Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Vacances à Seikusu [PV]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Mascotte

Avatar

Vacances à Seikusu [PV]

mardi 27 janvier 2015, 10:30:55

Ernest remercia poliment l’employée dans son japonais approximatif au fort accent américain. Le japonais, c’était vraiment une langue de merde, estimait-il. Une langue de merde avec des sonorités de merde. Heureusement qu’il était souvent possible de se rabattre sur l’anglais. Il attendit que la jeune femme soit sortie pour ajouter :
« Grosse conne ! »
Par mesure de précaution, il avait cette fois employé le français. Il aurait aussi pu le faire en allemand. Les insultes en allemand, c’était classe. Ernest déboucha la bouteille cachetée de cire et versa le jus de fruit dans le verre à pied en cristal. Du jus de fruits... Il soupira. Lui, il avait envie d’alcool, d’alcool fort. Mais bien sûr, pas question. Il fallait être correcte, toujours correcte. Il était le fils du richissime Philippe Lenoir, homme d’affaire de renom à la tête d’un conglomérat qui portait son nom. Il était aussi un mutant, un porteur du si fameux gène X. Ce dernier l’avait gratifié d’une apparence peu enviable, raison de plus pour être irréprochable. L’image médiatique de l’élite de la société avait une telle importance... Il porta la boisson à ses babines.
« Merci, père, pour ces superbes vacances ! » déclara-t-il d’un ton chargé d’ironie.
Il était seul dans la suite de luxe. Son cher paternel n’avait pas tardé à l’abandonner pour ses précieuses affaires commerciales. Alors les vacances, pour l’ado mutant, se résumaient à rouiller dans l’hôtel cinq étoiles. Certes, il pouvait à loisir compter sur une piscine privée olympique, un parcours de golf absolument charmant, une salle de sport top niveau... Certes, le personnel de l’établissement était prêt à se plier en quatre au moindre de ses désirs... Oui, c’était cool, mais tout cela, il pouvait l’avoir ailleurs. Alors à quoi bon voyager ? Il s’avachit sur le divan, face à la télé giga grande, mais moins qu’au manoir familial. Il attrapa la télécommande et se mit en quête d’un programme digne d’intérêt, donc forcément interdit au moins de 18 ans. Il n’en trouva pas. Il était trop tôt. Cela le dépita. Il vida son verre et fut un instant tenté de l’envoyer voler dans la pièce. Il n’en fit rien. Ces crétins de l’hôtel aurait été capable de s’excuser pour cet "accident". A la place, il se leva, le déposa et alla se planter devant la fenêtre. Elle offrait un beau panorama de Seikusu. Il y avait de drôles de rumeurs sur cette ville. Des choses étranges s’y produisaient régulièrement à en croire le web. Infos ou intox ? Ce serait amusant d’aller vérifier d’un peu plus près...

La musique de Mozart émergea alors de l’une des poches de son coûteux costume. Il s’empara avec vivacité de son iPhone et décrocha d’un coup de griffe. L’écran tactile était passablement rayé. Forcément, Apple n’avait jamais songé à adapter ses appareils à ceux qui avaient des griffes. C’était Philippe qui appelait. Le ton de l’ado redevint sur le champ d’une politesse exemplaire.
« Bonjour père, comment ce passe votre entretien ? ... Ha, je m’en félicite ! ... Vraiment ? ... Si tard ? Enfin, devrais-je dire, si tôt ? Non non, aucun souci, les activités ne manque pas ici. Je m’amuse comme un petit fou, soyez-en assuré. ... Et bien, à demain ! »
Il raccrocha.
« Connard », ajouta-t-il, pour la forme.
Son regard était toujours vissé sur la fenêtre. Un rictus dévoila une partie de sa dentition immaculée. Pas de père durant toute la soirée, il l’aurait presque parié. Cela lui laissait plusieurs heures de liberté. Il y vit une occasion à ne pas rater. Ho diable l’interdiction de quitter l’hôtel ! Ce soir, il allait s’éclater ! Restait juste à espérer que la cité nipponne soit à la hauteur de ses attentes.

Lorsqu’Ernest franchit l’entrée de l’établissement, les deux vigils, des armoires à glaces en costar, louchèrent sur lui. Il les salua avec une amabilité feinte. Une fois éloigné de quelques pas, il ajouta en allemand :
« Hé ouais, bande de troufions, je le sais que ma gueule de rat vous déplais. C’est ce qui me plait. »
Une gueule de rat, il en avait une au sens propre du terme. Et pas que la gueule d’ailleurs, à peu près tout le reste aussi. A poil et à quatre pattes, il fallait avoir l’œil aiguisé pour ne pas le prendre pour un véritable rat. Un rat gros comme un chien néanmoins. Mais pour l’instant, il était debout et habillé.  Il offrait une apparence ô combien plus respectable. Sa tenue sur mesure lui allait comme un gant et indiquait d’office son aisance sociale. Bottines lustrées, costume noir élaboré par un grand couturier Suisse, Rolex en or au poignet, nul doute que tout cela était inaccessible au commun des mortels. Ernest mesurait un peu plus d’un mètre. De ce qu’on pouvait voir de son pelage, il était brun, lustré, ordonné. Sa queue glabre de rongeur ondulait dans son sillage. Il était en somme le parfait rat des villes. Difficile de ne pas attirer l’attention avec pareille dégaine où contrastait élégance et bestialité. Etant au Japon, sans doute qu’on pouvait le prendre pour un merdeux cosplayer. En vérité, il s’en fichait. Tout ce qui comptait, c’était de se trouver un divertissement. Il déambula donc au hasard des rues de Seikusu. Une boîte de nuit, un casino, il devait bien y en avoir quelque part...
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
Sa fiche

Laura Kinney

Créature

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 1 mercredi 28 janvier 2015, 02:16:55

« Lui, c’est Lopez... »

La voix ciblait un homme qui sortait d’une BMW aux vitres fumées. Il portait une élégante chemise de nuit, un costume blanc, des lunettes décontractées, des cheveux bouclés, et une peau bronzée trahissant son origine équatoriale... Plus précisément, Lopez venait du Mexique, et avait fait un long voyage d’avion, arrivant exprès à Seikusu pour cette réunion. Il était accompagné de solides gardes du corps, dans d’impeccables costumes trois pièces, ainsi que de deux groupies en tenue courte voyante, poussant des gloussements de poule, et caressant son costume de soirée. Avec sa chaîne autour du cou, il ressemblait presque à une caricature de Tony Montana. Il ne manquait plus que le gros cigare cubain pour qu’on voit en lui le trafiquant de stupéfiants qu’il ne cherchait nullement à dissimuler.

