sur la russe alors que ses épaules s'affaissaient pour lui donner la posture du vaincu qui se résignait à recevoir le châtiment qu'on lui réservait.

- Fais chier... Bon. Laissez moi 20 minutes, ok ? Si vous partez dans un autre coin, laissez moi un mot ou un point de rendez-vous. Sinon, on se retrouve ici sans faute. On ne peut pas passer notre temps à se séparer. Vous ne regardez jamais les films d'horreur, ou quoi ?

Machinalement, Dwight réajusta sur ses épaules sa vieille veste en cuir et vérifia son appareil photo. Il jeta un oeil au corps inerte de Félicia avant de plonger dans les yeux de Natalia, un pauvre sourire aux lèvres.

- J'aurai adoré vous voir toutes les deux dans les tenues prévues pour le shooting, lâcha t'il enfin.

Aux oubliettes, la séance photo qu'il avait espéré aussi sexy que bon enfant. Dorénavant, cette innocente rencontre s'était transformée en une mission de sauvetage ou intervenaient pêle-mêle des agents secrets et des fantômes. Comment des choses anodines pouvaient-elles déraper autant ? C'était la question que Dwight se posait en quittant le lobby pour traverser le hall d'entrée jusqu'au grand escalier qu'il annonçait. C'est d'un pas méfiant que le journaliste entama la montée des marches, une main sur la rampe et l'autre sur son Nikon. Les yeux rivés vers l'étage supérieur, Lazarus avait l'oreille toute dédiée au morceau de Debussy qui passait toujours, son son lointain et usé encore éloigné de lui.
Il semblait que le disque passait depuis le premier étage -heureusement, il ne voulait pas encore monter davantage- et s'y rendit non sans appréhension, repensant à la forme humaine qu'il avait vu partir dans la direction opposée à la sienne alors qu'il cherchait le groupe à la cave. Pourquoi Hiro et Taka avaient-ils disparu ? Comment Félicia en était-elle arrivée à l'attaquer ? Les réponses se trouvaient peut-être à côté du gramophone qui tournait toujours, chose qui ne l'enchantait pas vraiment.

Méfiant et aussi à l'affût qu'un renard pendant la chasse à courre, Dwight qui était arrivé au palier du premier étage commença son exploration de l'aile Est, d'où provenait, ténues, les notes légères de Debussy.
[Les paroles de Sybille, la voix intérieure de Dwight] ne sont audibles que par ce dernier ! Toutefois, il répond, lui, à voix haute.

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Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 18 dimanche 06 septembre 2015, 09:46:01

Ce qu’elle en savait... Natalia en savait beaucoup, justement, mais ce « beaucoup » incluait presque exclusivement des informations confidentielles, le genre de trucs qu’il valait mieux cacher à de civils. Il y avait tellement d’autres explications qu’un Poltergeist... Mais la réalité simple était que Black Widow ignorait ce qui s’était passée là-dessous. Elle, elle n’avait rien senti qu’un léger malaise, qu’elle avait assimilé au passé glauque de cet endroit, et à cette chose qu’on appelait l’imagination humaine. Mais même l’imagination ne vous mettait pas dans un tel état de folie. Alors, qu’était-il arrivé à Félicia ? Natalia n’en savait rien, mais elle avait besoin que Dwight s’écarte un peu pour procéder à ce genre de trucs qu’un civil n’était pas censé voir. Cette musique fut donc une bénédiction, et elle laissa Dwight partir, hochant la tête quand il demanda à Natalia de ne pas bouger, afin qu’ils se renvoient dans plus d’un quart d’heure, suivant ainsi ce sacro-saint principe propre aux films d’horreur : dès que les protagonistes se séparaient, la Mort s’abattait sur eux.

« Je ne compte pas bouger d’ici, le rassura-t-elle. De toute façon, si vous rencontrez un truc anormal, hurlez, je vous entendrais. »

Elle n’osa pas lui dire que sa connaissance en matière de films d’horreurs était nulle. Quel intérêt de regarder des films pour se faire peur ? De fait, avec tout ce qu’elle avait vécu, elle aurait presque pu trouver détendant de regarder un slasher. Elle laissa Dwight partir, et, après s’être assurée qu’il était bien monté, et qu’il ne risquait donc pas de la surprendre, Natalia passa aux choses sérieuses. Widow alla dans le hall, afin de trouver son sac, le prit, et retourna dans le lobby, face à la Chatte dormant tranquillement sur le canapé. L’espionne sortit de ses affaires une petite seringue, et s’en servit pour prélever le sang de Félicia.