« Les cartels de la drogue mexicains ont une activité internationale de plus en plus soutenue, et Seikusu est une aubaine pour eux... C’est la seule porte vers un autre monde, et vers des produits qui permettraient d’éviter aux trafiquants de défendre des milices sudaméricaines ou des terroristes islamistes en Eurasie... Lopez est le représentant du cartel de Juárez. »

Le cartel de Juárez, en guerre contre le cartel de Sinaloa, était en perte de vitesse, et cherchait de nouveaux alliés, et ce notamment depuis que leur alliance avec les FARC s’était fragilisée. Ils avaient cherché de l’autre côté du Pacifique, et le Japon s’était imposé. Le Japon... Et Seikusu. Le cartel, bien qu’affaibli, restait encore puissant, disposant notamment d’une milice armée, la Linea, qu’il voulait armer et équiper avec des armes de nouvelle génération. Lopez était venu pour conclure un accord avec le maître du crime organisé de Seikusu, l’Oyabun Akihiro Guramu. Akihiro Guramu dirigeait la ville et la plupart des trafics, notamment ceux depuis Terra, depuis son château, au sommet de la colline, Muramasa-jo. Le fort traditionnel de Seikusu avait été racheté à la fin de la Seconde Guerre Mondiale par Akihiro, et servait de place-forte du clan des Guramu. Abritant un musée et un restaurant luxueux, c’était depuis cet endroit qu’Akihiro faisait la pluie et le beau temps sur Seikusu, agissant comme s’il était Wilson Fisk, le Caïd de New York.

En l’occurrence, Akihiro avait organisé cet entretien dans l’un de ses immeubles solides, le « Stranglehold ». C’était un bâtiment de plusieurs étages, chaque étage abritant une zone bien particulière. Outre un parking souterrain de deux niveaux, on trouvait donc la répartition suivante :


  • Rez-de-chaussée : casino / salle d’arcade ;
  • 1erétage : boîte de nuit ;
  • 2ème étage : restaurant ;
  • 3ème étage : salon VIP ;
  • 4ème étage : direction.



Il y avait de nombreux gardes, de multiples agents de sécurité, l’ensemble formant une véritable forteresse, mais les ordres du SHIELD, et de la Maison Blanche, étaient clairs. Le gouvernement ne voulait pas que le cartel de Juárez parvienne à un accord. Le gouvernement américain était fermement engagé dans la lutte contre les narcotrafiquants, tant les ravages du trafic de stupéfiants se faisaient sentir dans de grandes villes comme Los Angeles, et ce encore plus quand on savait que le trafic de stupéfiants était l’une des sources de financement du terrorisme international. Les Amé&ricains travaillaient étroitement avec les Mexicains et les États d’Amérique du Sud, par le biais d’organisations régionales, pour parvenir à sécuriser leurs territoires, et pour relancer dans les villages et les régions complètement mises au pas par les milices sudaméricaines, une économie légale reposant sur une agriculture classique visant uniquement à nourrir la population. Si le cartel mettait la main sur ces armes, la lutte contre les trafics reviendrait vingt ans en arrière, et les conséquences en seraient catastrophiques.

Voilà pourquoi, juchée depuis un toit face au Stranglehold, Laura Kinney et Félicia Hardy, qui assuraient provisoirement son rôle de mentor, surveillaient l’activité du club. Lopez venant d’arriver, elles attendaient la venue d’Akihiro Guramu. Laura ne devait théoriquement pas être ici, mais, depuis qu’elle vivait chez Félicia (une mesure voulue par le SHIELD pour lui permettre de se réinsérer socialement de lutter contre l’endoctrinement de l’HYDRA), elel avait la sale manie de se mêler des affaires de la Chatte Noire, et, comme la Chatte Noire avait aussi tendance à se mêler des affaires du SHIELD, elles avaient fini par travailler ensemble, Laura devenant la partenaire attitrée que Félicia avait toujours espéré avoir.

Avec des jumelles de précision, Félicia espionnait la circulation. Le Stranglehold avait été construit hors du centre-ville, à proximité de la zone portuaire. Depuis le toit, on pouvait ainsi voir, au loin, outre quelques terrains vagues abritant des parkings, des entrepôts, des grues industrielles. Placer Stranglehold près du port permettait plus facilement au bastion d’assumer son rôle de « fortin » dans le maillage criminel d’Akihiro Guramu. C’était un lieu fréquenté par la jeunesse, car les prix y étaient attractifs, et les activités variées. Ce faisant, il était déconseillé de faire du grabuge. Les autorités publiques voyaient encore d’un mauvais œil les interventions « musclées » du SHIELD, et attaquer « Stranglehold », qui bénéficiait d’une très bonne image médiatique, ne serait pas bien vu par la presse et par l’opinion publique. Le plan initial aurait dû être d’envoyer Black Widow, mais Natalia n’était pas disponible.

« Et voilà le gros poisson... »

Une limousine noire s’approcha, et ne tarda pas à filer dans le parking souterrain.

« Okay, Laura... Tu es prête ?
 -  Bien sûr...
 -  Alors, vas-y... N’oublie pas que je te protègerai d’en haut... »

Laura se contenta d’un léger sourire, puis haussa les épaules, et descendit en contrebas. Quelques instants plus tard, elle s’avançait lentement vers Stranglehold, portant avec elle une sobre tenue civile marron, qui irait toutefois à merveille dans une boîte de nuit, et exclurait la dangerosité d’une combinaison en cuir.

La jeune femme entra ainsi dans le casino, sans difficulté, avec une simple mission... Enregistrer et filmer la conversation entre Akihiro et Lopez. Félicia comptait aussi le faire, mais en attaquant depuis un autre angle. C’était la Chatte Noire qui se chargeait de la partie difficile. Laura, elle, devait juste s’infiltrer, et ne pas se faire remarquer... Facile à dire...

Mais, pour être honnête, elle aurait largement préféré la mission de Félicia !
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Mascotte

Avatar

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 2 mercredi 28 janvier 2015, 11:26:30

Si Ernest avait voulu insulter tous les passants se retournant sur son chemin, il n’aurait pas eu assez d’insultes dans son répertoire en dépit des trois langues qu’il parlait couramment. Pour autant, être le centre de l’attention ne l’avait jamais dérangé. Il était trop habitué à être sous le feu des projecteurs et ce n’était pas les quelques efforts de son père pour le préserver qui y avaient changé quelque chose. Aux Etats-Unis, il attirait les caméras comme des mouches. Et dieu sait à quel point, là-bas, les journalistes étaient entreprenants. Combien de procès pour atteinte à la vie privée avaient déjà dû être engagés ? Au moins trois. Le jeune Lenoir, par sa nature et sa position, était devenu malgré lui un symbole aux USA. Beaucoup ventaient la relation entre le père et son fils mutant. Ceux-là ignoraient ce qu’il en était vraiment. Ernest considérait que Philippe tenait plus à son fric qu’à lui. Pour preuve, il était seul ce soir, seul à devoir se débrouiller pour se distraire. Il se demandait par contre de quel stratagème ingénieux avait usé son géniteur pour se défaire des paparazzis. L’ado, jusqu’à présent, n’avait pas repéré l’ombre d’un appareil photo.

Il releva le museau de son iPhone. Guère Friant des longues marches, il n’avait pas tardé à utiliser la fonction GPS afin de trouver au plus vite un lieu à sa convenance. Devant lui se dressait désormais le Stranglehold. Le bâtiment avait la classe, un bon point. C’était en revanche un peu curieux qu’il ne se situe pas en centre-ville. Les environs n’avaient rien d’engageants, surtout pas avec le jour déclinant. Mais Ernest s’en fichait royalement. Il s’avança jusqu’à l’entrée. Comme il s’y attendait, l’espèce de gorille chauve qui surveillait cette dernière hésita à le refouler.
« Ho, mon grand, si j’étais toi, je ferai pas ça, lâcha le fils de milliardaire d’un ton suffisant. Parce que si tu le fais, il se pourrait bien que tu perdes ton job dans la journée. »
La brute grimaça puis, à la satisfaction de l’ado, se recula. Ernest pénétra dans le bâtiment sans se douter qu’il s’agissait d’un bastion du crime. Il fut tout de suite charmé par l’endroit. Il se serait crut de retour à Las Végas. Le casino était de taille. Le bruit des machines à sous lui caressa agréablement les oreilles. Le bourdonnement des voix, les multiples lumières, la foule... il s’emplit de cette effervescences. Stimulée par une musique appropriée, il se demanda par quoi commencer. Il n’avait que l’embarras du choix.

Sa soif l’aida à décider. Il fonça au bar, devant pour cela se frayer un chemin entre des gens forcément plus grands que lui. Se juchant sur un tabouret, il commanda une vodka. Lorsqu’il abandonna avec négligence un billet de 500$ sur le comptoir, le barman oublia comme par magie le fait qu’il parlait à un rat anthropomorphe et il le servit en toute hâte. Armé de son verre, Ernest pivota sur le tabouret, demeurant debout et non assis. Sans cela, il aurait été trop bas, il n’aurait pas pu s’accouder nonchalamment au comptoir et se mettre à observer la salle avec un intérêt soutenu. Un sourire en coin ornait sa face. Ses yeux vivaces s’attachaient tout autant aux diverses jeux d’argent qu’aux courbes des belles demoiselles. Oui, c’était certain, il était ici comme un poisson dans l’eau.

Il était par contre très probable que le patron du Stranglehold ait déjà été averti de la présence en ses murs d’Ernest Lenoir, fils de Philippe Lenoir. Et il était de notoriété public que Philippe était un homme d’affaires vertueux, farouchement opposé à la corruption et aux trafiques en tout genre.
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
Sa fiche

Laura Kinney

Créature

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 3 jeudi 29 janvier 2015, 01:57:32

En théorie, les enfants mineurs n’avaient pas le droit d’entrer dans des casinos. Or, Laura n’avait même pas eu à montrer sa carte d’identité. C’était le signe que Stranglehold n’était pas particulièrement à cheval sur la législation en vigueur. Le rez-de-chaussée était relativement grand, avec une mezzanine en hauteur. Outre la salle principale, abritant le casino, il y avait plusieurs salles latérales, les salles d’arcades. Quand on entrait dans le casino, outre un steward, il y avait une porte à gauche menant sur les grandes salle d’arcades, accessibles depuis un long couloir en L, faisant le tour d’une partie du casino. Elle s’avançait au milieu des machines à sous, impressionnée par tous ces jeux. Il y avait plusieurs parties de blackjack et de poker, et des salles plus privées, avec des hommes en costume, empêchant les gens d’entrer. Il s’agissait de parties plus sérieuses. Les homme sen costume se mélangeaient aux bunnies girls faisant office d’hôtesses, donnant l’impression d’être à Las Vegas... Et ce même si Laura n’avait jamais été à Las Vegas. Cependant, elle avait vu des photos et des documentaires.