*Navrée, ma chérie, mais, tant que je n’ai pas la preuve formelle que ton sang est bien normal, je pars du principe qu’il y a une autre explication à ta crise qu’une possession démoniaque.*

Délicatement, la femme russe préleva un peu de son sang, puis sortit un autre objet de sa besace, une sorte de micro-ordinateur permettant, entre autres, d’analyser les données. L’appareil présentait la forme d’une tablette tactile, et elle déposa les gouttes sur l’écran de la tablette, permettant ainsi aux multiples capteurs d’analyser le sang. Des résultats indéchiffrables pour Natalia, mais elle comptait les envoyer au SHIELD, pour analyse. L’appareil mit quelques minutes à analyser le liquide écarlate, puis elle l’envoya. La communication était assez mauvaise par ici, mais la bonne fortune lui sourit. La réponse ne viendrait pas pour tout de suite, mais elle avait au moins effectué son boulot.

Natalia rangea ensuite tout son fatras, puis soupira lentement, s’adossant contre le mur en regardant Félicia. Difficile de reconnaître dans ce visage assoupi la folle furieuse qui s’était jetée sur Dwight, puis sur elle, tantôt. Un visage d’ange dissimulant des mains griffues... Natalia pouvait comprendre ça. Elle avait fait partie d’un programme de tueuses surentraînées, des beautés fatales, comme des roses, aux pétales magnifiques, mais à la tige hérissée de pointes mortelles.

*Je n’aime pas attendre...*

Natalia n’entendait plus les bruits de pas de Dwight depuis quelques minutes, et s’avança dans le hall, décroisant les bras. Elle voyait mal Hiro et Tana se lancer à l’exploration de cet hôtel. Est-ce qu’ils avaient voulu les suivre dans le sous-sol ? Soupirant, Natalia jeta un coup d’œil vers le lobby. Félicia était toujours là. Pas de disparition mystérieuse et instantanée à signaler, et elle se rapprocha de l’escalier, les mains sur les hanches. Dwight avait dû commencer son exploration du premier étage. Le rejoindre était terriblement tentant, ne serait-ce que pour satisfaire sa curiosité personnelle, mais elle ne pouvait pas s’y risquer.

« Dwight ?! s’enquit-elle donc, depuis le hall, en haussant la voix. Tout se passe bien ? »

Un grincement résonna alors sur sa gauche. Tournant sa tête vers l’origine du bruit, Natalia vit qu’une porte à double battant s’était légèrement entrouverte, et s’en approcha. Relativement calme, elle ne tremblait pas, même si tous ses sens étaient aux aguets. Qu’il se passe quelque chose d’anormal dans cet endroit était admis, que cet anormal soit physique ou immatériel. Son expérience lui soufflait toutefois qu’un être humain normal pouvait être infiniment plus dangereux qu’un spectre, et, s’il y avait effectivement un tueur là-dedans, elle avait bien plus de raisons que de se méfier.

Poussant la porte, elle débarqua dans l’ancien réfectoire de l’hôtel. Il n’y avait plus de tables, simplement un grand hall vide aux peintures écaillées sur la droite, avec, sur la gauche, une série de baies vitrées crasseuses, parfois fissurées, montrant l’un des multiples jardins faisant le tour de la propriété. Au fond, il y avait le comptoir. Quelques sifflements d’air s’échappaient des vitres, et, vu le grincement de la porte, il y avait bien des lustres que quelqu’un aurait dû la rafistoler un peu.

*Rien de plus que le vent...*

Grommelant contre elle-même, Natalia referma la porte dans son dos, et s’empressa de retourner dans la pièce où Félicia dormait... Et s’arrêta alors en y pénétrant, son regard se fixant sur la table au centre de la pièce. Félicia était toujours là, oui...

...Mais il y avait maintenant sur la table une petite poupée japonaise. Une poupée qui n’était pas là quand Dwight et Natalia était entrés.

*Hein ?*

Natalia se rapprocha, nerveuse, regardant autour d’elle... Tout en se demandant comment cette poupée avait bien pu faire pour débarquer ici. Elle n’avait rien entendu, et c’était peut-être ça qui était le plus effrayant. Son regard se fixa à nouveau sur l’escalier menant au sous-sol, avec cette impression qu’il y faisait encore plus sombre, et que, quelque part dans cet hôtel, un esprit machiavélique était en train de jouer avec eux.

« Bordel, Félicia, réveille-toi ! »

DC d’Alice Korvander.

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Dwight Lazarus

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 19 dimanche 24 avril 2016, 03:48:38

Le couloir, dont l'horizon était plongé dans une semi-obscurité étrangement poisseuse, semblait interminable. Dwight scrutait le boyau comme il le pouvait mais ne discernait rien de particulier. Les murs sur lesquels pendaient les lambeaux jaunis et moisis d'un papier peint affreusement 60's ne retenaient que quelques cadres photos défoncés, quand ces derniers n'étaient pas éclatés au sol depuis des années. Sur la face opposée du corridor se trouvait une rangée de fenêtres sur lesquelles s'écrasait la pluie drue qui martelait sèchement sur les carreaux -quand ils étaient intacts- et qui laissaient entendre l'orage. Les intempéries grondaient toujours mais se faisaient plus lointaines et les éclairs s'espacaient de plus en plus mais Dwight ne s'en plaignait pas outre mesure ; avec l'épisode de la cave, le journaliste redoutait sérieusement de voir dans la lumière blanche et fugace la silhouette de... de peu importait qui, en fait. Rien que la vision lui décrocherait le coeur et lui ferait perdre dix ans d'espérance de vie.