Elle s’approcha d’une machine à sous, hésitant à ce qu’il fallait faire. Est-ce qu’elle devait jouer, afin de se confondre dans le système ? Félicia Hardy lui avait donné de l’argent, et elle continua à marcher, observant les lieux, voyant les multiples gardes, les caméras de sécurité... Le casino était extrêmement bien protégé et sécurisé, et elle avait repéré les ascenseurs dans un coin. Elle marchait lentement, et vit alors plusieurs personnes s’approcher au fond de la pièce, marchant vers l’un des ascenseurs de luxe du Stranglehold.

« Akihiro vient d’arriver, Félicia... » murmura-t-elle à l’attention de cette dernière par le biais de son communicateur.

Difficile de le suivre. Il entra rapidement dans l’ascenseur, et était accompagné par une femme. Laura la reconnut de dos... C’était Seiatsu, l’une des kunoichi d’Akihiro. Akihiro disposait d’un dojo spécial, constitué de jeunes femmes et de femmes que le clan des Guramu ramassait depuis tous les recoins du Japon, et même d’Asie du Sud-Est. Elles étaient entrées dans ce dojo, un temple secret situé dans les profondeurs de la vaste forêt de Seikusu. Ces femmes étaient des tueuses redoutables, les gardes d’élite d’Akihiro Guramu, la preuve que, même si ce dernier avait une vision très moderne des Yakuzas, il était encore attaché à certaines traditions. Seiatsu était l’une des plus redoutables kunoichi d’Akihiro, et elle le laissa partir, avant de se retourner vers le casino.

Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Laura réfléchissait. Il fallait rejoindre le premier étage, où elle trouverait peut-être plus facilement un moyen de rejoindre les derniers étages de Stranglehold. Laura se rapprocha ainsi du bar, où une certaine agitation régnait.

Ce n’était pas Akihiro qui enverrait en personne des hommes semer le boxon dans son établissement, car il ne tenait pas à créer un scandale, quelque chose qui soit susceptible de déclencher les hostilités, et de porter atteinte à sa réputation. Ce n’était toutefois pas quelque chose à quoi Hiroharu pensait. Ce jeune flambeur vit cette espèce d’individu avec une tête de rat, et donna un coup de coude à ses amis.

« R’garde-moi ce machin... C’est l’un de ces putains de mutos qui viennent des États-Unis...
 -  On dit que le gouvernement américain les traque et les parque dans des camps... Ce mec devrait être dans un cirque...
 -  Il est dégoûtant ! » s’exclama l’une des femmes qui les accompagnaient.

Hiroharu appartenait à la jeunesse dorée de Seikusu. Il utilisait son argent de poche aux jeux, le dilapidant dans les paris et le poker, sport auquel il excellait par sa nullité et sa médiocrité. La femme avec eux était une groupie qui avait espéré pouvoir s’enrichir avec l’homme, mais, depuis le début de la soirée, elle voyait l’argent d’Hiroharu fondre comme neige au soleil, et épanchait sa frustration sur l’espèce de gnome affalé au bar.

« Je suis sûre qu’il a des poux, ou des saloperies... Il va nous contaminer !
 -  C’est qu’une vieille merde, ‘te laisse pas emmerder par ce type...
 -  Il pue, j’ai envie de vomir ! On dirait un sale clodo’... Franchement, j’aurais imaginé mieux comme sortie ! »

Hiroharu soupira, puis regarda à nouveau Ernest... Et estima qu’il passait, lui aussi, une soirée merdique. Il aurait pu gifler cette nana, mais elle était bien roulée, et il av ait envie de la baiser ce soir. Alors, à défaut, il pouvait toujours se défouler sur un mutos. Les flics n’en avaient rien à foutre d’eux, et étaient même plutôt contents qu’ils soient passés à tabac. Hiroharu savait que la position des Américains s’était sévèrement durcie à l’égard des mutants, que ce soit avec les Sentinelles, ou avec la dissolution du SHIELD et l’arrivée de Norman Osborn à la tête du HAMMER... Les mutants étaient divisés entre eux, séparés en plusieurs groupes, et venaient maintenant faire chier les autres.

Hiroharu, un garçon plutôt costaud, qui avait fait du soccer quand il était jeune, en cherchant à imaginer Kojiro Hyuga, se rapprocha dionc d’Ernest.

« Hey, mon p’tit pote... Ici, c’est un établissement sérieux. La racaille mutos’ est pas acceptée. Tu te casses de là, fissa, Splinter de mes deux, ou je me débrouille pour que tu sois matériellement plus en état de pouvoir foutre ta sale gueule de nabot dans cet établissement. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Mascotte

Avatar

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 4 jeudi 29 janvier 2015, 12:40:09

Ernest sirotait sa vodka avec contentement. Il sentait l’alcool lui chatouiller le gosier et poursuivre sa course délectable jusque dans l’estomac. Une sensation à laquelle il était coutumier, sans doute un peu trop d’ailleurs. Sa vie n’était pas facile. L’ivresse était une méthode efficace de mettre le cerveau en veille, d’un temps tout oublier. Il buvait souvent jusqu’à rouler sous la table. Il buvait dès que son père avait le dos tourné. Les occasions étaient donc loin de manquer.