Debussy s'entendait toujours, quelque part dans l'étage. Lazarus n'en évoluait que plus nerveusement, s'arrêtant parfois pour tendre l'oreille et s'assurer de la direction à suivre. Les chambres de cette aile devaient avoir leur intérêt, comme celles du bas où il avait cru apercevoir Natalia lui proposer de la rejoindre, mais le journaliste n'avait plus aucune envie de faire des photos à sensation. De ce côté là, il avait plus que son compte ! Taka et Hiro étaient ses priorités, à présent. Bien que Dwight n'était pas sûr du tout de trouver ne serait-ce que l'ombre d'une piste à l'endroit d'où naissait la musique, c'était la seule option qu'il avait pour le moment. Ah, ce qu'il espérait que les deux abrutis l'attendent dans un coin pour lui filer la peur de sa vie ! Il crierait sûrement de frousse, sursauterait avant de les insulter copieusement mais l'affaire serait réglée et lui rassurer. Après, l'état de Félicia serait sa seule source de préoccupation. Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête, d'ailleurs ?

- Elle a failli me tuer... Quelle force elle a, quand même.

Dwight se massa la gorge, ayant la sensation de sentir à nouveau les doigts de Félicia lui écraser la trachée comme si elle était prête à la lui broyer. A bien y réfléchir, la belle avait semblé être ailleurs. Quand Lazarus y repensait, il réalisait que Félicia ne semblait pas vraiment le voir. Si c'était le cas, qui pouvait bien provoquer chez elle une telle rage, une telle haine ? Et pire que ça encore, qu'est-ce qui l'avait attisé si soudainement ?
Réprimant un frisson, Dwight scruta le couloir une nouvelle fois. Le disque du gramophone sautait pour la seconde fois. Il n'était plus si loin, à présent.

[Tu as eu de la chance que Natalia soit dans les parages, elle l'a facilement maîtrisée. Il ne faudrait pas que cette "folie" prenne les deux en même temps.]
- Tu crois que c'est possible ?
[Ce n'est pas à exclure, malheureusement.]
- Tout à l'heure, tu avais l'air de t'y connaître en combat. Et en magie, si j'en juge à ce que tu disais sur les dissonances dont parlait je ne sais plus laquelle des deux. Tu me caches quoi, au juste ?
[Nous en reparlerons. Peut-être.]

Le journaliste s'apprêta à répondre, vexé mais quelque part satisfait que Sybille n'élude pas la question, mais le silence l'en empêcha. Debussy n'envahissait plus le couloir et seul le martèlement de la pluie rythmait la nuit soudainement plus épaisse. Dwight en était persuadé : il faisait plus sombre maintenant, comme si les ombres étaient devenues une sorte de mélasse. Et ça, moins de cinq minutes auparavant, ce n'était pas le cas.
Le journaliste marqua un temps d'arrêt et un éclair le surprit, le faisant reculer d'un pas. Sous sa semelle craquèrent des éclats de verre épars, bruit qu'il n'identifia pas tout de suite.... Dwight fit un volte-face instinctif et découvrit dans son dos la silhouette massive et fixe qu'il avait aperçue à la cave. Postée comme en garde devant les mètres qui permettaient d'accéder aux escaliers qu'il avait empruntés pour monter, la carrure imposante s'evanouissait à moitié dans les ténèbres, apparition aux allures irréelles mais terriblement sinistres.

Lazarus en perdit le souffle, ses yeux s'écarquillant dans un rond presque parfait. Ses jambes flageolaient et il serrait frénétiquement les poings. Bien qu'il vit nettement avancer la silhouette vers lui, Dwight fut incapable d'esquisser le moindre mouvement et ce fut Sybille qui provoqua l'électrochoc nécéssaire à la mise en branle de ses muscles en poussant un cri d'avertissement mental qui secoua son hôte. Le journaliste se retourna alors et détala aussi vite que possible, filant dans le couloir sans prendre garde à ce qui se passait autour et surtout derrière lui.
Il cavala, tourna à gauche, manqua de se prendre les pieds dans les restes d'un fauteuil abandonnés là, et s'engouffra finalement dans une chambre au hasard.

Refermant la porte derrière lui sans oser se demander si il était encore suivi, Dwight alla se réfugier au fond de la pièce.

[Sur ta gauche, regarde, un morceau de tuyau !]

Une arme dérisoire et inutile, mais rassurante. Le jeune homme se rua dessus pour s'en saisir et s'en senti à peine plus rasséréné. S'humectant les lèvres, il attendit dressé face à la porte, prêt à voir débarquer à tout moment la chose qui l'avait prit à revers.
Pour le moment, son cœur battait trop la chamade pour qu'il envisage de faire quelque chose de plus rationel et productif que d'attendre aussi bêtement et même la petite voix rassurante de Sybille ne parvenait pas à évacuer la panique qui s'était emparé de lui.

Au moins, si cette... chose... était là avec lui, elle ne menaçait pas les filles.
Qui, ironiquement, étaient probablement les seules à pouvoir composer avec une chose pareille si elle s'avérait réelle.
[Les paroles de Sybille, la voix intérieure de Dwight] ne sont audibles que par ce dernier ! Toutefois, il répond, lui, à voix haute.

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Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 20 lundi 25 avril 2016, 13:51:12

« Hmmm... »

Natalia soupira lentement en voyant Félicia se réveiller lentement. Black Widow ne pouvait pas être à deux endroits à la fois, et laisser seul Dwight, un civil, allait contre ses principes. Il y avait clairement une menace dans cet hôtel, mais, de là à le penser surnaturelle... Widow n’en était pas si sûre. Strange avait dit qu’il y avait quelque chose d’anormal dans l’Hôtel du Pic, mais Natalia, elle, était du genre rationaliste. Il pouvait tout simplement y avoir des vagabonds dans l’hôtel... Ou autre chose. Dans tous les cas, il fallait rapidement qu’elle sécurise la situation. Elle n’avait en ce moment qu’une envie : filer dans la cave, elle aussi. De plus, elle ne pensait pas qu’un spectre irait jusqu’à déposer une poupée chinoise. Tout ça sentait l’intervention humaine, quelqu’un qui cherchait à se jouer d’eux. Bien sûr, il pouvait aussi s’agir d’autre chose, Widow ne faisait qu’élaborer des hypothèses.

« Qu’est-ce qui s’est passé... ?
 -  Tu as failli tuer notre photographe si mignon.
 -  Q-Quoi ? »

Visiblement, elle avait un trou de mémoire, et Natalia lui laissa le temps de se concentrer, et de réfléchir.

« Je... Tout est flou... »

Elle se rappelait être descendue dans la cave, mais, ensuite...

« J’ai fait un prélèvement de ton sang, je l’ai envoyé au SHIELD pour analyse.
 -  Oh... Euh... Merci ? Je suppose... »

Félicia se rappelait... D’un sentiment très déplaisant, un malaise profond, et de puissants coups, d’une espèce de géant, puissant et solide, qui l’avait balancé contre le mur. Impossible néanmoins de se rappeler de son visage, car, en réalité, ce dont elle se rappelait était absurde. Elle se rappelait des tentacules d’Octopus la frappant, la torturant, la massacrant... Ce qui était impossible, vu que le docteur était en ce moment incarcéré au Raft, la prison de haute-sécurité pour super-vilains bâtie près de Ryker’s Island, au large de New York.

« Je ne comprends pas ce qui a pu se passer... Si c’était une simple vision, je n’aurais pas été blessée, et... Je n’ai pas pu m’infliger ça toute seule.
 -  L’essentiel, c’est que tu ailles bien. Le sérum que tu portes en toi est bien pratique. »

Ça, c’était le cas de le dire. Félicia n’avait pas un facteur autoguérisseur comme Wolverine, mais elle savait que le sérum du Super-Soldat était bien pratique. Widow l’avait déjà vu ; avec ce sérum, Captain America était nettement plus résistant aux coups et aux blessures, et cicatrisait plus rapidement que la moyenne. Félicia avait bénéficié d’une contrefaçon du sérum, mais très efficace malgré tout, sans aucun doute la plus proche contrefaçon jamais faite de la formule d’Erskine, et ce en grande raison parce que le père de Félicia avait lu la formule, et disposait d’une mémoire eidétique.

La Chatte Noire soupira donc en se redressant.

« Où... Où sont-ils passés ?
 -  On a entendu un accord de musique venant des hauteurs. Dwight a décidé d’aller voir, pendant que je veillais sur toi.
 -  Et... Et les deux autres ? Hiro, Taka ?
 -  Ils ont dû partir explorer cet hôtel. »

Félicia hocha la tête. Les manoirs hantés, quelle plaie ! Elle n’aurait jamais imaginé que sa carrière de super-cambrioleuse l’amènerait un jour à explorer les manoirs hantés.

« Tu n’as pas le numéro de Bill Murray ? Je crois que les Ghostbusters pourraient venir nous donner un coup de main... »

Natalia haussa les épaules.

« Arrête de dire n’importe quoi, et allons le voir... Tovarich.
 -  Da. »

Plaisanter, c’était souvent un bon rempart contre la peur, mais, même si Félicia faisait la fanfaronne, elle évita soigneusement de regarder la cave. Certes, elle savait qu’Octopus n’y était pas, mais... C’était comme les araignées. Quand on en voyait une, on avait beau se dire qu’elle n’allait rien vous faire, qu’elle ne pouvait rien vous faire, on ressentait quand même la peur vous étreindre. Félicia, en ce moment, ressentait la même chose, et suivit donc Natalia vers les marches.