Il allait se décider à quitter son tabouret pour disputer une partie de poker lorsqu’il crut percevoir une discussion le concernant. Il tendit l’oreille. Comme un rat digne de ce nom, il était capable de les orienter. Son regard errait toujours dans le casino comme si de rien n’était. Des insultes, du mépris... point de doute possible, c’était lui qui était visé. La belle affaire ! Il s’en fichait. Son nom avait fait couler trop d’encre, de l’encre qui formulait nombre d’articles injurieux à son égard. Sur le net, c’était encore pire. Les internautes s’en donnaient à cœur joie pour le dénigrer. Encore une fois, Philippe tentait de lui cacher tout cela. Mission impossible. Il savait et depuis des années, il s’y était fait. Mieux, il adorait déplaire. Avec une sorte de curiosité malsaine, il parcourait parfois les forums en quête de tout ce qu’on pouvait dire sur lui. Il avait trouvé des pépites tel que, par exemple, un sujet passionné où les gens débâtaient pour savoir si même ses couilles étaient poilues. En vérité, cela puait la jalousie, l’ignorance, le voyeurisme et la bêtise. La meilleure des réponses : ignorer. Comme on dit, la bave du crapaud n’attint pas la blanche colombe. L’ado était donc décidé à ignorer la discussion, seulement Hiroharu ne lui en laissa pas l’occasion.

Directement abordé, le mutant n’avait autre choix que de répondre. Question d’égo. Il toisa avec supériorité celui qu’il considérait déjà comme un minable. Coup d’œil d’une mordante éloquence, le ton était donné avant même le premier mot. Ernest prit le temps de vider son verre sans se presser. Il le déposa sur le comptoir puis s’exprima. Il avait l’élocution travaillée des hautes couches de la société. Il tenait d’ailleurs à le souligner.
« Ecoute, grosse bouse, tes propos témoignent de ton étroitesse d’esprit. Et moi, je n’ai pas envie de causer avec des abrutis, justement parce que cet établissement est sérieux. Sois gentil et va voir ailleurs si j’y suis. »
Il fit tapoter sa Rolex en or massif sur le comptoir. Trois petits coups secs et menaçants.
« Ha oui, juste pour infos, mon père pourrait acheter cet immeuble cache et il a tendance à pas aimer qu’on aille enquiquiner sa descendance. Si je lui parle de toi, même au pôle nord tu auras plus la paix. Pigé ? Allez, casse-toi, tout a été dit. »
La joute verbale était une des spécialités de l’ado. Il n’avait cependant peut-être pas très bien intégré le fait qu’il n’était plus aux Etats-Unis. Il lui semblait inconcevable qu’on ose porter la main sur lui. Il était trop riche, trop connu. Il resta debout sur son tabouret, tournant ostensiblement la tête à l’importun. Son assurance hautaine en aurait sidéré plus d’un...

Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
Sa fiche

Laura Kinney

Créature

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 5 samedi 31 janvier 2015, 02:16:03

Dans un élégant costume, Zuko, le barman, observait la scène. Il avait le crâne rasé et des biceps saillants. D’un coup d’œil, il avisa la discussion houleuse entre Hiroharu, client régulier de Stranglehold, parfait petit pigeon (et donc client toujours bien accueilli), et un mutant à tête de rat. Zuko les observait sans rien dire, voyant le ton monter entre les deux. Les mutants s’attiraient parfois la colère et la froideur des humains, perçus comme des monstres... Et, quand on voyait ce mutant, Zuko pouvait le comprendre. Sans vouloir prétendre être un établissement de luxe, Stranglehold tenait quand même à préserver le centre de sa clientèle : la jeunesse dorée de la ville. Un tel type pouvait faire fuir les clients, Hiroharu exprimant à voix basse ce que son groupe d’amis pensait. Le mutant ne tarda pas à répondre à Hiroharu, qui devint cramoisi, serrant les poings, avant de regarder Zuko. Même si l’homme était barman, il restait, avant tout, un Yakuza... Un videur devenu barman, spécialiste dans l’art de virer des clients hargneux.

« Alors, voilà... Quel établissement craignos ! J’compte plus foutre les pieds dans un endroit où on sert des mutos à tête de rat ! »

Laura, elle, écoutait cette conversation, et se retenait d’intervenir. Là encore, grâce aux dossiers du SHIELD, elle savait qu’il existait un fort contentieux entre la communauté humaine, homo sapiens, et la communauté mutante. Des tensions qui étaient particulièrement fortes au sein des États-Unis, l’Institut Xavier ayant regroupé de nombreux mutants émanant de différents endroits du monde. Avec leurs terrains d’entraînements, leurs combinaisons, et leurs pouvoirs, l’Institut avait donné l’impression d’être, aux yeux des humains normaux, un camp militaire en vue d’une invasion. Le ton avait monté, stigmatisé par les extrémités commises des deux côtés : les actions de Magnéto, le développement des Sentinelles... Laura avait lu tout cela de très loin, car elle ne se sentait pas spécialement concernée. Était-elle vraiment une mutante ? Elle était la clone d’un mutant... Donc, théoriquement une mutante, mais elle avait d’autres soucis en tête que l’affrontement entre humains et mutants... Néanmoins, ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait ce qu’elle voyait.

Zuko hésitait. Il savait que la tête de rat était le fils de Philippe Lenoir, un homme multimilliardaire, à la tête de l’Empire Lenoir, un vaste empire commercial, un conglomérat regroupant de nombreuses entreprises, versé dans de nombreux secteurs d’activité différents. Zuko savait aussi qu’Akihiro n’aimait pas les Lenoir, qu’il voyait comme des rats et des opportunistes voulant profiter de l’affaiblissement des clans yakuzas à Seikusu pour grappiller une part de son gâteau. Hiroharu, de son côté, continuait à s’énerver.

« Allez, les filles, on s’casse ! J’connais des endroits où on est pas emmerdés par l’odeur de merde de rats géants ! »

Le barman réagit rapidement, et fit signe aux videurs d’approcher. Deux masses s’approchèrent rapidement, et il se retourna vers Hiroharu.

« Je vous ressers un verre ? proposa-t-il  à la hâte. Détendez-vous, nous allons régler ce désagrément... »

Une lourde main osseuse se posa sur l’épaule d’Ernest, et l’un des videurs se rapprocha de lui.