« Dwight ? Dwight, vous m’entendez ?! Félicia est avec moi, on arrive ! »

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Dwight Lazarus

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 21 mercredi 27 avril 2016, 13:42:02

Toc.
Un bruit de rebond de balle.
Toc toc.
L’enchaînement de deux.
Toc toc toc toc...
La sphère rouge roula tranquillement depuis la porte de la chambre 70, c'est à dire celle qui ouvrait l'étage auquel les jeune femmes étaient montées pour rejoindre Dwight. Les premiers bruits avaient été un peu lointains et finalement tout à fait distincts, avant que la balle ne travers la largeur du couloir pour aller rebondir mollement sur une plinthe défoncée. Elle resta là, inerte, obsédante boule écarlate dans un couloir qui semblait n'exister qu'en monochrome triste et froid. La pluie battait toujours sur les carreaux mais cela n'avait plus d'importance ; tout ce qui était digne d'intérêt à ce moment présent était un jouet d'enfant sorti du néant. Après cela rien ne bougea.
Ce ne fut que sonore, pendant un temps.

Les oreilles des deux mannequins purent percevoir les bruits de pas très distinctement et elles n'eurent aucunement besoin d'être agent du SHIELD ou aussi spéciales qu'elles l'étaient à la base pour comprendre que c'était là le rythme d'une cavalcade effrénée qui descendait du bout opposé du couloir pour prendre leur direction. Un bruit sourd -BAOM !- et on comprenait que le corps qui produisait les pas venait de chuter et de se relever dans la précipitation pour reprendre une course quelque peu boiteuse.
Enfin, à la faveur d'un éclair dont le flash inonda le corridor, elles purent distinguer une personne.
Une femme d'une trentaine d'années, une japonaise habillée comme l'étaient ces filles des années 70, se tenait au mur pour avancer alors que sa jupe plissée et son chandail étaient tâchés de sang, qui empoissait aussi ses cheveux. Elle regardait fixement devant elle quand elle ne pleurait pas à chaudes larmes, dévisageant Felicia et Natalia en ne leur adressant que des sanglots. Elle arriva au niveau de la balle, qui avait depuis disparu.
Et elle se mit à parler.

"Il est l-l-l-l-l-là ! Aidez moi je vous en prie... JE VOUS EN SUPPLIE !"

Son appel à l'aide se transforma en cri hystérique alors que Natalia pouvait sentir une sensation étrange s'emparer d'elle l'espace d'une seconde... Le temps qu'un jeune homme (un groom probablement, vu sa tenue) ne se poste devant elle, tout aussi fantomatique que la première apparition. Affolé, le gosse en costume se rua vers la jeune femme pour l'aider à se mettre debout, sans sembler comprendre ce qui se passait.
Si ils discutèrent, cela se perdait pour les envoyées du SHIELD. Le dialogue était noyé, indistinct, inaudible. Et se termina quand groom et cliente relevèrent la tête pour la tourner vers le bout du couloir, ou se dressait une forme massive et puissante, à la main de laquelle se trouvait une feuille à fendre copieusement ensanglantée.
Tellement que l'odeur d'hémoglobine pouvait parvenir aux narines de Félicia et Natalia, comme les relents de sueur rance de la créature indistinct qui leva son arme pour avancer d'un pas lourd en tendant l'autre main.

Les apparitions spectrales hurlèrent bel et bien, avant de s'évanouir dans un nuage brumeux.
Au contraire de la chose, qui se ruait vers les agents du SHIELD.

Et derrière la forme armée, Dwight sorti d'une chambre en catimini. Scrutant de droite à gauche le couloir, le journaliste ne sembla pas montrer devant la scène des filles la moindre émotion à part l'inquiétude et l'imprudence qui rongeaient déjà son visage. Comme si il les les avaient tout bonnement pas vues, Lazarus fonça pour disparaître dans le couloir suivant sans demander de son reste.
[Les paroles de Sybille, la voix intérieure de Dwight] ne sont audibles que par ce dernier ! Toutefois, il répond, lui, à voix haute.

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Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 22 mercredi 27 avril 2016, 23:43:01

Félicia n’aimait vraiment pas ça. Elle était une femme fanfaronne, fière, une Catwoman qui jouait dans le monde des hommes, se moquant d’eux. La Chatte Noire, une féline insaisissable, qui avait néanmoins connu quelques sacrés revers au cours de sa carrière de cambrioleuse et de justicière. La Chatte avait bien failli perdre la vie des mains d’Octopus, avait passé des semaines de convalescence, un traumatisme qui avait mis un coup d’arrêt à sa carrière, la contraignant à rechercher plus de puissance, à devenir une mutante, et à finalement se rapprocher de Wilson Fisk, après avoir essuyé des refus successifs. Félicia n’était pas spécialement fière de cette association, mais elle avait au moins pu acquérir des pouvoirs surnaturels. Cependant, dans un tel endroit, de tels pouvoirs lui semblaient bien illusoires. Femme de raison, se voulant cartésienne, elle savait néanmoins que la magie existait, que le paranormal faisait partie intégrante de la réalité. Elle l’avait vu à de maintes reprises à New York, et, même si elle était encore incapable de s’expliquer ce qui l’avait frappé dans les sous-sols de l’hôtel, elle était convaincue que ce n’était pas naturel.