« Toi, tu dégages ! »

Laura les vit transporter Ernest, et filer par une entrée de service. Elle sortit à son tour, et fit le tour de Stranglehold.

« Laura ? s’exclama alors Félicia dans son oreillette. Mais qu’est-ce que tu fabriques ?! »

Elle ne répondit pas, se fiant à l’odeur corporelle qu’Ernest dégageait, et bondit par-dessus un mur. Il donnait sur une cour intérieure, avec les poubelles. Une porte de service s’ouvrit, et Ernest fut balancé au sol, tandis que les deux hommes s’approchèrent de lui, serrant les poings.

« On a un message à transmettre à ton père...
 -  Les Lenoir ne sont pas les bienvenus à Seikusu, sale enfoiré de gaijin mutos ! »

Laura était tombée sur le sol, dissimulée derrière une poubelle quand les videurs avaient jeté Ernest au sol. Ils abaissèrent lentement le nœud de leurs cravates. Laura serra les poings. L’un d’eux attrapa Ernest par les pans de ses affaires, et envoya un violent coup de poing dans son ventre, le clouant au sol. Laura bondit alors. Le videur allait envoyer son pied dans ses côtes quand le genou de Laura rencontra violemment sa tête, l’envoyant s’étaler par terre.

« Que... ?! »

L’autre videur n’eut pas le temps de réagir que Laura, pivotant sur elle-même, envoya son pied se loger entre ses cuisses. Elle sentit une résistance molle, et le videur tomba à genoux, avant de se recevoir un coup de pied retourné en plein visage. Ses lunettes en furent brisées, et il s’effondra sur le sol.

Poussant un grognement, Laura tourna la tête vers l’homme au sol.

« Tu vas bien ? Il ne faut pas traîner par ici... »

Laura entendait des bruits de pas se rapprochant rapidement de la petite cour...
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Mascotte

Avatar

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 6 samedi 31 janvier 2015, 18:19:34

Il fallait bien avouer qu’Ernest avait un peu perdu de sa superbe. Alors qu’on l’emportait, il avait braillé nombre de jurons ô combien grossier. En substance, il assurait qu’on allait avoir de ses nouvelles. Le coup dans le ventre calma net ses ardeurs. Recroquevillé au sol, le souffle court, il peinait à réaliser ce qui se passait. Il redouta le coup suivant... qui ne vint pas. Enfin, si, il vint, mais pas comme il aurait pu s’y attendre. Lorsqu’il osa relever les yeux, les vigils étaient KO et une femme s’enquérait de son état. Il se releva, encore vacillant et, d’une main fébrile, épousseta ses affaires. Puis sa colère éclata :
« Comment ils ont osé ces fils de chien ?! couina-t-il. J’aurai leur peau ! Mon père rachètera cet immeuble pourri et en fera un terrain vague ! Et puis d’ailleurs, vous, vous êtes qui ? C’est mon père qui vous a payé pour me surveiller ? »
Dans l’immédiat, cela ne le dérangeait pas, au contraire. En revanche, il ne semblait pas avoir compris qu’il fallait filer en vitesse.

Pendant ce temps, dans un autre quartier de Seikusu...

« Comment ? »
Le visage de la femme, déjà passablement froid sans qu’elle n’ait à se forcer, s’orna d’une affreuse grimace de contrariété. Sa voix transmettait plutôt bien ses états d’âme, plongeant son interlocuteur dans l’angoisse. Ses doigts se crispèrent sur le téléphone alors qu’elle poursuivait sans crier.
« Alors où il est si ce n’est pas à l’hôtel ? ... Au Stranglehold ? Ha, de mieux en mieux ! Et vous, bien sûr, vous êtes incapable de le choper avant ! ... Des gens, des témoins, la belle affaire ! Vous auriez pu faire le ménage si nécessaire ! Vos excuses sont creuses ! ... Non, plus maintenant. La situation s’est... compliquée. Le Stranglehold est à Akihiro. On entre pas chez lui comme ça. Restez à distance et si jamais il sort, vous ne le perdez pas. Je m’occupe de la suite. »
Elle allait raccrocher mais ajouta avant dans un murmure glacial :
« Vous m’avez déçu une fois. Veillez à ne pas recommencer, dans votre intérêt. »

Elle mit fin à la communication et soupira de rage, les dents serrés. Tout d’un coup, elle eut de nouveau envie de fumer. Elle attrapa son paquet dans une poche intérieure de sa longue veste. Avant qu’elle ne l’ouvre, une idée lui vint. Lopez était au Stranglehold pour négocier avec le chef des lieux. Or, elle connaissait très bien Lopez. Elle ne croyait pas au hasard. C’était un signe... Elle composa son numéro. Il décrocha, apparemment embarrassé. Sans doute était-il déjà en compagnie d’Akihiro.
« Salut chou, c’est Morgane. »

Morgane Roille, un nom, ou plutôt un pseudonyme associé au terrorisme international. Cette génie du crime organisée vendait ses services à tous ceux qui pouvaient se le permettre. Et parfois, elle agissait pour son propre compte, par pure plaisir apparemment. C’était cela qui, chez elle, mettait le plus mal à l’aise. Elle ne semblait pas chercher à s’enrichir ou à obtenir toujours plus de pouvoir. Elle ne suivait aucune idéologie précise sauf peut-être celle du chaos. Son efficacité avait également de quoi donner des sueurs froides, y compris à ses commanditaires. Morgane, c’était un peu comme un djinn ténébreux sortie de sa lampe à huile. Elle exauçait les vœux mais pas forcément de la façon attendue. Quoi qu’il en soit, Lopez, grâce à elle, s’était débarrassé de toutes une flopée d’opposants.

« Je te sais occupée, alors je vais être très bref. Il y a en ce moment même dans le Stranglehold un certain Ernest Lenoir. Dis à ton vis-à-vis que s’il est assez aimable pour le garder chez lui, cela pourrait lui rapporter gros. Voilà qui devrait le mettre de bonne humeur et faciliter tes propres affaires. Ho, j’oubliais, ce bon vieux Philippe Lenoir a la fâcheuse manie de communiquer à son fils des infos sensibles. Ce rat est une mine d’or, vraiment. »
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
Sa fiche

Laura Kinney

Créature

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 7 lundi 02 février 2015, 01:31:38

Intervenir ici était idiot, irréfléchi. Laura se mettait inutilement en danger pour un individu qu’elle ne connaissait absolument pas, mais ça avait été plus fort qu’elle. Même si cet homme n’était pas très beau, ce n’était pas une raison pour l’humilier, le battre, et l’amener ici. Elle venait probablement de griller sa couverture, car il y avait une caméra de sécurité, mais elle s’en moquait. Laura avait fait ce qu’il fallait faire... Et puis, de toute manière, il ne fallait pas vraiment compter sur un clone de Wolverine pour faire preuve de discrétion. Humant l’air, par-delà la puanteur écœurante des poubelles, elle sentit d’autres odeurs se rapprocher, et serra les poings. Le jeune mutant qu’elle avait secouru se mit alors à paniquer, s’emportant contre les hommes au sol... Puis contre elle.

Surprise, Laura le regarda, et haussa les épaules.

« Je ne connais pas ton père, répliqua-t-elle. Je m’appelle Laura. Laura Kinney. J’ai vu ces gens t’embêter dans le casino, et je me suis dit que j’allais leur donne rune petite leçon... »

Laura n’eut pas le temps de poursuivre que la double porte d’entrée s’ouvrit à nouveau, sur plusieurs autres types. Des loubards, qui jetèrent quelques mégots au sol. Ils portaient des jeans, des débardeurs, des lunettes de soleil, des poings américains, des barres à mine, et même quelques battes de base-ball. Ils étaient une demi-douzaine, et Laura fronça les sourcils, en tournant brièvement la tête vers l’homme à tête de rat.

« Reste derrière moi... intima-t-elle silencieusement.
 -  T’es qui, toi, exactement ?! le harangua alors un homme.
 -  Des saloperies de mutants... Vous n’êtes pas les bienvenus dans ce bar ! Vous faites peur à la clientèle !
 -  Je suis sûre qu’ils seraient encore plus effrayés s’ils voyaient vos sales gueules...
 -  On vous le dira pas deux fois... Tirez-vous. Virez vos sales gueules de là ! »

On avait prévenu Laura de l’hostilité croissante entre les deux communautés : les mutants et les humains. Un conflit qui avait parfois dégénéré en affrontements, notamment aux États-Unis, et avait conduit l’armée à développer des programmes redoutables et ignobles pour contenir les Mutants, les Sentinelles. D’immenses robots de fer et d’acier qui avaient été conçus comme gardiens, afin de retenir et neutraliser les mutants. Laura savait qu’il existait différents clivages et courants au sein de la communauté mutante, entre ceux estimant qu’une existence pacifique avec les humains normaux étaient possibles, et ceux qui ne voyaient en les humains que la race inférieure, ou une race dangereuse qui chercherait à les exterminer... Comme Magnéto.

Laura les regarda en fronçant les sourcils, et leur fit alors un bras d’honneur.

« Allez vous faire foutre ! Y a aucune loi qui nous interdit d’entrer ! »

L’un des Yakuzas, un type au crâne chauve, serra les dents, et s’approcha, serrant dans sa main une barre à mine.

« Laura, mais qu’est-ce que tu fous ?! s’exclama Félicia dans son oreillette.
 -  Je t’offre une diversion... murmura-t-elle à voix basse.
 -  Tu fais ta prière, gamine ? J’crois que t’as besoin d’une petite correction ! »

L’homme approcha sa main pour la gifler... Et Laura leva bien haut sa jambe, et vint la loger entre ses jambes. Le Yakuza gémit, un sifflement silencieux s’échappant de ses lèvres, puis Laura pivota sur elle-même, et, dans un hurlement rageur, logea un coup de pied retourné dans le torse de son agresseur, l’envoyant s’étaler sur le sol. Les autres restèrent silencieux pendant quelques secondes, puis, entre les doigts de Laura, des griffes en adamantium jaillirent alors, faisant couler un peu de son sang, tandis qu’un sourire vorace éclairait ses lèvres.

« Alors... Qui a envie que je lui refasse le portrait façon grand maître avant-gardiste ? »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Mascotte

Avatar

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 8 mardi 03 février 2015, 15:25:23

Comment se pouvait-il qu’on ne connaisse pas son père ? Ernest se le demanda. Cette fille, cette Laura, devait sortir de mars, au moins. Pour autant, il n’allait pas lui faire grief de cela alors qu’elle lui sauvait la mise. Battant en retraite derrière elle, comme demandé, il retrouva peu à peu toute son attitude hautaine. Point de réel courage de sa part, il était en effet assez facile de se la jouer lorsqu’on avait un garde du corps digne de ce nom. Car Laura savait donner des coups de pieds, c’était certain. Le chauve en avait fait les frais. La jeune femme ne s’arrêta pas en si bon chemin. Elle dévoila des griffes à la manière de Wolverine. Impressionnant ! Alors l’hybride rat, à peu près persuadé qu’il allait assister à une magistrale raclée des abrutis de l’établissement, croisa les bras, drapé dans sa dignité et son royal mépris.
« Dégomme ses rustres ! Ils ne méritent que cela ! » lâcha-t-il.