Les deux femmes montaient donc des marches branlantes, qui craquaient et grinçaient sous leurs pas, des escaliers ancestraux. Un vieil hôtel lugubre où un massacre avait eu lieu… Encore un peu, et Félicia apprendrait qu’un vieux sanctuaire shinto se trouverait sous l’hôtel.

*Tu n’es pas dans un roman de Stephen King, ma grande, contrôle-toi…*

En ces moments, elle appréciait la proximité de Natalia. Black Widow était une femme calme et posée, capable d’un grand self-control, comme elle le prouvait en ce moment même. Elle avait reçu une formation pour ça, certes, mais ça n’empêchait pas que sa présence était, en un sens, rassurante. Derrière ses airs, Félicia était plus fragile qu’on ne pouvait le penser, et cette vision l’avait clairement ébranlée.

Alors que les deux femmes marchaient, elles entendirent soudain des bruits de pas, et virent une curieuse scène…

« Que… ?! »

Une femme avançait vers eux, une Japonaise avec de longs cheveux noirs, les vêtements couverts de sang, qui supplia leur aide, avant qu’un groom, visiblement un autre spectre, ne débarque, aidant la femme, devant les yeux médusés de Félicia.

Une odeur de sang les atteignit, tandis qu’une espèce de colosse avec une feuille à fendre, espèce de hachoir, très rouge sang, apparaissait au fond du couloir. Simple apparition ? Comme une espèce de Leatherface, l’homme portait, sur le visage, un masque… Et Félicia crut vomir en reconnaissant un visage de bébé.

« Euh… Ce sont toujours des visions, hein… ?! »

Les fantômes hurlèrent brusquement, puis la forme bondit vers elle, faisant trembler le sol.

Félicia bondit immédiatement sur le côté, et le hachoir heurta le plancher, évitant Natalia qui bondit en arrière, avant de s’élancer en avant, envoyant son pied dans la tête de l’homme, le faisant partir en arrière. Ce dernier en lâcha son arme, reculant en battant des bras, ouvrant la bouche, révélant une atroce odeur de puanteur, ainsi que des dents jaunes aiguisées, bouffies et noirâtres par endroit. Natalia tenta de profiter de son avantage pour bondir sur lui, mais l’être, étonnamment rapide, la saisit par une jambe, et la balança contre le mur. Widow rebondit contre ce dernier, et la chose se pencha ensuite vers son arme.

Ce fut alors au tour de Félicia de le frapper du pied en plein visage, et du sang jaillit de la bouche de la créature, éclaboussant le mur, faisant voler son masque en peau de bébé.

« Qui es-tu ?! »

Elle vit alors le visage de l’homme, et glapit.

« Seigneur... »

Un visage rougi, qu’on avait visiblement épluché, avec, ici et là, quelques cicatrices. Il avait été torturé, ressemblant à une orange à qui on aurait retiré la peau. Un grognement guttural s’échappa alors des lèvres du monstre, qui profita du trouble de Félicia pour la gifler au visage, envoyant cette dernière s’étaler sur le sol.

« ROOOONNN !! » grogna le monstre en récupérant son arme.

Félicia bondit en avant, évitant de perdre sa jambe, mais l’arme sectionna quand même sa cheville, faisant jaillir du sang de sa plaie.

« Merde… »

Elle avait tout de la demoiselle en détresse, tandis que l’individu se redressait. Il se rapprocha d’elle, et l’attrapa par la nuque, la soulevant de ses doigts crasseux, approchant son visage du sien… Puis la renifla alors.

« Roonn ?! »

Surpris, le monstre sembla hésiter un peu… Puis des bruits de pas précipités se firent entendre dans son dos, et Natalia sauta à pieds joints sur lui, le frappant dans le dos, le déstabilisant suffisamment pour qu’il relâche Félicia.

« Allez, vite, cours !! »

Pour elles aussi, il était temps de prendre la poudre d’escampette.

DC d’Alice Korvander.

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Dwight Lazarus

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 23 lundi 09 mai 2016, 22:59:18

Refuge temporaire de Dwight
   - 5 minutes avant l'agression des filles.


La porte. Lazarus n'en avait pas quitté le battant des yeux une seule seconde, ses mains moites se refermant compulsivement sur le tuyau qu'il tenait à la manière d'un bokken de kendo. Une garde improvisée et misérable, qu'on voyait trembloter dès lors qu'on fixait le cylindre de ferraille avec un tant soit peu d'attention. Il avait peur -putain, il se chiait dessus !- mais tentait de rester rationnel. La "présence" de Sybille avait quelque chose de rassurant, bien que la voix dans sa tête ne pourrait pas l'aider à se défendre si le mastard qui l'avait poussé à se refugier là décidait d'enfoncer la porte.
Nerveusement, Dwight regarda à droite et à gauche, puis derrière lui. La chambre était étroite et les fenêtres condamnées par quelques planches de bois. C'était une souricière que cet endroit. Si jamais la chose passait le pas de la porte... Le journaliste préféra ne pas y penser et son esprit se concentra sur autre chose, comme la meilleure tactique à adopter.

Les filles attendaient toujours en bas et revenir vers elles risquerait d'entraîner le malabar spectral à sa suite, exposant les agents. Il ne pouvait pas se le permettre et devait en outre trouver l'origine du morceau de Debussy, seule piste vaguement tangible de Taka et Hiro (à considérer que ce fut seulement une piste et pas un délire collectif). Restait qu'il pouvait échapper à la créature et mettre la main sur ses assistants tout en veillant à garder éloigné la créature de Félicia et Natasha. C'étaient de foutus agents secrets, elles seraient plus à même d'élaborer une stratégie pour se barrer de l'hôtel ou seulement pour retrouver les deux autres cons ! Espérant qu'elles étaient déjà à plancher dessus, Dwight considéra qu'il était de son devoir de leur laisser le plus de temps possible pour ça.

La pensée et le raisonnement qui l'avait amenée parvint à lui faire reprendre le contrôle de lui-même, ne serait-ce qu'un peu. D'une voix douce, Sybille acheva de le ramener à un niveau de maîtrise de soi acceptable et Dwight lui exposa son plan en murmurant.

- On se casse d'ici avant de se faire piéger. Le... le machin va nous suivre mais tant pis. Les filles auront le temps de se préparer pour une riposte, comme ça.
[Je n'ai pas de meilleure idée, je dois dire.]
- Et on cherche les deux crétins en même temps.
[La musique venait de l'autre couloir. Tu es prêt à y aller ? Je vais veiller sur tes arrières pendant que tu avanceras.]

Lazarus hocha la tête et, après avoir prit son souffle une paire de fois, se dirigea vers la porte qu'il ouvrit avec prudence, prêt à bondir en arrière pour esquiver le colosse si jamais il avait été là.
Heureusement, il n'en fut rien et le journaliste put scruter les deux sens du couloir pour constater qu'il était bel et bien seul.

En effet, alors que Félicia et Natasha se débattaient comme des diablesses à moins de cinq mètres de lui, Dwight ne vit qu'un corridor silencieux. Certes menaçant, mais parfaitement vide. Rassuré, le journaleux détala promptement, la main sur son tuyaux. Arrivé au bout du couloir, il tourna à gauche et s'engagea vers la dernière partie de cette aile.
Dehors, l'orage tonnait moins viruleusement mais la pluie battait toujours une cadence infernale contre les carreaux de l'Hôtel du Pic, le martèlement créant un bourdonnement étouffé et curieux qui évoqua une poignée de secondes durant la fureur d'un essaim de guêpe s'écrasant contre une vitre.
Pourtant, ce bruit omniprésent ne parvint plus à étouffer le Clair de Lune qui avait reprit -ou peut-être même jamais cessé. Dwight localisa son origine comme étant au fond du couloir, et consulta le plan d'évacuation de l'étage devant lequel il passait.
Sa respiration se bloqua.

[Dwight ? Dwight, qu'y-a-t'il ?]
- La musique... elle vient de...ohmerde...de la chambre 1408.
[Et alors ?]
- C'est là qu'ont eu lieu les pires atrocités. Les gens ont été démembrés soigneusement, comme des pièces de viande... Et on raconte que certains morceaux ont même été dépecés. On a pas appelé le tueur "Le Boucher" juste pour l'effet de style...

Lazarus aimait le paranormal, le louche. Pas le gore dégoulinant qui vous soulevait le cœur. Bien sûr, ces détails étaient toujours intéressants à noter et à relever, comme une sorte de précision morbide sans laquelle les histoires sordides n'étaient pas complètes ! Cette fois, c'était différent. Il craignait sérieusement cette chambre, au vu de tout ce qui s'était passé depuis l'arrivée du groupe dans l'hôtel.

Ce fut donc à pas feutrés et l'estomac noué que Dwight amorça ce qui lui restait de chemin à parcourir vers la chambre 1408.

En espérant ne pas réveiller davantage les esprits qui sommeillaient dans les murs délabrés.


----------------------- ♦♦♦ -----------------------


En deux pas, l'horreur aux dents jaunes fut rétablie du choc causé par l'attaque de Natasha. Il n'en avait nullement souffert mais avait été indéniablement surpris et avait tardé à se redresser, laissant aux deux femmes le temps d'amorcer la fuite salvatrice. La chose leur bloquait néanmoins le chemin du retour et elles ne pouvaient plus qu'avancer dans le même couloir qu'avait emprunté Dwight quelques minutes auparavant... Sans qu'elles ne le sachent.
Elles avaient de toutes façons d'autres problèmes beaucoup plus immédiats que l'itinéraire du journaliste puisque le colosse avait fait lourdement volte-face quand elles avaient déguerpit et de colère tant que de frustration, son hachoir frappa le mur dans un bruit sourd et le fil de la lame laissa un impact dans le labris, se morcelant quand la chose l'en tira.