Pas si loin de là, quelqu’un suivait la scène avec intérêt. Une forme perchée sur un hangar et dissimulée habilement. Une ombre dans la nuit naissante. Cette personne regardait à la jumelle, suivant ainsi les instructions de la glaciale Morgane. Cette dernière devait être en train de faire jouer ses contacts pour débloquer la situation. Elle avait, dit-on, un don pour cela. En attendant, la forme tapis ne pouvait qu’attendre.
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
Sa fiche

Laura Kinney

Créature

Re : Vacances à Seikusu [PV]

Réponse 9 lundi 09 février 2015, 01:26:18

Il y avait parfois des victimes qui portaient très mal ce rôle. Cet homme-rat au nom inconnu et au père qui ne l’était pas semblait en faire partie. Plutôt que de se cacher, il resta planté sur le sol, croisant les bras, tandis que Laura bondissait sur leurs ennemis. Les truands japonais n’étaient cependant pas les vulgaires truands américains imbéciles se reposant uniquement sur leurs biceps et sur la peur naturelle qu’ils suscitaient. Beaucoup de Yakuzas s’entraînaient au combat de rues, aux arts martiaux, ou au maniement de l’arme blanche. Il y avait une certaine logique pratique derrière ce mécanisme, car, au Japon, contrairement à ce qui se pratiquait aux États-Unis, le trafic d’armes à feu était bien moins développé. Laura bondit ainsi vers un ennemi, et envoya son pied en l’air. Malheureusement, l’homme para, et contre-attaqua en abattant sa batte de base-ball vers sa tête. Laura réagit instinctivement, en attaquant avec ses griffes, tranchant la batte de base-ball en deux, quelques échardes venant toutefois lui picorer les joues. Elle griffa ensuite l’homme, laissant deux entailles rouges sur son torse. Une blessure qui n’était pas létale, mais suffisamment profonde pour faire couler un peu de sang.

Dans son dos, un homme courait vers elle avec une matraque téléscopique, et un autre, devant attaquaitr à son tour. Laura se mit en position de combat, et déploya ses bras, bloquant leurs deux attaques en pivotant... Pour se recevoir un coup de barre à mine dans le dos, émanant d’un troisième larron. Gémissant et se crispant de douleur, elle tomba sur le sol, prit appui sur le sol, et s’en servit pour bondir en avant, fit une roulade, puis repartit en arrière. Elle courut rapidement, et sauta en l’air, puis tendit ses pieds joints, et frappa ainsi la nuque d’un homme, l’envoyant rouler sur le sol. Laura atterrit ensuite sur les fesses, au vu de la position qu’elle avait prise (le corps formant comme un angle droit, les jambes jointes vers le devant), et continua à faire preuve de gymnastique.

Elle roula sur le dos. Ses jambes se relevèrent, filant au-dessus de sa tête, mais, alors qu’elle aurait pu en profiter pour se relever en repartant en avant, elle planta ses griffes dans le sol, et ses jambes filèrent en arrière, heurtant elles aussi le sol, puis Laura imposa une traction en avant. Concrètement, elle avait pris du recul, afin d’avoir de l’élan, et ses deux jambes filèrent en avant, atteignant un autre larron au ventre. Il bloqua avec ses mains, mais le choc le fit quand même reculer, et Laura se redressa ensuite, puis courut vers lui... Et griffa à nouveau.

« Quelle furie !
 -  Ce n’est pas une simple gamine ! »

X-23 était fidèle à sa réputation, fidèle à son entraînement terrible au sein de l’HYDRA. Un autre homme hurla en l’attaquant avec une chaîne en fer, et, alors que Laura était en train de se battre, la chaîne claqua comme un fouet, la frappant au visage.

« Ugh ! »

Laura tomba sur le sol, après un choc sourd, une partie de la joue arrachée. Un homme en profita pour courir vers elle, brandissant un pied-de-biche... Mais Laura, couchée sur le ventre, s’aida de ses mains, et lui faucha les jambes avec les siennes. L’homme partit à la renverse, et la mutante se releva, fusillant l’homme à la chaîne du regard, tandis que la blessure sur sa joue, cette ouverture qui aurait pu nécessiter plusieurs points de suture à l’hôpital, se mit rapidement à cicatriser.

« Putain, mais t’es quoi, toi ?!
 -  Une fille qui n’aime pas les cons ! »

Laura s’élança vers lui... Quand une voix la héla :

« STOP ! Un pas de plus, et je tranche la gorge de ton ami ! »

Laura s’arrêta subitement, et tourna la tête... Un Yakuza, avec des lunettes de soleil, avait profité du combat entre Laura et ses comparses, pour faire le tour, et prendre l’homme-rat par l’arrière. Il avait sorti un couteau à cran d’arrêt, et appliquait d’une main le tranchant de la lame à hauteur de sa gorge, tenant avec sa main sa tête, afin d’essayer de l’immobiliser.

« Je crois que nous nous sommes un peu emballés...
 -  Relâche-le immédiatement...
 -  Pour que tu nous plantes ?! Chérie, je suis pas encore suicidaire... Toi et tes putains de griffes, vous êtes foutrement terrifiante... »

Plusieurs hommes gémissaient en se tenant le ventre... Laura y avait peut-être été un petit peu fort en les attaquant avec ses griffes, elle avait encore un peu de mal à juger sa force.

« Tout ce qu’on veut, c’est se tirer de votre club craignos !
 -  Et moi, je dis que ça, c’est pas un hasard... Ernest Lenoir qui débarque, le fils de ce connard de Lenoir, qui veut nous foutre sur la paille, et une tueuse ninja avec des griffes à la Wolverine, et tu voudrais me faire croire que tu te pointais par hasard ? Non, non, je ne marche pas... Vous voulez foutre le bordel, dévaluer le club, afin que ce connard de Suisse de Philippe Lenoir le rachète à bas prix. »

Laura cligna des yeux, médusée devant une telle bêtise.

« Putain, mais je le connais pas, ce Philippe Lenoir ! »

Dans son dos, les Yakuzas blessés se relevaient lentement, et Laura réfléchissait au meilleur moyen de sauver Ernest... Tout en pouvant continuer à foutre des mandales dans la gueule de ces abrutis.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.



Répondre
Tags :