"ROOOOOOOOOOOOON !"

Dans une course pataude et grotesque, l'être au visage arraché entama une drôle de course poursuite, comme au ralenti derrière les deux athlètes. Félicia était blessée à la cheville et le couloir ne faisait que prendre un coude qui aboutissait fatalement à l'aile de la chambre 1408.

Elles étaient faites.

Une sorte d'exultation morbide sembla saisir, à cette constatation, tout l'Hôtel du Pic.
[Les paroles de Sybille, la voix intérieure de Dwight] ne sont audibles que par ce dernier ! Toutefois, il répond, lui, à voix haute.

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Félicia Hardy

Humain(e)

Re : Redrum [Dwight Lazarus]

Réponse 24 mardi 10 mai 2016, 22:45:46

« T’es pas censée être une super-agente entraînée ?
 -  Et toi, t’es pas censée avoir reçu une variante du Super-Sérum ? »

Les deux femmes avaient beau se chamailler entre elles, le fait est que cette horrible chose au visage ignoble semblait invincible. Était-ce la créature qui avait blessé si lourdement Félicia dans les souterrains de l’hôtel ? Si c’était le cas, et même si Natalia ne le regrettait évidemment pas, il était surprenant de voir que cette chose avait choisi de l’épargner. Cependant, la créature, si c’était bien elle, comptait bien rattraper son erreur. Cette espèce de géant, ressemblant à ces boogeymen des slashers américains, s’avança vers elles.

Sans attendre, elles se replièrent donc, le type leur barrant le passage, et continuant à grogner, silhouette massive, comme si une espèce de grizzly avait décidé de se transformer en humain. En remontant, elles approchèrent ainsi de la chambre 1408. Même si Félicia boîtait, elles allaient quand même un peu plus vite que l’homme. Aucun escalier visible, simplement un angle dans le couloir qui filait vers une série de portes, avec, au fond, non pas un escalier, mais une porte... Et Dwight.

« Ah... Voilà notre héros...
 -  DWIGHT ! »

Natalia devait tenir Félicia, qui peinait à marcher, sautillant presque à cloche-pied. Le reporter semblait comme tétanisé, et, alors qu’il venait vraisemblablement juste de les apercevoir, le colosse avec le hachoir apparut ensuite, continuant à pousser ses terribles grondements.

« Bordel, mais remuez-vous ! »

Elle relâcha Félicia, la laissant s’appuyer à la rambarde, et se retourna alors, pour le retarder. Le colosse leva son hachoir, et tenta de l’abattre sur elle. Elle bondit en arrière, puis bondit ensuite contre le mur, s’en servant pour rebondir, et fit un salto en hauteur, abattant ainsi ses deux pieds joints sur le crâne du colosse. Un coup qui aurait fait renverser n’importe qui, mais qui déstabilisa juste la créature, qui vacilla, titubant légèrement, tandis que Black Widow se ramassait sur le sol.

Imperturbable, le colosse leva à nouveau son hachoir, et Natalia roula sur le côté, évitant l’attaque, qui fendilla une planche sur le sol. Natalia se releva rapidement, et vit que Félicia se rapprochait de Dwight.

« ROOOOONNNN !!
 -  Ma parole, rien ne t’arrête, toi... »

Rien, en effet, ne semblait pouvoir l’ébranler. Le colosse laissa son hachoir sur le sol, et tenta d’attraper la femme, qui fléchit les genoux, et envoya un coup de pied retourné dans son visage, soulevant légèrement son menton. L’une des grosses mains du colosse saisit alors la femme à la cheville, et la balança derrière lui, le corps de Widow rebondissant contre le mur avant de s’étaler sur le sol.

« NATALIA ! »

Le colosse se retourna vers Dwight et Félicia. La Chatte Noire se pinça les lèvres, et accompagna Dwight vers la chambre, voyant le colosse s’approcher à vive allure, faisant trembler le sol.

« La porte, vite, ferme la porte ! »

Ils fermèrent la porte juste à temps, en voyant, comme ultime image, une main pâteuse aux doigts immenses et boudinés se rapprocher. Puis il y eut un choc sourd contre cette dernière... Et plus rien. Les bruits de pas vinrent progressivement à s’estomper, et, en soupirant, Félicia entreprit de se retourner, pour voir un mobilier poussiéreux, un lit au fond, et...

Deux jumelles qui les regardèrent en souriant, à deux ou trois mètres d’eux.

« Venez jouer...
 -  ...Avec nous ! »

Félicia eut à peine le temps de cligner les yeux, et de sentir son cœur manquer plusieurs battements, que l’étrange apparition venait de disparaître.

« Mais qu’est-ce c’était que ça... ?! »

DC d’Alice Korvander.

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